walk like an egyptian. (robin)

walk like an egyptian.

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Au fond, Robin comprenait aisément que ça puisse en intimider plus d’un de se frotter à une famille comme la sienne. Pas qu’ils soient particulièrement proches, rappelons-le mais une fois de temps en temps, ils aimaient bien faire comme si et puis ils étaient nombreux. Elle avait de la chance quant à elle, Matt n’avait qu’un frère qu’il lui avait fallu gagner, sans compter que son mari est un homme et qu’il y a moins cet instinct de protection parfois un peu malsain de frère à frère. Et de toute manière, Robin n’avait rien à craindre, elle était la belle-fille idéale aux yeux de tous les parents. Finn en revanche… Disons qu’il valait mieux qu’il soit préparé à ce qui risquait de lui arriver si sa relation avec Lou allait plus loin. Quant aux relations amoureuses en elles-mêmes, sa grande expérience faisait d’elle une assez bonne conseillère. Robin avait ramé pendant longtemps, cherchant avec obstination la personne qui était faite pour elle car elle voulait y croire. Parfois, ç’avait un peu ressemblé à ça jusqu’à ce qu’il y ait un couac, d’autres fois, elle avait su dès le départ que ça ne fonctionnerait pas du tout et avait préféré écourter une relation qui n’avait même pas encore débuté. On n’ira pas jusqu’à dire qu’elle avait connu tous les cas de figure mais quand même quelques-uns, alors si son avis pouvait être d’une quelconque utilité.
« Pas de quoi. Un peu, j’ai tendance à toujours penser à Lou comme à l’enfant qu’elle était autrefois, faut juste que je me fasse à l’idée que c’est une adulte, maintenant. Mais je te rassure, ça ne m’embarrasse pas le moins du monde. »
Justement parce qu’entre sœurs, c’était pareil qu’entre frères, il n’y avait pas non plus cet instinct de protection un peu malaisant. Et puis, Robin s’était faite à l’idée que Celeste était devenue une adulte alors elle se faisait confiance en ce qui concernait Lou aussi.

Soit, au bout d’un moment, il fut temps de regarder le film et surtout de manger des chips. Puis de dormir un peu même si le sommeil à bord d’un avion était loin d’être aussi réparateur que dans son lit, il faudrait s’en contenter jusqu’à l’hôtel. Pas un hôtel de luxe, non, le musée refusait de payer pour plus qu’un trois étoiles. Ce qui n’était déjà pas si mal ! Et une chose en entraînant une autre, les voilà arrivés au Caire où il faisait déjà une chaleur étouffante mais pas tant que ça. Enfin, pas dans les cinquante degrés, quoi, plus proche des quarante. Un temps très sec. Robin refusait déjà de lâcher son ventilateur portatif.
« On a la journée de libre, je dois passer récupérer Pépi au musée demain en début d’après-midi. Je me disais qu’on pourrait en profiter pour se la jouer touristes et aller visiter le sphinx et les pyramides ? »
Voire même naviguer un brin sur le Nil. Au départ, Robin avait prévu de visiter la cité d’Hamunaptra, aussi connue sous le nom de cité des morts, mais je ne vous raconte pas sa déception quand elle a appris que ce n’était que de la fiction.@Finn Drake

Ce n'est pas un sujet de conversation dont il a l'habitude de parler avec quiconque. Il est bien content d'avoir pu trouver quelqu'un avec qui en parler. Il n'a pas besoin d'aller au parc et de le crier sur toutes les tables de pique-nique pour se faire entendre. Quoi qu'il en soit, maintenant qu'il pense à cela, il ne pensait pas que Robin serait la bonne personne à qui en discuter, tout simplement parce qu'elle est la grande sœur de Lou et qu'il est normal qu'elle soit plus du côté de celle-ci que Finn. Même si bon, ils ne font que parler, rien de plus et il n'est pas en train de lui avouer un truc bien grave, juste quelque chose qui commence à tout document se développer entre deux jeunes adultes. On pourrait presque croire à fin du monde, avec les inquiétudes de Finn. Il y a des questions auxquelles elle ne peut pas répondre, peut-être devrait-il à nouveau discuter avec Lou ou tout simplement laisser le temps faire son oeuvre et voir où cela mène. Bref. Une chose est sûre, cela passe le temps, mais le film également, tout compte prendre une sieste, histoire d'être légèrement moins épuisé lorsqu'ils auront atterri en Égypte. L'avion posé sur le sol, la valise en main, la visite à l'hôtel, remarquant aussi que la chaleur est intense, pas besoin de se payer un abonnement dans un salon de bronzage, comme le font les gens trop paresseux de rester sous le soleil. Enfin, l'un ou l'autre, les deux restent dangereux pour la santé. Finn se change vite fait, une tenue plus légère et plus adaptée à la température égyptienne. Bouteille d'eau à la main, casquette sur la tête pour éviter d'attraper un coup de soleil et plus un mal de tête, dessous, il a placé une petite serviette humide pour le rafraîchir un peu. « C'est une bonne idée ! J'imagine qu'ils n'ont pas l'air climatisé. » Plaisante Finn. Alors, en route vers les pyramides, ils prennent le bus, moins cher, chose qu'il regrette à cause de la chaleur et des odeurs. Enfin, ils arrivent à destination.

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Passage obligatoire par l’hôtel pour poser les valises et se changer ; c’était toujours l’hiver en Nouvelle-Zélande et bien qu’il ne soit jamais très rude, il était en revanche toujours très humide. Tout le contraire de l’Egypte. Où ce n’était pas du tout l’hiver, qui plus est. Lunettes de soleil, chapeau de paille, Robin était parée. Du moins c’était ce qu’elle croyait jusqu’à ce qu’elle quitte la clim de leur hôtel pour retomber dans la chaleur Cairote. Le moindre bout de peau laissé quelques minutes au soleil donnait l’impression de prendre feu tant celui-ci était chaud. Sans compter qu’ils étaient en plein centre-ville, les gaz d’échappement n’aidaient en rien. La remarque de Finn fit naître un sourire sur ses lèvres. Ah, qui sait ? Peut-être que c’était devenu plus rentable d’un point de vue touristique de faire poser la climatisation ? Robin n’y croyait pas, elle serait même carrément choquée que ça soit le cas car ça dénaturerait l’endroit au plus haut point mais on ne pouvait malheureusement être sûr de rien avec les êtres humains et leur amour de l’argent.
« Si pas, on va se consoler avec le fait que ce sont des tombeaux qu’on va visiter. »
Qui dit « tombeaux », dit forcément « fraîcheur ». Bien que le processus de momification devait grandement aider à la conservation des corps, il n’empêche que dans une pyramide où le soleil ne pénètre jamais, il ne devait pas faire si chaud que ça, si ? Robin espérait que non. Contrairement à l’intérieur de ce bus. Sans air conditionné, cela allait de soi. Pour ne pas trop penser au fait qu’elle avait chaud, elle reporta son attention sur les passants dans la rue, tout en attroupement sortant de la mairie, sans doute un mariage. Aussi différents puissent-ils être d’un pays à l’autre, il fallait toujours passer devant le maire partout.

Puis, après un temps qui lui parut infiniment long, ils arrivèrent sur le site. C’était… pour le moins imposant. Même Robin qui était pourtant relativement grande, se sentit toute petite à côté de tels monstres d’architecture. Le poids écrasant de milliers d’années d’Histoire. La jeune femme sortit une bouteille à moitié de son sac à dos pour la montrer à son ami : de l’insecticide.
« Tu crois que ça suffira à repousser les scarabées et les scorpions ? »
Faisaient-ils seulement partie de la catégorie « insectes » ? Elle n’en savait rien mais l’idée d’en croiser la faisait un peu suer, comme si elle avait besoin de ça.@Finn Drake

Si en général, Finn n'est pas le genre à se plaindre la température, car il s'adapte presque à tout, là, il pouvait l'avouer, il sentait l'air qui était en train d'étouffer ses poumons, avoir l'impression d'avoir un peu de mal à respirer, faut pas oublier qu'il a déjà eu quelques problèmes de santé dans le passé. Même s'il a toujours préféré les ignorer un peu, cela l'a quand même conduit à retrouver son père biologique via des tests sanguins et ADN. Quoi qu'il en soit, il boit sans cesse de l'eau, car elle ne reste jamais vraiment bien fraîche longtemps. Il garde un léger espoir que les lieux soient climatisés, mais bon, il doute, sûrement à cause des coûts, mais sûrement moins coûteux que de restaurer une pyramide, si ? Avec les années, les siècles, il y a forcément eu des dégâts, des besoins urgents de tout refaire par simple mesure de sécurité ou pour faire croire que la structure ne s'est jamais détérioré. Il hoche la tête, bien sûr, comme c'est une occasion qui ne se présente jamais, autant subir un peu pour profiter du paysage et des monuments historiques du pays, non ? En revanche, dans le bus, cela aurait été nécessaire, voire même un gros ventilateur pour faire aérer l'espace, mais bon, il se tait et il attend sagement que les portes s'ouvrent à nouveau quand ça sera leur tour de sortir et de respirer l'air de l'extérieur, qui au final, n'est pas vraiment mieux, ça ne sent toujours pas la rose. « On va en avoir besoin ? » Parce que oui, il sait bien que chaque pays à ses propres problèmes concernant les insectes et les bêtes dangereuses, mais concernant les scarabées et les scorpions, il aurait préféré qu'ils restent, disons, quelque part dans le désert ? Mais vaut mieux prévenir que guérir. Alors, il hoche la tête, après s'être aspergé de ce répulsif, il suit Robin, il prend des photos des grandes pyramides, vraiment impressionnant. « Alors, ça vaut le coup de cramer sous les rayons du soleil ? »

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S’ils allaient avoir besoin du répulsif/insecticide au cours de leur visite ? Robin n’en avait pas la moindre idée mais vous savez ce qu’on dit : mieux vaut prévenir que guérir. Pourtant, elle espérait que non mais elle était à peu près sûre que ça pourrait être le cas. Ce qui explique qu’elle aussi s’en aspergea des pieds à la tête. Mieux valait sentir la pharmacie que de risquer qu’une de ces bestioles s’approche un peu trop d’eux, si jamais. D’ailleurs, elle ne rangea pas tout de suite la bombe aérosol dans son sac et la garda en main. Qu’ils viennent maintenant, elle les mettait au défi d’approcher. Enfin, pas trop non plus car elle était convaincue qu’elle resterait pétrifiée si tel était le cas.
« Je sais pas mais autant rester sur nos gardes. »
Ceci dit, la jeune femme aurait très bien pu se passer de l’acheter à Island Bay sa bouteille d’insecticide puisqu’il s’avéra qu’il y avait des petites échoppes et des vendeurs à la sauvette un peu partout sur le plateau de Gizeh. C’est sûr que ce n’est pas ce qu’on vous montrait dans les documentaires ou les livres d’Histoire, ça. Et ils avaient l’air de vendre absolument tout ce dont les touristes pourraient avoir besoin. Des reproductions miniatures du Sphinx, des porte-clefs et magnets des pyramides, des cartes postales, des peluches de dromadaires mais aussi et surtout de la crème solaire et des chapeaux. Donc qui sait si parmi tout ce bric-à-brac ne se trouvait pas des bouteilles de répulsifs ? Robin entendit l’agaçant bruit d’un moustique voletant à côté d’elle mais sans s’approcher davantage.
« En tout cas, ça a l’air de bien fonctionner sur les moustiques, bon début ! »
Puis Finn lui demanda si ce spectacle valait la peine de fondre comme neige au soleil et Robin n’eut même pas à y réfléchir à deux fois.
« Oui ! C’est grandiose. »
Elle avisa ensuite plusieurs groupes de touristes semblant venir des quatre coins du monde et s’approcha de l’un d’entre eux dans l’espoir de s’y greffer. On leur remit de petits casques audios qui traduiraient tout ce que dirait le guide dans la langue qu’ils auraient sélectionnée au préalable. Comme au musée ! Avant que la visite ne débute, elle se tourna vers son ami.
« Alors, t’es du genre à croire que les pyramides ont forcément un lien avec les extra-terrestres, toi ? »
Il n’était de toute évidence pas sans savoir qu’il s’agissait d’une des théories les plus connues voire populaires au monde et tant de mystères entouraient le plateau de Gizeh qu’on pouvait effectivement se poser la question.@Finn Drake

Si Finn s'était renseigné à propos de quelques monuments, il avait oublié d'en faire de même concernant la faune de l'Égypte et peut-être qu'il aurait dû le faire, après tout, on jamais sur quoi on va tomber et si la piqûre ou la blessure peut s'avérer fatale. Donc, il ne prend finalement pas de chance, au moins, ils pourront toujours repousser les moustiques. Heureusement, que les vaccins étaient à jour, un peu plus, oui, voyager n'est jamais sans désavantage. Bref, Robin constante que le répulsif n'attire pas les moustiques, c'est déjà effectivement un bon début, même s'ils tournent autour d'eux, comme s'ils attendaient le bon moment que le poison anti-insecte ne fonctionne plus, pour venir les piquer pour goûter à leur sang. Ainsi, ils passent à la suite du voyage, c'est le moment de jouer les touristes et de visiter les environs. Il admire les pyramides, à se demander s'ils peuvent pénétrer à l'intérieur, à savoir aussi, si tout ne va pas s'effondrer sur eux. Et c'est vrai que cela en vaut bien la peine. Ils vont peut-être finir la journée rouge comme une tomate, mais au moins, ils pourront se vanter d'avoir vu les pyramides de très près et quelques statues. Chouette, une visite guidée et avec les casques audio. « Illuminati ! » Dit-il pour plaisanter. Ou si on préfère, œil de la Providence, c'est apparemment un symbole célèbre des anciens Égyptiens, l'oeil et tout ça. « Honnêtement, je ne sais pas, mais tout est possible, n'est-ce pas. » Étant donné qu'il a toujours eu l'esprit ouvert, alors, pourquoi pas. Il enfile le casque sur sa tête, sélectionnant sa seconde langue, l'anglais. Merde alors, ce sont des rapides, ils avancent à pas rapides et il comprend à moitié la traduction mal faite de la personne. « On va donc vraiment descendre là-dedans. » Ou monter, car il ne sait pas trop à quoi s'attendre. Il suit le groupe, il manque même de trébucher sur un homme aigri, il ne comprend pas l'arabe, mais il saisit le ton de sa voix, pour comprendre qu'il n'avait sûrement pas envie d'être là. Finn prend sa caméra et il commence à filmer avec la vision nocturne.

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Puisqu’ils étaient là, autant en profiter pour faire des photos, n’est-ce pas ? D’autant que Robin n’était pas du tout sûre d’y revenir un jour. Elle pourrait cela dit, elle savait son mari aventureux mais il y avait encore tellement d’autres endroits dans le monde qu’elle aimerait voir qu’il serait dommage de revenir dans un endroit où elle serait déjà venue. A moins bien sûr que, pour une raison ou pour une autre, elle en tombe amoureuse. Pas encore le cas jusqu’ici. Pourtant, l’Egypte ne manquait pas de charme à ses yeux, c’est surtout qu’il y faisait trop chaud et qu’un conflit pouvait éclater à tout moment donc autant éviter si possible. Mais puisqu’elle était là pour le travail, autant en profiter même si elle passait pour le cliché de la touriste. Ce qu’elle était indéniablement. Quoi qu’il en soit, attendant aux pieds des pyramides que la visite débute, voilà qu’ils parlent théories du complot. Ah, les Illuminati. Il est vrai que la jeune femme avait écarté d’emblée cette possibilité. Pourtant, le fait que le symbole des Illuminati par excellence soit une pyramide aurait dû lui mettre la puce à l’oreille plus rapidement que ça. Et puis l’œil qui voit tout. Celui qui rappelait beaucoup l’œil oudjat, l’œil d’Horus.
« Ah, bien vu ! Je n’avais pas pensé à eux. Plutôt à un repère pour nos amis d’autres galaxies. »
Car de ça, Robin ne doutait pas une seule seconde que c’était possible. Contrairement aux Illuminati. Enfin oui, disons qu’elle voulait bien croire qu’ils avaient un jour existé. Mais elle ne croyait pas une seule seconde qu’ils régnaient sur le monde dans l’ombre, en revanche. Ni même qu’ils l’aient jamais fait. Ce n’était, selon elle, qu’un petit groupe d’érudits à qui on aimait bien tout mettre sur le dos. D’autres gens tiraient les ficelles dans l’ombre. Et encore, plus tant que ça. Mais comme Finn l’avait dit, tout était possible si on se donnait la peine d’y croire. Puis elle hocha la tête.
« T’es pas sujet à la claustrophobie, j’espère ? »
Sinon c’était le moment de le faire savoir, ils pouvaient encore faire marche-arrière, comme ce type qui avait l’air de préférer se pendre plutôt que d’être là. Quoi qu’il en soit, Robin laissa le soin à Finn de filmer, elle-même étant plutôt nul pour rester stable ou encore pour bien cadrer. Elle aussi posa ensuite son casque sur ses oreilles, ayant sélectionné l’anglais au préalable et en avant marche, leur groupe se mit en branle. Elle-même n’était pas claustrophobe mais le fait est que même pour elle, c’était un peu anxiogène. Non, elle ne s’attendait pas à ce que tout s’écroule d’un instant à l’autre : ça faisait des millénaires que les pyramides tenaient debout alors ça serait un sacré manque de pot, c’était plutôt une question de manque d’espace. Alors autant se changer les idées. Comme son casque le lui suggéra, la jeune femme tourna la tête sur la droite pour voir des hiéroglyphes peints sur les murs et ça lui suffit à lui rappeler que des pharaons avaient un jour foulé ce sable. Impressionnant. Elle sortit un briquet piqué à Matt de la poche de son short en toile et, avec l’accord du guide, l’actionna pour mieux pour observer la fresque plus en détails.
« Wow, c’est autre chose d’en voir des vrais de ses propres yeux. »
Car jusqu’ici, elle n’en avait vu que des reproductions, souvent dans les musées dont le sien.@Finn Drake

Contrairement à bien des gens, oui, il croit aux petits hommes verts. Pourquoi seraient-ils -les humains- la seule espèce intelligente à vivre sur cette terre ? Et même dans l'espace ? Il n'en a jamais rencontré, ça pourrait peut-être être possible un jour, qui sait. Ce n'est pas son domaine premier, mais il aime toutes les histoires et les théories les concernant. Il a regardé pas mal de documentaires sur cela, des témoignages, c'est fou comment il y en a. Il secoue négativement la tête, il n'est pas sujet à la claustrophobie, mais peut-on vraiment l'affirmer sans avoir vécu un véritable moment qui pourrait l'angoisser à ce point ? Bref, il ne devrait pas faire de malaise, sinon il ferait mieux de changer de passion et arrêter de chasser les esprits, quand on sait qu'il y a parfois de quoi à angoisser. Finn se dit qu'ils pourraient peut-être tomber sur un esprit ou deux, bien qu'étant donné le nombre de personnes présentes dans ces lieux, risque d'affecter leur envie de se manifester. Il écoute attentivement l'histoire, les descriptions, puis de l'autre, à côté, il regarde temps en autre sur la caméra, il retire aussi la vision nocturne pour prendre des photos et en garder quelques souvenirs, sûrement que cela va impressionner Lou, mais moins que lui, car il peut toucher du bout de ses doigts, les fresques égyptiennes, même si ce n'est pas recommandé, mais bon, ce n'est pas comme si on allait lui jeter une malédiction. Il hoche la tête, il avance et il sort même sa bouteille d'eau pour boire quelques gorgées. Il fait beaucoup moins chaud, mais il sent que ça va frapper fort, lorsqu'ils sortiront d'ici. « Il a l'air bizarre ce tas de sable dans le coin, c'est normal qu'il soit là ? » La lumière est plutôt faible, très peu d'éclairage, ça doit être l'idéal pour les arachnides.

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Une fois passée l’angoisse de se retrouver dans un endroit aussi exigu, c’est de se dire que cet endroit existe, tel quel – enfin presque –, depuis tellement d’années qui vous écrasait quelque peu. A l’instar de ces gens qui ressentent une sorte de vertige en regardant telle ou telle œuvre d’art, Robin avait l’impression de ressentir quelque chose de similaire face à ces hiéroglyphes. Non, elle n’allait pas tomber dans les pommes – et si ça arrivait, ça ne serait pas à cause de ça mais bien à cause de la chaleur couplée à sa condition de femme enceinte -, et il n’allait pas falloir l’évacuer de toute urgence mais elle se sentait définitivement insignifiante. Un grain de sable dans l’univers. Ça aussi donnait le tournis. Jusqu’à ce que Finn attire son attention sur un tas de sable, justement, là dans un coin. Sueurs froides, vide au creux de son estomac, Robin reconnaissait facilement cette sensation : la peur. Alors qu’il n’y avait rien en vue et qu’elle ne savait pas exactement ce qui pouvait avoir élu domicile là-dedans, la vague idée qu’elle s’en faisait lui suffisait amplement.
« Est-ce que tu tiens vraiment à le savoir ? Parce que moi, j’en suis pas si sûre… On devrait peut-être juste avancer et faire comme s’il n’y avait rien. »
Non, Robin n’était pas du genre à paniquer ou encore hurler à la vue de la moindre petite araignée de maison ; au lieu de ça, sa respiration se coupait simplement puis elle ignorait sa présence et reprenait sa vie. Non, elle n’appelait pas non plus son mari à l’aide parce qu’elle savait très bien qu’il l’écraserait en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et ce n’était pas non plus ce qu’elle voulait. Mais face à quelque chose de plus gros… Elle n’était pas du tout sûre de pouvoir en faire abstraction. Puisque le groupe continuait d’avancer, elle accéléra le pas pour les rattraper jusqu’à ce qu’elle le vit du coin de l’œil. Un mouvement sur sa gauche, un corps noir courant sur le sable. Cette fois encore, sa respiration se coupa net. L’envie de crier était présente mais aucun son ne voulut sortir de sa gorge. En revanche, elle ne perdit pas une seule seconde pour prendre les choses en main en enlevant le capuchon de la bouteille d’insecticide et en en vaporisant sur la flamme du briquet qu’elle avait gardé actionné jusqu’ici. Le tout en direction de ce qui n’était autre qu’un scorpion. Un vrai lance-flammes qui surprit tout le monde, elle comprise. Raison pour laquelle elle lâcha ses armes improvisées en reculant d’un bond alors que le reste du groupe commençait à s’affoler.@Finn Drake

Non, il ne tenait pas spécialement à découvrir ce qui se trouvait là-dessous, malgré sa grande curiosité et qu'en dépassant ce tas de sable, pas mal de questions lui traversent l'esprit. Il n'a pas envie de tomber sur un scorpion, une mygale ou une autre bestiole capable de vous tuer avec un venin mortel. Finn garde sa bouteille en main et suit Robin jusqu'au groupe, qui, une fois de plus avait pris les devants. Il continue d'admirer les fresques, les statues et tout ce que l'intérieur de la pyramide offre, oubliant l'endroit si étroit dans lequel il se trouve. Finn s'arrête, il s'apprêta à demander à Robin si tout allait bien, d'un coup que c'est le bébé ou quelque chose d'autre, puis il remarque aussitôt le scorpion, à la simple vue de cette chose, il frissonne et il recule immédiatement. Non, parce qu'on parle d'un arachnide capable de vous tuer, pas question de s'en approcher, quand même bien que le scorpion ne voit pas très bien, ça ne joue pas en leur faveur. Robin décide de prendre les choses en main, malgré le danger réel de la chose, mais le lance-flamme improvisé fait réagir un peu tout le monde, plus particulièrement le guide, qui pense surtout que ça ne tourne pas rond chez eux. Du coup, Finn décide de balancer sa bouteille d'eau pour tenter d'éteindre un léger incendie, je dis bien un léger, rien d'énorme qui pourrait mettre la vie en péril de tout le monde, pas comme ce scorpion qui a décidé de bouger en leur direction après tout cela. Il paraît qu'il contre-attaque et non pas qu'il attaque, ils venaient sûrement de le provoquer dans un duel, dans lequel il vaut mieux déclarer forfait. « Ahh putain, on va crever dans une pyramide comme tous ses pharaons ! » Et c'est la panique générale. Il remarque aussi que celui qui dirige le groupe n'est pas content. « Tu crois qu'il est en train de nous insulter dans sa langue natale ? »

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Qui aurait cru que quoi que ce soit puisse prendre feu dans une pyramide ? Pas Robin en tout cas, il n’y avait rien d’inflammable là-dedans, que du sable et des blocs de roche. Et pourtant, Finn dut éteindre le début d’incendie avec sa bouteille d’eau. Et le pire dans tout ça, c’est que la bestiole qui ne leur accordait pas l’ombre d’un regard jusqu’ici se tourna soudain vers eux, son dard pointant dans leur direction, ses pinces cliquetant furieusement. Robin avait l’impression qu’elle allait tourner de l’œil d’un moment à l’autre tandis que Finn se mettait à crier. De son côté, aucun son ne parvenait à sortir de sa bouche encore une fois. Ils étaient bloqués dans sa gorge au même titre que l’air. Si elle ne parvenait pas à crier, ce n’était pas le cas du guide qui, l’air furieux lui aussi, s’était mis à leur hurler dessus avant de chasser le scorpion. Ils avaient beau ne pas comprendre un traitre mot de ce qui se disait, l’intention était très claire, en revanche. Robin se tassa un peu sur elle-même, bien consciente qu’elle avait fait quelque chose qu’il ne fallait pas, sans quoi elle lui aurait probablement répondu sur le même ton – mieux valait ne pas jouer avec ses nerfs depuis qu’elle était enceinte -, s’approchant de son ami car à deux, ils feraient mieux front.
« Ouais, je crois même qu’il veut qu’on s’en aille. »
Comme en témoignait son doigt pointé vers la sortie. Ou en tout cas ce que Robin croyait être la sortie car ça ressemblait quand même pas mal à un dédale là-dedans.
« Tu crois pas qu’on devrait insister pour rester ? Et si on se perd ? »
Était-ce possible ? Cette fois encore, elle n’en savait rien. Depuis les années qu’on étudiait ces monuments, tous les recoins et passages avaient dû être trouvés et marqués, mais elle ne voulait pas prendre le risque de se perdre et de finir par mourir de déshydratation ou mangée par les scarabées ou encore empoisonnée par les scorpions. Non, non, non.
« Attends, je vais essayer de calmer le jeu. »
Là-dessus, elle s’approcha du guide et le regarda avec ses grands yeux tristes et un peu implorants. Elle alla même jusqu’à lui expliquer qu’elle attendait un bébé en faisant de grands gestes si ça pouvait l’attendrir suffisamment pour qu’il change d’avis et leur permette de rester. Coup de pot pour eux, il ne semblait pas inhumain non plus et se calma mais les menaça de son index. Ça serait leur dernière chance, voilà ce qu’elle comprit. Très bien, Robin se tourna ensuite vers Finn et leva ses deux pouces en l’air pour lui faire comprendre qu’elle avait gagné.@Finn Drake

Finn avait littéralement balancé sa bouteille d'eau au complet, compris le bouchon et le plastique, tant pis, en sortant d'ici, il va devoir se trouver quelqu'un qui vend de quoi se rafraîchir sur le chemin du retour. Mais pour l'heure, il y a plus urgent, avec ce scorpion qui est décidé à vouloir utiliser son dard, ce qui n'est pas du tout rassurant, même s'ils sont plusieurs personnes sous cette pyramide. C'est quand même Robin et Finn qui sont les proches et cela n'augure rien de bon pour eux. Et comme si cela n'était pas assez, le guide semblait avoir aucun bon mot pour ces deux-là et c'est sûrement avec l'habitude, mais Finn reste bouche-bée en le voyant chasser aussitôt et rapidement le scorpion. Alors, qu'on avait l'impression que la bestiole s'était préparée toute sa vie à vouloir injecter son venin à quelqu'un. Lui, il arrivait à chasser les scorpions, c'était peut-être sa seconde passion, qui sait. Il ne comprenait aucun mot, mais tout était clair dans le ton de sa voix et il ne voulait clairement pas les féliciter d'avoir énervé un scorpion, qui s'est avéré presque moins vénère que le guide lui-même. « Attention quand même, il a l'air pas mal ami avec les scorpions. » C'est qu'il n'en revenait toujours pas de l'avoir vu faire. Mais il était d'accord, il préfère rester auprès d'eux, il n'avait pas envie de se perdre et de rester coincé dans une quelconque salle, sachant qu'ils ne pourront peut-être pas demander de l'aide. Il fait les pouces en l'air à son tour, l'homme accepte de ne pas les renvoyer à la surface sans guide pour retrouver leur chemin. Quel soulagement et c'est une victoire. « Plus de feu, plus de bouteille d'eau. » De toute façon, il n'en avait plus alors. Bref. Il reprend sa caméra qu'il avait échappée entre deux cris et il recommence à filmer, suivant le guide, mais pas trop près, juste assez pour éviter ses postillons. « Et du coup, Pépi premier a vécu ici ? »

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Effectivement, ce type avait tout de l’homme qui murmure à l’oreille des scorpions. La remarque de Finn l’amusa ; c’était bizarre mais pas trop. Sans doute que les gens vivant dans le coin avaient leurs petits trucs pour repousser les bestioles du désert. Peut-être même les crocodiles sur les rives du Nil, qui sait ? Un peu comme eux avaient leurs petits trucs pour repousser les… mouches ? Moustiques ? A ceci près que les moustiques et les mouches n’étaient pas propres à la Nouvelle-Zélande et que, dès lors, le monde entier devait avoir ses petites astuces pour les repousser. Peut-être les kiwis ? Bref, vous avez saisi.
« Le roi Scorpion. Mais un peu moins baraqué, moins chevelu, moins denté. »
Dommage, d’ailleurs. Si tous les égyptiens de l’époque avaient réellement ressemblé à Imhotep et au Roi Scorpion, Robin n’aurait rien eu contre l’idée de vivre à cette époque et dans ce pays, c’était certain. Cependant, la jeune femme acquiesça néanmoins, se jurant à elle-même de se tenir à carreaux des fois que leur roi Scorpion de guide ait le pouvoir de lancer des armées de scorpions à leurs trousses. Elle se tiendrait à carreaux, oui, mais elle préférait tout de même récupérer son insecticide et son briquet, croisant les doigts pour que Finn la rappelle à l’ordre si jamais elle avait une fois de plus un réflexe malheureux.

Puis ils se remirent en marche, suivant de près le petit groupe qui avait l’air de les prendre pour des pestiférés en les laissant tout derrière. Qu’à cela ne tienne, ça leur laissait le temps de bavarder un peu en chemin et puis ils n’avaient techniquement besoin d’un guide que pour se guider à travers la pyramide, justement, étant donné qu’ils avaient leurs casques. Ainsi, son ami s’intéressa à Pépi, la raison de leur présence ici.
« Je ne crois pas. En tout cas, il n’est pas enterré ici mais dans la nécropole de Saqqarah, à Memphis. Je me demande si c’est parce qu’il était roi et pas pharaon ou parce qu’il n’y avait déjà plus de place ici. »
Ça ne serait pas étonnant que ça vienne de la différence entre un roi et un pharaon étant donné que celle-ci était énorme ; un pharaon n’était rien de moins que le représentant d’un Dieu sur terre alors qu’un roi, n’était qu’un homme comme les autres. Partant de là, pas étonnant que leurs repos éternels se fassent dans des endroits différents.@Finn Drake

Il faut quand même avoir du courage pour repousser un scorpion. On ne voit cela que dans les films, enfin, c'est sûrement parce qu'ils sont en plastique et que si ce sont des vrais, ils ne doivent plus avoir leur venin. Enfin, il ignore comment cela fonctionne, il n'a jamais travaillé avec ce genre de bestiole. Mais avec des chiens, oui, plus dociles, mais bon, on s'entend que ce n'est du tout dans la même catégorie, n'est-ce pas. Donc, oui, c'est peut-être une espèce de roi du scorpion, bon, il n'y croit pas trop, juste assez pour se dire qu'il a beaucoup plus de connaissances sur cette espèce que Robin et Finn. Une fois qu'ils aient récupéré leurs affaires, parce qu'ils avaient au moins droit à cela, de toute manière, aucune de ces choses serviraient à la pyramide et aux morts, ils poursuivent. Finn remet son casque qui était tombé dans le feu de l'action, retirant les grains de sable et s'assurant qu'aucun scorpion s'était logé là-dessus, non, ça ira, tout semble parfaitement normal. Ils continuent le chemin, guidé par la voix anglaise et les gestes du guide, qui ne prenait pas beaucoup de temps pour s'arrêter devant les œuvres, les fresques et hiéroglyphes. Il hoche la tête, heureusement, ce n'est pas si loin du Caire, mais il est vrai que s'il n'a pas gouverné ici, ceci explique cela, il n'est pas dans un tombeau sous cette pyramide. Ils arrivent au bout de la visite, dans la pièce ultime, enfin, certains endroits ne sont pas accessibles pour eux ou tout simplement c'est interdit d'y entrer. « J'imagine que c'était mieux aménagé à l'époque. » Enfin, avec les décorations égyptiennes du temps des pharaons, mais il tente de s'imaginer de quoi l'endroit avait vraiment l'air. Finn s'approche de grands tombeaux et il les photographie. « C'est vraiment de l'art. »

walk like an egyptian.

All the old paintings on the tombs They do the sand dance don't you know? If they move too quick (oh whey oh) They're falling down like a domino All the bazaar men by the Nile They got the money on a bet Gold crocodiles (oh whey oh) They snap their teeth on your cigarette

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C’était toujours intéressant de noter à quel point les civilisations anciennes n’avaient pas peur de la mort. Au contraire, la plupart la vénérait, à l’instar des égyptiens ou encore des vikings. Ce n’était peut-être pas la première ni la seule mais la religion qui a réellement instauré une crainte de la mort, c’est le christianisme. Conduis-toi bien, sinon tu brûleras éternellement dans les flammes de l’enfer. De quoi faire peur à n’importe qui. Enfin, sauf lorsqu’on était assez malin pour se rendre compte qu’il ne s’agissait que d’un instrument de manipulation. Dès lors, ces histoires de troupeaux et de bergers prenaient un tout autre sens. Un sens un peu abject, on ne va pas se mentir. C’était d’autant plus le cas lorsqu’on savait que la mort n’est pas la fin, comme Robin. Bref, la visite se poursuivit donc et, comme toujours dans ces moments-là, on pouvait ressentir la passion de la jeune femme pour l’Histoire et l’art, deux domaines qu’elle avait étudiés durant des années et qui ne cessaient de la fasciner car même en y dédiant l’entièreté de sa vie, on ne pouvait pas tout savoir à leur sujet. Tout en parlant, Robin continuait de mitrailler les murs couverts de fresques et de hiéroglyphes à l’aide de l’appareil photo de son téléphone jusqu’à ce qu’ils arrivent dans la salle des tombeaux. Quelqu’un avait eu la bonne idée de retirer les cadavres des animaux et des servants accompagnant le pharaon dans la mort il y a de ça des centaines d’années. Une fois de plus, la remarque de Finn la fit rire.
« Ça devait être moins poussiéreux. »
Et encore puisqu’ils se trouvaient au beau milieu d’un foutu désert. Du sable, encore et toujours. C’est sûr qu’il fallait aimer ça. Bref, la jeune femme prit de nouvelles photos des tombes, hochant la tête, muette d’admiration de pouvoir contempler tout ça. Puis la visite fut terminée, il n’y eut plus qu’à retourner sous le soleil. Cette perspective lui donnait quelques sueurs froides d’avance, raison pour laquelle elle proposa :
« On se cherche une petite croisière sur le Nil ? A choisir, je crois que je préfère encore les crocodiles aux scorpions. »
Le pire, c’est qu’elle était sérieuse. Pourtant, l’un comme l’autre était du genre mortel. Mais le crocodile, en tout cas sur terre, avait tout de même l’air plus lent. Et puis surtout, elle savait qu’aujourd’hui, ils avaient pratiquement disparu de cette partie du monde. Tant pis, il y aurait quand même bien quelques buffles, ibis et aigrettes à observer.@Finn Drake