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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry

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MessageSujet: Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry (#)   Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry  EmptyLun 3 Sep - 16:04

❝ Family is a link to the past and a bridge to our future  ❞
Harry & Aoline

Je regarde le calendrier. Presque un mois dans cette chambre d’hôpital. Normalement je dois sortir d’ici peu. Mes côtes ne sont pas encore totalement guéries mais je vais mieux. Les deux premières semaines ont été particulièrement compliquées. J’ai refusé les anti-douleurs même les anti-stéroïdiens. Après tout, une prise régulière et longue peut entrainer des problèmes au niveau des organes internes. De ce fait, j’ai passé mon temps à dormir. Kenzo est venu me rendre visite à plusieurs reprises. Rayan aussi d’ailleurs. C’est l’avantage de travailler ici. Le fait de le savoir dans les parages me fait du bien. Il est le seul membre de ma famille avec lequel je suis en contact. Ça signifie beaucoup pour moi.  Les cambriolages ont cessé mais une seconde vague a frappé les habitants de l’île. Les forces de l’ordre sont sur le qui-vive et ne parlons même pas des secours. Je crois que le plus compliqué pour moi, c’est de rester sans rien faire. Je suis encore en arrêt pour trois semaines. J’ai essayé de négocier pour travailler sur mes dossiers à distance mais j’ai reçu un non catégorique. « Ménage-toi Line » qu’ils ont dit. J’apprécie le geste. Pour autant, j’ai besoin de m’occuper. Je déteste rester sans rien faire. J’attrape mon ordinateur et cherche un peu dans les différents fichiers. Mon manque de pratique sur ce truc m’handicape un peu mais je finis par trouver. Kenzo m’a trouvé tout un tas de films et de dessins animés à regarder. Inutile de chercher bien longtemps, mon choix est déjà fait. Je m’apprête à lancer la vidéo lorsque mon médecin et ses internes débarquent dans ma chambre. « Mademoiselle Sandersen. Comment vous sentez-vous ? La guérison est en bonne voie, en tout cas » Je hoche la tête. Il me reste encore un peu de temps avant que tout soit en place mais visiblement, ils sont optimistes. « Ca va mieux oui. Je peux me déplacer, donc c’est une étape de plus. Cependant, je dois bien avouer que je m’ennuie. Sans vouloir vous vexer, il me tarde de ne plus vous voir et de rentrer chez moi » Ca a le mérite de les faire rire. « Je ne suis pas vexé. Nous repasserons vous voir demain matin pour vous donner quelques instructions une fois rentrée chez moi. Bonne journée Mademoiselle Sandersen » Je lui souris et je me retrouve seule. La porte fermée, je profite de ne pas mettre mes écouteurs et lance mon dessin animé : le roi lion. Il restera le meilleur Disney de tous les temps. Je ne m’en lasse pas et ça me permet de me remémorer les bons moments du passé. De rester connecter à mon frère. Evan me manque beaucoup surtout dans des situations comme celle que j’ai vécu un mois plus tôt. Ce qui me dérange le plus, c’est de ne pas savoir où il est, s’il va bien ou même s’il est en vie. J’aurais tellement de choses à lui dire. La musique du début me sort de mes pensées et je me plonge à fond dans l’histoire. Les dialogues et les chansons n’ont plus aucun secret pour moi. Je choisis de le regarder en français cette fois-ci. Consciente que je ne suis pas seule dans cet hôpital, j’essaie de ne pas chanter trop fort mais c’est bien compliqué. Quelques secondes plus tard, on toque à la porte « Oups pardon je suis désolée, je baisse le son »

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MessageSujet: Re: Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry (#)   Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry  EmptyMer 5 Sep - 22:16

Ces derniers temps, pour tenir le coup, Evan s'était trouvé une nouvelle drogue. Celle-là ne faisait pas de mal à son corps ou à son esprit, elle se contentait juste de le maintenir éveillé. Il fonctionnait à grandes doses de thé. Ca comportait bien des avantages. Contrairement au café, il tremblait moins et son estomac le remerciait. Il avait toujours eu du mal à le digérer. Avec son côté détox, le précieux breuvage lui procurait une sensation de bien-être intérieur. Il avait l'impression de se sublimer et que son corps fonctionnait bien mieux. Pourtant, deux inconvénients majeurs persistaient et il les éludait. Premièrement, il allait pisser toutes les heures, pire qu'un vieux ! Deuxièmement, et c'était moins risible, il s'avérait qu'il n'arrivait pas à dormir et pour tenir le coup, il redoublait sa consommation, entrant dans un cercle vicieux qui ne faisait qu'aggraver le problème. Il appliquait le principe de la thérapie positive qu'on lui avait apprise en cure de désintoxication. Penser aux belles choses de la vie, que l'on pouvait acquérir simplement et naturellement. Seulement voilà, son cerveau ne pouvait s'empêcher de le ramener à la seule question existentielle qui le préoccupait désormais : avait-il le droit de chercher sa petite soeur ?

Depuis tout ce temps, elle avait probablement du se faire à sa disparition, accepter l'évidence qu'elle ne le reverrait plus. Le rayer de sa vie devait être chose aisée, surtout avec son absence, longue. Ce questionnement l'amenait surtout à l'ultime dilemme. Comment assumer sa honte ? Toutes ses années, si proche d'elle, si lié, sans même se douter que Paul, leur aîné, commettait l'irréparable. Sous son nez... Il avait failli dans sa mission... et cet échec, jamais il ne se le pardonnerait. Alors, tout bien considéré, mieux valait sans doute qu'il la laisse vivre sa vie et qu'il envisage peut-être de déménager ailleurs ? Tout abandonner pour repartir de zéro ailleurs. Il l'avait bien fait une fois. C'était de la survie, et il en était sorti. Il pouvait donc s'en tirer une deuxième fois. Sans doute que la conversation avec James, son meilleur ami, permit d'éviter un désastre. Rongé par les remords et par le chagrin, Evan chutait dans un trou sans filet, se laissant happer par ses vieux démons, par la haine de lui-même et par la tristesse. Il tentait de s'aggriper aux parois glissantes et à se contraindre au travail malgré tout. Cela se voyait physiquement désormais. Il avait une tête à faire peur, des cernes grandissantes, le visage émacié et le regard fatigué. Aussi, quand il arriva à l'hôpital, l'infirmière le prit pour un malade avant de comprendre son erreur.

Il ne venait pas pour être soigné mais pour prendre des nouvelles d'un de ses collaborateurs, sauvagemment agressé lors du cambriolage de son appartement. Peu de directeurs venaient s'assurer de la bonne santé de leurs employés. Evan n'arrivait pas à se montrer inhumain. Il fallait qu'il s'assure que tout allait bien pour se sentir bien à son tour. Tennessee s'était remise de ses blessures et pourrait bientôt sortir. Il lui apporta une boite de chocolats et de bonbons, parce qu'au fond, il gardait toujours son âme d'enfant. La vieille dame, proche de la retraite, qui s'occupait de diriger les équipes de nettoyage. Le courant passait bien entre eux, même si elle continuait à le vouvoyer. Sentant une envie pressante le saisir, Evan ne resta pas longtemps auprès d'elle. Il la salua et sortit de la chambre pour se diriger vers les toilettes les plus proches. C'est en sortant qu'il croisa un groupe d'infirmiers et un médecin, en train de parler. Deux mots le firent défaillir : "Aoline Sandersen". Malgré lui il tendit l'oreille. "... quel courage d'avoir refusé les anti-douleurs ! Allez, passons la voir !". Evan s'appuya contre le mur en les regardant entrer dans la pièce. La tête lui tournait. Tout un tas d'émotions contradictoires l'envahissaient : la peur, l'angoisse, la joie, la déprime... et toujours cette honte... L'équipe médicale sortit, enchantée et ravie. Ils continuèrent leur chemin. Doucement comme s'il craignait d'être mis dehors, Evan s'approcha de la porte de la chambre. Il en caressa doucement la surface et resta ainsi pendant plusieurs minutes. Il entendit sa soeur chanter l'histoire de la vie et il ne put retenir ses larmes.

Il les essuya d'un revers de manche, trempant sa chemise blanche. Il dénoua légèrement sa cravate, sentant une énorme bouffée de chaleur l'envahir. Des milliers d'images défilèrent dans sa tête, de leur enfance, de ce sourire... de ce soir où Paul était mort... Il écouta la voix douce et mélodieuse d'Aoline et alors qu'il allait frapper, sa main se stoppa à quelques milimètres de la porte. Il n'avait pas le droit de pleurer devant elle... c'était de sa faute. Quelle indécence de verser une larme et de craquer alors qu'elle avait subi un truc aussi atroce. Il sortit son téléphone, et commença à taper un SMS : "Salut Jay. Je ne sais pas quoi faire... je suis à l'hôpital, devant la porte de la chambre où ma soeur est... je ne peux pas entrer... je n'en ai plus le droit...". Il resta à regarder ces derniers mots, sans envoyer le message. Puis il tourna brusquement le dos à la porte et fit deux pas dans le couloir avant de subitement se raviser. Comme s'il ne contrôlait plus rien, il toqua à la porte et prit une profonde inspiration avant de l'ouvrir. Comme dans un film, la scène se passa au ralenti, pour le dévoiler. Ses yeux se posèrent sur sa soeur et malgré tout ses efforts, ses yeux s'embuèrent de larmes. La chanson continuait en arrière plan. La voix nouée par l'émotion, affaiblie par le fait qu'il soit tétanisé, il chantonna :

- Il est grand temps votre grandeur qu'on parle de cœur à cœur...
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MessageSujet: Re: Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry (#)   Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry  EmptyJeu 6 Sep - 23:31

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Je crois que si je ne devais regarder qu’un seul dessin animé jusqu’à la fin de mes jours, ce serait bien celui-là. Kenzo est épargné pour le moment. Il n’a pas encore eu à subir mes périodes disque rouillé. Certains moments, je suis capable de le passer tous les jours, écouter les chansons en allant au travail, en bouquinant. Bref. Le roi lion, c’est ma vie comme dirait River, ma meilleure amie. Je chante comme une gamine devant l’écran. Et j’enchaine avec les premiers dialogues. Bien vite, la prochaine chanson arrive et sans vraiment m’en rendre compte, je hausse la voix. C’est un réflexe je n’y peux rien. Evan et moi avons passé des heures à chanter, jusqu’à même à adopter le comportement un peu joueur et condescendant de Simba. Quelques coups donnés à la porte me sortent de ma rêverie. Je m’excuse platement et baisse le son de l’ordinateur. Un homme rentre dans ma chambre. Costume bien taillé, il dégage quelque de rassurant. Il doit avoir un poste à responsabilités. Pendant quelques secondes, je me demande s’il ne fait pas parti de l’équipe administrative de l’hôpital. Mais il me semble familier. Et soudain tout se met en place. Si physiquement, il a changé, je reconnaitrai sa voix n’importe où. Il s’est exprimé dans un français parfait et c’est en croisant son regard, que tous mes doutes s’estompent. Sans le quitter des yeux, de peur qu’il ne disparaisse, je ferme l’ordinateur. Je sors du lit et me précipite vers lui. Ou tout du moins, j’essaie. A peine ai-je posé un pied à terre que je manque de m’écrouler. Je peux certes me déplacer mais je dois faire attention. En deux enjambées, mon frère me récupère. Mon frère. Je n’ai toujours pas prononcé un mot. Je m’agrippe à ses épaules. Il m’aide à me relever et me guide vers le lit. Sauf que je ne souhaite pas m’assoir ou m’allonger. Sans lui laisser le choix, je le prends dans mes bras et le serre fort. Mes côtés me rappellent à l’ordre, mais je m’en fiche. « Tu m’as tellement manqué Evan » Ma voix n’est qu’un souffle. Je sais qu’elle se briserait. Sans que je ne puisse les arrêter, plusieurs larmes roulent sur mes joues. Des dizaines et des dizaines de questions envahissent mon esprit. Où était-il ? Comment va-t-il ? Je n’arrive pas à me décrocher de lui, ayant trop peur qu’il ne m’échappe. Mais je n’ai pas non plus envie de l’étouffer. Je m’écarte un peu et m’assois sur le lit. « Je … Je n’arrive pas à y croire » Mes larmes ne tarissent pas. Je les essuie négligemment d’un revers de main. Et c’est tout naturellement qu’un sourire se dessine sur mon visage. Le voir se tenir devant moi, apparemment en bonne santé. Enfin, il a l’air fatigué, et aussitôt, l’inquiétude grandit en moi. Je prends sa main « Est-ce que ça va ? Enfin je veux dire, tout va bien ? » Mon ton trahit mon angoisse. Je dois lui raconter tellement de choses : mes études, mon boulot, Kenzo. Mon dieu, je vais devoir lui parler de Kenzo. Mais pour le moment, tout ce que je vois, c’est que j’ai retrouvé une partie de moi. Ce vide que je n’arrivais pas à combler. Je veux dire, je suis heureuse dans ma vie. Epanouie mais malgré tout ça, une pièce manquait. Evan.
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MessageSujet: Re: Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry (#)   Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry  EmptySam 8 Sep - 23:02

Il aurait probablement du se rapprocher, cela aurait évité que sa petite soeur ne se lève et se précipite sur lui. La décharge d'adrénaline arriva quand même au bon moment. Il avança pour la rattraper et éviter qu'elle ne s'étale par terre. Dès l'instant où elle eut une prise, il la sentit s'aggriper à lui, de toutes ses forces, comme si elle refusait de le voir partir à un moment donné. Il comprenait, mais par contre, il ne s'attendait pas à ce qu'elle se jète sur lui, avec autant d'amour. Son petit coeur en prenait un coup, dans le bon sens du terme. Tous les doutes, toutes les angoisses se dissipèrent. Il n'osa pas dire un mot, de peur que ça ne se transforme en sanglots. Bien vite, il sentit sa chemise devenir humide alors qu'elle pleurait contre lui et qu'elle ne retenait pas ses larmes. Les siennes restaient bloquées au coin de ses yeux, parce qu'il se forçait à ne pas les montrer. Inconsciemment, il estimait qu'il n'avait pas le droit de pleurer devant elle. Même si ce qu'il vivait le soulageait, il ne pouvait effacer la triste honte qu'il éprouvait. Hélas, en dépit de tous ses efforts pour tenter de relativiser, il ne se pardonnerait jamais. James allait finir par s'y arracher les cheveux. Il se blottit également contre elle, mais sans serrer. Il n'ignorait pas qu'elle était à l'hôpital pour une bonne raison et à en voir la façon dont elle avait titubé, il se pouvait qu'elle ait eu un accident. Il allait éviter de lui casser quelque chose le jour de leurs retrouvailles ! La voix rauque, d'émotion, il prit l'intonation de Zazu et déclara :

- Excusez-moi chère Madame mais... j'étouffe ! Simba ??? Nalaaaa !!!

Un rire franc lui échappa, alors qu'Aoline le relâcha et finit par s'asseoir sur le lit. Il se passa quelques instants, pendant lesquelles ils se jaugèrent. Evan regarda le décor, la chambre, le lit, sa soeur. Il essayait de comprendre ce qu'il se passait, pourquoi avait-elle fini ici ? Elle semblait rayonnante et n'avait pas changé. Il retrouvait ce même regard tendre, ce petit sourire si convivial qui précédait généralement des rires francs, sincères, bruyants, véritables mélodies qui se propageaient dans leur ancienne maison, à Londres. Il se baissa pour se mettre à sa hauteur et elle lui posa alors la question qui tue. Si ça allait ? Il se trouvait bien incapable de le dire. Physiquement, il restait éprouvé par le manque de sommeil et le fait qu'il ne cessait de carburer au thé depuis des jours. Psychologiquement, il n'était même pas sûr de pouvoir encaisser ce qu'il se passait, tant la situation irréelle mais surtout inespérée, contredisait tout le film qu'il se faisait depuis des années. Evan était perdu, mais il était là, désormais. Il se rendit vite compte que rester accroupi ne lui allait pas du tout. La tête lui tournait et il n'arrivait pas à rester stable. Il s'assit donc à côté d'elle, sur le lit, l'occasion de ne pas trop avoir son regard en face, pour éviter qu'elle n'arrive à trop le sonder.

- Je vais bien... juste de la fatigue... mais le week-end est proche et je vais pouvoir me reposer. Tu m'as manquée aussi... terriblement...

En dépit de sa bonne résolution, il ne put davantage retenir ses larmes qui roulèrent le long de ses joues pour s'écraser sur son pantalon. Il se tourna pour amener sa soeur contre lui et lui embrasser les cheveux. Il fallait que les choses sortent, il les contenait depuis trop longtemps, maintenant :

- Je te demande pardon pour avoir disparu... pour m'être caché sans donner de nouvelles. Pardon, pardon, pardon... mille fois pardon pour ne pas avoir compris plus tôt... pour ne pas l'avoir vu...

Sa voix se brisa alors que son visage se déforma sous la tristesse. Il la tenait contre lui, avec une infinie douceur, mais tellement de sincérité. Il ne parvenait plus à parler. Il cherchait son souffle, tandis que les larmes continuaient de sortir.
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MessageSujet: Re: Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry (#)   Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry  EmptyMar 30 Oct - 16:26

❝ Family is a link to the past and a bridge to our future  ❞
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Evan devant moi. J’ai du mal à réaliser. Je me jette tant bien que mal dans ses bras et manque de m’écrouler. Mon frère et me rattrape et me tient contre lui. Je m’y accroche, refusant de le voir partir. Tout se bouscule dans ma tête. Je me mets à rire lorsqu’il reprend une des répliques du dessin animé. Incapable de rester debout plus longtemps je m’installe de nouveau dans mon lit tandis qu’il s’accroupit devant moi. Il semble si fatigué. Instinctivement, je m’inquiète pour lui. C’est un sentiment particulier. Nouveau pour moi et pourtant si familier. Je lui demande comment il va, lui fais part de ce manque que je ressens depuis des années. Et encore, aucun mot n’est assez fort pour réellement l’exprimer. Evan prend place à côté de moi. Il évite mon regard, je m’en rends compte. Je ne comprends pas pourquoi. Que se passe-t-il dans sa tête pour qu’il soit aussi mal à l’aise ? La situation est irréelle j’en conviens mais quelque chose m’échappe. J’essaie de raisonner, de garder le contrôle. Cela s’avère bien plus compliqué que prévu. Mes émotions prennent le dessus. Je suis tellement heureuse de le retrouver, de le savoir ici et en vie. En l’observant plus attentivement, je réalise qu’il pleure. Je n’ai pas le temps de dire quoique ce soit, qu’il me prend dans ses bras. Je l’écoute, du début à la fin. Finalement, je le serre contre moi, peu importe la douleur. Il souffre, il se sent coupable, sa confession me le confirme. Je prends alors conscience du poids qu’il porte depuis des années. Quelques minutes s’écoulent sans que l’un de nous ne parle. Je lui laisse le temps de reprendre ses esprits et me détache quelques secondes. J’attrape ses mains et les serre. Il capte mon regard « Evan, tu n’as pas à me demander pardon. Et je n’ai rien à te pardonner. Rien de ce qui s’est passé n’est de ta faute. J’étais incapable d’en parler à l’époque. Je ne savais comment faire. J’ignorais si on allait me croire. » Paul était le stéréotype du fils parfait. Aîné de sa fratrie, d’excellents résultats scolaires. Les gens l’admiraient et mes parents l’aimaient profondément. Il était leur fierté. Comment leur annoncer que leur fils était malade ? Comment lui expliquer ce qu’il me faisait subir lorsqu’ils avaient le dos tourné ? Impossible. J’étais effrayée. Je me suis renfermée. Evan et lui formaient un duo d’enfer. Il n’aurait jamais pu se douter de tout ça. « Ce jour-là, tu m’as sauvé. Tu es venu pour moi, tu m’as défendu. Ce que tu as fait, t’accuser à ma place, tout envoyer balader. Tu as foutu ta vie en l’air pour moi Evan. La famille, tes amis, tes études. Tu as tout abandonné pour me permettre de … de respirer. D’espérer. Tu t’es sacrifié pour moi et je ne l’oublierai jamais. » J’ignore comment les choses auraient pu tourner s’il n’avait pas tout ça. « Ce que j’ai fait, ça me hante encore. Beaucoup moins qu’avant, j’ai avancé, guéri. J’ai remonté la pente, sorti ma tête du trou que j’avais creusé. Je vais mieux. Je vais bien. » Je marque une pause et lui souris « Bon là tout de suite, ce n’est pas très flagrant » ajouté-je en désignant la chambre « Pendant des années je m’en suis voulue de t’avoir forcé à partir. Mais sache une chose, je t’aime. Et ça ne changera jamais. Merci pour ce que tu as fait. » Je lâche ses mains et le prends de nouveau dans mes bras. J’en ai besoin. Et lui aussi.

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MessageSujet: Re: Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry (#)   Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry  EmptyVen 16 Nov - 21:56

Il y avait des mots capables de résonner en vous, comme s'il s'agissait de coups de canon. Tout ce que disait Aoline y était semblable pour Evan. Il accueillait ce qu'elle lui disait en son for intérieur, sans arriver à retenir ses larmes. Il aurait tout donné pour revenir dans le passé et tout empêcher. Si seulement il le pouvait... il changerait tout, il empêcherait son frère aîné, Paul, de l'agresser, de la toucher... d'abuser d'elle. Il se serait interposé et aurait empêché Aoline de commettre l'irréparable. Car même s'il portait le chapeau, le geste, elle l'avait perpétré et ça changeait sa vie, inévitablement. La scène de l'accident revenait souvent, dans son esprit. Il revoyait le sang, le corps inerte de Paul, au sol... il ressentait les mains de son frère sur sa gorge, dans une douleur lancinante et une asphyxie naissante. Tout était encore là, car il ne se pardonnait rien. Il portait cette croix sur son dos depuis des années, incapable de se trouver la moindre excuse. La présence de sa petite soeur ramenait des moments très difficiles de sa traversée du désert, de sa déchéance. Elle ne savait rien de tout ça. Elle ignorait qu'il avait consommé de la drogue, de l'alcool... qu'il payait encore des dettes. Que pour payer sa dose, il avait vendu son corps en se prostituant. Sa vie de SDF, puis de locataire dans un taudis, elle n'en connaissait rien. Mais elle avait raison, sa vie avait été détruite. Pas parce qu'il avait décidé tout naturellement de la protéger. Mais parce qu'il se considérait comme fautif et coupable. Et tout le soutien de son meilleur ami, James, se consummait en cet instant. Il n'entendait plus rien, hormis ce verdict qui plusieurs fois l'avait conduit à avancer vers l'irréparable : il ne méritait pas de vivre. Le plus dur, dans cet instant, c'était de retrouver quelqu'un de sa famille, sa petite soeur qu'il chérissait plus que tout. Elle était là, entre ses bras et pourtant, il n'arrivait toujours pas à la regarder dans les yeux.

- Non, tu ne m'as pas forcé... j'ai fait ce que je devais faire, ce que mes tripes m'ont dicté... je ne regrette rien, pas cette partie là... Je... c'est le reste... c'est...

Il n'arrivait pas à mettre les mots. A l'inverse de sa soeur, le traumatisme restait présent, Evan l'avait simplement enfoui sous sa nouvelle vie, en essayant de ne plus trop y penser. Mais le destin se jouait de lui, en ramenant Aoline dans sa vie. Il s'amusait même cruellement, puisqu'il ne se sentait pas prêt à faire face. Ils s'écartèrent l'un de l'autre, tandis qu'Evan se moucha. Comme s'il ressentait le besoin de se confier, il continua de parler, en regardant le sol :

- Je t'ai reconnue, l'autre jour... dans la rue. C'était comme si je tombais dans le vide... je ne m'attendais pas à te voir ici. J'ai failli ne pas venir te voir... quand j'ai entendu que tu étais ici, à l'hôpital... la peur... de ne pas être à la hauteur, encore... de te décevoir... J'espère juste que ce que je vis là n'est pas un de ces cauchemars où tu me rayes de ta vie... et où je me réveille subitement...

Il ferma les yeux, comme pour s'assurer que tout restait bien réel.

- Mais... toi... qu'est-ce que tu fais là ? Est-ce que tout va bien ? Je les ai entendu parler d'anti-douleurs... que t'est-il arrivé ?

L'inquiétude se sentait dans sa voix, comme lorsqu'il venait la border dans sa chambre, alors qu'elle était malade, enfant. Il n'avait rien perdu de ses réflexes protecteurs. Tout restait ancré à ses gênes, toujours.
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MessageSujet: Re: Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry (#)   Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry  EmptyDim 16 Déc - 15:14

❝ Family is a link to the past and a bridge to our future  ❞
Harry & Aoline

J’ai besoin de mettre tellement de choses au clair. De lui dire ce que j’ai sur le cœur depuis tant d’années. J’ai certes réussi à remonter la pente, à avancer et à me construire une vie. Mais j’ai toujours eu ce sentiment d’inachevé, de culpabilité envers mon frère. Il a tout abandonné pour moi, sa vie, ses proches et chose que j’ignore encore, son identité. Je me dois de lui dire tout ça, et il faut qu’il l’entende. C’est nécessaire. Evan est perdu, je le sens. Il cherche ses mots, il se contient. Je reste attentive à tout, ses paroles, ses gestes. Déformation professionnelle quelque part. Son regard reste ancré au sol, il me fuit. La confession qui suit me rend muette. Comment pourrait-il me décevoir ? Ne pas être à la hauteur ? J’aimerais tellement lui faire comprendre, qu’il réalise ce qu’il a fait. Il m’a sauvé, de lui, de moi-même. Qui sait ce que j’aurais pu faire si ce cauchemar avait continué. Soudain, Evan change de sujet, évoquant ma condition actuelle. Je jette un coup d’œil autour de moi. Effectivement, la chambre d’hôpital n’aurait pas été mon choix de prédilection pour retrouver mon aîné. La vie est faite ainsi. Je lui accorde un léger sourire pour le rassurer. « Justement, pas d’antidouleurs. Mais je vais beaucoup mieux. La vague de cambriolages d’il y a quelques mois, et bien j’ai croisé le chemin de ces personnes. Une mauvaise chute et voilà où je me retrouve. » Je vois bien qu’il est inquiet. Certaines choses ne changent pas apparemment. « Inutile de t’inquiéter davantage. Je devrais sortir d’ici quelques jours. » Je le sens se détendre légèrement à côté de moi. Mais il ne me regarde toujours pas. J’attrape son épaule et l’oblige à se tourner vers moi. « Evan, regarde-moi. » Il hésite quelques secondes, mais finit par obtempérer. « J’ignore ce qu’il s’est passé pour toi toutes ces années, et encore moins ce qui se passe actuellement dans ta tête, mais je me doute bien que c’est le bordel. Mais  tu dois comprendre quelque chose : je t’aime et jamais je ne te rayerai de ma vie, d’accord ? Il va falloir que ça rentre là-dedans. » lui dis-je en tapotant son front pour appuyer mes propos. « Et lorsque tu te sentirai prêt à me parler, réellement me parler j’entends, je serai là. » Il ne faut pas avoir fait psycho pour se rendre compte qu’il a vécu certaines choses après son départ et qu’il en porte encore les stigmates. J’ai envie d’être présente pour lui, l’aider. Pour détendre l’atmosphère, je change de sujet « Alors monsieur costard-cravate, que fais-tu de tes journées ? » C’est étrange de le voir ainsi. J’ai toujours cette image de nous, gamins, en pyjama courant dans la maison, à n’importe quelle heure, qu’il fasse jour ou nuit. Il ressemble réellement à un adulte habiller de cette manière. « Mais je dois bien avouer que ça te donne une certaine allure. » J’ai envie de savoir où il en est dans sa vie. Je veux apprendre le plus de choses possible. Il y a un trou béant de plusieurs années à combler. Je sais bien qu’il est impossible de rattraper le temps perdu mais on peut toujours essayer. Il n’est jamais trop tard. Mon frère m’a manqué et j’a bien l’intention de tout faire pour le retrouver.
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MessageSujet: Re: Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry (#)   Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry  EmptyDim 23 Déc - 10:26

Evan faisait partie des rares à ne pas avoir été touché par la vague de cambriolages qui avait sévi en ville. Pour une fois, il était passé entre les mailles du filet. Mais à l'hôtel, il connaissait des collègues qui ne possédaient pas la même chance que lui. Certains s'étaient faits agresser, d'autres voler leur électro-ménager, leurs bijoux... C'était assez dramatique à vivre. Il ignorait que sa soeur avait été victime. Intérieurement, il commença à s'en vouloir encore de ne pas avoir été là pour la protéger. Une information lui resta dans la tête cependant. Pas d'anti-douleurs... Son estomac se révulsa légèrement et sa gorge se noua. Il comprenait que ce n'était pas juste par principe qu'elle refusait un tel traitement. Lui aussi, il s'était drogué... et même pire, d'ailleurs. Le simple fait de consommer quelque chose qui pouvait contenir des phrases de morphine, ça pouvait tout changer et mettre en péril des années de sevrage. Il comprenait donc, et il ne jugeait pas. Seulement, il ne s'attendait pas à apprendre que sa soeur aussi avait sombré. A quel point l'avait-il rendue malheureuse ? Il n'aurait pas du partir, ne serait-ce que pour faire acte de présence au quotidien... Il garda ce sentiment de culpabilité en lui. Ca ne lui ressemblait pas de ruminer le passé, mais ça faisait beaucoup trop d'émotions pour la journée. Il se détendit lorsqu'elle indiqua que bientôt elle pourrait sortir. Une bonne nouvelle, il n'aimait pas la savoir à l'hôpital. Et puis, elle le força à la regarder, du moins, elle se montra suffisamment insistante pour qu'il obéisse. Après les jolis mots, les reproches ? Il avait beau s'y être préparé, assumer sa honte restait toujours un calvaire, pour tout le monde. ll s'attendait au pire, mais il n'obtint que le meilleur. Aoline n'avait pas changé. Une bombe d'amour, qu'elle distribuait à la pelle autour d'elle. Il avait besoin d'un câlin et avec précaution, il l'enlaça. Cela dura une ou deux minutes, dans le silence. Quand il se détacha, il avait les yeux brillants et la voix enrouée :

- Laisse-moi du temps... d'accord ?

Un jour, il ferait le récit de ses aventures, enfin, de ses accidents de parcours. Mais aujourd'hui, il ne s'en sentait pas le courage. Et puis, il ne voulait pas parler de choses négatives. C'est la raison pour laquelle il écartait le sujet des anti-douleurs et celui des cambriolages. Au fond, il n'y avait pas grand chose à faire de plus. Ils étaient écorchés, le temps les aiderait à se reconstruire, ensemble. Parce que maintenant qu'il avait retrouvé Aoline, hors de question de s'éloigner et de l'abandonner. Ici, il n'était pas un criminel recherché, il était Monsieur tout-le-monde, du moins avait-il essayé de l'être ! Il se mit à rire lorsqu'elle l'appela Costard-Cravate. Elle n'avait pas oublié que plus jeune, Evan se moquait allègrement des gens bien habillés en évoquant leur ressemblance avec des pingouins. Il mimait même ces derniers pour accentuer son propos et provoquer l'hilarité d'Aoline, et même de Paul. Il jeta un coup d'oeil à sa tenue, qui venait de recevoir le plus joli des compliments et arrangea un peu sa cravate.

- Merci ! Je ressemble à un pingouin, toujours, mais bien habillé ! En fait, je l'ignorais, mais il y a des pingouins qui ont la classe !

Il éclata de rire. En dépit des contextes les plus tendus, il possédait le don de faire de l'humour sur plein de choses, de façon très communicative, ce qui faisait s'envoler toute lourdeur dans la pièce. Enthousiaste, il continua sur sa lancée :

- Je suis Directeur de l'Hôtel Resort possédé par le groupe Thompson. C'est un groupe que tu connais surement, de réputation, je pense ! Il oeuvre dans plusieurs secteurs ! Oh je sais ce que tu vas me dire, que j'ai un travail sérieux. C'est vrai oui, mais j'essaie de le transformer en travail humain. Et je crois que j'y arrive ! Mes anciens collègues me respectent mais ils savent que je suis aussi à leur écoute. Je viens d'aller voir l'un d'entre eux, pour savoir comment il allait. Lui aussi s'est fait agresser. Bref, au quotidien c'est beaucoup de paperasse, de réunions, mais il n'y a pas que ça, heureusement. C'est un travail génial !

Ca se voyait sur son visage, qu'il était passionné par ce qu'il faisait. Curieux, comme toujours, il demanda :

- Et toi ? Tu travailles quelque part ? Qu'est-ce que tu fais de passionnant ? Raconte-moi !
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MessageSujet: Re: Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry (#)   Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry  EmptyDim 30 Déc - 17:39

❝ Family is a link to the past and a bridge to our future  ❞
Harry & Aoline

Nous avons vécu des choses, chacun de notre côté. La vie ne nous a guère épargné. J’ignore ce qu’Evan a bien pu traverser et j’espère qu’un jour, il sera suffisamment en confiance pour se confier à moi. Comme je ferai de même, le moment venu. Délicatement, il me serre dans ses bras et je lui retourne son étreinte. Tout ça me parait irréel ! Il est là, avec moi. Je sens bien que l’atmosphère est lourde et je choisis de changer de sujet. Son allure ne m’a pas échappée et je ne peux m’empêcher de le complimenter. Sa réponse me fait rire. Il me raconte alors la raison de ce costume, son boulot et son quotidien. Il est heureux dans ce qu’il fait tous les jours, ça se voit et j’en suis ravie. Il a dû travailler dur et grimper les échelons. C’est ce que m’indique son discours. Je suis fière de lui. Il a su avancer et se construire une vie. Il ne s’est pas laissé démonter. Son enthousiasme est communicatif et je me rends compte que je souris comme une idiote juste en l’écoutant parler. Evan s’empresse de me demander où j’en suis. J’arrête de le fixer et reprends mes esprits « Oui oui. J’ai fait des études de psychologie lorsque j’étais encore en Angleterre mais j’ai complètement lâché la dernière année de mon master. Je n’étais plus apte à faire quoi que ce soit à cette époque. » Je marque une pause. En ce temps-là, River essayait tant bien que mal de m’aider à m’en sortir mais je n’avais pas envie que l’on m’aide. Il m’a fallu un moment avant de l’accepter. « Lorsque je suis arrivée ici, j’ai entrepris des démarches pour reprendre ma 5e année. Et ça a fonctionné ! Je me suis spécialisée en psychologie clinique, dans les troubles de stress post-traumatique et grâce à plusieurs stages effectués au sein des forces de police, j’ai été engagé au commissariat dès l’obtention de mon diplôme. » Nous sommes passionnés par nos boulots respectifs, c’est évident. D’ailleurs lorsque je me lance sur ce sujet, il est difficile pour moi de m’arrêter. « Je suis présente pour les policiers qui éprouvent le besoin de parler, mais également auprès des victimes. Et parfois, j’apporte mon expertise dans certaines affaires. » Je secoue la tête en souriant. « Enfin, tu vois le tableau. Je m’arrête sinon tu vas en avoir pour des heures » Je tourne la tête et regarde à l’extérieur. Le temps est magnifique. Je prends quelques secondes pour réfléchir, puis je pose un pied à terre, et le deuxième. Une fois sûre de moi, je me lève. Automatiquement, Evan tend les bras pour me soutenir. Il a gardé ses réflexes de grand frère protecteur. Je lui souris « Ca va, ne t’inquiète pas. » Je vois bien dans son regard qu’il ne cessera jamais de s’inquiéter pour moi. Et réciproquement. « Il fait un temps merveilleux. J’enfile quelque chose de plus approprié et toi et moi, on va aller se balader. Je n’aime pas cette chambre. » J’ai besoin de prendre l’air et je ne laisse pas le choix à Evan. Doucement, à mon rythme, je me rends dans la petite salle de bain attenante. J’opte pour des vêtements amples et confortables avec des baskets. Une fois sortie, mon frère m’attend et m’offre son bras. Je le prends avec plaisir et nous quittons tranquillement la morosité de l’hôpital. « Bon, hormis ton travail, tu as quelqu’un dans ta vie ? Tu as pu te construire ici n’est-ce pas ? Tu vis où ? Je veux tout savoir ! »

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MessageSujet: Re: Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry (#)   Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry  EmptyDim 13 Jan - 21:43

Harry n'était pas peu fier d'apprendre que sa soeur avait fait des études et mieux, qu'elle avait réussi. Elle le méritait complètement. C'était une belle revanche sur la vie, pas toujours facile, qu'elle avait vécu jusqu'à maintenant. Il buvait ses paroles, comme s'il était assoiffé. Ils avaient tellement de choses à se dire ! Et tellement de belles histoires à se raconter ! Il eut un air supris quand elle expliqua qu'elle avait suivi la voie de la psychologie. Voilà un truc qui aurait plu à son patron, lui qui disait que les gens qui faisaient de la psychologie, se lançaient dedans pour résoudre des problèmes personnels latents. Aoline aurait été sa preuve, même s'il ne cherchait pas à avoir raison en permanence. Le stress post-traumatique... étonnant choix de carrière. Surtout pour elle qui avait été abusée par son propre frère. Le souvenir de Paul les hanterait toujours, c'était certain. Mais aujourd'hui, elle travaillait pour la police et rien que ça, ça le poussait à être encore plus admiratif. Du statut de victime, elle s'était hissé à celui de protectrice. Elle en avait surement bavé un max pour en arriver là. Ils auraient l'occasion d'en reparler, plus tard, quand le moment serait plus approprié. L'hôpital restait un endroit calme, où il n'était jamais bon de remuer le passé et le chaos. Et puis, ils venaient à peine de se retrouver, alors autant bannir les sujets trop nébuleux. Surtout que lui comme elle, sans qu'ils ne le sachent, partageaient une période peu reluisante. Il n'était pas dit qu'Aoline accepte en rigolant qu'il se soit drogué, alcoolisé et même prostitué pour payer ses factures.

Elle fit un mouvement pour poser le pied par terre. Aussitôt, il s'avança, pour la soutenir. Elle risquait d'être instable encore. Et il aurait été tenté de la décourager, lui conseiller de rester alitée. Il sentit néanmoins que l'effort serait vain. Elle voulait marcher, sortir. Et il ne pourrait pas l'en empêcher. Depuis toute petite, à chaque fois qu'elle chutait, il lui serinait de se relever, de continuer à marcher, même si ça faisait mal. Elle ne faisait donc que suivre ses conseils avisés, avec la combattivité qui l'incarnait. Il l'escorta jusqu'à la salle de bains, pour la laisser d'habiller. Evidemment, il avait le sens de la pudeur et tourna le dos, alors que la porte était restée entrouverte au cas où elle ne vienne à s'effondre. Il ne perdait aucun de ses réflexes de grand frère, malgré les années et les péripéties survenues. Alors qu'elle fut prête, ils se dirigèrent vers la porte de la chambre. Ils marchèrent dans le couloir, jusqu'à atteindre les jardins extérieurs, où d'autres malades, certains en fauteuil roulant, prenaient l'air. Cet endroit présentait un cadre particulier. Ici, on sentait que tout le monde avait une envie d'évasion. Personne ne songeait à sa maladie, ils profitaient d'une parenthèse idyllique. Un peu comme lui, l'autre soir, au Resort, alors qu'il avait accepté de passer entre les mains de Mehdi, un de ses salariés du salon de massage. Alors évidemment, un patron ne réalisait pas ce genre de choses. Mais lui, il cultivait sa différence. Il n'avait pas envie d'être un technocrate autoritaire. Il privilégiait l'humain, encore et toujours. Etrange que sa soeur aborde sa vie sentimentale au moment où il pensait au beau basané. Il répondit aux questions, mais dans le désordre, parce qu'il voulait commencer par le plus facile.

- J'habite à West Bay, au 333, dans un petit appart. Ce n'est pas le grand luxe mais c'est sympa. J'aime beaucoup le cadre. Il doit y avoir une cinquantaine de mètres carrés, ça me suffit amplement. Le bonus c'est que j'ai une cuisine tout équipée. Elle en jette ! Tu verrais ça ! C'est idéal pour faire les cookies comme tu les aimes ! Il faudra que tu viennes d'ailleurs !

Il était évident que sa soeur devrait visiter son appartement, au moins pour lui donner son avis. En raison des dettes qu'il lui restait, Rodds, gardait un logement minimaliste bien que confortable. La question la plus simple ayant été réglée, il restait à évoquer sa vie sentimentale.

- Pour le moment, je n'ai personne. Je suis abonné au célibat !

Il eut un rire franc. Et puis, alors qu'ils s'installaient sur un banc, il regarda dans le vide pour mieux réfléchir. Elle ne savait pas qu'il avait autant d'attirance pour les femmes que pour les hommes. Quand ils s'étaient quittés, au mieux, possédait-elle des soupçons. Il reprit la parole, avec assurance, parce qu'il ne craignait pas sa réaction :

- Je dois te dire quelque chose, à ce sujet. Je me suis un peu documenté et j'en suis arrivé à la conclusion que je suis pansexuel. En gros, je ne m'attache pas vraiment au fait que la personne soit un homme ou une femme, mais à ce qu'elle est. Est-ce qu'elle me plait, est-ce qu'elle est bien... tu vois ? Alors il y a bien eu quelques hommes, quelques femmes mais pour le moment aucun/aucune n'a vraiment allumé cette flamme... Et toi, tu as quelqu'un, je présume ? J'ai vu les peluches, hein... tu ne me la feras pas à moi !
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MessageSujet: Re: Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry (#)   Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry  EmptyVen 22 Fév - 20:13

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Harry & Aoline

Il fallait que je sorte, je ne pouvais plus voir les murs de cette chambre en peinture. Kenzo avait tout fait pour que je m’y sente bien, m’avait apporté des cadeaux, des peluches. Il a été présent tout le long, faisant régulièrement des allers-retours entre chez lui et l’hôpital. Je crois que je l’en remercierai jamais assez pour ça. Une fois habillé, Evan et moi sortons pour profiter du temps. Maintenant, il est temps de cuisiner mon grand frère. J’ai envie de connaitre tous les détails de sa vie et je ne me gêne pas pour poser mes questions. Nous avons tellement à rattraper, à nous dire. Il me confie qu’il loge à West Bay, dans un appartement, me vante les caractéristiques de sa cuisine et je ne peux m’empêcher de sourire. Lorsque nous étions gamins, Evan passait son temps à me faire toutes sortes de pâtisseries : gâteaux, cookies etc. Tout cela me rend nostalgique de ces quelques bons moments de notre enfance, parce qu’il y en a eu, malgré tout « J’ai hâte de voir ça alors et de vider ta cuisine de tes cookies. » Et voilà que nous faisions des plans, projetions dans le futur. C’est tellement incroyable ! Va falloir que je me fasse à l’idée. J’évoque sa vie sentimentale et visiblement, rien de bien neuf de ce côté-là. Je garde cette information dans un coin de ma tête. Ça pourrait me servir plus tard. Mais Evan choisit de m’en dire davantage. Je me demande bien où il veut en venir. Je l’écoute attentivement. Cela semble être important pour lui. Je lui serre la main en souriant « Et bien, peu importe qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, on va faire en sorte de te trouver quelqu’un. Tu le mérites. » Je n’ai pas le temps d’ajouter quoique ce soit qu’il enchaine sur mes amours. Zut, j’aurais dû m’en douter qu’en lançant le sujet, ça finirait par retomber dessus. Par quoi commencer ? Le rouge me monte aux joues en pensant à Kenzo. Je n’y peux rien, je l’aime tellement. « Tu as l’œil. Il s’appelle Kenzo et c’est … il est vraiment génial. C’est la première personne que j’ai rencontrée en arrivant à Island Bay. J’étais complètement perdue. La technologie et moi faisant deux, il m’a aidé à trouver mon chemin » J’omets volontairement qu’il m’a guidé jusqu’à mon groupe de parole. C’est sujet que j’aborderai avec mon frère mais bien plus tard. « Mon premier ami, mon meilleur ami même. Et puis un jour il m’a avoué qu’il était amoureux de moi. J’ai réalisé que moi aussi. C’est un sentiment que je ne connaissais pas. Je n’avais jamais été avec personne. C’est quelque chose que je me suis refusée pendant longtemps » Et j’étais fière d’avoir changé ça. Surtout avec Kenzo « Il sait tout de moi. Le bien, le mauvais, le moche. On se complète tellement, si tu savais ! » Je constate que mon frère n’a rien dit depuis un bon moment. Lorsque je lève les yeux vers lui, je constate qu’il affiche un grand sourire, que je lui rends timidement « Enfin, bref. C’est Kenzo quoi »


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MessageSujet: Re: Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry (#)   Family is a link to the past and a bridge to our future - Harry  EmptyDim 10 Mar - 9:30

Harry n'était pas spécialement inquiet de parler de son attirance pour les hommes et les femmes à Aoline. Elle se montrait compréhensive, comme toujours. Dans le fond, il se disait qu'un coming out aurait été plus facile à faire. Au moins, tout se serait avéré plus clair pour tout le monde. La vie n'était pas toujours si simple à comprendre et à cerner. La preuve. Sa pansexualité, elle ne passait pas avec tout le monde. A commencer par les relations qu'il avait pu avoir. Difficile pour une femme ou un homme de savoir qu'il appréciait aussi le sexe opposé et que cela ne définissait pas ce qu'il aimait. Les gens possédaient une vision très binaire. Soit on était homo, soit on était hétéro. Le juste milieu n'existait pas. Ca correspondait à un point de vue très binaire, presque manichéen. Même si la société évoluait beaucoup, il restait beaucoup de chemin à parcourir. En tout cas, il se sentait à l'aise avec ce qu'il ressentait. Et c'était l'essentiel. Loin d'être mal dans sa peau, il avait tenu à informer sa soeur, car la dernière fois qu'ils s'était quitté, Evan avait des vues sur une voisine, qui, il fallait le dire, jouait de ses courbes sublimes quand elle le croisait. Le fait que sa petite soeur l'adoube et le soutienne comptait quand même énormément. Elle aurait pu ne pas comprendre et vouloir changer de sujet. Il aurait respecté son point de vue. Il n'imposait à personne de penser comme lui et d'être à son image. Le monde pouvait continuer de vivre avec des désaccords et des opinions divergentes. Heureusement ! Il avait enchainé et tapé juste, en évoquant la relation amoureuse d'Aoline. Il buvait littéralement ses paroles. Kenzo, donc. Il trouvait ce prénom assez italien. Il s'imaginait un de ces tombeurs que l'on peut voir dans les films.

Le portrait qu'elle lui dépeignit fut tout autre. Elle en parlait avec des mots simples mais si puissants. On sentait que l'amitié n'était pas restée immuable. Elle s'était transformée en amour, clairement. Il avait tout un tas de questions en suspens. Il aurait voulu savoir pourquoi elle s'était interdit d'aimer. Mais il y reviendrait plus tard, voire même un autre jour. Pour le moment, il se concentrait sur le petit ami de sa soeur. Il se rendait compte qu'il attendait ce moment depuis longtemps. Savoir qu'elle vivait un amour certain avec quelqu'un le remplissait de joie. Alors il se mit à sourire, béatement. Il la laissa terminer, jusqu'à ce qu'elle ne se rende compte de sa joie et n'y réponde de façon un peu plus timide. Il ne les jugeait pas, au contraire. Il reprit la parole, littéralement enthousiaste :

- C'est super ! Je vais avoir un beau-frère !!! Quand tu m'as dit Kenzo, je t'avoue que j'ai eu un peu peur. Je ne sais pas, ce prénom m'évoque l'Italie, la Toscane et ses charmeurs invétérés. Mais un italien ne s'entiche jamais d'une amitié ! J'en déduis donc qu'il n'est pas rital ! Parfait !

Il éclata de rire. Evan avait toujours aimé déconner et blaguer sur les préjugés, quitte à les déformer largement pour amuser l'assistance. C'était probablement son côté toulousain, ça, d'en fait des caisses, par moment !

- J'ai hâte de le rencontrer ! Il m'a l'air d'être quelqu'un de bien ! En même temps, tu as toujours eu beaucoup de goût, c'est normal, tu es ma soeur d'amour.

Il l'enlaça, dans un câlin improvisé et un peu tendre, tout en faisant attention de ne pas lui faire mal.

- Bon, donne-moi plus de détails ! A quoi il ressemble ? Attends, laisse-moi deviner... hum... je dirais... blonds, aux yeux verts... pas du genre hyper viril, musclé mais pas trop. Un regard de biche... expressif... souriant... pas trop populaire ou du genre à se la raconter. J'ai bon ?

Il la connaissait. Niveau caractère, Aoline n'avait jamais été du genre à aimer les mecs qui se la pétaient. Elle appréciait la candeur, les personnes sentimentales. Et elle avait encore une certaine idée du Prince Charmant.
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