mois des fiertés ○ loterie rp

Bon tant pis, elle ne serait pas parvenue à le convaincre qu’en vérité, non, ça n’avait pas d’importance. Possiblement parce qu’elle n’avait pas essayé non plus, elle lui avait tout simplement fait part de son ressenti à elle. Iggy faisait partie de ces gens se fichant de tout. Peu lui importait qu’une autre personne soit d’une autre sexualité que la sienne ; qu’elle l’apprécie ou au contraire la déteste, ça ne serait pas ce détail des plus personnels qui changerait quoi que ce soit à l’affaire. Mais elle n’était pas assez bête pour croire que tout le monde pensait comme elle. Certains étaient moins ouverts d’esprit et ça serait vraiment idiot de sa part de croire le contraire. Elle finit par hausser les épaules.
« En tout cas, ça ne devrait pas. »
Un sourire étira ses lèvres lorsqu’elle l’entendit prendre la défense de Margot Robbie. Ah, peut-être venait-elle de toucher une corde sensible. Toujours est-il qu’elle avait beaucoup de mal à comprendre cet engouement ; pour elle, il ne s’agissait que d’une blonde sans talent particulier à Hollywood. Comme il en existe tant d’autres. Néanmoins, elle écouta chacun de ses arguments tandis qu’ils pénétraient le bâtiment du jeune homme et qu’elle le laissait prendre la tête de leur expédition pour le suivre dans l’ascenseur.
« Alors, en ce qui concerne Harley Quinn, c’est pas tant l’actrice qui se cache derrière mais plutôt l’hypersexualisation du personnage. Un personnage qui n’a d’ailleurs toujours servi qu’à ça. Et si c’est ce déguisement qui a fait fureur ces derniers temps c’est uniquement parce que l’avoir portée au grand écran l’a rendue encore plus populaire qu’elle ne l’était déjà. »
Iggy évita en revanche de rebondir quant au fait que ces filles-là savaient parfaitement ce qu’elles étaient en train de faire parce que… C’est délicat comme sujet. Evidemment que dans le tas, certaines avaient juste envie d’être des bonnasses dévêtues un peu allumeuses sur les bords et alors ? Y a pas de mal à s’amuser un peu tant que c’est voulu des deux côtés.
« Mais rapport à Margot Robbie, c’est pas du tout mon genre, par exemple. Et je suis convaincue qu’il existe beaucoup d’autres personnes tous genres et toutes sexualités confondus qu’elle laisserait de marbre. »
Non, elle refusait de croire qu’elle était la seule. Robbie avait beau être jolie selon les critères actuels, ces critères-là ne correspondaient pas aux goûts de tout le monde, c’était certain.

La science… Ah, y a pas à dire, le commun des mortels y apportaient vraiment trop de crédit. Tout ce que la science pouvait dire, c’est que la symétrie du visage de Robbie était parfaite. Et ça… Au risque de vous décevoir, ce n’est pas normal. Ou plutôt pas humain. Le seul moyen d’arriver à ce résultat, c’est d’avoir recours à la chirurgie esthétique. Autant dire qu’elle aurait pu démonter chacun de ses arguments un à un mais qu’elle n’en fit rien ; il était manifestement persuadé d’avoir raison et, quoi qu’elle dise, ça n’y changerait rien.
« Okay, okay, j’ai compris que c’est ton idéal féminin à toi. Heureusement que c’est pas le cas de tout le monde. Car j’en démords pas : c’est pas le cas de tout le monde. »
Et évidemment, comme elle lui plaisait bien, il trouvait également qu’elle avait beaucoup de talent.
« Ouais, j’ai vu le Loup de Wall Street et Tarzan… »
Qu’on ne lui demande pas pourquoi, elle non plus n’en sait strictement rien étant donné qu’Iggy n’était pas du tout fan des deux acteurs principaux ni même de l’histoire en elle-même.
« Je l’ai trouvée très banale, en ce qui me concerne. »
En revanche, elle n’avait pas vu le reste, c’est qu’elle n’était pas masochiste non plus. D’ailleurs, elle ne verrait pas non plus Barbie parce qu’elle n’avait plus huit ans depuis une trentaine d’années environ.

Là-dessus, ils entrèrent dans l’appart’ du jeune homme et Iggy put constater que ce n’était pas si mal rangé. Sans pousser l’observation trop loin non plus – juste la télé restée allumée alors que son propriétaire devait être sorti depuis quelque-temps déjà, mais ça devait signifier qu’une facture d’électricité un peu élevée ne l’effrayait pas plus que ça - : elle n’était pas là pour ça. Juste pour utiliser les toilettes et repartir, à vrai dire. Ce qu’elle fit une fois qu’il lui eut montré où celles-ci se trouvaient.
« Merci. Puis à charge de revanche. »
S’il passait un jour à south bay et avait un besoin pressant, alors la porte de la villa lui serait ouverte, bien que ça paraisse tout de même assez peu probable. Après s’être lavé les mains, elle ressortit et fit la conversation pour ne pas paraître trop impolie.
« C’est sympa chez toi. C’est bien situé. Pas comme chez moi où faut à tout prix avoir un véhicule parce que c’est pas mal à l’écart de tout. »
Sauf de la plage mais bon, ça n’aidait pas des masses pour faire ses courses. Qu’Iggy avait pris l’habitude de faire livrer depuis qu’elle vivait seule.