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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 adventure of a lifetime (keirel 3)

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Kiana Davis
Kiana Davis
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adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 3 Tumblr_pp5iap43p81svh4goo6_400
○ âge : 34 ans
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
○ posts : 3977
○ points : 80
○ pseudo : Loudsilence. (Vicky)
○ avatar : Lively
○ crédits : cheekeyfire. (ava)
○ inscrit le : 23/06/2016
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 3 EmptyDim 30 Jan - 21:16

Je ne la connais pas assez pour savoir si elle aimerait ma ville ou mon pays natal, pour y vivre. Je sais que ce n’est pas mon cas, mais peut-être qu’elle, elle aimerait ? L’espace d’un instant, je m’imagine l’amener avec moi, lui faire découvrir les endroits qui m’ont vue grandir. Mais je balaye vite cette idée de ma tête. On ne sait pas de quoi demain sera fait, et une fois qu’elle repartira dans son pays, que deviendrons nous ? De simples souvenirs ? Je divague, et Lee est déjà partie dans la cabane pour nous préparer une boisson. Lorsqu’elle revient, je retrouve une connexion avec le présent. « C’est toi qui as dit à Sanjay de glisser une boîte de chaï quand je lui ai demandé du café, la dernière fois ? Je n’y avais jamais goûté avant, et depuis, j’en suis accro. » Je ris, amusée, et secoue la tête. « Non, ce n’est pas moi. Mais c’est un thé très répandu ici. Chacun le fait à sa façon, il y en a des plus corsés que d’autres. J’aime quand ils sont tout juste préparés, les épices ont plus de goût. ». J’ai toujours baigné dans les épices, c’est d’ailleurs peut-être ce qui m’a le plus manqué en Angleterre, leur nourriture est si… insipide.
Dans un éclair de génie, je repense à cet appareil photo que j’avais ramené pour elle, ou plutôt pour nous, et lui mets dans les mains, comme une surprise, alors qu’au final, ce n’est même pas vraiment un cadeau pour elle. Mais ça m’a fait penser à elle, n’est-ce pas un cadeau qui a encore plus de valeur ? En ouvrant les yeux, Lee découvre le petit boîtier et je m’empresse de lui raconter son histoire. « Waouh. A Londres ? Tu devais avoir une dégaine de touriste adorable. » Je ris avec elle, hochant un peu la tête. C’est vrai que quand je vais à Londres, j’ai l’impression d’être une autre personne. Elle me rassure sur l’effet du temps sur les pellicules des appareils photos, et je suis contente qu’elle accepte de m’aider à les développer. « … Je te laisserais faire, cette fois. Et ce sera à moi de te déconcentrer. » Je plisse un peu les yeux, je regard accusateur, tout en souriant.
L’appareil posé sur la table, nous profitons d’un silence agréable, le temps de déguster notre thé. Malgré la chaleur, je cherche déjà à reconnaître les épices qu’il renferme. Je pousse un léger soupir de satisfaction, alors que Lee semble piquée par une mouche. Elle se lève en vitesse, s’appuyant contre la rambarde comme si elle avait vu quelque chose d’inouï. « Tu veux la finir tout de suite ? » demande-t-elle alors que je ne sais pas de quoi elle parle. Son regard sur l’appareil photo me fait comprendre qu’elle parle donc de la pellicule. Voilà qu’elle précise sa pensée. « Il y a de magnifiques photos à faire en bas. Si tu as le cran de me suivre au milieu des arbres. » J’arque un sourcil sous le choix du terme employé. Le ‘cran’, vraiment ? « Si j’étais toi, je prendrais le numérique aussi, au cas où. Il n’en reste plus beaucoup sur celui-ci. » Je ne me fais pas prier et accède à sa requête, allant récupérer le réflex à l’intérieur de la cabane. Lorsque je sors sur la terrasse elle a déjà disparu. Plus rapide que la lumière. C’est pieds nus que je descends les marches en sautillant, la retrouvant en bas, au milieu des arbres. C’est vrai que la lumière est divine, et je m’empresse de la prendre en photo. Quelques clics, je vérifie le rendu et change sensiblement les réglages pour arriver à quelque chose qui me convient. Mieux que ça même, je suis satisfaite. « Interdiction de prendre des photos de moi avec ça ! » Je lui désigne l’appareil jetable qu’elle a entre les mains d’un geste du menton. « Par contre on peut en faire de nous deux ! » Un sourire et des yeux malicieux, et je m’approche d’elle, pas à pas, lentement, sans lâcher son regard. « Je suis sûre qu’avec le soleil dans le dos ça peut faire un effet sympa, en espérant éviter le contre jour. » Il faut bien doser, mais on peut toujours essayer. Après tout, le propre de ce genre de pellicule, c’est d’essayer, et de voir ce que ça donne. La différence d’un appareil pro, c’est qu’avec ces petites bestioles, tout est automatisé. Parfois, ce n’est pas si mal. Je me place près d’elle et viens glisser ma main à sa taille pour la tenir contre moi. Je cherche le bon angle, la belle lumière, et m’arrête finalement avant de la regarder. « C’est bon, je pense que tu peux y aller. » Je la laisse tenir l’appareil à bout de bras pour un selfie old school. On verra le résultat plus tard. Une fois fait, j’ai une idée soudaine. « Est-ce que tu me laisserais faire quelques photos de toi ? Et après je te laisserai en faire de moi, si tu veux. » Comme je m’en doutais, la carotte est assez intéressante pour qu’elle accepte le marché. Satisfaite, je la guide légèrement pour les emplacements, si elle doit me regarder ou pas, et j’en profite pour la dévorer des yeux, à travers l’objectif. Après une série de photos, je m’arrête, ne voulant pas qu’elle soit lassée ou saoulée. Je baisse l’appareil et m’approche d’elle, tendant mon bras vers son visage pour caresser tendrement sa joue, du bout de mon index. « Tu as des yeux magnifiques, de nature. Mais avec cette lumière… on s’y noierait… » Peut-être bien que j’aimerai m’y noyer, effectivement. Ou peut-être bien que c’est déjà le cas…
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 3 EmptyLun 31 Jan - 19:43

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Est-ce que je suis déçue d’apprendre que je ne lui dois pas ma nouvelle addiction au thé ? C’est bien possible, mais je le nierais probablement si on me le demandait. En attendant, je note que sa préférence va aux épices fraîchement préparées, ce qui ne sera pas le cas aujourd’hui, puisqu’il s’agit de sachets déjà tous prêts. Je note également qu’elle n’a commandé que des plats qui n’étaient pas trop épicés pour notre repas, sans doute uniquement pour me faire plaisir. Grâce à cette faveur de sa part, j’ai pu goûter à tout sans restriction, mais je n’ai aucune envie qu’elle continue à se priver de la sorte pour moi. En supposant que cette expérience se renouvelle, bien entendu. Mais pour le moment, en matières d’épices, elle a l’air de se contenter de celles qui sont dans son thé, pendant que je laisse le mien refroidir un peu.
Finalement, mon attention est rapidement détournée par le spectacle qui se joue sous nos yeux. Ou plus exactement, au sol. Keila semble plutôt d’accord à l’idée de descendre, alors j’embarque le jetable, alors qu’elle va s’emparer du numérique. Je la précède de quelques instants, sachant que je n’irais pas bien loin sans elle de toute façon, et un large sourire vient illuminer mon visage dès que je sens le contact frais de l’herbe sous mes pieds. Et déjà, j’avance de quelques pas, pour me retrouver au milieu des arbres immenses, le regard relevé vers leur cime. Je tourne un peu sur moi-même, avant d’entendre le clic de l’appareil numérique, qui me ramène au contact de la brune. « Interdiction de prendre des photos de moi avec ça ! » Intriguée, mon regard interrogateur est vite remplacé par un rire quand je comprends qu’elle parle du jetable. « Par contre on peut en faire de nous deux ! » Je soutiens son regard, pendant qu’elle s’approche de moi, pas à pas. « Oh, je vois. Si je suis aussi dessus, ça va. » Avec ironie, j’acquiesce lentement. Et je commence un peu à regretter de ne pas avoir pris mon propre appareil, lorsque je vois les rayons de lumière qui jouent malicieusement dans ces cheveux. « Je suis sûre qu’avec le soleil dans le dos ça peut faire un effet sympa, en espérant éviter le contre jour. » Je fronce les sourcils, les yeux posés tour à tour sur elle, puis sur le soleil désormais derrière nous. « Tu veux vivre dangereusement, surtout avec un jetable. » Ou alors, elle a toute confiance en moi pour l’angle et le cadrage, et pour éviter le piège du contre-jour, donc. Enfin, ça reste un automatique, donc je ne prends pas trop de risques, a priori. Je la laisse nous placer comme elle l’entend, et à son signal, c’est à moi de prendre la photo, à bout de bras. « Je suis loin d’être une experte en selfie, tu as un peu trop confiance en moi pour ça. » Avec un petit rire, je retourne l’appareil dans le bon sens, par réflexe. Bien sûr, il n’y a rien à voir. Nous ne verrons le résultat que lorsque les photos seront développées, et je n’ai plus qu’à espérer que mes qualités de cadreuse ne m’aient pas abandonnée pendant quelques secondes.
« Est-ce que tu me laisserais faire quelques photos de toi ? Et après je te laisserai en faire de moi, si tu veux. » Je la regarde quelques secondes, l’air suspicieux. Jusque là, elle ne m’a pas demandé mon avis avant de me prendre en photos, alors c’est sûrement d’autre chose qu’elle parle. « Vas-y, je te suis. » Après ça, il ne me faut pas longtemps pour comprendre qu’elle parle d’une véritable séance photo, où elle me dicte mes emplacements, et ma position. Je n’ai jamais été de ce côté de l’objectif pour ce genre d’exercice, alors c’est véritablement nouveau pour moi. Mais je me laisse faire, docilement, en suivant chacune de ses requêtes. Et je finis même par me prendre au jeu, à ma plus grande surprise, pour être presque déçue lorsque ça s’arrête. Enfin.. déçue, pas très longtemps, puisque Keila me rejoint et je lui souris avec tendresse. « Tu as des yeux magnifiques, de nature. Mais avec cette lumière… on s’y noierait… » Subtilement, je penche la tête vers son index qui me caresse la joue, sans me défaire de mon sourire. « Tu sais comment parler à tes modèles. » On dit toujours qu’il y a une relation particulière qui se crée entre photographe et modèle, dans ce genre de séance. Un mélange de confiance, et de familiarité, alors que l’une et l’autre prennent peu à peu leurs aises. « Je n’avais jamais fait ça. Laisser quelqu’un me prendre en photo, comme ça... C’est la première fois. » Mes yeux plongés dans les siens, je me laisse emporter dans son regard aux multiples facettes, toutes plus délicieuses les unes que les autres. « D’ailleurs, je crois que tu me dois quelque chose pour ça... » Lentement, avec malice, je me penche un peu dans sa direction, m’arrêtant lorsque mon visage n’est plus qu’à quelques centimètres du sien... Et d'une main, j'attrape l’appareil qui pend toujours à son cou, le soulevant pour lui retirer la sangle, et en récupérer la pleine propriété. Lorsque je l’ai bien en main, c’est à moi de m’éloigner d’elle, pour pouvoir profiter des quelques minutes de lumière qui nous restent encore.
La brune est un modèle magnifique, j’en étais déjà convaincue. Mais grâce à cette séance, j’ai l’occasion de l’admirer sous tous les angles, toutes les coutures. Et je tente par tous les moyens de rester professionnelle, malgré cette insoutenable envie de combler la distance qui nous sépare. « Tu sais que tu pourrais être mannequin ? C’est très agréable de travailler avec toi. » Je la regarde par-dessus l’appareil, avant de laisser ce dernier pendre à mon cou. Puis, le visage levé vers le ciel, je recule un peu en constatant que le moment est passé, et que la lumière commence à tomber. Je recule encore, jusqu’à aller m’adosser à un arbre. Les mains dans mon dos, je profite de cette connexion à la nature en caressant l’écorce derrière moi. Mais je crois surtout que j’essaie de transférer certaines de mes envies, en m’éloignant volontairement de celle qui m’attire depuis tout à l’heure. « Je crois qu’on va pouvoir remonter... » Dis-je, immobile. Je vais simplement planter mon regard dans le sien, à nouveau. Attendant qu’elle fasse le premier pas vers la cabane.
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Kiana Davis
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 3 EmptyMar 1 Fév - 14:10

« Oh, je vois. Si je suis aussi dessus, ça va. » Je hoche la tête, elle a tout à fait bien compris où je voulais en venir. Je ne sais pas du tout ce que donnera la photo en question, mais après tout, il faut finir cette pellicule, et autant le faire avec Lee. C’est pour cette raison que j’ai embarqué le jetable dans mon sac, et pour aucune autre. « Tu veux vivre dangereusement, surtout avec un jetable. » Je ris un peu et hoche vivement la tête. « Il n’y a qu’en vivant dangereusement qu’on vit vraiment. » Ça aussi, c’est une de mes idéologies. Prendre des risques, les assumer, et voir comment aviser une fois fait. Je n’en serai pas là aujourd’hui si je n’avais pas pris des risques. Et j’aime ça. « Je suis loin d’être une experte en selfie, tu as un peu trop confiance en moi pour ça. » « Arrête de cracher sur tes capacités, cette photo sera très belle. » Pas aussi belle j’imagine que celle que nous avons faite tout à l’heure sur la terrasse. J’y ai jeté un rapide coup d’oeil, et tout est parfait, jusqu’à nos sourires sincères. Je profite de ce nouveau moment contre elle pour respirer son parfum, sentir les courbes de son corps à travers le tissus. Pas trop pour la mettre mal à l’aise, juste assez pour assouvir mon envie du moment.
Et puis, sans crier gare, je lui propose un shooting improvisé. Je sais que si je ne lui propose pas une carotte, elle risque de refuser, me faire sa mine adorable de fille pas sûre d’elle, qui ne s’aime pas sur les photos. Je prends les devants et lui propose que nous échangions les rôles après ça. Elle accepte, et je suis plus que ravie. Je me prends au jeu, c’est pourtant la première fois que je fais ce type d’exercice. C’est grisant, et je suis satisfaite du rendu, ce qui n’est pas une mince affaire en terme de photographie pure. Le modèle aide, sans aucun doute.
Je m’approche d’elle une fois que j’en ai fini avec les photos, ne voulant pas surtout la voir lassée. Un compliment et un geste tendre, et ses yeux s’illuminent d’une nouvelle intensité. J’ai l’impression que je n’aurai jamais fini de la découvrir, et c’est tant mieux. « Tu sais comment parler à tes modèles. Je n’avais jamais fait ça. Laisser quelqu’un me prendre en photo, comme ça... C’est la première fois. » Je ne lâche pas ses yeux, laissant planer cette même intensité. Mon corps se réchauffe à nouveau et je me sens attirée par elle, comme un aimant. « C’est la première fois pour moi aussi. » Ma voix devient immédiatement plus basse, plus grave aussi lorsque je lui parle d’aussi près. Mais elle ne perd pas le nord, il est temps d’échanger les rôles. La jeune femme s’empare doucement de l’appareil qui pendait à mon cou, pour en reprendre la possession. Notre proximité me rend folle, je dois me contenir pour ne pas faire déraper les choses. J’en ai envie depuis si longtemps…
Je me laisse finalement guider par ses indications, je vois qu’elle est bien plus à l’aise derrière son objectif. Elle change les réglages presque entre chaque prise, peut-être pour être au plus près de cette lumière descendante. Je l’observe, la dévore du regard. J’imagine que les photos seront assez explicites dans leur intention. « Tu sais que tu pourrais être mannequin ? C’est très agréable de travailler avec toi. » Cette fois je laisse échapper un rire, tout en secouant la tête. « N’importe quoi. Les mannequins ressemblent à des haricots verts. » Modèle à la limite, et encore je détesterai ça. Je creuse mes joues, agrandis mon cou tout en posant mes mains sur mes hanches. « Regarde-moi ça. Prête pour le défilé ! » Et je déambule dans une démarche exagérée, juste pour l’entendre rire. Je n’ai pas été aussi naturelle depuis longtemps.
Le soleil décline, la lumière orangée est magnifique mais la luminosité nous quitte peu à peu. Lee s’écarte de quelques pas pour prendre appui contre un arbre, pendant que je fais un tour sur moi-même pour regarder la beauté de cet endroit, qui me semble encore différent de tout à l’heure. Je me promets de revenir, si je peux, avec elle. « Je crois qu’on va pouvoir remonter... » dit-elle sans bouger, attirant mon attention.
Pendant un moment, totalement hors du temps, nous nous contentons de nous regarder, restant immobile. Je n’ai aucune conscience de mes pas qui se rapprochent d’elle, qui me rapprochent d’elle. Complètement absorbée par son regard, je me laisse guidée par ce que j’y lis, ou peut-être est-ce seulement le miroir de mes propres envies, que j’ai envie de lire en elle ? Toujours est-il que je me retrouve près, très près. A nouveau trois lettres quittent ma bouche, franchissent mes lèvres. Son prénom, ou en tout cas celui qu’elle utilise depuis qu’elle a quitté son pays. J’approche encore, cette fois, nos corps entrent en contact. « Dis-moi d’arrêter avant qu’il soit trop tard… » Je n’ai pas dérivé de son regard que je maintiens avec une puissance inouïe. Je rêve de m’emparer de ses lèvres depuis trop longtemps, j’ignore encore comment je réussis à résister. « J’ai très envie de… » Cette fois, mon regard vacille et perd de l’altitude vers cette bouche de laquelle j’ai envie de m’emparer sans tarder. Mon souffle plus court se mêle au sien, je lui laisse le choix de faire le reste du chemin, ou me faire comprendre qu’elle m’en laisse le droit. Je n’émets même pas l’hypothèse qu’elle me repousse, je ressens son envie réciproque avec beaucoup trop d’ampleur.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 3 EmptyMer 2 Fév - 2:15

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« Il n’y a qu’en vivant dangereusement qu’on vit vraiment. » Cette phrase me fait sourire, un peu malgré moi. Je ne suis même pas étonnée d’un tel mantra de sa part, même si j’imagine que je pourrais avoir quelques objections à lui exposer : depuis que j’ai commencé à vivre dangereusement, bien malgré moi, je n’ai plus l’impression de vivre du tout. A part cette journée passée avec elle, peut-être, qui me donne un aperçu de ce à quoi ressemblerait une certaine version de mon avenir, toujours à ses côtés. « Arrête de cracher sur tes capacités, cette photo sera très belle. » Je suis amusée par cette façon qu’elle a de me parler, telle une vieille amie qui cherche à me rassurer, quitte à m’engueuler gentiment pour que ça me rentre un peu mieux dans le crâne. Décidément, j’ai l’impression d’être dans un rêve. Mais loin de moi l’idée de m’en plaindre, et j’en profite allègrement. J’accepte même de jouer le jeu lorsqu’elle me propose un shooting photo. D’abord devant l’objectif, avec la promesse de pouvoir à mon tour passer derrière celui-ci, le moment venu. Et si j’apprécie autant d’avoir un viseur pointé ainsi dans ma direction, c’est sans doute parce que c’est Keila qui le tient, et que son regard posé sur moi a le don de galvaniser mes pensées. Il n’y a plus qu’à travers celui-ci que j’existe, pendant ces quelques minutes, et je ne me suis jamais sentie plus vivante. « C’est la première fois pour moi aussi. » Sa voix est anormalement basse, alors qu’elle me fait cette révélation dont la véritable signification semble masquée par cette histoire de photographie. Je l’ai déjà dit, c’est un week-end de premières fois pour moi. Se pourrait-il que ce soit le cas pour elle aussi ? Rien n’est moins sûr, pourtant.
En parlant de premières fois, je ne sais pas si elle est novice en tant que modèle, mais il n’y a aucun doute : La caméra l’adore. La mienne, en tout cas, et je m’applique à la capturer avec délice, réglant chacune de mes prises pour ne pas manquer un seul des rayons que m’offre le soleil descendant. Je pourrais sûrement faire ça durant des heures, mais c’est elle qui finirait sans doute par se lasser. Enfin.. Ce n’est même pas une éventualité, là, puisque les derniers rayons finissent par nous abandonner, disparaissant parmi les feuillages. Il ne fait pas encore nuit cependant, et nous avons encore quelques minutes avant de devoir remonter, je suppose. Quoique je ne sais pas vraiment ce qui serait le pire : rester en bas, ou remonter dans cette cabane, et cette chambre au lit bien trop grand...
« N’importe quoi. Les mannequins ressemblent à des haricots verts. Regarde-moi ça. Prête pour le défilé ! » Avec légèreté, j’éclate d’un rire cristallin en la regardant prendre la pose - pas très naturelle, pour le coup. Et je la reprends avec humour. « Mais non, pas ce genre de mannequin ! Quoique... Je suis sûre que tu ferais fureur sur les podiums. » Elle a un visage magnifique, parfaitement symétrique, sans aucun défaut notable, et une morphologie parfaite. Elle pourrait sûrement vendre n’importe quoi à n’importe qui, si elle le voulait. Je n’insiste pas, cependant, et vais plutôt profiter de ce nouveau moment de calme avant de remonter - du moins, je suppose que c’est la suite des événements. Mais alors que je commence à énoncer cette idée, appuyée contre mon arbre, je vois Keila qui s’approche de moi, plutôt.
Son regard est planté dans le mien, et je le soutiens sans effort, hypnotisée par ces iris qui s’avancent vers moi sans la moindre trace de doute. Face à ce regard de prédateur, je me retrouve prise au piège, telle une proie sans défense. Telle une proie qui n’a aucune envie de s’échapper, surtout. Dans un soupir, c’est tout mon corps qui frissonne lorsqu’elle prononce mon prénom, encore. Et j’en perds mes mots, quand elle vient coller son bassin au mien. « Dis-moi d’arrêter avant qu’il soit trop tard… » J’ai le souffle court, incapable de formuler une phrase cohérente. Et pour dire quoi de toute façon ? Je ne veux pas qu’elle s’arrête, je mentirais si j’affirmais le contraire. « J’ai très envie de… » Elle s’approche, encore, et j’ai la vision troublée de l’avoir si près de moi. « De.. ? » Je suis immobile, n’esquissant aucun mouvement pour essayer de me libérer. Ce, même lorsque l’appareil toujours accroché autour de mon cou se retrouve compressé contre ma poitrine. Je ne ressens même pas cet inconfort, alors que tous mes sens sont paralysés, dirigés dans une seule et même direction. Ce souffle qui se mêle au mien, ces lèvres qui s’approchent, lentement, trop lentement. Dans une attente si insoutenable que je finis par moi-même combler les derniers millimètres qui les séparent des miennes.
Malgré la douceur inouïe de ses lèvres, qui me font presque chavirer dans un état de transe, le baiser que nous échangeons est d’une intensité rare, primitive, presque bestiale. Je ne m’accorde une pause que pour récupérer mon souffle, au bout d’un moment, en profitant pour me libérer de cet appareil qui se tient encore entre nos corps brûlants. Sans même le regarder, je laisse la sangle glisser le long de mon bras, jusqu’à le poser avec douceur sur le sol. Moi, je suis déjà occupée à capturer les lèvres de la brune, assouvissant enfin ce désir qui m’a consumée toute la journée, alors que mes mains se referment sur la base de son visage, et son cou, lui aussi brûlant.
Je ne sais pas depuis combien de temps nous sommes ainsi, contre cet arbre, lorsque nous distinguons le bruit de la brise qui vient nous interrompre. Relevant la tête, dans un réflexe un peu idiot, j’entends, avant de la sentir, l’averse qui nous arrive droit dessus. Et il faut encore quelques secondes avant que de grosses gouttes de pluie ne viennent s’abattre sur nous, dans un torrent aussi puissant que soudain. Heureusement, la pluie n’est pas très fraîche en cette saison, et je me contente de rigoler, observant Keila à travers les gouttes d’eau. « Il semblerait que l’univers soit contre nous... » Je reste immobile, pourtant, mes mains toujours posées ses épaules. Je n’ai pas envie de mettre fin à cet instant, malgré la pluie... Et nous ne sommes pas en sucre, après tout.
Mais l’appareil photo, lui, ne peut pas en dire autant. Et lorsque je me rappelle enfin de son existence à nos pieds, je lâche un soupir horrifié, et me dégage de l’étreinte de la brune pour le récupérer au sol, ainsi que le jetable que j’avais posé quelques mètres plus loin. Le matériel embarqué, je cours à petites foulées en direction de l’escalier, que je remonte en m’assurant régulièrement que la jeune femme est toujours derrière moi. Ce n’est qu’arrivées à l’abri, à l’intérieur de la cabane, que je m’arrête pour déposer les appareils sur la table basse, tout en rigolant. « Décidément... » Décidément, quoi ? Rapidement, je sèche l’appareil numérique, m’assurant qu’il est toujours fonctionnel. Mais mon attention est inlassablement attirée par la jeune femme, vers laquelle je me relève, pour la découvrir encore reluisante des gouttes de pluie auxquelles nous venons d’échapper.
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Kiana Davis
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 3 EmptyMer 2 Fév - 12:09

On ne peut pas dire que je n'ai pas été persévérante en matière de patience, cette fois-ci. J’ai attendu ce que j’estimais être le bon moment. Il aurait pu se passer plus tard, peut-être, mais l’attente met mes nerfs à rude épreuve, surtout quand il s’agit d’un désir aussi puissant que celui que je ressens pour elle. J’aurai beaucoup de mal à essuyer un refus, quand tous les voyants sont au vert, que la jeune femme répond favorablement à mes sollicitations. Mais je ne me suis jamais arrêtée à une simple peur, j’ai toujours refusé qu’elles me dirigent. Je préfère encore sauter dans le vide pour surmonter la peur de ce dernier, plutôt que de rester pétrifiée au bord, que l’élastique pète au milieu de la chute. Evidemment, je pourrai me contenter de laisser tourner en boucle dans ma tête toutes les éventualités qui ne seraient pas en ma faveur, mais ce n’est pas dans mon tempérament de me concentrer sur un avenir éventuel. Je préfère de loin rester dans le présent, et adviendra ce qu’il adviendra.
Alors, sans laisser parler cette petite angoisse de me sentir rejettée, je m’avance vers elle, obnubilée par ce regard électrique, magnétique qu’elle m’adresse sans ciller. Nos corps désormais l’un contre l’autre, la pression n’est pourtant pas assez forte pour l’empêcher de fuir. Elle est libre, malgré ce qu’on pourrait en croire, de prendre ses décisions, surtout dans un moment pareil. Je lui exprime mon envie intense, sans terminer ma phrase. Elle cherche à entendre la fin de cette dernière, mais j’en suis bien incapable et surtout, elle sait très bien ce dont j’ai envie. Tout mon être est en alerte, mais je lui laisse encore une chance de me dire non, plutôt que de foncer tête baissée et qu’elle me repousse après avoir goûté au fruit défendu.
Alors quand elle choisit de réduire à néant le mince espace entre nos lèvres, je ne peux retenir un léger soupir, une sorte de délivrance à ce désir qui me dévorait depuis trop longtemps. Et ce n’est pas un simple baiser timide, je peux sentir à quel point cette envie était réciproque, à quel point il nous faut, autant l’une que l’autre, lâcher toute cette pression qui nous a permises d’attendre jusqu’à maintenant pour faire un ultime pas vers l’autre.
Une main dans son dos, l’autre dans sa nuque, j’intensifie le baiser petit à petit, cherchant le contact de sa langue sur la mienne. Ses mains semblent prendre un peu d’assurance, et leur contact dans ma nuque me fait frissonner. Lee nous accorde une courte pause, le temps de se libérer de l’appareil photo qui érigeait une dernière barrière entre notre attraction. Une fois à terre, il n’est plus question pour rien ni personne de venir briser cet échange. Nos corps brûlants désormais l’un contre l’autre, c’est une nouvelle danse qui s’initie, réchauffant nos âmes autant que nos enveloppes. Je voudrais rester là encore des heures, à savourer le goût divin de ses lèvres, continuer de parsemer sa peau de mes baisers ardents, glissant sur l’arrête de sa mâchoire jusque dans son cou qu’elle m’offre sans condition.
Mais la température semble s’être élevée un peu trop vite, à tel point que le système de détection des incendies naturel vient de s’abattre sur nous. « Il semblerait que l’univers soit contre nous... » Je me mets à rire, peut-être un peu nerveusement, sous cette pluie battante et pourtant loin d’être désagréable de par sa chaleur étonnante. Nous restons là quelques instants à nous regarder, nous sourire peut-être un peu bêtement, avant que Lee ne se reconnecte à la réalité, et se souvienne que si nous ne sommes pas en sucre, les appareils eux, craignent la pluie.
Il est temps de remonter au pas de course pour mettre ce petit monde à l’abris. Je laisse la jeune femme bichonner son appareil et le sécher avant de vérifier qu’il est toujours fonctionnel, pendant que je vais chercher de quoi nous essuyer. « Décidément... » souffle-t-elle, peut-être presque plus pour elle-même que pour moi. Je lui offre un sourire amusé autant que complice. « Décidément quoi ? ». A nouveau je m’approche et fais passer la petite serviette que j’avais récupéré, derrière sa nuque, tirant légèrement dessus pour l’attirer à moi. « Heureusement que j’avais prévu plusieurs vêtements pour nous changer… » De mes deux mains, je fais passer la serviette sur ses cheveux pour les essuyer un peu et les ébouriffer rapidement. « C’est dommage, cette chemise t’allait vraiment bien… » Je laisse retomber la serviette sur ses épaules et accompagne mes paroles d’une petite moue presque déçue. « Remarque, elle ne devrait pas être longue à sécher vu la matière. » Mais pour ça, il faudrait qu’elle l’enlève, et il est peut-être un peu tôt pour m’en occuper moi-même, même si ce n’est pas l’envie qui manque.
Je baisse le regard sur mon débardeur complètement trempé, et forcément plus près du corps serait impossible. Je laisse échapper un léger rire. « Concours de T-shirt mouillé. » Je me pince les lèvres, voyant bien que le regard de la jeune femme a quelque peu bloqué. « Je vais me changer, ce serait bête de choper froid. » Je lui adresse un sourire et m’éloigne d’elle, le temps d’aller chercher un autre t-shirt dans mon sac. Je n’ai pas prévu d’autre short, il faudra faire avec un sous-vêtement pour le bas, je choisis un shorty très simple et le moins affriolant possible. Quand même… « Je crois qu’il y avait un t-shirt dans les vêtements que je t’avais ramené tout à l’heure. »
Toujours dans la même pièce - face au lit mais dos à Lee - je retire mon t-shirt trempé, et le remplace par un t-shirt sec. Un regard par dessus mon épaule et je croise celui de Lee, flattée de voir qu’elle n’a pas réussi à détourner son propre regard. Est-ce que j’en joue ? Peut-être un peu…
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 3 EmptyVen 4 Fév - 19:20

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Cet instant est tout simplement hors du temps. Prise entre cet arbre et le corps de Keila, je me sens partir un peu plus à chaque seconde qui passe, à chaque fois que je sens sa langue sur la mienne, ou ses lèvres sur ma peau. Sans même y penser, je lui offre mon cou alors que ma respiration s’anime, devenant de plus en plus difficile à contrôler - comme tout le reste de mon corps qui se consume sous ses doigts. Je crois même que j’en demande plus, à en croire mes doigts qui commencent à se glisser dans sa nuque, effleurant la racine de ses cheveux. J’aurais sûrement fini par fondre sur place, si la pluie ne s’en était pas mêlée. Mais par chance - ou peut-être pas, selon le point de vue -, la météo vient nous rappeler à l’ordre, et nous ramener à la réalité. Une réalité où les appareils électroniques n’aiment pas l’humidité, contrairement au corps humain.
De retour dans la cabane, j’essaie de concentrer mon attention sur le séchage de mon appareil numérique, pour essayer de mettre derrière nous le moment intense que nous venons de vivre. Mais c’est sans compter le regard de la jeune femme que je sens sur moi, et qui me procure un degré de chaleur inexplicable. Attirés comme par un aimant, mes iris retrouvent les siens, alors qu’elle répond à ce mot que j’ai glissé dans un souffle. Décidément, quoi ? Elle fait écho à mes pensées, et ma réponse se coince dans ma gorge, incapable de sortir sans repenser à l’état de transe dans lequel ses lèvres m’ont mise il y a quelques instants. « Heureusement que j’avais prévu plusieurs vêtements pour nous changer… » C’est finalement elle qui brise de nouveau le silence, passant une serviette autour de mon cou pour me rapprocher d’elle. Instinctivement - peut-être un peu trop - mes mains vont se poser sur ses hanches. « C’est toujours utile d’être prévoyante avec un climat pareil. » J’acquiesce lentement, soutenant son regard en lui rendant son sourire. Celui-ci s’agrandit un peu plus quand elle se met à me sécher les cheveux, en profitant sûrement pour y mettre plus de chaos que nécessaire. « C’est dommage, cette chemise t’allait vraiment bien… Remarque, elle ne devrait pas être longue à sécher vu la matière. » Sa mine déçue est adorable, mais je suis plutôt d’accord avec elle. « C’est vrai que je l’aime bien... Je pourrais être tentée de te la piquer. » Je lui adresse un petit sourire joueur avant de baisser le regard sur ladite chemise, pour me rendre compte que son commentaire n’était pas complètement désintéressé. Forcément, une matière si légère a vite fait d’épouser les formes avec un peu d’humidité... Et en même temps que sa prochaine remarque, je relève à peine les yeux pour aller observer les dégâts de son côté. En effet, ce n’est pas désagréable à regarder, et c’est vrai, je bloque un peu. « Je vais me changer, ce serait bête de choper froid. » Je relève la tête, juste à temps pour me rendre compte qu’elle a bien capté mon regard sur elle, et je me contente d’acquiescer un peu maladroitement. « Oui, bonne idée. »
Pour éviter de la poursuivre des yeux, je me retourne vers la terrasse où la pluie battante continue de déferler, nous condamnant l’utilisation de celle-ci pour les heures à venir. Machinalement, j’utilise la serviette autour de mon cou pour me sécher. Et tout aussi machinalement, je me retourne de nouveau vers l’intérieur, pour découvrir que Keila a décidé de se changer là, juste devant moi. Elle me tourne le dos, et pourtant, je ne peux m’empêcher de laisser mes yeux glisser sur sa peau nue. Comme un appel charnel auquel j’ai bien du mal à résister. Le regard qu’elle me jette par-dessus son épaule me fait revenir à la raison, et je décide d’aller m’échapper dans la salle de bain, peut-être un peu honteuse.
Honteuse de quoi exactement ? Je n’en suis pas si sûre. Pourtant, alors que j’observe mon reflet dans le miroir, les mains posées sur le lavabo, je distingue bien les petites traces rougies sur mon visage, et dans mon cou. Ce moment près de l’arbre était loin d’être anodin, et surtout, loin d’être accidentel. Il a mis fin à une attente interminable, et encore maintenant, je ressens la frustration de ne pas avoir pu aller au bout de ce désir qui me titille depuis ce matin. Pourtant, il n’a aucun sens, et je ne me l’explique pas. Tout comme je ne m’explique pas la fascination que j’ai pour cette femme depuis qu’elle est entrée dans ma vie. Elle pourrait sans doute faire ce qu’elle voudrait de moi, si elle essayait ; je la laisserais faire sans la moindre hésitation. A croire que Lee a bien plus de différences avec Laurel que ce à quoi je m’imaginais.
Lentement, je défais les boutons de ma chemise, et sans la retirer, je commence à piocher dans les vêtements restés dans la salle de bain. C’est donc le dos tourné au lit que je reprends la parole, pour essayer peut-être de détendre l’atmosphère - et surtout, me détendre, moi. « Tu avais prévu autre chose pour ce soir ? Je pense qu’on en a fini pour les photos aujourd’hui. » Mon short retiré, je fais un demi-tour sur moi-même, un peu par réflexe - ou peut-être parce que j’ai senti son regard sur moi. Me voilà donc face à elle, une chemise ouverte sur le dos, et un simple sous-vêtement pour le bas. Je devrais sans doute être gênée, ou peut-être faire preuve de pudeur. Pourtant, il n’en est rien, et je reste impassible sous son regard. Mieux : je crois bien que j’aime ce regard qu’elle pose sur moi.
« On pourrait aussi parler de demain. A moins que tu ne veuilles me laisser la surprise. » Si je cherche à la provoquer par ma nonchalance ? C’est bien possible. Mais si elle me le demande, je le nierais. Même sous la torture.
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Kiana Davis
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○ âge : 34 ans
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 3 EmptySam 5 Fév - 11:38

Au moment où je la rapproche de moi à l’aide de la serviette, je frissonne aussi de sentir ses mains se poser instinctivement sur mes hanches. La sensation est agréable, plus que ça même. « C’est toujours utile d’être prévoyante avec un climat pareil. » Je souris face à son calme apparent, et cette presque prise de recul. Comme s’il ne s’était rien passé un peu plus tôt, comme si elle n’avait rien ressenti. Pourtant, j’étais là, et je sais que ce que nous avons vécu n’est pas une illusion. Je parle de cette chemise qu’elle porte encore, plus près du corps que tout à l’heure à cause de la pluie qui s’est abattue sur nous. « C’est vrai que je l’aime bien... Je pourrais être tentée de te la piquer. » Son sourire mutin me fait sourire à mon tour. « Pas question. » Je serai peut-être tentée de la lui laisser, mais comme je l’adore, je vais réfléchir à la question. L’espace d’un instant, je pense à la voir déambuler chez elle, simplement vêtue de cette chemise, et j’en ai chaud d’avance.
Je prends la décision de quitter sa proximité, quelque peu à contre coeur, pour aller me changer et éviter ainsi d’attraper froid. Même si la pluie était chaude et nos corps tout autant, je ne compte pas prendre de risque inconsidéré. Je ne cherche pas à me cacher, me contente simplement de lui tourner le dos pour retirer ce t-shirt qui me collait à la peau. Un frisson me parcourt un instant, mais m’aide à reprendre conscience avec la réalité. Je capte le regard de Lee, avant qu’elle ne s’éclipse dans l’espace de toilette. Un soupir s’extirpe de mes lèvres, peut-être pour m’ancrer davantage au présent, arrêter de penser à ce qu’il s’est passé, et ce qui pourrait encore se passer.
J’entends la voix de la jeune femme, alors que j’étais en train d’étendre mon t-shirt vaguement à l’aide d’un cintre trouvé près du lit. « Tu avais prévu autre chose pour ce soir ? Je pense qu’on en a fini pour les photos aujourd’hui. » Si j’avais prévu quelque chose pour ce soir ? Non. On aurait pu aller se balader pendant le coucher du soleil pour qu’elle puisse prendre des photos de tout ce qu’elle voulait. Je sais que l’heure qui suit la descente de l’astre est apprécié par les photographes. ‘L’heure bleue’, quand la lumière est encore un peu présente, mais que les rayons du soleil eux, ne sont plus. Mais avec cette pluie, impossible d’aller se promener, nous sommes coincées ici. « Disons que même si j’avais eu des plans, c’est pas avec cette pluie qu’on va pouvoir faire grand chose. » Je la rejoins dans la salle de bain. Je crois que j’aurai pu faire demi-tour si elle avait été quasiment nue. Je crois. Mais ce n’est pas le cas, elle n’a toujours pas retiré la chemise, et voilà qu’elle fait volte-face. Il ne me faut pas plus d’une fraction de seconde pour être attirée par la partie charnelle visible entre les pans de la chemise ouverte. Elle fait exprès ? Exit le short qu’elle portait tout à l’heure, elle n’a plus qu’un sous-vêtement, de quoi faire grimper ma température corporelle de quelques degrés. Elle est magnifique. Je ne contrôle pas cette langue qui vient humidifier ma bouche avant que mes dents ne se referment sur ma lèvre inférieure. Si d’habitude je sais parfaitement contrôler mes émotions, je n’en ressens pas le besoin face à elle. Je suis parfaitement naturelle, je n’ai pas besoin de cacher ce que je peux ressentir. Et à cet instant précis, le désir domine.
« On pourrait aussi parler de demain. A moins que tu ne veuilles me laisser la surprise. » ajoute-t-elle d’une voix calme et posée, presque un peu provocatrice par sa nonchalance. Elle me rend dingue. Je secoue la tête, plus pour moi-même, dépitée de voir à quel point je pourrai si facilement tomber dans un piège qu’elle aurait installé pour moi. Un sourire étire les coins de mes lèvres alors que je m’appuie sur la paroi qui sépare la chambre de la salle de bain. Bras croisés, je ne la lâche pas des yeux. « Est-ce que tu essaies de me manipuler pour que je te donne des informations que je n’avais pas décidé de te donner ? » Je suis plus amusée qu’autre chose pour tout avouer, mais je me fais violence pour ne pas fondre sur elle et retrouver la chaleur de son corps. Elle me cherche. « Tu cachais bien ton jeu… ». Ce n’est pas un reproche, juste un constat, et j’aime la personne qu’elle dévoile peu à peu face à moi. Le problème c’est que j’aime encore plus cette version de Lee, moins farouche, et foutrement plus attirante encore - comme si c’était possible. « Tu l’aimes vraiment bien hein ? » Je vois dans son regard qu’elle ne comprend pas tout à fait ma question un peu sortie de nulle part, et je lui adresse un signe du menton en direction de la chemise qu’elle porte encore à moitié. « A tel point que tu n’as même pas encore réussi à la retirer… » Mais c’est trop difficile de résister et je me décolle de la paroi pour approcher d’elle. « Je sais que tu n’as pas besoin d’aide, pas pour ça en tout cas. Mais… » J’en meurs d’envie. Voilà tout. Une fois tout près d’elle, je viens glisser mon index dans son cou, dessinant une ligne invisible qui descend entre ses seins, sur son plexus et jusqu’à son nombril. Je me retiens de descendre plus bas et à la place je fais remonter mon doigt, effleurant tout juste sa peau de pêche jusqu’à sa clavicule, poussant le tissus sur son épaule pour dénuder cette dernière. Je ne résiste pas à l’envie de venir embrasser sa peau, de son épaule à son cou, pour retrouver finalement ses lèvres qui m’ont manqué, le peu de temps où j’en ai été séparée.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 3 EmptySam 5 Fév - 20:42

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« Pas question. » Vraiment ? Je ne sais pas si elle est du genre à prêter ses affaires - à part en cas de force majeure, comme aujourd’hui -, mais j’ai bien envie de tenter le diable. Juste parce que c’est sa chemise... Et que oui, il faut dire qu’elle me va plutôt bien. Je la garde un peu plus longtemps que nécessaire, le temps de me sécher le visage, et même après, lorsque j’arrive dans le coin douche. Le tissu commence pourtant à se rafraîchir, et je devrais sans doute passer à l’autre t-shirt qu’elle a prévu pour moi. Mais le frais du tissu humide est le bienvenu sur ma peau encore fiévreuse. Je regretterais sans doute ce geste si ma température ne finit pas par se réguler toute seule, mais pour l’instant, je ne veux pas y penser. « Disons que même si j’avais eu des plans, c’est pas avec cette pluie qu’on va pouvoir faire grand chose. » Autrement dit, nous sommes coincées ici, dans cette chambre, pour le restant de la soirée. J’espère au moins qu’ils nous ont prévu un Monopoly.
Je joue les innocentes, mais il semble que mon inconscient ait un tout autre programme en tête, en gardant cette chemise ouverte sur mon torse, sans trop en dévoiler pour autant. Lorsque je me retourne vers Keila, je ne rate pas une miette de ses réactions, envoûtée par sa langue, et cette lèvre dans laquelle elle plante ses dents. C’est un véritable miracle que je parvienne à rester de marbre. Mais je crois que c’est justement parce que je sais - du moins, je devine - l’effet que cette nonchalance aura sur elle. De ce que je peux en voir, j’ai visé dans le mille. « Est-ce que tu essaies de me manipuler pour que je te donne des informations que je n’avais pas décidé de te donner ? » Je souris, amusée par cette accusation - honteuse ! -, qui veut aussi dire que mon stratagème fonctionne, au moins un peu. « Je ne vois pas de quoi tu parles. » Je ne suis absolument pas crédible, mais je ne cherche pas à l’être de toute façon. Depuis ce matin, je cherchais à mettre le doigt sur l’une de ses failles, à travers ce masque de perfection qu’elle affiche en permanence. J’ai pu en déceler plusieurs, tout au long de la journée, mais je ne pensais pas que je pouvais en être un. D’une façon ou d’une autre... « Tu cachais bien ton jeu… » Je ne réponds plus rien, et je me contente de lui rendre son sourire. Affichant un air bien plus confiant que ce que je ne suis réellement.
« Tu l’aimes vraiment bien hein ? » Les bras le long du corps, je laisse tomber le short que je tenais encore du bout des doigts. Pendant qu’il va atterrir à mes pieds, j’interroge la jeune femme du regard, et je comprends qu’elle me parle de la chemise. Sa chemise. Au centre de notre conversation, encore une fois. « A tel point que tu n’as même pas encore réussi à la retirer… » Je m’apprête à lui répondre, mais ma mâchoire se bloque alors que je la vois se décoller de la paroi qui la retenait, pour se rapprocher de moi. De son pas lent, félin, qui me paralyse. « Je sais que tu n’as pas besoin d’aide, pas pour ça en tout cas. Mais… » Mais... ? Cette phrase laissée en suspens, elle la poursuit avec son doigt qui glisse sur ma peau, me faisant frissonner à un tel point que j’ai bien du mal à le dissimuler. Parfaitement immobile, à sa totale disposition, je sens mon épaule qui se découvre, avant d’être rapidement recouverte de ses lèvres. Un nouveau frisson m’emporte, et dans un soupir, un souffle implorant, je laisse échapper son prénom. Keila...
Ses lèvres retrouvent les miennes, alors que je sens le tissu de la chemise qui me quitte, à l’endroit où elle a commencé à le retirer. L’autre côté ne tarde pas à suivre, et je ne sais même pas qui de ma main, ou de la sienne, a fini de me dévêtir entièrement. Je sens simplement les manches du vêtement qui glisse le long de mes bras, pour aller rejoindre le short, sur le sol. Mes mains libérées, je peux enfin aller les glisser directement sous le t-shirt de le brune, en remontant légèrement sous le tissu léger. Sa peau est brûlante sous mes doigts, et incroyablement douce. J’ose à peine imaginer la température de mon propre corps sous les siens...
Malgré moi, toutes ces questions et ces pensées me rendent de plus en plus nerveuse. Si elle a l’air parfaitement à l’aise, son assurance m’intimide, et plus les secondes passent, moins j’ai l’impression de savoir ce que je fais. Je n’ai jamais su. Pas avec une femme, en tout cas. Et au prix d’un grand sacrifice, je finis par éloigner progressivement mon corps du sien, en douceur, et sans la quitter du regard. Je n’ai pas envie de mettre fin à ce moment, bien au contraire. Je veux juste... me détendre, un peu. Heureusement, pour ça, j’ai déjà ma petite idée. Sans un mot, je finis par rejoindre la douche, dans laquelle je recule, les yeux toujours plantés dans ceux de la jeune femme. Sous son regard, je retire le dernier morceau de tissu qui me restait, avant d’allumer l’eau tiède de la douche, qui vient s’écouler entre mes cheveux, et sur ma peau, en me faisant frissonner de nouveau. Mon regard n’a toujours pas quitté le sien, et toujours en silence, je l’invite à me rejoindre. Non pas par une main tendue, ou un geste quelconque, mais simplement par ma lèvre inférieure que je mords, au ralenti, en lui lançant un regard qui ne laisse plus aucune place au doute.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 3 EmptyDim 6 Fév - 11:06

Je semble catégorique sur cette histoire de chemise, mais rien n’est moins sûr me concernant. Parce que j’ai beau avoir des idées bien arrêtées parfois, il n’empêche que la jeune femme semble légèrement avoir volé mon âme. J’ai la sensation parfois que je pourrai aller décrocher la lune pour elle, sans même avoir conscience de la raison de cet attachement.
En ce qui concerne le programme du soir, je dois bien avouer que nous n’avons pas beaucoup de marge de manoeuvre, surtout si la pluie continue de tomber comme c’est le cas actuellement. D’un côté, ce n’est pas plus mal, elle fait retomber un peu la chaleur de la journée, et la végétation en a besoin. Quant à nous, nous allons devoir rester ici, et je ne suis pas celle qui ira s’en plaindre. Pas de fausse excuse à chercher pour me retrouver seule avec elle dans cet espace plutôt réduit, pour un temps indéfini.
Je ne résiste pas à la rejoindre dans l’espace salle de bain quand elle s’adresse à moi, et le spectacle en vaut la chandelle. Son attitude nonchalante a le don pour me titiller, je crois qu’elle a trouvé un de mes points faibles, et elle en a conscience. Vile créature. « Je ne vois pas de quoi tu parles. » Bien évidemment. Sous son air de petit ange déchu, elle cache un véritable feu d’artifice de nuances, et j’ai hâte de la découvrir encore davantage. Je suis sûre de ne pas être au bout de mes surprises. Retour sur le sujet qui anime nos conversations depuis tout à l’heure : cette chemise. Si j’avais su qu’elle déchaînerait les foules… Je ne peux me retenir, l’appel de sa proximité est beaucoup trop forte pour que j’ai envie de lutter. Alors je m’approche, féline comme à mon habitude, un ton plus feutré, plus rauque aussi probablement, traduisant tout le désir qu’elle fait naître en moi. Sous mon index, je sens sa peau réagir à mon contact, son épiderme se parant d’un frisson visible à l’oeil nu. Elle ne pourrait pas mentir quant à l’effet que je lui fais. D’ailleurs, j’entends mon prénom, soufflé du bout de ses lèvres. Je souris pour moi-même et reprends la ligne de mes baisers. Il ne me faut qu’une pauvre seconde avant de craquer et retrouver ses lèvres. La sensation est exquise.
Délicatement je fais glisser mes doigts sur son autre épaule pour la dénuder également, et la chemise glisse le long de son corps, appelée par le sol. Une entrave en moins entre mes mains et le corps de la jeune femme. Je reste délicate, jouant d’une certaine lenteur dans mes mouvements, parce que je n’ai aucune envie de l’effrayer. Il ne me semble pas qu’elle ait déjà succombé aux charmes d’une femme, et mon but n’est pas de l’en dégoûter - même si je ne vois pas bien comment elle pourrait en arriver là. Ses mains viennent également chercher le contact de ma peau, sous le t-shirt sec que j’ai enfilé il y a quelques minutes. Ces simples caresses me font déjà soupirer contre ses lèvres, et je dois retenir le démon désir qui gronde à l’intérieur de moi.
Mais comme si la vie cherchait à me tester sur ma capacité de résistance, je sens la jeune femme m’échapper, comme un poisson me glisserait entre les doigts. Elle prend de la distance et je sens déjà mon corps se tendre de frustration. Pourtant lorsque je réouvre les yeux pour plonger mon regard au travers du sien, je comprends qu’il n’y a pas de peur - en tout cas pas suffisante pour fuir. Elle recule, un pas, deux pas, sans jamais me quitter des yeux. Je suis la première qui lâche notre connexion de regards au moment où elle se baisse pour faire glisser son sous-vêtement le long de ses jambes interminables. A cet instant, je prends le temps de la voir autrement, là, complètement nue sous mon regard. Je suis sur le point de défaillir. Retiens-toi, Keila. Ce n’est pas le moment de tout foutre en l’air.
Lee allume l’eau de la douche qui vient épouser à la perfection les courbes divines de son corps. Je suis incapable de détourner le regard, je crois juste que j’ai arrêté de respirer un instant. Qu’est-ce qu’elle attend de moi, au juste ? Et comme si par télépathie elle avait entendu ma complainte, la voilà qui se mord la lèvre inférieure. Le message est clair, parfois le non verbal peut avoir beaucoup plus de pouvoir que le verbal. Je n’attends pas plus longtemps pour retirer mon t-shirt, cette fois face à elle, et faire glisser mon sous-vêtement à mon tour, le long de mes jambes. Sans précipitation - malgré l’envie qui me dévore - je la rejoins dans la douche et approche doucement. Je dois contenir toutes les envies qui me traversent pour ne pas lui faire peur, et y aller en douceur. Me glissant à mon tour sous l’eau tiède, je me fonds contre son corps dont le contact m’électrise. Mes mains retrouvent le chemin de sa peau, et mes lèvres les siennes. Mes gestes sont doux autant qu’ils sont assurés, je suis attentive au moindre détail qui pourrait me mettre sur la voie de ses envies, de son plaisir, ou à l’inverse de ses craintes. M’est-il déjà arrivé de ressentir un désir aussi puissant pour quelqu’un ? Je ne crois pas. Alors que nos baisers reprennent de l’ampleur, mes caresses se font plus appuyées, ne laissant que peu de place au doute quant à mes intentions. Pourtant, je m’efforce de faire monter la température sans pour l’instant aller droit au but. J’apprends la courbure de ses reins, le rebondi de ses fesses, le galbe de ses seins.. « Tu me rends dingue… » finis-je par lui dire au creux de l’oreille alors que je la plaque doucement contre la paroi de la douche. J’ai envie de la posséder. N’est-ce pas le cas depuis que j’ai appris sa simple existence ?
L’eau commence à devenir vraiment fraîche, et le contraste avec nos corps brûlants aurait pu être agréable, mais il ne l’est plus vraiment. « Je crois qu’on a vidé le peu d’eau chaude qu’il y avait. » lui dis-je dans un rire amusé, avant de mordiller son cou, joueuse. Je tends le bras pour couper l’eau et prends un peu de recul pour la regarder, calmant légèrement mon rythme cardiaque et la rapidité de ma respiration. « Tu es magnifique… » Je le pense depuis toujours. Mais là, son corps nu complètement offert à moi, je la vois sous un autre angle, et je dois me faire violence pour ne pas me faire bouffer par mes sentiments naissants. « Viens. » Je la prends par la main et nous sortons de la douche. Je récupère une serviette et entoure le corps de Lee avec, avant de déposer un baiser sur ses lèvres, un peu plus tendre que ceux que nous venons d’échanger. « Je vais chercher la mienne. » Je disparais de l’autre côté pour récupérer ma serviette, et fais un passage par le mini bar. Je récupère une petite bouteille de rhum et retrouve Lee dans la salle de bain. Elle a l’air sur une autre planète. « Tu aimes le rhum ? Je ne sais pas ce que vaut celui-ci, mais j’ai bien envie d’un petit verre… » A défaut d’une cigarette… Histoire de me calmer un peu au lieu de lui sauter dessus comme mon envie me hurle depuis bien trop longtemps…
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 3 EmptyLun 7 Fév - 21:08

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Avec le recul, je ne sais pas si cette idée était la meilleure que je puisse avoir. Me retrouver ainsi, entièrement nue sous ses yeux, me rend plus nerveuse que ce que j’espérais. Je ne sais pas exactement ce que je crains, pourtant. Je l’imagine mal s’enfuir en courant, pas après toute l’attention qu’elle m’a démontrée aujourd’hui. Et si, dans cette ultime décision, je choisis de m’offrir à elle, entièrement, et sans condition, je doute qu’elle choisisse de ne pas saisir l’opportunité. C’est pourtant ce que je crains, dans un coin de ma tête. Qu’elle change d’avis, pour une raison absolument obscure qui pourrait lui donner envie de réfléchir à deux fois avant de succomber. Et pourtant, succomber, c’est ce que je veux, et je n’ai aucune doute à ce sujet. Je veux lui appartenir, comme je n’ai jamais appartenu à personne.
Toute cette attente et cette agitation me paraissent durer une éternité, mais lorsque je lui envoie un ultime signal, c’est le déclic. Sous mes yeux attentifs, elle se dénude à son tour. D’abord le t-shirt, et je découvre ses courbes parfaitement galbées pour la première fois, mon regard bloqué bien malgré moi. Puis le bas, et la vue qu’elle m’offre me laisse pantoise. La bouche ouverte, mon cœur démarre sa course à un rythme effréné, un marathon qui n’est pas prêt de s’arrêter, alors qu’elle me rejoint sous le filet d’eau, et s’approche de moi, lentement. Avec une douceur qui me surprend bien plus que tout le reste des sensations qu’elle me procure, par son simple toucher. Maintenant qu’il n’y a plus la moindre barrière entre nous, je sens ses mains qui parcourent chaque centimètre carré de ma peau qui est à leur portée, sans jamais aller trop loin, ou trop vite. Cette patience est exemplaire, et m’inspire à faire de même. Au fil des minutes qui passent, mes mains prennent de l’assurance, et d’un simple effleurement du bout des doigts, passent à de véritables caresses assumées, et de plus en plus osées. Lentement, elle me fait reculer, jusqu’à ce que mon dos aille se coller à la paroi de la douche, m’extirpant un petit gémissement de surprise. Entre ça, et la phrase qu’elle me glisse à l’oreille, je me sens déjà perdre pieds. Alors, je m’accroche à ce que je peux... A savoir, le corps de Keila, et surtout son dos, dans lequel je plante des ongles raisonnablement longs.
Prisonnière de son emprise, je n’ai aucune envie de m’échapper. Mais c’est elle qui met fin la première à cette danse à laquelle nous nous livrons depuis de longues minutes maintenant. Elle décolle son corps du mien, et je suis prise d’un frisson désagréable, avant de me rendre compte que c’est la température de l’eau qui s’est élevée contre nous, cette fois. « Je crois qu’on a vidé le peu d’eau chaude qu’il y avait. » Je lui réponds par un soupir, mêlé à un sourire un peu amer. J’aurais voulu que ce moment ne s’arrête jamais. « On va peut-être en avoir besoin de cette bassine d’eau, finalement.. » Je fais de l’humour, pour calmer ce nouveau pic d’excitation provoqué par ses dents contre ma peau. Encore un peu sonnée, je reste en place, pendant qu’elle s’éloigne en coupant l’eau. « Tu es magnifique… » Le regard vissé au sien, je m’efforce de ne pas répondre. De ne pas réagir, même, sous peine de me laisser emporter par une nouvelle pulsion. Il n’y a aucun doute, elle n’est pas la seule à être devenue dingue dans cette douche. « Viens. » Je me laisse faire, docile, pendant qu’elle m’entraîne à l’extérieur de la douche, et m’entoure d’une serviette. « Merci. » Le baiser qu’elle me donne n’a plus rien à voir avec ceux d’il y a un instant. Si je n’y fais pas attention, sa tendresse va me faire chavirer - je suis sans doute déjà perdue. « Je vais chercher la mienne. » Je la suis des yeux, jusqu’à ce qu’elle disparaisse de mon champ de vision. Puis je m’empresse de me sécher le corps et les cheveux, et j’enfile finalement le t-shirt sec qu’elle m’avait gardé, ainsi qu’un sous-vêtement propre.
Je suis de nouveau ‘habillée’, et sans doute un peu plus présentable lorsqu’elle refait son apparition dans le coin douche, accompagnée d’une bouteille de rhum. En un coup d’œil dans le miroir, je constate que j’ai toujours l’air absent, et les joues encore beaucoup trop rouges. « Tu aimes le rhum ? Je ne sais pas ce que vaut celui-ci, mais j’ai bien envie d’un petit verre… » L’alcool ne va sûrement pas aider pour ce rouge, mais ça n’a pas d’importance. « Très bonne idée. Je vais nous servir, pendant que tu retrouves une tenue plus appropriée. » Avec un petit sourire en coin, je récupère la bouteille dans sa main, en lançant un regard appuyé sur sa serviette. Qu’est-ce que j’aime jouer avec ses nerfs, et la provoquer, comme ça... C’est plus fort que moi. Avant de partir, cependant, je fais volte-face pour aller récupérer la fameuse chemise qui est restée sur le sol. Agrippée par le col, je reviens l’agiter sous le nez de la brune en passant près d’elle. « Je la garde pour demain. » Ce n’est ni une question, ni une requête. Tout au plus, c’est une information, puisque je lui fais bien comprendre par la tonalité de ma voix qu’elle n’a pas son mot à dire. Et en passant, je viens à mon tour déposer un baiser sur ses lèvres, avant de m’échapper, de peur que la tentation de rester ne m’emporte.
De retour dans le coin chambre, je trouve un deuxième cintre sur lequel je peux étendre la chemise, la défroissant rapidement avant de la laisser à son sort. Et c’est munie de deux verres, et de la bouteille de rhum, que je rejoins le coin salon, et la table basse sur lequel je dépose tout mon attirail. Je verse quelques centilitres du liquide ambré dans chacun des récipients, avant d’en prendre un que j’avale cul-sec - pour me donner du courage. Je grimace légèrement, mais la chaleur de l’alcool fait rapidement son effet dans mon œsophage. Et j’ai à peine fini de verser mon deuxième verre lorsque je sens - plutôt que de l’entendre - la présence de la jeune femme derrière moi.
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○ âge : 34 ans
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
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○ pseudo : Loudsilence. (Vicky)
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 3 EmptyMar 8 Fév - 10:15

Pour être honnête, même si j’avais espéré que les choses en viennent là, je n’étais pas certaine que cette petite escapade soit suffisante en terme de timing. Après tout, Lee n’ayant eu que des histoires avec des hommes - à ma connaissance - je l’aurais imaginée plus farouche. Mais les quelques indices non verbaux qu’elle a pu me donner lors de nos précédentes entrevues m’ont laissé semblé qu’elle pourrait être tout à fait réceptive à un rapprochement de ma part. Et c’est le cas. Malgré tout, je ne veux rien précipiter, peut-être pour la laisser accueillir cette attirance nouvelle. Il faut tout de même que je fasse attention à ne pas la faire fuir, aller dans le sens inverse si j’étire trop le temps. J’ai tendance à organiser beaucoup les choses, mais sur le plan là, je marche toujours au feeling. Les relations, quelles qu’elles soient, sont toujours très imprévisibles, et je n’ai que très peu de contrôle dessus - en dehors de mes propres actes et sentiments évidemment.
La température est montée très haut entre nous, dans la douche, et l’eau devenant vraiment froide me rappelle à l’ordre. Chaque chose en son temps, ne pas se précipiter. Jamais. Lee tente un trait d’humour mais je sens sa frustration. Si je ne la laisse pas apparaître de mon côté, je peux vous avouer qu’elle est bel et bien présente à l’intérieur de moi aussi. Une fois hors de la douche, j’entoure la jeune femme d’une serviette, je n’ai pas envie qu’elle ait froid. Je m’éclipse sans tarder pour aller retrouver ma serviette de l’autre côté, l’entourant autour de ma poitrine après avoir rapidement séché mes cheveux.
Après avoir fouillé dans le mini bar, je reviens auprès de Lee qui a eu le temps d’enfiler quelques vêtements. Dommage pour moi. « Très bonne idée. Je vais nous servir, pendant que tu retrouves une tenue plus appropriée. » J’arque un sourcil en suivant son regard appuyé sur ma serviette. Oh vraiment, une tenue non appropriée. Peut-être que rester nue lui conviendrait mieux ? Je m’égare. Mais avant qu’elle n’ait changé de ‘pièce’, elle se baisse pour récupérer la fameuse chemise par terre. « Je la garde pour demain. » m’affirme-t-elle avec aplomb, et une once de provocation. Je ne peux retenir une esquisse de sourire, et la laisse repartir sans rien dire. Je profite de ce court instant pour enfiler à nouveau le t-shirt que j’ai retiré un peu plus tôt, et le shorty qui allait avec. Impossible de dire si je vais le garder longtemps ou pas. Je remonte mes cheveux encore bien humides dans un chignon désorganisé, et rejoins Lee dans le coin salon. Prenant la jeune femme en flagrant-délit, je m’en amuse. « C’est pas bien de prendre de l’avance sans m’attendre. ». Je m’approche et me penche vers elle, une main en appui sur l’accoudoir du fauteuil dans lequel elle est assise, une main sous son menton, et viens l’embrasser tout en glissant ma langue délicatement sur ses lèvres pour en goûter le reste de nectar. « Hmm… il est meilleur que ce que j’imaginais. » Surtout goûté de cette manière là. Je me recule et lui offre un sourire charmeur, avant de faire le tour de la petite table et prendre possession de l’autre fauteuil. Je récupère le verre déjà servi et le lève pour trinquer avec elle. « A cette petite escapade hors du temps, et hors de l’espace aussi. » Souriante, je porte le verre à mes lèvres pour en avaler le contenu d’une seule traite. Les yeux un peu plissés, je prends le temps d’apprécier les notes poivrées et fruitées. « Pas trop mal. » J’en ai bu des meilleurs, forcément, mais ce n’est pas si mal pour une petite bouteille de mini bar. « Si tu pouvais faire absolument ce que tu veux demain, tu aimerais faire quoi ? » Après tout, je n’ai rien réservé, je comptais partir plutôt à l’aventure. Mais si elle a envie de faire quelque chose de particulier, je peux sans problème changer mes plans pour lui faire plaisir. Je m’affale un peu plus dans le fauteuil, mon coude en appui sur l’accoudoir et ma tête reposant dans la paume ouverte de ma main, j’observe la jeune femme comme si elle n’était qu’un mirage. Le voile finira par se dissiper quand elle apprendra qu’elle est libre et qu’elle peut rentrer chez elle… Mais je préfère ne pas y penser au risque de me flinguer le moral dans la seconde.


Dernière édition par Keila Naiym le Jeu 10 Fév - 10:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 3 EmptyJeu 10 Fév - 3:32

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Sortir de ce coin douche fait du bien à ma température corporelle, à n’en pas douter. Et l’air ambiant s’est un peu rafraîchi grâce à la pluie, à l’extérieur, qui s’est un peu calmée depuis tout à l’heure. Il faut croire qu’une force supérieure essayait de réguler la température de l’air, fortement perturbée par la chaleur soudainement dégagée par ce qu’il se passait près de cet arbre, puis dans cette douche. Mais il n’y a pas que sur le thermomètre de Dame Nature que les Celsius se sont affolés, et c’est sûrement l’une des raisons pour lesquelles je choisis de prendre de l’avance en avalant mon premier verre de rhum en une gorgée. Malheureusement, mon stratagème ne passe pas inaperçu. « C’est pas bien de prendre de l’avance sans m’attendre. » Prise sur le fait, j’essaie de me fabriquer une excuse à lui raconter, mais je suis vite interrompue dans le fil de mes pensées par Keila, qui se penche vers moi et vient me donner un nouveau baiser, en profitant pour chercher une trace de liqueur du bout de la langue. « Hmm… il est meilleur que ce que j’imaginais. » C’est maintenant à moi de repasser ma langue sur ma lèvre, à l’endroit même où la sienne s’est aventurée. La sensation est exquise, je pourrais bien m’y habituer. « C’est vrai qu’il n’est pas trop mal. » Je ne suis pas une experte en rhum, ni en alcools, quels qu’ils soient. A vrai dire, j’ai mené une vie plutôt sobre durant ces deux dernières années, dans tous les sens du terme. Il n’est donc pas impossible que l’alcool fasse rapidement effet, mais j’espère que la brune ne m’en voudra pas.
Celle-ci fait le tour de la table pour aller s’installer en face de moi, et je ne la quitte du regard que pour récupérer mon propre verre, et le lever à son signal. « A cette petite escapade hors du temps, et hors de l’espace aussi. » Je n’aurais sans doute pas dit mieux moi-même. Si ce n’est peut-être... « A nous. » Nous ? C’est peut-être un peu osé d’utiliser ce mot de la sorte, surtout que je ne mesure pas encore tout à fait sa portée. Mais c’est l’envie que j’ai, sur le moment, et je saurais rapidement si celui-ci la dérange ou non. Au pire, je pourrais mettre ça sur le dos de l’alcool. Et je vais d’ailleurs engloutir mon deuxième verre de la même manière que le premier, cul-sec, avant de reposer le verre sur la table. Pendant une fraction de seconde, je ferme les yeux en accusant le coup de l’alcool qui monte, et qui monte très vite. En un coup d’œil de l’autre côté de la table, je constate que ma partenaire du jour est beaucoup plus mesurée dans sa dégustation, ce dont je suis complètement incapable sur le moment. La sagesse voudrait que je me calme sur mes prochains verres. Mais encore faut-il que je veuille bien être sage.
« Si tu pouvais faire absolument ce que tu veux demain, tu aimerais faire quoi ? » Je reste immobile pendant qu’elle s’installe au fond de son fauteuil, tout en lançant la discussion sur un sujet qui me prend un peu de court. Ce que j’aimerais faire, moi ? C’est une très bonne question. « J’imagine que rester au lit n’est pas envisageable ? » Je lui envoie un sourire joueur par-dessus la table, tout en réfléchissant à ma réponse. Sérieuse, cette fois. Ou presque. « Absolument tout ce que je veux ? » Ma voix se pare d’une teinte délicieusement suave alors que je m’installe à mon tour au fond de mon fauteuil, croisant les jambes pour les mettre en valeur, juste quelques secondes... Je suis incorrigible. « Je ne sais pas, je n’ai pas vu ce qu’il y avait d’autre dans les environs. Et je suppose qu’il sera difficile de faire mieux en matière de bêtes sauvages, de toute façon. » Nous pourrions aller à la recherche d’une faune un peu plus amicale, mais l’attrait ne serait plus vraiment le même. Et sans doute fortement diminué après les poussées d’adrénaline que nous avons vécues aujourd’hui. « On pourrait jouer les touristes, ou juste se détendre... Je suis sûre qu’on doit pouvoir trouver un spa dans le coin. Ou alors... un Ashram ! » Mes yeux s’illuminent alors que j’imagine Keila dans un endroit pareil. A devoir faire vœu de silence, ou autre chose du même genre. « Ouais, je suis sûre que ça te plairait, l’Ashram... Dans une histoire à la ‘mange, prie, aime’, un peu. » Un éclair de malice me traverse le regard, alors que je la dévisage en souriant. Toujours au fond de mon canapé, la tête reposant sur deux doigts, dans le prolongement de mon bras posé sur l’accoudoir, cela fait bien longtemps que je n’ai pas été si détendue. Et ce n’est peut-être pas dû qu’à cette bouteille de rhum dont l’espérance de vie semble diminuer au fil des minutes qui passent.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 3 EmptyJeu 10 Fév - 10:42

En la rejoignant dans la partie salon, je ne résiste pas à venir la ‘punir’ d’avoir pris de l’avance, en l’embrassant pour récupérer une goutte de breuvage au creux de ses lèvres. La sensation est divine, et j’aime la voir passer sa langue sur sa bouche une fois mon visage écarté du sien. « C’est vrai qu’il n’est pas trop mal. » Le rhum n’a jamais été mon alcool préféré. Je ne suis pas une grande connaisseuse, mis à part en vin. Mais depuis que je suis en Inde, j’ai rencontré quelques personnes qui m’ont appris à apprécier et reconnaître un bon rhum, même si bien sûr c’est aussi à l’appréciation de chacun.
Je m’installe sur le fauteuil libre et récupère le verre que m’a servi Lee juste avant que j’arrive, et le lève pour trinquer à notre santé. « A nous. » ajoute-t-elle alors que mon regard plongé dans le sien se charge d’une nouvelle intensité. « A nous. » que je répète avant d’avaler le contenu de mon minuscule verre. Je suis assez surprise par la qualité de l’alcool, pour une si petite bouteille de grande distribution comme ça a l’air d’être le cas. Mais trêve de blablatage sur cette bouteille de rhum - qui ne nous rendra pas ivres vu la quantité - je pose une question très sensée à Lee, espérant qu’elle me donne des pistes pour apprendre à mieux la connaître, et pouvoir ainsi lui faire plaisir. « J’imagine que rester au lit n’est pas envisageable ? » demande-t-elle, joueuse, me faisant arquer un sourcil amusé. « Pas que l’idée ne me tente pas, mais dans un lit, ici ou à Jaipur… » après tout, rester au lit, on peut le faire partout. Mais je note que c’est quelque chose qu’elle aime bien faire. Il est vrai que j’ai plutôt pris l’habitude d’observer les caméras qui se trouvent dans l’appartement qu’elle occupe, plutôt en fin de journée. Le matin je cours un peu trop partout pour me poser sur cette fascination que j’ai développée pour elle. « Absolument tout ce que je veux ? » demande-t-elle avec une voix plus feutrée. Il faut qu’elle fasse attention, parce qu’à jouer avec mes nerfs de cette manière, elle pourrait en subir les conséquences. Pour le moment, j’arrive à garder mes distances, mais je ne promets rien pour la suite, si elle continue de me faire cette voix diablement sexy.
Sans un mot, j’écoute sa propre réflexion qu’elle mène à voix haute, sans que je n’ai la moindre envie de la quitter des yeux. Je suis absorbée par tout ce qu’elle dégage, et mon regard aime à s’attarder sur des détails, la position de ses grains de beauté, les parenthèses qui s’ouvrent pour laisser apparaître son sourire magnifique, le pétillement de ses yeux, et cette façon qu’elle a de détourner le regard à certains moments, comme si le mien pouvait encore la déstabiliser. « On pourrait jouer les touristes, ou juste se détendre... Je suis sûre qu’on doit pouvoir trouver un spa dans le coin. Ou alors... un Ashram ! » La fin de sa phrase sonne dans sa bouche comme une sorte d’illumination. Un Ashram ? Vraiment ? « Ouais, je suis sûre que ça te plairait, l’Ashram... Dans une histoire à la ‘mange, prie, aime’, un peu. » Ce film m’avait beaucoup parlé je dois dire, entre mon amour pour l’Italie et mon point d’ancrage en Inde, il y avait beaucoup de choses qui me raccrochaient à l’autrice Elizabeth Gilbert. Le fait même qu’elle mentionne ce titre me fait sourire. J’ai déjà fait une retraite de trois semaines dans un Ashram, il y a quatre ans, avant de tomber sous le charme de cette magnifique jeune femme en face de moi. « Une journée dans un Ashram ne suffirait pas pour un chemin spirituel un minimum efficace. Mais si tu n’en as jamais visité, il y en a un pas très loin qui vaut le détour. » Je me penche pour récupérer la bouteille de rhum et nous remplir chacune un shooter. Je bois le mien d’une traite et regarde le fond de la bouteille, il ne reste qu’une gorgée. Je porte le goulot à mes lèvres et termine ainsi le petit flacon. « Tu avais pris de l’avance. » dis-je pour me dédouaner, avant de reposer la bouteille sur la table. Et puis, vu la manière dont ses yeux brillent, je doute qu’elle soit une grande habituée des alcools forts de ce type. Tant qu’elle ne s’écroule pas de sommeil dans dix minutes, ça ira. « Tu sais ce qui manque ? » Je me lève lentement pour aller chercher mon téléphone que j’avais laissé sur la table de nuit, et fais fi des notifications de mails, d’appels et de sms - entre autre. Je lance l’application de streaming musical, et choisis une playlist jazzy, parfaite pour l’endroit, et le moment que nous partageons. Je viens poser mon téléphone sur la table basse et, sans attendre, je tends la main à la jeune femme pour qu’elle vienne me rejoindre, sur ses deux pieds. Je l’attire à moi pour que nos corps se retrouvent et j’en profite même pour glisser mes mains dans le bas de son dos, soulevant le t-shirt juste assez pour atteindre sa peau. L’espace d’un instant, j’ai juste envie d’être contre elle, savourer les notes de musique, et nos corps qui dansent juste assez pour faire à nouveau grimper la température. Je joue avec le feu, je le sais bien, j’ai tout fait pour allonger le temps, ralentir la chute, mais le lit est si près, plus rien ne pourrait nous interrompre - je l’espère.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 3 EmptyMer 16 Fév - 21:36

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Si je pouvais faire absolument ce que je voulais, je reviendrais sûrement en arrière de quelques années pour m’éviter la rencontre d’Isaac Naiym. Mais ce n’est pas la question que me pose la jeune femme, et pour être tout à fait honnête, je commence à douter de cette réponse que j’aurais donnée sans hésiter, il n’y a encore pas si longtemps. De toute façon, c’est de demain qu’elle me parle, quelque chose de beaucoup plus concret, et surtout, beaucoup plus réalisable. Et si je mets un peu de temps à répondre, c’est surtout parce que j’ai complètement perdu l’habitude de prévoir quoi que ce soit, ou juste sortir de mon quotidien, ma routine un peu trop bien huilée depuis de longs mois maintenant. « Pas que l’idée ne me tente pas, mais dans un lit, ici ou à Jaipur… » En vérité, ce n’était qu’à moitié une plaisanterie. Évidemment que j’ai envie de découvrir le coin, de jouer les touristes dans ce pays fabuleux que je n’ai pas encore pu visiter. Mais la perspective de passer toute une journée dans un lit avec Keila me laisse rêveuse, et au moins, je serais sûre qu’elle n’aurait nulle part où disparaître si nous sommes au milieu de nulle part. Mais je m’emballe peut-être un peu, comme en témoigne la tonalité de ma voix qui cherche encore et toujours à jouer avec sa patience...
Pourtant, je finis par répondre sérieusement, me laissant aller à une réflexion plus ou moins décousue, jusqu’à arriver sur l’idée de l’Ashram. C’est un concept que je ne connais qu’à travers les films, et c’est ainsi que je le décris à Keila ; telle la novice que je suis. Je n’ai jamais lu le livre dont est tiré le film que je cite, mais à son sourire, je peux déjà deviner que j’ai touché une corde sensible, dans le bon sens il me semble. « Une journée dans un Ashram ne suffirait pas pour un chemin spirituel un minimum efficace. Mais si tu n’en as jamais visité, il y en a un pas très loin qui vaut le détour. » Je l’avais mentionné de façon totalement hasardeuse, mais se pourrait-il qu’elle ait réellement fait une retraite dans l’un de ces endroits ? Plus rien ne m’étonnerait, maintenant. Et je lui rends son sourire en acquiesçant. « C’est toi l’experte, je te fais confiance. » Ce n’est pas comme si que j’avais le choix, de toute façon. Comme dans tous les autres aspects de ma vie actuelle, je n’ai pas d’autre choix que de lui faire confiance. Pourtant, là, c’est une décision que je prends, en mon âme et conscience. Et rien que pour ça, ça change tout.
La jeune femme s’empare de la bouteille pour nous servir de nouveaux shots, et je la regarde faire en silence. Sans m’attendre, elle vide le sien, avant de finir le fond de la bouteille au goulot. Je mets quelques secondes de plus à boire mon verre, et ne tique même pas quand elle cherche à se justifier. En réalité, je lui suis plutôt reconnaissante de l’avoir fini, puisque je ne suis déjà plus très sûre d’être en parfaite maîtrise de mes mouvements. Heureusement, cela ne se voit pas encore, puisque je me contente de l’observer en souriant, les yeux plongés dans ceux qui me font face, et les pupilles sûrement un peu dilatées. C’est finalement elle qui brise de nouveau le silence pour aller chercher quelque chose - je ne sais quoi - qui nous manquerait, selon elle.
Sans aucune retenue, je la suis du regard lorsqu’elle s’approche du lit pour récupérer son téléphone, puis qu’elle  revient vers moi. Mon regard reste bloqué sur l’appareil posé sur la table basse, jusqu’à ce qu’il laisse s’échapper une douce mélodie au piano. Aussitôt, Keila me tend la main, et je comprends où elle veut en venir. Avec un sourire, j’attrape la main tendue et je me laisse entraîner sur la piste de danse improvisée. Décidément, elle est imprévisible.
Son corps collé au mien, je sens également sa main qui se glisse subtilement contre ma peau, dans mon dos. Du bout des doigts, j’effleure ses bras qui m’entourent, pour remonter jusqu’à ses épaules. Et lorsque mes mains vont se retrouver à l’arrière de sa nuque, j’arbore un sourire enjôleur, tout en rapprochant mon visage du sien. Sur le rythme de la musique, nos corps se balancent à peine. Juste assez pour provoquer une légère friction, et une vague de chaleur qui se propage depuis le creux de mes reins. Pourtant, alors que j’aurais pu l’embrasser, je vais plutôt me coller à elle en déposant ma tête sur son épaule. Nous avons partagé la même douche, mais le parfum de ses cheveux a quelque chose de différent. Unique. En cet instant, je sais que je ne pourrais sans doute jamais l’oublier, comme je ne pourrais pas oublier ce moment. Et avec douceur, je vais plonger mon visage dans le creux de son cou, effleurant sa peau du bout des lèvres, laissant plutôt mon souffle faire son œuvre.
Entre l’alcool, et maintenant nos pas de danse, je suis un peu étourdie. Rien d’insurmontable, mais je me laisse aller dans ses bras, et tout contre elle. D’ailleurs, elle ne le voit pas, mais je souris. En cet instant, je suis heureuse, pour la première fois depuis des années. Je n’aurais voulu être nulle part ailleurs, et avec personne d’autre qu’elle. Lentement, je relève le visage pour aller murmurer à son oreille : « La musique, la danse... Il ne manque plus que les bougies, et je pourrais presque croire que tu essaies de me charmer. » Toujours en souriant, je m’écarte pour pouvoir de nouveau lui faire face, et plonger mon regard dans le sien. Ce que je dis n’est presque pas anodin, puisque j’ai repéré des bougies dans un placard, tout à l’heure. Mais nous savons toutes les deux que je n’ai pas besoin de ça... « Et pourtant, tu sais que c’est déjà fait. » Est-ce vraiment un aveu, si nous le savions déjà toutes les deux ? Plongée dans ses iris bruns, je me sens en confiance, et incroyablement détendue - l’alcool aide aussi sur ce point. Et c’est tout naturellement que je vais combler la distance entre nos lèvres, lentement, et avec une douceur qu’elle ne me connaissait pas forcément jusque là.
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Kiana Davis
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○ âge : 34 ans
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
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MessageSujet: Re: adventure of a lifetime (keirel 3) (#)   adventure of a lifetime (keirel 3) - Page 3 EmptyJeu 17 Fév - 10:39

Je suis amusée qu’elle me parle d’un ashram. Après tout, on ne se connaît pas ou vraiment très peu, et elle n’aurait pu imaginer que j’ai pu, dans ma vie, faire une retraite spirituelle. En arrivant en Inde, ça m’a même semblé évident, je n’en ressentais pas forcément le besoin, mais une fois rentrée dans un ashram, on en ressort différent. « C’est toi l’experte, je te fais confiance. » Depuis que j’ai choisi de prendre la vie de la jeune femme entre mes mains, elle n’a fait que me faire confiance, même si au départ, elle ne savait pas qui était derrière sa sécurité. Elle a eu le choix, elle aurait pu refuser, s’enfuir, choisir d’abandonner cette vie qui s’avérait trop difficile finalement. Mais elle est restée, dans cet appartement qui est en réalité le mien, et qu’elle aime bien malgré tout, je crois. Alors sa manière de me dire qu’elle me fait confiance, me fait doucement sourire. Heureusement, j’ai envie de dire. Je note donc cette idée pour demain, aller visiter un ashram. Ce ne sera pas celui dans lequel j’ai fait ma retraite, mais celui que j’ai visité en premier, et qui m’a fait tomber en amour pour le côté spirituel qu’a à offrir l’Inde.
Nous finissons la mignonette de rhum, ou plutôt je la finis, me dédouanant sur le fait qu’elle ait pris de l’avance tout à l’heure. La réalité est toute autre, je ne voudrais pas qu’elle soit trop alcoolisée et devienne apathique, qu’elle s’endorme trop tôt, ou pire qu’elle ne se souvienne pas de notre soirée. Même si je doute que deux ou trois petits shots de rhum puissent la mener directement à ce stade là. Sait-on jamais, il y a des personnes qui supportent très mal l’alcool, et je n’ai aucune connaissance de ce paramètre la concernant.

Les moments de silence entre nous ne m’ont jamais dérangée, ils ne sont pas désagréables, au contraire, même. Mais en cet instant, j’ai plutôt une autre idée. Un peu de musique pourra nous mettre dans une ambiance nouvelle, c’est pourquoi je me lève pour aller chercher mon téléphone, et inviter la jeune femme à se lever pour m’accompagner dans une danse tranquille. Une fois tout contre moi, j’ai le loisir de laisser glisser mes doigts à même sa peau, profitant de notre proximité pour respirer l’odeur de sa peau. J’aime le sourire qu’elle m’offre, j’aime cette journée, notre rapprochement oscillant, comme un élastique qui se tend et se détend. Mon regard bifurque sur ses lèvres, mais le léger tempérament joueur de la jeune femme, la pousse à enfouir son visage dans mon cou, m’éloignant un temps de mon envie de l’embrasser. Je saurai être patiente. Nos corps encore plus près, comme tout à l’heure dans la douche, me donnent à nouveau chaud. Pourtant, nous ne sommes pas nues. Pas encore. Je frissonne de son souffle dans mon cou, de ses lèvres qui effleurent une partie hautement sensible de mon anatomie. Je ferme les yeux et me concentre simplement sur la musique, sur la sensation de mes mains le long de son dos, à même sa peau d’une infinie douceur. « La musique, la danse... Il ne manque plus que les bougies, et je pourrais presque croire que tu essaies de me charmer. » Je ris légèrement, amusée par son sous-entendu. Evidemment que je cherche à la charmer, mais ça ne date pas d’aujourd’hui. Si elle savait depuis combien de temps je l’observe, depuis combien de temps je me sens possédée par mes pensées qui s’envolent vers elle plusieurs fois chaque jour. « Et pourtant, tu sais que c’est déjà fait. » Mon coeur bat plus fort à cet instant, face à cet aveu. Je n’avais pas réellement besoin de confirmation sur ce fait, mais je me sens comme rassurée de l’entendre de sa bouche. « C’est pour ça que je n’ai pas été jusqu’aux bougies, j’me suis dit que ce serait sans doute un peu trop… » En réalité, rien n’est trop pour elle, j’en ai bien peur. Je crois que si j’en avais la possibilité, je lui offrirai la lune si elle me la demandait. Ça me fait peur, d’une certaine façon, parce que je n’ai jamais ressenti ce genre de connexion avec personne. Elle se redresse pour me regarder et j’en fais de même, avant qu’elle n’approche son visage pour venir quérir mes lèvres. Je ne peux retenir un léger soupir de satisfaction à cet instant précis. La douceur de cet échange me bouleverse, et le changement de chanson n’aide en rien, il faut bien l’admettre. Je devais bien me douter qu’arriverait un air de jazz que je jouais avec ma mère. Il y en a tellement. Mais celui-ci est sans doute celui qui m’aura le plus marquée. Je sens mon esprit qui s’échappe, et je dois rompre le baiser un instant. Le souffle plus court, je colle mon front contre le sien une seconde, avant de me décoller d’elle. « Excuse-moi. » Je fais un pas vers mon téléphone pour faire passer la chanson en question, et reviens vers Lee, les yeux brillants. Je lui offre un sourire tendre et reprends ma position, mes mains à nouveau contre sa peau. Je sens dans son regard une forme de questionnement, qui pourtant ne passe pas la barrière de ses lèvres. Et, sans savoir pourquoi, alors que je n’ai parlé de ma mère avec personne depuis des années, ni même avec mes frères, je me livre à elle. « C’était un morceau qui je jouais au piano avec ma mère. » Je crois que vu l’émotion dans mon regard, elle n’a pas besoin que je précise que celle-ci n’est plus. « Désolée, j’ai été un peu emportée par l’émotion. » Je viens tendrement caresser sa joue, et reviens l’embrasser sans tarder, me sentant en manque de ce contact avec ses lèvres. Volontairement, je mets progressivement un peu plus de passion dans cet échange, cherchant à nouveau sa langue de la mienne. Et, naturellement, mes mains s’emparent du t-shirt qui l’habille encore, pour le faire passer par dessus sa tête, rompant notre baiser juste une seconde. Le désir est de nouveau en train de gronder, et cette fois, je n’ai plus du tout envie de jouer le chaud et le froid…
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