contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: a deal with the devil • alice (#) Lun 3 Sep - 20:21
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Sujet: Re: a deal with the devil • alice (#) Jeu 6 Sep - 17:10
La première chose qui avait frappée Alice quand elle s’était installée à Island Bay, cela avait été le calme de la ville. Un havre de monotonie où les habitants font leur vie, vaquent à leurs occupations. Un endroit où il ne se passe jamais rien de palpitant. Et ce qui était perturbant au tout début était devenu apaisant au fil du temps. Il fallait bien l’admettre, Alice n’était plus tout à fait jeune. Elle ne courait plus l’activité nocturne, ne grattait plus dans les bas-fonds de la ville jusqu’à découvrir ses vilains secrets. Dans l’ensemble, et à part quelques échauffements avec la police locale, la bulgare s’était fondue dans la masse. Elle n’emmerdait pas grand monde et s’était créé son quotidien morne. Les pompes funèbres, sa faible vie de famille, James. C’était dommage que les démons de son passé se soient montrés. Que Isaac Shelby ait refait son apparition, qu’il ait été suivi de Bailey. Que ces deux univers dangereux se soient rencontrés. Depuis cet après-midi à l’université, la brune n’avait que peu revu son fils. Elle n’avait pas cherché à le contacter plus que nécessaire, estimant qu’il avait besoin de temps. Quant à Isaac… cela n’avait été qu’une question de jours avant que l’information lui soit remontée. Shelby avait été arrêté, dénoncé par sa propre femme. Ça aurait dû lui faire plaisir à Alice, et ce serait mentir que de dire qu’elle n’avait pas souri, qu’elle n’avait pas pensé que c’était bien fait. Mais elle n’était pas dupe. La vendetta n’était pas finie. En fait, elle ne faisait que commencer.
Cela lui faisait reconsidérer la tranquillité d’Island Bay, au final. Parce que pour la première fois de sa vie, elle ne savait pas ce qui se tramait, n’avait pas la moindre idée d’où est-ce qu’elle devait regarder. Les flics avaient la situation en main. Peut-être que l’ordure qu’ils avaient attrapée n’en réchapperait pas. Elle n’en savait trop rien. Tout ce dont elle était sûre, c’était que jamais ces vingt dernières années elle avait expérimenté cette appréhension permanente. Alors la brune faisait ce qu’elle savait faire de mieux, se distraire l’esprit. James était occupé ce soir. Il aurait été le seul qu’elle aurait accepté de voir. A la place, Alice s’était retrouvée à opter pour la promenade nocturne avec son chien. Le pitbull ne s’inquiétait de rien lui, reniflait chaque caillou qui lui tombait sous les pattes tandis que sa maîtresse enchaînait les cigarettes, le nez levé vers le ciel. Il faisait froid. Peut-être cinq degrés à tout casser. Elle avait bien conscience que chaque nouvelle bouffée ne la réchaufferait pas plus qu’elle ne dissiperait son anxiété. Pourtant, il fallut bien une heure avant que la bulgare se résigne et prenne le chemin du retour.
Mais ce soir, quelque chose déconne. La porte n’est pas fermée à clé, un seul mouvement de poignet suffit à l’ouvrir. Et à peine poussée, le chien déboule dans le salon, se fige les oreilles collées sur la tête, les babines retroussées. Une réaction qui lui glace au moins autant les os que l’accueil qu’elle reçoit. Et pourtant, ce n’est pas la panique qui la prend. Juste un amusement morbide, traduit par un sourire. « T’as été long à te montrer. » Le pitbull continue de grogner, mais après avoir jaugé Solal de haut en bas, Alice opte pour l’option de la raison. Pas d’arme pointée sur elle, la perspective d’une discussion envisageable. « Bully. » Elle siffle, claque des doigts en direction du canapé afin qu’il grimpe dessus. Pour ce que ça vaut, elle préfère garder l’instinct de l’animal à ses côtés. « T’étais pas invité, j’en ai rien à foutre si t’as pas trouvé ton bonheur. » Et la prochaine fois, il serait accueilli avec une arme pointée sur lui. La brune n’aimait pas cette perspective, sauf qu’elle aimait encore moins se sentir menacée par qui que ce soit. « J’ai appris ça, oui. Il faut croire que sa nana a mal digéré ses mensonges… » Ellie avait appuyé sur la détente. C’était sa responsabilité. La bulgare, elle, avait juste fait preuve d’un peu de solidarité féminine… Solal serait assez intelligent pour faire ses conclusions. En le lâchant du regard, elle vient s’installer en face de lui sur le canapé, se penche sur le verre de vin qu’il lui a servi. Elle le hume, tente de reconnaître le parfum. Pas l’une de ses meilleures bouteilles, c’est déjà un réconfort. Et quant à savoir ce qu’il aurait pu mettre dedans, le doute s’évapore assez vite. Cela se saurait, si cette bande d’enflures appréciait les solutions rapides. Alors qui cracherait sur un verre de vin, si gentiment servi ? Pas elle. Cela laisse le temps au silence de s’installer, jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole. « La situation doit vraiment être moche pour que tu viennes jusque dans mon salon pour me menacer. Parce que c’est de ça qu’il s’agit, hum ? »
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Sujet: Re: a deal with the devil • alice (#) Lun 24 Sep - 10:10
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Sujet: Re: a deal with the devil • alice (#) Ven 12 Oct - 22:56
Elle avait bien essayé de les fuir, ses emmerdes. Elle avait changé de pays, s’était planquée derrière son nom d’épouse. Elle avait menti, s’était forgé une vie qui n’avait rien à voir avec la gamine Cvetkov camée, occupée à fréquenter les sales types. De l’extérieur, Alice elle était forte, un caractère bien trempé, une élégance remarquable, une assurance à désarmer même les personnalités les plus solides. Le problème, c’est qu’on ne peut pas fuir éternellement qui on est. Encore moins ce qu’on a pu faire. Ce n’est même pas une histoire de karma, de destin ou de justice. C’est le simple principe des casseroles qu’on se traîne au cul. Derrière son beau minois, elle était ravagée Alice. Alors oui, l’effet de surprise ne dura qu’une seconde en découvrant Solal dans son salon. C’était un moment qui devait arriver. Elle avait tout saccagé sur son passage, avait abattu sa haine sans même ciller. Il fallait s’attendre au retour de bâton. C’était presque fataliste, au fond. La vie fonctionnait ainsi. « T’es encore le seul pigeon à faire le ménage derrière ton copain ? Sérieux, t’en as pas marre ? » Elle soupire, hausse les épaules. Isaac n’était jamais sans Solal et les années n’y avaient rien changé, semblerait-il. Le frère qui fait le ménage, qui s’occupe des revanches. Un schéma tellement facile à saisir. Une aversion profonde de sa personne qui ne l’atteint pas. Au fond, elle sait que ça ne durera pas. Il sourit, mais les dents sont là pour déchiqueter, arracher jusqu’à ce que mort s’en suive. L’offensive arrive vite. L’historique de leur haine mutuelle. Elle soupire longuement, prend le temps de respirer. Ne pas s’énerver. Garde le contrôle. Ouais, elle s’est fait baiser bien comme il fallait. Il lui a tout fait perdre. Une rengaine qu’elle connaît tristement bien désormais. Mais ce n’est pas une arme suffisante, ce n’est pas ce qui lui fera perdre son sang-froid. « C’est ce qui devait arriver. Se retrouver vingt ans après dans un autre pays… Tu sais, c’est qu’un concours de circonstances. Découvrir encore quelques mensonges de sa part, savoir qu’il m’a remplacée rapidement pour une flic… Allez Solal. Tu sais que je mords. » Elle n’était pas celle à emmerder. Ce qu’elle avait prouvé de la plus magistrale des manières.
Il n’empêche que si Alice tente de prendre la mesure de la situation, si elle maîtrise l’espace et ne se prive pas pour faire comme chez elle, faisant de Solal un invité sans importance, son cerveau cogite. Elle ne peut pas être sereine, pas alors qu’elle a abattu sa plus grosse carte. Elle n’a personne pour la protéger ce coup-ci. Ellie, les flics en général ne l’aideront pas. Ce qui l’effraie également, c’est le fait qu’elle n’a pas confiance en l’épouse Shelby. L’amour fait faire des trucs stupides, qui sait jusqu’où ira la douleur de la trahison ? Si cela suffira à surpasser l’amour ? Elle a bien été assez conne pour se laisser berner deux décennies auprès de cet homme. Il suffirait d’un coup du cœur pour que la plainte soit lâchée, que les charges soient abandonnées et que à l’aide de quelques relations, l’affaire soit enterrée. Ça aurait été beaucoup de prises de risques et de secrets exposés pour rien. Car on pouvait bien le dire, la brune n’était pas sortie de là sans dommages. Entre les ennemis qui avaient sorti les dents et son fils qui se sentait déçu et trahi au plus haut point, la bulgare se doutait que désormais, chaque pas devrait être soigneusement pensé.
Le seul problème, c’est qu’elle n’arrive pas à savoir quelle arme sera utilisée en guise de riposte. Solal, ou n’importe quel membre de la Meute, ne se pointeraient pas sans un plan solide. Parce qu’elle n’était pas la plus facile à intimider. Et assise en face de lui, les jambes croisées et les verres frôlant le bord du verre, elle ne se montre pas impressionnée. Une visite de courtoisie, bien sûr. « Arrête ça, je connais le discours. » Elle lève les yeux au ciel. Puis, elle remarque le cadre à côté de l’homme, celui qui attire maintenant leur attention. Avec des photos. Elle n’a pas des masses de cadre ici, Alice. Et elle se doute déjà du visage qui va sortir. Mais à la place, c’est de Bailey dont ils parlent. Un sujet sensible, assez pour que les doigts de la femme se crispent sur le verre, que son sourire vire jaune. Ça vise sur un sujet évident, mais pas moins sensible. C’en est putain de douloureux, parce que ce bébé qu’on lui a enlevé a achevé de la faire basculer. Aujourd’hui, il n’y a plus rien à sauver. Plus rien à rattraper. Elle n’est pas sa mère et ne le sera jamais, elle a juste été un ventre pour lui donner la vie. Une chose qu’il devait profondément regretter aujourd’hui. « Tu tiens vraiment à me rappeler que j’ai pas encore eu ma vengeance comme il le faudrait ? Tu crois que c’est le bon moment ? » Elle pouvait se calmer, avait dit qu’elle en avait fini. Mais venir retourner le couteau dans la plaie encore ne ferait qu’empirer la situation, pour tout le monde. Mieux valait ne pas la faire replonger dans ce cercle vicieux haineux. « Il est intelligent. Ne pense pas qu’il s’approchera d’Isaac. » Il le haïssait autant, voir plus qu’elle. Et c’était un bon gosse. Il ne se laisserait pas embobiner. En revanche, qu’il parle de Rory eut le don de faire monter la moutarde au nez de la brune. « C’est donc ça, ton idée. » Se servir de son neveu, lui offrir un boulot. S’attaquer à ses proches. Un classique qui aurait dû être prévisible. « Il n’est pas intéressé. Et tu ne resteras pas ici jusqu’à son retour. » Elle se lève brusquement, rassemble son autorité pour s’approcher de Solal, le surplomber de sa hauteur. « Ne m’obligez pas à condamner Shelby pour de bon. Tu sais que j’en crève d’envie et que je ne m’en priverai pas. » Elle ne savait pas comment. C’était juste le souci. Mais avait-on vraiment envie de remettre sa parole en doute ?