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Keep their heads ringin' / @Robin Braithwaite

S'ils avaient une autre solution, forcément que Matthew n'aurait pas besoin de passer par la fenêtre pour se laisser glisser le long de la gouttière. Il le sait parfaitement, oui. Mais il sait aussi que le risque zéro n'a jamais existé. Et que s'il se rate de quelques centimètres, il finira bien vite éclaté au sol, devant le manoir, voire même démembré. Mais pour sortir de cette pièce, et surtout pour mettre sa femme en sécurité, c'est un risque qu'il est prêt à prendre. Déjà accroché à la gouttière, il se permet donc de rajouter. « T'en fais pas, je suis toujours prudent. Tu m'connais. » Et que ce soit là, sur cette gouttière ou encore au volant de son Aston Martin ou encore de sa Shelby, l'anglais s'est toujours montré très prudent. Et quand bien même Robin sait qu'il aime autant la vitesse qu'elle, ainsi que l'adrénaline que ça lui procure.
Finalement, même avec quelques frayeurs, il arrive à retrouver le sol sans blessure ni chute brutale et regagne le deuxième étage de leur manoir. Il est vrai qu'il n'a pas vraiment prit le temps de trouver un objet pour faire levier, mais Matthew ne veut pas laisser sa femme plus longtemps, seule, dans cette pièce. Alors il décide, pour une deuxième fois, de s'encastrer contre la porte, en espérant qu'elle daigne bien s'ouvrir cette fois-ci. Par chance, elle cède sous son poids et la violence du coup. Retrouvé bien vite au sol, Matthew ricane en n'assimilant pas tout à fait tout ce qui a bien pu se passer dans cette pièce. Et son rire tente de rassurer Robin, il va bien, il n'est pas blessé. Il se remet debout, en venant tapoter ses mains sur son pantalon, histoire de dépoussiérer ce dernier. Il n'y a pourtant pas de poussière dans la pièce, mais la porte en est bien recouverte. « Pas tous les jours du moins. Mais faut bien qu'on comprenne ce qu'il se passe ici... » Il n'a pas tord. Et le couple sera bien amené à revenir entre ces murs pour en découvrir le secret.

Aidant sa femme a remettre la porte sur ses gonds, Matthew se pose tout de même un milliard de questions. Que c'est-il passé dans cette pièce ? Qu'est-ce qui rôde entre ces murs ? Cette tâche noire va t-elle disparaitre du plafond ? Qu'est-ce que Robin compte faire ? ... Il sort en premier de la pièce, se retournant face à sa femme. « Ca va, tu te sens de descendre les escaliers ? » Avant tout chose, il se préoccupe surtout de son état. Puisque ce qu'elle a subit dans cette pièce là, ne les laisse pas non plus indemne. Alors il préfère savoir si oui ou non, elle se sent de descendre l'escalier principal, ou si elle préfère grimper sur son dos, éventuellement. C'est une idée.

De retour au rez-de-chaussée, Matthew se dirige naturellement dans leur cuisine et sert un verre d'eau à sa femme. Il le lui tend, avant de commencer à boire dans le sien. Quelques gorgées pour se rafraîchir, ce qui lui fait un bien fou. Il s'accoude au comptoir avant de reprendre. « J'ai rien compris Robin. Je comprend pas c'qui s'est passé là-haut. » Il la regarde, la fixant même un instant avec un air perdu avant de se frotter le visage entre ses mains et d'ébouriffer vaguement ses cheveux. « Et je t'écoute. Quelles sont ces deux ou trois choses que tu insinuai ? » Il ne la quitte pas des yeux, haussant un de ses sourcils en attendant d'entendre ce qu'elle a, à lui dire.

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Evidemment qu’elle le connaissait, elle savait qu’il était du genre prudent. Et s’il faisait partie de ces gens qui aiment la vitesse – elle aussi, d’ailleurs -, il connaissait les risques ainsi que et surtout son véhicule. On peut se permettre de se la jouer Fangio compte tenu des circonstances. Sans mot dire, Robin acquiesça d’un mouvement de tête mais ne put s’empêcher de retenir son souffle jusqu’à ce qu’il arrive en bas. C’est ainsi que Robin se retrouva seule dans cette pièce qui, bizarrement, ne lui faisait plus peur. Bien évidemment, elle n’aimait toujours pas se retrouver entre ces quatre murs, mais elle savait pertinemment que, peu importe ce qui se trouvait coincé là-dedans avec elle, ça ne pouvait pas lui faire de mal. Cet instant de solitude lui fit comprendre que ce qu’elle redoutait surtout, c’était que cette entité ne s’en prenne à ses proches. A Matt dans un premier temps étant donné que c’était lui qui avait découvert cette pièce, à leur crevette dans un second puisque celle-ci se situait juste au-dessus de la chambre de la poupée. Robin s’emploierait donc à la repousser de toutes ses forces. A lui faire comprendre qu’elle n’avait pas intérêt à toucher à ne serait-ce qu’un seul cheveu d’un des membres de sa famille, sous peine de s’attirer ses foudres. Et quelque chose lui disait que cette entité ne voulait surtout pas en arriver là.

Elle profita donc de ce moment pour essayer de comprendre cette vision. Ce qu’elle signifiait, pourquoi elle l’avait eue et ainsi de suite. Seulement, à chaque fois qu’elle avait l’impression de se reprocher de la réponse à ses questions, de pouvoir la toucher du bout des doigts, celle-ci s’amusait à reculer de quelques pas. Pas le bon moment. Ou pas le bon endroit ; peut-être que cet esprit s’amusait à la parasiter et que Robin ne pourrait en comprendre le sens qu’une fois véritablement seule. Toujours est-il que c’est à cet instant que la voix de Matt la ramena au moment présent. Il était de retour, prêt à en découdre avec cette porte qu’il défonça d’un bon coup d’épaule avant de valdinguer dans le décor en compagnie de ladite porte. Après quoi elle s’assura de son état avant de pouvoir souffler : ils pouvaient enfin sortir de là. Elle aurait aimé pouvoir dire qu’ils n’y remettraient plus jamais les pieds non plus, mais ça, c’était malheureusement impossible. Elle le savait, Matt aussi comme il le lui fit bien vite remarquer. Pour l’heure, elle le laissa passer devant en sortant et s’assura que la porte se fermait correctement derrière eux avant d’opiner du chef en réponse à sa question.
« Ça va déjà bien mieux, ne t’inquiète pas. »
Tout en prenant tout de même sa main dans la sienne pour redescendre les deux étages.

Un verre d’eau chacun plus tard, ce n’est plus un mensonge : Robin se sentait de nouveau en forme en dépit de la chaleur harassante de cette journée d’été. De nouveau en sécurité dans leur manoir. Elle grimpa ensuite sur un de leur tabouret et écouta chacune des questions de son époux. Car il en avait, évidemment.
« Je vais essayer d’être la plus claire possible, mais garde à bien à l’esprit que je ne comprends pas tout moi-même, que des détails m’échappent, que je ne fais que supposer, d’accord ? »
Elle prit alors une grande inspiration.
« Dans cette pièce vit une entité. Pas vraiment du genre ange-gardien, si tu veux mon avis. Plutôt malfaisante. C’est elle qui nous a demandé de monter là-haut. Elle aussi qui t’a attiré là-bas la première fois, elle encore qui a essayé de nous garder captifs. Je ne saurais dire pourquoi. Pas forcément pour nous faire du mal, peut-être pour nous faire passer un message. Comprendre son histoire, ce qui s’est produit dans cette pièce ou quelque chose de ce genre, je n’en sais pas plus à ce sujet. Toujours est-il que, grâce à mon don, on bénéficie d’une protection. Elle a essayé de te contrôler tout comme moi mais elle n’y est pas parvenue. Pas comme elle l’aurait voulu en tout cas. Quant à ma vision… Je suis pas certaine que ça soit lié à cette pièce. Peut-être à la grossesse. Ce sont des choses qui arrivent, même si le timing semblait un peu trop parfait pour que ça soit une simple coïncidence. Je pense que ça recommencera, que ce n’était pas qu’une fois en passant. »
Ce qui impliquait qu’elle allait falloir faire avec cette nouvelle donnée. Pour elle comme pour lui. Mais d’abord, il fallait qu’elle en vienne aux diverses choses qu’ils pouvaient mettre en place pour se protéger davantage.
« Cette entité est très puissante. Mais elle n’arrive manifestement pas à sortir de cette pièce. Tu vois ? On ne la sent nulle part ailleurs dans le manoir. Ça veut dire qu’elle ne peut pas en bouger. Alors le mieux qu’on puisse faire, c’est l’affaiblir et la garder en cage. Enfin, quelque chose qui y ressemble. Disons que… Ça ressemble un peu à de la magie. Du sel ou de la poudre de brique, des bougies, de la sauge pour l’apaiser, des dessins à la craie, des incantations… Tout ce qu’on veut, en fait. Mais il faut qu’on y croie dur comme fer, sinon rien de tout ça ne marchera. »@Matthew Braithwaite

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Enfin, ils avaient réussit à sortir de cette pièce. Une pièce que Matthew tâchera au plus vite de barricader avec quelques planches en bois - qui doit bien trainer dans leur garage - pour les fixer directement sur l'encadrement de la porte. Histoire que rien, et ni personne ne puisse en sortir ou encore y rentrer. Mais pour l'heure, après avoir servit un verre d'eau à sa femme, il s'accoude quelque peu sur le comptoir de la cuisine en réclamant alors plus d'explications. Pour tout dire, cette pièce l'a éreinté. Intérieurement, il se sent comme lessivé, vidé de toute force et de pensées. Il se doute bien que ce qui règne entre ces quatre murs relève d'une dimension qui n'est pas la sienne, mais aussi curieux qu'il le soit, il ne peut s'empêcher d'en savoir plus. Sans doute que Robin peut lui apporter des réponses, voire même quelques précisions.
Il hoche de la tête pour lui donner accord avant de finir son verre d'eau d'une traite.

Sans attendre, elle parle d'entité. Un mot que l'anglais a déjà entendu de la bouche de Robin. Ses sourcils se froncent légèrement, mais il lui prête toute son attention. Ce serait donc une entité plutôt malfaisante d'après elle. Inconsciemment, Matthew s'assoit sur l'un de leur tabouret en ne quittant pas du regard sa femme. Puis il boit, toutes ses paroles en écarquillant par moment ses yeux, laissant son regard parler pour lui... Ses pensées se brouillent. Que vont-ils faire avec une entité pareille dans cette pièce, qui est elle-même dans leur propre manoir ? Et à l'entendre parler d'une certaine protection, l'anglais se rassure. Si grâce au don de Robin, ils bénéficient d'une protection, ça voudrait dire que cette entité ne pourrait absolument rien contre eux. En tout cas, ce qui est sur, c'est que Matthew a une confiance transparente en Robin. Il sait parfaitement qu'elle ne ferait rien qui pourrait les mettre - désormais tous les trois - en danger, et tout pour garder le contrôle sur cette présence. Il déglutit tout de même difficilement, en la laissant parler...

Un peu de magie. Du sel, de la poudre de brique, des bougies, de la sauge, des dessins à la craie...tout ça, ça lui donne froid dans le dos. D'ailleurs, il se raidie légèrement. « Rob'..tu sais que je ne m'y connais pas dans tout ça. Mais si tu crois qu'il nous faut chacune de ces choses, y compris faire des incantations, alors faisons le... » Il marque une pause, détournant son regard, puis reprend. « Tu sais aussi que j'ai confiance en toi. Je crois en toi et j'y croirai dur comme fer. J'ai pas l'intention de laisser sortir cette entité de la pièce. Mais pas non plus de savoir qu'elle y est toujours...juste au-dessus de la chambre de notre enfant. Je serai pas tranquille. Alors qu'est-ce qu'on fait ? On commence tout de suite ? » Il se redresse du tabouret prenant son verre vide en même temps pour le remplir à nouveau. « Serais tu capable de supprimer cette entité ? » Il arque vaguement un de ses sourcils pour lui poser clairement la question. Loin de lui, l'idée de douter des dons de sa femme. Bien au contraire. Mais il n'arrive pas à s'imaginer vivre dans ce manoir, avec cette...chose au-dessus de leurs têtes.

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Dans leur cuisine, loin de cette pièce dont elle ne soupçonnait pas l’existence jusqu’ici, Robin se sentait en sécurité. D’ailleurs, ça serait mentir de dire que même dans la chambre de leur crevette, elle ne se sentait pas en sécurité… Et si c’était moins le cas depuis qu’ils étaient entrés là-dedans alors elle était pratiquement sûre que c’était un effet psychologique. Et pourtant, la simple idée de laisser la crevette dormir sous l’antre de cette chose lui faisait froid dans le dos. Mais que faire ? Déménager la petite ? S’il fallait en arriver là… Déménager leur chambre également car Robin ne voulait pas qu’elle soit trop loin d’eux ; elle voulait pouvoir l’entendre si jamais quelque chose n’allait pas. Et qu’importe s’il n’y avait pas de fresque dans sa chambre par manque de temps. Le bien-être de leur fille avant la décoration. Tant de questions auxquelles elle-même n’a pas de réponses… Mais Matt la laissa parler, il ne la regarda pas avec des yeux lorsqu’elle parla de sel, de sauge ou encore d’incantations. Non, il donnait plutôt l’impression de boire ses paroles. Quand il reprit la sienne, ce fut pour lui rappeler que lui ne connaissait pas grand-chose à tout ça mais qu’il lui faisait confiance et que si elle pensait qu’il fallait psalmodier dans cette pièce, alors il le ferait. Elle n’en doutait pas mais ça prouvait une fois de plus qu’il avait une confiance aveugle en elle et ça lui fit chaud au cœur. Avant de répondre, elle prit une gorgée d’eau.
« Tout ça, c’est symbolique. Si ça nous parle, si ça nous aide à y croire parce que ça nous est familier, alors ça renforce son pouvoir. Mais ça pourrait être n’importe quoi d’autre. »
Evidemment, c’était familier pour Robin. Lorsqu’elle avait compris qu’elle n’était pas complètement zinzin, qu’elle avait de réels pouvoirs et qu’il existait de par le monde d’autres personnes comme elle, elle les avait cherchées. Du moins certains, ceux qui se trouvaient à proximité en tout cas. Et la plupart de ces gens-là baignaient dans tout ce qui touche à l’ésotérisme. Donc, elle connaissait un peu leurs grigris, leurs porte-bonheurs, les choses à éviter, celles qui attirent le malheur également.
« Je sais que tu me fais confiance, bébé, mais qu’est-ce qui te parlerait le plus, à toi ? »
En fonction de sa réponse, elle verrait s’ils pouvaient s’y mettre tout de suite. Du sel, de la sauge, ce sont des choses que l’on trouve facilement dans une cuisine – et si on se penche sur la question, c’est peut-être même pour cette raison précise que ce sont ces choses-là qu’on utilise dans les rituels de protection, parce qu’il est facile de s’en procurer -, en revanche, si son époux lui annonce que pour lui, le plus efficace serait un trèfle à quatre feuilles coincé entre les pages d’un livre qu’ils laisseraient dans la pièce ou encore un fer à cheval accroché au-dessus de la porte, ça risquait de demander un peu plus de temps et de préparation. Robin quitta son tabouret pour sortir le sel d’un placard et vérifier qu’il leur restait de la sauge. Elle les déposa tour à tour sur le plan de travail puis médita longuement la question que son mari venait de lui poser. Si elle serait capable d’éliminer cette entité ? Voilà un exercice auquel elle ne s’était jamais essayée. Jusqu’ici, elle n’avait fait que les esquiver. Aucun moyen de savoir si elle en avait la force. Mais elle comprenait le point de vue de Matt. Elle non plus ne souhaitait pas cette menace reste là, au-dessus de la tête de leur bébé.
« Peut-être ? Elle est puissante. Sans doute plus que moi, mais avec un peu d’aide, je pourrais au moins essayer. Dans le pire des cas, ça ne ferait probablement que l’affaiblir mais c’est aussi ce qu’on veut alors quoi qu’il advienne, on serait gagnants. »
De l’aide de Matt ainsi que celles des esprits qu’elle-même avait aidés auparavant. Peut-être que ça suffirait. Elle capta le regard de son mari.
« Qu’est-ce que t’en dis ? On essaye ? Je te promets que si ça ne marche pas, je ne m’entêterai pas. »
Pas tant qu’elle était enceinte en tout cas.@Matthew Braithwaite

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Ca pourrait être n'importe quoi d'autre, oui. Robin n'a pas tord et son mari hoche à nouveau de la caboche alors qu'il semble à la fois obnubilé par ses dires, mais aussi un peu perdu. Il ne s'y connait pas, et donc pour lui, oui, ca pourrait être n'importe quoi d'autre, mais quoi ? Lui qui joue toujours avec sa curiosité parce qu'il a aussi le besoin de savoir, de connaitre. Qu'il est toujours assoiffé d'apprendre et de s'instruire et ce, peu importe le thème. Alors de son côté, il y songe tout de même, à ces autres possibilités qu'il ignore, faut pas s'leurrer. Et vint justement cette fameuse question que daigne lui poser sa femme. Qu'est-ce qu'il lui parle le plus ? Ah. C'est une bonne question. L'anglais en détourne vaguement son regard afin de peser le pour ou le contre, voire le sel ou la sauge. Parce que du coup, ce sont simplement ces deux ingrédients là, qu'ils lui parlent. Outre que d'en ressortir un plat mieux assaisonné, Matthew n'a pas d'autres idées. Mais il creuse un peu plus dans ses méninges avant de répondre à sa femme. « Le sel. C'est surement ce qu'on utilise le plus pour purifier ou protéger un endroit. Enfin, j'en ai juste entendu parlé. » Il a en juste entendu parler, oui, ou vu dans quelques films. Mais c'est pas pour autant qu'il n'y croit pas. Et faisant entièrement confiance à Robin, il ne doute qu'elle puisse amener d'autres ingrédients ou objets plus intuitifs et plus puissants. Il l'a regarde d'ailleurs récupérer le sel et la sauge, qu'elle dépose sur le plan de travail de leur cuisine. Entre temps, l'anglais s'est levé de son tabouret pour remplir à nouveau son verre et le boire d'une traite après avoir poser à son tour, une question fatidique à sa femme...

Est-ce qu'elle serait en capacité de détruire cette entité ? En ses dons, il y croit. En elle, il y croit. Alors pourquoi ne pas essayer ? Et si Robin a besoin d'aide, elle sait pertinemment sur qui elle peut compter. La, y'a pas non plus de doute. Ayant rapidement terminé son verre d'eau, il le pose dans l'évier en reprenant alors plus sérieusement. « J'suis partant pour qu'on essaye oui. Mais surtout, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, ni à toi, ni au bébé. Alors si tu juges qu'à un moment donné c'est trop risqué, on arrête tout, tu entends ? » Ses yeux ancrés dans les siens, Matthew insiste. « Donnes en moi ta parole... » Même s'il sait au fond de lui que Robin ne prendrait aucun risque, ni pour elle, ni pour leur enfant, ni pour lui, Matthew préfère l'entendre dire...
Gardant son air sérieux, il décide alors de s'approcher de sa femme, posant directement ses mains sur son ventre, qu'il regarde dans un premier temps. « Je n'ai pas envie qu'il vous arrive quelque chose...je ne me le pardonnerai même jamais. » Puis il redresse ses yeux clairs et brillants dans ceux de Robin, et reprend. « Alors on y va doucement. Et au moindre risque Rob', on arrête tout. » Bien que prendre à peine cette décision là, semble déjà être un risque...
Soudainement, il adoucit le timbre de sa voix. « Mais qui sait, si ça s'trouve tu lui as donné une partie de tes dons...et elle pourrait aussi nous aider ! » C'est sans doute un peu trop ambitieux de sa part, mais ça ne l'étonnerait guère que cet enfant ait aussi des pouvoirs totalement hérités. Tendrement, il laisse un sourire se dessiner sur ses lèvres et vient délicatement les poser contre celles de sa femme. Un baiser longuement volé avant de la regarder sincèrement. « Je t'aime et... » Et son visage devient taquin, reculant déjà de quelques pas pour rajouter plus amusément. « Pour une fois que tu vas m'apprendre quelque chose ! » Ok, elle peut lui en mettre une, il l'aura bien mérité. Ok, elle pourra même se venger en trouvant une idée loufoque, pour le rendre froussard d'une mauvaise blague. Ok, mais il ne tend pas encore sa joue et se hâte d'empoigner le sel ainsi qu'un peu de sauge. « Tu crois qu'il faut y mélanger ensemble avant d'en mettre tout autour du manoir ? »

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Le sel. Ça n’étonna pas Robin que ça soit sur ça que se porte le choix de son époux. Le sel revenait très souvent dans des tas de fictions ; qu’on parle de séries, de films ou encore de romans et… Eh bien disons que, si de base le sel n’avait rien de magique, puisque c’était entré dans la culture populaire que cet ingrédient avait des propriétés d’éloignement ou encore d’assainissement, alors maintenant, c’était le cas. Elle opina du chef, contente que ça soit quelque chose qu’ils avaient déjà en leur possession qui lui parlait le plus. Toutefois, avant de se lancer, Matt avait tout de même deux ou trois petites choses qu’il tenait à éclaircir et Robin l’écouta attentivement, sans broncher. Il voulait avoir sa parole qu’elle laisserait tomber si jamais elle avait la sensation que ça devenait trop risqué, pour le bébé mais aussi pour elle. Il enchaîna, plantant son regard dans le sien, ses mains posées sur son ventre, qu’il ne permettrait pas qu’il leur arrive malheur. A l’une comme à l’autre. Et même si elle le savait pertinemment, ça lui allait droit au cœur, à Robin qui posa délicatement ses mains sur les siennes sans décrocher son regard du sien.
« C’est promis. Je ne laisserais rien arriver à notre crevette. »
A elle en revanche… En temps normal, s’il lui fallait donner sa vie pour sauver Matt, elle n’hésiterait pas une seule seconde, sans le moindre regard en arrière, même. Mais le fait est qu’elle portait la vie et que, dès lors, elle ne pouvait pas se permettre de prendre de risques inconsidérés pour le moment. Elle redoublerait donc de prudence et au moindre signal alarmant, ferait machine arrière. Elle acquiesça également quant au fait d’y aller doucement. Ça n’aiderait en rien de s’épuiser, il avait parfaitement raison et Robin ferait attention à ne pas repousser ses limites non plus.

La nuée de papillons séjournant dans son ventre depuis que son mari était entré dans sa vie et qui ne semblait jamais attendre qu’un regard ou un mot de sa part, prit une fois de plus son envol en l’entendant lui rappeler qu’il l’aimait et elle aurait aimé lui répondre la même chose. Si seulement il n’avait pas cru bon de poursuivre sa phrase ; la raillant quant au fait qu’elle s’apprêterait à lui apprendre quelque chose pour la toute première fois… Ah oui, bien sûr. Robin n’y croyait pas une seconde mais ça ne l’empêcha pas de réagir en conséquence, c’est-à-dire en se pinçant les lèvres et en lui enfonçant gentiment son poing dans le haut du bras.
« Tu parles, je suis sûre que je t’apprends des tas de choses au quotidien ! »
Et inversement, bien sûr. Après tout, ils provenaient de milieux différents, n’avaient pas eu la même éducation, la même formation, les mêmes études, le même travail, ce qui faisait d’eux des personnes à la fois différentes et semblables. Des personnes qui s’accrochent. Et dans leur cas, on pouvait même dire des personnes qui s’accrochent très fort puisqu’il n’était désormais plus possible à Robin d’imaginer une vie sans son mari à ses côtés, lui qui était devenu son moteur, la raison pour laquelle elle se levait tous les matins. Sa raison de vivre, tout simplement.

Comme à son habitude, il fut tout fier de sa blague et s’empara du sel et de la sauge en lui demandant s’il leur fallait les travailler un peu avant. Elle secoua la tête de gauche à droite puis désigna tour à tour le sel puis la sauge.
« Ça, ça se parsème aux quatre coins de la pièce et sur le pas de la porte et ça, ça se brûle. Prends ton briquet. »
Et ils seraient fins prêts… Enfin, aussi prêts qu’on puisse l’être compte tenu des circonstances. Là-dessus, elle lui tendit la main et emprunta de nouveau l’escalier pour remonter au deuxième étage mais sans trop se presser non plus. Une fois devant l’entrée à présent béante de la pièce, Robin prit une nouvelle fois une grande inspiration pour se donner du courage.
« Donne-moi la sauge et le briquet s’il-te-plaît, toi, tu vas t’occuper du sel. »
S’ils se répartissaient les tâches de cette manière, il y avait d’autant plus de chances que ça soit efficace étant donné que Matt saurait exactement quoi faire du sel et qu’elle saurait exactement quoi faire de la sauge.@Matthew Braithwaite

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Robin lui en fait donc la promesse. Regard insistant qu'il inflige au sien, l'anglais ne remet jamais en question la parole de sa femme, mais il lui semble important d'insister autant, au vu de tout ce qui pourrait bien se passer, des risques encourus, des pertes inévitables, et Matthew a nettement l'intention de prendre toutes les précautions. Qu'il s'y connaisse ou non en sel, poivre, sauge, gribouille et j'en passe. S'il venait à perdre Robin et sa petite crevette, il ne s'en remettrai jamais. Que ce soit clair pour elle, tout comme pour lui, vu qu'ils se jettent en quelque sorte dans la gueule d'un certain loup. Mais contrairement à son regard des plus sérieux, ses mains se posent délicatement sur le ventre de Robin pour garder ce doux contact avec leur premier enfant. De toute évidence, avant même qu'elle ne tombe enceinte, Matthew adorait perdre ses doigts sur la courbure de son ventre, et depuis cette grossesse, il s'en donne encore à cœur joie. Glissant ses mains contre ce dernier, son regard ne tarde pas à s'attendrir alors qu'un voluptueux sourire se dessine au bord de ses lèvres. Robin le connait par cœur, et inversement, ce qui rend leur jeu de regard bien plus intéressant et franc. Ils savent qu'à tout moment, ils mettent fin à cette confrontation.

Il l'aime, mais l'anglais ne peut s'empêcher d'aller la chatouiller d'un peu trop près. Il est ainsi, Matty. En fait, il adore surtout voir ce petit air provocateur qu'il peut lire sur son visage expressif. Il est taquin, y'a pas à dire, mais il est surtout malin. Parce qu'au final, Robin finit toujours par tomber dans son piège, en lui balançant ce petit coup de poing juste au niveau de son épaule. Ah oui, ce qu'il aime se faire taper de la sorte par sa propre femme. Par chance, il n'a encore jamais déclenché d'appel SOS homme battu. Bien qu'il ne le fera surement jamais, puis qu'il cherche ces coups et les apprécie profondément. Un coup donné pour une douleur agréable. C'est un bon deal. C'est surtout assez particulier en réalité, mais ses pas ne se font volontairement jamais assez grand, cherchant en vain à ce qu'elle touche sa cible. Oui, il aime se prendre des coups, si et seulement s'ils proviennent de Robin : unique femme qui pourrait d'ailleurs le mettre K.O en un temps record. Forcément fier et ricanant de son ânerie, il crispe vaguement ses épaules. « Peut être, ou c'est ce que je te fais croire ! » Il cherche vraiment. Mais c'est plaisant.

Parce que les blagues les plus courtes sont les meilleures, l'anglais reprend bien vite son sérieux en se saisissant du sel et de la sauge avant de lui demander si un mélange serait nécessaire. Il n'en sait rien. Il peut toujours tenter. Mais Robin sait, alors elle se permet donc de lui apporter quelques précisions. Du sel aux quatre coins de la pièce, ainsi qu'au niveau du pas de la porte, et de la sauge pour être brûlée. Il hoche de la tête, tapotant instinctivement ses poches en jean avec ses mains, à la recherche de ce briquet. « Oui, chef ! » Une fois la main posée sur le briquet, l'autre récupère celle de sa femme pour reprendre l'escalier principal et se retrouver à nouveau devant cette pièce qui fait - faut l'avouer - froid dans le dos.

Une fois devant la porte, Robin donne ses dernières directives. Oh oui, ce qu'il aime quand elle prend ce petit air autoritaire. Il lui adresse un large sourire avant de le perdre curieusement. « Du coup, on doit re rentrer dans la pièce, c'est ça ? » Histoire que ce soit aussi bien clair pour lui. Pas qu'il ait peur de ces quatre murs, mais qu'il en ressent beaucoup d'appréhension. Il en grimace presque, regardant à nouveau l'état de cette porte. Vivement qu'il la barricade celle-là ! Il en soupire brièvement et se hâte donc à rouvrir la pièce, ne perdant pas de temps, pour verser son sel dans les quatre coins pendant que Robin brûle la sauge, laissant l'odeur se plaquer inévitablement contre les murs. Chose faite, il revient au niveau du pas de la porte et en verse une quantité plus abondante à cet endroit là. Une fois sa mission exécutée, il revient auprès de sa femme, prenant place au centre de la pièce, non loin d'elle. Refermant l'opercule de leur bouteille de sel, il effleure l'épaule de Robin avec la sienne, regardant tout autour de lui. « Et ça sert à quoi de la brûler ? » Froncement de sourcils, il se retourne, puis pivote jusqu'à se tenir droit devant sa femme, tendu par un frisson glacial et reprend sans attendre. « J'ai un mauvais présentiment Rob'. » Inconsciemment, son regard se redresse jusqu'au plafond et visualise cette tâche sombre qui s'est étalée de bien plus que de sa moitié. « La tâche à grossis. » Pourtant, il a simplement l'impression que cette pièce vide, l'est d'autant plus. Comme si l'entité s'était étrangement effacée...sans doute pour mieux s'alimenter.

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Que la crevette puisse hériter d’une partie de ses dons étaient à la fois intriguant et effrayant. Robin se doutait que c’était une possibilité bien qu’elle n’ait pas la moindre idée de si c’était héréditaire ou pas puisqu’elle avait fait des recherches à ce propos et qu’elle n’avait jamais entendu parler de quelqu’un comme elle dans la famille, pas même du côté de son véritable géniteur. Mais ça ne l’étonnerait pas plus que ça qu’elle partage ce don avec leur fille. Ce qu’elle redoutait un peu pour être passée par-là, pour savoir ce que ça fait de dire quelque chose et de voir qu’absolument tout le monde autour de vous vous prend seulement pour une illuminée de plus. La différence serait que si jamais leur fille leur annonçait un beau jour voir des gens alors qu’il n’y a personne dans la pièce, ni Robin ni Matt ne la penseraient folle ni même malade. Car elle n’en voulait pas à sa mère de lui avoir fait subir tous ces tests étant enfant puis adolescente ; il fallait tout d’abord qu’elle s’assure que tout allait bien chez sa fille. Mais ça n’en avait pas moins été éprouvant pour Robin. Quant à savoir si la petite pourrait les aider dans leur entreprise… Peut-être. En vérité, elle n’en avait pas la moindre idée mais ça non plus ne lui paraissait pas impossible. Toujours est-il que pour le moment, c’était à son mari qu’elle devait transmettre son savoir. Car, contrairement à ce qu’il était honteusement en train d’insinuer, elle avait bel et bien des choses à lui enseigner. Raison pour laquelle elle ne se priva pas de lui mettre un petit coup amplement mérité. Rien de bien méchant, bien sûr, jamais de la vie elle ne ferait sciemment de mal à Matt mais elle le connaissait encore mieux que par cœur et elle savait pertinemment que c’était le genre de réactions qu’il attendait de sa part.
« Tu vois, ça signifie que t’en as pas encore assez peur, du kraken ! »
A sa réflexion se mêla le rire de Robin. Bon, voilà qui était une excellente chose si même dans une situation pareille, ils parvenaient à se faire rire.

Une fois qu’ils eurent récupéré tout ce dont ils pourraient avoir besoin, il n’y eut plus qu’à remonter. Une perspective peu enthousiasmante pour l’un comme pour l’autre mais… Le fait est que s’ils ne font rien, la situation ne risque malheureusement pas de s’arranger toute seule. Alors autant se mettre au travail. Robin savait exactement ce qu’elle faisait et c’est elle qui prit les choses en mains. Malheureusement encore oui, il leur fallait à nouveau franchir le seuil de cette pièce, ils ne pouvaient pas opérer depuis l’extérieur et elle le confirma à son époux d’un hochement de tête tandis qu’elle éprouvait un peu de mal à déglutir. A elle aussi, ça lui faisait froid dans le dos. Pourtant, elle se sentait tout de même confiante ; ça porterait ses fruits, elle en était convaincue. Peut-être qu’ils ne parviendraient pas à se débarrasser définitivement de cette entité, mais ils la réduiraient au moins au silence, parviendraient à la rendre inoffensive. De ça elle était sûre. Sauge et briquet en main, Robin entreprit de brûler la feuille tout en faisant le tour de la pièce dès qu’ils furent à nouveau dedans. Quant à Matt, il versait du sel là où elle le lui avait dit et lui demanda pourquoi est-ce qu’on brûlait de la sauge dans un moment pareil.
« C’est censé apaiser les esprits. »
Du moins, c’est ce qu’elle a souvent entendu dire, alors elle y croyait. Lorsqu’il lui fit savoir qu’il avait un mauvais pressentiment, elle ne l’ignora pas et leva à son tour les yeux sur le plafond pour voir à son tour que la tache qui s’y trouvait avait bien pris de l’ampleur. En revanche, elle n’était pas sûre que ça soit mauvais signe. D’accord, ce n’était certainement pas bon signe non plus, mais ça lui paraissait normal : voilà seulement qu’ils entraient en action. Néanmoins, son intuition lui disait qu’il valait mieux ne rien prendre à la légère dans cette affaire. Son regard retomba bien vite dans celui de son mari.
« Ça ne me semble pas anormal. Tu crois que c’est une réaction pour rapport à ce qu’on est en train de faire ? »
Il se pouvait que l’entité se sente menacée. Elle l’était, ils essayaient actuellement de la chasser de chez eux. De chez elle aussi, en théorie. Si tel était le cas et qu’elle n’était pas prête à se laisser faire aussi facilement elle non plus, alors il leur faudrait un peu plus que de la sauge…
« Je vais encore t’embêter un peu, bébé, mais je vais avoir besoin de craies. Je pourrais aller les chercher moi-même, mais l’idée de te laisser tout seul entre ces quatre murs me rend tout simplement malade, donc je ne préfère pas. Tu veux bien aller les chercher, s’il-te-plaît ? »
Une fois que sa feuille de sauge se serait entièrement consumée, elle pourrait aussi s’occuper du sel en attendant le retour de Matt.@Matthew Braithwaite

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The Kraken. Image assez réaliste d'un monstre - et non d'un calamar géant - qui a toujours fait rire Matthew. Une bête colossale qui protège son nid telle une mère assez méfiante et féroce qui protège elle aussi, sa maison, sa famille. Alors oui, Matthew n'en a pas encore assez peur pour se tirer en courant, la queue entre les jambes. Non, mais il prend tout de même la fuite, avec le rire aux lèvres et l'envie de se prendre un coup pour le plaisir et le soulagement de sa femme. Bien que Robin sait parfaitement l'importance qu'elle a, à ses yeux, il s'amusera donc assez souvent de l'assimiler comme un Kraken. Et gare à ceux qui oseraient s'approcher un peu trop près de sa forteresse...

Pas franchement très partisan à l'idée de devoir re rentrer dans cette pièce, Matthew s'y lance tout de même. Parce que oui, pour maitriser une telle entité jusqu'à l'anéantir - si, ils y arrivent - va bien falloir à un moment donné la confronter de face. Il n'est pas non plus question de peur, mais surtout d'appréhension face à l'inconnu, vu qu'il baigne désormais dans le domaine de Robin, et non le sien. Et de nature très anticipateur, l'anglais n'aime pas particulièrement se jeter la tête la première. Mais soit, il empoigne bien la bouteille de sel pour en dispatcher dans chacun des recoins y compris sur le pas de la porte. Et il s'applique même à le faire, dosant parfois un peu trop pour ce qui est de la quantité. De retour vers sa femme, il ose quand bien même lui demander quel intérêt y'a t-il de brûler de la sauge. Matthew n'avait pas mentit, Robin a toujours des choses à lui apprendre... Mais quelque peu sceptique, il rajoute d'un air pensif. « Hmhm, c'est censé.. » Du moins, il l'espère grandement. Mais au vu de la tâche sombre qui s'étale d'autant plus au niveau de ce plafond, il en doute légèrement, à moins qu'il ignore totalement le pourquoi du comment. En toute logique, lorsque quelque chose s'agrandis, c'est qu'elle prend une place plus importante. Se crispant sur place, il fixe encore et toujours la tâche. Pour Robin, ça ne lui semble pas anormal. Alors il reprend. « Je sais pas...peut être qu'elle commence à se douter de quelque chose... » Et ce n'est qu'une supposition. Matthew n'y connait rien. Mais dans tous les cas, depuis leur deuxième entrée, l'entité n'avait pas essayé de reprendre possession de Matthew, ni de sa femme. Ca, ça pouvait être une bonne chose. Preuve aussi que les dons de Robin, forment bien un bouclier autour d'eux...

« Ca marche j'y vais ma puce.. » dit-il en réfléchissant déjà à l'endroit où il aurait bien pu les ranger, la dernière fois qu'ils ont fait quelques petites emplettes pour leur future crevette. Et en tant que bon mari serviable à son épouse, il lui tend la bouteille de sel avant de quitter la pièce sans difficulté. Restant au même étage, il se dirige naturellement vers cette autre pièce, souvent appelée un débarras. Une pièce que possède chaque foyer, qui ne sert qu'à entreposer quelques affaires utiles au bon moment. Il farfouille parmi les cartons et en soulève un pour découvrir un large bac en plastique. Là, il tombe face à quelques jouets manuels avant de tomber sur deux paquets de craies : des craies blanches, puis d'autres de couleur. Ne voulant pas prendre de risque, il préfère prendre les deux paquets et se hâte déjà à rejoindre Robin.
De retour, il s'amuse à secouer d'avant en arrière les deux boites de craies. « Tiens, je sais pas celle que tu voulais, j'ai pris les deux du coup. » Il la regarde un peu plus sérieusement, ne prenant plus la peine de loucher sur la tâche noire du plafond. « T'as une idée pour t'en servir ? Ah, tu veux qu'on trace des formes au sol ? » Comme dans certains films à suspens qu'il avait vu auparavant.
Bien entendu, s'il doit se munir d'une de ces craies, il suivrai à la lettre les indications de Robin.

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PAR ZAJA.

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Censé, oui. Ça ne lui plaisait guère à elle non plus, mais il faudrait malheureusement se contenter de ça. Et ne pas trop en douter, sans quoi ça perdrait probablement de son pouvoir. Robin se contenta d’un petit « hum » en guise de réponse, n’ayant pas envie de lui faire la morale alors qu’elle était du même avis que lui, mais elle ne voulait pas non plus trop le montrer et tâchait de se convaincre elle-même que c’était bien la solution. Toutefois, elle comprenait aussi que ça ne serait peut-être pas suffisant. Surtout si, comme le laisse entendre son mari, l’entité commence à se douter de quelque chose. C’est certain qu’elle ne se laisserait pas faire. Et Robin ne pouvait même pas lui en vouloir car elle non plus ne se laisserait pas faire si on essayait de la chasser de chez elle… Il ne fallait pas qu’elle réfléchisse ainsi, sans quoi elle commencerait à en avoir pitié, de cette entité. Or, elle avait quand même bien senti qu’elle n’agissait pas pour leur bien-être à tous les trois, non, elle avait essayé de les manipuler chacun leur tour, il fallait donc s’en débarrasser ou lui permettre de rester là mais sans qu’elle ne puisse faire de mal à personne à tout prix. Et pour cela, il n’y avait plus qu’à passer à l’étape suivante. Il lui faudrait donc des craies. Et c’est à Matt qu’elle confia cette tâche. Pas très difficile, d’autant plus que ça lui permettait de quitter à nouveau la pièce. Avant d’y revenir, certes, mais elle était convaincue que l’entité aurait encore moins d’emprise sur lui de cette façon.

Robin attendit donc sagement. Que son époux revienne mais aussi que la sauge ait fini de brûler. Et il semblerait que ça soit efficace puisque rien ne lui indiqua que l’entité puisse être furieuse. Au contraire, tout semblait très calme. Voire même un peu trop. Le calme avant la tempête ? Elle ne pouvait s’empêcher de songer qu’il s’agissait là d’une possibilité bien que celle-ci ne l’enchante pas beaucoup. Raison pour laquelle elle préféra se concentrer sur l’autre option : tout allait bien parce que c’était ainsi que ça devait se passer et il n’y avait pas de raison que ça change. Puisque Matt avait terminé son travail avant de se séparer d’elle, elle n’eut plus qu’à sortir son téléphone de sa poche et chercher un schéma qu’elle pourrait lui montrer afin qu’il puisse le reproduire. Et non, si vous vous posez la question, ce n’est pas bien difficile d’en trouver, à condition de savoir où chercher. Un sourire chaleureux se fraya un chemin jusqu’aux lèvres de Robin lorsqu’elle vit Matt revenir, deux paquets de craies en mains. Oh, il n’y aurait pas besoin de tout ça… Son sourire s’élargit davantage en entendant qu’il ne savait pas desquelles elle pourrait avoir besoin, donc, il les avait toutes rapportées. Quand je vous dis que c’est le meilleur des maris !
« Merci bébé, t’es un amour ! »
Elle vint déposer un baiser sur sa joue en guise de remerciement puis tourna l’écran de son portable vers lui.
« Tu vois ce dessin ? C’est lui qu’on est supposés reproduire au sol. »
Elle était en train de lui montrer un pentacle, une étoile à cinq branches, entourée de deux cercles dans lesquels on pouvait voir d’autres dessins, parfois même du texte, comme une prière, une supplique. Vu comme ça, c’est sûr que ça ressemblait beaucoup à ce que l’on pouvait voir dans absolument tous les films d’horreur mentionnant le satanisme à un moment ou un autre. Mais ce que l’on voit dans les films est souvent différent de la réalité.
« Une branche pour chaque élément : l’eau, le feu, la terre et l’air et la dernière pour l’esprit. C’est une manière de montrer à la menace, qu’elle soit vivante ou non, qu’on est plus puissant qu’elle. »
Un moyen de pression, en quelques sortes. Doublé d’une protection, bien sûr. Une de plus ; ce n’était d’ailleurs pas la dernière sur la liste. Si tout ça ne suffisait pas, alors ils pouvaient encore acheter des cristaux qu’ils dissémineraient partout dans cette pièce. Mais là, ils faisaient avec les moyens du bord. Et qui sait ? Ça pourrait très bien être suffisant. Robin voulait y croire en tout cas. L’espace d’un instant, ses yeux se posèrent sur le sol, cherchant comment procéder.
« Je pense qu’on devrait le dessiner aussi grand que possible. De sorte qu’il recouvre presque tout le plancher et englobe donc toute la pièce. »
Ça pourrait sembler douteux comme décoration, c’est certain, mais de toute manière, il n’était pas question d’inviter qui que ce soit à prendre le thé ici. Non, ils finiraient par la sceller, afin d’éviter qu’un certain petit bout, tout juste capable de se tenir sur ses jambes et de les poser l’une devant l’autre toute seule comme une grande se retrouve là par accident.@Matthew Braithwaite

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« Ouais, je sais.. » lâche t-il en jouant avec les boites de craies dans ses mains tout en affichant un petit air de vantardise. Pour sûr qu'il est un amour, sans forcément dire qu'il est également le meilleur des maris, mais ça s'en rapproche. Et alors que Robin vient à lui déposer un baiser sur l'une de ses joues, l'anglais se met discrètement à rougir, venant frôler son coude avec l'un de ses index. Il aurait aimé avoir plus qu'un simple baiser, c'est un fait, mais il s'en contentera. Et au pire, il en réclamera un peu plus tard vu que là, ils ont tout de même mieux à faire.. Perdant son sourire de petit charmeur, il se penche sur le téléphone de sa femme et découvre donc ce qu'ils vont devoir dessiner, à la craie, sur ce plancher. Instinctivement, Matthew mémorise ces formes géométriques. Pour son savoir, Robin ne tarde pas à lui donner plus d'explications qui se veulent alors intéressantes pour l'anglais. Robin est dans son élément, ça se sent. Et Matthew n'est pas de ceux qui trouveraient ce discours barbant. Lui, qui aime autant en découvrir, et comprend désormais mieux la signification de ce pentacle. Bien qu'il en ait déjà croisé, mais seulement dans des films, Matthew n'aurait jamais penser un jour devoir en créer un, chez lui. L'idée qu'a sa femme, de le dessiner aussi grand que possible, lui semble totalement faisable. Mais l'anglais réfléchit un instant. « Ok je vois..et je présume qu'il faille bien le centrer au niveau de la pièce, alors ? » dit-il en balayant la pièce de son regard pour mieux visualiser l'espace à occuper. En soit, ce n'est pas si compliqué que cela, bien que ça demande un peu de projection, mais pour Robin, comme pour Matthew, rien ne leur semble insurmontable. « Et on a pas forcément besoin de couleurs du coup ? » Simple curiosité, alors qu'il dépose dans l'un des recoins de la pièce, la boite de craies fermée.

S'activant à prendre une craie blanche, il regarde une dernière fois le pentacle sur le téléphone de sa femme avant de se positionner au milieu de la pièce et de commencer à tracer quelques traits. Vu le ventre de Robin, il ne se permettrait pas de la laisser faire ceci, à savoir qu'elle devrait se baisser, tirer sur son dos et s'appuyer surement contre un mur. C'est à lui d'être ses mains. Et puis, en tant que mari parfait, Matthew lui est toujours très serviable. Tout ceci pour en venir au fait, que Matthew préfère s'occuper de tracer ce pentacle à la craie. Dans un premier temps, il se lance sur le traçage de cette étoile à cinq branches en faisant en sorte de prendre tout l'espace de la pièce. Une fois fait, il vient à récupérer le téléphone de sa femme, le gardant en main, pour suivre plus précisément les autres détails de ce pentacle. Avec agilité, l'anglais manie la craie à la perfection et se découvre un petit talent caché. Bon pour ce qui est de voir les choses en grand, ce n'est pas nouveau pour lui, y'a rien d'étonnant. Mais de dessiner de telles formes, il en est plutôt fier et le résultat est pas mal réussit ! Une fois ce pentacle entièrement tracé sur le sol, Matthew repose sa craie avant de tapoter ses mains l'une contre l'autre. « Ca t'ira comme ça chérie ? » Il redresse alors son regard vers sa femme. « Et maintenant ? » Il vient à poser ses mains sur sa taille à lui, dans l'attente, tout en prenant désormais un petit air farceur. « C'est là que tu te mets à parler en russe tout en mimant des choses bizarres avec ton corps ? » Il ricane sur le coup, mais se veut stopper net et en sursaut, alors que la porte de la pièce - qui avait été laissée ouverte - se referme subitement dans un claquement. Ca recommence...

L'entité n'est surement pas très enchantée de voir un tel dessin sous ses yeux. Mais au moins, elle réagit. C'est plutôt bon signe. Ou pas. Ca dépend surtout de comment on le voit. Toujours immobile, l'anglais n'ose même plus bouger et laisse ses mains posées sur ses hanches. Silencieux, il regarde Robin d'un air interrogateur avant de dévier son regard de plus en plus inquiet sur les craies de couleur - dont la boite était fermée - qui se mettent étrangement à rouler sur le plancher. Aucune loi physique ne peut expliquer ce qui est en train de se passer : le sol est loin d'être penché, et la composition d'une craie ne peut être attirée par aucun aimant. Mais le couple sait parfaitement que c'est cette entité là, qui, soit tente de rentrer en contact avec eux, soit commence à peine à exprimer un éventuel désaccord. Les craies roulent le long du plancher jusqu'à l'autre bout de la pièce où elles se retrouvent alignées et collées contre la plainte. Les quittant des yeux un instant, Matthew s'adresse alors à sa femme dans un murmure. « Si tu sais ce qu'il faut faire maintenant, je pense que c'est le moment... » Au risque de se faire bugner par l'une de ces craies, l'anglais voit très bien que l'ambiance change d'air. Et alors qu'il finit à peine sa phrase, ces craies en questions remontent le long du mur - en face d'eux - laissant leurs marques jusqu'à la moitié tout en grinçant comme si quelqu'un s'amusait à racler sur un tableau d'école. Le bruit est strident, très irritant et Matthew ne peut s'empêcher de grimacer tout en venant protéger ses oreilles avec la paume de ses mains...

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Ah, son mari… Il ne se passe pas un jour sans que Robin ne s’estime chanceuse de l’avoir dans sa vie. Elle ne savait pas si de son côté, elle était la femme parfaite bien que tous les jours elle fasse de sacrés efforts pour le rendre heureux, mais elle savait en revanche que lui, était le mari idéal. On ne pouvait rêver mieux et toutes les autres romances qu’elle avait connues avant lui faisaient bien pâle figure en comparaison. D’ailleurs, elle avait beau fouiller sa mémoire, elle ne se rappelait pas avoir jamais fréquenté quelqu’un qui aurait accepté de dessiner des pentacles géants par terre simplement parce qu’elle affirmait qu’il s’agissait d’une protection nécessaire. Non, ça, elle ne pouvait compter que sur Matt pour ne pas en rire. Car il n’en riait pas. Au contraire, il la prenait très au sérieux. A tel point qu’il était en train de lui demander des précisions ; il voulait savoir s’il fallait que le pentacle soit bien centré, bien au milieu de la pièce. A cela, Robin n’avait pas de réponse car il n'y avait pas de règles bien définies mais elle décida d’aller voir ce que ça disait du côté de la logique.
« Pas au millimètre près, mais c’est mieux. »
Pour un plus grand rayon d’action, lui semblait-il. Puis pour ce qui était des couleurs :
« Pas forcément, mais ça, c’est au ressenti. Si l’idée te prend que telle forme serait plus jolie en couleur, alors n’hésite pas ! »
Non, ça ne ferait pas forcément dessin d’enfant mais le fait est qu’avec la « magie » - bien que Robin répugne à utiliser ce terme -, tout est toujours une question de feeling et il ne fallait pas craindre de se tromper ; il n’y avait pas vraiment d’erreur à faire tant qu’il y avait la bonne intention derrière.

C’était peut-être compliqué pour elle de se baisser à ce stade de sa grossesse, mais ça n’empêcha pas Robin de prêter main forte à son mari. Il le fallait bien de toute manière ; son pouvoir n’en serait que plus puissant s’ils s’y mettaient à deux. Sans forcer non plus puisqu’elle l’avait promis à son époux ; elle ne faisait que ce qui se trouvait selon elle à sa portée et lui laissa faire le plus gros du travail. Une fois terminé, Matt se demanda tout de même ce qui l’attendait ensuite. Et la vérité c’était pas grand-chose. Bien sûr, elle pouvait apposer sa main dessus, chercher une sorte de prière qu’ils écriraient dans le cercle pour renforcer encore davantage le sort, mais elle n’était pas non plus certaine que ça soit nécessaire. Après tout, l’entité s’était tenue carreau tout du long. Elle pouffa en entendant son mari lui demander si maintenant, elle comptait parler russe tout en se contorsionnant.
« Oh bébé, si jamais on en arrive là, sache que je serai possédée et qu’il faudra que tu fasses appel à un exorciste. Sauf que comme je ne suis pas croyante, ils t’enverront te faire voir. »
Ah, l’église… Pour des gens clamant qu’il fallait aider son prochain, ils n’étaient jamais très prompts à aider le leur si celui-ci ne glissait pas un petit billet pour la quête tous les dimanches matins. Non, ça ne serait pas demain la veille que Robin se convertirait car elle avait toujours eu beaucoup de mal avec ces gens-là. Et donc, en cas de possession par un démon, eh bien il faudrait qu’ils se débrouillent autrement. Cela étant, elle n’y croyait pas. Enfin, elle croyait que certaines personnes pouvaient se faire posséder. Elle ne croyait tout simplement pas pouvoir en faire partie. Justement parce qu’elle n’était pas croyante.

Ce fut à ce moment-là que la porte claqua une fois de plus. Et le premier réflexe de Robin fut alors d se précipiter sur la porte afin de vérifier que celle-ci s’ouvrait toujours. Par chance, c’était le cas. Encore heureux car elle n’aurait pas voulu demander à son mari de redescendre une fois de plus en glissant le long de la gouttière. Et c’est ça qui est bon signe. Parce qu’en effet, ça a eu le don de faire réagir l’entité, mais surtout, ça prouve qu’elle n’a déjà plus tant de force qu’auparavant. En revanche, elle en avait toujours assez pour sortir le reste des craies de leur boîte, les faire rouler sur le sol puis même contre le mur. Mais Robin n’était plus vraiment impressionnée : elle n’y voyait plus qu’une tentative désespérée pour les bluffer.
« T’en fais pas, elle ne parvient déjà plus à maintenir la porte verrouillée. »
Puis, levant les yeux vers le plafond, c’est directement à l’entité qu’elle s’adressa :
« Alors ? C’est tout ce que t’as dans le ventre ? »
Mauvaise idée car en réaction, elle sentit bien que l’entité essayait à nouveau de s’insinuer en elle. Mais puisqu’elle était déjà moins forte que la première fois… Elle fit chou blanc. C’est son mari qu’elle regarda ensuite avec inquiétude.
« Comment tu te sens, bébé ? T’as pas l’impression qu’elle essaye de faire pression sur toi ? Si c’est pas le cas alors on va chercher une formule à mettre dans le pentacle et ça devrait nous en débarrasser. »
Quelque chose d’assez simple devrait suffire. Et même pas besoin que ça soit écrit en latin.@Matthew Braithwaite

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C'est à la craie blanche que l'anglais trace ce pentacle sur le sol de cette pièce. Bien que la réponse de sa femme lui arrache un petit sourire, il se concentre davantage pour reproduire les cinq branches de l'étoile y compris les cercles. Il ne comprend pas vraiment l'impact que ce pentacle peut avoir sur cette entité, mais en tant que bon élève, il s'affaire à le rendre imposant. Mais de ce qu'il a retenu des films à suspens qu'il a pu voir étant plus jeune, c'est que ces traits doivent tous finir par se rejoindre. Il s'applique alors, à ne laisser aucune ligne discontinue. Robin sait très bien ce qu'elle fait, et si Matthew peut être son support, ou encore ses mains, ou autre intermédiaire, il n'hésiterait pas. Il ne lui a surement jamais dit, mais il aime tout de elle, y comprit les dons qu'elle possède. Mais une fois le pentacle tracé, sans doute que l'anglais s'attendait à entendre des phrases baragouinées dans une autre langue - qui pour lui se rapproche le plus du russe - en voyant sa femme gesticuler dans tous les sens. Ca, c'est surement une fausse image qu'il a. C'est même sur en fait, il est loin des rituels indigènes qu'il a d'ailleurs pu découvrir lors de son tour du monde... Et au vu de ce que lui répond sa femme, Matthew ricane subitement avant d'estomper son rire et de rectifier ses paroles. « Alors déjà, tu ne seras jamais possédée puisque tu es bien trop forte. Et même si par erreur, un jour c'est le cas, et que je ne peux pas faire appel à un exorciste, crois moi que c'est moi qui vais casser la gueule à ce démon ou à ce je ne sais quoi. Hors de question qu'on touche à ma femme ! » Et encore moins qu'on lui fasse du mal. Parker aurait pu témoigner à cet instant, oui. Matthew agite alors son index pour souligner ses mots en affichant un large sourire. « Dix ans de boxe chérie, ne l'oublie pas ! » Même si les chances de pouvoir mettre KO un démon ou autre puissance reste faible, malgré des gants de boxe, Matthew n'en démordrait pas et ferait bien tout pour libérer sa femme - comme elle en ferait tout autant pour lui. Nul doute là-dessus. Ah il est chaud oui, toujours pour se battre mais encore plus pour protéger ceux qui partage sa vie...

Les craies roulent avant de venir grincer contre le mur. Matthew ne voit pas ça tous les jours, faut bien l'avouer..et intérieurement, ça l'inquiète, alors que sa femme ne semble pas tellement l'être...

L'entité ne parvient plus à verrouiller la porte. Est-ce que c'est bon pour eux ? D'un point de vue cocasse, oui, puisque Matthew n'aura pas à redescendre par la gouttière. Une chance ! Mais d'un autre point de vue, il va devoir trouver le matériel nécessaire pour barricader cette pièce, une fois qu'ils en seront sortis, évidemment. Et alors que Robin s'adresse directement à l'entité, Matthew relâche ses oreilles de ses mains vu que les craies ont ainsi arrêté de couiner contre le mur. En revanche, elles restent bien perpendiculaire à celui-ci. L'anglais les regarde toujours avant de détourner ses yeux sur sa femme. S'il se sent bien ? Il reste silencieux quelque instant, faisant l'état des lieux de son propre corps ainsi que de son esprit et lui répond. « Non, j'ai juste chaud, mais j'pense que c'est normal puisque... » Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase que les craies qui étaient encore surélevées, viennent de tomber avant de s'éclater en plusieurs morceaux contre le sol. Ca en revanche, c'est pas normal. Mais là, à cet instant, Matthew se sent de plus en plus oppressé. Il se munie alors rapidement d'une craie blanche encore intacte avant de gratter le sol avec pour écrire : " Enchaînée, tu demeureras. Bannis, tu resteras. ".
Il lance la craie dans un des recoins de la pièce en se tapotant de nouveau les mains sur ses cuisses, avant de regarder sa femme d'un air interrogateur. « Est-ce que ça, ça te convient ? » Ce n'est qu'une simple formule vu d'en haut, mais au vu de l'entité, ça l'empêche de pouvoir contrôler ses autres démons. Elle n'a donc pas d'autres option, soit s'en aller, soit demeurer enchainée dans cette pièce. Qui plus est, sera bientôt scellée par les soins de l'anglais. Et l'entité semble s'effacer, puisque l'air ambiant se réchauffe petit à petit. Il rejoint sa femme, posant une main à sa hanche pour l'inciter à le suivre. « Sortons, je vais aller fouiller dans le garage pour trouver des planches et barricader cette porte... » Une fois en dehors de cette pièce, Matthew referme la porte derrière eux, tourne la poignet ronde avant d'y donner un coup de pied pour la casser directement de l'intérieur. « Ca, déjà, c'est fait. » Mais il semble en quelque sorte un peu ronchon...de mauvaise humeur. Comme si une mouche venait de le piquer et que sa bonne humeur s'en est allée.

Dans un silence assez pesant, râlant presque en marmonnant pour finalement ne rien dire, il dévale les escaliers jusqu'au garage. Pièce de la maison la plus froide, il empoigne directement sa caisse à outils, sa perceuse ainsi que quatre planches en bois bien rangées dans ce qui ressemble davantage à un petit atelier. Toujours d'un pas déterminé, il croise sa femme sans lui offre un de ses regards et vient à fixer chaque planche sur l'encadrement de la porte. Le bruit de la perceuse se veut d'autant plus stridente, et alors qu'il visse chaque clou - les uns après les autres - sa force en fait légèrement trembler les murs d'à côté. Une fois toutes les planches de fixées, il se munie d'un marqueur - qui traine toujours dans sa boite à outils - et vient à dessiner une tête de mort sur l'une d'entre elles. Sans dire mot, il fixe la porte un instant puis ramasse tout son bordel avant de tout remettre au garage.

De retour au rez-de-chaussée, il croise Robin dans le salon, soupire longuement, avant de la prendre dans ses bras. Mais cette fois-ci, c'est lui, qui est à la recherche d'une attention et l'anglais vient doucement à nicher son visage dans son cou... Soit, il reste toujours silencieux mais son cœur, lui, tambourine dans sa poitrine. Peut être que ça, elle le ressent...

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PAR ZAJA.

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keep their heads ringin'

Hey you! Sittin' over there (say what?) You better get up out of your chair (that's right) And work your body down (yeah) No time to funk around, 'cause we gon' Funk you right on up

Trop forte pour se faire posséder, hm ? Sans avoir à forcer, un sourire radieux se dessina sur ses lèvres. Robin ne savait pas si c’était vrai et elle n’aurait de toute manière pas la prétention de le prétendre, mais elle ne pensait pas être la cible idéale pour un démon, en tout cas. Pas même pour ses propres démons qui se faisaient tout petits, voire carrément absents depuis que Matt avait posé ses valises sur le sol néo-zélandais. Mais de toute manière, si même un démon parvenait à prendre possession de son corps un jour ou l’autre, alors son mari serait là pour lui casser la gueule. Cette image était à la fois drôle et carrément électrisante. Ça ne lui donnait pas non plus envie de se faire posséder pour autant, ne serait-ce que pour voir ça de ses propres yeux – d’autant qu’elle en avait déjà eu un petit aperçu avec cette espèce de vieux pervers -, mais pas loin. Sourire toujours aux lèvres, elle ne put résister à l’envie de venir tendrement glisser sa main dans ses cheveux.
« Je me sais en sécurité avec toi. »
Robin savait pertinemment que son époux ferait tout ce qui était en son pouvoir pour la protéger, quelle que soit la menace. A tel point qu’elle avait pris cette fâcheuse manie de s’attendre à le voir la défendre à chaque conflit. Bon, jusqu’ici, il n’y en avait pas eu tant que ça et elle ne planifiait pas non plus que ça devienne le cas dans le futur, qu’il soit proche ou lointain. Mais oui, elle admettait qu’à partir du moment où elle se sentait attaquée par qui que ce soit, elle s’attendait à voir Matt prendre sa défense et celle de personne d’autre. Ce qui n’était pas une bonne idée car si d’aventure il ne le faisait pas pour une raison ou pour une autre, elle serait probablement très déçue. Mais Robin s’efforcerait de travailler là-dessus.

Quoi qu’il en soit, ce fut à ce moment-là que les craies se mirent à voler. Enfin, pas vraiment car elles avaient toujours besoin d’un support, manifestement ; elles ne faisaient que crisser sur le mur. Vers le haut, ce qui n’était déjà pas mal en soi, Robin n’en demandait pas plus. Mais elle n’était pas plus impressionnée que ça non plus puisque ça démontrait que l’entité ayant élu domicile dans cette pièce perdait de sa puissance. La sauge, le sel, le pentacle, tout ça devait l’énerver au plus haut point, mais la rendait presque aussi docile et inoffensive qu’un petit agneau. Bien sûr, elle continuait de rester sur ses gardes car on ne sait jamais, l’entité pouvait très bien leur jouer un tour également, et puis on lui avait appris qu’il ne fallait jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais elle n’avait pas peur. Matt non plus. Peut-être que son calme avait quelque chose de communicatif ; elle faisait tout pour en tout cas. Et lorsqu’elle sentit que l’entité essayait à nouveau de la manipuler, sans grande conviction et surtout sans y parvenir, cette fois, elle fut convaincue qu’ils avaient réussi à la battre à son propre jeu. Il ne pouvait en être autrement si même ses provocations n’avaient aucun effet sur elle. Les craies restèrent en suspens et Robin s’enquit de l’état de son époux. Il allait bien ; il avait juste un peu chaud mais c’était normal compte tenu de la chaleur ambiante. C’est très certainement ce qu’il avait voulu dire en tout cas car c’est à cet instant que l’entité relâcha les craies par terre, celles-ci se brisant en plein de petits morceaux à cause de l’impact, empêchant Matt de terminer sa phrase par la même occasion. Au lieu de la reprendre pour la terminer, il inscrivit une phrase toute simple à l’intérieur du cercle et Robin y jeta un coup d’œil avant d’approuver d’un hochement de tête.
« C’est parfait ! »
Et ça devrait faire l’affaire aussi. Sans perdre une seconde de plus, il la poussa vers la sortie d’une pression sur la hanche et elle ne se fit pas prier. Une fois dehors, son mari donna un bon coup de pied sur la poignée qui n’aurait pas pu rester en place et ponctua son geste d’une petite phrase qui aurait pu faire son effet si elle n’avait pas été prononcée sur ce ton. Quelque chose n’allait pas, elle le sentit tout de suite. Raison pour laquelle Robin suivit Matt jusqu’au garage où elle le vit s’emparer de tout ce qu’il fallait pour barricader cette porte une bonne fois pour toutes, puis il la croisa pour remonter là-haut sans même la regarder. La tension était palpable mais elle aimerait avant tout comprendre pourquoi. Que se passait-il ? Un coup de l’entité jouant sa toute dernière carte ou juste la pression de cette sale journée qui retombait lourdement sur ses épaules ? Elle le saurait tôt au tard, il ne lui restait qu’à attendre le bon moment. Elle voulut lui emboîter le pas une fois de plus mais son instinct lui souffla d’attendre là. Ce qu’elle fit. Jusqu’à ce qu’il redescende, en soufflant, comme si ça lui avait coûté de faire une telle chose. Elle ouvrit la bouche pour lui poser une question au moment où il vint la prendre dans ses bras. Puisqu’il gardait toujours le silence, elle en profita pour le sonder, lire en lui comme elle a souvent l’habitude de faire, le tout en le serrant fort contre elle. Quelque chose le troublait, c’était l’évidence même, mais elle ne parvenait toujours à trouver quoi. Voilà, c’est dans ces moments-là qu’une petite vision pas trop compliquée à déchiffrer tomberait pile au bon moment, non ? Non… Bon.
« Qu’est-ce qui se passe tout à coup, bébé ? Ça va pas ? C’est quelque chose qu’un bon bain ne saurait guérir ? »
Ça pourrait lui faire beaucoup de bien. Surtout si elle restait à ses côtés pour lui faire un petit massage délassant.@Matthew Braithwaite

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constellation

ain't no sunshine when she's gone it's not warm when she's away ain't no sunshine when she's gone and she's always gone too long anytime she goes away

four years in a row :

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Keep their heads ringin' / @Robin Braithwaite

Robin a raison. Elle peut se savoir en sécurité quand elle se trouve à ses côtés. Mais aussi quand elle ne l'est pas, puisque l'anglais irait forcément voir à un moment donné - et en personne - la seule personne qui oserait l'offenser. Non, il ne prend pas un rôle de père avec sa propre femme, mais tout simplement le rôle d'un époux très protecteur. Bien quand temps normal, il ne tolère ni l'irrespect ni le manque de savoir vivre, et ce peut importe avec qui, mais d'autant plus lorsqu'il est question de sa famille. Aujourd'hui Robin, demain Harper, toutes bénéficieront de sa totale protection. Alors d'un hochement de la tête et d'un doux sourire, il regarde avec un brin de tendresse sa femme et savoure la caresse que lui offre sa main une fois glissée dans ses cheveux... Parce que mine de rien, ce sont aussi des toutes petites attentions là, qu'il affectionne. Et bien souvent, nul besoin de dire mot, seuls les gestes suffisent pour désigner l'amour qui flotte autour de leur couple.

La formule désormais écrite dans le centre du pentacle semble alors parfaite pour Robin. Et l'anglais s'en satisfait également avant de quitter cette pièce, de se munir de tout un tas de matos pour barricader définitivement la porte. Mais le ton semble avoir changé. Grognon - et c'est loin d'être dans ses habitudes - il s'applique à fixer les planches avant de tout ranger au garage. Rejoignant désormais sa femme dans le grand salon du manoir, c'est après avoir lâcher un long soupire qu'il se réfugie auprès d'elle, même contre elle, la serrant tout contre lui en nichant son visage dans son cou. Là, où il respire son odeur - qui a toujours eu le don de l'apaiser -, là où il se bien, dans la chaleur de sa peau. Le cœur palpitant, surement que sa femme le ressent et décide à le sonder. Peut importe pour lui sur l'instant, il se sent juste un peu différent et décide d'abaisser ses paupières pour profiter de ce moment. Contre sa femme, la sentant près de lui, c'est ainsi qu'il se préfère. Comme si plus rien ne pouvait l'atteindre. Comme si le monde dehors défilait sans eux. Comme si le temps s'arrêtait dans ce manoir. Comme si tout n'existait plus et qu'il n'avait qu'à se préoccuper d'elle. Il sent ses bras féminins se resserrer contre lui, et ça, ça lui fait du bien. Et alors qu'elle enchaine ses petites questions, l'anglais ne bouge pas d'un millimètre, gardant ses yeux fermés pour lui répondre plus doucement. « Franchement je sais pas... j'me sens vidé... » Il laisse un silence remplir quelques secondes avant de le rompre de nouveau sur le même ton. « J'ai plus de force.. » Sans doute que ça, Robin le ressentait à travers lui. Et c'est bien la première fois que ça lui arrive. Vidé de toutes forces, une chance que ses jambes le tiennent encore debout. Mais l'idée d'un bon bain ne le laisse pas indifférent. Redressant son visage proche du sien, il poursuit. « Et j'dirai pas non pour un bain, oui. Ca fait longtemps.. » Il esquisse un sourire assez sensible en repensant à leur tout premier bain, accompagné de macarons et d'une bouteille de champagne, durant lequel il lui avait avoué pour la première fois ses sentiments par un " je t'aime " ... dont il avait été remercié. Ahah. Mais sans aucun doute, que cette fois-ci, ce bain serait différent. Et sans attendre, il suit Robin jusqu'à l'étage pour rejoindre leur immense salle de bain marbrée.

Une fois en haut, c'est Robin qui s'occupe de boucher leur grande baignoire surélevée avant d'enclencher l'eau. Pas de macarons, pas de champagne, l'anglais ne tarde pas à se déshabiller, se tenant debout face au large miroir dans lequel il se regarde, droit dans les yeux, n'arrivant plus à déceler ce qu'il lui fait envie ou non. Il est comme décroché de tout, d'une humeur triste et sans envie. Bien que la seule chose qui le stimule, est bien de prendre ce bain, en compagnie de sa femme. D'ailleurs, il se tourne vaguement vers elle et l'interroge. « Tu viens avec moi, hein ? » dit-il comme s'il avait peur de se retrouver seul, dans cette immense baignoire. Par habitudes, Robin sait aussi que l'anglais aime avoir autant de mousse que d'eau dans un bain. Il la surprend alors à vider un tube de gel moussant et affiche un doux sourire. Laissant finalement ses affaires sur le sol marbré, il ne s'attarde pas plus et vient prendre place à l'intérieur de ce bain. L'eau le réchauffe directement, commençant par ses pieds qu'il trempe naturellement, avant de venir s'y allonger. Le dos collé contre la paroi, les bras de part et d'autres en dehors de l'eau, Matthew repose un regard intéressé sur sa femme. D'une attitude calme, il reprend avec une voix assez basse. « C'est ici que je te veux.. » Il est tout de même assez pressé de ressentir sa femme contre lui, et d'autant plus nue.

...

PAR ZAJA.

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