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last friday night / @Robin Braithwaite

Quelle bonne idée avait eut Matthew, de semer les flics juste devant cette ferme. Bien que le couple n'avait tout de même pas été très emballé de revoir - de loin - ces deux aliénées, ils ont finalement bien fait, et les flics avaient désormais mieux à faire. Une vieille larguant des tires avec sa carabine valait mieux qu'un couple emprunteur d'un camion de pompier. Et même s'il était en état d'ébriété. L'arme à feu prime toujours. Une chance pour Robin et Matthew, qu'ils avaient réussit à énerver en si peu de temps cette vieille cloche pour qu'elle sorte avec son arme. Et Robin avait tout à fait raison, ces deux-là, vivent vraiment sur une autre planète. Ce qui vient à faire ricaner l'anglais, s'appliquant à la conduite pour s'éloigner de plus en plus de la ferme...

Et au vu de la chance qui leur sourit - surement plus pour très longtemps - le camion rejoint sans difficulté la caserne des pompiers. Matthew est soulagé, d'être encore en un seul morceau, mais ne peut contenir sa joie en repensant à leur petite virée. Pour sûr que le couple ne vivait pas ça tous les soirs, sans doute pour tous les risques qu'ils ont encouru, mais de temps en temps, ça fait du bien d'aller se défouler à deux. Rien que tous les deux. Sourire conquis, il décroche sa ceinture avant de se jeter limite sur sa femme pour venir l'embrasser à pleine lèvres, alors qu'elle lui fait part, que c'est probablement l'un de ses meilleurs anniversaires. Et Matthew en est fier, de l'entendre dire ceci..tellement qu'il rend son baiser un peu plus fougueux pour souligner le fait, qu'il aimait autant rendre ses anniversaires inoubliables. Et Robin se veut d'autant plus réceptive, approfondissant tous deux ce baisers pour un meilleur appétit. Et on sait tous que l'alcool donne faim à un moment donné.
Alors que sa femme se glisse un peu mieux contre lui, c'est instinctif que l'anglais vient à passer son autre main sur l'une de ses hanches pour resserrer son étreinte. Mais sentant la main de sa femme sous sa chemise, Matthew ne peut qu'accentuer ce baiser, glissant un peu mieux sa langue contre la sienne, parce que oui...là, tout de suite, ça lui donne des idées... Mais ne voulant pas la brusquer après cet accouchement - bien qu'il se doit déroulé dans les règles de l'art -, Matthew reste tout de même un peu sur la retenue. Et pourtant, c'est franchement pas l'envie qui lui manque à cet instant, alors que son regard clair suit le visage de sa femme, qui ose déboucler sa ceinture et ouvrir sa braguette... Naturellement, et surtout parce que l'envie commence à bien grimper en lui, Matthew soulève légèrement son bassin, comme s'il voulait aider sa femme à ce petit plaisir... Mais alors que la totalité des lumières du hangar s'éclaire, son regard se redresse subitement en fronçant des sourcils. Ah merde. Ils sont à découvert. Et merde. Ils ne pourront donc rien faire dans ce camion.

A peine il eu le temps de bien s'en rendre compte que c'est la portière qui s'ouvre brusquement, laissant apparaître à leurs côtés, ce type. Accusés rapidement de voleurs, Matthew s'apprête à rétorquer mais se voit devancer par sa femme. Ah, c'est Julio ! Hé l'ami ! Ne faisant pas encore les présentations, l'anglais remonte bien vite sa braguette avant de resserrer sa ceinture, un cran de trop. Une fois fait, il sort à son tour du camion, se tenant près de sa femme avant de poursuivre ses paroles. « On a juste un peu vidé le réservoir d'eau et d'essence, mais vous allez vous en remettre, n'est-ce pas ? » dit-il alors en suivant ce pompier au devant du véhicule pour qu'il constate quelques dégâts collatéraux. D'un signe de la main, l'anglais vient à dédramatiser ces quelques éraflures. « Oh c'est rien ça ! J'ai un bon garagiste si vous êtes intéressé et.. » Regardant sa femme un instant, il marque une pause avant de reprendre, voulant alors interpeler la curiosité du pompier. « Je crois que c'était déjà là ça. On est juste allé se balader un peu ! » Mais le pompier ne l'entend pas d'une même oreille et s'attarde sur de longues explications en leur citant toutes lois que le couple vient de déroger. Rapidement, Matthew prend ce pompier à part, posant une main sur l'une de ses épaules. « Bon, Julio. Comme vous voulez...ce n'est peut être pas un emprunt mais voyez plutôt ceci comme une location de véhicule. » Bien que personne ne puisse louer un camion de pompier ou autre genre. « Voyez aussi les choses du bon côté, on vous la ramener ! » Et c'est à ce moment précis, que l'anglais sort de sa poche arrière de son jean, un gros billet, qu'il tend discrètement contre le torse du pompier qui lui, ne tarde pas à arquer un de ses sourcils. Ils ne sont pas très coopératifs ces pompiers... Et en quelques secondes, ce sont alors deux voitures de police qui viennent freiner face au hangar, avant que des policiers ne s'en extirpe, arme en main, pour les avoir en ligne de mire.. Oups.

Les gyrophares viennent à éblouir quelques peu les yeux clairs de l'anglais alors qu'il se recule vers sa femme, pliant discrètement son billet - puisque Julio n'est décidemment pas intéressé par l'argent - tout en levant les mains en l'air. « Ok, ok, on a compris... » Une fois proche de sa femme, il la regarde alors un court instant avant de rebraquer son regard sur les flics et de lui murmurer. « On fait quoi ? On tente une course à pied maintenant ? » Ce qui semble bien ambitieux, mais une très mauvaise idée...

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PAR ZAJA.

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Qu’on se le dise, Robin n’aimait rien moins que de se faire interrompre en plein dans le feu de l’action. Ce qui leur était déjà arrivé à plusieurs reprises, dont une fois à l’intérieur de cette fameuse ferme délabrée qu’ils venaient tout juste de quitter. Ça lui laissait toujours un goût de trop peu qu’elle n’aimait pas, mais alors pas du tout. Cependant, cette fois-ci, elle n’eut pas vraiment l’occasion de se plaindre ni même de ronchonner, trop contente de pouvoir mettre un visage sur le nom de Julio. Il était tel qu’elle se l’était figuré. Physiquement en tout cas parce qu’elle se l’était tout de même imaginé un rien plus drôle. Car en l’occurrence, il ne l’était absolument pas. Elle crut bon de l’occuper le temps que Matt se rhabille – comme s’il ne les avait pas pris sur le fait – et tâcha de minimiser ce qu’ils venaient de faire. Quoiqu’elle ne mentait pas ; ils avaient vraiment seulement emprunté le camion. La preuve, c’est qu’ils avaient pris le temps de le rapporter alors qu’ils auraient très bien pu – et probablement dû au vu de la tournure que prenait la situation – l’abandonner quelque part. Une fois qu’il les eut rejoints, son mari s’empressa d’expliquer qu’ils s’étaient contentés de vider un peu de leur réservoir d’essence et d’eau. Un détail dont ils auraient pu se passer selon elle mais ça ne servait à rien d’essayer de faire croire qu’ils n’étaient pas les personnes qui avaient un peu semé le chaos en ville et manqué de se prendre un train de pleine face. Quant aux éraflures sur la carrosserie, il connaissait un bon garagiste. Et de toute façon, il n’était même pas sûr que ce n’était pas là avant. Robin confirma cette théorie d’un hochement de tête très – trop – convaincu. C’est vrai, qui pourrait le dire ? Personne ne s’amusait à vérifier l’état de ces camions tous les soirs en rentrant au bercail, c’était certain.

Le problème, c’est que ce Julio ne voulait rien entendre et n’arrêtait pas de leur parler de lois qu’ils avaient enfreintes. D’accord, Robin avait passé des soirées plus légales que celle-ci mais il n’y avait tout de même pas eu mort d’homme, le camion leur était restitué, il aurait juste suffi que tout le monde ferme les yeux et on n’en reparlerait plus. C’est d’ailleurs ce que Matt voulut lui faire comprendre ensuite en le prenant à part. Très certainement pour lui proposer de fermer les yeux en échange d’un joli billet. A sa place, Robin n’aurait probablement pas refusé – ou alors peut-être bien que si car elle n’était pas quelqu’un de vénal, loin s’en faut, mais elle connaissait tout de même la valeur de l’argent et n’avait pas un métier lui permettant de mettre tellement de côté donc en vérité, elle ne savait pas vraiment si elle aurait accepté ou refusé à sa place -, mais pas Julio. Pourtant, l’hésitation avait été assez longue pour lui permettre d’avoir de l’espoir. Jusqu’à ce que ne débarquent pas une mais deux voitures de police, exactement comme dans les films américains. Pourquoi deux ? Une pour chacun ? Ou bien s’attendaient-ils à devoir arrêter tout un groupe ? Sourcils haussés, Robin les regarda sortir de leurs voitures pour les mettre en joue. On était où, là ? C’est à ce moment-là qu’elle crut bon de reprendre la parole.
« D’abord, vous allez baisser vos armes. Ensuite, pas besoin de menotter qui que ce soit, on va vous suivre bien sagement. »
Puis, baissant d’un ton, c’est à son époux qu’elle s’adressa dans un souffle :
« Non, trop risqué tant qu’ils nous visent. Mais ne t’en fais pas, je gère. »
D’une très légère pression sur son bras, elle lui fit baisser les siens parce qu’ils n’étaient pas dans Hawaii Police d’Etat non plus. Puis, montrant l’exemple, elle s’avança vers l’une des deux voitures et précisa :
« On monte ensemble. »
Hors de question qu’ils soient séparés. Personne n’émit d’objection et ils purent tous les deux prendre place à l’arrière. Ce n’était pas la première qu’elle montait dans une voiture de police. En revanche, c’était la première fois qu’elle montait à l’arrière, mise à l’écart des deux agents par une grille. Puis, pas inquiète pour un sou, elle se permit de passer un bras autour des épaules de Matt et de demander aux policiers qui, depuis qu’elle avait parlé, se faisaient curieusement silencieux, un peu comme s’ils savaient qu’ils avaient fait une erreur en voulant à tout prix les conduire au poste de police :
« Vous savez comment je m’appelle ? Robin Braithwaite. Et ça, c’est mon mari, Matthew Braithwaite. »
Ce nom devait forcément leur dire quelque chose. Encore qu’elle n’était plus sûre de si l’affaire où elle était parvenue à révéler au grand jour qu’une poignée de flics tous plus véreux les uns que les autres se montraient pour le moins actifs au sein même de la police de Wellington s’était déroulée avant ou après son mariage, aussi estima-t-elle qu’il valait mieux ajouter une petite précision.
« Il s’avère que je connais très bien le commissaire Hart et que celui-ci m’a à la bonne, alors… »
On pouvait même aller jusqu’à dire qu’elle était un peu sa petite protégée puisque c’était lui qui avait insisté pour qu’elle devienne consultante. A la mention de ce nom, les deux officiers se tassèrent sur leur siège. L’un d’eux osa même l’informer qu’ils ne feraient que passer quelques heures en cellule de dégrisement avant de devoir passer à la caisse mais qu’il n’y avait pas de quoi en faire un drame et aucune charge ne serait retenue contre eux. Ben tiens, plus question de jouer les cow-boys maintenant.@Matthew Braithwaite

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last friday night / @Robin Braithwaite

Bien que Matthew ne fait pas part de son avis : Julio n'est autre qu'un enfoiré. Parce qu'il croit que du haut de ses un mètre soixante-dix - les bras levés -, face à un anglais, et de sa moustache très mal taillée, il se croit tout permis en élogiant toutes lois ou articles qui leurs sont défavorables, en scrutant la moindre égratignure sur le devant de ce camion, et en plus, en refusant son billet. Il n'est pas anglais celui-là, et n'a donc aucun sens de négociation.
Les yeux rivés sur les gyrophares, les mains en l'air - cachant bien vite ce billet par la même occasion - Matthew rejoint son épouse avant qu'elle ne prenne les devants - oh oui, il adore ça - face à ces deux voitures de police. C'est qu'elle ose même leur donner un premier ordre en leur demandant de baisser leurs armes. A entendre ceci, Matthew ne peut s'empêcher de la regarder avec un sourire plus que fier. Hé ouais, c'est sa femme ! Puis il abaisse alors ses bras en reposant ses yeux sur les flics, à moitié brouillés par les lumières des gyrophares. Bon, il n'y aura plus de courses poursuite alors. Trop de risque en effet, si c'est surtout pour se prendre une balle et avoir un troisième trou, là où il n'aimerait forcément pas avoir...

Suivant désormais de près sa femme, l'anglais rejoint l'une des voitures de police avant de s'y installer. Tanguant légèrement sur ses pieds, il parvient à prendre place sans qu'aucun officier daigne le toucher. Mais malheureusement, pour une telle soirée d'anniversaire, c'est au poste qu'ils termineront. Appréciant le bras de son épouse autour de ses épaules, l'anglais l'admire quelques secondes avant de s'adresser à son tour aux deux flics. « Hé ouais les gars, c'est bien ma femme. » Ah ce qu'il en est fier ! Et peu importe qui il avait en face de lui, Matthew le crierait sur tous les toits s'il le fallait. Alors que Robin se permet d'annoncer qu'elle connait bien le commissaire Hart, l'anglais quant à lui, reste silencieux avant de ricaner - merci encore à l'alcool - en apprenant qu'ils allaient bien devoir passer quelques heures dans cette cellule de dégrisement. C'est pas que ça l'enchante, hein, mais y'a pire. Et au pire, Matthew n'est pas contre le fait d'aller visiter un peu les locaux. C'est qu'ils en faisaient ce soir, des premières fois !

Arrivés au poste de police, le couple est directement accompagné dans cette fameuse cellule et avoir subit un certains nombre de questions. Et franchement, ça reste à désirer. C'est assez humide, ça sent même un peu la moisissure, les barreaux sont à des endroits un peu esquintés - preuve qu'il y a dû avoir pas mal de bordel là dedans - et le seul banc en béton - sans oublier les murs - sont tachés de quelques substances que Matthew ne daigne finalement pas connaître. Ah oui, ça leur change du manoir. Mais il s'y assoit tout de même, avant de venir passer ses mains sur son visage et de ricaner nerveusement. « On va sérieusement passer des heures ici ? Sans déconner... » Ok, ils ont un peu joué avec les lois ce soir, mais y'a pas à en faire tout un plat...et ce n'est pas une raison pour passer des heures dans cette cellule... Bien entendu, s'ils sont dans cette cellule, c'est surtout pour la simple et bonne raison qu'ils sont encore sous l'effet de l'alcool, d'en plus d'avoir voler ce camion de pompier. Et d'un élan, Matthew se redresse en venant poser ses mains sur les barreaux de cette cellule en s'adressant directement à l'un des gardiens. « Ramenez moi ce commissaire. » Oui, c'est à sont our maintenant de donner un ordre. Le gardien lui demande alors de patienter et d'un soupire, Matthew se rapproche de sa femme avant de murmurer. « Tu l'connais bien ce commissaire ? Tu crois que j'pourrais avoir une discussion en tête à tête avec lui ? »

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A entendre son mari rigoler, Robin se dit que ça va. Ils atterriront bien en cellule de dégrisement mais ç’aurait pu se passer bien plus mal que ça. Et puis elle voyait le bon côté des choses : ils le feraient ensemble. D’ailleurs, au vu des circonstances, ce n’est pas comme s’ils pouvaient se permettre de tellement négocier. Elle avait déjà tout misé sur la carte Hart. Et ça semblait fonctionner car si elle n’avait pas mentionné son nom, elle était certaine que les diverses plaintes que les pompiers ne manqueraient probablement pas de déposer contre eux auraient fini par être entendues et probablement portées devant un juge. Heureusement pour eux, il n’était donc pas question de tout ça ce soir. Ni aucun autre soir – enfin, à condition de ne pas réitérer leurs exploits, évidemment -, car elle avait des relations. Certes, ça ne l’enchantait guère de devoir attendre qu’ils retrouvent leur sobriété au poste de police avant qu’on ne les relâche, surtout qu’Harper commençait à beaucoup lui manquer, mais c’était un moindre mal. Elle se tut donc durant le reste du trajet et, après pléthore de questions – ce qui était bien normal, il fallait déterminer ce qui leur avait pris de faire ça -, on les enferma en cellule. Où il n’y avait personne d’autre pour le moment. C’est vrai ce qu’on dit : la Nouvelle-Zélande est un pays très calme et relativement sûr.

Résignée, elle s’assit sur l’unique banc de la cellule à son tour et attendit patiemment. On leur avait confisqué leurs téléphones ainsi que le reste de leurs affaires alors il n’y avait de toute manière pas grand-chose d’autre à faire. De plus, maintenant que l’adrénaline était retombée, c’était la fatigue qui commençait tout doucement à rattraper Robin. Mais pas encore Matt visiblement puisque, prenant un peu mieux conscience de la situation, il se releva d’un bond et ordonna qu’on lui amène le commissaire. Et le gardien obtempéra… Décidément, elle avait un peu de mal à comprendre comment le pays pouvait être si sûr avec agents de police obéissant au doigt à l’œil de leurs détenus. Mais elle voulait bien leur laisser le bénéfice du doute ; peut-être n’étaient-ils pas toujours ainsi. Peut-être que c’était grâce à ses relations ou encore son charme naturel. Elle renversa la tête en arrière, jusqu’à ce que celle-ci touche le mur de la cellule et ferma les yeux. Puis son époux revint, lui demandant si elle le connaissait bien, ce commissaire. D’un geste vague, elle haussa les épaules, rouvrant les yeux pour les river à ceux de Matt.
« C’est surtout lui qui me connaît bien, en vérité. Assez pour être au courant de mes dons et pour m’avoir encouragée à devenir consultante pour la police, en tout cas. »
Pour ce qui était de pouvoir discuter en tête à tête avec lui… Elle médita deux ou trois secondes la question.
« Je pense que oui. Il a pas l’air commode de prime abord mais y a quand même moyen d’avoir une discussion avec lui. »
Le tout pour le tout. Enfin, elle se doutait qu’il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour la sortir de là et également pour que ça n’entache pas sa carrière de consultante : elle lui était trop précieuse. Mais elle était aussi certaine qu’il ne se priverait pas pour leur passer un savon à tous les deux.

Là-dessus, c’est Hart qui débarqua et Robin lui adressa un petit signe de la main auquel il prit le temps de répondre bien qu’il n’ait pas du tout l’air enchanté d’être là et elle laissa les deux hommes converser tandis qu’elle s’allongeait sur le banc. Elle entendit même la grille s’ouvrir mais ne fut pas sûre que ce n’était pas uniquement dans son rêve car elle somnolait déjà. Pas pour très longtemps, cela dit, car un groupe de filles habillées et maquillées comme au carnaval arrivèrent en faisant un bordel monstre, la réveillant par la même occasion. Il ne lui fallut bien longtemps pour comprendre qu’elles avaient été arrêtées pour racolage, vu leur dégaine. Etant donné que ce n’était pas dans sa cellule mais dans celle d’à côté qu’on les enferma, elle ne prit même pas la peine de se rasseoir et referma les yeux. Mais cette fois encore, pas pour longtemps puisqu’un « psst » lui fit comprendre que c’était elle qu’on appelait. N’ouvrant qu’un seul œil et ne se redressant qu’à moitié, Robin chercha la source de l’appel et se mit à cligner de ce même œil tant ce qui se trouvait en face était aveuglant. Une crinière orange – et non pas rousse -, des yeux maquillés de bleu, un rouge à lèvres très rouge… On aurait tout simplement dit une Jessica Rabbit bon marché faisant le tapin. Cette jeune femme voulait savoir pourquoi elle était là. Et Robin bredouilla une réponse encore toute endormie pile au moment où Matt revenait. Soulevant un concert de sifflements puisqu’il était le seul mâle de l’assemblée – en dehors des gardiens.@Matthew Braithwaite

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Cellule de dégrisement. L'anglais aurait au moins apprécié un verre d'eau pour commencer un peu à désaouler, mais non, rien. Soit, va falloir faire sans. Très légèrement agacé par le fait d'être enfermé là - bien qu'il ne soit pas pour autant claustrophobe - Matthew s'empresse déjà de réclamer la présence du commissaire pour une éventuelle discussion en tête à tête. Mais il doit attendre, et revient alors bien vite auprès de sa femme après avoir lâché un zeste de soupire. Pas trop fort non plus, faudrait pas qu'il se mette à agacer - à son tour - l'un des gardiens. Curieusement, il regarde sa femme en lui demandant si elle connaissait bien ce cher Hart et si elle pensait qu'il gagnerait à s'entretenir avec lui. Parce que oui, assez fort dans la négociation, l'anglais peut tout se permettre. Mais à entendre la réponse de Robin, Matthew ne peut s'empêcher d'arquer un de ses sourcils, en n'y pensant pas moins. C'est surtout lui qui la connait bien. Ca dépend du point de vue, mais c'est pas encore bien rassurant pour lui. Hart connait également ses dons - lui qui pensait faire partit d'une exception - et à fait de Robin, une consultante pour la police. « Humhum.. » lâche t-il dans un bref murmure. Pas qu'il ne soit pas jaloux ou même possessif, ou un peu des deux en fait, mais étroitement, Matthew serait bien curieux de savoir ce que ce cher Hart, connait encore d'elle. Hart n'a pas l'air très chaleureux et ne tarde d'ailleurs pas à ouvrir leur cellule pour s'immiscer à l'intérieur. Un sourcil de relevé, l'anglais le scrute d'un premier regard assez méfiant. Il le dévisage même de la tête aux pieds, et aussi fier de faire une tête et demie de plus que lui, il lui fait alors bien vite comprendre qu'il désire s'entretenir avec lui...hors de cette cellule. Chose que les deux hommes s'appliquent alors, quittant la cellule pour un simple bureau - dans un bien moins pire état.

Nul gardien, Matthew se retrouve seul en face de ce commissaire. Pour sur qu'il ne passe pas par quatre chemins - bien que l'alcool se dissout au fur et à mesure - et exprime librement toute cette soirée. Gentiment éloquent, Matthew verbalise ses arguments fondés et vient même à jouer sur l'attachement que ce cher Hart, pourrait avoir pour Robin. Une femme convaincante oui, qui fête son anniversaire après un tel accouchement, et qui rêvait tout simplement de grimper dans ce camion après avoir bu quelques verres. Mais Matthew insiste : zéro blessés - malgré quelques habitants bien mouillés -, un train épargné et un camion remit à sa place. Et peu importe ce que Julio a pu lui dire, il devrait plutôt bosser sur la sécurité du hangar et sa moustache, avant de leur faire la morale. Finalement, Matthew se dévoile être un bon orateur alors que Hart acquiesce à ses requêtes. Mais un flic reste un flic, et en espérant qu'il soit un minimum anglais - où qu'il ait aussi visiter les rues de Londres -, voilà que Matthew dépose ce billet sur le bureau pour qu'ils quittent sur le champ cette cellule. Hart le conçois, d'homme à homme et louche sur ce deuxième billet qui glisse à son tour sur le premier, pour qu'aucune charge ne soit retenue contre eux. Motus et bouche cousue. Une poignée de main bien ferme achève cette discussion avant que Matthew regagne la cellule pour justement, récupérer sa femme en lui annonçant leur libération.

Mais à peine Matthew passe les barreaux, qu'une vague de sifflements résonnent dans le couloir humide. Redressant son regard sur la deuxième cellule, il y aperçoit cette bande de feignasses toutes aussi pimbèches les unes que les autres. Et ça le fait ricaner. Ouais, il s'en moque. « Y'en a qu'une qui a d'la chance ici ! » Petit rappel. Juste pour remettre l'église au milieu du village. Bien entendu, son égo se veut un peu valorisé alors qu'il sait pertinemment que Robin ne va pas franchement approuver le regard qu'il attarde sur ces demoiselles dévergondées. Bien que ses mots prouvent le contraire, il s'en amuse de peu en rejoignant sa femme. Mais l'une d'entre elle se veut un peu plus avenante et ose coincer son visage entre deux des barreaux pour venir aguicher Matthew. « Hé beau gosse, tu penses qu'on pourrait s'boire un verre un d'ces soirs ? » Question à laquelle l'anglais ricane en arquant un de ses sourcils. « Va falloir que j'demande à ma direction... » Mais n'ayant pas froid aux yeux, elle rétorque bien vite. « Laisse la donc moisir ici, j'suis sur qu'on s'amuserait bien, toi et moi... » C'est que désaouler, peut s'avérer long. Et ne remerciant pas encore l'alcool, Matthew se montre amusé de ses dernières paroles avant de grimacer, lorsque Robin saute sur l'occasion pour incendier cette... excitée de l'arrière train.

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Ah, la prison… Enfin, il ne s’agissait pas d’une prison à proprement parler – aucune craint de se pencher pour ramasser la savonnette étant tombée par terre pendant la douche ici car il n’y aurait pas de douche à prendre -, juste d’une ou deux cellules où l’on gardait les gens en infraction quelques heures, le temps que ça se tasse ou qu’on les envoie ailleurs. Dans tous les cas, elles n’avaient rien d’accueillant et ça se voyait quand même très fort qu’elles avaient été conçues pour que personne n’ait envie d’y rester. Ce qui n’empêchait tout de même pas Robin d’y piquer un roupillon l’espace de quelques minutes. En effet, la fatigue de ces derniers jours ajoutée à l’alcool bu au cours de la soirée – bien qu’elle n’en ait pas bu tant que ça non plus, mais huit mois d’abstinence, ça faisait manifestement des ravages - avaient finalement fini par la rattraper et elle tombait à présent littéralement de sommeil. Tant et si bien qu’elle aurait s’endormir n’importe où. Enfin, elle aurait pu si une bande de zouaves échappée du zoo n’était pas venue faire autant de bruit autour d’elle. Et encore, elle aurait pu continuer à somnoler dans son coin si on l’avait laissée tranquille. Ce qui ne fut pas le cas. Ça le fut d’ailleurs d’autant moins lorsque Matt réintégra la cellule suite à sa discussion avec Hart. Encore dans le coaltar, Robin jeta un coup d’œil aux agents de police et s’aperçut qu’aucun d’eux n’était aussi beau que son mari. D’accord, elle n’était pas vraiment objective parce que son époux était tout à fait son genre à elle et qu’elle en était raide dingue ce qui fait qu’il parvenait toujours à éclipser les autres à ses yeux, mais quand même ; rien de très intéressant à se mettre sous la dent pour ces femmes-là non plus.

Tout ça pour dire que, même émergeant, elle n’apprécia guère les œillades qu’elles lui lançaient et elle n’aimait pas des masses le regard qu’il posait sur elles non plus. Peut-être plus par curiosité qu’autre chose, d’ailleurs. Ou pas, de toute façon, Robin ne voulait pas tomber dans l’excès ; elle ne ferait jamais partie de ces femmes qui interdisaient à leurs hommes de regarder les autres femmes. Et s’il avait un peu de respect pour elle, alors il parviendrait à se maîtriser un tant soit peu. Ce dont elle ne doutait pas. Oui, elle lui faisait confiance. Et pour le prouver, aucune remarque ne franchit la barrière de ses lèvres, elle se contentait de ruminer un peu dans son coin. Jusqu’à ce que l’une de ces créatures interpelle Matt pour lui proposer d’aller boire un verre prochainement. Curieuse de voir comment son époux allait gérer la situation, Robin ne broncha pas, ne faisant qu’observer pour le moment. Il l’envoya balader d’une réplique. Ce qui ne suffit pas à refroidir l’autre chaudasse qui revint bien trop vite à la charge au goût de la jeune femme. Mais la goutte d’eau qui fit déborder le vase fut de constater qu’il ne trouva rien de mieux à faire que d’en rire. Ne perdant pas une seconde de plus, elle s’élança en direction de la grille les séparant et, plus vive qu’elle n’aurait pu le croire, chopa la nana par le décolleté et tira violemment pour lui écraser le visage entre les deux barreaux.
« Répète un peu, pour voir ! »
Aveuglée par la fureur, Robin refusait de lâcher prise avant que les yeux lui sortent de la tête bien que l’autre se débatte de toutes ses forces et qu’elle se soit mise à crier entre-temps, c’était sous-estimer sa force décuplée dans un moment pareil de croire que ça suffirait. Ce qui suffit en revanche, ce fut que l’altercation ait rameuté pas moins de trois gardiens aidés de son mari pour les séparer. Mais déchaînée, elle refusait également que ça se termine de cette manière et lui cracha au visage histoire d’avoir le dernier « mot ». Puis elle se dégagea de l’emprise de ces trois hommes et, toujours aussi furieuse, se tourna vers Matt.
« Et toi, tu dis rien ?! »
Tout ce bazar n’avait d’ailleurs pas rameuté que les gardiens, non, Hart était là aussi, affichant cet air vraiment pas content qu’elle lui connaissait bien, bien qu’elle n’ait pas souvent été la cause de ce mécontentement.
« Bon, ça suffit les conneries, je vous ramène chez vous avant que t’en amoches vraiment une. »
Chez eux, pas à la voiture car il n’était pas assez inconscient pour les laisser reprendre le volant dans cet état. Ne parvenant toujours pas à décolérer et piquée au vif dans sa fierté, Robin releva le menton et précéda son mari hors de la cellule sans lui accorder un regard. Elle lui en voulait à lui aussi et n’avait même pas besoin de la formuler, ça se voyait très nettement rien qu’à sa posture.@Matthew Braithwaite

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last friday night / @Robin Braithwaite

Ce n'est qu'une potiche..qui ose l'interpeller pour ne déblater que des salades en tout genre. Qu'est-ce qu'il en a, à foutre, Matthew d'aller boire un verre en sa compagnie, alors qu'il a déjà eu sa dose de whisky pour la soirée, et qu'il ne se permettrait jamais d'aller boire un verre avec un tel énergumène ? Que quelqu'un ose me répondre. Même si ça lui arrive de payer un café à une collègue ou tout simplement à une amie, il faut un minimum de prestance pour se montrer aux côtés du photographe de mode. Mais bien amusé par la situation, il en décèle un nouveau sourire avant de l'estomper aussi vite lorsqu'il voit Robin littéralement foncer sur cette potiche en question. « Rob' non.. »
Arf, c'est qu'elle ne perd pas de temps pour la mettre à l'amende et lui faire comprendre à qui elle s'adresse. D'ailleurs, en voyant Robin débouler face à elle, Matthew se recule quelque peu, comme si la peur le prenait d'un seul coup. Là, on est sur du kraken. Et pas n'importe lequel ! Mais très vite, et accompagné d'un autre gardien, ils s'empressent tout deux à tenir Robin pour l'écarter des barreaux qui se tiennent entre elle et la dévergondée. « Rob' calme toi, lâche là ! » Forcément, elle ne compte pas la lâcher, mais tenant fermement sa femme, par le bras et par la hanche, l'anglais réussit à la récupérer contre lui pour l'éloigner. Sans pour autant, il entend et visualise ce crachat qu'elle largue de sa position et intérieurement, Matthew en est étrangement choqué. Choqué, oui et pas que du crachat qu'elle a si joliment envoyé. Mais choqué, dans le bon sens. Chaque homme rêve amusément de voir deux femmes se battre dans de la bonne boue en se crêpant le chignon. Oh oui, ça en serait même bien excitant, mais là, pas tellement. Et cette acharnement qu'il voit se dégager de sa femme, à tendance sur le coup, à le désaouler plus vite que ce qu'il ne pensait.

Robin se retourne finalement vers lui et au vu de la fureur qui l'emprisonne, Matthew reste stoïque. Que ? Quoi ? Comment faut-il qu'il réagisse, là maintenant, tout de suite ? S'apprêtant à répondre sur un ton qui la mettrait d'autant plus en rogne, Matthew se ravise en resserrant ses poings tout en entendant le commissaire écourter leur affaire. Il a raison, oui. Ca suffit les conneries, il est l'heure pour eux de rentrer. Et d'un signe destiné à l'un des gardien, Hart lui fait alors comprendre de les escorter en voiture jusqu'à leur domicile. Sans dire mot, surtout pour n'offenser personne, l'anglais suit le gardien mais n'en pense pas moins...
Et le trajet semble durer des heures, au vu du silence qui règne dans la voiture. Matthew ne daigne même plus regarder Robin, et inversement, ou ne lui prêter ne serait-ce qu'une petite attention, puisque désormais, ça bouillonne en lui.

La voiture de police emprunte leur allée goudronnée et s'arrête à quelques mètres du porche de leur Manoir. L'anglais daigne tout de même le remercier en claquant la portière derrière lui et se dirige à l'intérieur du Manoir, tout en suivant Robin. Le silence est lourdement pesant. Et a peine il eut le temps de fermer leur porte d'entrée que l'anglais éclate. « Ca y est, t'as finis ? T'as encore un problème d'hormones ou quoi ? » Les poings serrés, la mâchoire crispée, il poursuit sur le même ton énervé qu'elle avait si bien employé. « Tu t'attendais à quoi ? Qu'est-ce que tu voulais que je lui dise à cette...cloddish ?! T'as bien vu dans quel état elle était ?! Vas savoir la quantité de cocaïne qu'elle a du prendre avec ses copines ! » Sérieusement, il poursuit. « Franchement là, Robin, j'te comprend pas ! Elle déconnait c'est tout..et ça m'a fait rire. Y'a un mal à ça ? J'ai pas l'droit d'me foutre de sa gueule ? Comme si, moi, j'allais boire un verre avec cette potiche ! » Il marque une pause en détournant son regard. « Hinh, ça c'est la meilleure ! C'est moi l'méchant dans l'histoire, ok, pas de soucis. » Matthew détale sur le plancher, quittant l'entrée de leur Manoir pour ouvrir la porte du garage et la claquer derrière lui. S'ils doivent s'engueuler après une telle soirée, autant le faire en restant tous deux éloignés d'Harper.

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PAR ZAJA.

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Décidément, en quelques secondes à peine, cette soirée avait viré au cauchemar. Comme quoi, il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué et Robin aurait mieux fait d’attendre encore un peu avant de déclarer qu’il s’agissait de son meilleur anniversaire. Elle récupéra ses affaires et s’attendait à ce que ça soit Hart qui les raccompagne mais il n’en fut rien ; au lieu de quoi, le commissaire confia cette tâche à l’un des gardiens. Juste avant de partir, elle prit tout de même le temps de le remercier et de même de s’excuser. Pas pour le camion mais pour la scène de ménage un peu violente à laquelle il venait d’assister alors qu’il avait probablement d’autres choses à faire. Puis elle suivit l’agent de police, s’assit côté passager, laissant à Matt le soin de rester tout seul à l’arrière et garda le silence tout au long du trajet, même lorsque le policier tâcha de faire un brin de causette avec eux, préférant remâcher ce qu’il venait de se passer de son côté tout en gardant les yeux rivés sur le paysage défilant. Elle aussi prit tout de même la peine de remercier le policier avant de rentrer chez elle. La porte se referma sur eux et son mari jugea alors le moment propice pour lui faire part de son ressenti. « Encore un problème d’hormones », voilà qui eut le don de la mettre un peu plus en rogne.
« Oh bien sûr, quand une femme s’énerve, c’est forcément une histoire de règles ou de grossesse, bref d’hormones en folie, et ce n’est jamais parce que l’homme a fait de la merde dans l’histoire, c’est évident. »
D’habitude, Robin n’avait rien contre l’idée que son époux soit un tout petit peu macho sur les bords par moment ; elle aimait qu’il veuille à tout prix la protéger, elle aimait aussi qu’il considère qu’elle lui appartenait et même qu’il se montre parfois un peu possessif à son égard mais là, en l’occurrence, ça lui tapait sur le système. Continuant de fulminer, elle l’écouta tout en ôtant ses chaussures qu’elle rangea dans l’entrée. Il ne la comprenait pas et, en entendant ce qu’il avait à lui dire, elle se rendit compte qu’il avait en effet faux sur toute la ligne. Que la greluche de service lui propose d’aller boire un verre était le cadet de ses soucis. Ce qui l’avait vraiment poussée à sortir de ses gonds, c’était ce qui avait suivi. Mais elle eut beau l’écouter jusqu’au bout, pas une seule fois il n’y fit mention. Elle secoua donc la tête en commentant :
« T’as effectivement rien compris ! »
Avant qu’il ne prenne la direction du garage après s’être tout de même apitoyé sur son sort, comme s’il n’avait rien fait pour mériter ça. Au moment où la porte claquait, sa mère apparaissait dans l’entrée et lui demanda si tout allait bien. Sans toutefois insister lorsque Robin répondit que oui, tout allait pour le mieux. Elle avait beau adorer l’homme qu’elle considérait comme son propre père, elle savait pertinemment qu’il leur était déjà arrivé de se prendre le bec à tous les deux. Elle lui assura qu’elle lui passerait un coup de fil le lendemain, la remercia d’avoir gardé Harper et referma la porte derrière elle. Ce qu’elle avait envie de faire tout de suite, c’était monter faire un bisou à sa fille qui lui manquait de plus en plus. Mais puisque Matt semblait l’attendre dans le garage afin qu’ils mettent les choses au clair, elle prit son courage à deux mains et alla le rejoindre. Et oui, il pouvait s’estimer chanceux car son premier réflexe était de fuir le conflit, de monter dans leur chambre récupérer son oreiller sans lequel elle ne pourrait fermer l’œil de la nuit puis de s’enfermer soit dans l’une des nombreuses chambres d’amis qui ne leur servaient à rien, soit dans celle d’Harper pour essayer de se calmer.
« C’est de ma gueule que t’es en train de te foutre, j’ai l’impression. Boire un verre ? Mais c’est pas le problème et ça ne l’a jamais été. Avec elle, avec une ou un autre, jamais je ne te ferai de réflexion à ce sujet. Mais quand cette espèce de déchet ambulant me manque très clairement de respect, que tu ne dis absolument rien, puis qu’elle te propose d’aller t’ « amuser » avec elle et que tout ce que tu trouves à faire, c’est d’en rire, il est normal que je trouve ça carrément limite, je crois. Tu n'es pas plus bête qu'un autre, tu as très bien compris le sous-entendu. »
D’un air buté, elle se hissa sur le capot de sa voiture, croisa les bras et s’entêta à fixer un point invisible sur le mur d’une blancheur immaculée derrière lui, ses jambes se balançant dans le vide. Réflexion faite, ce n’était pas la première fois qu’il laissait faire quand d’autres femmes lui manquaient de respect ; c’était également le cas le soir de leur première vraie dispute, avec cette vieille timbrée qui parlait d’elle comme d’une vache. Cette nuit-là, elle avait mis cette inaction sur le compte de l’âge très avancé de cette vieille toquée, notamment parce que c’est aussi ce qui l’avait empêchée de lui refaire le portrait mais là, c’était quoi l’excuse au juste ? Ah, c’est sûr que tous ses jolis discours comme quoi il ne fallait pas toucher à un seul de ses cheveux – à moins d’être une antiquité ou une prostituée cokée jusqu’aux yeux, donc – semblaient bien moins crédibles à présent.@Matthew Braithwaite

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Pas l'ombre d'une attention, ni d'un brin d'amusement. Le trajet se fait long et silencieux jusqu'au Manoir et c'est une fois à l'intérieur, ignorant pour le coup la présence de sa belle-mère, que Matthew explose de colère. Il ne la comprend pas. Il ne comprend surtout pas pourquoi elle réagit de la sorte alors qu'il ne s'est simplement que moquer de cette gourde en couleur désastreuse. Bien entendu pour lui, il n'arrive pas à déceler le fond du problème alors qu'il en rigolait. Soit, il s'emporte tout de même - puisque pour sa part, c'est dont la façon de comment elle lui a parlé qui a du mal à passer -, la laissant rétorquer concernant ces hormones et qu'un homme se veut toujours innocent. Remarque qu'il ne retient pas avant de s'isoler dans le garage.
Enervé, ça lui fait un bien fou de claquer cette porte derrière lui, se retrouvant alors dans cette pièce un peu plus fraîche. Il râle de son côté, en faisant bien vite les cent pas. Au fond de lui, et surtout en la connaissant, l'anglais n'aurait pas cru que Robin le rejoigne. Et encore moins pour justifier son point de vue. Tournant presque en rond, il l'écoute d'une oreille en farfouillant dans quelques placards d'un buffet en bois qu'ils avaient décidé de mettre de côté. En fait, il ne cherche rien de particulier, il décharge simplement un peu de sa colère en ouvrant pour claquer les tiroirs et les portes de placards.
Il est clair - et Matthew l'entend bien de ses deux oreilles - que Robin n'a véritablement pas apprécié le fait qu'il rigole alors qu'une femme aussi poisseuse, lui a manqué de respect. Et ce, juste sous ses yeux. Peut être que c'est une erreur de la part de l'anglais, de ne pas y avoir autant remarqué, vu qu'il avait prit ces quelques phrases sur le ton de la rigolade. Et alors qu'elle semble avoir terminé, l'anglais vient à claquer une porte de placard un peu plus fort, qui engendre alors la chute de quelques étagères devant lui. Il ne prend même pas la peine de se reculer - par peur de recevoir un ou deux outils sur le pied -, non, il regarde les étagères s'effondrer devant lui avant de se retourner, croisant ses bras contre lui pour venir s'appuyer contre le buffet. Et d'un ton toujours virulent, il reprend en la regardant se hisser sur le capot de la Range. « Ouais donc j'aurais dû casser la gueule à cette fille, et l'étrangler entre deux barreaux, devant toute sa bande, y compris devant les gardiens. Au beau milieu de cette cellule de dégrisement, là j'aurais sans doute eu une chance d'y passer la nuit ! » Il se refuse de lever la main sur une femme - et ce, peu importe son état. Et ça, c'est une de ses valeurs que Robin connait parfaitement. Même s'il aurait pu la remettre à sa place par de jolies paroles, il ne l'a pas fait, non. Vu qu'il en rigolait sur l'instant présent. « Et tu sais très bien que je ne supporte pas qu'on te manque de respect ! Sauf que la tu vois, elle méritait même pas qu'on se rabaisse à son niveau. Mais comme tu dis, ce n'est qu'un déchet, une salle idiote et on vaut carrément mieux que ça... » Il marque une pause, durant laquelle son énervement s'évapore à son tour, reprenant une totale maitrise de ses pensées, plus vraiment altérées par l'alcool. Il détourne son regard de sa femme, et se veut plus calme. « T'façon, peu importe ce que je dis maintenant, j'ai pas d'excuses et je t'ai déçu..ouais ça, tu m'le fais bien comprendre. » Il soupire, déviant toujours son regard d'elle et vient à penser un peu plus fort. « C'est dingue, pour une fois que je ne dis rien, on m'le fait quand même bien remarquer... » Désormais buté, il garde ses bras croisés et se taie. Visage fermé, il contemple le sol de leur garage comme s'il était à la recherche d'un défaut de construction en croisant à son tour ses jambes. Il s'en veut ouais, mais il est saoulé, et plus par l'alcool.

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Robin écoutait plus qu’elle ne regardait Matt farfouiller dans le buffet à la recherche de quoi ? Elle n’en savait trop rien mais elle connaissait suffisamment son mari pour le soupçonner de ne chercher en fait qu’un prétexte pour avoir des choses à claquer dans l’optique de se défouler. C’est qu’il en faisait un de ces boucans. S’efforçant d’en faire abstraction, elle ne put se retenir de sursauter lorsqu’une des portes claqua plus fort, provoquant par la même occasion la chute de plusieurs étagères ainsi que de tout ce qu’elles contenaient et c’est à ce moment-là qu’elle se décida enfin à lui jeter un coup d’œil pour s’assurer qu’il n’avait rien. Lui, de son côté, était resté de marbre ; un peu comme s’il n’avait pas craint qu’un de ces objets lui tombe sur la tête ou encore comme s’il avait perdu tout réflexe. Il n’en était bien sûr rien et soit dit en passant, il ne se priva pas pour revenir une fois de plus à la charge. Cette fois encore, elle l’écoutait mais ponctuait chacune de ses phrases d’un secouement de tête. Ce n’était pas du tout ce qu’elle lui demandait. Enfin, c’est ce qu’elle aurait pu attendre de lui si ç’avait été un homme qui se trouvait en face. Quand même pas une femme. Les femmes, elle s’en chargeait. Elle leur écrabouillerait volontiers la tête contre des barreaux quels qu’ils soient à toutes, s’il fallait en arriver là. Maintenant qu’il le disait, ça lui sautait aux yeux qu’elle avait eu une chance folle d’être sortie de cette cellule ce soir car en effet, tout qui se serait retrouvé dans une telle situation aurait forcément passé au moins la nuit au poste. Mais pas elle. Non, pas Robin Braithwaite, la protégée du commissaire Hart.
« Evidemment que non. Tu aurais tout simplement pu décliner l’offre et ne pas laisser planer le doute quant à si tu en avais envie ou non… »
La dernière chose dont elle avait envie, c’était qu’on croit qu’elle le tenait en laisse. Mais le fait est qu’il disait vrai : réagir comme elle l’avait fait revenait à se rabaisser au niveau d’une personne qui lui faisait horreur. Ils valaient mieux que ça tous les deux, elle le savait pertinemment, mais le fait est qu’elle n’avait pas pu rester calme. Ça n’avait jamais été son genre de se laisser marcher sur les pieds et ça ne commencerait pas maintenant. Baissant les yeux avec humilité, remontant ses genoux sous son menton, presqu’imperceptiblement, elle acquiesça d’un unique hochement de tête. Un silence s’ensuivit durant lequel elle regarda son époux à la dérobée pour le voir décolérer à son tour. Certes, mais lui ne voulait pas la regarder. Pour quelqu’un qui adoptait la même attitude seulement quelques secondes auparavant, ça la peinait quand même beaucoup. Puis il reprit la parole et son cœur finit de se briser en mille morceaux. La décevoir… Un peu ; elle ne pouvait pas prétendre le contraire mais cette conversation lui démontrait surtout qu’elle en attendait peut-être un peu trop de lui. Jusqu’ici et ce depuis le tout début de leur relation, Matt l’avait habituée au meilleur, au top du top, à obtenir plus que ce qu’elle n’aurait pu imaginer, allant même jusqu’à oublier son caractère humain, manifestement. Son époux pouvait faire des erreurs, lui aussi et elle n’avait pas le droit de lui en vouloir pour ça. Ce soir-là, il en avait indéniablement commis une et après quiproquo sur quiproquo, voilà qu’elle s’en apercevait enfin. Et les Dieux savent qu’elle détestait le voir dans cet état ; qu’elle détestait tout de cette situation, d’ailleurs. Et voilà qu’il continuait à ronchonner. Dans une tentative de faire la paix, elle tendit les bras dans sa direction. Voyant qu’il ne bronchait pas, elle aurait très bien pu descendre du capot et claquer la porte à son tour dans un geste rageur avant de grimper les escaliers quatre à quatre en tapant des pieds pour s’enfermer dans n’importe quelle autre pièce du manoir pour ne pas avoir à le voir jusqu’au lendemain matin. Mais Robin n’était pas comme ça. Pas avec lui, tout du moins. Et, quand elle disait détester ces moments, elle le pensait vraiment. Aussi fit-elle le premier pas en descendant du capot. Non pas pour s’en aller de manière beaucoup trop théâtrale mais bien pour venir le prendre dans ses bras. Qu’il le veuille ou non. Elle nicha son visage dans son cou et respira profondément son odeur, calme à présent.
« Je t’en demande trop… Je m’en excuse. »
Puis elle renversa un peu la tête en arrière pour capter son regard.
« Tu n’aurais pas dû lui casser la gueule. Et sans doute que moi non plus mais j’ai vu rouge en voyant que tu ne la remettais pas à sa place et qu’elle persistait à faire des allusions déplacées. Pourtant, je sais très bien que ce n’est pas ton genre, que tu ne me laisserais pas pour quelqu’un comme…ça. »
Pas quand on a des mannequins qui ne demandent pas mieux que de se faire sauter par leur photographe si ça peut leur permettre de faire de plus jolies photos, des photos susceptibles de paraître dans Vogue. Surtout si le photographe en question ressemblait à son mari. Et pourtant, même dans une situation telle que celle-ci, elle lui faisait confiance et en avait fini de se tracasser inutilement à chaque fois qu’il partait faire un shooting.@Matthew Braithwaite

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Il aurait pu décliner l'offre de cette dévergondée, oui. Mais pour lui, il l'a fait indirectement en sous-entendant à son tour, qu'il fallait demander à sa direction. Et d'une certaine façon, cette direction là n'est autre que Robin. Et pour tout avouer, il savait pertinemment que sa femme aurait dit non, et qu'il n'aurait même pas tenter un peu de négociation. Bien que Matthew sache parfaitement qu'il est libre de boire un verre avec n'importe qui, il n'aurait jamais accepter ce verre là. Tout simplement parce qu'une telle femme derrière les barreaux, démontre bien à quel point sa vie ne semble pas si palpitante et enrichissante. Du moins, pas pour lui. Donc ça ne l'aurait, en aucun cas, intéressé. Mais il s'avère que l'anglais peut parfois se montrer maladroit, tant dans ses propos et part son attitude. Et ce qu'il regrette maintenant, après s'être défendu un minimum - parce que le dialogue a toujours été omniprésent et primordial dans leur couple - croisant bras et jambes tout en restant appuyé contre ce buffet en bois, c'est d'avoir été maladroit dans cette cellule. Faut croire, qu'il n'est pas si parfait que ça... Mais ce qui est fait, reste inchangé. Visage fermé, le regard dévié, il scrute néanmoins de côté les bras de sa femme qui s'étendent. Mais il ne bouge pas, non. Surement qu'il a l'air d'être un gamin en plein caprice, mais à l'intérieur de lui, il se fait lacérer par la déception qu'elle doit désormais avoir de lui, et la culpabilité qu'il ressent. Il a en quelque sorte bousillé la fin de cette soirée, et c'est surtout pour cela, qu'il s'en veut. Bien que la nuit est loin d'être terminée...

En revanche, il pose les yeux sur sa femme lorsqu'elle se décide à l'approcher, gardant ses bras ouverts avant de la recevoir tout contre lui. Une étreinte qu'il ne refusera donc jamais, ça lui est royalement impossible. Tendrement, il encercle sa taille de ses bras en la serrant près de lui tout en gardant encore le silence. Elle souffle contre lui des premières paroles. Elle lui en demande trop. Non, il n'est pas du même avis qu'elle, mais leurs attentes sont parfois un peu différentes. Et ça, ils peuvent bien l'entendre, mais aussi le comprendre. Puis elle s'excuse, ce qui vient à soulager l'anglais et en libère un doux sourire qu'elle ne peut constater. Mais il la garde contre lui et l'écoute d'une oreille plus attentive. Il entend tout ce qu'elle lui dit, mais ces dernières paroles le retiennent et Matthew se redresse quelque peu, relâchant sa taille pour prendre le visage de son épouse entre ses mains. Droit dans les yeux, il répond sur un ton plus ferme mais tout aussi ému. « Jamais tu entends. Jamais je ne te laisserai. Ni pour elle, ni pour personne d’autre. » Il faut qu'elle garde confiance en lui. Tout comme il a une immense confiance en elle. Mais il ne lui laisse pas le temps de répondre, qu'il rapproche déjà son visage près du sien pour l'embrasser délicatement...écrasant plus hâtivement ses lèvres sur les siennes, jusqu'à la faire reculer de quelques pas, pour la coincer entre lui et le capot de la Range. Tiens donc...ils ont testé les amortisseurs, mais pas encore le capot...
Les nerfs sont désormais apaisés, seuls certains sont actionnés alors qu'il glisse facilement ses mains sous ses cuisses avant de la soulever et de la poser sur ce capot. Sa tendresse refait surface à travers ses mains qui caressent le devant de ses cuisses jusqu'à ses hanches. S'égarant dans ce baiser un long moment, il finit par relâcher ses lèvres pour fondre ses pupilles parmi les siennes. « Pardonne moi, chérie. » Il se doit de le lui dire, aussi. Puisqu'elle est l'amour de sa vie et qu'il ne se permettrait pas de la perdre, pour si peu.

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Par moment, Robin pouvait se montrer extrêmement bornée et rancunière. Ça faisait partie de ses défauts et elle en était très consciente ; combien de fois avait-elle déjà pu voir des gens plier pour elle ? Quelques-unes, bien qu’elles ne soient pas si nombreuses que ça non plus car. Sans être asociale, la jeune femme pouvait compter ses proches sur les doigts de la main : Matt, Harper, sa mère, l’une de ses sœurs, Nick et Holly. Evidemment, il n’y avait pas qu’eux mais son cercle proche, les personnes qui comptaient le plus dans sa vie, les voilà. Pour elles – et à fortiori, encore plus pour son époux et leur fille -, elle pourrait déplacer des montagnes, décrocher la lune, surmonter ses peurs les plus profondes et surtout, elle était incapable de leur en vouloir bien longtemps. Ce qui expliqua qu’elle ne fit pas sa tête de mule en voyant qu’il campait sur ses positions en dépit de ses bras tendus vers lui. D’autant que ça lui conférait un petit air cabotin qu’en l’occurrence, elle trouvait charmant. Peut-être que si les circonstances avaient été différentes, elle aurait trouvé ça carrément insupportable mais là, elle aimait bien et ça lui donnait encore plus envie de faire les quelques pas qui les séparaient pour le serrer très fort contre elle. Il n’y a pas à dire, elle est définitivement mordue de lui. Ce n’est d’ailleurs qu’une fois entre ses bras qu’elle se sentit totalement apaisée ; la colère était retombée et elle ne lui en voulait plus le moins du monde. C’était même plutôt à elle qu’elle en voulait. En demander trop aux autres, ce n’est jamais une bonne chose, quand bien même l’autre en question est la personne la plus fabuleuse qu’elle ait jamais connu. Surtout quand c’est le cas, d’ailleurs. Par chance, lorsqu’elle était convaincue que ça en valait la peine et qu’elle le pensait vraiment, Robin n’éprouvait aucune difficulté à reconnaître ses torts et à s’excuser.

Parce que c’est ce qu’il a surtout retenu de son discours, Matt encadra son visage de ses mains et crut bon de lui rappeler qu’il ne la laissera jamais. C’est bon à entendre. Et Robin le sait au fond d’elle mais c’est difficile de ne pas toujours avoir une minuscule part de doute à ce sujet ; son mari pourrait finir par trouver mieux qu’elle ou en tout cas quelqu’un qui lui correspondrait mieux et changer d’avis en cours de route. Peut-être même que c’est mieux que cette part de doute subsiste au fond, ça lui rappelle que rien n’est jamais acquis et qu’un couple, ça se travaille quotidiennement, hors de question de ne plus faire d’efforts un jour ou l’autre. Elle amorce un hochement de tête mais il ne lui laisse le temps de rien d’autre et pose ses lèvres contre les siennes. Baiser qui se fit rapidement plus passionné et qui sut parfaitement réveiller cette envie au creux du ventre de Robin. Celle-ci ne faisait de toute façon que sommeiller et, comme vous avez pu le remarquer, il suffit d’un rien pour le réveiller. Elle se laissa emporter par la fougue de son mari jusqu’à ce qu’elle se retrouve coincée entre sa voiture et lui, elle qui ne demandait pas mieux. Il l’assit ensuite sur le capot et elle l’accueillit entre ses jambes, nouant les bras autour de son cou pour mieux se coller contre lui. S’il prit l’initiative d’interrompre leur baiser, ce fut pour s’excuser à son tour et sur le moment, rien n’aurait pu lui faire plus plaisir. C’est tout sourire qu’elle lui rappela :
« Comme si je pouvais réellement t’en vouloir, de toute façon. Tu sais bien que j’ai horreur qu’on se dispute. »
Elle le pouvait et ce n’était peut-être pas de cette manière qu’elle aurait dû le formuler. Oui, elle pouvait vraiment lui en vouloir, mais il lui suffisait de le regarder un peu trop longtemps pour que tout ressentiment finisse par s’évaporer complètement. Il en avait toujours été ainsi jusqu’ici mais Matt faisait toujours attention à ne jamais la blesser sciemment alors ceci expliquait cela.

Nouant ensuite ses jambes autour de sa taille et resserrant un peu plus son étreinte, elle vint lui murmurer à l’oreille :
« J’ai envie de toi. »
Comme si ça n’avait pas été assez clair dans le camion déjà. D’accord, ça ne faisait que quelques jours depuis l’accouchement mais elle avait l’impression que ça faisait une éternité. Puis elle s’était renseignée, avait lu des tas d’articles expliquant que ça dépendait des femmes ainsi que des accouchements, que la plupart des couples attendaient six semaines avant de s’y remettre et qu’il ne fallait surtout pas s’inquiéter de ne ressentir aucun désir pendant ce temps-là. Sauf que ce n’était pas le cas de Robin et que ne serait-ce qu’envisager de devoir attendre encore un mois lui paraissait insoutenable.@Matthew Braithwaite

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Jamais il ne la laisserai. Jamais il n'échangerai sa femme contre une autre, et se permettrai encore moins de la perdre. C'est en gardant son visage entre ses mains pour ancrer indéfiniment ses yeux dans les siens, que Matthew le lui dit. Et même s'il n'en verbalise pas plus, c'est dans le fond de son regard que Robin peut lire tout l'amour et l'attachement qu'il ressent pour elle. Matthew n'est pas de ceux qui changent de femme comme de chemise, elle le sait. Comme elle connait aussi très bien le reste de ses valeurs, la responsabilité qu'il a prit pour venir la conquérir dans ce pays avant de s'unir à elle, par le lien du mariage. Il n'arriverait plus à vivre sans elle. Alors il est d'autant plus hors de question qu'il entende ceci sortir de sa bouche.
Cette bouche là, qui se veut des plus attrayantes de toutes, surtout lorsqu'il vient à poser ses lèvres dessus pour l'embrasser passionnément. Et d'un pas en entrainant un autre, c'est sur le capot de cette Range, qu'il l'a dépose délicatement avant de sentir ses jambes autour de sa taille et ses bras se nouer contre sa nuque. C'est à cet endroit précis, qu'il aime tant se retrouver. Contre et dans les bras de sa femme...

Mais écourtant ce baiser pour re croiser son regard, c'est ainsi qu'il lui demande de le pardonner. Il est parfois maladroit, et c'est en prenant du recul qu'il s'en rend toujours compte. Louchant de peu sur le sourire qu'elle dessine, Matthew ancre de nouveau ses yeux clairs dans les siens pour lui donner raison. Son avis est partagé, il a lui aussi horreur quand ils se disputent..et ne tarde pas alors à lui rendre ce sourire, alors qu'elle resserre son étreinte contre lui, sentant ses lèvres murmurer à son oreille...
Un sourire tendre, qui s'élargit d'une note plus sensuelle alors qu'il glisse ses mains le long de son dos tout en remontant.
Elle a envie de lui. Et d'entendre cela, c'est à l'intérieur de lui que Matthew sent une profonde envie bousculer ses hormones, puis ses entrailles, traversant l'intégralité de son torse, puis sa poitrine, puis sa gorge qui se dilate jusqu'au bout de ses lèvres. Ce sourire finalement coquin s'estompe alors qu'il frotte délicatement sa joue contre la sienne avant de lui faire face et de l'embrasser une seconde fois, d'une envie plus alléchante. Il aime l'entendre dire qu'elle a envie de lui...autant que ses lèvres parlent pour lui. Et dans ce baiser infini, il s'applique à la dévorer de sa bouche tout en commençant par lui ôter son haut. C'est aussi un plaisir pour lui, de tester ce capot...

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