With a neigh-neigh here, A neigh-neigh there

**○ inscrit le** : 06/04/2018

La remarque l’a faite rire. Elle marque un point. Mais il y a certainement des gens qui prennent des risques au quotidien, dans leur boulot, sans que ce soit par passion. Le premier exemple qui lui vient en tête est ceux qui travaillent sur les plateformes pétrolières mais c’est un peu bête. Rien à voir avec le métier de cascadeur bien sûr. « Oui oui. Mais avec le temps, imaginons que c’est la seule chose que vous savez faire, et bien faire, vous pouvez continuer le travail sans en avoir vraiment envie mais juste pour gagner votre vie. » Le cinéma étant peut-être un peu particulier là-dessus. Mais elle est sûre que certains acteurs prennent juste les chèques, font le boulot qu’on leur demande sans plus et voila. Comme un vendeur dans une boutique ou autre. Personne n’est immunisé à la perte de motivation et de passion de son job. Suite à quoi elle fait mention des stars qui tournent mal car le milieu est un peu particulier à ce sujet. « Je sais pas trop. Dans un autre milieu, ces gens là auraient peut-être pas basculé autant. Devoir être obligé de participer à des soirées, etc, pour se faire bien voir … Enfin c’est pas à vous que je vais apprendre ça. » A moins qu’elle n’ai une vision totalement erronée du milieu. Elle en doute. Il faut être dans les petits papiers. Faire copain copain lors de soirées pas toujours très nette. Et de fil en aiguille, on se retrouve pris dans un engrenage sans fin. La muette finit tout de même par aller sur une notre plus joyeuse. Ou moins déprimante plutôt. Parce que voler un award, ce n’est pas nécessairement joyeux non. C’est plutôt un peu fou. Givrée oui. Jenny rigole. « Tant mieux pour elle alors. » Elle est peut-être bien givrée cette femme oui. Ce n’est pas avec la petite discussion qu’elle a eu ce jour là qu’elle peut en conclure quoique ce soit. Hormis le fait qu’elle avait l’air relativement normale et sympa. En même temps qu’elle écrit, qu’elle lit les lèvres, elle essaye de profiter du paysage aussi. C’est un peu pour ça qu’elle voulait faire cette balade au départ. Alors l’échange ralentit parfois un peu. Plusieurs secondes entre le moment où elle écrit et où elle montre son petit carnet. « C’est tout de même bien plus agréable avec un cheval tout calme. » Difficile de faire plus sensationnel qu’il y a quelques minutes plus tôt il faut dire.

**○ inscrit le** : 14/01/2019

Même en y réfléchissant un peu plus, Vesper se dit qu’il faut vraiment le vouloir pour faire un métier risqué. Parce que souvent, il existe une alternative plus safe. Plus ennuyante aussi mais on peut pas tout avoir. Parce qu’au fond, il existe toujours autre chose qu’on sait faire. Comme caissière ou technicien de surface, par exemple. A la portée de tout le monde. Sans compter qu’on peut aussi bien le faire.
« Ouais, je crois quand même que dans certains cas, faut le vouloir. »

Quant au sujet des stars qui déraillent, la blonde est bien consciente qu’il faut parfois se plier aux exigences, ce qu’on attend de vous, pour obtenir ci ou ça en échange. Mais on a toujours le choix. Si on est pris dans un engrenage, c’est qu’on l’a bien voulu au départ. Qu’est-ce qu’elle devrait dire, elle qui a fait partie d’une secte pendant quelques années ? Qu’elle n’avait pas eu le choix ? Bien sûr que si. Ces gens peuvent bien être très forts dans l’art de la manipulation, si la personne qui leur fait face n’a pas décidé d’elle-même de croire à ce qu’on lui raconte alors ils peuvent bien danser sur leur tête, ça n’y changera rien. Bien sûr, il existe des moyens de pression mais c’est à chacun de poser ses limites, ses conditions, de savoir si on a des principes ou non.
« Peut-être que ça joue un peu mais je pense sincèrement que beaucoup sont juste des connards de nature. »

Malheureusement, on peut pas faire comme si ces gens n’existaient pas. Oui, tant mieux pour cette fille qui a eu le cran de voler une récompense à l’acteur le plus populaire des années 90. La texane ne veut même pas savoir comment elle s’y est prise – enfin, disons qu’elle est tout de même un poil curieuse à ce sujet parce que ça semble être un tour de force*. Après quoi la jeune fille commente qu’il est plus agréable de se balader à dos de cheval plus calme et là, ça sort tout seul :
« Je vous l’avais bien dit ! »

Oui, elle sait bien que les petites phrases moralisatrices de ce genre, on peut se les garder mais c’est justement parce qu’elle ne le pense pas vraiment, que c’est un réflexe, qu’elle se permet de le dire. Et le pire dans tout ça, c’est que ça la fait rire en plus.

*en français dans le texte.

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heaven trembles

all these couples are kissing and I can't stand the heat i lost my shoes and left the party i wander in the street i put my feet into the fountain the statues all asleep no use wishing on the water it grants you no relief.

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**○ inscrit le** : 06/04/2018

La blonde hausse les épaules. Il doit y avoir pas mal de personnes qui bossent sans vraiment le vouloir au fond. Ou en souhaitant faire autre chose sans avoir les capacités, les possibilités. Malheureusement, c’est la vie. Et ceux qui travaillent chaque jour en prenant des risques inconsidérés ? C’est leur choix. Ou à moitié. « Peut-être bien. » Elle ne voit pas quoi ajouter d’autre à la question. Ce qui ne les empêche pas de continuer sur le milieu du showbiz. La mauvaise influence qu’il peut y avoir. Ce n’est pas qu’une légende. Bon nombre d’acteurs ou de chanteurs en font les frais chaque année. Parfois de manière irréversible. Ce qui est bien triste pour eux. Surtout pour ceux qui se sont un peu fait entraîner tout ça malgré tout. Rien à voir avec les connards dont parle la cowboy en ce moment. « La plupart oui. Mais on les reconnaît assez vite ceux là. Même quand ils essayent de cacher un peu leur jeu. » Bien sûr qu’elle en a croisé plus d’un tout au long de sa vie. Elle les efface vite de sa mémoire. Quand elle peut. Quand il s’agit d’un ami d’un ami, c’est plus délicat. Donc oui, il lui arrive de côtoyer des gens qu’elle n’apprécie pas forcément. Une femme qu’elle aurait certainement apprécier, c’est cette «folle » qui a volé une récompense. Une histoire qu’elle partage avec la cascadeuse. Elle pourra aller charrier Léo là-dessus quand elle le croisera. Et si elle peut inviter Jenny pourquoi pas. Non parce que mine de rien c’est un bel homme. Il peut représenter un petit fantasme. Bref. Ce n’est plus le sujet. Ce cheval là. Non pas un bel étalon. Bien mieux que le précédent. Calme. Qui se laisse guider. « Ah non ! On avait dit pas de « je vous l’avais dit ! » » Elle rigole. Elle aime bien cette petite phrase quand elle peut la dire elle. Avec un petit sourire en coin. Rien de bien méchant. Mais oui, elle aurait du écouter les conseils de celle qui s’y connaît. Bien que, encore une fois, si les organisateurs ne l’ont pas empêché de monter, c’est qu’il y a bien une raison. « Après tout, peut-être que vous êtes bien moi du futur et que vous saviez déjà tout ! Vous auriez pu insister un peu plus ! » Elle rigole de nouveau. Et changer la courbe de l’espace-temps ? Interférer dans le passé ? Ah non, on ne peut pas faire ça selon les lois de … un truc, quelque chose ou quelqu’un. « Sauf si c’est pour me la raconter. Là j’accepte. » Bien que la texane n’en a pas fait tout un fromage non plus. Et oui Jenny parle d’elle, toujours dans le même esprit que c’est la elle du futur. Pas très compliqué à comprendre si ? Un nouveau petit tour et puis s’en vont. La balade s’achève bientôt car elle reconnaît la route qui mène au ranch. Il y aura peut-être d’autres petites activités de prévues après cela.

**○ inscrit le** : 14/01/2019

On les reconnaît vite ? Parfois. Parfois, c’est carrément marqué sur leur visage, d’autres fois, il faut les fréquenter un peu plus pour s’en apercevoir. Au fond, Vesper préfère sans doute les gros cons et les divas qui ne se cachent pas d’être de véritables saloperies, car il y a aussi de vrais manipulateurs. Et pas mal de manipulatrices, surtout. C’est pas qu’un cliché, les femmes sont plus douées pour cet exercice. Mieux entraînées également puisqu’on leur apprend malheureusement dès le plus jeune âge que c’est le meilleur moyen de s’en sortir dans la vie. Enfin malheureusement, ou heureusement, tout dépend du point de vue car il serait idiot de nier que c’est toujours très utile. Ce qui est surtout dommage, c’est que la société est comme ça. Bref, regrettable ou non, c’est pas Vesper qui va réussir à changer quoi que ce soit de toute manière. Par contre elle accorde à la jeune fille que, dans la plupart des cas, tout du moins, ouais, ça se remarque assez vite. Chassez le naturel, il revient au galop, c’est ce qu’on dit toujours. Bien que dans son milieu, ces gens sont payés extrêmement cher pour jouer la comédie. Certains avec plus de talent que d’autres, soit dit en passant.

Elle acquiesce donc puis se met à rire. De nouveau cette histoire d’elle du futur. C’est qu’elle serait en train d’en briser des tas de règles liées aux voyages dans le temps si c’était bel et bien le cas. Mais, si la machine à remonter dans le temps existait vraiment, et qu’elle savait qu’elle se serait fameusement esquintée lors d’une chute de cheval dans sa jeunesse, ne serait-elle pas tentée de la prendre pour empêcher son moi du passé de faire une telle connerie, cette machine ? Ou alors lui porter secours ? Bien sûr que si. Règles ou pas, c’est très certainement ce qu’elle ferait. Mais c’est très exactement ça le problème : ça serait beaucoup trop tentant d’intervenir dans tout plein d’évènements passés. Quitte à en oublier de vivre dans le présent.
« On peut dire que ça serait mérité parce que j’aurais mené ma mission à bien en vous sauvant, alors. »

Et puisqu’elles arrivent de nouveau au ranch, ça signifie qu’il est temps pour elle de retourner dans son futur. Elle descend de son cheval qui s’est tenu à carreau tout au long de la balade avec elle sur le dos comme s’il avait senti qu’il valait mieux pas déconner avec cette blonde-là. Puis elle se tourne vers la jeune fille.
« Bon, il est temps que je regrimpe dans ma machine à remonter le temps. Mais qui sait ? Si vous n’avez pas été trop traumatisée par cette expérience, peut-être qu’on se reverra pour une autre balade. »

Car il est sûr qu’elle, elle reviendrait.

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