With a neigh-neigh here, A neigh-neigh there

**○ inscrit le** : 06/04/2018

En se baladant un jour un peu plus loin que South Bay, elle a remarqué ce ranch. Il propose des petites balades en cheval. Ou plus encore. Mais pas sûr que Jenny veuille tenter l’aventure rodéo. Dangereuse pratique. Surtout pour des non initiés. Ou pour des personnes qui peuvent paraître fragile au premier coup d’oeil. Se casser une jambe ? Un scénario qu’elle n’envisage absolument pas. Plus de danse. Pendant un long moment. Et la rééducation derrière sans savoir si elle pourra rebouger comme elle le fait présentement. Que fera-t-elle alors au niveau professionnel ? La question ne se pose pas car il ne va pas y avoir de rodéo aujourd’hui. Ou du moins pas pour elle. Sinon il y aussi l’activité de retournage de fumier avec une fourche. Quel bonheur. Tout en inspirant de bonnes bouffées d’air frais … Tout ça pour dire qu’elle s’y rend à ce ranch. Ne sachant si elle va vraiment prendre le temps pour faire du cheval ou juste pour avoir quelques infos supplémentaires à ce sujet. Elle y emmènera peut-être son neveu un jour tiens. Pas sûr qu’il doit très branché équitation. Les petits garçons de maintenant, et même un peu de toute époque, ça n’a pas ce genre de hobby. Elle aperçoit une blonde au loin qui a une dégaine un peu cow-girl. La muette se dit qu’elle doit certainement travailler ici. A moins que ce ne soit carrément la propriétaire. Elle s’approche donc d’elle et écrit. « Bonjour ! Vous êtes du ranch ? » Elle lui tend également la petite note expliquant qu’elle est sourde-muette mais qu’elle peut lire sur les lèvres. Pas besoin de ne communiquer que par écrit donc. Elle se doute qu’elle va un peu plus articuler que d’ordinaire. Ce qui l’a fait toujours un peu rire. Les gens n’ont pas besoin d’autant faire attention pour qu’elle les comprenne. Elle la regarde cette blonde et … on pourrait presque croire qu’il s’agit d’elle mais en plus vieille ! Si on regarde de loin. De très loin. En plus vieille mais pas vieille ! Attention à l’interprétation. Une dizaine d’années de plus peut-être. La danseuse a alors une petite idée qui lui traverse l’esprit et elle écrit. « Surtout ne me dites pas que vous êtes moi du futur et que vous venez m’empêcher de faire du rodéo car je risque un grave accident ! » Tout le monde connaît la règle numéro une qui dit qu’une personne du futur ne peut absolument son soi du passé. Règle enfreinte une fois sur deux dans n’importe quelle œuvre d’ailleurs. A croire que les règles ne servent à rien. Si par contre, elle a les numéros de la prochaine loterie, Jenny les veut bien. Histoire de se mettre à l’abri pour les années à venir.

**○ inscrit le** : 14/01/2019

Non loin de chez Rafa se trouve un ranch. Nous n’irons pas jusqu’à dire que c’est là qu’elle passe tout son temps-libre car si elle a un jour fui Abernathy, c’est certainement pas pour passer plus de temps que nécessaire dans un ranch à l’autre bout de la planète mais le fait est que c’est très certainement la chose qui lui semble la plus familière dans ce pays. Ça et l’océan, bien entendu. Alors parfois, juste parfois, surtout quand elle se sent un peu dépassée par les évènements – ce qui arrive à tout le monde, même à elle -, ça lui arrive également de s’y rendre. Vêtue de la panoplie complète : jean, chemise à carreaux et surtout Stetson vissé sur la tête parce que les texans ne font jamais les choses à moitié. En équilibre sur la clôture, Vesper regarde les gens qui s’essayent au rodéo, songeant qu’ils s’y prennent tous très mal et que, si c’est pour faire ça alors mieux vaut encore se contenter de monter un taureau mécanique. D’autant que c’est moins risqué puisque la chute est mieux amortie. Qu’on le croit ou non, tomber c’est tout un art ; il existe des façons de tomber pour se faire le moins de mal possible mais de toute évidence, la plupart de ces gens n’y sont pas initiés. Encore heureux qu’on les a recouverts de protections des pieds à la tête. Enfin, heureusement pour eux, pas pour le rodéo, s’entend.

C’est alors que, du coin de l’œil, elle une jeune blonde s’avancer vers elle. Celle-ci lui montre une question qu’elle vient d’écrire et lui tend une petite carte expliquant qu’elle est sourde et muette mais qu’elle sait lire sur les lèvres. La question l’amuse. Ah, ça va, c’est pas parce qu’elle possède un Stetson et un chemisier à carreaux que…
« Non. »

Puis la jeune fille écrit une autre question qui cette fois la fait franchement rire. Quel cliché. Et quelle lubie de toujours vouloir faire remonter les gens dans le passé quand les choses ne vont pas. Comme si ça pouvait arranger quoi que ce soit.
« Même si je l’étais, je pourrais pas vous le dire. »

La base. Base que presque personne ne respecte parce que c’est tellement tentant. Du moins c’est ce qui se dit.
« Vous êtes là pour le rodéo, alors ? »

Pour une fois, la blonde fait un effort d’articulation ; déjà qu’on lui reproche souvent de manger ses mots dû à son accent, ça serait tout de même le comble que quelqu’un qui ne l’entend pas ne la comprenne pas non plus.

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**○ inscrit le** : 06/04/2018

La femme au loin a quand même une sacrée dégaine. Dans le bon sens du terme. Sans faire trop dans le caricatural. Quoiqu’un peu quand même. Car c’est la totale. Des bottes au chapeau. La chemise à carreaux. Le tableau est parfait. Car elle n’est pas n’importe où non plus, elle est assis sur la barrière comme les vrais. Elle doit donc forcément être du ranch et c’est pour ça que Jenny s’approche d’elle. Un premier contact comme elle en l’habitude. Une petite question d’abord avant de faire les présentations. Présentation de son handicap surtout. Et aussi choquant que cela puisse paraître, non, elle ne travaille pas ici. Bien dommage. La muette est un peu surprise. Mais peut-être qu’elle vient simplement passer beaucoup de temps ici. « Oh d’accord ! » Elle n’attend pas une seconde de plus avant d’écrire un petit délire sur son carnet. A base de voyage dans le temps et de persuasion d’éviter le rodéo. Qu’elle n’a clairement pas prévu de faire et qu’elle ne fera pas. Mais l’idée lui plaît bien. De voyage dans le temps. Car cette blonde pourrait quelque peu lui ressemblait, à sa elle du futur. Pas comme deux gouttes d’eau mais cela à au moins le mérite de les amuser. « Zut ! Mais je le savais bien. » La règle numéro une étant déjà enfreinte, elles peuvent en venir à ne pas respecter toutes les règles du voyage dans le temps. Il est toujours prouvé que cela ne change de toute façon jamais rien au final. La blonde n’a jamais vraiment réfléchi à tout ça, aux paradoxes, etc. Ce n’est pas son genre d’oeuvre préféré la science-fiction. La cow-boy revient alors sur cette histoire de rodéo. Jenny fait un gros non de la tête avant d’écrire. « Vous me voyez vraiment faire du rodéo ?? Moi ?? Tout ce que je vais réussir à accomplir c’est un beau vol plané après même pas une seconde sur le cheval ou le taureau. Et les blessures qui vont avec. » Dont certaines vraiment très graves. Elle sait comment ça peut se finir. Il doit cependant y’avoir des personnes de son gabarit qui en font. Après tout, ce n’est qu’une question de technique. Et d’avoir le courage, ou la témérité, de le faire. « Vous en faites vous ? » Peut-être bien. Elle peut se l’imaginer sur une selle à se balancer dans tous les sens et à dompter la bête. Elle n’en a jamais regardé à la télé ou sur internet ou autre. Et si c’était le cas, elle serrerait certainement des fesses tout du long afin qu’il n’y ait pas d’accident.

**○ inscrit le** : 14/01/2019

La réplique de la blondinette la fait sourire : pas besoin d’être un amateur pour savoir que c’est une des règles du genre. Suivie de tout un tas d’autres règles extrêmement chiantes. On a souvent tendance à dire qu’un des genres les plus codifiés c’est le slasher mais la science-fiction se défend pas mal non plus. A sa question, la jeune femme semble amusée et prend le temps de lui demander si elle a l’air de pouvoir faire du rodéo. Vesper la jauge donc des pieds à la tête avant d’hausser les épaules. Pourquoi pas ? Elle a l’air suffisamment athlétique pour ça. Mais bien sûr, elle ne peut pas nier que c’est une pratique dangereuse, qu’il y a beaucoup de chutes et parfois des accidents graves. Raison pour laquelle on commence d’abord par s’entraîner sur un taureau mécanique entouré de tout un tas de matelas rembourrés. Entre ça et les cheerleaders, ça semble typique des américains d’avoir des sports où on risque de se rompre le cou au moindre dérapage. Et ça ne surprend personne. Là-dessus, elle prend son air de vieille sage qui s’y connaît un maximum – et c’est pas qu’un air puisque c’est le cas.
« C’est sans doute pas le meilleur plan si c’est votre première fois. »

Cependant, ça ne serait pas la première ; ça doit bien faire une demi-heure qu’elle regarde des novices engoncés dans un paquet de protections choir lamentablement au sol. Les protections y sont pour quelque chose, évidemment mais sans ça, ils finiraient presque tous à l’hôpital alors de deux maux, mieux vaut choisir le moindre. Soit, si elle n’est pas là pour le rodéo alors peut-être qu’elle est là pour une simple balade ou encore pour l’équithérapie, deux choses qu’on propose également dans son ranch à elle. Puis elle se voit retourner la question et hoche la tête par réflexe. En deux ans les choses n’ont pas tellement changé pour la texane, elle n’est toujours pas censée parler de son passé mais elle ne risque quand même pas grand-chose en avouant ça. D’autant que cette jeune fille n’a pas le profil des gens que Luis pourrait potentiellement envoyer à sa recherche. Si toutefois il le fait car, elle en était arrivée à la conclusion qu’il avait fini par lâcher l’affaire. Pas trop de relâchement tout de même.
« Plus trop maintenant mais fut un temps où j’étais vraiment douée, oui. »

Et ce dit sans vouloir se lancer des fleurs, elle avait un placard rempli de trophées qui l’attestaient chez elle.

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**○ inscrit le** : 06/04/2018

Que veux bien dire ce petit air que prend la cowboy ? Que Jenny pourrait faire du rodéo ? Que son physique ne semble pas si rédhibitoire que ça ? Elle a bien du mal à y croire. Ou alors on parle là d'un autre genre de rodéo. Pour se faire secouer dans tous les sens à dos de cheval ou de taureau, c'est qu'il faut quand même quelques paquets de muscles à certains endroits clés. Avoir une bonne poigne pour ne pas lâcher. Donc non, non non non, Jenny ne va pas soudainement se mettre au rodéo. Pas même pour essayer. « Et même avec un peu d'entraînement sur des machines, je crois qu'il n'y a rien qui prépare au réel. Comme pour tout. » C'est pareil pour la danse. On peut répéter une chorée cent fois devant le miroir, lorsque l'on passe devant une foule, c'est un monde de différences. La théorie et la pratique. La blonde en face d'elle semble s'y connaître un minimum sur le sujet. Bien qu'elle ne travaille pas ici. Alors la muette lui demande si elle en fait, elle, du rodéo. Plus que simplement en faire, à l'en écouter, elle était très à l'aise dans l'exercice. Un temps à priori révolu. « Claaaasse ! Vous avez gagné plein de concours alors ? » Il doit certainement y avoir différentes catégories comme dans d'autres sports. Ou alors pas. Jenny n'a jamais vu de concours de rodéo. Et puis si elle était vraiment douée, elle a du concourir contre de redoutables adversaires malgré tout. Une vraie cowboy donc. Une chose sur laquelle elle ne s'est pas trompée. « Plutôt cool de se faire acclamer par la foule en délire non ? » Elle rigole. Elle ne peut pas vraiment comprendre car impossible pour elle d'entendre les tonnerres d'applaudissements et les sifflements. Mais ne serait-ce que voir une foule qui se lève et qui applaudit ça fait déjà son petit effet. Sur une selle, une fois la bête maîtrisée et l'adrénaline un peu redescendue ce doit être appréciable. Jenny en vient alors au pourquoi elle est là. Et qu'il ne s'agit pas du rodéo. « Je suis venue ici juste pour la petite balade en cheval. Je crois que ça commence bientôt ? » Il faudrait qu'elle s'y intéresse un peu si elle veut vraiment faire cette balade.

**○ inscrit le** : 14/01/2019

Ça, ce n’est pas Vesper qui va la contredire sur ce point ; même avec tout l’entraînement qu’on veut, ça reste risqué. Encore plus en compétition, avec un public autour. Pas tellement parce que ça affole les bêtes – c’est précisément ce qu’on recherche dans le rodéo – mais bien parce que ça déconcentre. Le bruit de la foule, les flashs des appareils photo… il suffisait d’une seconde d’inattention pour que vous vous fassiez rétamer. Et sans doute piétiner dans le meilleur des cas. Empaler dans le pire. Ou inversement, à vous de voir ce que vous préférez comme fin. La blonde hoche donc la tête d’un air très solennel avant de se remettre à sourire face à la réaction de la demoiselle. Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle était une star dans le milieu mais son nom était connu de tous. En tout cas le nom de sa famille. Car oui, c’est une passion qui se transmet de mère en fille chez les Walker et ce depuis des générations. Nouveau hochement de tête en signe d’assentiment et sourire un peu fier aux lèvres.
« Ouais, on peut le dire. »

Non, Vesper ne pousserait pas le bouchon jusqu’à lui proposer de lui signer un autographe parce que si elle devait un jour en arriver là alors ça concernerait plus vraisemblablement sa carrière de cascadeuse. Mais qui pourrait bien vouloir de l’autographe d’une cascadeuse, hm ? Bien sûr qu’il existe des fans mais c’est tout de même très spécifique. Et puis ça ne l’a jamais dérangée de rester dans l’ombre des acteur qui n’en branlent pas une. Et trouvent encore à redire. Raison pour laquelle elle finit par hausser les épaules en réponse à la question qui suit.
« Je dirais pas que c’est pas cool mais c’est définitivement pas le plus important. »

Rien ne vaudrait jamais cette sensation de victoire personnelle. Que la foule le reconnaisse, ce n’est que très secondaire en fin de compte. Puis la jeune femme lui explique alors qu’elle est là pour la balade à cheval. Un classique. Et elle lui demande si ça va bientôt commencer. Vesper n’en sait rien mais puisqu’elle est là, pourquoi ne pas y participer elle aussi ? Ce qui lui manque sans doute le plus du Texas sont ses chevaux. Bon d’accord, sa grand-mère, sa sœur et ses nièces aussi, bien sûr, mais ses chevaux sont très haut placés sur l’échelle du manque. Elle saute au bas de son perchoir et lui fait signe de la suivre.
« Venez, on va voir. »

Avant de s’approcher des véritables propriétaires du ranch. A tous les coups ils voudraient lui refourguer une cheval tout doux et mignon qui se laisse monter par n’importe qui et la texane a bien l’intention de ne pas se laisser faire.

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**○ inscrit le** : 06/04/2018

Elle sourit à la réponse de la blonde. Une rodéoeuse, ou rodéoette, douée donc ! Des tas de concours. Et bien et bien. Et même si ce n'étaient que des petits concours locaux, c'était déjà ça. Ce n'est pas donné à tout le monde. Elle ne s'en vante pas néanmoins. Elle le pourrait. Certainement une femme modeste. Jenny se contente d'hocher la tête mais continue sur le sujet. Etre une star c'est quelque chose. Ce qui est vite dit. Elle ne pense pas non plus que la cowboy soit si connue que ça. Tout comme elle. Oui elle danse devant un public. Elle fait plusieurs représentations par an. Sur d'assez grandes scènes. Mais c'est encore différent. Les danseurs se fondent dans la masse quand il y a plusieurs sur scène. Une femme sur un cheval ou un taureau, difficile de passer à coté par contre. « Ca dépend pour qui mais je suis d'accord. Dans votre cas vous faisiez plus ça pour vous que pour les autres je pense. Ca c'est le plus important. » Bien que parfois, les stars en arrivent au point où elles ne prennent plus aucun plaisir dans ce qu'elles font. Mais elles le font parce qu'elles le peuvent toujours, que ça leur rapporte. Et qu'elles ne se voient pas non plus faire autre chose. Pour ce qui est du rodéo, la muette n'est pas là pour ça non. Juste la balade. La balade ce sera très bien. Avec un cheval qui restera calme du début à la fin. Ils sont dressés pour. Indirectement elle demande si la balade démarre bientôt. Le seul moyen de le savoir, c'est d'aller voir. « Ok ! » Elle aurait pu se contenter de faire le signe mais soit. Elles se dirigent donc plus vers le ranch. La sourde en profite pour écrire rapidement en veillant à ne pas faire un faux-pas. « Vous allez participer également ? » Ce n'est pas parce qu'elle était une pro du rodéo qu'elle ne peut pas apprécier un moment plus calme à dos de cheval. Arrivant devant les proprio de l'endroit, elle laisse d'abord la blonde parler. Lisant les lèvres de chacun. Elle explique ensuite rapidement son handicap, etc et ils dialoguent quelques minutes de plus. On les invite alors déjà à aller se préparer, faire connaissance avec les chevaux même si ça ne commencera que d'ici un bon quart d'heure. Elle reprend son petit bloc une fois qu'elles sont proches des équidés. « Vous pouvez ressentir un peu le "caractère" d'un cheval en le caressant ou en le regardant dès les premières minutes ? » Elle doit avoir certaines facilités dans cet exercice oui. Même si, comme pour les êtres humains, l'habit ne fait pas toujours le moine.

**○ inscrit le** : 14/01/2019

Moui. Disons que dans son cas, Vesper avait surtout commencé par respect de la tradition mais la jeune fille a raison quand elle dit qu’elle ne le faisait pas pour la gloire. La gloire ça ne l’avait jamais intéressée, la texane. Pourtant, elle l’avait côtoyée de très près, et pas que dans ce milieu, s’entend. Mais justement, elle avait pu constater elle-même les ravages que ça faisait. Et donc très peu pour elle. Quoi qu’il en soit, elle aime cette conclusion ainsi que cette vision des choses et le montre par un sourire. Puis elles décident d’un commun accord d’aller voir quand débute la balade à cheval. Elle n’est pas venue pour ça mais ça ne peut pas lui faire de mal. Sans doute moins que de continuer à regarder ces gens s’essayer à l’art du rodéo de la pire façon qui soit – ou presque. Elle admire l’autre blonde jongler entre toutes les actions – banales, mais tout de même – et son bloc-notes.
« Oui. Vaut mieux pas que je participe au rodéo, j’ai pas envie de leur filer des complexes à ces gens. »

Nouveau sourire qui prouve qu’elle blague même si dans le fond c’est vrai. Enfin, ça le serait si le rodéo pouvait réellement créer des complexes. Cela dit, peut-être est-ce le cas ; n’importe quoi peut être source de complexes, sûrement.

Une fois devant les propriétaires du ranch, Vesper n’a aucun besoin d’en rajouter : son accoutrement parle pour elle. Bon, bien sûr que non, tous les gens habillés en cow-boys ne le sont pas forcément mais si on rajoute à ça son accent, c’est déjà bien plus convainquant. Peut-être même que ça aide un peu dans le fait qu’ils n’aient pas l’air trop rigides et qu’ils les laissent aller faire connaissance avec les chevaux. C’est un début. Elle se doute qu’ils vont tout de même les encadrer ensuite. C’est forcé, ne serait-ce que vis-à-vis de leur assurance encore une fois.
« Quoi, comme dans l’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, vous voulez dire ? Peut-être pas à ce point mais disons que si on sait s’y prendre, les chevaux sont pas bien difficiles à cerner, oui. »

Il existe toujours des exceptions mais globalement les chevaux ne mentent pas ni ne feignent : s’ils ne veulent pas de vous comme cavalier, vous le saurez immédiatement. Ce qui les rend souvent plus attachants que la plupart des bipèdes.
« Instinctivement, lequel vous choisiriez pour la balade ? »

Petit test.

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**○ inscrit le** : 06/04/2018

Jenny rigole. Elle fait face à une vantarde ! Dès lors, possible que ce soit une elle du futur car il lui arrive également de se la raconter concernant les domaines qu’elle maîtrise. La danse par exemple. Surtout la danse. Non pas qu’elle ne maîtrise pas autre chose mais la danse c’est un peu son métier. « Si ça se trouve, il y a des gens aussi doués que vous ici ! Enfin j’imagine que c’est pas la première fois que vous venez et que si c’était le cas, vous seriez déjà au courant. » La Nouvelle-Zélande ce n’est pas le Texas non plus. Les personnes pouvant faire convenablement du rodéo dans le coin doivent se compter sur les doigts d’une main. C’est ce qu’elle suppose. Alors oui, il y a de fortes chances pour que la cowboy en face d’elle soit d’une classe bien supérieure à ceux qu’on trouve ici. Elles vont ensuite prendre des informations concernant la balade avant d’être redirigées vers les chevaux. Elles ne sont pas forcées de choisir, on leur en attribuera un si elles le souhaitent. Pour la muette c’est du pareil au même. Celui-là ou celui-ci, ça ne va visiblement pas changer grand-chose si ? Si elle en prend un trop sauvage, on lui conseillera plutôt de ne pas tenter l’expérience. Elle demande alors à la femme si elle peut prédire le tempérament d’un cheval en le regardant. « Mais non mais non ! Vous avez bien compris ce que je voulais dire. Après ce doit être comme tout le reste, ne pas forcément se fier à la première impression. » Il n’est pas impossible qu’un cheval perde les pédales comme pourrait le faire un être humain ou un chien. Ou tout autre animal. Et si c’est ces chevaux sont dressés, cela limite les risques mais cela ne les rend pas nuls pour autant. Et si Jenny devait choisir alors ? Hmm. Elle regarde les bêtes et réfléchis. Il y en a des calmes. D’autres un poil plus nerveux. Elle élimine donc ces derniers. Elle se perd un peu dans ses pensées et elle en voit un qui a l’air un peu dans sa bulle. Elle regarde la blonde avant de pointer du doigt le cheval, et d’écrire. « Vous en pensez quoi de celui-là ? » La femme qui murmurait presque à l’oereille des chevaux a-t-elle une idée ? Sans doute. En espérant que Jenny ait bien choisi. Et si elle peut prendre celui qu’elle indique. Il y a peut-être des contre indications. « Je vais m’approcher un peu, vous venez ? » Elle prévient plutôt que de partir toute seule et laisser en plan sa partenaire du jour.

**○ inscrit le** : 14/01/2019

Des gens aussi doués qu’elle… Ici ? Vesper ne veut pas avoir l’air présomptueuse mais quand elle dit qu’elle est douée, c’est qu’elle l’est vraiment. Peut-être pas la meilleure – elle n’arriverait sans doute jamais à la cheville de sa mère pour qui c’était plus qu’une passion – mais disons quand même qu’elle est très forte. Alors elle en doute, évidemment. Mais elle sait qu’on ne gagne jamais rien de bon à se montrer trop vantard, aussi finit-elle par hausser les épaules.
« Il se peut que l’un d’entre eux soit aussi doué que moi. Peut-être. »

Ce qui ne signifie pas pour autant qu’elle soit renseignée à ce sujet. En vérité, elle n’en sait strictement rien mais de ce qu’elle a pu en voir, on peut dire qu’elle n’est pas très impressionnée. Quoi qu’il en soit, on les invite rapidement à se familiariser un peu avec les chevaux. De toute évidence, la texane exagère en parlant d’un film qu’elle n’a même jamais vu mais dont le titre laisse assez peu de place à l’imagination. On se figure tout de suite une espèce de psy pour chevaux ou alors de spécialiste de leur comportement. Ce qui est idiot car les chevaux restent des animaux ; on peut pas toujours prévoir comment ils vont réagir.

Remarque pertinente de la jeune femme, donc. Vesper acquiesce. Plus ou moins. Pour ce qui est du feeling, on sait tout de suite s’il passe ou pas, les chevaux ne feignent jamais d’apprécier qui que ce soit, pas même leurs congénères, s’ils ne peuvent pas les sentir. En revanche, il faut un peu plus de temps pour connaître le caractère d’un cheval. Il faut qu’un lien s’établisse entre un cavalier et sa monture. Pas toujours simple quand les gens ne viennent que pour une balade et n’ont pas l’intention de revenir un jour, c’est pour ça qu’on leur prête souvent un suiveur. Plus facile de le mener à la baguette. Là-dessus, elle demande à la jeune fille quel animal elle choisirait, vers lequel elle se dirigerait d’emblée. Et après quelques instants de réflexion, elle lui en désigna un avant de lui demander ce qu’elle en pensait. Vesper l’observe une seconde avant d’hausser les épaules.
« Il a pas l’air d’un mauvais bougre mais il m’a pas l’air très sociable non plus. »

Traduction : pourquoi pas mais ce n’est pas le cheval qu’elle refilerait à quelqu’un qui ne monte jamais. Cependant, la blondinette souhaite s’approcher et Vesper lui emboîte le pas lorsqu’elle lui demande si elle vient. Oui, le mieux c’est encore de voir comment ça se passe entre eux.

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**○ inscrit le** : 06/04/2018

Elle regarde son interlocutrice avec un petit sourire. Comme quoi, elle ne se la raconte pas tant que ça non plus ! Elle aurait pu dire que personne ne lui arrivait à la cheville. Ce qui est tout aussi possible que le contraire. Le rodéo, c’est loin d’être le sport national mais il doit y avoir quelques pratiquants. Comme le bobsleigh en Jamaïque par exemple. Quoique dans ce cas, ce doit être largement moins courant encore. « Ou peut-être pas ! » La blonde esquisse un petit sourire, suivi d’un clin d’oeil. Et puis elles partent à la chasse aux infos concernant cette balade. Bien moins dangereux que le rodéo. Car non, la muette n’est pas du tout venue pour des sensations fortes. Elles prennent rapidement congé une fois qu’elles ont réponse à leur question, surtout Jenny, et se dirigent vers les bêtes qu’elles vont devoir monter. L’heure du choix de la monture. Elles doivent toutes plus ou moins être similaire. Jenny fait un peu le tour du regard et se décide pour un cheval un peu plus à l’écart. Pas vraiment un bon choix quand elle demande son avis à la blonde. Mince. « Ah. Bon. C’est pas si pire que ça non plus. On verra bien ce qu’il en dit. » Car oui malgré tout elle décide d’aller le voir ce cheval. La cowboy l’accompagne. Elles évitent évidemment de passer juste derrière au coup où un coup de sabot passerait par là. Jenny lève un peu la main pour venir caresser le chanfrein du cheval. Qui se laisse gentiment faire. Toutes les bêtes prévues pour la balade doivent être dociles. Et puis il n’a pas l’air d’un mauvais bougre comme dit. Ce n’est pas parce qu’on est un brin asocial qu’on ne peut pas être d’une bonne gentillesse. En plus, il n’a pas de mouche qui volent autour de lui ! C’est plutôt une bonne chose. Elle se permet ensuite de venir caresser son flanc en échangeant quelques regards avec la blonde. Qui fera sans doute pareil de son côté. « Du moment qu’il s’excite pas moi ça me va ! Puis s’il est là, c’est qu’il est dressé pour. » A moins qu’il ne s’agisse d’un cheval pour les encadrants. Pas impossible non plus. Son choix est-il fait ? Au fond, peu importe. Et n’appréciera certainement pas plus la balade avec lui ou un autre. « Et vous alors ? Envie d’un cheval un peu plus énergique ? » Histoire de le pousser un peu au galop peut-être. Sauf si ce n’est pas autorisé. Bien qu’elle sache ce qu’elle fait. Mieux vaut qu’elle en parle d’abord histoire qu’il n’y ait pas de panique. Après quelques minutes, petit rassemblement où de nouvelles consignes sont données. On fait l’effort de parler un peu plus dans la direction de la sourde, et en articulant, pour qu’elle ne loupe rien. Suite à cela, il est temps de monter ! Un peu difficile pour elle mais elle y parvient sans qu’on l’aide. Un bon premier point ! Encourageant. Si elle était de suite tombée, elle aurait eu l’air bien bête. Puis elle regarde la texane. Et là de suite, ça a beaucoup plus d’allure. Ne manque plus qu’elle fasse se cambrer sa monture. Ou qu’elle ramasse deux bouts de bois et une corde pour en faire un arc et tirer des flèches telle une amazone. Ou une indienne. Les indiennes, ça va toujours de pair avec les cowboys.

**○ inscrit le** : 14/01/2019

Ou peut-être pas. Décidément, elle a tout compris cette jeune fille, Vesper l’aime bien. Si elle n’a pas l’intention de se donner en spectacle, autant qu’elle ne soit quand même pas venue pour rien. Une balade fera parfaitement l’affaire. Dire qu’elle est venue en quête d’un peu de calme en Nouvelle-Zélande, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle est servie. Tout est paisible ici. Parfois même un peu trop. Bref, les deux blondes se dirigent dans un premier temps vers les propriétaires du ranch, puis vers les chevaux. Au jeu du « choisis le bon cheval », la demoiselle est perdante. Enfin, si tant est qu’il y ait un perdant dans l’histoire. Ça peut très bien se passer, c’est juste que si c’était elle qui devait attribuer les montures, elle ne lui donnerait pas celle-ci. Ça n’a pourtant pas l’air de lui faire peur, à la blondinette et Vesper hoche la tête en réponse à chacune de ses phrases. Oui, il y a pire que de tomber sur un cheval comme celui-ci, c’est certain. Et personne ne prendrait jamais le risque de laisser des novices s’en approcher. D’autant qu’ils ont l’air assez – peut-être même trop, encore une fois – raisonnables dans ce ranch.

Elles s’approchent toutes les deux de la bête et ne remarquent pas d’agitation particulière : il reste très calme, ce qui est une bonne chose. Peut-être que c’est elle qui se fait des idées. Quoi qu’il en soit, elle lui demande alors quel cheval elle va choisir, elle. La texane fait un petit tour parmi les possibilités qui s’offrent à elle. Globalement, ils sont tous calmes et sociables.
« Si j’avais réellement le choix, c’est lui que je prendrais. »

Là-dessus elle pointe du doigt un tout petit cheval très fin à l’écart qui n’est autre pur-sang arabe, bien sûr. Ceux qu’on utilise pour les courses. Et qu’on ne met sûrement pas à disposition des clients. Tant pis. Elle jette alors son dévolu sur un Cob Gypsy. Sans doute pas le plus rapide ni le plus nerveux mais un animal magnifique. Elle en a un chez elle. Ainsi qu’un Mustang, évidemment. Et encore d’autres. Dans tous les cas elle s’approche de lui et établit le contact.
« Lui, il m’a l’air bien. »

Petit briefing de groupe avant la balade. Vesper n’écoute les consignes que d’une oreille ; ce sont les mêmes partout, elle le connaît parfaitement et elle n’est pas là pour jouer les guignols. Puis il est enfin temps de monter en selle. La blonde sourit en voyant les autres galérer autour d’elle. Certains s’en sortent bien plus mal que sa nouvelle amie et il faut bien se l’avouer, c’est toujours tordant à regarder.

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heaven trembles

all these couples are kissing and I can't stand the heat i lost my shoes and left the party i wander in the street i put my feet into the fountain the statues all asleep no use wishing on the water it grants you no relief.

**○ inscrit le** : 06/04/2018

Pas un bon cheval ? Ce n’est pas forcément ce que dit la blonde. Mais un peu quand même. Jenny a tout de même envie de tenter sa chance avec celui-là. Si on le lui autorise bien sûr. Il n’a pas l’air si méchant ou trop énergique. Il cache peut-être son jeu. Elles verront bien ce que cela peut donner plus tard. Son idée n’est pas tout à fait arrêtée sur le fait de prendre ce cheval précisément. Au fond, celui-ci ou un autre, c’est la même chose pour elle. Ce ne doit pas être pareil pour la jeune femme. Qui a une très bonne idée de la monture qu’elle veut. Jenny lit les lèvres de la cowboy et se fait quelques déductions à elle-même. Qu’il ne s’agit pas de n’importe quelle bête, et qu’elle ne doit pas être faite pour les clients. « Pourquoi exactement ? C’est un cheval rapide ? Un peu nerveux ? » Réactif ? Indompté ? Peut-être bien un peu de tout ça réuni. Une femme comme elle, ça doit vouloir un peu de challenge. Quoiqu’elle peut toujours se contenter d’une balade un peu plus calme. Ca n’a jamais fait de mal à personne. A la place du pur sang qu’elle ne pourra certainement pas choisir donc, elle opte pour une autre race. « Sinon vous pouvez toujours demander pour avoir l’autre. Peut-être qu’ils vous laisseront le monter. » Qu’un seul moyen de le savoir. Demander après le petit briefing. Consignes de sécurité. Très important pour éviter les accidents. Il ne devrait pas y en avoir car les chevaux sont dressés pour. Mais il ne faut pas non plus trop les exciter. Il en va de la responsabilité de chacun. Le petit speech terminé, la muette part en direction de son cheval et grimpe dessus avant de regarder faire les autres. Qui se débrouille avec plus ou moins de talent et de grâce. Pour la texane, c’est plus que plus. A partir de maintenant, cela va être un peu plus difficile de communiquer pour elle. Elle peut toujours signer mais ne se fera pas comprendre pour autant. La jeune femme peut lui parler par contre. Dialogue unilatéral. Jenny se doute que la cowboy n’est pas du genre à parler toute seule. Elle se permet juste un petit signe. * Ok * Mondialement connu. Une fois tout le monde prêt, la balade peut commencer. La danseuse arrive à s’y faire. Elle n’a pas non plus besoin de guider le cheval qui connaît le chemin visiblement. Comme tous les autres. Ce qui est très très bien. Elle n’est pas là pour sortir de la route et faire des cabrioles. Leur guide leur parle pendant ce temps. Il doit certainement raconter des anecdotes ou de l’Histoire sur le coin. Jenny n’y prête pas plus attention que cela puisqu’elle ne peut pas précisément lire les lèvres depuis sa position. Tant pis, elle profite juste du paysage. Jusqu’au moment où son cheval semble s’énerver un tout petit peu. Rien de grave pour le moment. Il s’est juste secoué ou elle ne sait pas bien quoi. Quelques mètres plus loin, il recommence. A comme une envie de se dresser sur ses pattes arrières mais s’arrête avant de le faire. Elle aurait bien pu tomber à la renverse sinon. Et là, elle commence à s’inquiéter un peu. Est-ce qu’il y a quelque chose qui le dérange ? Est-ce qu’il va péter un plomb et foncer au galop ? Elle ne donne pas cher de sa peau si c’est le cas. Alors bien sûr elle cherche du regard la cowboy ou le guide pour savoir quoi faire dans cette situation. Qui ne se calme pas vraiment. Car le voila qui souffle à présent, qui hennit. Elle avait pourtant été prévenue que ce n’était pas forcément le meilleur des chevaux.

**○ inscrit le** : 14/01/2019

Vesper ne peut s’empêcher de pouffer aux questions de la jeune fille. Oui, c’est un peu tout ça mais c’est pas pour ces raisons qu’on ne la laisserait jamais monter dessus avant qu’elle ait prouvé qu’elle n’est pas n’importe qui, qu’elle est tout à fait capable de le monter.
« Nan, c’est surtout parce que c’est un cheval qui coûte une petite fortune. On laisse pas n’importe qui en approcher. »

En tout cas, elle ne prendrait jamais ce risque. D’ailleurs, un cheval de ce genre, on ne le prête à personne, on le garde pour soi. Mais encore une fois, ça c’est ce qu’elle ferait, elle. Elle ne pouvait parler pour les autres. Néanmoins, elle secoue la tête à la proposition d’aller demander aux propriétaires du ranch. Quand bien même ils accepteraient que ça ne serait pas marrant : elle aurait constamment beaucoup d’avance sur tout le monde. Mais qui sait ? Si plus tard l’envie lui prenait de monter pour monter, sans participer à une quelconque balade groupée ou quoi que ce soit de ce genre, pourquoi pas ? Ça pourrait éventuellement se négocier. Mais là, ça serait un peu comme de rouler en centre-ville au volant d’une Ferrari : ridiculement inutile. Alors elle peut tout à fait se contenter d’un Gypsy.

Y a plus qu’à se mettre en selle. L’envie de se la péter un peu se fait ressentir mais elle est pas là pour ça alors ça lui passe vite. En revanche, difficile de résister à celle de se moquer un peu des novices. Toujours drôle de les voir galérer un peu. Quoi qu’il en soit, la balade peut commencer. Les organisateurs parlent un peu du coin, tout en n’omettant surtout pas de mentionner le Seigneur des Anneaux parce que tout le monde dans ce pays est vraiment très fier de ce film – et ils peuvent -, et prétend y avoir participé d’une façon ou d’une autre. Pas qu’elle mette leur parole en doute mais ça l’étonnerait quand même beaucoup que tout le pays ait été figurant ou technicien… enfin bref. La texane aussi observe le paysage parce qu’il faut bien admettre que c’est pas mal dans son genre. Jusqu’à ce que l’attitude du cheval de sa nouvelle pote blonde attire son attention. Ouais, peut-être n’aurait-elle pas dû mentionner le fait qu’il soit loner et donc moins apte à faire ce genre d’activités, elle avait peut-être jeté un sort. Dans tous les cas, c’est tout naturellement qu’elle se dirige vers eux et tente d’apaiser l’animal à coups de « sh, sh ». Ce qui marche moyennement, hein, on va pas se mentir. Et voilà que le cheval s’éloigne subitement du groupe. Mince. Sans attendre l’avis de qui que ce soit, elle se lance aussitôt à sa poursuite et, arrivée à sa hauteur, s’accroupit sur sa selle pour sauter ensuite sur le dos de l’autre animal. On dirait qu’elle a fait ça toute sa vie parce que c’est le cas. Là-dessus, elle tire sans brusquerie mais avec fermeté sur les rênes tout en lui flattant l’encolure. Ça, ça marche.

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**○ inscrit le** : 06/04/2018

La muette ouvre un peu plus les yeux et hoche la tête. Ce n'est donc parce qu'il est plus rapide que les autres. Ou peut-être. La raison se situe surtout au niveau de la valeur de l'animal. Elle connaît évidemment de nom les pur-sang. Elle sait qu'il ne s'agit pas du bête cheval que l'on retrouve dans tous les centres équestres. « Dans ce cas ça se comprend. Il ne faudrait pas qu'il se blesse. » Cela vaut pour n'importe quelle autre bête. Elle ne souhaite de mal à personne. Leur discussion s'arrête là et elles rejoignent le groupe pour se préparer à la balade. Commencer par le commencement en montant les montures. En regardant aussi les autres faire. Si elle n'a pas eu besoin d'aide, ce n'est pas le cas de tout le monde. Elle est jeune et sportive là où certains le sont un peu moins. Voir pas mal moins. Le début est tout tranquille. Elle laisse le cheval faire en se tenant assez fermement pour être srûe de ne pas tomber. Elle profite de l'air, de la nature, à défaut de pouvoir écouter tout ce qu'il se dit sur les alentours. Des anecdotes qu'elle doit avoir déjà lues par le passé. Elle n'est pas ici en pure touriste. Le cheval de Jenny se met alors à faire quelques bizarreries. Elle tente de gérer comme elle le peut mais n'y parvient pas du tout. Et même sa nouvelle pote cow-boy ne trouve pas les mots ou les gestes qu'il faut. Au moins elle essaye et Jenny l'en remercie déjà avec un échange de regard. Ce qui ne suffit pas non plus. A tel point que le cheval devient vraiment incontrôlable. Le voila qui file tout seul, laissant Jenny en simple spectatrice sur la selle. Simple spectatrice aussi alors que l'autre blonde saute carrément sur son cheval. Elle a un espèce de sursaut de surprise avant de la sentir dans son dos. Quand elle parlait d'une amazone ! La vache. Elle n'aurait pas cru cela possible. En deux temps trois mouvements, la bête se calme un peu. La muette a toujours les mains bien attachées aux rênes et elle se dit que la scène doit être incroyable de l'extérieur. Au moins autant que de l'intérieur car c'est une expérience folle. Son coeur se calme au même rythme que la monture. Elle la caresse aussi à son tour mais préférerait surtout changer. Elle ne veut pas que cela se reproduise. Quoique, si la cow-boy peut refaire son tour de cow-boy elle ne dit pas forcément non ! Le groupe s'arrête et fait une petit pause pour remettre les idées en ordre. La blonde en profite déjà pour discuter un peu avec les organisateurs. Et puis avec la texane. « Wooh ! C'était absolument incroyable !! Déjà merci beaucoup. Sans vous ... » Elle n'écrit rien de plus. Il y avait plusieurs scénarios envisageables qui n'étaient pas folichons. Elle n'en revient toujours pas et reste assez secouée. C'est qu'elle ne plaisantait pas quand elle disait qu'elle était une reine du rodéo. « J'en reviens toujours pas. Comme ça à l'instinct ? Vous n'avez pas froid aux yeux. » L'acrobatie était vachement dangereuse. Si elle s'était loupée, c'est une belle gamelle en plus d'éventuellement prendre un bon coup de sabot. Elle a risqué gros !

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