last friday night → matt

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last friday night

Dance the night away Live your life and stay young on the floor Dance the night away Grab somebody, drink a little more

Ça y est, elle était maman ! Et Matt papa. Ce dont il avait l’air content. Peut-être même presqu’autant qu’elle qui avait attendu ce moment toute sa vie. La seule différence entre les deux, c’est qu’elle était née pour ça et que ces anciens réflexes de l’époque où elle avait à élever ses frères et sœurs avaient très rapidement refaits surface. Robin n’avait pas besoin d’apprendre comment changer une couche, préparer un biberon, donner le bain, il s’agissait là de choses qu’elle avait déjà faites par le passé. Ce qui n’était pas plus mal puisque du coup, elle pouvait les apprendre à son époux par la même occasion. Et bien que ça ne faisait jamais que quelques jours qu’ils étaient parents, elle avait l’impression qu’ils s’en sortaient déjà très bien, tous les deux. Peut-être parce qu’elle était toujours la première à se précipiter dès que la crevette émettait le moindre son. Comme si elle le sentait avant même qu’elle n’ouvre la bouche. Et connaissant Robin, ça n’aurait effectivement rien d’étonnant. Tout ça pour dire qu’ils étaient fort occupés depuis quelques jours. A tel point que la jeune femme en aurait une fois de plus oublié son anniversaire. Anniversaire qui ne tombait toujours pas cette année non plus, soit dit en passant, mais qui tombait surtout quelques jours seulement après la naissance de la petite. Autant dire qu’elle était un peu trop vannée pour y penser.

Alors ce fut Matt qui y pensa pour elle. Enfin, après l’avoir laissée reprendre un peu des forces car la soirée fut décalée de quelques jours. Ce dont Robin se fichait éperdument puisque de toute manière, son anniversaire ne tombait le bon jour qu’une fois tous les quatre ans, alors le fêter le lendemain ou une semaine plus tard, ça revenait exactement au même, pour elle. Ce soir-là, elle avait donc fait appel à sa mère. Il est vrai qu’elle aurait tout à fait pu déposer la crevette chez elle en passant mais elle n’aimait pas l’idée que sa fille quitte le cocon trop vite ; elle voulait qu’elle se sente tout d’abord bien chez elle et ensuite, on verrait pour qu’elle se sente bien chez les autres. Enfin, certains autres car il n’était pas question qu’elle passe de maison en maison à chaque fois que ses parents auraient une obligation les empêchant de rester au manoir avec elle, non. Mais il était inévitable qu’elle doive parfois rester chez sa grand-mère, aussi faudrait-il qu’elle s’habitue au moins à cette maison-là aussi. Tout ça pour dire que la mère de Robin avait fait le déplacement jusqu’à south bay pour garder sa petite fille le temps d’une soirée.

La nuit leur appartenait donc. Ou presque car là non plus, il n’était pas question de passer la nuit dehors. En tout cas, c’est ce que Robin se disait en franchissant les portes du restaurant. Plus tellement après son deuxième verre de vin. Non, maintenant elle avait envie de faire la fête, d’en profiter un maximum ! Parce qu’après tout, on n’a pas tous les jours trente-huit ans ! Même si ça commençait à faire quelques jours qu’elle les avait maintenant. Se succédèrent donc d’autres verres. Au moins un puisqu’au bout d’un moment, elle perdit le compte. Mais lorsqu’ils sortirent du restaurant, elle ressentit une furieuse envie de danser et donc, tandis qu’ils marchaient main dans la main dans la nuit pour regagner leur voiture, Robin prit un peu d’avance et tournoya devant son époux. Pas trop non plus car le décor avait la fâcheuse tendance de se mettre à tanguer, sinon.
« On devrait aller danser, maintenant ! »
Ils aimaient ça tous les deux et il était encore tôt alors pourquoi pas ? Mais parce qu’ils avaient un bébé maintenant, voilà pourquoi. Un camion de pompiers passa alors devant eux et commença sa manœuvre pour se stationner, la caserne se trouvant non loin d’eux.
« J’ai toujours eu envie de monter à bord d’un de ces trucs. »
Mais pas en tant que victime d’un incendie, voilà qui serait bien trop tragique, plutôt après avoir reçu une invitation à le faire. Ce qui n’avait aucune chance d’arriver un jour étant donné qu’elle ne connaissait aucun pompier. Haussant les épaules, elle poursuivit son chemin sans plus y penser jusqu’à ce qu’ils passent devant l’entrée du garage de la caserne. La porte de celui-ci était restée ouverte mais il n’y avait l’air d’y avoir personne dans les parages. Robin bifurqua, entraînant Matt avec elle.
« Viens ! »
Là-dessus, elle tâcha de faire le moins de bruit possible en pénétrant dans le garage et ignora tout le reste : il n’y avait que le camion qui comptait. Arrivée à sa hauteur, elle essaya d’ouvrir la portière et il s’avéra que celle-ci n’était pas verrouillée.
« C’est ouvert ! »
Ni une ni deux, elle grimpa à l’intérieur.@Matthew Braithwaite

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last friday night / @Robin Braithwaite

Enfin papa ! Là, Matthew en a désormais bien conscience au vu des cernes qu'il se trimballe depuis la naissance de son premier enfant et de ses pieds qui trainent sur le parquet ciré quand il met fin à son sommeil - et faut savoir que l'anglais tient énormément à son sommeil - pour aller récupérer sa fille en larme - mais il tient encore plus à elle - pour la dorloter dans le creux de ses bras avant qu'elle ne retrouve le sein parfait de sa mère. Harper. Une beauté, un ange, une crevette, une bouille d'amour - et on verra bien à qui elle ressemblera le plus - un bébé, leur enfant. Leur tout premier enfant. Une présence si réelle, quand elle pleure sans trop savoir pourquoi et que ca bourdonne dans leurs oreilles, mais si irréelle à la fois, quand Matthew et Robin l'observent durant de longues heures pour admirer ne serait-ce qu'un brin de sa beauté. Elle est parfaite. Harper est juste parfaite. Ils n'auraient pas pu espérer mieux...
Bien entendu, c'était surtout Robin qui se moque désormais le plus souvent de son mari, en le voyant galérer dans la préparation d'un biberon, ou encore à le prendre par surprise alors qu'il s'exerce à changer une couche d'une seule main, dans la salle de bain. C'est que ça lui demande quand même une certaine dextérité, qu'il travaille tous les jours. Forcément, utiliser un appareil à photo est bien plus facile pour le photographe. Bien que la recherche du moment fatidique l'est un peu moins. Mais depuis la naissance d'Harper, l'anglais n'a d'yeux que pour elle. Préservant aussi leur couple avec Robin en profitant de chaque moment calme, il s'avoue être amoureux d'une deuxième femme : sa fille. Oui, il est incroyablement et purement comblé !

D'ailleurs, pour ce qui est des moments calmes, c'est en réservant une table de deux dans un restaurant de bonne gastronomie, qu'il prévoit enfin de fêter l'anniversaire de sa femme. Merci à belle-maman de pouvoir garder leur petite crevette. Peut importe le jour, il tient à le fêter. Même si cette année là, ils n'ont pas mit les pieds ni à Rome, ni dans un autre pays à découvrir, il veut tout de même marquer le coup ! Un verre de whisky tourbé, l'un après l'autre, fait son effet. Même s'il a naturellement le rire facile, là, il s'en voit décupler. Et les pommettes de Robin qui commencent à prendre un teint rosé, le font encore plus ricaner. C'est que ca fait au moins huit mois - si ce n'est plus, il n'a pas compté -, qu'elle n'a pas bu d'alcool ! Et au fond de lui, il sent déjà qu'il va bien rigoler !

Ventre bien tendu, le sang bien fluidifié par l'alcool, main dans la main, le couple compte regagner leur voiture. Plaisantant sur pas mal de petites anecdotes qu'ils entretiennent au file des semaines, Robin se met à tournoyer devant lui, pour le plaisir de ses yeux. Large sourire dessiné sur ses lèvres, il l'accompagne de son bras. « Tu veux danser ? Là, maintenant ? T'en es sur chérie ? » Merci aussi à l'alcool, il en ricane, ne remarquant pas franchement le camion de pompier qui commence à peine à se garer. Non, il est bien trop subjugué par le sourire et l'enthousiasme de Robin pour s'éclaircir les yeux des gyrophares - encore en marche - de ce camion. « Humhum..Ah ouais ? Et c'est que maintenant que tu me le dis ? » lâche t-il en ricanant un peu plus fort avant d'attirer Robin vers lui pour reprendre une marche plus stable. Les belles bagnoles, ça ouais elle adore. Mais l'anglais se demande bien qu'est-ce qu'elle peut trouver à ce camion là, pour en avoir l'envie d'y grimper !
Doucement égaré dans ses pensées un court instant, voilà que Robin l'attire à son tour, vers l'ouverture du garage de la caserne des pompiers. Forcément, il se laisse trainer, gardant un sourire amusé. Une fois dans le garage, l'anglais perd bien vite son doux sourire en scrutant les alentours. Et d'une voix plus tellement rassurée, il reprend imitant presque un chuchotement. « J'pense pas qu'on ait le droit d'être là, tu sais... » Perspicace. Bonne déduction. Matthew n'a jamais mit les pieds dans une caserne de pompier, alors s'ils venaient à tomber sur l'un d'entre eux, à coup sûr, qu'il faudra leur trouver une bonne excuse valable pour justifier leurs présences. A vrai dire, des pompiers, Matthew n'en connait aucun. Et vu les intérêts de leur métier, il ne pense pas franchement qu'un gros billet serait bien accepté...
Se retournant vers sa femme, il la voit déjà grimper à l'intérieur du camion. Affolé, il tente encore de chuchoter. « Mais Rob', qu'est-ce tu fou là ? Si on nous voit là, on va s'faire... » Un bruit de porte se fait entendre. Ni une ni deux, et pour je ne sais quelle raison, Matthew fait le tour du camion par précipitation, pour y grimper à son tour, refermant délicatement la portière derrière lui. « Oh shit putain ! Rob' on va s'faire choper ! » C'est qu'il se baisserai presque sous les sièges avant pour se cacher. Mais il voit toujours l'air amusé que porte sa femme et ne peut se retenir de sourire. « Tu crois qu'on peut mettre le contact ? » demande t-il en la regardant désormais avec ses yeux un peu plus charmeurs. Quitte à faire une connerie, autant la faire pleinement !

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PAR ZAJA.

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Rien n’aurait pu satisfaire davantage Robin qui ce qui se passait actuellement dans sa vie. Mariée au plus fabuleux des hommes, maman d’un petit ange, c’était tout ce dont elle avait toujours rêvé. Et non, elle ne souhaitait même pas particulièrement qu’Harper fasse déjà ses nuits. Bien sûr, ça serait un plus, mais au fond, elle aimait quand même bien ces moments où Matt et elle tombaient de sommeil dans les bras l’un de l’autre. Des moments de pure tendresse. Alors à l’évidence, ce n’était certainement pas ce qui manquait dans leur couple et il est possible qu’elle n’aurait pas dit non à une nuit complète de temps à autre, mais elle parvenait tout de même à tirer beaucoup de positif de cette situation. Pourtant, lorsqu’on leur avait octroyé une soirée rien que tous les deux, il n’avait pas été question de cracher dessus. « On », son mari plutôt, c’est lui qui avait tenu à célébrer son anniversaire avec un peu de retard peut-être mais quand même. Ce dont elle ne pouvait lui être que reconnaissante puisque c’était grâce à lui qu’ils étaient encore dehors à cette heure après s’être régalé d’un succulent dîner. Mais ça, ça faisait à présent partie de leur quotidien, Matt n’ayant rien à envier à ces chefs étoilés. Un sourire empli de malice aux lèvres, Robin opina du chef tout en se déhanchant un peu sous les yeux de son époux. Oui, elle a envie de danser même si en l’occurrence, il valait mieux laisser tomber les pirouettes et se contenter de quelque chose de plus calme. Un slow, ça serait parfait.

Cependant, son attention fut bien vite attirée par autre chose. Qui n’était autre qu’un camion de pompiers. Il est vrai qu’elle n’avait jamais formulé cette envie à voix haute, mais pour quoi faire ? C’était un souhait un peu compliqué à réaliser tout de même. Même pour Matt. Bien qu’elle soit certaine qu’il y serait parvenu d’une façon ou d’une autre. Un rire accompagna sa réponse tandis qu’elle se laissait volontiers attirer.
« Oui, mais t’en fais pas, je préfère de loin ma Range Rover ! Ça sera plus facile de conduire Harper à la crèche avec que là-dedans. »
D’ailleurs, elle se demandait s’il y avait la direction assistée rendant la conduite facile ou bien si c’était aussi lourd que ç’en avait l’air… Ce n’est toutefois pas ce qui la poussa à se glisser dans ce garage sur la pointe des pieds afin de ne pas se faire remarquer, voire virer comme une malpropre. Non, à cet instant-là, elle n’avait absolument aucune idée derrière la tête et n’était animée par rien d’autre que la curiosité, voir à quoi ça ressemble d’un peu plus près. Ce qui la poussa à monter dans le camion en dépit des avertissements de son mari, en revanche… Elle l’ignorait, elle en avait juste envie et se disait que ça ne pourrait de toute manière faire de mal à personne puisque le camion venait de rentrer au bercail et qu’il y en avait d’autres au besoin. En d’autres termes, tout s’était enchaîné très vite, voilà ce qu’elle pourrait donner comme explication si on lui posait la question.

Il ne fallut d’ailleurs pas grand-chose à Matt pour la suivre à l’intérieur ; rien de plus que quelques bruits de pas. Par réflexe, Robin se pencha, toujours dans le but de ne pas se faire remarquer, tandis qu’il prenait place à ses côtés. Mi-hilare, mi-alarmée, elle posa son index contre ses lèvres et émit un :
« Chhhhhhut ! »
Entrecoupé d’un rire parce que la situation était tout de même cocasse. Et encore, c’est peu de le dire. Puis, lorsqu’elle fut sûre de ne plus entendre le moindre bruit soupçonneux, elle plaqua un baiser sur les lèvres de son mari et se mit en quête des clefs puisqu’il venait de lui soumettre l’idée de le démarrer, ce camion, maintenant qu’ils étaient dedans. Alors, si elle était pompière, où est-ce qu’elle rangerait des clefs qu’il faut pouvoir retrouver dans l’urgence ? Sans que ça soit trop facile de les trouver pour des petits plaisantins comme eux. Sous le siège ? Non… Coincée entre le pare-soleil et le pare-brise ? Bingo ! Finalement, ce n’était pas si bien caché que ça mais ça ne serait pas Robin qui s’en plaindrait. Subitement tout excitée, elle mit la clef dans le contact et démarra le camion. Fort heureusement pour elle, quelqu’un avait pensé à éteindre le gyrophare ainsi que la sirène avant d’en sortir. Tout ce qu’un des pompiers présents aurait pu entendre, c’était éventuellement le bruit du moteur. Bon d’accord, c’était déjà assez préoccupant en soi, mais ça lui passait carrément au-dessus de la tête, à Robin, à ce moment-là. Elle se tourna ensuite vers Matt et lui adressa un haussement de sourcils suggestif.
« On part en balade ? »
Ne vous méprenez pas, elle était parfaitement consciente qu’il s’agissait là d’un plan un peu fou. Mais elle ne voyait pas le mal car après tout, ce n’était pas comme si elle avait l’intention de le voler. Non, elle se contenterait de faire un tour avant de le ramener. Robin attendit tout de même l’accord de son époux avant d’appuyer sur l’accélérateur. Voilà pourquoi elle avait toujours eu envie de monter à bord d’un de ces engins : de là-haut, ça lui procurait une tout autre sensation que derrière le volant de sa Range Rover – encore plus quand elle ne connaissait que la sensation d’être derrière celui de sa vieille Cox -, l’impression de régler sur la ville. Ou plutôt sur la route.@Matthew Braithwaite

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last friday night / @Robin Braithwaite

Un camion de pompier contre une Range Over. Nul doute qu'elle en perdrait au change, donc oui, ça le rassure. Et puis malgré son sourire amusé, il préfère savoir les deux femmes de sa vie bien en sécurité dans une voiture tout confort. Et au pire, si elle veut un gyrophare et une sirène, peut être que Matthew arriverait à incorporer ces deux trois astuces sur la Range. Mais pour cela, il aura surement besoin d'aide.
Pour l'heure, c'est bien ce camion qui attire le couple - enfin surtout Robin - dans le garage de la caserne. Tantôt flippé, tantôt intrigué par ce que son épouse compte faire, Matthew ne s'éloigne pas trop d'elle, zieutant les alentours, surtout pour se réconforter dans l'idée qu'il n'y a pas un pompier qui rôde. Mais oui, il lui en a fallut de peu - d'une porte claquée - pour que l'anglais grimpe à son tour dans l'habitable du camion. Y'a quand même un gros risque qu'ils se fasse attraper. Mais pour mettre fin à cette inquiétude, Robin pose son index contre ses lèvres. Réceptif à sa demande, il se taie mais ne peut s'empêcher de la regarder avec ses yeux émerveillés tant par l'alcool enivrant, que par l'amour infernal qu'il ressent pour elle. Il laisse échapper un ricanement, lui croquant bien vite le bout du doigt. C'est juste une envie qu'il a avant de se mettre à chercher, lui aussi les clés du camion. Bien entendu, pour mettre le contact, il est donc indispensable de tomber sur ces clés. Se retournant qu'à moitié, il donne un coup d'œil à tout ce qui se trouve à l'arrière du camion, assombrie par une légère obscurité, puis se retourne pour finalement chercher dans la portière. Pas de clés. Mais Robin les trouve bien avant lui. Son sourire s'élargit, hâtif d'entendre le ronronnement de ce moteur, et acquiesce d'un hochement de tête pour qu'elle mette le contact. Une fois fait, oubliant totalement quelques secondes où ils se trouvent, l'anglais exprime sa joie, tapant une fois des mains comme si le grand huit se présentait désormais devant eux. « Woouuw !! » Air gamin alimenté par tous ces whisky engloutit, il sursaute de peu sur son siège. Sourire farceur, il regarde sa femme et enclenche tout de même sa ceinture. « Allez bébé, met la gomme ! » Ce qu'elle ne tarde pas à faire, appuyant lourdement sur l'accélérateur afin que le camion puisse dès maintenant, quitter le hangar.

Il n'est pas question d'un vol, mais tout simplement d'un emprunt. Et alors que le camion file en sortant de la zone, le couple s'enjaille au sein de l'habitacle. Ouvrant bien vite un peu la fenêtre, l'anglais se penche, quelque peu secoué par la conduite, puis allume la radio afin de trouver une meilleure fréquence que celle préalablement programmée. Les tours de moteur défilent, et pour leur plus grand plaisir, le couple semble être redevenu comme des enfants. D'ailleurs, en parlant d'enfant, aucun des d'eux n'a daigné prendre des nouvelles de leur petite crevette. Soit. Bien trop préoccupés par l'adrénaline d'avoir juste emprunter un camion de pompier, ils se mettent tout deux à gueuler - pensant clairement chanter - quelques paroles de cette musique, qui envahit grossièrement l'habitacle. Ouvrant un peu plus sa fenêtre, Matthew s'y penche, prenant alors le vent en pleine face. Pour sûr qu'il en sera décoiffé, et heureusement que la ceinture à l'air solide. Mais alors que le camion file dans un virage, ce dernier passe au devant d'une bagnole de flic à l'arrêt. Aucun doute qu'ils ne se fasse chopper, c'est bien connu qu'un camion de pompier n'a pas le temps de trainer s'il est appelé. Mais les deux flics habitués, posent leurs regards sur cet homme, à moitié penché par la fenêtre et surement en état d'ébriété. Croisant leurs regards de son côté, Matthew leur fait solennellement un signe de la main, en guise de salut, alors qu'il s'applique à articuler cette dernière parole chantée.
Fine prise de conscience, il recolle son dos contre le siège, fixant alors devant lui pour signaler. « Euh Rob', j'crois que ça, c'était des flics ! » Petite nervosité, l'anglais doute désormais ce qu'il a possiblement vu. Des flics ou non ? Peut-être qu'ils étaient en pause café ? Ou simplement là, cachés, pour interpeler toute effraction...

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PAR ZAJA.

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last friday night

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Le regard de Matt au moment où elle lui intima le silence eut le don de la faire chavirer un peu plus et elle non plus ne put dissimuler cet élan d’adoration qu’elle éprouva alors à son égard tandis qu’ils s’apprêtaient à faire, à n’en pas douter, une des choses les plus folles que Robin eut jamais faite de sa vie. Ce qui, le temps d’un bref instant, souleva une autre question : qu’en était-il pour son époux ? Avait-il fait des choses plus insensées que ça de son côté ? C’était fort possible car après tout, Robin était quelqu’un de relativement sage ; elle ne s’était jamais faite arrêter, n’avait consommé de substances illicites qu’une seule fois, ne dépassait pas si souvent les limitations de vitesse que ça, bien que ça lui arrive parfois. En revanche, il n’y avait pas assez des doigts de la main pour compter les cuites qu’elle s’était prises tout au long de sa vie mais ça non plus, ce n’était quand même pas si souvent que ça. Ce qui fait qu’en effet, on pouvait dire de Robin qu’elle était plutôt sage. Cela étant, cette question fut rapidement balayée de son esprit par une autre, une fois qu’elle eut récupéré sa main en un seul morceau : où pouvaient bien se trouver les clefs ? Si elle ne les trouva pas du premier coup, le deuxième fut le bon. Plus qu’à partir en balade ! Et Robin s’exécuta : elle mit la gomme en sortant du garage.

Si elle avait déjà été impressionnée par la différence de taille entre le volant de sa Coccinelle et celui de sa Range Rover, ce n’était rien en comparaison de celui de ce camion. Pourtant, elle parvenait à le tourner avec une facilité déconcertante. Tout en faisant quand même attention parce que dans les rues les plus étroites, ça ne se manœuvrait pas exactement de la même manière qu’une voiture banale. Et qu’elle s’en voudrait quand même un peu d’arracher violemment la boîte aux lettres de quelqu’un sur son passage. Sur ce temps, Matt cherchait quelque chose d’intéressant à écouter à la radio et finit par trouver son bonheur. La voix d’Annie Lennox du temps d’Eurythmics chantant que la pluie revenait encore emplit soudain l’habitacle du camion. Il ne leur en fallut pas plus pour se mettre à pousser la chansonnette en chœur. Enfin, en chœur c’était vite dit puisqu’ils braillaient – oui, oui, presque de la même manière qu’Harper lorsqu’elle s’y mettait – les paroles plus qu’ils ne les chantaient réellement. Matt voulut ensuite prendre l’air et faire entendre au voisinage à quel point ils étaient en train de s’amuser tous les deux. En temps normal, elle lui aurait conseillé de rentrer, expliquant que c’est comme ça qu’on se retrouve décapité ou autre mais en l’occurrence, Robin ne voyait pas le danger. D’autant qu’elle était présentement occupée à appuyer sur un bouton – allumant le gyrophare -, puis l’autre – mettent en marche la sirène. Ce qui la fit revenir un peu sur terre, c’est son mari, en train de lui dire qu’il croyait avoir aperçu la police. Cette information mit un certain temps à monter au cerveau, comme si tout d’un coup, elle ne se rappelait plus ce qu’était la police. Alors qu’il lui arrivait quand même de travailler avec eux de temps à autre… Puis, enfin, un éclair de compréhension passa dans son regard.
« Mais ils nous suivent pas, si ? »
Sans quoi, la fête serait rapidement terminée alors qu’elle ne faisait que commencer ! Ça serait regrettable. Sans parler de ce qu’ils risquaient si jamais ils se faisaient choper, parce que Robin n’envisageait même pas cette possibilité en l’état. Le cerveau de la jeune maman, celui qui avait mis tant de temps à se souvenir de ce qu’était la police, tournait à présent à plein régime ; mille idées à la seconde. Et pas une seule d’entre elles n’était vraiment bonne. Comme si de rien n’était, elle se remit à fredonner tout en actionnant certains boutons du tableau de bord, juste pour voir ce qu’ils faisaient.
« Oh regarde, il pleut ! »
Comme quoi, Annie Lenox avait raison : la pluie était de nouveau revenue. Sauf qu’en vérité, ça ne ressemblait en rien à de la pluie ; c’était plutôt comme si quelqu’un s’était amusé à balancer deux ou trois seaux d’eau du troisième étage sur la route juste avant leur passage. Et la lumière se fit tout à coup et Robin secoua en douceur l’épaule de Matt, tout excitée à l’idée de lui faire part de sa découverte.
« Oh bébé, c’est pas de la pluie ! C’est la lance qui se trouve sur le toit ! Qu’ils essayent seulement de nous suivre maintenant, on a de quoi les tenir à distance. »
Elle découvrit également que cette lance pivotait à trois cents soixante degrés, ce qui était d’autant plus cool. Douche – mais en fait, il n’y avait pas tellement de gens dans cette rue alors c’était plutôt car-wash gratuit – gratuite pour tout le monde !@Matthew Braithwaite

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last friday night / @Robin Braithwaite

Camion filant le long des rues, la ville à cette heure-ci semble bien tranquille, contrairement à l'intérieur de cet habitacle, où pousser la chansonnette n'est qu'une excuse pour laisser leur joie s'exprimer, où gyrophare et sirène retentissante viennent cliver ce monde urbain. Sans doute par chance pour eux, aucuns promeneurs dans les alentours, ce qui leur laisse donc désormais, tout l'espace pour s'amuser comme des enfants au volant de ce camion de pompier. Et alors que l'anglais se penche dangereusement par-dessus la fenêtre, il y croise une bagnole de flic - stratégiquement bien garée - avant de leur offrir toutes ses salutations. Faut croire que l'alcool fait des ravages, et parfois, efface toutes limites. A peine conscient de ce qu'il vient de voir, c'est plus fort que lui, il doit en faire part à sa femme. Et à la question de cette dernière, Matthew se penche légèrement en avant pour regarder instinctivement dans l'un des rétroviseurs afin de vérifier, si oui ou non, ils étaient désormais suivis par cette voiture de flics. Et la réponse ne fut pas tellement celle qu'il espérait mais.. « J'crois bien qu'oui.. » Prit subitement d'un fou rire, il regarde de nouveau Robin en sentant une nouvelle accélération de sa part. « On est poursuivis par des flics, t'y crois ça bébé ?! » Il ricane, élargissant son sourire amusé. « Et c'est trop COOL ! » Même si ça le sera un peu moins, si jamais ils arrivent à se faire chopper avant de se retrouver dans une cellule...
Entre temps, Robin s'était amusée à appuyer sur un bon nombre de boutons et l'anglais regarde au travers du pare-brise après qu'elle lui ait gentiment secouer l'épaule. Sourcils froncés, il lui demande alors. « La lance à eau tu veux dire ? » Et ça ne fait qu'un tour dans sa caboche pour qu'il se rendre compte lui aussi, que ce camion possède bien sa propre lance à eau rotative et fixée au-dessus de la carrosserie. Ses yeux s'émerveillent tandis que son sourire s'agrandis de nouveau et qu'il largue un second ricanement au sein de l'habitacle. « Mais c'est énorme !! On va pouvoir les rincer s'ils continuent à nous suivre ! » Oui, ou encore faire demi tour et ranger soigneusement ce camion là où ils l'ont trouvé. Mais non. Alors que Come and Get Your Love de Redbone résonne désormais dans l'enceinte du camion, Matthew frappe une fois dans ses mains avant de prendre son élan, de se détacher et d'escalader le brancard qui les sépare du reste du véhicule. « Vas-y ma puce à mon signal, tu leur en met plein le pare-brise ! » Excité à l'idée d'enfin rincer - au moins une fois dans sa vie -, une bagnole de flic, l'anglais se hâte en se précipitant jusqu'au fond du camion pour y voir plus clair, à travers les fenêtres des portes arrières.

Une fois à l'arrière, Matthew visualise bien ces flics qui les pourchassent, et ricane de plus bel. Se tenant aux poignets des portes, il se stabilise verticalement au vu de la conduite un peu plus nerveuse qu'adopte sa femme. Il ne lui en a fallut de peu, pour s'imaginer déjà en train de laver gratuitement cette carrosserie. Animé par la bêtise, il poursuit en se dandinant en rythme. « T'es prête ? A mon signal... » Il attend sagement que les flics se rapprochent un peu plus du camion de pompier - histoire qu'ils en aient pour leur grade - avant de s'écrier. « Maintenant ! » Et sans attendre, il voit déjà la lance à eau s'actionner, vomissant un geyser d'eau - surement bien froide - directement sur la voiture de police. Il pouffe de rire, ou plutôt non, l'alcool dont le taux ne fait qu'augmenter dans ses veines le fait pouffer de rire, tel un gosse âgé d'au moins dix ans.
Chez les flics, leur sirène retentit forcément, les lumières de leurs gyrophares se brouillent sous la puissance de leur lance à eau, et ils ne tardent pas à halluciner avant d'enclencher leur haut parleur pour leur ordonner de stopper le véhicule.
« T'arrêtes pas Rob' ! Mets leur en plein la vue ! » Chose dite, chose faite, voilà qu'elle s'amuse une deuxième fois à vider une partie du réserver d'eau. Contrôlant tous les virages qu'ils rencontrent, pour sûr que Robin devient une cheffe à conduire ce camion. Débordant d'enthousiasme, l'anglais en sautille presque à l'arrière du camion en frappant des mains, toujours en rythme. Bien entendu, il ignore totalement de quoi ils seront accusés si jamais ils arrivent à se faire chopper par ces deux flics, et au pire, l'anglais tâchera de dédramatiser cet emprunt... Mais là, ils s'amusent !

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PAR ZAJA.

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En temps normal, le fait de se savoir poursuivie par la police aurait dû lui faire au moins un peu peur. A elle à qui ça n’était jamais arrivé auparavant. Mais en l’occurrence, elle trouvait que ç’avait quelque chose de très exaltant. Et il semblerait qu’elle ne soit pas la seule dans ce cas-là. Si elle parvenait à y croire ? Oui et non… Disons surtout qu’elle n’aurait jamais imaginé que ça pourrait lui arriver un jour. Pourtant, c’était le cas, elle n’était pas en train de rêver. Se laissant gagner par le rire de son mari, elle secoua la tête sans trop savoir si c’était de droite à gauche ou de haut en bas, sans doute un peu des deux. Au fond, elle aussi trouvait ça trop cool ; le genre de choses qu’elle n’avait jamais vues que dans les films. Quant à savoir si l’idée de se ranger sur le bas-côté lui avait seulement traversé l’esprit… Pas une seule seconde. Non, elle fonçait bille en tête sans pour autant avoir de but précis. Autre que de semer la police, donc. Et pour ce faire, ils avaient un atout majeur : une lance à eau. Une fois de plus, Robin hocha la tête – de haut en bas, cette fois – pour confirmer qu’il s’agissait bien d’une lance à eau. Tout un nouveau champ de possibilité s’ouvrait à eux. Chose que Matt avait également compris puisqu’il détacha sa ceinture de sécurité pour sauter à l’arrière. Quant à Robin, elle ne prit même pas conscience qu’elle avait oublié d’attacher la sienne. De toute manière, s’ils avaient un accident dans cet engin, ils seraient probablement protégés… Ou au contraire, salement écrabouillés.

Ne lâchant toujours pas de lest sur la pédale d’accélérateur, elle attendit le signal de son mari, tâchant de se remémorer quel bouton faisait quoi. Celui-ci pour actionner la lance, celui-là pour la faire pivoter. Un jeu d’enfants.
« Prête ! »
Au top, elle appuya sur le bouton servant à actionner et la lance et, vérifiant l’axe sur lequel elle se trouvait dans le rétroviseur, la fit pivoter pour parvenir à doucher la voiture qui les avait pris en chasse et les talonnait. Jouissif. Pourtant, Robin n’avait rien de particulier contre la police. Bon d’accord, elle ne les trouvait pas très efficaces mais depuis qu’elle collaborait avec eux, elle comprenait un peu mieux pourquoi. Et d’accord, certains des officiers avec lesquels il lui était arrivé de travailler l’avaient prise pour une échappée de l’asile mais rien de neuf sous le soleil ! Ça lui arrivait sans cesse, même pas besoin qu’il s’agisse de parfaits inconnus pour ça. Peut-être que la haine des agents de police était tout simplement inscrite dans le code génétique de chacun, voilà tout. Quoi qu’il en soit, ce fut à son tour de sautiller gaiment sur son siège. Voilà qu’on les sommait de s’arrêter. Non alors ! Pas maintenant, c’était bien trop amusant. Elle n’eut pas besoin que son mari lui dise de ne pas s’arrêter pour ne pas le faire ; Robin continua de tracer, leur envoyant une nouvelle giclée, histoire de leur faire comprendre que ce n’était en aucun cas dans leurs intentions.

Tout à coup, la radio se mit à crachoter puis une voix s’en éleva :
« Voiture 3, ici centrale. Qu’est-ce que vous faites ? Rentrez à la caserne immédiatement. »
Légèrement pétrifiée, Robin ne sut quoi faire. Elle ne répondit pas dans l’immédiat et la voix reprit :
« Voiture 3, ici centrale ! Qu’est-ce que vous foutez, nom de Dieu ?! Julio, c’est toi ?? »
Julio… Pour une obscure raison, c’est ce prénom qui la fit réagir plus qu’autre chose. C’est à ce moment-là qu’elle se saisit de ce qui ressemblait à un micro, prit une voix très grave et appuya sur le bouton avant de répondre :
« Oui, c’est Julio ! »
Puis elle se rendit compte de sa bêtise, lâcha le bouton et s’exclama :
« Merde, bébé, viens là, ils veulent parler à Julio ! »
Car oui, Matt avait plus une voix de Julio qu’elle et si ça pouvait leur permettre de gagner un peu de temps, ça serait tout bénéfice. Pendant ce temps, et par pur réflexe, elle quitta la route pour se mettre à longer la voix ferrée tout en balançant des salves d’eau par-ci, par-là, à leurs poursuivants en espérant que ça suffirait pour qu’ils leur lâchent les baskets. Sauf que ce n’était pas un jeu vidéo, c’était la vraie vie ; en les voyant entrer dans un tunnel, les flics ne firent pas subitement demi-tour et continuèrent la poursuite.
« Oh putain ! Le train ! »
Celui-ci était encore loin mais son sifflet retentissait déjà pour les faire dégager de la voie tandis que le conducteur devait déjà tirer de toutes ses forces sur le frein.@Matthew Braithwaite

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last friday night / @Robin Braithwaite

C'que c'est hilarant de devoir laver la carrosserie de ces flics. Et ça l'est d'autant plus quand tous les whisky engloutis se réveillent enfin ! N'est-ce pas Matthew ? Sautillant presque comme un gamin à l'arrière du camion, ce sont des rires farfelus qui résonnent au sein de celui-ci. L'anglais tout feu, tout fier d'être au commande d'un arrosage bien guidé. Un peu plus sérieusement, si on voyait Matthew se comporter de la sorte, beaucoup penserait qu'il n'est autre qu'un sacré psychopathe, prenant son pied à l'arrière d'un camion de pompier en voyant de la flotte s'écraser sur un pare-brise. Soit, il en faut pour tous les goûts. Merci le whisky tourbé.

Enjaillé de voir que sa femme arrive à ralentir cette bagnole de flics, l'anglais accentue quelques paroles de cette musique en se dandinant plus franchement contre les portières. Il est quand même cool ce camion, finalement ! Et alors que la radio émet un signal quelque peu inquiétant, Matthew n'arrive pas bien à décrypter ce qui se dit et préfère ne pas bouger, tout pour admirer le spectacle qui se trame sur la chaussée. De sa place, il n'entend qu'une sorte de grésillement mais comprend bien vite que sa femme a besoin de son aide. Sourcils froncés, il se retourne en ne pivotant que le haut de son corps avant de la rejoindre sans discuter. Arrivé à sa hauteur après avoir re escaladé le brancard - foutu machin qui se trouve toujours en plein milieu du camion, il peut pas être rangé sur l'un des côtés, non ? - Robin lui répète alors qu'ils veulent parler à Julio. D'un air curieux, il la regarde et lui demande franchement avec son accent anglophone. « Julio ? Mais c'est qui ce mec ? » Et d'une d'une large expression saisissante, l'anglais comprend subitement et ricane tout en s'amusant à rouler le "r" de Julio. « Ah oui, ce Julio ! » Ca y est, il a compris. Ni une ni deux, il forme un bec de lièvre avec ses lèvres - allez savoir pourquoi un bec de lièvre -, faisant mine d'avoir une large et courte moustache chatouilleuse, prend un air de mafieux doté d'un accent purement mexicain avant de se saisir du micro. « Si Señor, que se pasa a la casa ? » lâche t-il en regardant instinctivement Robin comme tout bon acteur. Forcément, les collègues croient à cette petite plaisanterie. « Julio ! Arrête tes conneries et rentre à la caserne ! » A tiens, y'avait donc vraiment un Julio à la caserne. Matthew ricane en gardant son si bel accent, et poursuit son jeu de rôle à la perfection. « Si Señor, euh No Señor ! Jou crois que je peux pas. Y'a comme des fliqués à ma poursuitey ! Tou comprend, amigo ? » Mon Dieu. Y'a plus d'un whisky là dedans. Surement un peu de portugais aussi... « Bordel Julio, qu'est-ce que t'as foutu ?! » Fin de la communication alors que le camion de pompier s'engouffre tel un suppositoire de glycérine dans ce tunnel qui n'en demandait pas tant. Lâchant subitement le micro, Matthew se raidie droitement en tranchant le pare-brise de ses yeux légèrement dilatés. « Oh putain ! Le train ! » largue t-il finalement en même temps que sa femme. Il scrute au loin ces deux petites lumières qui scintillent et qui proviennent forcément des phares du train, entendant déjà vaguement son sifflet, puis se retourne brusquement vers l'arrière du camion. « Oh putain ! Les flics ! » Forcément, eux, ils ne comptent pas lâcher l'affaire aussi facilement, même si risque il y a de se prendre un train en pleine face. Se retournant une seconde fois, mais cette fois-ci vers sa femme, Matthew se fige sur place et prend une voix quelque peu émue. « J'veux pas mourir Rob', pas ce soir j't'en supplie ! » Pas ce soir, pas maintenant alors qu'ils ont tant à vivre avec leur petite crevette ! « Fais quelque chose ! » N'ayant pas le volant dans les mains, il n'y a que Robin qui puisse réagir. Prit en sandwich entre un train roulant à toute vitesse et une voiture de police blindée, bah là, faut pas tenter de négocier quelque chose. D'un coup de volant et d'un freinage puissant, Robin arrive à décaler le camion et à l'arrêter par chance dans une sorte de bande d'arrêt d'urgence souterraine. Forcément, toutes les ceintures ont été détaché et Matthew se voit voler à travers l'habitacle, tapant le torse contre le large tableau de bord pour venir s'écraser à moitié sous son siège. Dans sa chute, Matthew n'a pratiquement rien sentit - merci encore pour le whisky - et se retrouve bien vite le cul cloué contre le revêtement du sol. Là où ça pue et c'est franchement aussi dégueulasse. Mais seul son regard se redresse pour s'assurer que Robin n'ait rien. « Shit, ça va ma puce ? » Camion désormais à l'arrêt, le sifflet du train les rase de peu et aucune autre collision ne résonne sous ce tunnel. Surement que les flics ont finalement décidé de faire demi-tour au dernier moment, rasés - eux aussi - de près par ce train.
Ouf, ils l'ont tous échappé bel !

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Mais qui est Julio ? La voilà, la question à cent mille dollars ! Cela étant, Robin n’avait pas la réponse pour autant. De ce qu’elle en avait compris, il s’agissait probablement de quelqu’un supposé se trouver dans ce camion. Un pompier, sans doute. Peut-être même celui qui se trouvait au volant au moment où elle avait vu ce camion faire sa manœuvre pour rentrer au garage. Mais tout ça lui semblait actuellement bien trop long à expliquer, aussi se contenta-t-elle d’hausser les épaules. Libre à Matt de jouer le personnage comme il le sentait. Et en parlant de ça, elle était vraiment curieuse de voir comment il le ferait alors elle resta aussi attentive que possible, compte tenu du fait qu’il fallait tout de même qu’elle garde un œil sur la route. Mais elle tendit l’oreille et s’autorisa même de quitter la route des yeux quelques instants pour regarder son mari. Aussi surprenant que ça puisse paraître, cet accent lui faisait pas mal d’effet. Mais ça devait probablement venir de l’alcool car il n’essayait même pas d’être sexy et ça ressemblait bien plus à une caricature qu’autre chose. Ce qui mit fin à la communication n’était autre que le fait d’entrer dans ce tunnel. Ce qui n’était pas plus mal car il n’avait pas tellement le temps de discuter avec les pompiers restés à la caserne. Non, ils avaient une voiture de police à semer. D’où l’entrée dans ce tunnel.

Ce à quoi Robin n’aurait jamais pu s’attendre en entrant – alors que c’est tout de même quelque chose qui vous pendait au nez dès lors que vous décidiez de rouler sur les rails d’un train -, c’était à tomber nez à nez avec ledit train leur fonçant droit dessus. D’accord, celui-ci était encore loin et ils devaient probablement avoir le temps de se décaler, mais ça n’empêcha pas Robin de se mettre à sacrément paniquer à son tour. C’est qu’elle n’était pas une conductrice hors-pair… Non, elle n’avait jamais eu d’accidents… Enfin bien sûr, il ne fallait pas compter le nombre de fois à sa Cox était tombée en panne et qu’il avait fallu faire appel à un dépanneur à toute heure du jour et de la nuit parce que ça, ce n’était clairement pas de son ressort et qu’en plus, ça n’avait rien à voir avec ses talents de conductrice. Tout ça pour dire qu’elle ne se sentait pas particulièrement capable de les sortir de ce mauvais pas et qu’elle s’apprêtait à laisser le volant à son époux quand celui-ci la supplia de faire quelque chose, précisant qu’il ne voulait pas mourir maintenant. Elle non plus ! Pas alors qu’elle venait tout juste de devenir maman et pas le soir de son anniversaire ! Bien que ça ne le soit pas vraiment. D’un air grave, elle acquiesça et fit ce que son instinct lui dictait sur le moment, à savoir un coup de volant puis un coup de frein. Elle entendit Matt voler et son cœur se serra à l’idée qu’il ait pu se faire vraiment mal dans la chute. Le camion semblant hors de danger, elle lâcha le volant pour se pencher vers son mari qui lui demandait déjà si ça allait. Un peu secouée mais vraiment rien de grave quand on pensait à ce qu’ils venaient de vivre.
« Ça va, plus de peur que de mal. Et toi, bébé ? Rien de cassé ? »
Elle lui tendit la main pour l’aider à sortir de là avant de laisser échapper un grand cri de joie pour couvrir le sifflet du train qui lui, avait continué sa route comme si de rien n’était finalement. Et le meilleur dans tout ça, c’est qu’il avait embarqué la voiture de police dans son sillage. Ils avaient survécu et ils avaient de nouveau la paix. Du moins pour le moment.
« C’était in-croy-able ! Tu devrais essayer ! »
De prendre le volant, peut-être pas de semer les flics. Quoique, elle continuait de trouver que c’était quand même hyper cool. Bref, il valait mieux sortir de là avant qu’un autre train ne passe en sens inverse ou que la police ait décidé de revenir à la charge leur coller aux fesses. Elle se rassit au volant et tâcha de les sortir de là sans rebrousser chemin. Il valait mieux qu’ils sortent par l’autre côté du tunnel, histoire de s’assurer une certaine tranquillité. Et une fois de l’autre côté, elle rejoignit la route, poussant un soupir de soulagement car il n’y aurait plus besoin de se tracasser concernant les trains. En sortant, ils croisèrent malheureusement la route de quelques piétons en train de fumer leur cigarette sur le trottoir devant le bar où ils passaient très probablement leur fin de soirée. Malheureusement pour les piétons, car Robin ne put s’empêcher de les doucher à leur tour. Riant de plus belle en en voyant certains tomber comme des quilles sous l’effet de la pression de la lance à eau.@Matthew Braithwaite

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« Rien d'casser, ça va.. » dit-il avant de larguer un petit ricanement de là où il se trouve, à moitié coincé sous son siège. « Un peu secoué quand même ! » Il ricane de plus bel tout en se saisissant de la main de sa femme pour s'aider à se redresser. Une fois le cul de nouveau posé sur son siège, il se frotte le sternum, ressentant une fine douleur après coup, mais ne la signale pas plus que ça. Et alors que Robin se lâche en explosant un crie de joie dans ce camion, l'anglais se tape un fou rire en la regardant et ne peut s'empêcher de se rapprocher d'elle, pour venir l'embrasser amusément. « J'attend impatiemment mon tour alors.. » Si c'était aussi incroyable qu'elle le disait, l'anglais se hâtait déjà de tenir ce volant entre ses mains. Mais écourtant bien vite ce baiser, il regagne sa place avant d'enclencher de nouveau la ceinture. Sait on jamais. Il a tout de même un peu mal au niveau de son torse, bien que la douleur ne soit finalement que passagère. Comme lui d'ailleurs, dans ce camion, que Robin ne tarde pas à sortir du tunnel afin de rejoindre une route un peu mieux sécurisée.

Sirène muette, les gyrophares sont encore eux, bien éclairés. Passant près d'un bar, voilà que Robin ose doucher ces quelques clients. Au culot ! Rien à foutre ! Et ça plait énormément à l'anglais, qui ricane en voyant les têtes désormais trempées de ces piétons, qu'il dévisage dans le rétroviseur, mais surtout en en voyant glisser sur la terre ferme, pour avoir aussi, le cul trempé. « On va finir par s'mettre la ville à dos, t'es au courant chérie ?! » Il pouffe de rire avant de détacher une seconde fois sa ceinture. « Allez, laisse moi le volant un peu ! » D'un signe de la main et d'un hochement de la tête, il se décale sur la banquette pour lui laisser sa place, afin de prendre la sienne. Bien entendu, Robin ralentie avant d'arrêter le camion au beau milieu de la route. Et alors qu'elle passe au-dessus de lui, de son petit air taquin, Matthew étale une jolie fessée sur l'une de ses fesses avant de vite récupérer le volant.
Désormais c'est lui qui conduis. Bien loin des bagnoles de courses qu'il a pu manier avec aisance, il ne tarde pourtant pas, à mettre les gaz en faisant chauffer les pneus du camion sur le bitume. Bon, c'est pas une Mustang, encore moins une Aston Martin, mais y'a quand même un moteur sous le capot et va falloir qu'il se dégourdisse encore un peu les jambes. Exprimant à son tour, toute sa joie dans un crie, l'anglais se comporte toujours tel un gamin conduisant une Batmobile. Comme si rien ne pouvait les atteindre, mais que eux, s'amusent à arroser chaque passant. Faut croire que ce côté de la ville semble un peu plus attrayant. Faisant de même, il s'amuse à rincer un bon nombre d'habitants après avoir bien trouvé ce fameux bouton contrôlant la lance à eau. C'est purement du délire, et il kiffe drôlement ça !

Mais alors que le camion se pointe au niveau du cul d'une voiture, sirène en marche et gyrophare éclairant, Matthew se permet en plus de klaxonner à tout bout de champ pour inciter ce véhicule de luxe - vu le design, bien qu'il n'arrive pas à voir la marque en question, sans doute une Rolls Royce tiens - à se décaler sur le côté. Chose que la voiture d'en face ne tarde pas à faire, et alors qu'il ouvre sa fenêtre en y passant la tête, il remarque cette femme qui rage, à travers sa fenêtre, à la vitre quelque peu fumée. « Mais c'est Marina Monthawk ! » Il laisse un rire crasseux et diabolique s'extirper de sa gorge avant de la doubler et de lui rincer la totalité du pare-brise - dommage qu'il n'est pas non plus un canon à mousse. Pouffant de rire, il s'adresse alors à sa femme. « C'est la chieuse dont je t'ai parlé ! » Ah si on lui aurait dit qu'il allait la croiser, Matthew ne l'aurait pas cru.
Filant toujours droit devant, le camion glisse précipitamment sur le goudron en plein virage, venant heurter une bouche à incendie qui s'explose au passage, giclant l'eau sur ses alentours. Bouche choquée, Matthew ne perd pas pour autant son rire en stabilisant alors sa tenue de route. Mais une fois le virage de passé, voila qu'ils se retrouvent devant cette même voiture de police. En face à face, bien que la rue soit longue, Matthew ralentie avant de prendre un nouveau virage serré, mais sur la gauche cette fois-ci. « Accroche toi, bébé ! » Pour sûr que ca secoue dans ce camion ! Une fois le virage passé, l'anglais accélère mais remarque que les flics sont - pour la deuxième fois consécutive - à leurs trousses. « Putain, mais ils vont pas nous lâcher ! » s'écrit-il en prenant alors une bifurcation pour s'éloigner quelque peu du centre ville. C'est sans doute pas la meilleure des solutions, mais vu l'état d'ébriété dans lequel ils sont, il n'y a pas la place à une grande réflexion.

Désormais sur la voie rapide, l'effervescence semble redescendre, mais Matthew vient à poser une question à sa femme, louchant sur elle quelques secondes avec un petit air espiègle. « Tu crois qu'tu te souviendrai de la route, pour qu'on emmène ces flics jusqu'à la ferme de la vieille dame au nez crochu et à la chèvre hantée ? » Forcément, qu'il s'en souvient !

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Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle fut soulagée d’entendre que son mari n’avait rien de cassé. Qu’il ait été secoué en revanche, elle n’en doutait pas une seule seconde ; si elle n’avait pas eu ce large volant auquel se cramponner, elle aurait très certainement volé elle aussi. Mais surtout, elle s’en serait voulue que Matt se fasse du mal. Sans mot dire, elle hocha la tête, répondit tendrement à son baiser et fit de son mieux pour les sortir de là avant que la police ne décide que finalement, ils n’en avaient pas terminé avec eux et ne reprennent leur poursuite. Puis, arrivée à hauteur d’un bar devant lequel les clients étaient tranquillement en train de fumer leur cigarette, ce fut plus fort qu’elle : il fallait absolument qu’elle actionne la lance pour les doucher. Elle ne parvint qu’assez difficilement à maîtriser son rire en voyant les cigarettes voler en tous sens et les clients tomber pour faire un strike. Non, pas un strike car ils n’étaient pas tous tombés mais quand même quelques-uns. Roh, elle n'en savait rien, elle était assez nulle au bowling ; du genre qui lance sa boule directement dans la rigole. Bref, bien que ça le fasse beaucoup rire aussi, Matt fit alors observer que s’ils continuaient comme ça, ils allaient se mettre toute la ville à dos. Ce à quoi Robin répondit d’un haussement d’épaules.
« Ils feraient exactement la même chose s’ils étaient à notre place, tu sais ? »
A moins que ça soit juste sa manière à elle de dédramatiser. Toujours est-il que c’était le moment pour son époux de prendre le volant. Sans prendre la peine de se stationner sur le bas-côté, Robin s’arrêta au beau milieu de la rue pour qu’ils échangent leur place. A la fessée qu’il lui mit en passant, elle ne put que glousser comme une collégienne. Puis elle le laissa s’amuser à son tour tout en bouclant sa ceinture pour la première fois. Et une chose est sûre, c’est que Matt n’avait absolument aucun scrupule à arroser les passants lui non plus. En se préparant avant de sortir, un peu plus tôt dans la soirée, elle s’était attendue à passer du bon temps, oui, mais certainement pas à rire autant.

Puis il y eut ce véhicule : une bagnole de riches pour ce qu’elle en savait - bien qu’elle ne soit pas particulièrement fan du modèle, trop… « guindé » pour elle qui préférait les voitures de sport comme celles que possédaient son mari –, refusant de dégager la voie. Tandis que Matt klaxonnait, Robin ouvrit sa fenêtre, et sortit à moitié, l’imitant quelques minutes plus tôt pour crier :
« Mais pousse-toi ! Tu vois pas qu’on a un véhicule prioritaire, là ?? »
Il fallait impérativement que cette personne revoie son code de la route s’il ne savait pas qu’il fallait s’écarter pour laisser la place aux ambulances ou aux camions de pompiers. Là-dessus, il lui apprit qu’il s’agissait de Marina Monthawk. Ah bon ? C’est qui celle-là ? Tournant la tête pour le regarder, elle lui adressa un regard interrogateur mais, au vu du sourire quelque peu machiavélique qu’il affichait, elle se douta qu’il ne la portait pas du tout dans son cœur. Parfait. Avec une satisfaction non dissimulée, il lui rinça son pare-brise puis lui expliqua qu’il s’agissait de la chieuse de son boulot. Ah oui, celle qui tenait toujours à ce que tout soit fait comme stipulé dans le contrat. Alors en un sens, c’était normal, mais si Matt passait un accord tacite avec son modèle sans que ça soit écrit dans le contrat, pas besoin d’en faire tout un drame non plus ! Grand sourire aux lèvres, Robin tendit le bras hors du camion, majeur tendu également. Et voilà comment on faisait chez les Braithwaite !

S’ensuivit un dérapage sans doute pas très contrôlé qui se termina sur l’éclatement d’une bouche d’incendie qui se mit alors à cracher un véritable geyser, comme dans les meilleurs clips ! Robin se mit à chanter les paroles de Crazy in Love – elle avait le choix entre ça et It’s Raining Men -, puis ils tombèrent de nouveau nez à nez avec la même voiture de police qui avait probablement dû faire le tour et dont la sirène criait bien plus fort qu’elle alors ça n’avait plus grand intérêt.
« Ils sont vraiment pas marrants ! On va le leur rendre ce camion, où est-ce qu’ils veulent qu’on le range, de toute façon ? »
Leur garage avait beau être grand, il n’avait tout de même pas suffisamment d’hauteur sous plafond pour qu’ils l’y fassent rentrer. Une fois de plus, elle se cramponna à ce qu’elle avait sous la main tandis que la voiture les prenait de nouveau en chasse. Ils quittèrent les petites rues pour rejoindre l’autoroute quand son époux lui demanda si elle se souvenait de la route qu’il fallait prendre pour gagner la ferme de la vieille sorcière qui leur avait fait passer une nuit d’enfer il y a de ça plusieurs mois déjà.
« Prends la prochaine sortie puis à droite à la station-service. Tu longes, tu longes sur au moins kilomètre et puis c’est une petite route en terre battue à notre gauche. »
Cette nuit-là, Robin ne l’oublierait jamais. Pas plus que la route menant à cet endroit, histoire de ne plus jamais la prendre, pas même par erreur.@Matthew Braithwaite

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last friday night / @Robin Braithwaite

Celui ou celle qui ne serait pas tenté, ne serait-ce qu'une seule seconde, d'utiliser cette fameuse lance à eau : à sérieusement un problème. Alcoolisé ou non. Quand on a un tel engin entre ses mains et qu'en plus, on a la possibilité de jouer avec...c'est forcément plus fort que nous. Et Matthew est tout à fait d'accord avec sa femme, même si pour l'instant, c'est eux qui ont cette "machine de guerre" entre leurs mains. Alors autant en profiter les premiers !

Pauvre Marina Monthawk... Elle qui croyait surement rentrer tranquillement au sec, et ben c'est carrément raté alors que cette lance à eau dirige ses jets d'eux sur son pare-brise. Machiavélique, oui c'est bien ça, Matthew se déchaine sur le bouton, comme si c'était l'heure d'une petite vengeance. Forcément qu'il en entendra parler si un jour il venait à la recroiser, mais pour l'instant, il n'y pensait pas. Oh non, il savoure cette petite victoire et laisse son rire trembler dans l'habitacle. Et en voyant parfaitement la réaction de sa femme, bras tendu de l'autre côté de la fenêtre, il en pouffe de rire d'avantage. Et ouais, c'est bien comme ça que ça fonctionne chez les Braithwaite et l'anglais se permet même de rajouter sur un ton amusé. « T'es pas ma femme pour rien toi ! » C'est bien un compliment, oui.

Mais très vite, ils se retrouvent une deuxième fois, face à cette bagnole de flic. Et ne perdant pas plus de temps, Matthew accélère avant de s'engager dans un virage, limitant sur le freinage - sans forcément que le camion se mette à rouler sur deux pneus - avant d'accélérer un bon coup pour filer droit. Mais dans son attitude assez concentrée pour bien maitriser le camion, il rajoute. « Surement pas au commissariat, j'ai pas tellement envie d'finir derrière les barreaux ce soir ! » Et de laisser la crevette toute seule. Oh non, jamais ! Mais pourtant, c'est bien ce qui risque de leur arriver s'ils venaient à se faire attraper... Alors en espérant les semer, il prend la voix rapide et s'éclaire d'une brillante idée.
Si cette vieille dame et l'énergumène - qu'est sa petite fille - leur ont bien foutus la frousse, pourquoi ne le feraient elles pas avec les flics ? Ce serait bien hilarant de voir ce bouc possédé, galoper après ces deux branquignoles, tiens. Robin lui indique donc la circulation à suivre. Et amusé de la situation, Matthew hausse un de ses sourcils en regardant brièvement sa femme. « C'est que tu t'en souviens bien ! » Il en ricane, puisque lui c'était littéralement forcé à oublier - surtout - ce chemin en terre battue. Rapidement, il prend donc la prochaine sortie et tourne à droite au niveau de la station de service. Puis, il se souvient d'une autre indication donnée par sa femme, tu longes sur au moins un kilomètre... C'est qu'elle a surement dû oublier le fait qu'ils avaient bu et que un kilomètre ça pouvait passer très vite. Alors qu'il plisse son regard dans le rétroviseur de gauche, Matthew remarque toujours les gyrophares des flics derrière eux. Mais à peine il eut le temps de relever son regard qu'il se rend compte que la petite route de terre battue se trouvait juste là. Pilant presque, et laissant les pneus grincer sur la chaussée, il tourne au dernier moment pour emprunter ce chemin avant de débouler quelques secondes plus tard, devant cette immense ferme - toujours aussi bien entretenue d'ailleurs. Oui, c'est ironique.
C'est en passant proche de la bâtisse que le couple remarque de la lumière à certaines fenêtres. Et c'est pas pour autant que Matthew ralentie. Oulah, non. Mais prit dans l'accélération, il vient à heurter une bonne partie des barrières, en les voyant s'envoler juste sous leurs yeux. Il en est fier, alors il en ricane. « Ca, c'est ce qu'on appel faire du ménage ! » Après faut bien avouer, que l'état de ces barrières laissait bien à désirer... Mais prit par le jeu, il s'amuse donc à faire le tour de la ferme, voyant que les flics les suivaient toujours. De retour une nouvelle fois devant la ferme, le voilà partit pour un deuxième tour, et ainsi, pour éviter toute nausée imminente, il reprend curieusement. « Je refais un tour ou on se gare carrément dans la ferme ? » Quitte à éventrer la ferme et à énervé ce bouc, autant y aller de plein fouet. Puisque le camion semble vraiment bien solide...

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Pas sa femme pour rien, hein ? D’ordinaire, Robin s’efforçait d’être la plus polie possible, parce que c’est ainsi que sa maman l’avait élevée. Ce qui ne voulait pas dire qu’elle se laissait marcher sur les pieds pour autant. Jamais de la vie ! Mais ce qu’elle aimait par-dessus tout, c’était jouer avec les mots pour mieux moucher ses adversaires, le tout avec classe. Ce qu’elle parvenait très bien à faire avec le plus âgé de ses frères. Ça le rendait littéralement dingue qu’elle le remette à sa place sans user de grossièretés lorsqu’il dépassait les bornes – ce qui arrivait souvent et était pour Robin d’une simplicité enfantine étant donné que Noah n’en avait aucune, lui, de classe. Mais parfois, comme là en l’occurrence, il fallait pouvoir laisser tomber les bonnes manières et bien se faire comprendre. D’ailleurs, en y regardant de plus près, on se rendait compte qu’il n’y avait pas tellement d’autres solutions, elle ne pouvait tout simplement pas continuer de crier par la fenêtre juste pour rester polie. Surtout que dans ces moments-là, un geste vaut mieux que mille mots. Riant à cette remarque, elle tira sur sa ceinture de sécurité pour venir se blottir tout contre son mari. Avant de se mettre à applaudir comme si elle était au cirque quand il explosa littéralement cette bouche d’incendie. Le tout sur fond de Crazy in Love. Mais c’était sans compter sur la ténacité franchement lourde de la police qui revint à la charge peu de temps après. Là-dessus, Matt lui fit part de son appréhension concernant le fait de finir la nuit derrière les barreaux.
« T’en fais pas. On va pas nous mettre en prison juste pour ça. »
Dans le déni ? Robin ? Oui et non. En vérité, ce qu’ils risquaient surtout, c’était une nuit en cellule de dégrisement. Et une amende, plus ou moins salée. Là où elle se mentait à elle-même, c’était en pensant qu’ils étaient intouchables. Et qu’une voiture de police ne parviendrait jamais à rattraper un camion de pompiers. Car si un camion de pompiers est conçu pour filer, une voiture de police aussi, en théorie. Et le fait est qu’une voiture de police, c’est tout de même moins lourd… Cependant, il leur reste un atout dans leur manche que les flics ne peuvent pas connaître et ce n’est autre que la ferme un peu en ruines de cette vieille cinglée qui avait une nuit essayé de leur lancer un sort, ou une malédiction ou elle ne savait quoi encore ; toujours est-il qu’elle se rappelait de la manière dont elle avait regardé son époux à l’époque et ce souvenir la faisait toujours bouillonner de colère aujourd’hui. Alors oui, évidemment qu’elle se souvenait du chemin pour s’y rendre. C’est avec un haussement d’épaules qu’elle répondit à son mari :
« J’avais espéré qu’on n’aurait plus jamais à l’emprunter, ce chemin. »
Et puis s’il était resté aussi gravé dans sa mémoire, c’était également parce que la manière dont la vieille les avait abordés sur la route ressemblait quand même fort à une tentative de kidnapping. Et que, s’il n’y avait pas eu Matt pour la suivre aveuglément, jamais Robin ne s’y serait risquée. Mais la vie était ainsi faite : pleine de surprises et de rebondissements en tous genres. D’ailleurs, elle sentait au plus profond d’elle que cette nuit, retourner là-bas n’était pas une si mauvaise décision que ça l’avait été la première fois. Tout irait bien… Comment expliquer qu’elle se resserrait contre son mari, alors ? Le traumatisme, certainement… Bref, après avoir appuyé de presque toutes ses forces sur les freins, sous peine de louper la petite route de terre battue sinon, les revoilà de nouveau devant cette vieille ferme. Elle ne put réprimer un frisson en la voyant se découper sur le ciel nocturne, de la lumière brillant à certaines des fenêtres mais elle tâcha de se rappeler qu’ils n’étaient pas là pour eux mais bien dans l’espoir que les propriétaires leur créent une diversion ; qu’ils aient enfin la paix et puissent terminer leur petite balade comme bon leur semblait. Voilà qu’ils défoncent la barrière et il faut bien admettre que ça fait du bien, un peu comme une petite vengeance et comme on dit toujours qu’il s’agit d’un plat qui se mange froid, elle put confirmer que c’était encore meilleur. Le rire de Robin se joignit à celui de Matt puis, voyant que la police s’amusait à faire le manège pour continuer à les suivre, il lui demanda ce qu’il convenait de faire. Poursuivre ainsi ou carrément se garer dans la ferme. Non mais ça va pas la tête ?! Elle dévisagea une seconde son époux pour voir s’il était vraiment sérieux avant de répondre :
« Certainement pas. Continue. Avec tout le raffut qu’on fait, elles vont bien finir par sortir. D’autant qu’elles ne dorment même pas. »
Probablement trop occupées à invoquer Satan pour qu’il fasse miraculeusement pousser des récoltes sur des champs qui n’étaient même pas cultivés. Ou allez savoir quoi d’autre, elle ne préférait même pas imaginer. Ils passèrent donc pour la deuxième fois devant l’entrée et c’est à ce moment-là que la porte s’ouvrit à la volée. D’instinct, Robin se tassa sur son siège tout en regardant par-dessus son épaule et se mit ensuite à tapoter doucement le bras de Matt.
« Regarde, elles sortent de leur tanière ! »
Et ça ne manqua pas : elles étaient furieuses et en avaient après cette voiture de flics.
« C’est le moment ! Tirons-nous avant qu’ils le remarquent ! »@Matthew Braithwaite

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last friday night / @Robin Braithwaite

« Et moi donc.. » lâche t-il en freinant subitement avant d'emprunter ce chemin de terre qui débouche sur la vieille ferme. Matthew non plus, n'avait plus espéré un jour, à reprendre cette route. Et même si ce choix là se montrait comme la seule des solutions pour semer - une bonne fois pour toute - ces flics, il en est pas moins qu'il en avait déjà froid dans le dos. Oh que oui, il s'en souvenait de cette ferme, de ces deux résidantes psychopathes et de ce bouc à exorciser. Mais c'est pas pourtant qu'il ralentie. Loin de là ! Et il poursuit à toute vitesse, laissant les pneus s'embourber légèrement dans la terre. Après s'être encastré la barrière, leurs rires résonnent alors que le camion prend soin de faire le tour du pâté de maison, au moins deux fois. Avec son doux ricanement, il propose à sa femme de se garer directement dans la ferme. Bien entendu, en l'éventrant, vu la taille du camion qu'ils ont entre les mains. Et à en voir l'expression de sa femme, l'anglais en ricane davantage avant de s'amuser à faire un troisième tour de la ferme - les flics toujours à leurs trousses, ils doivent s'éclater dans leur bagnole d'ailleurs - mais un troisième et dernier tour durant lequel Matthew enclenche à plusieurs reprises la fameuse lance à eau rotative. Pour sûr que ça, elles ont pas du bien apprécier... De retour sur le devant de la ferme, Robin lui fait la remarque qu'enfin, elles sont de sortie !
La petite fille n'a pas changée, toujours aussi monstrueusement grande qui s'improvise alors lanceuse de cailloux professionnelle. Et quant à la vielle dame, là voilà qui brandit une carabine portée par ses maigres bras tout fripés et flasques. Les deux folles brayent lourdement et Matthew ne peut s'empêcher de ricaner en les évitant avec le camion. « Shit, elles sont vraiment tarées ces deux-là ! Regarde moi les ! » Pour l'heure, elles sont vraiment beaucoup plus tarées que eux et ce camion de pompier emprunté. Contournant la ferme à demi, le camion de pompier s'échappe bien vite, reprenant alors la même issue que la première fois. Sauf que cette fois-ci, aucun bouc ne les poursuit.
Bien entendu, voyant une vieille dame munie d'une carabine, la bagnole de flic s'est très vite arrêtée pour les interpeller, laissant alors le couple s'échapper.

Entre temps, laissant le baroufle bien loin derrière eux, le couple - encore dans un état d'ébriété - poursuit leur route, filant à toute vitesse pour rejoindre le centre ville, en épargnant aucun autre passant de leur canon d'eau. S'esclaffant sans relâche, ils ont réussi à retrouver - par pur et simple hasard - la caserne de pompier, et le camion vient s'y garer.
Le camion s'arrête enfin, et après avoir coupé le moteur, Matthew soupire d'un petit soulagement et regarde sa femme avec des yeux amusés mais toujours aussi amoureux. « Quelle virée ! » Oui, ils se sont bien éclatés ! L'anglais en perd un nouveau petit ricanement en repensant à tout ça, avant de se pencher vers Robin, de glisser une main à sa nuque pour l'attirer vers lui et l'embrasser à pleine bouche. Petite pulsion inestimée, quand ça lui prend, ça lui prend...

...

PAR ZAJA.

**○ inscrit le** : 18/01/2020

last friday night

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Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’une fois de plus, ces deux femmes offraient un spectacle qui valait le détour ; l’une lançant d’énormes cailloux sur la voiture, l’autre la menaçant carrément d’une espèce de fusil. Robin n’en croyait pas ses yeux et la police non plus, probablement. Voilà qui tout de suite, était beaucoup plus grave que l’emprunt d’un camion de pompiers s’amusant à doucher absolument tous les passants car après tout, il ne s’agissait jamais que d’eau.
« Elles sont vraiment à part, ces deux-là… »
Comme venues d’une autre planète. Elle continua d’observer la scène dans le rétroviseur tandis qu’ils s’échappaient sans que plus personne ne semble se soucier de leur existence et c’était tant mieux. Au moment où ils tournèrent pour regagner une vraie route faite d’asphalte, l’empêchant de voir le reste, la vieille avait levé son fusil et la détonation qui retentit peu de temps après semblait indiquer qu’elle s’était crue au Texas où c’est bien connu que les cow-boys tirent en l’air à la moindre occasion. S’ils n’avaient pas la paix après ça… Et ils l’eurent, retourner en centre-ville en continuant d’arroser absolument tout le monde comme s’ils étaient tous des plantes vertes en manque d’eau fut d’une facilité déconcertante. Et toujours aussi drôle ; tant et si bien qu’elle en oublia bien vite l’épisode de la ferme pour ne plus se concentrer que sur le moment présent. Puis ils retournèrent garer sagement le camion à l’endroit où ils l’avaient trouvé. Et ça tombait bien étant donné que leur voiture était garée à proximité.

Ce fut une chance qu’ils ne croisent toujours personne à leur retour car les pompiers de la caserne – et peut-être même Julio en personne, allez savoir - auraient tout à fait pu les attendre, les mains sur les hanches dans une posture un peu agressive. Mais même pas et c’était tout aussi bien comme ça car Robin n’aurait su quoi leur dire… Que c’était trop tentant ? Et que de toute manière, ils le leur avaient restitué alors pas de quoi en faire un drame ? Quelque chose lui disait que ça n’aurait pas suffi, donc ils filèrent sans demander leur reste. Enfin presque car ils n’étaient pas encore descendus du camion. Mais pourquoi se presser ? Ces pompiers avaient l’air sourds comme des pots. Ou alors très occupés à autre chose, elle ne saurait dire. Une fois de plus, Robin gloussa à l’observation de son époux, puis commenta :
« C’est probablement un de mes meilleurs anniversaires ! »
Même si leur visite nocturne du château Saint-Ange à Rome l’année passée n’était pas mal non plus. A croire que faire quelque chose d’interdit tous les ans à cette date allait devenir une de leurs habitudes. Bref, vous l’aurez compris : tous ses anniversaires passés en compagnie de son mari étaient fantastiques. Sans protestation aucune, elle se laissa attirer pour répondre ardemment à ce baiser. Il faut dire que ça l’avait démangée toute la soirée. A tel point qu’elle n’y mit pas fin tout de suite. Non, au lieu de ça, elle glissa sur la banquette pour se rapprocher davantage et approfondir ce baiser, l’une de ses mains dans la nuque de Matt, l’autre se frayant déjà un chemin sous sa chemise.

C’est vrai que depuis l’accouchement… Ils n’avaient pas encore vraiment eu l’occasion de s’y remettre. Et comme ça ne faisait jamais que quelques jours, Robin savait parfaitement que ça ne serait toujours pas pour ce soir. Mais ça ne l’empêchait pas d’en avoir drôlement envie. Et de se dire qu’allez, pour son anniversaire… Mais non, ce n’était pas une excuse valable. Qu’à cela ne tienne. Ce n’est qu’à se moment-là qu’elle mit fin au baiser pour se laisser glisser sur le même revêtement que son mari avait côtoyé un peu plus tôt et, pouffant légèrement, commença à défaire la boucle de sa ceinture. Dézippa sa braguette et… Ce fut tout car c’est à ce moment-là que toutes les lumières du garage s’allumèrent en même temps. Ah… Descendre de là tout de suite par l’autre côté aurait été la solution, mais Robin restait figée alors qu’elle n’avait pas encore été prise la main dans le sac. Quelques secondes de trop sans doute car c’est à cet instant que la portière de leur côté s’ouvrit à la volée. Un type assez petit et pas très musclé mais quand même large d’épaules portant une moustache à en faire pâlir Thomas Magnum, son crush d’adolescente se tenait debout devant eux, l’air pas content du tout. La main en porte-voix, il cria à ses collègues :
« Le camion est là et les voleurs aussi ! »
Il s’exprimait avec un accent espagnol à couper au couteau. Et Robin percuta.
« Vous êtes Julio ?? Ça fait plaisir de vous voir ! »
Là-dessus, elle descendit du camion, tout en laissant à Matt le soin de rhabiller bien qu’elle n’ait pas vraiment eu le temps de le déshabiller, en vérité, puis elle crut bon de rectifier :
« En revanche, on ne l’a pas vraiment volé ce camion. Juste emprunté. Vous voyez, pas une égratignure ! »
A peine avait-elle fini se phrase que Julio inspectait l’avant du camion, celui qui avait percuté la barrière de la ferme et dont la peinture était tout de même légèrement éraflée.@Matthew Braithwaite

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