nuit d'ivresse (zola)

Zola Warhol

coooooome back  

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ elle porte fièrement le nom de son grand oncle andy warhol, à qui elle rend dignement hommage par son audace et sa créativité ≡ son père est un magnat de l'immobilier, sa mère est une marchande d'art. ils n'ont jamais été très présents et préfèrent les mondanités aux soirées en famille ≡ elle accorde une indicible importance à son métier. c'est un plaisir intense de se plonger dans des univers tantôt réalistes, tantôt poétiques et accompagner les troupes de théâtre les plus prometteuses ≡ impertinente et vive d'esprit, elle ne renoncerait pour rien au monde à sa liberté d'expression. elle est allée jusqu'à dénoncer les pratiques frauduleuses d'un célèbre galeriste new-yorkais, et accessoirement actionnaire dans la société de son père. sa petite chronique a créé la polémique. honteux et exaspérés, ses parents ont exigé qu'elle ferme son blog et qu'elle tienne sa langue. les échanges se sont envenimés jusqu'à ce que zola décide de fuir ce monde d'hypocrites, pour rejoindre son frère en nouvelle-zélande. ≡ son grand frère zadig, son pilier, est militaire. souhaitant lui faire la surprise de sa venue, c'est en arrivant à Wellington qu'elle a appris son départ proche pour un pays en guerre. elle a emménagé chez lui en novembre 2018 et ils ont passé les fêtes de fin d'année ensemble, avant qu'il ne quitte la nouvelle-zélande. sa mission pourrait durer des mois, et elle est terrifiée à l'idée qu'il lui arrive quelque chose. ≡ elle préfère de loin profiter des plaisirs charnels le temps d'une nuit, plutôt que de s'encombrer d'une relation stable ; elle n'a pas le temps pour ça ≡ elle est ambitieuse et déterminée à faire briller le plus vieux théâtre de wellington ≡ elle n'use jamais de son nom de famille pour obtenir quoi que ce soit ≡ elle peut être aussi féminine et férue de mode que débraillée lorsqu'il s'agit de travailler de ses mains ≡ adepte du yoga, elle met un point d'orgue à bouger et à manger sainement ≡ son pêché mignon ? du pop corn devant un bon film, après une journée de dur labeur.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ felicity jones</pris> zola warhol

l'histoire de ma vie

petite citation pour faire joli

Malgré tous mes efforts, je peinais à fermer l'oeil. Peut-être était-ce à cause du décalage horaire, après cette bonne dizaine d'heures à voyager jusqu'au bout du monde. Peut-être était-ce une once de regrets après ce départ précipité de ma terre natale. Je savais que je ne regretterai pas ce pari risqué de quitter mon prestigieux boulot à l'opéra de New-York et l'univers doré qui me déplaisait, mais je doutais d'avoir la force et l'envie de tendre la main un jour à mes parents. Qu'ils aient tenté de brider ma liberté, qui plus est pour redorer l'image d'une famille qui n'en avait jamais été une, m'était tout bonnement insupportable. Je n'étais pas la bonne élève que les rumeurs pouvaient me prêter, j'étais même plutôt rebelle. Autant dire que mon sang ne fit qu'un tour lorsque les pratiques frauduleuses d'un proche collaborateur de mon père vinrent à mes oreilles. Sans une once d'hésitation et en dehors de toute considération familiale, j'avais posté un article cinglant dans lequel j'accusais cet ennemi de l'art. Pointés du doigt pour les provocations de leur effrontée de fille, mes parents tentaient de rassurer leurs "amis" - il s'agissait là de se garder une place de choix dans cette société. Et s'ils devaient me museler pour conserver leur influence, alors ils le feraient. Mais ils ne me connaissaient pas, ils ignoraient l'audace et l'indépendance qui m'habitaient. Entre ma liberté et leur satisfaction, j'avais choisi. Et je me trouvais désormais dans cette chambre d'Island Bay, incapable de sombrer dans les bras de Morphée. Peut-être alors était-ce à cause de l'annonce fracassante de Zadig. J'avais à peine poser mes valises dans son appartement que mon grand frère m'annonçait son départ en mission dans un pays en guerre ; on avait besoin de lui là-bas, m'avait-il confié. Mais moi aussi j'avais besoin de lui, bordel. Si je comptais empoigner ma liberté en m'envolant à l'autre bout du monde, j'espérais aussi m'appuyer sur le pilier que j'aie jamais eu dans ma vie : mon grand frère. Mais encore une fois, et alors même qu'il commençait à se stabiliser sur sa nouvelle base, l'armée l'arrachait à moi. Son métier, je le détestais autant que je le craignais. Depuis son engagement, j'avais maintes fois supplié Zadig de se tourner vers une autre voie, la musique peut-être, lui qui était si doué, mais il ne voulait rien entendre. Il voulait défendre son pays et ses valeurs, même si cela devait lui coûter la vie. Je ne supportais pas lorsqu'il envisage cette intolérable hypothèse. D'un hochement de tête, je chassai de sombres idées de ma tête et me plongeai dans la contemplation du plafond de sa chambre d'amis. Des petites fissures dansaient ça et là, et je me plaisais à imaginer qu'il s'agissait d'une métaphore de ma vie : comme ce plafond, elle n'était pas parfaite. Des parents absents, une enfance balayée par les exigences des mondanités, la crainte de ne pas être à la hauteur de son oncle, l'angoisse d'un appel de l'armée... Mais à y regarder de plus près, ces petites fissures n'étaient pas une faiblesse. Non, elles n'étaient que le reflet d'épreuves traversées, de choix tranchés, de prises de risque et, simplement, de vie. J'étais vivante, et forte. Zadig aussi. Nous étions au moins deux âmes audacieuses à défier le monde et, chacun à notre manière, à tenter de le rendre plus beau. Cette idée me revigorait l'esprit. Je me levai alors soudainement de mon lit pour attraper mon petit carnet bleu, celui-là même qui abritait tous mes croquis, toutes mes idées. J'allumais une petite lampe de chevet et, sous les astres de la nuit, couchais sur papier les mots (maux) de mon coeur.

Citation :

Aujourd'hui plus que jamais, je suis fière de toi. Je n'ai jamais trouvé le courage de te le dire, parce que je craignais de te conforter dans ce choix (stupide) de porter le treillis, mais il est temps de s'ouvrir. Nous avons toujours pu compter l'un sur l'autre, même à des milliers de kilomètres, et cela ne changera jamais. Mais quand tu te sentiras seul sur le terrain, rappelle-toi : tu n'es pas un militaire, tu es bien plus que ça. Tu es l'homme le plus courageux et le plus humble au monde. Tu es Zadig Warhol, et ça compte énormément.

Prends soin de toi, et reviens vite.
Zola.

Sur ces derniers mots, je m'effondrai de fatigue.