Une bonne ou une mauvaise chose ? (Helbian#3)

lusieurs mois avaient passés depuis que j’avais accidentellement embrasser Fabian. Ou étais-se lui ? Quoiqu’il en soit, ça n’était pas préméditer et naturellement, j’avais pris peur. Je m’étais enfuie sans demander mon reste, sans même lui proposer de prendre mon numéro ou le sien. De toute façon à quoi est-ce que ça aurait bien pu servir ? Il devait partir en tournée avec sa troupe de patineur. Et moi, j’aurais fait quoi ? Rien. Je n’aurais rien fais. Oh, j’aurais très bien pu le rejoindre, puisque j’avais pris deux semaines de congés, mais la vérité, c’est que ça me terrifiait. J’étais tombée amoureuse de lui. Je ne pensais pas qu’une telle chose pouvait se produire et pourtant c’était arrivé. J’étais tombée amoureuse de Fabian. Sauf que ce qui s’était passé entre nous avait sans doute tout gâcher. J’avais tout gâché et je ne me souvenais même pas de comment c’était arrivé. C’était arrivé, voilà tout. Et je m’en mordais les doigts. J’avais repris le travail après es congés sans avoir l’impression d’en avoir pris tellement j’étais épuisée. Pourtant, ça c’était bien passé, mais si tôt de retour au journal, j’étais tombée sur la maquette du prochain numéro, et sur la rubrique sports, on parlait de Holliday On Ice. Il y avait une photographie de lui, et le baisé m’était revenue en mémoire. Contrairement à ce que vous devez sûrement vous imaginez en lisant ces lignes, ça n’était pas horrible. Bien au contraire ! Simplement, avec ma peur panique de l’être humain, j’avais choisi la fuite. J’avais préféré la fuite plutôt que de lui parler. Je l regrettais bien sûr, parce que ça s’est passé il y a des mois et que sa présence me manque. J’aime parler cuisine avec lui. Il est drôle et gentil, et mignon, ce qui ne gâche rien. Mais, ma peur à tout gâcher, encore une fois. Et voilà, depuis son départ, les semaines s’écoulent lamentablement. Je sais qu’il va bientôt revenir, à moins qu’il ne revienne plus ? Je ne saurais dire. Peut-être que pour lui, ce baisé était encore plus terrifiant que pour moi. A moins qu’il n’ait trouvé ça horrible ? Je ne le saurais sans doute jamais. Prise dans mes pensées, je fis tomber le stylo à bille que j’avais dans les mains. Je me baissais pour le ramasser, me cognant la tête sous le bureau en passant. Lorsque je me redressais, il était là, devant moi. Je restais muette, incapable de dire le moindre mot. A la place, je me pinçais pour être certaine que je n’étais pas en train de rêver. « Fabian ? » couinais-je alors. Pathétique. Vraiment pathétique. Bien sûr qu’il s’agissait de Fabian, quelle idiote je faisais !

Helsie & Fabian

orsque je relève le nez après m’être cogner vivement la tête, je suis plus que surprise de découvrir Fabian. Je ne me souviens pas du tout de lui avoir dit ou je travaillais, mais sans doute ai-je du le faire, sinon, il ne serait pas là. Je me souviens lui avoir dit que j’étais journaliste, mais ça s’arrête là. Ceci dit, il m’arrive de dire des choses sans vraiment m’en rendre compte, donc ceci explique peut-être cela. Enfin, quoiqu’il en soit, je suis vraiment surprise de le voir et … pas du tout préparée à ça ! J’avais réussi à ne plus du tout penser à ce qui s’était passé. Ou ce qui ne s’était pas passé ? Ce n’était pas vraiment un baiser s’il n’était pas volontaire ? Je ne savais du tout comment je devais voir la situation. Je mentirais si je disais que je n’étais pas contente que ça soit arrivé, parce qu’il me plaisait, mais voilà, est-ce que c’était vraiment arrivé ? Je m’étais penchée et il avait tourné la tête, rien de plus. Et je ne pense pas qu’il est pu le faire exprès. Ça n’est vraiment pas son genre. C’est un type bien, je le sais, sinon, je ne me serais pas confier à lui. Mais, n’avais-je pas tout fichu en l’air en me barrant comme je n‘avais fais ? Je n’avais vraiment pas demandé mon reste, j’étais partie comme une voleuse. Ce que je ne suis pas. Mais, disons que la situation avait de quoi être gênante. Non, je ne voulais pas t’embrasser, mes lèvres ont glissé. Une belle excuse de merde, non ? Parce que, d’une façon ou d’une autre, que je le veuille ou non, c’était arrivé parce que ça devait arriver ? C’était sans doute l’explication la plus logique et même si ça me terrifiait, même si je craignais que pour lui, ça ne soit pas envisageable, je serais fixée dans pas longtemps. Pour quelle raison serait-il venu si ce n’était pas pour celle-là ? Je me mords l’intérieur de la joue pour calmer ma nervosité, mais je ne réussis qu’à me faire mal et je sentie le gout métallique du sang m’envahir la bouche. Je déglutie rapidement avec une grimace, puis, je me reprends. Il faut que je me ressaisisse, Fabian est un gentil garçon, il ne me fera pas le moindre mal. Je tente de décompressée en me disant que pour une fois, c’est dans mon bureau qu’il y a un beau mec et pas dans celui d’une de mes collègues. « Bien ! » couinais-je, alors qu’il m’embrassait sur la joue. Je piquais un far. « Pas grand-chose ! » que je réponds, en constatant que je n’avais rien de bien neuf à lui raconter. Ma vie était plutôt morne. J’espérais qu’un jour ça puisse changer, mais ça n’était pas gagner. « Tu es revenu de tournée ? Ça s’est bien passé ? » que je lui demande, préférant éviter de parler de moi. « Je peux t’offrir un mauvais café si tu veux ? Ils viennent de réparer la machine. Enfin. » ajoutais-je. La machine m’avait littéralement exploser à la figure ; et je n’étais pas la seule ; à mon retour de congés. Tôt ou tard, j’allais devoir évoquer ce qui s’était passé, mais pour le moment, j’avais surtout besoin de me détendre.

Helsie & Fabian

ans les jours qui ont suivis l’incident du « baiser », je me suis posée des milliers de questions, la première étant que je devais essayer de le voir, de le contacter, sauf que, nous n’avions pas échangés nos numéros de téléphone. Alors, j’ai essayé de revenir dans les divers endroits ou nous nous étions rencontrés, dans l’espoir de l’y trouver, mais, sans succès, malheureusement. J’ai donc fini par me faire une raison, il était tellement dégouté qu’il avait plier bagage. Sauf que, ça ne collait pas avec ce que je savais, et j’ai repensé à ce qu’il m’avait dit de sa tournée en Europe, les dates et tout ça. Si je n’arrivais pas à le trouver en ville, ce n’était pas parce qu’il me fuyait, mais parce qu’il travaillait. Après, je n’y ai plus pensé. Ou, devrais-je plutôt dire, je me suis forcée à ne plus y penser. J’étais assez gênée comme ça, inutile d’en rajouté une couche. Seulement, je n’avais jamais pensé qu’à son retour, il vienne me voir sur mon lieu de travail. Oh, ça ne me dérangeait pas. Je ne le montrais pas, mais j’étais tout de même contente de le voir. Ça voulait dire une chose, il ne me détestait pas. Le problème, c’est que j’étais nerveuse. Trop nerveuse. Beaucoup trop nerveuse. Je ne savais pas quoi dire, ni quoi faire et j’en oublias les bonnes manières. Comme lui demander comment il allait, ce genre de chose … Je finis tout de même par me ressaisir et lui demanda comment la tournée c’était passé. Il m’expliqua être rentré depuis le quinze et qu’il profitait de ses vacances, avant la reprise des répétitions au mois de novembre. « C’est important de se reposer de temps en temps ! » que je réponds. C’était pitoyable. J’étais tellement nerveuse que je ne trouvais rien de plus intéressant à dire. A coup sûr, si je continuais comme ça, j’allais perdre l’un des rares amis que j’avais su me faire. Je méritais vraiment un bon coup de pied dans les fesses. Finalement, je lui proposais un café. Mauvaise idée. Très mauvaise idée, car il n’aimait pas ça. Je me sentie rougir de malaise. Bien sûr, je ne pouvais savoir, mais c’était plus fort que moi, mentalement, je me traitais d’idiote car je ne lui avais pas proposé un verre d’eau ou du thé, par exemple. « Je suis désolée, le type du distributeur est en congé et la machine est vide ! » répondis-je, malheureuse. J’hésitais à lui proposer du thé maintenant, car s’il n’aimait pas le café, il n’aimait peut-être pas le thé ? Il me proposa ensuite de passer me prendre lorsque j’aurais terminé, histoire que l’on puisse manger en ville. Il voulait en parler, j’en étais certaine. Je devais me calmer, déjà, il ne me détestait pas, c’était déjà une bonne chose. « En fait, j’ai terminé ! » que je réponds, avec un sourire, soulagé. Je ne sais pas pourquoi, mais ce qui me gênait, ce n’était pas de lui parler, mais plutôt de lui parler dans mon bureau, là ou je travaillais, là ou à coup sûr, lundi, on me parlerait de lui. Et je répondrais quoi ? Que ce n’était pas mon petit ami, juste un copain et alors, l’une d’entre elle chercherait à avoir ses coordonnées par tous les moyens, et je pourrais dire adieu au beau Fabian, parce que forcément, l’une de ses filles étaient bien mieux que moi à ses yeux. Il faut être réaliste, que ferait-il avec une nana qui a peur de tout, y compris de son ombre ? « Je dois juste déposer ce papier sur le bureau de ma rédac chef et on peut y aller, si tu veux ! » lui dis-je alors, en me mordant l’intérieur de la joue.

Helsie & Fabian

abian ne me laisse pas indifférente. Voilà pourquoi je me sens nerveuse en sa compagnie. Parce que je sais très bien que ça ne doit pas être réciproque. Mais, je le comprends, il mérite bin mieux qu’une folle qui a peur de tout, y compris de son ombre. J’essaye donc de ne plus penser à ce baiser qui n’en était pas vraiment un. Je tente de lui proposer un café, mais, peine perdue, il n’aime pas du tout cette boisson, ce qui me fait rougir de confusion. D’autant plus que je n’ai rien d’autre à lui proposé car le distributeur de soda est vide. Je change donc de sujet afin de savoir comment s’est passer sa tournée. Il m’explique qu’il en est content, mais qu’il est aussi ravi d’être enfin en vacances, parce que voyager est épuisant. Ça, je n’en doute pas une seconde. « Tu m’étonne ! Tu dois être en plein jetlag, non ? » que je lui demande alors. Je sais que moi, il me faudrait jouer les belles au bois dormant pendant des semaines pour me remettre de tout ce décalage. Je n’étais pas une marmotte, mais j’avais besoin de mes huit ou neuf heures de sommeil par nuit, sinon, j’étais bonne à rien. La tête dans le guidon, à marcher au radar, tel un zombie. Comme boire un mauvais café du bureau ou une boisson gazeuse n’était pas possible, il me proposa de manger un morceau dès que j’aurais terminer mon travail, ce qui tombait bien, puisque, j’avais effectivement terminé. Ce que, je ne manquais pas de lui dire. Je lui expliquais que j’avais juste à remettre un papier à ma rédactrice en chef, il me proposa de m’attendre dehors, puis, il s’éloigna aussitôt. Lily, une de mes collègues. Non attendez, ce n’était pas Lily, c’était Emily. Ou Amy ? Merde, je ne sais plus. Bref, cette fille, une véritable commère, débarqua aussitôt dans mon bureau. « C’est qui ce beau mec ? » qu’elle me demande, ce qui ne manque pas de me faire rougir. « Fabian ! » que je réponds, naïvement, avant de me dire que je n’aurais sans doute pas du répondre. « C’est ton mec ? » qu’elle ajoute, comme si elle n’avait pas du tout remarqué combien j’étais mal à l’aise. « Je n’en sais rien ! » que je réponds. Coupée dans son élan par ma réponse plus qu’énigmatique, elle s’éloigne, dépitée. En même temps, je suis incapable de définir ma relation avec Fabian. A mes yeux, il est évident qu’il est plus qu’un ami. Mais, aux siens, que suis-je ? Une simple amie ? Une tarée qui a peur de tout ? Une fille qui lui à sauver la mise face à une fan un peu trop envahissante ? Ou une petite amie potentielle ? Je ne le saurais sans doute jamais. Quoiqu’il en soit, j’apporte le document à ma rédactrice en chef, puis, je quitte le bureau, soulagée. Lily ou Emily ou Amy, qu’importe son prénom, à sans doute déjà dit à tout le bureau que j’allais retrouver un dénommé Fabian, mais, ce n’est pas s’y grave. « J’suis là ! » que je dis, lorsque je le retrouve à la sortie du journal.

Helsie & Fabian

e suis stupéfaite, lorsqu’il m’indique ne pas souffrir du décalage horaire, car il en a l’habitude. Je ne sais pas si c’est vraiment une question d’habitude, car, mon père aussi voyage souvent et pourtant, il est épuisé par le décalage horaire lorsqu’il rentre. Je suppose donc que c’est plus question d’âge et non d’habitude, mais, je suis tout de même impressionnée. Je ne réponds pas, car il n‘y a rien à ajouter, mais je pousse un sifflement, pour lui faire comprendre que je suis impressionnée. Après quoi, comme nous décidons d’aller se faire une bouffe au restaurant, il s’éloigne, le temps pour moi de déposer mon papier sur le bureau de ma rédactrice en chef et d’éteindre mon micro-ordinateur. En passant, je me fais alpaguer par une collègue un peu curieuse et enthousiaste. Après quoi, je quitte le journal et rejoint Fabian qui m’attends à l’extérieur. Malgré ma nervosité, je suis contente de le voir. « Désolée si j’ai été un peu longue, une de mes collègues m’est tombée dessus ! » que je lui dis en rougissant au souvenir de notre conversation plutôt étrange à son sujet. Mais, je n’en dis pas plus, je me vois mal lui dire que « mon amie » vient de le prendre pour mon petit ami. Je ne cache pas que ça ne me déplairait pas, mais je sais bien que ce n’est pas possible. Il me propose ensuite d’aller manger dans un restaurant italien. Je suis étonnée qu’il s’en souvienne, d’ordinaire, tout ce que je dis, ça rentre dans une oreille et ça ressort de l’autre, bref, personne ne s’en soucie. Je suis donc plutôt touchée qu’il est retenu ce que j’ai bien pu lui dire, mais je ne me berce pas d’illusion. Si nous sommes amis, ça sera déjà très bien. « Oui, c’est parfait ! » que je réponds, tout en sachant que même s’il m‘avait proposé un restaurant vegan, j’y serais aller sans problème. Je dois dire que même s’il m’avait proposé de manger des bestioles dans un restaurant bantou, j’y serais aller les yeux fermés. Oh, je n’aurais sans doute rien avalé, mais j’y serais aller, c’est certain. « Je suis contente que tu sois là ! » finis-je par dire une nouvelle fois, voulant à tout prix rattraper les bêtises que j’ai pu faire avant qu’il ne parte en tournée.

Helsie & Fabian

l fait beau temps. En même temps, le printemps touche à sa fin, et ça fait du bien ! Mais, penser à la météo n’est pas franchement utile. D’autant que c’est tout juste si ça me permet de me détendre. C’est plus fort que moi. J’ai sans cesse peur de tout gâcher. Tellement de personnes auxquelles je tenais ont soudainement disparus de la circulation. Je ne veut pas qu’il en soit de même avec Fabian. Je crois que je ne pourrais pas le supporter. Le problème, c’est comment expliquer ce qui s’était passer ? C’était tellement étrange que ça frôlait le ridicule. Je ne l’avais pas fait exprès. Lui non plus. Enfin, je le suppose. Et c’était ce qui rendait la situation aussi burlesque. Ça et le fais que je me sois sauvée comme si j’avais le diable au corps. C’est en agissant de la sorte que j’aurais pu le faire fuir. D’ailleurs, j’avais longtemps crains que ce ne fut le cas. Mais, ce n’était pas le cas. Sinon, jamais il ne serait venu me voir sur mon lieu de travail. Nous décidons donc de déjeuner tout les deux, puisque nous sommes vendredi et que j’ai terminé tout mes papiers de la semaine. Je lui propose donc d’aller les déposer sur le bureau de ma patronne, que je n’en aurais pas pour longtemps. Je me fais néanmoins retardé par une collègue de travail, mais je ne rentre pas dans les détails, préférant me contenter de m’excuser pour justifier avoir été un peu longue. Un instant, l’espace d’un instant, j’ai crain qu’à cause d’elle et de ses bavardages incessants, il ne soit parti sans moi, persuadé que j’avais changé d’avis. Il faut vraiment que je cesse d’être aussi négative avec moi. Je ne l’ai pas fais fuir. Il me propose ensuite d’aller manger dans un italien, ce que j’accepte sans hésiter. De toute façon, je ne suis pas certaine de parvenir à trouver un restaurant qui sert des spécialités irlandaises à Island Bay. Même pas certaine d’en trouver à Wellington. Nous discutons sur le trajet, chacun évitant de reparler de ce baiser. Mais, cela revient sur le tapis lorsque nous nous trouvons à table. « Je crois que c’était un peu ma faute ! » couinais-je, rouge de confusion. Après tout, si je ne m’étais pas penchée vers lui dans le but de lui faire une confidence, ça ne serait sans doute jamais arrivé. Mais, je ne sais pas quoi en penser. J’ai pris la fuite par peur de le faire fuir, alors que dans le fond, ce n’est pas ce que je voulais. J’ai la trouille, mais, je l’admet, un autre baiser, prémédité cette fois, ne me déplairais pas.

Helsie & Fabian

on excuse, à propos du baiser. C’est celle que je me suis inlassablement répété ces dernières semaines, en me disant qu’en réalité, ça ne pouvait pas être un hasard car il n’y a pas de hasard. Le hasard, c’est juste une invention ratée qu’on donne pour se justifier ou pour se rassurer. Un des deux. Ou les deux à la fois. Bref, ce n’est qu’une excuse. Rien d’autre. Je me dis que rien n’arrive par hasard, ça arrive parce que ça devait arrivé. Le problème, c’est que je n’avouerais jamais une telle chose parce que ça me terrifie. Tout simplement. Je me vois mal lui dire ce genre de choses. Il n’a pas pris la fuite lorsque je me suis enfuie, mais si je lui fais savoir que si nous nous sommes embrassé, ce n’était pas le fruit du hasard, il risque bien de me prendre pour une folle et il prendra ses jambes à son cou. Pour de bon, cette fois. Je préfère donc éviter cette possibilité, parce que je tiens vraiment à lui. Et cela, même si j’ai une manière bien à moi de le lui faire savoir. Je ne réponds donc pas à sa remarque. On ne vas pas débattre pendant des heures pour savoir qui est le responsable. Le plus important, c’est que tout aille bien. Et c’est le cas, donc tout vas bien. « Je me suis enfuie parce que j’ai eu peur que ça gâche tout et que tu ne veuille plus me voir ! » avouais-je, quand il m’indiqua être soulagée de savoir que je ne lui en veuille pas, car il craignait que ça ne soit le cas. Il avoue ensuite avoir pensé à moi pendant sa tournée, ce qui ne manque pas de me faire stupidement rougir. Il ajoute s’être attachée à moi. « Moi aussi je tiens à toi ! » couinais-je, toujours aussi rouge. Je n’avais pas fait un tel aveu depuis … depuis longtemps. Pour ne pas dire jamais. Après mon agression, j’ai eu une histoire, mais rien de sérieux. J’avais bien trop peur pour m’engager, alors, j’ai arrêté avant qu’il ne soit trop tard. Résultat, je ne me souviens plus avoir éprouvé de l’affection pour un homme. Fabian est le premier depuis des années et ça me fait tout drôle.

Helsie & Fabian

musant ? Oui, c’est bien le mot ! J’ai paniqué pour rien et de toute évidence, lui aussi. J’ai pris peur face à ce qui c’est passé, alors que je n’avais pas de raison d’avoir peur. D’autant que je n’avais pris la fuite en courant cette fois ou, pour lui sauver la mise face à une admiratrice un peu trop entreprenante, je m’étais faite passé pour sa petite amie. Mais je ne sais pas. A l’époque des faits, je ne craquais pas pour lui. Ou plutôt, j’ignorais que j’avais des sentiments pour lui. Alors que la fois précédente, je ne l’ignorais pas. Mais c’est quelque chose qui me fiche la trouille. Je suis terrifiée à l’idée qu’il puisse se passer quelque chose alors que je tiens lui et que j’en ai envie. Savoir que c’est partagé ne me facilite pas la situation. Car, d’un côté, je suis rassurée de la savoir et de l’autre, ça me fiche encore plus la trouille. Mais, je me pause sans doute un peu trop de questions. Et c’est sans doute à cause de toutes ses questions que je me pause que je ne vie plus. Il faudrait vraiment que je cesse de me prendre autant la tête à tout bout de chant, parce que je vais finir par avoir des cheveux blancs. Quoique non, j’en ai déjà. Un ! Un seul certes, mais il est bien là. Je m’en suis rendu compte il y a quelques jours alors que je sortais de la douche et que la serviette, que j’avais noué en turban sur ma tête venait de se casser la figure. J’ai beau me coiffé en faisant en sorte de le cacher, savoir qu’il est là fait que je ne vois que lui et je me retrouve à avoir cette impression que tout le monde peut le voir. C’est ridicule, n’est-ce pas ? Je glousse à sa réponse, avant d’approuvé le reste de ses paroles quand il dit que c’est rassurant. « Je crois que nous sommes deux imbéciles pour le coup ! » dis-je. Je ne rajoute rien de plus, préférant passé à autre chose, car cette conversation me gêne encore un peu. Je ne retire pas ma main lorsqu’il y pause la sienne. Un serveur nous apporte les cartes, puis s’éloigne. Après y avoir jeter un coup d’œil, Fabian me demande si quelque chose me tente. Je soupire. « Oui, tout ! » rigolais-je, en réponse.