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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 adventure of a lifetime (keirel 3)

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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 2 EmptyDim 23 Jan - 22:14

◜ℓ.ℎ◞

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« Il y aura bien une bassine et une bouteille d’eau… » J’arque un sourcil en la regardant avec curiosité. Il y a beaucoup de choses que je m’imagine au sujet de Keila, mais passer volontairement une soirée dans des conditions austères n’est pas l’une d’entre elles. Et pour être honnête, ce n’est pas le genre de surprises auxquelles j’aspirais en la mettant au défi tout à l’heure. Mais bon, elle ne m’a pas déçue depuis ce matin, alors je suppose qu’il me suffit juste d’être un peu patiente pour découvrir ce qu’elle me prépare. De toute façon, nous n’allons pas tarder à partir. Mais avant, je vole une nouvelle photo, ravie de voir qu’elle n’essaie pas de protester contre mes pulsions photographiques. « Tu vas finir par avoir une vraie collection… » Je lui souris par-dessus mon appareil. « C’est bien l’objectif. » Si notre séjour doit vraiment durer deux jours, ça ne m’étonnerait pas d’avoir l’équivalent d’une pellicule consacrée uniquement à ses beaux yeux... Heureusement, j’ai prévu de quoi faire. En attendant, je vais replacer une de ses mèches, laissant mes doigts brièvement effleurer sa joue. Je ne fais pas souvent de compliments, mais je dois dire que je suis subjuguée par cet écrin derrière lequel elle semble se cacher. « Ce n’est qu’une couverture. » Je souris, simplement, sans la quitter des yeux. Même lorsqu’elle détourne les siens pour pour se concentrer sur la route, mon regard s’attarde encore un peu sur elle, de même que le sourire qui reste sur mes lèvres.
Je finis tout de même par regarder devant nous, moi aussi. Elle a un plan dans les mains, et essaie tant bien que mal d’en suivre ses indications. Je lui proposerais bien mon aide, mais je sens que ça marcherait moins bien dans son plan pour m’impressionner - si c’est toujours ce qu’elle essaie de faire. Donc je me contente d’observer les alentours, notamment la végétation qui se fait beaucoup moins rare. C’est peut-être de la déformation professionnelle, ou juste un instinct de passionnée, mais je ne peux m’empêcher de penser que cet endroit doit être magnifique au crépuscule. Au bout de quelques minutes de recherche, j’aperçois finalement une structure au loin. Dans.. les arbres. « Waouh. Quand tu parlais de cabane, je ne pensais pas que tu parlais de... ça. »  Une cabane dans les arbres, assez grande vue d’en bas, et éloignée de tout. Une fois celle-ci garée, nous sortons de la voiture, et je reste sans voix face au cadre qui nous entoure. « J’espère que tu n’as pas le vertige ? » Mes yeux se posent de nouveau sur la structure en bois, alors que je lève les épaules d’un air détaché. « On va le découvrir. » Non, je n’ai pas le vertige. Mais je peux bien la faire marcher un petit peu, moi aussi.
Nous récupérons nos affaires dans la voiture, puis montons les marches de l’escalier en bois qui mène jusqu’en haut. « Après toi. » Je ne me fais pas prier, et lui emboîte le pas pour pénétrer à l’intérieur de l’habitation. Et si le cadre me laissait sans voix, là, j’ai probablement la mâchoire inférieure qui a cessé de fonctionner. J’ai l’impression d’être dans une de ces revues montrant des destinations de luxe, avec un lit bien trop grand, des fauteuils qui ont l’air bien trop confortables, et une vue bien trop belle. Sans avoir jamais été pauvre, ce n’est pas du tout le genre de cadre dont j’avais l’habitude, chez moi. Et encore moins depuis que j’en suis partie. « J’ai demandé deux lits simples séparés, mais je m’y suis prise trop à la dernière minute, ils n’avaient plus d’autre possibilité. J’espère que tu ne dors pas en étoile, tu me laisseras une petite place ? » Je me retourne vers la jeune femme, en jetant un regard au lit. Comme je le disais, il est sûrement assez grand pour que nous dormions toutes les deux en étoile, si l’envie nous prenait. « Je ferais de mon mieux. Mais j’espère que tu ne ronfles pas ? » Je lui adresse un sourire taquin, avant de continuer le tour de la pièce, du regard. « Par contre... Je ne vois pas de bassine, ni de bouteille d’eau. » Avec une petite grimace, je fais quelques pas pour arriver dans le coin douche. Ce n’est pas une salle à proprement parler, il y a juste de quoi maintenir un minimum d’intimité. Mais je suppose que ce genre d’endroit a plutôt l’habitude d’accueillir des couples.
« Ça te plait ? Ou tu préfères que je te ramène à Jaipur ? » Sa question m’amuse, et je me demande quel genre de personne pourrait refuser de passer une nuit dans un cadre pareil. « Ça devrait aller. Je devrais pouvoir survivre. » Je lui adresse un nouveau sourire espiègle, avant de retourner vers la partie ‘salon’ de la pièce. Je m’installe dans un des deux fauteuils, au plus près de la petite table sur laquelle je commence à réorganiser mes pellicules - ce que je n’ai pas pris le temps de faire durant le safari. « Sauf si c’est toi qui as changé d’avis, et que tu ne souhaites plus passer la nuit avec moi ? Ou alors que tu souhaites garder cette chambre pour toi toute seule, ce que je comprendrais. » Si c’était le cas, je suppose que nous ne serions pas ici, mais autant en avoir le cœur net. Le nez dans mes affaires, je ne la regarde plus vraiment. Mais ça ne m’empêche pas de poursuivre la conversation. « En tout cas, je te confirme que quand le soleil sera un peu tombé, on pourra s’entraîner à faire de très belles photos. » D’ailleurs, ça me rappelle que je ne suis pas encore allée découvrir la terrasse. Et c’est bien ce que j’ai l’intention de faire, dès que j’aurais fini avec mes pellicules.
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Kiana Davis
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○ âge : 34 ans
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
○ posts : 3977
○ points : 80
○ pseudo : Loudsilence. (Vicky)
○ avatar : Lively
○ crédits : cheekeyfire. (ava)
○ inscrit le : 23/06/2016
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 2 EmptyLun 24 Jan - 20:17

Lee ne s’arrête plus de me photographier, et si la première fois ça m’a fait bizarre, j’ai fini par la laisser faire sans montrer la moindre réticence. Après tout, que pourrait-elle bien faire Avec ces photos ? A part une collection, j’entends… Visiblement, c’est même l’objectif selon elle, ce qui me fait sourire. Peut-être se lassera-t-elle avant moi.
Je dois me battre légèrement avec ce foutu plan, pourtant, j’ai un très bon sens de l’orientation en règle générale. Mais il faut avouer que les indiens ne détiennent pas le records d’informations claires et de fléchages efficaces. J’en ai pris mon parti depuis un certain nombre d’années, mais parfois ça a tendance à me taper légèrement sur le système. Bref, nous arrivons finalement au bon endroit, le petit panonceau en bois indique le numéro de la cabane que j’ai réservée, nous y sommes. Je guette les réactions de Lee, ayant peur qu’elle ait le vertige, et je me risque à poser la question. « On va le découvrir. » Je commence à connaître ses expressions, et le ton de sa voix quand elle tente la taquinerie. J’adore ce petit air espiègle et ce sourire qui chercherait bien à s’immiscer sur ses lèvres, mais qui tient bon pour garder un semblant de sérieux. Je la laisse me précéder et découvrir avant moi le petit chalet en hauteur.
Je préfère mettre les pieds dans le plat sans tarder concernant le lit, qu’elle n’en vienne pas à rapidement en chercher un autre, il n’y en a pas, il faudra le partager. Si elle accepte. « Je ferais de mon mieux. Mais j’espère que tu ne ronfles pas ? » Je ris, amusée, avant de lui répondre « Pas que je sache. Surprise ! ».
Lee finit de faire le tour du propriétaire, mentionnant la bassine et la bouteille d’eau dont j’ai parlé un peu plus tôt dans la voiture. J’aime la découvrir davantage joueuse, ça me plait beaucoup. « Une douche à l’italienne, c’est moins exotique, je le conçois… » Je lui offre une mine un peu déçue, et ne tarde pas à lui demander si elle préfère que je la ramène à Jaipur. « Ça devrait aller. Je devrais pouvoir survivre. » « Tu m’en vois ravie ! » Je la laisse prendre place sur un des fauteuils, pour bidouiller ses pellicules, pendant que je récupère mon téléphone dans mon sac. Un appel de mon frère ne m’annonce rien de bon. « Sauf si c’est toi qui as changé d’avis, et que tu ne souhaites plus passer la nuit avec moi ? Ou alors que tu souhaites garder cette chambre pour toi toute seule, ce que je comprendrais. » Je relève la tête pour lui adresser un sourire, mais elle est absorbée par son appareil. « Je n’ai pas changé d’avis. » Je suis même heureuse que le cadre lui plaise, et encore, elle n’a pas tout vu. Je voulais vraiment lui faire plaisir, trouver quelque chose à faire qui lui plaise, et qui estompe un peu les mauvais souvenirs qu’elle a pu avoir depuis son départ de Nouvelle Zélande. « En tout cas, je te confirme que quand le soleil sera un peu tombé, on pourra s’entraîner à faire de très belles photos. » Je souris de plus belle en hochant la tête. « Oui, je pense aussi. »
Légèrement perturbée par l’appel en absence d’Isaac, je m’excuse auprès de la brunette et quitte le chalet pour rejoindre la terrasse, et ainsi appeler mon frère. Je n’ai pas besoin de m’éloigner davantage, je sais par avance que Lee ne comprendra pas un traitre mot de ma conversation puisqu’elle se tiendra dans ma langue natale : l’hébreu. Je profite qu’elle soit occupée pour passer ce coup de fil. Comme je m’y attendais, il réussit encore à mettre mes nerfs à rude épreuve. C’est un professionnel dans le domaine. Mais malgré quelques petits haussements de ton, je finis par me calmer, et l’envoyer sur les roses. Ses imbécilités peuvent attendre, cette fois. J’ai mieux à faire.
Lorsque je rentre dans le chalet, Lee est encore occupée avec son appareil. « Je vais prendre une douche rapidement, je me dépêche. Si tu veux, il y a une carte sur la table près du lit, on peut commander quelque chose, ils nous l’apportent en bas de la cabane. Le choix n’est pas immense, mais c’est mieux que rien. » Je récupère quelques affaires dans mon sac que je laisse sur le lit, et file dans l’espace salle de bain. Pas pudique pour un sou, je me mets à nue et entre dans la douche sans tarder, profitant de cet instant agréable, sans exagérer non plus. Ma petite voix intérieure me hurle de faire attention à l’écologie. Je sors et m’enroule dans une serviette, essuyant vaguement mes cheveux ébène. « Tu as trouvé ton bonheur ? » dis-je en passant de l’autre côté du chalet, où se trouve Lee, toujours enroulée dans cette serviette. « Je peux passer commande si tu veux, je sais que l’hindi et toi n’êtes pas très amis… » Encore une petite taquinerie, mais c’est de bonne guerre, je crois.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 2 EmptyMar 25 Jan - 13:03

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Cette cabane est incroyable. Je n’ai aucune idée du niveau de luxe auquel cet endroit correspond, mais je sais déjà que ce séjour a dû lui coûter une petite fortune. Entre ça, et l’appartement dans lequel je suis gratuitement logée, il ne fait aucun doute que Keila n’a jamais dormi sous un pont. Pour être honnête, il y a déjà quelque chose dans son attitude qui dégage un certain niveau d’aisance, et je suis bien incapable d’estimer l’étendue de ses richesses. Dans tous les cas, elle est loin de son frère, qui a l’air d’avoir grandi avec une cuillère d’argent dans la bouche. Et ça la rend infiniment plus intéressante que lui ne l’a jamais été.
Une fois le sujet du lit passé, c’est autour de la salle de bain de faire l’objet de notre conversation, alors que je me plains de ne voir ni bassine, ni bouteille d’eau, comme elle me l’avait promis. Évidemment, ce n’est qu’une taquinerie, à laquelle elle rétorque sur le même ton. « Une douche à l’italienne, c’est moins exotique, je le conçois… » J’acquiesce lentement, en feignant une petite moue de déception. A travers la vitre sans tain qui recouvre un côté de la cabine, on aurait presque l’impression de prendre une douche au milieu de la forêt. Une expérience tout à fait inédite, en somme.
Avant de poursuivre la découverte des lieux, je vais m’installer dans le salon afin de ranger mes pellicules. Au risque de paraître insensible à notre environnement - ce que je ne suis évidemment pas -, je préfère prendre ce temps d’organisation maintenant, tant que j’ai un moment de libre avant de poursuivre nos activités, quelles qu’elles soient. Je poursuis tout de même la conversation, et lorsque je lui demande si elle a changé d’avis concernant cette nuit, elle me répond par la négative, ce qui me satisfait amplement. J’enchaîne, lui parlant cette fois des potentielles photos que nous allons pouvoir prendre lorsque la lumière sera naturellement plus adaptée, et de nouveau, elle va dans mon sens. Mais ses réponses sont courtes, ce qui ne lui ressemble pas. Du coin de l’œil, je l’observe s’isoler sur la terrasse pour passer un appel téléphonique. Et si je pensais pouvoir tendre l’oreille pour découvrir ce qui est venu la perturber pendant mes quelques secondes d’inattention, je comprends rapidement que cela ne va pas être possible : la conversation se fait dans une autre langue. Ce n’est pas de l’hindi, j’aurais reconnu quelques mots. Au fil des secondes, je finis par percevoir des sonorités familières, qui me rappellent encore et toujours à un seul nom : Isaac. Rapidement, j’en conclus que c’est de l’hébreu, leur langue natale. Et vu le ton employé, je n’ai même pas besoin d’y comprendre quoi que ce soit pour savoir que ce n’est pas un appel professionnel.
L’appel terminé, je ramène mon attention sur mon appareil, que je fais mine d’inspecter minutieusement. « Je vais prendre une douche rapidement, je me dépêche. Si tu veux, il y a une carte sur la table près du lit, on peut commander quelque chose, ils nous l’apportent en bas de la cabane. Le choix n’est pas immense, mais c’est mieux que rien. » Je relève les yeux vers la brune, pour découvrir qu’elle a le visage fermé, la mine préoccupée, loin de tout ce qu’elle a montré depuis ce matin. « Ça marche. » Inutile de la questionner sur cet appel, je sais qu’elle ne me répondra pas. Sans traîner, elle disparaît derrière le panneau de la salle de bain, et je finis rapidement de ranger mon attirail avant de rejoindre le lit, et la petite table qu’elle m’a indiquée. Je n’ai aucun mal à trouver le menu sur lequel sont listés différents mets, qui sont bien plus diversifiés que ce qu’elle laissait entendre. Machinalement, je me retourne vers l’endroit où Keila a disparu, pour découvrir que de là où je suis, il n’y a plus aucune paroi occultant la vue sur.. l’intérieur de la douche. Aussitôt, je détourne le regard, même si j’en ai assez vu pour savoir qu’elle me tourne le dos. Et si j’essaie de ramener mon attention vers la carte que j’ai dans les mains, mes yeux retournent, malgré moi, se glisser derrière ce panneau, et sur sa peau nue qui n’est recouverte que par un filet d’eau...
Au bout de quelques secondes, je me décide à bouger, et je vais m’exiler à l’autre bout de la pièce, sur la terrasse même, d’où je vais pouvoir prendre un grand bol d’air frais. Le nouveau coup de chaleur que je viens d’avoir n’a décidément plus rien à voir avec le soleil. La météo est même plutôt clémente dans cette partie de la réserve, et je me surprends à préférer la température extérieure à celle de la chambre, pourtant tout à fait correcte, jusqu’à il y a quelques instants. « Tu as trouvé ton bonheur ? » Je sursaute, et me retourne vers la jeune femme qui me rejoint. Elle s’est simplement enroulée dans une serviette, et sa peau accueille encore quelques perles humides par endroits. Moi, j’ai toujours la carte dans les mains, mais à vrai dire, j’ai complètement oublié de faire mon choix. A croire que j’avais l’esprit occupé ailleurs... « Je peux passer commande si tu veux, je sais que l’hindi et toi n’êtes pas très amis… » Je lui souris, sans oser franchement croiser son regard. Je vais plutôt ramener mes yeux sur le menu, afin de me redonner contenance. « Ils proposent un assortiment de plusieurs plats, accompagnés de naans. Je me disais qu’on pouvait partir là-dessus pour avoir plus de choix ? » C’est d’ailleurs la meilleure façon de ne pas choisir. « Mais je te préviens, je risque de te laisser tout ce qui est un peu trop épicé. » Avec un sourire embarrassé, je ramène mon regard dans le sien, même s’il n’y reste pas longtemps. Avoir le palais délicat est une très mauvaise idée lorsqu’on vit en Inde. Et malheureusement, je n’ai choisi ni l’un ni l’autre. Je baisse de nouveau les yeux sur le menu, que je lui tends d’un geste décidé. « Et oui, tu peux passer la commande. S’il te plaît. » Inutile de faire semblant, alors que nous savons toutes les deux que je ne ferais que me ridiculiser si j’essayais. Quoique, dans un tel endroit, ils doivent sûrement comprendre l’anglais, mais je préfère la laisser faire de toute façon. Mes lèvres arborent un sourire un peu intimidé, alors que mon regard n’arrive toujours pas à soutenir le sien. Le pire étant que, dans ma lutte, mes yeux vont se poser sur sa clavicule découverte, et sur laquelle reposent quelques gouttes d’eau. C’en est trop, et je me redresse soudainement avant d’annoncer : « C’est à mon tour pour la douche ! Je te laisse gérer. » Comme tout le reste depuis le début de la journée, de toute façon. Sans attendre, je me dirige vers mon sac, puis vers la salle d’eau. Et en quelques secondes à peine, je me glisse sous un jet d’eau froide, bien trop froide. Mais c’est au moins ce qu’il me faut pour parvenir à effacer les images que j’ai encore imprimées sur les rétines.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 2 EmptyMar 25 Jan - 17:38

J’aurai préféré que mon frère ne vienne pas entacher ces deux jours que je passe avec Lee. Mais force est de constater que ce petit con choisit toujours très bien ses moments. Je mets rapidement un terme à la discussion quand je comprends qu’il n’y a aucun caractère d’urgence, et clairement, j’ai beaucoup mieux à faire que de régler ses conneries. Une fois la conversation terminée, je rentre à l’intérieur pour retrouver la jolie photographe, qui est encore en train de bichonner son appareil. Je pourrai presque être un peu jalouse…
Mais Isaac m’a tellement énervée que je n’ai même pas la répartie pour faire un commentaire ou une petite blague comme j’en ai l’habitude depuis le début de la journée. Au lieu de ça, je préfère aller prendre une douche pour retrouver mon calme. Je ne suis pas de nature impulsive, j’ai tendance à garder facilement mon calme dans quasiment toutes les situations, mais quand il s’agit de mon frère, c’est une autre affaire. J’en profite pour proposer à Lee de choisir quelque chose à manger, je commence aussi à avoir faim, et autant qu’elle choisisse ce qui lui fera plaisir. Après tout, on est surtout là pour elle.
Une fois dans la douche, je prends ce court instant pour me recentrer et évacuer la colère que j’ai pu ressentir. Heureusement, ça ne dure qu’un temps et je laisse couler ce sentiment désagréable, autant que l’eau sur ma peau. Une fois sortie, je me sens mieux, et je décide d’aller retrouver Lee, pour voir si elle a trouvé quelque chose qui lui convient. « Ils proposent un assortiment de plusieurs plats, accompagnés de naans. Je me disais qu’on pouvait partir là-dessus pour avoir plus de choix ? Mais je te préviens, je risque de te laisser tout ce qui est un peu trop épicé. » Je lui offre un sourire attendri. Parfois, j’ai l’impression qu’elle est la femme la plus forte que je connaisse, d’avoir eu le courage de fuir tout ce qu’elle aimait pour avoir la possibilité de vivre, et parfois, j’ai la sensation qu’elle est comme une petite chose fragile que je dois protéger coûte que coûte. Je me demande encore comment j’ai pu m’attacher autant à elle. « Je vais demander à ce qu’ils y aillent doucement sur les épices. Ils ont l’habitude des touristes sensibles ici. » Encore une petite taquinerie gentille de ma part, signe que je suis bien moins en colère que tout à l’heure, même si ça n’a absolument rien à voir avec elle. Je m’en serai voulu de lui faire payer quelque chose qui ne la concerne pas. Elle me demande de passer commande et je hoche la tête, m’approchant d’elle pour récupérer le menu entre ses mains. Soudainement elle se lève et déclare son action à venir. Une douche. Très bien. Je suis un peu surprise par cet élan soudain, mais ne m’en préoccupe pas outre mesure.  
Je m’assieds sur le bord du lit pour récupérer le combiné et prendre commande. De là, j’ai une vue directe sur la douche, et de ce fait, sur le corps parfaitement nu de la brunette. La salle de bain était la seule pièce de l’appartement dans laquelle je m’étais promise de ne jamais mettre de caméra, parce que je ne m’estime pas être une voyeuse malhonnête. Les caméras ne devaient servir que pour la protéger, jusqu’à ce que je prenne un peu trop goût à regarder les images qu’elles émettaient. C’est la première fois que je la vois complètement nue, et je bug un peu trop, à tel point que la personne au bout du fil ne cesse de répéter ‘allo ?’ Dans à peu près toutes les langues. Je secoue la tête pour moi-même et reviens à moi, détournant le regard pour arriver à me concentrer un minimum. Je commande ce dont m’a parlé Lee un peu plus tôt, en précisant que nous souhaitons les mets le moins épicé possible. Après avoir reçu l’acquiescement de mon interlocuteur, et donné le numéro du chalet, je peux raccrocher.
Un regard furtif en direction de la douche, et j’entends qu’elle coupe l’eau. Il est temps de faire comme si de rien n’était. Je me lève et lui laisse quelques secondes avant de frapper de ma main close sur le panneau de bois qui sépare plus ou moins les deux espaces. « Je peux venir récupérer mes affaires ? Tu es présentable ? » Tout est relatif, on est d’accord. Une fois l’accord de la jeune femme obtenu, je la retrouve dans ce qu’on pourrait appeler la salle de bain, et je la contourne pour récupérer mes sous-vêtements et mes affaires que j’avais laissées près du lavabo. Je lui adresse un regard à travers le miroir alors que je me trouve derrière elle, et lui souris. « Comme tu n’étais pas au courant qu’on allait passer la nuit dehors, j’avais prévu des affaires pour toi, si tu as besoin. N’hésite pas. » Et je disparais de l’autre côté, ôtant ma serviette que je laisse un instant sur le lit, pour enfiler mes affaires propres. Un short en coton et un débardeur sans rien en dessous, ça fera l’affaire pour le moment, histoire de me sentir à l’aise. Et pendant que Lee prend du temps pour elle, je récupère le réflex pour regarder les photos que j’ai prises un peu plus tôt pendant le safari.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 2 EmptyMer 26 Jan - 11:00

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Il semblerait que la douche de Keila l’ait un peu détendue, au vu du ton léger qu’elle adopte de nouveau en cherchant à me taquiner. Mais maintenant, c’est moi qui n’y suis plus tellement réceptive, beaucoup trop perturbée par la façon dont je suis restée bloquée sur la vue que m’a offert cet angle près du lit. Je ne sais pas si elle a délibérément choisi une salle d’eau aussi ouverte, ou alors si c’était la dernière option qui restait, ou encore, si toutes les douches ressemblent à celle-ci dans cette réserve. Peu importe la raison, finalement, je ne suis pas une voyeuse. Malgré ma tendance à prendre des photos à l’insu des autres, parfois, je ne me permettrais jamais de m’immiscer dans l’intimité de qui que ce soit. Pourtant, alors qu’elle me rejoint sur la terrasse et tente de reprendre la conversation en me taquinant gentiment, je ne vois plus que cette image. Son corps nu, recouvert d’eau. Et si encore ce n’était qu’une obsession purement artistique, je pourrais le concevoir, mais c’est différent cette fois. Ça l’a toujours été, depuis que mes yeux se sont posés sur son visage la première fois.
Je mets fin à notre interaction, peut-être un peu trop brutalement, pour aller fuir sous la douche. Je ne sais pas si l’eau froide permettra de remettre mes idées en place, mais au moins, elle met mon flot de pensées en pause pendant quelques instants. A un moment, je reste même quelques secondes immobile, essayant de me vider complètement la tête sous les flots qui me glissent sur la peau. Cette technique ne fonctionnera qu’un temps, mais au moins, elle me permet d’être un peu plus détendue alors que je referme l’eau. Les effets d’une douche froide ne sont pas les mêmes qu’une douche chaude, et j’ai bien appris la différence depuis que je suis en Inde. J’ai probablement moins froid en sortant, déjà, mais ça ne m’empêche pas de m’enrouler sans tarder dans une serviette, juste avant d’entendre frapper. « Je peux venir récupérer mes affaires ? Tu es présentable ? » Inconsciemment, je n’ai pas osé regarder en direction de la chambre depuis mon arrivée dans le coin d’eau, et c’est la première fois que je le fais, là, pour me rendre compte que Keila se tient bien de l’autre côté de la paroi en attendant ma réponse. « Oui oui, c’est bon. » A-t-elle vu cette faille dans la conception de cette chambre ? M’a-t-elle regardée comme je l’ai regardée ? Je suis incapable de le dire, elle est de nouveau illisible, et je crois surtout qu’il faut que j’arrête de me poser des questions.
Tournée vers le miroir, je la suis du regard à travers le reflet, lui rendant même son sourire quand elle me regarde. « Comme tu n’étais pas au courant qu’on allait passer la nuit dehors, j’avais prévu des affaires pour toi, si tu as besoin. N’hésite pas. » « Oh ! Merci, c’est adorable. » ‘Adorable’, vraiment ? Je me retourne vers les quelques affaires qu’elle a laissées à mon intention, alors qu’elle ressort de la pièce. Il y a de quoi faire une tenue complète - plusieurs, même - et je me demande pendant un instant si ce sont ses propres vêtements qu’elle a décidé de me prêter si généreusement. J’attrape une chemise claire que j’inspecte pendant quelques secondes, avant de la ramener à mon visage pour en respirer l’odeur. Il est un peu effacé, et pourtant, je n’ai pas de doute : c’est bien son parfum que je reconnais. Il ne m’en faut pas plus pour me décider à l’enfiler, découvrant avec bonheur le contact doux et léger de la flanelle. En laissant quelques boutons détachés, et sans rien d’autre en-dessous, j’ai presque l’impression de ne rien porter du tout. Pour le bas, je jette mon dévolu sur un short tout simple, quoi qu’un peu court ; il se voit à peine sous la chemise un peu trop longue. De nouveau habillée, je reste encore quelques secondes à observer mon reflet dans le miroir. Mes cheveux sont encore humides - je ne prends plus vraiment le temps de les sécher maintenant qu’ils sont si courts -, et j’ai la peau du visage un peu rougie par le soleil du safari. Mais en dehors de ça, il n’y a plus aucune trace de confusion, et je peux revenir à la chambre sereinement.
A ma sortie de la salle de bain, Keila est assise sur le bord du lit, les yeux baissés sur son reflex. Je souris en la voyant déjà si consciencieuse, même si c’est sa première fois - ou peut-être pas, d’ailleurs, elle m’avait dit avoir déjà essayé la photo auparavant. Les pieds nus, je m’approche d’elle sans un bruit et je vais déposer ma main sur son épaule découverte. Sans raison particulière, vraiment, si ce n’est l’envie du contact avec sa peau, que je n’ai plus eu depuis un petit moment maintenant. « Alors, tu es satisfaite ? » J’ai bien compris qu’elle ne voulait pas que je vois ses photos avant qu’elle n’ait fini son tri, et j’ai bien l’intention de respecter son choix. « Tu as une idée de l’heure à laquelle arrive notre commande ? Je peux peut-être te montrer quelques trucs d’ici là ? » Sur l’appareil, j’entends. A vrai dire, je ne sais pas si elle a prévu autre chose d’ici ce soir, ou si nous avons quartier libre jusqu’à la fin de la journée. Dans tous les cas, nous avons au moins le temps de manger, et je ne veux pas la perturber davantage dans son tri. « Prends ton temps, et dis-moi quand tu es prête. Je vais aller profiter de la vue en t’attendant. » Je lui adresse un nouveau sourire, avant de m’éclipser sur la terrasse. J’aurais pu prendre mon appareil, pour saisir quelques clichés de ce nouveau point de vue, mais je choisis de ne pas le faire. Cette fois, j’en profite uniquement avec mes yeux. perdus au loin, alors que mes mains s’accrochent à la barrière, et que je m’appuie un peu contre celle-ci.
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Kiana Davis
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○ âge : 34 ans
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 2 EmptyMer 26 Jan - 15:44

Lee a terminé sa douche, et loin de moi l’idée de la faire se sentir mal à l’aise, je n’ai pas envie qu’elle sente que j’ai tendance à laisser mon regard glisser sur elle avec un peu trop de gourmandise. Une fois reçu son accord pour la rejoindre dans le coin douche, je lui apporte les affaires que j’avais prises pour elle en prévision, et récupère les miennes sans tarder. J’en profite pour apprécier le sourire qu’elle m’offre en retour, à travers le reflet du miroir. Je ne devrais pas prendre autant de plaisir à recevoir ce type d’échange, mais c’est plus fort que moi. Je quitte sans tarder la salle de bain, par peur sûrement de faire un geste déplacé ou de vouloir rester un peu trop longtemps pour la regarder avec davantage d’insistance. Il est question de rester polie et bien élevée.
Une fois de retour dans la pièce la plus grande où se trouvent le lit et les fauteuils, je prends quelques secondes pour me vêtir, et récupère sans tarder le réflex que Lee m’a prêté, pour commencer à faire un tri. Certaines photos pourraient être intéressantes recadrées, donc avec un peu de post production. Je supprime immédiatement tous les tests que j’ai pu faire en terme de lumières, les photos sur-exposées et celles qui sont sous-exposées. Il ne reste pas grand chose, mais je ne suis pas si mécontente de certaines. Lorsque s’affiche les quelques photos que j’ai faite de Lee pendant qu’elle était concentrée à elle-même prendre des photos, je souris, peut-être un peu bêtement. C’est d’ailleurs à se moment là que la jeune femme se manifeste. « Alors, tu es satisfaite ? » Je relève la tête pour lui adresser mon regard, et détaille ainsi rapidement le choix de vêtement qu’elle a fait. Cette chemise est une de mes préférées, j’aime la sensation qu’elle procure, se sentir presque nu tellement le tissus est léger et doux. Elle lui va très bien, peut-être un peu trop bien, même. Je crois que dans ma contemplation, j’en ai oublié la question posée quelques secondes plus tôt.
« Tu as une idée de l’heure à laquelle arrive notre commande ? Je peux peut-être te montrer quelques trucs d’ici là ? » Me montrer quelques trucs. En photo, j’imagine. Oui. En photo. Concentre-toi Keila ! Je me racle un peu la gorge pour reprendre contenance, il faut que j’arrête d’avoir des absences de ce type, ça va pas du tout. « Je.. aucune idée. » « Prends ton temps, et dis-moi quand tu es prête. Je vais aller profiter de la vue en t’attendant. » Je hoche la tête et la regarde se diriger vers la terrasse, sans rater une seule miette de ses pas, m’attardant ses ses longues jambes parfaites. Il faut vraiment que je me calme…
Je prends quelques minutes pour me recentrer et termine le tri des photos, pour n’en garder sur la carte mémoire qu’une petite vingtaine, contre une bonne centaine un peu plus tôt. Et encore, il y en a certaines que j’aurai pu encore effacer, au vue de mon perfectionnisme. Je me décide finalement à rejoindre la jeune femme sur la terrasse, accompagnée de l’appareil photo toujours entre mes mains. Je ne peux résister à la tentation de la prendre en photo, comme elle a l’habitude de le faire avec moi. Le déclic de l’obturateur me trahit, et elle se retourne vers moi, me permettant une photo magnifique sur le vif, avec un rayon de soleil sur sa peau de porcelaine. « Je suis prête, professeur. Qu’est-ce que je dois apprendre ? » Je m’adosse à la rambarde, dans le sens inverse d’elle, mes coudes sur cette dernière, la tête tournée dans la direction de Lee. Je n’ai pas encore percé le mystère, pas encore perçu pourquoi j’aimais autant sa présence. Mais j’aimerai que cet instant dure une éternité.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 2 EmptyMer 26 Jan - 18:19

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J’aime la sensation de cette chemise sur mes épaules, et la façon dont elle effleure ma peau par endroits. Pour ne rien lui enlever, j’ai régulièrement des rappels du parfum de Keila qui remontent à mes narines, et qui font rater un battement à mon palpitant à chaque fois. Pourquoi suis-je si envoûtée par sa présence, ou même juste son odeur ? Je serais incapable de le dire, je ne crois pas avoir déjà ressenti ça. Et c’est d’autant plus perturbant que je ne comprends pas pourquoi ça arrive maintenant, et pourquoi avec elle. En même temps, c’est la première fois que j’ai l’occasion de partager un tel moment avec quelqu’un, qui que ce soit. Dans cette cabane, nous sommes seules, résolument. Coupées du monde, peut-être à plusieurs kilomètres de la première âme qui vive, je commence à me sentir un peu différente dans cette bulle qu’elle a créée pour nous. Ou que nous avons créée, je ne sais plus trop. Et je prends de longues inspirations, perchée sur ce balcon, en laissant l’air frais pénétrer dans mes poumons. La lumière a déjà un peu changé, depuis notre arrivée. Le soleil a commencé sa descente, sans pour autant nous menacer de se coucher tout de suite. Nous avons encore quelques heures pour en profiter. Mais déjà, la lumière qui se glisse entre les arbres m’inspire toutes sortes de rêveries tirées des plus beaux films de fantasy.
Plongée dans mes pensées, je suis tirée de celles-ci par le petit bruit mécanique que je ne reconnais que trop bien, même s’il est derrière moi. Et je me retourne sur la brune, qui me capture de son reflex, de la même façon que j’ai l’habitude de le faire, pour elle. Je l’accueille d’un sourire chaleureux, puis reprends ma position de départ. Je n’ai pas l’habitude d’être de ce côté de l’objectif, et ce n’est pas une sensation que j’apprécie particulièrement ; mais je veux bien jouer le jeu, pour elle. Parce que c’est elle. « Je suis prête, professeur. Qu’est-ce que je dois apprendre ? » Amusée, je ramène mon regard dans sa direction, pour aller croiser le sien qui me fixe déjà. « Professeur ? Ça veut dire que je dois te donner une note, à la fin ? » Mes yeux se détachent de ses iris, pour aller se glisser jusqu’à l’appareil qu’elle a dans les mains. En passant, et vu sa position, je ne peux m’empêcher de remarquer que la coupe de son débardeur a une longue ouverture sur le côté, ce qui lui offre... une très grande liberté de mouvements, j’en suis sûre. « Tu veux.. » Mes yeux s’attardent un peu trop sur sa peau, et je dois me faire violence pour détourner mon regard, qui va se poser sur le reflex. « Tu veux me montrer ce que tu sais faire, déjà ? » Dans un mouvement fluide, je m’écarte un peu de la barrière, pour pouvoir me rapprocher de la jeune femme. Du bout des doigts, j’effleure le bois de la rambarde tout en approchant dangereusement ma main de son bras, sans jamais le toucher, cependant. Mon autre main se tend vers l’appareil, que je récupère pour en vérifier rapidement les réglages. « Déjà, tu as fait l’effort de ne pas rester en mode automatique. C’est un bon point. » Je ne lui en aurais pas voulu, bien sûr ; mais disons que si elle veut maîtriser l’appareil, il faut commencer par se faire violence, en passant en manuel. J’ai bien envie de passer sur la galerie, pour découvrir les clichés qui ont trouvé grâce à ses yeux après son tri. Mais avant, je relève les yeux pour lui en demander l’autorisation. « Je peux ? » Mon regard va se plonger dans le sien, et je suis aussitôt subjuguée par les couleurs de ses iris, sublimées par le rayon de soleil qui vient caresser son visage. Aussi, au vu de nos positions respectives, elle a soudainement l’air un peu moins grande que moi, ce qui me donne une toute autre perspective. Ça, et le fait qu’il n’y a plus beaucoup de distance entre nous, maintenant que je me suis rapprochée. Tout cela me fait complètement oublier la question que je viens de lui poser, ou les raisons pour lesquelles nous sommes là, d’ailleurs.
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Kiana Davis
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 2 EmptyJeu 27 Jan - 10:41

Je me rends bien compte que je suis incapable de reste trop loin d’elle, sur le plan physique. Pendant les quatre mois où j’étais en voyage pour le travail, j’ai pensé à elle quelques fois, mais rien qui n’ait pu m’handicaper. Alors que là, aujourd’hui, je me sens attirée par elle, et elle est la seule qui vacille dans mes pensées. Je suis désorientée, il y a bien longtemps que je n’ai ressenti ça pour personne. Il se pourrait même que ce soit la première fois, de cette manière là. Je la rejoins donc sur la terrasse, et lui propose de commencer le cours qu’elle m’avait promis. « Professeur ? Ça veut dire que je dois te donner une note, à la fin ? » Je ris légèrement, amusée par sa répartie. « Si tu veux. » Je n’ai pas l’habitude d’être celle à qui on met une note, en règle générale, c’est même plutôt l’inverse. Mais je peux me plier à cet exercice pour elle, s’il le faut. « Tu veux.. » Je suis pendue à ses lèvres. Je ne me détache pas de son regard, le suis même pour essayer de comprendre ce qu’elle peut bien penser à cet instant. Elle a sa part de mystère, et je me fais la promesse de le briser le plus rapidement possible, pour ma propre santé mentale. J’en ai déjà un peu trop fait une obsession. « Tu veux me montrer ce que tu sais faire, déjà ? » Lee se rapproche dangereusement, faisant s’affoler légèrement mon palpitant. J’ignore pourquoi je ressens ce genre de chose, pourtant le jour où j’ai pris la décision de la tirer d’affaire, je m’étais fait la promesse de ne pas m’attacher, pour être capable de la laisser repartir au moment opportun. Mais je n’ai rien pu contrôler. Ce n’est pas habituel pour moi, j’aime avoir le contrôle sur toi, et elle, elle échappe à tout ça.
Je la laisse s’emparer de l’appareil dont la sangle est encore autour de mon cou, et mon regard s’attarde sur ses longs doigts fins qui appuient sur les boutons pour regarder probablement les réglages que j’ai bien pu faire, plus au feeling qu’autre chose. « Déjà, tu as fait l’effort de ne pas rester en mode automatique. C’est un bon point. » Je souris avant de lui répondre. « Je ne t’aurai pas fait l’affront de tout mettre en automatique. Ça n’a aucun intérêt. » J’aurai pu le faire, par facilité, mais je n’en aurai pas retiré autant de satisfaction d’arriver à avoir des photos correctes qui ne soient pas trop ou trop peu gorgées de lumière. Le tout est d’arriver à doser. « Je peux ? » demande-t-elle en relevant le regard vers moi. Une petite décharge électrique me parcourt, suivie d’un long frisson le long de mon dos. Définitivement elle me fait ressentir des choses nouvelles, et je commence à y prendre un peu trop goût. « Tout ce que tu voudras… » finis-je par répondre sur un ton beaucoup plus suave que je ne l’aurai voulu, sans rompre le contact intense de nos regards. J’ai très envie de faire une bêtise, au risque de faire foirer la fin du séjour. « Mais laisse-moi regarder avec toi, que je puisse me justifier sur certains réglages ou cadrages… » Je lui adresse un sourire mutin, avant de récupérer la sangle et la mettre autour de son cou. Sans plus tarder et profitant de la surprise que provoquera mon geste, je viens poser une main à sa taille tout en me redressant, et la fais tourner sur elle-même de manière à ce que son dos se retrouve contre mon ventre. Je la garde tout contre moi, profitant de la chaleur de son corps pour réchauffer encore le mien. « Tu peux y aller… » lui dis-je au creux de l’oreille alors que je pose mon menton sur son épaule, nos joues se frôlant légèrement. J’en profite pour glisser l’air de rien ma main légèrement plus sur son ventre. Lier l’utile à l’agréable, c’est bien ce que je disais un peu plus tôt dans la journée…
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 2 EmptyVen 28 Jan - 3:20

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Si je veux ? Je ne sais pas encore comment je vais me débrouiller dans ce rôle de professeure, c’est la première fois que je l’endosse, et il faut bien reconnaître que ce n’est pas dans un cadre très académique. Si j’arrive à lui faire quelques remarques constructives, ce sera déjà un bon début, finalement. Et j’estimerais avoir réussi ma mission si je parviens à lui donner au moins un conseil qu’elle pourra appliquer. Mais pour cela, il faut déjà que je constate d’où elle part. Rien de mieux que de m’en prendre à l’appareil qui a passé la journée entre ses mains, pour en découvrir ses réglages, et les photos qu’elle a prises avec ceux-ci. Je prends mon rôle très au sérieux, à n’en pas douter. C’est la seule, l’unique raison pour laquelle je me rapproche ainsi d’elle. « Je ne t’aurai pas fait l’affront de tout mettre en automatique. Ça n’a aucun intérêt. » J’accueille sa déclaration avec un sourire. Je ne lui avais rien demandé de tel, mais j’apprécie l’effort. Elle aurait pu vouloir aller au plus simple, mais je vois qu’elle a directement cherché à se plonger dans le grand bain. Le contraire m’aurait étonné, de toute façon. Cette femme a l’air si aventureuse que je pourrais même le croire si elle m’avouait avoir déjà nagé au milieu d’un banc de requins.
Il est maintenant temps d’accéder à la galerie, et je lui demande l’autorisation avant de cliquer sur le bouton. Mais alors que mon regard va retrouver le sien, je me retrouve paralysée pendant quelques secondes, foudroyée par ses yeux qui me renvoient la même émotion que ce que je ressens depuis le début de la journée. L’admiration, l’obsession, même. Il n’y a plus aucune barrière entre nous - ni entre nos deux visages, d’ailleurs - et j’ai bien du mal à rompre ce contact pendant lequel mon souffle se fait un peu plus court. « Tout ce que tu voudras… » J’ai les sens en éveil, alertés par le ton de sa voix, qui me renvoie encore à de nouvelles sensations. Il y a un silence entre nous, un petit moment de flottement pendant lequel je crains que nous soyons interrompues par une personne extérieure. Mais il n’y a pas de personne extérieure. Ici, nous sommes seules. Sans rien, ni personne pour nous interrompre. Et en sachant cela, je ne sais pas ce qui pourrait mettre fin aux divagations incessantes qui viennent régulièrement perturber mes pensées.
« Mais laisse-moi regarder avec toi, que je puisse me justifier sur certains réglages ou cadrages… » Là encore, je reviens à moi, et j’observe son sourire avec un petit haussement de sourcil, prise de court. Que me réserve-t-elle, cette fois ? Je n’attends pas bien longtemps avant de la voir attraper la sangle de l’appareil, et la glisser autour de mon cou, en plus du sien. Du regard, je l’interroge, mais je suis encore plus surprise de sentir sa main sur ma taille, qui m’incite à un demi-tour, avant de venir se presser contre mon ventre pour me faire reculer vers elle, et son corps que je découvre très distinctement dans mon dos. Nous portons toutes les deux des tissus très légers, presque imperceptibles au toucher. Et cette idée - autant que cette sensation - me font momentanément perdre mes moyens, au point que j’en garde la bouche ouverte de stupéfaction pendant quelques secondes. « Tu peux y aller… » Encore ce chuchotement au creux de mon oreille, et je ferme les yeux alors qu’un frisson me parcourt l’échine. Et pour en ajouter une couche, sa main qui avance sur mon ventre me fait réaliser que la chaleur que je ressens au niveau des joues s’est également propagée un peu plus bas. Au niveau de mon ventre, justement... « Tu.. es sûre ? » Sûre de quoi ? Ce sont juste des photos, bon sang. Inutile de demander une confirmation à son consentement, pas pour ça. « Okay. » Je me racle la gorge, essayant de retrouver un peu de concentration malgré sa joue que je sens tout près de la mienne. Il ne faudrait pas qu’elle pense que je suis mal à l’aise, je n’ai aucune envie qu’elle mette fin à cette étreinte, qui me rassure, autant qu’elle m’effraie.
« Je passe les photos, tu me racontes ? » Je tiens l’appareil à la bonne hauteur pour que nous puissions toutes les deux le voir confortablement, et je commence à faire défiler les clichés, un par un. Parfois, je lui fais quelques remarques de cadrage, d’angle, ou de lumière. Et parfois, c’est elle qui défend son point de vue, toujours de façon très réfléchie. Même si je suis la plus expérimentée de nous deux, je n’ai pas la science infuse, et il est agréable de voir qu’elle ne se résout pas toujours à prendre mon opinion pour argent comptant. Après plusieurs photos de félins, je tombe sur une photo de moi, mon appareil dans la main. C’est étrange, je n’ai jamais eu l’occasion de me voir comme ça. C’est ainsi que les autres me voient quand je les photographie ? Est-ce ainsi qu’elle me voit ? Un sourire vient se poser sur mes lèvres, qu’elle pourra sûrement deviner avec sa joue contre la mienne. « Très belle lumière. » Entre le soleil et les couleurs de l’extérieur, les photos à l’intérieur de la jeep étaient loin d’être évidentes à ajuster. Pourtant, je vois qu’elle a fait plusieurs tentatives de réglages, qui donnent des choses plutôt intéressantes. Ce sont loin d’être les meilleures photos du lot, ceci dit. Et sur un coup de tête, j’ai une idée qui devrait lui faire plaisir. « J’ai une meilleure idée, si tu veux une photo de moi. » Je repasse l’appareil en mode photo, et je le retourne, avant de l’écarter un peu de nous, le viseur dans notre direction. Pour être sûre de prendre suffisamment d’angle, je tire un peu sur la sangle, quitte à rapprocher un peu son visage du mien avec la pression. Le ‘selfie’ capturé, je retourne l’appareil pour découvrir le résultat. C’est loin d’être mon exercice préféré, mais ça va, je ne me suis pas trop ratée au niveau du cadrage. Il y a même un peu de la forêt derrière nous, pour nous rappeler au décor magnifique dans lequel nous sommes actuellement. Mais outre l’existence de cette photo de nous deux, j’ai envie de savoir ce qu’elle, elle en pense. « A ton avis, comment pourrait-on améliorer cette photo ? » Par réflexe, je commence à tourner la tête dans sa direction, mais je m’arrête rapidement, lorsque ma joue retrouve le contact de la sienne. Même si j’essaie de ne pas y prêter attention, il n’empêche qu’en cet instant, nos lèvres n’ont jamais été aussi proches les unes des autres.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 2 EmptyVen 28 Jan - 10:34

Je sens la chaleur grimper au fil des secondes. Plus que ça, des dixièmes de secondes, même. Lee est réceptive, je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’elle le soit en réalité. Je la pensais purement attirée par la gente masculine. Aujourd’hui plus que jamais, j’ai la confirmation que ce n’est pas totalement le cas. Je la perturbe, ça c’est une certitude. Et à en croire la chaleur que je peux ressentir qui émane de son propre corps désormais contre le mien, j’en conclus que nous partageons le même désir. Peut-être n’est-il pas tout à fait conscient de son côté, c’est pour ça que je ne fonce pas comme j’aurai pu le faire avec d’autres. Je prends mon temps, laisse la magie opérer, et le temps faire son affaire.
Après ce petit changement de position, je sens qu’il faut un petit temps à la jeune femme pour reprendre contenance. Je lui laisse le temps qu’il lui faut, et aussi la possibilité de me repousser si elle veut, mais ça n’a pas l’air d’être le cas. J’en profite donc pour rapprocher ma main de son ventre, caressant le tissus d’une infinie douceur. J’avoue que j’aurai préféré être à même sa peau, mais je n’y pense pas trop, au risque de perdre tout discernement. « Je passe les photos, tu me racontes ? » « Oui. » Elle relève l’appareil photo juste assez pour que j’ai une vue assez confortable sur le petit écran de ce dernier. Elle fait alors défiler les photos une à une, prenant le temps de les décortiquer en me donnant certains conseils, ou émettre quelques remarques. J’entends tout ce qu’elle me dit, il arrive parfois que je justifie certains de mes choix, mais toujours avec cette envie d’apprendre. Lorsque nous arrivons aux photos prises d’elle dans la Jeep, Lee salue l’effort sur la lumière. C’est une vraie réussite pour moi. « Heureusement tu n’as pas vu les précédentes quand je tâtonnais sur les réglages. » Je ris un peu, plus pour moi-même. Mais j’ai réussi, et pour moi c’est encore le principal.
« J’ai une meilleure idée, si tu veux une photo de moi. » Surprise par son initiative - elle ne m’a pas montré sa tendance à en prendre beaucoup - je la laisse me guider dans son idée que je découvre sur l’instant. Je comprends vite ce qu’elle entreprend, un ‘selfie’ avec un réflex, pourquoi pas. La difficulté, c’est que nous n’avons aucune visibilité sur le potentiel rendu, au moment de la photo. Mais je me prends au jeu, et colle véritablement ma joue contre la sienne, souriant pour la photo, avant qu’elle n’appuie sur le déclencheur. Une fois fait, elle retourne l’appareil pour que nous puissions regarder la photo, qui est plutôt bien cadrée, à l’aveugle, ce n’était pas évident. « A ton avis, comment pourrait-on améliorer cette photo ? » me demande-t-elle en tournant légèrement la tête vers moi, ne laissant le peu d’espace entre nos visages se transformer en peu d’espace entre nos lèvres. Mon coeur s’accélère, mon regard ne peux s’empêcher d’alterner entre ses yeux d’un bleu intense, et ses lèvres qui ne semblent appeler que moi. Même si, malgré la très faible distance entre nous, je ne les discerne pas avec tant de précision, elles sont presque floues, comme dans un rêve. « J’ai bien une idée… » Je sens son souffle se mêler au mien, pitié qu’elle fasse quelque chose avant que je n’ai plus la possibilité de faire marche arrière. Je m’approche encore un peu, lui laissant le temps de reculer si elle veut, et dans un souffle, je prononce son prénom, resserrant ma main contre son ventre. Le désir devient de plus en plus incontrôlable…
Et comme un signe du destin, j’entends une petite cloche tintiller. Merde. Le repas. Je me mords la lèvre inférieure, souriant très légèrement pour moi-même, de ce pied de nez de la vie qui me pousse à retarder ce moment de non retour. Je sais que si je me laisse aller, si je l’embrasse, je n’aurai plus aucun moyen de faire machine arrière. « Le repas… » Je soupire légèrement, récupère de ma main libre la sangle autour de mon cou pour la retirer et laisser l’appareil seulement autour du cou de la brunette. « Je reviens. » Pour calmer très légèrement ma frustration, je plaque un baiser furtif sur sa joue tout en me décollant de la rambarde, son corps toujours contre le mien. A regret, je fais glisser ma main pour finalement rompre le contact, et descendre les marches de la cabane en direction de la terre ferme. Je remercie la personne qui vient de nous livrer notre repas, et remonte en sautillant, les pieds nus contre les marches en bois. « J’espère que tu as faim ! » lui dis-je, souriante, en soulevant le sac en papier. Je dépose le sachet sur la petite table de la terrasse, et d’un regard, incite la jeune femme à prendre place à mes côtés pour que nous puissions prendre ensemble ce repas. Il faut maintenant redescendre de cet instant de latence que nous venons de vivre.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 2 EmptyVen 28 Jan - 19:00

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D’un point de vue objectif, ses photos ne sont vraiment pas mauvaises. Je n’ai pas encore eu l’occasion de découvrir ses œuvres, mais je peux déjà voir qu’elle a le sens du détail, et de l’équilibre dans la composition. Ses cadrages sont réfléchis, ses choix de couleurs intéressants, et je suis globalement déjà impressionnée par la maîtrise de ses sujets. Mais en réalité, et malgré toute ma volonté, j’ai beaucoup de mal à rester concentrée sur ses images, ou notre conversation. Pas quand son corps est ainsi pressé contre le mien, que sa main se ballade sur mon ventre, ou que je sens son souffle chaud sur ma joue à chaque fois qu’elle prend la parole. D’ailleurs, je ne sais pas si mon idée de selfie vient réellement d’un regain de bon sens, ou plutôt d’une excuse pour me sentir encore plus proche d’elle. Cette photo est plus réussie que je l’espérais, et pas juste pour le cadrage. Nos visages, collés l’un contre l’autre, affichent des sourires sincères, traduisant le bien-être que nous ressentons toutes les deux en cet instant. Je sais déjà que c’est une photo que je vais avoir envie de garder. L’une des rares que j’aurais de moi, même. Mais cet instant est magique, hors du temps, et si je décide de l’immortaliser, c’est aussi parce que j’ai cette sensation absurde d’être dans un rêve duquel je vais bientôt me réveiller. Un rêve où Keila me tient tout contre elle, où je peux sentir son souffle qui me caresse la peau, où je sens son cœur qui bat, trop fort, faisant écho au mien qui s’est également accéléré. « J’ai bien une idée… » Malgré moi, je poursuis lentement la rotation de mon visage dans sa direction, approchant dangereusement mes lèvres des siennes. Je n’ai pas la moindre idée de ce que je fais, ni pourquoi je le fais. Ce que je sais, c’est que la façon dont elle prononce mon prénom me met dans un état second, et la façon dont ses yeux se posent sur mes lèvres ne me donnent qu’une seule envie : celle d’être sienne.
Le son de la cloche vient nous tirer de ce moment de flottement, et je ramène mon visage vers l’avant, baissant légèrement la tête en reprenant peu à peu le contact avec la réalité. C’est également le moment où je réalise que je m’étais arrêtée de respirer, pendant un court instant. « Le repas… » Oui, le repas. Celui qui vient sûrement de nous arrêter, juste avant ce qui semble être un point de non-retour. Je hoche lentement la tête, encore un peu sonnée par ce qui vient de se passer. Ou qui a failli se passer. « Je reviens. » Elle dépose un baiser sur ma joue, et c’est à la fois un geste affectueux que j’apprécie, et en même temps, une source de frustration monumentale. Avec douceur, elle se dégage, puis disparaît dans l’escalier. Moi, je reste quelques secondes immobile, pas encore tout à fait remise de mes émotions. Et finalement, je me retourne vers la barrière, m’accrochant à celle-ci  comme si ma vie en dépendait, tout en prenant une très longue inspiration. Que m’arrive-t-il, bon sang ? Je n’ai jamais été aussi perturbée, par qui que ce soit. Même son frère, pour qui j’ai nourri une admiration irrationnelle pendant toute la durée de notre collaboration, n’a jamais provoqué ce genre de réactions. Évidemment, j’ai l’esprit assez ouvert pour savoir ce que c’est, même si je ne pensais pas un jour ressentir ce genre d’attirance pour une autre femme. Mais nous sommes au-delà de la simple attirance, là. C’est un terrain inconnu, absolument jamais exploré, et je crois bien que je ne voudrais le faire avec personne d’autre qu’elle.
Je me redresse en l’entendant remonter, tout juste pour l’accueillir avec un sourire lorsqu’elle apparaît de nouveau. « J’espère que tu as faim ! » Pour être honnête, plus vraiment. Mais c’est sans doute juste le temps que mes émotions se calment. « Évidemment ! J’espère que tu as bien pensé à mon palais sensible quand tu as commandé. » Je réagis à sa boutade de tout à l’heure, avec un peu de latence, mais c’est toujours mieux que rien. Suivant son invitation, je vais poser l’appareil photo sur la table basse du salon, puis je reviens m’installer sur la chaise en face d’elle, tout en l’aidant à disposer les différents plats sur la table. Le parfum qui s’en dégage commence déjà à réveiller mon estomac, et je ne tarde pas à me servir dans le petit sac de naans. « Merci, au fait, pour le repas. Et pour le... week-end, je suppose ? » Pour être honnête, je n’ai pas la moindre idée de quel jour on est, mais je ne suis pas sûre que ça ait de l’importance. Avec un peu plus d’assurance, je retourne plonger mon regard dans le sien, tout en lui adressant un petit sourire. Je pourrais m’habituer à ce genre de moments, juste avec elle. Sans le moindre doute.
Le repas se poursuit, en même temps que notre conversation qui retrouve sa fluidité. Le moment de tout à l’heure n’est sans doute pas complètement oublié, mais il faut croire que nous parvenons à le mettre de côté, suffisamment pour ne pas se laisser distraire. Ce qui nous interrompt, finalement, c’est la sonnerie de son téléphone portable qui retentit depuis la chambre. C’est quand même curieux, j’aurais tendance à croire qu’il n’y a pas de couverture réseau dans un endroit si reculé. Avec curiosité, je tourne la tête vers l’intérieur, avant de ramener mon regard vers elle. « Tu devrais peut-être prendre cet appel.. Au cas où une autre de tes protégées aurait besoin de toi. » Le sourcil levé, je la provoque, et je ne sais même pas pourquoi. Je n’ai pas la moindre idée de s’il y en a d’autres comme moi, et je ne sais même pas si j’ai envie de le savoir. Peut-être que j’ai envie d’être la seule, en fait. C’est même sûrement ça.
La seule, à ses yeux. Au moins pour ce soir.
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Kiana Davis
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○ âge : 34 ans
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 2 EmptyVen 28 Jan - 20:44

La température monte en flèche, comme si nous avions besoin de ça, ici, presque au milieu du désert indien. Mais c’est loin d’être une chaleur désagréable bien au contraire, et j’ai presque envie de la faire monter encore et encore, jusqu’à manquer d’air. L’espace d’un instant, j’ai l’impression de ne plus ressentir le souffle de Lee, comme si elle avait arrêté de respirer. Il ne manquerait qu’une impulsion, très légère, de l’une ou de l’autre, pour réduire à néant la distance entre nos lèvres. J’ai la sensation que nous en avons envie toutes les deux, mais n’est-ce pas cet instant le plus grisant ? L’attente, le désir… et le repas qui arrive, accompagné de cette petite cloche qui semble nous dire qu’il est temps d’arrêter là les bêtises. Mais quelles bêtises ? Après tout, on ne fait rien ne mal, n’est-ce pas ? Je suis juste en train de flirter très ouvertement avec l’ex copine de mon frère cadet. Ils ne sont plus ensemble, rien ne m’empêche donc de laisser parler mon attirance envers elle, surtout qu’elle y est visiblement réceptive.
Je mets fin à notre étreinte, à contre coeur, et descends chercher notre repas sans tarder. J’ai un peu moins chaud, et il va être le moment de retrouver un semblant de sérieux, au moins le temps du repas. Mon esprit divague si facilement, il faut vraiment que je me calme. Je reprends un ton léger pour m’adresser à elle. « Évidemment ! J’espère que tu as bien pensé à mon palais sensible quand tu as commandé. » Je ris légèrement tout en hochant la tête. « Bien sûr que j’ai pensé à ton palais sensible. » Tout son être semble sensible, et ça me donne encore plus envie de la cajoler, la protéger…
Les plats disposés sur la table, je regarde Lee s’empresser de piocher dans le sac où se trouvent les naans. « Merci, au fait, pour le repas. Et pour le... week-end, je suppose ? » Pour ces presque trois dernières années, et pour sa vie, aussi. Mais je n’aurai pas l’audace de lui répondre une chose pareille. A la place, un sourire tendre étire le coin de mes lèvres. « Ça me fait plaisir. J’avais besoin de prendre un peu l’air, faire autre chose que bosser pendant un jour ou deux, et j’avais envie… d’être avec toi. » Après les moments que nous avons partagé, principalement celui dans la chambre noire de l’arrière boutique de mon amie, j’ai ressenti une sorte de manque, en partant plusieurs mois. Il était évident qu’à mon retour, je chercherai à la revoir. Les journées passent si vite à ses côtés.
Nos discussions sont naturelles, simples. J’ai l’impression que je peux parler de tout avec elle. J’apprends à la connaître sous un nouveau jour, et je lui laisse l’occasion d’en faire de même avec moi, répondant à ses questions avec moins d’hésitation qu’à notre première rencontre. Je ne m’attendais pas à ressentir ce feeling en sa présence. J’avais développé une sorte d’obsession pour elle, être sûre qu’elle soit bien, en sécurité, tout le temps. Mais je n’aurai jamais pensé ressentir tout ce que je ressent en plus, aujourd’hui.
Mon téléphone se met à sonner à l’intérieur de la cabane, et j’ai un petit moment d’hésitation. Il est rare que je ne réponde pas au téléphone. Ou en tout cas, tant que je ne connais pas l’appelant. Mais je n’ai pas envie de rompre ce repas avec Lee, même si la simple sonnerie de mon téléphone a déjà créé un silence que j’aurai préféré inexistant. « Tu devrais peut-être prendre cet appel.. Au cas où une autre de tes protégées aurait besoin de toi. » Si pendant une fraction de seconde je suis un peu surprise par ce petit ton provocateur, je finis par m’amuser de cette jalousie latente que je peux sentir dans sa voix. « C’est vrai… étant donné qu’elles sont nombreuses, il ne faudrait pas qu’il arrive quelque chose à l’une d’entre elles, et que je ne sois pas au courant… » N’importe qui pourrait lire le sourire au coin de mes lèvres. Une fois encore, je la taquine. Je finis ma bouchée de riz au curry avant de m’essuyer la bouche. « Ma seule protégée est avec moi, il ne peut rien lui arriver. » Et après une mince réflexion j’ajoute « … quoi que… » Je hausse un peu les épaules et lui adresse un regard aussi mystérieux que malin. Je finis la petite bouteille d’eau qui se trouvait dans le sac, pendant que l’autre trône près de l’assiette de Lee. Je soupire de bien-être, le ventre plein. D’ailleurs, je soulève mon débardeur pour voir la ‘rondeur’ immédiate de mon ventre. « Je pensais pas que je prendrai autant plaisir à manger en Inde, surtout que je venais de l’Italie, et il est clair qu’en terme de nourriture, ils sont un niveau au dessus… » Je m’affaisse un peu dans mon fauteuil en bois, reportant mon attention sur la jolie photographe. « Est-ce que tu as déjà voyagé ? Je veux dire, en dehors de l’Australie, et l’Inde… » J’ai envie de la faire parler, envie de l’entendre me parler, je crois que je ne m’en lasserai jamais. Je bloque à nouveau sur ses lèvres, d’ailleurs. Est-ce qu’il faut que je m’en empêche ?
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 2 EmptySam 29 Jan - 17:29

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Ce repas est le bienvenu après la journée que nous avons passée. Malgré un petit-déjeuner conséquent, à base de pâtisseries ramenées par Keila, il n’empêche que nous n’avons rien pu manger depuis, et la faim commençait à se faire sentir. Je n’ai pas la moindre idée de l’heure qu’il est désormais, ni de s’il s’agit d’un déjeuner, d’un dîner, ou un peu tout à la fois, mais ça n’a pas vraiment d’importance. Nous sommes en ‘week-end’, et a priori, nous n’avons aucune contrainte horaire et ne sommes attendues nulle part. Sauf si la brune a prévu autre chose, ce qui ne m’étonnerait pas vraiment, finalement. « Ça me fait plaisir. J’avais besoin de prendre un peu l’air, faire autre chose que bosser pendant un jour ou deux, et j’avais envie… d’être avec toi. » Mon sourire, qui était apparu dès le début de sa phrase, s’agrandit sur la fin de celle-ci. Pourtant, je baisse les yeux, curieusement intimidée par cette révélation, et tout ce qu’elle peut potentiellement impliquer. Pendant ces quatre mois d’absence, je n’ai eu aucune nouvelle de sa part, à tel point que j’avais fini par penser qu’elle m’avait oubliée. D’une certaine façon, j’espérais que mon harcèlement auprès de Sanjay finisse par remonter jusqu’à ses oreilles, juste pour la rappeler à mon souvenir. J’ignore pourquoi son attention est si importante à mes yeux, alors que je devrais plutôt profiter de cette liberté qu’on m’accorde un peu plus, ces derniers mois. Peut-être parce que je retrouve une sensation de normalité, ou simplement l’impression d’être en vie, lorsque je suis avec elle.
Vivante, tout comme la conversation que nous avons pendant le repas. Nos échanges sont fluides, d’un naturel déconcertant, et j’en oublierais presque mon statut de fugitive, et tous les dangers qui me guettent - nous guettent ? - dans le monde extérieur. Je ne sais pas si c’était son objectif avec ce séjour, mais ça fonctionne, beaucoup trop bien. Jusqu’à ce que son téléphone sonne, et que je fasse une remarque qui nous ramène soudainement à la réalité. « C’est vrai… étant donné qu’elles sont nombreuses, il ne faudrait pas qu’il arrive quelque chose à l’une d’entre elles, et que je ne sois pas au courant… » Je ne réagis presque pas, sauf mes sourcils qui se lèvent légèrement. Je suis prise à mon propre jeu, après qu’elle ait senti le soupçon de jalousie qui s’est immiscé dans ma voix. Et elle s’en amuse, sans le moindre effort pour s’en cacher. Pourquoi le ferait-elle, de toute façon ? « Ma seule protégée est avec moi, il ne peut rien lui arriver. » J’essaie, comme je peux, de réprimer le petit sourire de satisfaction qui cherche à apparaître sur le coin de mes lèvres. Je vais même boire une gorgée de ma bouteille d’eau pour masquer ma réaction. « … quoi que… » Elle attise ma curiosité, autant par cette phrase incomplète, que par le regard qu’elle m’envoie par-dessus la table. Le danger pourrait-il venir d’elle ? Je n’y crois pas un seul instant. Mais je vais reprendre ce qu’elle a dit un peu plus tôt sur le sujet. « Il vaut mieux garder un œil partout, c’est ça ? » Un sourcil arqué, je soutiens son regard, un air de défi dans les yeux. La défier de quoi, exactement ? Je ne sais pas. Me montrer le genre de ‘danger’ qu’elle pourrait être pour moi, par exemple. Il n’existe pas qu’un seul type de danger, et s’il y en a un que je fuis depuis près de trois ans maintenant, c’en est un tout autre auquel je me risque avec Keila. Et celui-ci, je ne suis pas encore sûre de vouloir le fuir.
Le repas touche à sa fin, même si je continue à grignoter des morceaux de naan - plus pour m’occuper les mains que parce que j’ai encore faim. La brune, quant à elle, semble être repue. Elle soulève même son débardeur pour laisser apparaître son ventre, ce qui provoque une petite réaction de surprise dans mon regard. Celui-ci s’attarde un peu trop sur sa peau découverte, mais je pourrais toujours évoquer l’excuse de ce bout de tatouage que j’ai cru apercevoir sur ses côtes. J’avais déjà remarqué celui sur son poignet, même si je ne lui en ai jamais demandé la signification. C’est ce que je m’apprêtais à faire, lorsqu’elle aborde plutôt le thème de la nourriture, et plus particulièrement des voyages. « Est-ce que tu as déjà voyagé ? Je veux dire, en dehors de l’Australie, et l’Inde… » Elle a parlé d’Italie avant, et je ne doute pas qu’elle a dû visiter plusieurs autres pays, rien que cette année. Tout le contraire de moi, donc. Que ce soit maintenant, ou dans ma vie précédente. Et je me contente de simplement secouer la tête pour lui donner ma réponse. « Non, pas vraiment. » Je réfléchis une seconde, avant de reprendre : « Enfin si, j’avais déjà fait quelques voyages en Australie, pour le boulot notamment. » Repenser à cette époque me paraît bizarre. Ce n’est même pas que ça me rend triste, puisque je n’ai aucune émotion particulière en y repensant. Comme si que je parlais d’une autre. De Laurel. « Je n’ai pas la chance d’être une globe-trotteuse, contrairement à toi. Mais ça me plairait bien de voir autre chose, un jour. » Pas tout de suite, bien sûr. Je sais bien que je suis coincée ici pour l’instant, que je le veuille ou non. Mais ça ne sera pas définitif, elle me l’a elle-même assuré. « Je parie qu’il y a plein de choses à photographier en Israël... » Je lui adresse un petit sourire énigmatique, sans plus entrer dans les détails. Nous n’avons jamais évoqué son pays d’origine, mais si c’est celui d’Isaac, il n’y a pas besoin d’être un génie pour conclure que c’est aussi le sien.
Je ne pousse pas plus loin la provocation, cependant. Elle a été plutôt ouverte jusqu’à maintenant, je ne voudrais pas qu’elle se referme comme une huître parce que j’ai touché du doigt un point un peu trop sensible. D’un air décidé, je me lève, en débarrassant sommairement les restes de notre repas. « Je vais voir s’il y a de quoi nous aider à digérer. Tu veux quelque chose ? » En allant vers l’intérieur, je passe - bien que rien ne m’y oblige - juste à côté d’elle, laissant glisser mes doigts sur son épaule en attendant sa réponse. Lorsque je l’obtiens, je continue ma route jusqu’à l’autre bout de la pièce, et le petit meuble qui accueille tout le nécessaire à café, thé, et autres boissons chaudes en tous genres. Je n’ai pas pris le temps de vérifier les placards, mais il n’est pas impossible que je trouve autre chose d’un peu plus fort, au besoin.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 2 EmptySam 29 Jan - 23:07

Je suis sincère avec elle, je sais d’avance que ce que je vais dire risque de lui faire plaisir, mais je ne le fais pas pour cette raison. Je le dis parce que c’est la réalité, je ne suis pas là pour lui faire miroiter des choses qui seraient une illusion. Je veux son bien, et le mien aussi. Je prends juste un peu trop de temps pour lui dire qu’elle est libre, égoïstement. Peut-être que je finirai par m’en mordre les doigts, mais jamais je ne regretterai ces deux jours passés avec elle. Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais cette journée en sa compagnie a déjà été une merveille. A son sourire, je comprends sans tarder qu’elle est rassurée que je lui dise qu’elle est la seule que j’ai lovée entre mes ailes. Je n’en voudrai pas d’une autre, et j’espère ne plus jamais avoir à refaire ce que j’ai fait pour elle. Parce que ça m’a coûté beaucoup, tant sur le plan financier que sur le plan énergétique. Encore une fois, je ne regrette rien, surtout quand je vois le regard qu’elle pose sur moi, et qui me remplit de bonheur et de gratitude. « Il vaut mieux garder un œil partout, c’est ça ? » rebondit-elle avec malice. Je hoche la tête, amusée. Elle retient bien les leçon, c’est une très bonne élève je dois dire. Je ne sais pas si je peux dire la même chose quant à son cours de photo donné un peu plus tôt. A vrai dire, je n’étais pas très concentrée. Je suis définitivement une mauvaise élève. Mais comment vouliez vous que je me concentre, mon corps pressé contre le sien ?
Repue, je me laisse aller à un peu d’aisance en soulevant mon t-shirt, dévoilant mon ventre. Ça ne dure pas longtemps, juste le temps pour moi de constater que j’ai bien gonflé à cause de la nourriture. Probablement invisible pour quelqu’un d’extérieur, mais moi je le sens. Je profite pour continuer la discussion, et demander à la brunette si elle a déjà voyagé. La réponse est négative. « Enfin si, j’avais déjà fait quelques voyages en Australie, pour le boulot notamment. » Son boulot. Celui qu’elle a dû abandonner en venant ici pour sauver sa vie. Elle le retrouvera, peut-être. Je lui souhaite de retrouver une vie paisible, au moins aussi heureuse qu’elle l’avait avant de tout quitter. « Je n’ai pas la chance d’être une globe-trotteuse, contrairement à toi. Mais ça me plairait bien de voir autre chose, un jour. » Je lui offre un sourire bienveillant, tout en hochant la tête. « Oui, si tu en as envie, ça arrivera. » Je suis de nature très optimiste, bien que pragmatique. « Je parie qu’il y a plein de choses à photographier en Israël... » Je relève les yeux sur elle, certaine de ne jamais lui avoir dit d’où je venais. Mais elle est loin d’être idiote, et sachant les origines de mon frère, elle ne pouvait pas tomber loin. Bien que j’aurai pu tout à fait ne jamais avoir mis les pieds dans mon pays natal. « Je suis sûre que tu adorerais. En vacances… » Je n’ai jamais eu envie de retourner y vivre. J’aime y passer du temps, voir ma famille, mais y vivre à nouveau, non merci ! Il y a beaucoup d’autres villes où j’aimerai vivre à la place.
« Je vais voir s’il y a de quoi nous aider à digérer. Tu veux quelque chose ? » demande-t-elle en se levant, après avoir mis un peu d’ordre sur la table où nous avons mangé. Je sens ses doigts effleurer mon épaule et je m’électrise un instant, ne répondant d’ailleurs pas immédiatement, le temps que son geste s’éternise un peu. « S’il y a du chai, je veux bien, il y en a sûrement. » Ce serait même impossible que l’endroit en soit dépourvu. J’ai vu qu’il y avait un petit coin ‘cuisine’, avec une théière et un mini bar. Je laisse la jeune femme quitter la terrasse et me retrouve seule un instant. Mon regard se perd sur l’horizon, laissant mon esprit divaguer à sa guise. Je repense à ce moment de flirt très agréable que nous avons vécu un peu plus tôt, j’espère secrètement que ce ne sera pas le dernier. Lee revient avec mon thé et sa boisson, et j’ai un éclair de génie. « Oh ! J’allais oublier, j’ai un truc pour toi ! » Trois fois rien, mais j’ai pensé à elle. Je me lève et vais fouiller dans mon sac avant de revenir, mains dans les dos. « Te moque pas ! Ferme les yeux et donne moi-tes mains. » C’est la journée des surprises. Et ça n’est pas terminé, je lui en réserve d’autres pour demain. Je m’assieds et elle s’exécute, alors que je pose dans ses paumes un vieil appareil jetable. Je lui donne le droit de réouvrir, et elle découvre le cadeau - peut-être empoisonné. « J’avais acheté ce truc à la con quand j’étais partie à Londres quelques jours, mais c’était il y a quelques années. Je l’ai retrouvé il n’y a pas longtemps, j’ai vu qu’il restait quelques photos à faire, j’avais envie de les partager avec toi, mais j’ai complètement oublié de te le donner avant. Tu m’aideras à les développer ? Tu crois que la pellicule est morte depuis le temps ? » Je me sens de plus en plus à l’aise avec elle, comme si tout était fluide, naturel, comme si ce gouffre de ‘sauveur’ vs ‘sauvé’ n’était plus. Et je dois dire que j’apprécie d’autant plus ce que nous sommes en train de construire, naturellement.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 2 EmptyDim 30 Jan - 14:53

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Ces histoires de voyages m’inspirent, me donnent de l’espoir en un avenir meilleur. Pour le moment, je suis confinée ici, en Inde, mais Keila m’a bien fait comprendre que ce ne serait pas éternel. Je ne sais pas exactement ce que ça veut dire, ni dans combien de temps ça arrivera. Je ne sais même pas si, dans cet avenir, elle existera toujours à mes côtés, ni si je garderais ce prénom auquel je me suis habituée, et attachée. Mais j’ai envie d’y croire, d’espérer. Même lorsque je parle de son pays natal, sans oser vraiment le dire à voix haute, je nourris l’espoir qu’elle sera là pour me guider. « Je suis sûre que tu adorerais. En vacances… » Avec un sourire, je note qu’elle n’a pas cherché à éviter la conversation, même si elle n’a pas non plus l’air emballée par le sujet. Je prends. Et je me contente de cette réponse, me levant pour changer de dynamique, et de sujet.
Je me propose pour nous préparer des boissons chaudes, pour aider à notre digestion. Après les épices, et la température ambiante, une limonade au gingembre bien fraîche aurait sans doute été plus appropriée, mais je doute que nous en ayons sous la main. Et en attendant sa réponse, je laisse mes doigts traîner - peut-être un peu trop longtemps - sur l’épaule de la brune. « S’il y a du chai, je veux bien, il y en a sûrement. » D’un petit hochement de tête, je note sa commande, avant d’aller m’affairer au niveau du coin cuisine. Sans surprise, il y a bien du chaï, et je décide de me préparer la même boisson qu’elle. C’est marrant, parce que j’étais plutôt accro au café quand j’étais à Wellington. Cette tendance s’est peu à peu transformée, depuis mon arrivée en Inde, et je la soupçonne même d’y être pour quelque chose. « C’est toi qui as dit à Sanjay de glisser une boîte de chaï quand je lui ai demandé du café, la dernière fois ? Je n’y avais jamais goûté avant, et depuis, j’en suis accro. » Ça n’a pas été ma seule première fois, depuis que je suis en Inde. Et quelque chose me dit que ça ne sera pas la dernière.
Je reviens sur la terrasse, déposant nos boissons sur la table. Et je reste assez perplexe face à la soudaine illumination de Keila. Pendant qu’elle va chercher quelque chose dans son sac, je déplace ma chaise afin d’être assise à côté d’elle, plutôt qu’en face - de façon purement stratégique, pour pouvoir moi aussi admirer le paysage plutôt que de lui tourner le dos. « Te moque pas ! Ferme les yeux et donne moi-tes mains. » Je ne cache pas ma surprise, mais sans broncher, je m’exécute, et ma curiosité est décuplée alors qu’elle me dépose un objet dans les mains. A son signal, je peux rouvrir les yeux pour découvrir un appareil jetable. « J’avais acheté ce truc à la con quand j’étais partie à Londres quelques jours, mais c’était il y a quelques années. Je l’ai retrouvé il n’y a pas longtemps, j’ai vu qu’il restait quelques photos à faire, j’avais envie de les partager avec toi, mais j’ai complètement oublié de te le donner avant. Tu m’aideras à les développer ? Tu crois que la pellicule est morte depuis le temps ? » Tout en l’écoutant, je tourne l’appareil entre mes doigts pour l’observer de près. Ça fait une éternité que je n’en ai pas vu, des comme ça. A vrai dire, je ne savais même pas qu’ils en vendaient encore. Mais surtout, je m’amuse des questions incessantes de la jeune femme, qui a soudainement l’air d’une enfant toute excitée par sa trouvaille. Je ne l’avais jamais vue comme ça, et c’est absolument attendrissant. « Waouh. A Londres ? Tu devais avoir une dégaine de touriste adorable. » Je me moque gentiment, mais j’aurais adoré pouvoir le voir de moi-même. « Le temps n’a aucun effet sur les pellicules. En un sens, elles sont beaucoup plus fiables qu’une carte mémoire, pour ça. Il faut juste espérer que celle-ci n’a pas été irradiée. » A l’aéroport, lors du contrôle de sécurité par exemple. C’est l’un des pires cauchemars de tout photographe à l’argentique. « Mais oui, on peut la finir, et la développer. Je te laisserais faire, cette fois. Et ce sera à moi de te déconcentrer. » Avec malice, je dépose l’appareil sur la table, puis je vais boire une première gorgée de mon thé. Mais il est encore brûlant, alors je repose très vite ma tasse.
Et mon regard capte un nouveau rayon de lumière entre deux arbres. Rapidement, je me relève pour aller m’appuyer contre la rambarde, et constater que les jeux de lumières dans les feuillages ont l’air encore plus beaux vus d’en bas. « Tu veux la finir tout de suite ? » La pellicule. Je me retourne vers la jeune femme, pour lui préciser ce que j’ai en tête. « Il y a de magnifiques photos à faire en bas. Si tu as le cran de me suivre au milieu des arbres. » Ça je n’en doute pas un seul instant, mais j’aime beaucoup cette impression de lui lancer un défi, à chaque fois que j’en ai l’occasion. « Si j’étais toi, je prendrais le numérique aussi, au cas où. Il n’en reste plus beaucoup sur celui-ci. » D’un geste de la tête, je désigne le jetable sur la table. On pourrait également prendre mon argentique, si elle veut. Mais il n’y a qu’elle qui peut choisir : ce sont ses photos.
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