contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: you need to let this love go (isaac) (#) Lun 3 Sep - 23:38
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isaac & ellie
and she will always hate me. no matter what i say and there is no mistaking. the love is gone. she will always hate me, she said, you lost me baby. (@james blunt)
Certains disent que c'est douloureux d'attendre quelqu'un. Certains disent que c'est douloureux d'oublier quelqu'un. Mais moi je trouve que la pire douleur c'est quand on ne sait pas s'il faut attendre ou oublier. Le regard livide et les mains le long de son corps, elle était là, stoïque face à cette entrée qu'elle ne pensait jamais franchir un jour. Le bâtiment lui fichait la chaire de poule et toute son échine tremblait rien qu'à lire le nom marqué sur la grande porte en béton. Le temps de la sérénité et de la légèreté était révolue. Il n'y avait plus rien de bon, ni de mauvais dans le fond. Y avait que de la merde, qui lui pourrissait les chaussures. Elle s'enlisait dans ce sable mouvant, incapable de s'en sortir et de voir le bout du tunnel. L'issue était loin et longue et la lumière se voyait à peine. Les ténèbres parsemaient sa vie, même si parfois, y avait un bout de bon là dedans. Comme le yin et le yang. Pourquoi elle était encore là ? Pourquoi s'infliger autant de souffrance pour s'y peu ? Ellie n'avait qu'à passer son chemin et avancer. Elle n'avait qu'à se contenter d'oublier cette partie de sa vie. Si facile à dire. Impossible de le faire dans le fond. Parce qu'ils étaient trop liés. Depuis des années. Depuis des siècles. Toute une vie, sans le moindre doute. Y avait encore un tas de choses à régler. Et elle portait encore son nom. Un tas d'emmerdes.
On lui fit signe d'attendre là, dans cette grande salle dénuée de couleur et d'odeur. C'était froid. Vide de sens. Le manteau sur les épaules et les cheveux coiffés, elle prit place sur la chaise, accoudant ses bras à la table qui avait vécu mille vies. Le stress montait peu à peu. Elle avait sans doute le visage blanc et les traits tirés. La fatigue comme amie. Deux minutes, puis trois, pour finir à dix. Le temps était long. Des secondes interminables à attendre qu'il vienne. A attendre qu'on lui amène comme un vulgaire chien en laisse. Durant un instant, Ellie aurait voulu s'enfuir et partir. Prendre ses jambes à son cou pour ne plus jamais revenir. Pour elle, leur dernière entrevue avait mit un terme presque définitif à leur histoire. Il n'y avait plus rien dire, ni même à espérer. Mais comme tout le reste, la jeune femme s'était trompée. Encore mariée à Isaac, elle était considérée comme lui. Une Shelby. Elle en avait prit plein la tronche depuis qu'il était en taule, prisonnier des barreaux qu'il avait lui même forgé avec le temps. Le vent avait commencé à souffler avec Solal. Une grand bourrasque lui avait décoiffé les cheveux. De toute façon, pouvait-elle leur en vouloir. Ils étaient tous pareils. Ils lui avaient tous menti, les yeux dans les yeux, sans aucun remord. Y en avait pas non. Monroe l'avait dit elle même. Les personnes qu'elle pensait aimer et qui l'aimaient en retour, l'avaient trahi, de la pire des manières. Et elle, elle avait finalement fini par faire pareil. Aujourd'hui, à court de fric et de solutions, Ellie avait prit la décision d'aller le voir. Pas pour lui faire la charité, loin de là, elle était beaucoup trop fière. Mais il avait encore des droits.
Le bruit de la porte s'ouvrant derrière elle la fit sursauter, mais elle ne se retourna pas. Non pas encore. Elle n'était pas prête à l'affronter une nouvelle fois. A avoir son regard sur elle et constater tout le dégoût qu'elle lui inspirait. Le pas lourd dans son dos lui coupa la respiration et automatiquement, Ellie baissa le regard sur ses doigts entrelacés lorsqu'il se posa face à elle, sur la chaise bancale. Un long silence s’immisça entre les deux anciens amants. Silence des plus pesant et à la fois reposant. Comment se comporter ? Y avait t'il des phrases toutes faites pour ce genre de situation ? La brune osa enfin lever le visage vers Isaac et ancrait ses yeux dans les siens. Douloureux. C'était affreusement douloureux. Comme voir un souvenir éteint depuis trop longtemps, mais qu'on a tant espéré rencontrer une nouvelle fois, un jour. Elle se pinça la lèvre inférieure et avala difficilement sa salive, essayant de reprendre contenance et un peu de courage en même temps. Salut. Banal. Insuffisant et à la fois, de trop, non ? Elle hésitait, se tournait sur sa chaise, sans savoir quelle position adoptée. Elle balbutiait, ne trouvait pas ses mots. Ses mains finirent par quitter la table et se réfugièrent dans son sac à main posé sur le sol. La brune attrapa un dossier avec quelques papiers et le déposa face à son mari. Une nouvelle scène se jouait. Une scène qu'ils avaient déjà vécu avant, mais qui était pourtant bien différente. J'suis venue parce que j'ai un truc à te faire signer. Elle n'était pas là pour lui faire les yeux doux et se faire pardonner. D'ailleurs, s'il n'y avait pas eu le problème avec cette fichue maison dans laquelle elle n'avait pas remis les pieds depuis le drame, Ellie ne serait jamais lui rendre visite en prison. J'ai besoin qu'on vende la maison et l'agence a déjà trouvé un acheteur. Bon, c'est pas le prix auquel on l'a acheté à l'époque, mais j'pense pas qu'on puisse en espérer mieux. Et de toute façon, on ne peut pas la garder. Ils ne pouvaient pas pour une tonne de raisons. La première étant qu'il était impensable pour Ellie d'y remettre un pied, trop de souvenirs. Trop d'mal. Et la seconde étant qu'elle n'y arrivait plus financièrement. Tout lui tomber dessus et pour preuve du contraire, la jeune femme n'avait plus de boulot et était enceinte, pour compléter le tableau. D'ailleurs, elle avait prit soin de cacher son corps derrière ce lourd manteau, comme si c'était un lourd secret. Seules ses joues légèrement gonflées étaient la preuve qu'un polichinelle se cachait dans le tiroir.
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Sujet: Re: you need to let this love go (isaac) (#) Mer 5 Sep - 20:50
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Sujet: Re: you need to let this love go (isaac) (#) Mer 5 Sep - 23:12
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Dans le chaos de ma vie, ton nom résonne. Un vieil écho, comme sur un poste de radio défraîchie. Et j'me consume. Lentement. Ton nom résonne. Tu le savais toi, que l'amour ça pouvait faire si mal ? Tu l'savais toi, que tu me ferai aussi mal ? La haine a tout emporté sur son passage, mais ton nom continue de résonner dans mon esprit. J'dis que je ne t'aime plus, mais c'est faux. C'est juste que mon palpitant bat derrière une carapace, et il pleure ... Il pleure ... La salle bourdonnait de monde et de visages en tout genre. Y avait des pleures, des rires et des effusions de joies. Tous les sentiments du monde se lisaient sur les visages éteints et les traits tirés des participants de la scène. Sur quelques secondes, Ellie en oublia presque où elle se trouvait. Avant d'entendre les portes lourdes s'ouvrir dans son dos et le glissement des chaines percutait le sol. Les tenues oranges passaient devant ses yeux. De grosses carrures comme des plus petites. Les regards la toisaient de long en large, mais ce n'était pas ceux des détenues. Non. Mais ceux des gardes, certaines pupilles qu'elle avait déjà croisé, de l'autre côté du rideau. Ses mains se mirent à trembler, elle jouait de ses doigts sans ménagement aucun. Peut être que c'était une mauvaise idée. Peut être qu'elle aurait pas dû se pointer. Puis, pourquoi elle avait si honte ? Pourquoi elle s'en voulait tellement ? Tiraillée entre sa raison et ses sentiments. Tiraillée entre ses deux devoirs, celui de flic et celui d'épouse.
Il s'était laissé tomber sur cette chaise, le corps lourd et la conscience qui allait avec. Avait-il des remords ? Avait-il de la haine ? La deuxième option semblait la plus véridique des deux. Mais Ellie, elle, elle ne le regardait déjà plus. Pourtant, elle sentait le regard bleu sur ses épaules. Il la dévisageait avec tellement de haine qu'elle n'avait pas besoin de le constater de ses propres yeux. Ça se sentait dans l'atmosphère. La jeune femme en perdait sa coordination et il ne lui répondit même pas lorsqu'elle le salua. C'était sans doute de trop. Elle n'avait plus le droit de lui demander comment il allait. En même temps, quelle ironie ? Pourquoi le ferait-elle ? Ellie connaissait déjà la réponse sur le bout des doigts, c'était d'ailleurs elle qui était la cause de son mal être. Comme il l'était du sien, au final. Persuadée pourtant qu'elle n'avait pas fait ça par vengeance. Pourtant, quand on creuse un peu plus loin, on se rend compte combien tout est malsain. Ellie n'attendit pas plus longtemps pour exposer l'objet de sa venue. Fallait bien une excuse valable et elle en avait une. La maison. Leur maison. Celle qui avait vu naître leur complicité. Celle qui les avait vu s'aimer comme se disputer. Celle qui avait été témoin de leurs effusions charnelles. Le dossier posé sur la table, il n'attendit pas longtemps pour s'en saisir, attrapant le stylo qu'elle serrait entre ses doigts. Une rapidité qui la laissa sans voix. Lèvres entrouvertes, elle s'attendait à tout sauf à ça. Un refus aurait été plus cohérent. Comme si tout à coup, il mettait un point final à la dernière chose qu'ils leur restaient. Brûlant le reste dans son silence. Elle en était étonnée, peut être même blessée, mais c'était pas ce qu'elle voulait ?
Le dossier glissa jusqu'à ses mains et sans perdre une seconde de plus, Ellie le remit dans son sac à main. Bon et bien, c'était bref, silencieux. Il n'avait pas dit un mot. Elle pensait déjà à partir. Après tout, la jeune femme avait eu ce qu'elle souhaitait, pourquoi s'attarder ? Elle était prête à se lever lorsqu'il osa enfin ouvrir la bouche et qu'elle entendit sa voix, cassante. Il va bien ? Isaac s'était mit à fixer le bas de son corps, tout droit vers son ventre. Ce même ventre auquel il n'avait aucun accès et qui renfermait le secret le plus inavouable qu'elle est dû prononcer. Ellie s'était faite la scène une dizaine de fois dans la tête. Le moment où elle apprendrait sa grossesse. Les instants partagés avec Isaac à ce sujet. Mais jamais la prison n'avait fait partie des scènes. Ni même tout le reste. Ce chaos qui régnait et qui réduisait le couple Shelby, à néant. Sur le moment, la brune ne répondit rien. La réflexion n'avait pas fait son chemin jusqu'à son cerveau. Elle ne savait pas s'il devait être digne de savoir ou s'il fallait simplement qu'elle lui accorde au moins ce privilège, à contraire de tout le reste. Est-ce que mon enfant va bien ? Pressant. Le ton de sa voix était légèrement monté en sonorité, tandis qu'elle, elle restait muette. Le regard de la brune perça les traits tirés de son époux et les questions se multipliaient plus vite qu'un couple de lapins. Ne lui en avait-elle pas assez fait baver déjà, pour le priver de ça aussi ? Inspirant légèrement, Ellie commença à déboutonner son lourd manteau, pour finalement le faire glisser de ses épaules. Mais y avait pas grand chose à voir. L'hiver. La saison des couvertures de toutes sortes afin de se protéger du froid et Madame Shelby était une frileuse invétérée. Oui, tout va bien. J'ai passé la première échographie la semaine dernière. Rien à signaler. Le ton de sa voix s'était montré plus froid qu'elle ne l'aurait voulu. Peut être qu'elle se mettait sur le même pied d'égalité qu'Isaac. Peut être que c'était aussi, difficile d'aborder le sujet ici. Mais Ellie est beaucoup trop douce, beaucoup trop sensible pour rester de marbre aussi longtemps. Surtout avec lui. Elle qui le connait sur le bout des doigts. Elle qui l'a aimé si fort, que son coeur s'était arrêté plus d'une fois dans ses bras. La jeune femme se leva de sa chaise, tandis que son regard scrutait la pièce. Personne ne semblait les regarder. Et de toute façon, y avait rien de mal là dedans. Elle tira les extrémités de son pull en laine doré, assez haut pour qu'il puisse voir, le début de ce ventre gonflant derrière un tee-shirt bien tiré. Son nombril pointant le tissu en avant. C'était petit. Le gynéco pense que c'est une petite fille, mais il en sera vraiment certain à la prochaine consultation. Ellie fixait son petit ventre, d'un sourire timide et ébailli, tandis qu'une main le caressait avec tendresse. Dans les ténèbres qui berçaient sa vie, la seule source de lumière qu'elle trouvait, c'était cet enfant. Ce petit bout de rien pour le moment, mais qui la rendait toute chose à chaque fois qu'elle regardait plus bas. Durant une petite seconde, elle en avait oublié la prison, oublié qu'il l'avait trahi et qu'elle en avait fait de même en retour. Y avait plus important qui s'agitait sous son nombril.
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Sujet: Re: you need to let this love go (isaac) (#) Jeu 6 Sep - 15:25
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Sujet: Re: you need to let this love go (isaac) (#) Jeu 6 Sep - 22:40
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La vie était compliquée. En quelques secondes, Ellie était passée de l'éternel bonheur à la noirceur de la haine et de la vengeance. Elle avait tout perdu en un claquement de doigt et s'était retrouvée totalement démunie face à sa propre personne. Le pour et le contre. Elle se remettait constamment en question, jugeait ses actes et ceux qu'elle n'avait pas encore osé faire. Y avait-il vraiment de bonnes attitudes à adopter ? Un schéma tout préparer pour ce genre de révélations ? Ellie en doutait fortement. Alors peut être qu'elle avait mal fait. Peut être qu'elle n'aurait pas dû le balancer. Peut être même qu'elle aurait dû lui en parler et avoir plus d'explications avant de se lancer. Ouais, peut être. Mais on ne change pas le passé. Ellie avait agit sous le coup de ses émotions. Elle avait fait ce qu'elle pensait être juste sur l'instant. Tout était arrivé si vite et si brusquement. Comme une claque prise en pleine tronche au moment même où on s'y attend le moins. La grossesse avait fini par donner un sens à sa vengeance. Le bébé était devenu l'excuse de ses actes, pour un avenir meilleur. Pour son avenir à lui.
La froideur était encore de mise, alors qu'elle lui répondait sur un ton qu'elle aurait voulu plus juste. Tout allait bien pour le bébé et tant mieux. La belle n'aura pu supporter un drame de plus. Une fissure de trop. Elle ne se serait jamais relevée, sans le moindre doute. Prise dans le tourbillon de la solitude où tout le monde semblait la détester. Les amis d'Isaac mais aussi les siens. Ses anciens collègues de la police qui n'arrivaient plus à la regarder dans les yeux. Comme si c'était elle qui avait fait un truc de mal. Comme si tout ce qu'elle leur avait apprit ces dernières années n'avait été qu'un tissu de mensonge, de celle qui n'a même pas vu le truand qui partageait son lit. Elle avait même entendu quelques échos glaçants. Ceux qu'elle osait à peine prononcer, comme quoi elle était au courant depuis le début, mais qu'elle n'avait rien fait. Pire encore, qu'elle l'avait aidé. C'est avec une douceur qu'on lui connait si bien, que la jeune femme se leva de sa chaise. Durant cet instant, la haine était partie et tout le reste semblait si loin. Une trêve. Brève mais nécessaire. Ils n'étaient plus deux, mais bientôt trois. Ils devaient se faire violence pour mettre de côté tout ce qui les séparaient. Le pull relevé et le ventre qui pointe, Ellie s'extase de voir cette petite chose grandir en elle. Une sensation qu'elle n'arrivait même pas à décrire. Et pourtant, si proche du paradis pour une femme. Le sentiment de créer quelque chose d'unique et magnifique. Tu lui as choisi un prénom ? Relevant les yeux vers Isaac, la belle fronça les sourcils. C'était bête hein, mais elle n'y avait pas songé. Avec tout le chaos, Ellie n'avait pas du tout pensé à un quelconque prénom. Remettant encore les choses au lendemain, c'est dernier temps. Comme si pour le moment, ça n'avait pas vraiment d'importance. Entrouvrant légèrement les lèvres, elle se perdit quelques secondes, interminables, dans le regard de son mari. La colère s'en était allée et elle retrouvait peu à peu, l'homme qu'elle avait aimé. Laissant retomber les extrémités de son pull, elle lui répondit enfin. J'dois dire que je n'y ai pas songé. La brune se sentait un peu stupide sur le moment. Comment oublier une chose aussi importante. Un sourire nerveux s'installa sur ses traits, levant les yeux vers le plafond blanc délavé. Est-ce que ça faisait d'elle une mauvaise mère, alors que bébé n'avait pas encore pointé le bout de son nez ? Clairement, oui. Mais en même temps, Ellie avait toujours imaginé choisir ce détail avec Isaac. Maintenant qu'il n'était plus là, elle devait ré apprendre à vivre seule, à choisir seule. Plus difficile à faire qu'à dire.
Et toi, comment tu vas ? Elle en perdait le fil. Complètement perdue, la jeune femme ne savait pas comment réagir face aux sautes d'humeur de son mari. Et les siennes aussi. Mais ça encore, elle arrivait à les gérer. Le tout étant de ne pas aller trop loin. Ellie lui en voulait toujours et Isaac aussi. Mais dans toute guerre, une trêve est possible. Ils pourront toujours se détester demain. Elle n'osa pas répondre sur le moment et c'est lorsqu'il lui demanda de s'asseoir qu'elle reprit le fil de la conversation. Posant ses fesses sur la chaise froide, elle passa une main dans ses cheveux. Geste qu'elle faisait toujours lorsqu'elle se sentait anxieuse ou perdue. J'vais bien. Un sourire faux consuma ses lèvres. Elle mentait ouvertement, mais voulait-il vraiment entendre la vérité ? En avait-il besoin ? Ce n'était qu'une futilité de plus, qu'elle se passerait bien de prononcer. Tu veux choisir un prénom ? Elle changeait de sujet, passait à autre chose, pour ne pas aborder les choses qui font mal. Pour ne pas avoir à s'engueuler avec lui maintenant et mettre fin à cette entrevue, qui finalement, lui faisait du bien. Isaac était son enfer, mais aussi son paradis. Puis, dans sa tête, ils devaient choisir tous les deux. Ellie n'avait jamais eu envie de le priver de sa paternité. Tout était mal tombés. Tout s'était emballé par la suite. J'allais oublier. Stupide, elle se tourna de nouveau vers son sac à main et attrapa les deux vieux bouquins qu'elle avait prit dans la maison, avant le déménagement. Les préférés d'Isaac. C'était débile d'y avoir penser, mais sur le moment, ça lui semblait important. De ses doigts, elle les fit glisser sur la table, jusqu'aux mains bruts de son mari. Dans l'un deux, il pourra y trouver une feuille chiffonnée. Plus tard, dans sa cellule, il pourra y lire les derniers mots d'Ellie.
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Sujet: Re: you need to let this love go (isaac) (#) Jeu 6 Sep - 23:58
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Sujet: Re: you need to let this love go (isaac) (#) Ven 7 Sep - 0:30
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Tu te souviens des mâtinés qu'on passait dans ce lit aux draps défaits ? Tu te souviens des fois où tu m'as fait rire à en perdre le souffle et des fois où nos coeurs battaient à l'unisson ? J'ai l'impression que c'était il y a tellement longtemps. Je n'ai pas envie de perdre ces souvenirs. Je n'ai pas envie de t'oublier non plus. Tu fais partie de moi. L'impression soudaine que tout ce qu'elle avait imaginé pour eux, existaient réellement. Que cet avenir si lumineux et si paisible, déroulait le tapis rouge face à leurs pas hésitants. Puis, le nuage ténébreux refaisait surface. Ce brouillard immense qui consumait leurs peaux. Elle s'y attendait, comme tout le reste. Prévisible et inévitable. La dure réalité de la vie la percutait à pleine vitesse, l'empêchant de respirer convenablement. J'vais pas l'élever ce gamin. A toi d'choisir. J'veux juste savoir comment j'dois l'appeler. L'instant suspendu, elle refaisait surface face à ces quelques mots. Ellie baissa aussitôt la tête vers ses mains, se sentant tout à coup coupable d'un mal qu'elle ne connaissait que trop bien. La culpabilité. Celle de lui avoir, finalement, tout retirer ? Elle, elle avait le coeur brisé, lui était en taule. Quelle justice y avait-il là dedans ? Quel devoir avait-elle accompli, si ce n'est celui de la douce vengeance, d'une épouse meurtrie et trahie. Elle hésita, se tirailla l'esprit maintes et maintes fois. Les traits du visage tirés, Ellie sentait l'humidité de ses yeux pointait le bout de son nez. Non pas maintenant. Pas ici, pas devant lui. Se mordant la joue, elle ravala. Encore et encore. Une fois, puis deux, avant de secouer vivement la tête de gauche à droite. Dans le plus profond de son être, Ellie savait. Elle savait qu'Isaac ne croupirait pas en prison éternellement. Qu'il finirait par sortir, d'une manière ou d'une autre. Parce qu'elle n'avait pas tout dit, qu'elle n'avait pas tout mit dans ce fichu dossier. Mais le temps ferait le reste. Un jour ou pas, lointain ou proche. Qu'importe finalement. Sur le moment, il était toujours là et elle, elle était toujours seule. Sara. finit-elle par dire, brisant le silence, tout en relevant ses pupilles vers Isaac. J'ai envie de l'appeler Sara. Il n'avait pas envie de lui donner un nom, elle attendait tout de même son approbation. Comme si ce bébé, c'était le dernier lien qui leur restait. S'il n'y avait plus ça, alors il n'y avait plus rien. Et Ellie n'était pas certaine d'être capable d'encaisser cette dure réalité.
Les bouquins poussiéreux posés sur la table, gisant comme les dernières merveilles du monde. Un petit rien, dans pas grand chose. Elle le savait. Pourtant, ça semblait être beaucoup. Tu sais qu'ils vont probablement pas vouloir que j'les ramène dans ma cellule ? Elle savait. Mais Ellie avait déjà tout arrangé. Ils ne l'auraient pas laisser entrer sinon, avec toutes ces affaires dans son sac à main. Fouillée jusqu'à la moelle, elle connaissait cependant, encore du monde dans cette prison. Elle avait encore un peu de respect et les gens la connaissait assez bien pour savoir qu'elle était juste. Le plus important pour elle, ce n'était pas les bouquins en eux même non. C'était ce que l'un deux renfermé et les yeux d'Isaac a leur vu. Il la remercia tout en scrutant les vieilles couvertures. Elle n'avait jamais comprit son amour pour ces vieilles choses mais avait toujours apprécié le regarder en train de les contempler. Comme un enfant qui ouvre ses cadeaux de Noël. C'est déjà arranger. J'ai vu avec un ancien ami et ils ne te diront rien. Pourquoi elle se donnait autant de mal ? Pourquoi elle faisait tout ça ? Ellie n'en savait fichtrement rien. Elle se laissait guider par ses envies du moment et le besoin encore irrépressible, de le voir sourire, juste une fois, de le voir apprécier un livre. Une lumière derrière les barreaux, si ça lui permettait de trouver les journées moins longues. Une façon aussi, d'essayer d'arrondir les angles. Pour quelques secondes, quelques minutes. Une alarme se mit alors à retentir, tandis qu'une lumière rouge clignotait derrière la carrure de son mari. Elle releva automatiquement le regard vers celle-ci, puis toisa la salle de ses pupilles brunes. La fin. Elle sonnait la fin des entrevues pour aujourd'hui. Arrivée trop tard. Elle ne remettrait sans doute plus jamais les pieds dans ce lieu. Ou peut être que si. Allez savoir, le monde était tellement imprévisible, qu'elle s'en étonnait encore tous les jours. Les gens autour d'eux commencèrent à se lever de leurs chaises et à se dire adieu. Dans le silence comme dans la peine, ou avec des sourires et de franches accolades. Pourtant, Ellie n'avait pas envie de partir. Pas maintenant. Elle aurait voulu rester là, face à lui, quelques minutes de plus, sans avoir besoin de dire un seul mot. Bon. La belle remit les manches de son manteau, tout en se relevant avec douceur. Elle ne voulait pas précipiter les choses mais elle savait qu'on ne lui laisserait pas trop le choix. Elle reboutonna un à un ses boutons et attrapa son sac qui gisait sur le sol carrelés de la salle. J'crois que c'est le moment. Y a t'il des façons de dire adieu ? Elle scrutait encore les traits de son visage et la couleur bleue de ses yeux. Comme un dernier repère avant la chute et les larmes qu'elle déverserait une fois sortie. Prends soin de toi. C'était trop. Elle tourna le dos à l'être aimé, ferma les yeux quelques secondes avant de reprendre sa marche lente et peu assurée vers la sortie. Elle avait froid et son coeur saignait.
lettre écrire à isaac:
Isaac, Je ne sais pas si ces mots te parviendront un jour. C'est peut être stupide, mais j'ai trouvé plus simple d'écrire que de le dire à voix haute. Un brin pudique, un manque de courage sans le moindre doute. Il y a tellement de choses que je veux te dire. Quand je me suis mariée avec toi, je n'ai pas imaginé une seule seconde que cette histoire aurait une fin. Qu'on aurait une fin. Les sentiments et l'affections semblent être les choses les plus importantes dans un couple, mais parfois, ça ne suffit plus. Les mensonges s'en mêlent et la vérité éclate au grand jour. J'aurai pu te pardonner. Si je n'avais pas été moi et que tu n'avais pas été toi. Mais la vérité, c'est que je ne sais plus ce qui est vrai et ce qui ne l'a jamais été. Vingt années derrière nous. Vingt ans où tu as eu des millions de chance de me le dire, les yeux dans les yeux. C'est arrivé trop tard et loin de tes lèvres. Maintenant, je ne sais plus si les sentiments étaient vrais ou si je n'ai été qu'un instrument de plus dans le grand échiquier de ta vie. Et il est trop tard pour se poser les questions. Tu n'es plus là. Tout est de ma faute, je le sais et je n'attends pas de toi que tu me pardonnes un jour, parce que je ne suis pas certaine de pouvoir le faire en ce qui te concerne. Je veux juste que tu sache que je t'aime. Je t'ai aimé d'un amour démesuré, sincère. Tu as été l'amour de ma vie. Et tu le restera sans doute pour toujours. Je voulais que tu sache aussi que je ne te veux pas te priver d'être père. On a perdu assez de chose dans ce chaos immense qui entoure nos vies, pour se faire plus de mal. On a peut être été de mauvaises personnes tous les deux, le mieux qu'on puisse faire, c'est d'être de meilleurs parents. Avec toute mon affection, Ellie.
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Sujet: Re: you need to let this love go (isaac) (#) Sam 8 Sep - 21:39
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Sujet: Re: you need to let this love go (isaac) (#)
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