the new-zealand witch project → fabian

Avant d’aller voir le film, Cleo avait eu quelques appréhensions elle aussi. Et d’ailleurs, elle ne serait probablement pas allée le voir si un de ses collègues ne s’était pas ramené un jour au travail avec un nombre de places limité pour l’avant-première. Bref, est-ce qu’elle avait vu ceux de la fin des années 2000 ? Elle ne se rappelait plus. Elle avait vu Les Griffes de la Nuit ainsi que Vendredi 13 de ces années-là, qu’elle avait trouvé terriblement minables mais Halloween ? En plus, plein de gens s’accordaient à dire que Rob Zombie avait fait du bon boulot pour ces remakes. D’ailleurs, Rob Zombie est loin d’être un mauvais réalisateur. Même si au final, elle n’a dû voir qu’un seul film de lui. Bref, toujours est-il que Fabian n’est visiblement pas de cet avis, lui.

« Ah bon ? J’suis pas sûre de les voir vu mais j’en ai eu d’assez bons échos pourtant. Dans tous les cas, le nouveau est super. J’m’attendais clairement pas à ça. »

Si elle n’avait pas aimé les remakes des Griffes de la Nuit et de Vendredi 13, c’était principalement parce qu’ils n’auraient jamais dû vouloir les rajeunir à tout prix. Ce sont des films des années 70 ou 80 qui doivent rester à cette époque. Mais là, ç’avait été très bien fait pour le coup. Avec des acteurs de l’époque qui eux aussi ont vieilli, forcément et le public visé ce sont les fans des premiers films et pas les jeunes d’aujourd’hui. Enfin bref, elle n’avait pas regretté l’argent qu’elle n’avait même pas mis dans la place puisqu’on la lui avait offerte mais soit.

La rouquine va donc s’asseoir à côté de son ami pour checker la liste de films. Amityville ? Vraiment ? Ça, c’est une surprise. Non parce que si Amityville ne lui fait pas peur, alors la plupart des films avec esprits et possessions ne devraient pas non plus. Enfin, là encore, elle n’avait pas vu tous les films. S’était contentée de celui avec Ryan Reynolds parce qu’il n’est jamais désagréable à regarder et qu’en soi, le film n’était pas mauvais mais sinon… Quoi qu’il en soit, c’était tiré d’une histoire vraie, ça, ce qui rendait la chose encore plus flippante, non ? Enfin, c’est ce qu’elle s’imagine étant donné qu’elle n’en a pas peur du tout, elle.

« Tu m’expliques comment tu as Amityville ? Parce que j’ai du mal à saisir. Sinon, à l’exception de Détour Mortel dont je suis pas une grande fan, tout me va. »

C’est gore pour être gore, Détour Mortel et les voir une fois lui suffisait bien. Pour ce qui était du frigo, en revanche, il semblerait que Fabian ait changé d’avis et c’est tant mieux.

Franchement mauvais, ah bon. Voilà qui lui donne envie de les voir ou revoir alors. Histoire de se faire sa propre idée. Car Cleo aime à croire qu’elle est une libre penseuse et qu’elle ne se contente pas de croire ce qu’on lui dit aveuglément. Même si en l’occurrence, elle pense pouvoir faire confiance à Fabian.

« Ah d’accord. Mais tu sais que Carpenter ne voulait pas faire une franchise linéaire à la base, pour Halloween ? Il voulait faire des films différents les uns des autres, qui n’auraient rien en commun si ce n’est de se dérouler le 31 octobre. C’est pour ça que le 3 n’a rien à voir avec les autres. Et est le meilleur, à mon sens. »

A son sens, c’est important de le préciser car elle sait pertinemment faire partie d’un petit groupe d’élus qui ont aimé ce film à sa juste valeur. Et peut-être que c’est aussi à cause d’un rien de fierté mal placée puisque ça tourne autour des irlandais et que les irlandais, c’est un peu la famille pour l’écossaise qu’elle est même si pas trop non plus, évidemment.

Bref, la rouquine va se chercher son thé avant de prendre une poignée de chips tout en écoutant son ami lui révéler qu’il trouve l’histoire d’Amityville flippante et crédible. Certes, c’est juste étant donné qu’un type s’est réellement réveillé une nuit à trois heures du matin pour descendre l’entièreté de sa famille et en expliquant aux flics que des voix lui avaient dit de le faire. Comme c’est pratique. L’écossaise veut bien croire aux esprits et tout ce qu’on veut mais il faut tout de même bien admettre que c’est une excuse facile. Du coup, est-ce qu’elle croit que la maison du diable est véritablement hantée par les indiens qui habitent dans la cave ? Non, elle croit que ce bon vieux Ronie délirait complètement, qu’il a été pris de folie meurtrière et que ce sont ses frères et sœurs qui en avaient payé les frais. Les américains étaient bien trop prompts à sortir l’excuse de la possession et à faire appel aux exorcistes, vraiment.

« Je vois. Y a sûrement plein d’autres histoires dans le même style qui pourraient te plaire, alors. »

Puis elle fit mine de réfléchir à ce par quoi elle voulait commencer. Mais dans sa tête, le choix est très vite fait. On commence par les meilleurs pour regarder les plus nuls tard dans la nuit, quand la fatigue vous fait délirer et que vous trouvez absolument tout carrément hilarant.

« Vendredi 13 ? Je te promets de ne pas pousser des cris de fangirl hystéro quand Tommy débarquera. »

Parce que Cleo aimait autant le méchant que le héros de cette franchise ; c’était assez rare de trouver un antagoniste et un protagoniste qui sont sur le même niveau de charisme. Mais là c’est le cas alors que demander de plus ?

A son humble avis, si le troisième Halloween n’a pas plus et qu’il est aujourd’hui injustement considéré comme un des pires films d’horreur de l’histoire – très injustement, vraiment, Cleo a vu bien pire -, c’est parce qu’il sort des sentiers battus. La franchise Halloween fait partie des slashers, un des genres les plus codifiés du cinéma alors forcément, il suffit de faire quelque chose d’un peu différent pour que ça ne plaise pas. Mais si vous voulez l’avis de la rouquine, les gens sont idiots et se comportent comme des moutons dans la plupart des cas, donc mieux vaut ne pas se fier à leur avis et se faire le sien. C’est ainsi qu’on découvre de très bons films. Et ça ne marche pas que pour le film mais à peu près pour tout le reste. Quitte à se faire traiter d’original, il vaut cent fois mieux être un original qu’un suiveur, and that’s the tea. Mais soit, là n’était plus la question puisque Fabian venait de lui avouer que son film préféré de la saga, à lui, c’était le deuxième.

« Tiens c’est marrant, je l’ai vu pour la première fois y a pas longtemps. Et je m’attendais à mieux. Je l’ai trouvé un peu mou du genou mais j’aime que Jamie Lee soit toujours là. C’est ce qui manque à la plupart des autres, je trouve. T’es pas d’accord ? »

Enfin, pas au troisième du coup, puisque l’histoire est tout autre mais les autres. Et aussi le fameux Halloween Resurrection où elle meurt dès les premières secondes, ce qui est le comble de l’idiotie. Enfin bref, il en faut bien des nullités et le cinéma d’horreur ne fait pas exception, que du contraire. Ils se mettent ensuite à parler de films d’horreur moins réalistes. Ou en tout cas, moins susceptibles de vous arriver que les slashers. A savoir les films avec possessions et exorcismes. Le must de ce genre. Si son ami a aimé Amityville, alors il n’y a pas de raison qu’il n’aime pas d’autres films du même genre, d’autant qu’il y en a des bien meilleurs. Et pas qu’en terme de peur parce que bon, ça fait bien longtemps que Cleo n’a pas eu peur devant un de ces films alors ce n’est sûrement pas un de ses critères de sélection.

« Comme le premier Conjuring, tiens. Lui aussi tiré d’une histoire vraie. Je te conseille pas forcément les autres films de cet univers parce qu’ils sont romancés à mort, au point d’en perdre l’histoire de base et c’est un peu triste, bien que très divertissant. Puis si tu aimes les histoires de maisons hantées alors il y a Les Autres. Les espagnols font toujours très fort. »

Ensuite vient le sujet Tommy Jarvis. Tommy Jarvis, un nom qui vend du rêve, tout comme sa bouille de joli cœur – alors que celle de Jason, un peu moins mais ça ne change rien à son charisme. La rouquine hoche la tête.

« Ah ça, je peux te dire que je lui diras pas non, à celui-là. »

Façon de parler car on sait tous que Cleo serait capable de dire non à n’importe qui.

Cleo prend le temps de la réflexion avant de se lancer dans une réponse. C’est-à-dire qu’en dehors des films de Carpenter – The Fog compris -, elle n’a vu Jamie Lee que dans deux autres films. A savoir My Girl et Freaky Friday. Et certes, ces films ont tous une place dans son cœur mais trouve-t-elle que la fille de la mythique Janet Leigh soit une si bonne actrice que ça ? En tout cas, elle n’est pas mauvaise alors elle hoche la tête pour marquer son accord.

« J’ai testé les premiers épisodes mais j’ai préféré retourner sur American Horror Story. »

C’est qu’il faut quand même arriver à supporter plein d’actrices que la rouquine avait beaucoup de mal à apprécier et ces mêmes actrices se retrouvaient dans American Horror Story mais entourées d’autres très bons acteurs – même parmi les meilleurs - qui relèvent le niveau. Mais de toute façon, les séries et Cleo, ça fait clairement deux. Une série c’est long, il faut avoir envie de s’engager pour plusieurs saisons et à moins de tomber sur d’excellentes séries telles que Westworld et Stranger Things – ou Friends évidemment, car c’est l’indétrônable -, non merci, elle préfère les films. Mais Jamie Lee a cependant l’air très cool dedans.

Ensuite, Fabian lui avoue que ses propositions de films d’horreur ne l’emballent pas mais qu’un jour, peut-être, il tentera l’expérience. Mais sans jouer le jeu puisqu’il parle ici de les regarder en plein jour et avec toutes les lumières allumées comme un bébé. C’est fou d’avoir peur à ce point d’un film. Mais la rouquine se contente de juger en silence. Ce qui est mal car elle sait pertinemment que les peurs, comme tout un tas d’autres trucs dans la vie, sont subjectives.

« Haha ouais, j’vois ça. Mais bon, tu fais comme tu le sens. Inutile de te forcer. Seulement ces films ne font pas plus peur qu’Amityville, comme ça tu le sais. »

En revanche, ça la fait rire d’entendre son ami dire qu’il ne l’aurait pas crue capable de s’exciter pour un personnage. C’est drôle parce qu’elle n’est jamais tombée amoureuse que de personnages fictifs. Normal, ils sont parfaits. Tels qu’on les rêve ; ce qui est très loin d’être le cas des vraies personnes qu’elle déteste en majorité. L’écossaise reprit quelques chips ainsi qu’une gorgée de thé avant d’hausser les épaules.

« T’as tort, eux au moins, ils ne m’ont jamais déçue. »

Après quoi elle le remercie, lui souhaite un bon film à lui aussi et se tait pendant environ une heure, captivée par le film. Jusqu’à ce qu’un mouvement entre dans son champ de vision, qu’elle lève les yeux et voit quelqu’un de l’autre côté de la fenêtre.

« Euh bae, y a un mec avec une tête dehors. »

Ce qu’elle entend par « avec une tête », c’est que le type en question a l’air d’en transporter une, comme celle d’un mannequin ou encore d’un épouvantail. C’était peut-être même une citrouille avec un chapeau, allez savoir.

American Horror Story, c’est une série compliquée. Elle-même qui raffole du genre horreur et d’à peu près toutes les légendes évoquées dedans n’est pas toujours fan. Ça dépend des saisons, il y a des perles tout comme il y a d’innommables bouses. Et bizarrement, toutes les perles sont celles où Kathy Bates joue. Et le mot « bizarrement » est employé ironiquement ici étant donné que c’est une des meilleures actrices que la terre ait portée. Mais soit, on s’égare, là. Tout ça pour dire qu’American Horror Story n’est clairement pas faite pour tout le monde et qu’en plus, c’est un peu comme dans toutes les autres séries en dehors de Friends et Westworld, il y a du bon tout comme il y a du mauvais.

« Je peux comprendre. Mais c’est ça qui est bien avec les séries d’anthologie : c’est que si t’aimes pas une saison, tu peux passer à la suivante pour voir si le thème t’inspires plus. Très cool parce qu’en ce qui me concerne, j’ai jamais terminé la saison un. »

Puis ils reviennent sur cette peur des films d’horreur et elle comprend que Fabian n’exagère pas. C’est fou, ça, quand même. Elle comprend que l’on puisse être terrifié par quelque chose de concret ; quelque chose qui pourrait réellement vous arriver, pas par de la fiction. Mais il semblerait que pour certaines, c’est du sérieux. Alors il serait peut-être temps qu’elle arrête de faire sa connasse bornée qui n’arrive pas à se mettre à la place des autres. Mais elle n’y peut rien, les relations entre humains, ça n’a décidément jamais été son fort. La rouquine finit par hausser les épaules.

« Ça va. J’arrive pas à comprendre mais c’est le cas de plein de gens aujourd’hui, j’ai l’impression. Ça doit être inhérent à la vie qu’on a maintenant. »

Le règne de la terreur, celle que les médias se chargent avec joie de propager telle la peste bubonique afin que le peuple ne pense pas trop à se rebeller de ce qu’on lui fait subir. Car, ah oui, si vous ne le saviez pas encore, Cleo est fan des théories du complot et est persuadée que c’est comme ça que ça se passe et pas autrement. De toute façon, ils sont alors interrompus par ce fameux mec avec sa tête. En vérité, ça ne l’inquiète pas le moins du monde mais c’est tellement cocasse que ça l’amuse. Et ça l’intrigue aussi, forcément. Que fout ce tocard dans les bois avec la tête d’un mannequin entre les mains ?? Son ami a l’air énervé mais elle non. Il décide de ne rien faire. En même temps, il ne peut pas vraiment lui dire de dégager, ce sont des bois, derrière.

« Attends, on va voir ce qu’il fait là quand même. »

L’écossaise bondit du canapé pour aller ouvrir la fenêtre tout en ayant pris soin d’attraper une clope au passage histoire de soulager son besoin de nicotine tout en discutant.

« Salut ! Moi c’est Cleo et lui Fabian, tu nous présentes ta copine ? »

De toute évidence, le type ne s’attendait pas à ça et il les regarde alors comme s’ils débarquaient de Mars. Un comble.

« Elle ? C’est Carmen, j’lui fait faire une balade en amoureux. »

Hum, d’accord…

Oh, Cleo n’irait pas jusqu’à dire que cette série n’était pas à son goût, c’est juste que ça dépendait. Parfois c’était absolument génial ! Et parfois ça n’avait ni queue ni tête ou bien alors c’était chiant. Il n’y a pas de demi-mesures avec American Horror Story. Et le mieux est encore de se faire son propre avis comme Fabian vient de le dire car en règle générale, les saisons qu’elle a adoré sont celles que la plupart des gens détestent et inversement. Tout le monde n’a qu’Asylum à la bouche, soi-disant que ça serait la meilleure saison de cette série sauf qu’en ce qui concerne la rouquine, elle la trouve pas trop mal mais totalement décousue et surtout très bordélique.

« Oh non, c’est pas ça. Il y a certaines saisons que j’adore et des personnages que j’aime plus que ma vie dans cette série. Mais je pense que chacun devrait se faire sa propre opinion et ne pas renoncer à cause d’une seule saison avec laquelle on n’accroche pas. »

Après quoi son ami approuve sa façon de voir les choses. Si les gens de maintenant étaient de plus en plus peureux, c’était à cause du monde dans lequel ils vivaient. On peut se dire qu’il a bon dos, le monde, mais il est tellement dérangé en même temps que ce n’est pas qu’une bonne excuse. D’ailleurs, en parlant de dérangé, voilà qu’un type complètement zinzin vient leur dire bonjour avec la jolie Carmen, son amoureuse. Hé bien, quelle chance elle a, celle-là, d’avoir droit à une balade en amoureux dans les bois. C’est romantique. Et ça, ça s’appelle de l’ironie, bien entendu. Bon sang, mais quelle meuf, même de chair et d’os pourrait bien aimer que son mec lui fasse la surprise de l’emmener en forêt ? Je vous le demande. Pas elle, en tout cas. Soit, Cleo lève une main pour saluer Carmen, tirant sur sa clope de l’autre tandis que Fabian a l’air de trouver ça complètement barré. Et ça l’est. Mais c’est juste un illuminé, un original et il en faut. Bref, elle serait bien restée discuter mais son ami préférait rentrer quant à lui.

« Euh, on va fumer à l’intérieur ? »

Non parce que bon, elle ne sait pas comment ça se passe chez Fabian, mais selon elle, c’est inenvisageable parce que l’odeur de tabac froid de bon matin c’est le genre qui vous soulève l’estomac. Mais bon, elle suit tout de même le mouvement en lançant ou plutôt elle se laisse tirer par le bras à l’intérieur.

« Bonne balade à vous deux, alors. »

Fabian exprime alors sa craint que Monsieur le barjot ne les laisse pas dormir. Ah bon parce que le sommeil est au programme, de toute façon ?

« T’inquiète, il lui manque juste une case, j’suis sûre qu’il n’est pas dangereux. »

Depuis quand c’est rassurant de savoir qu’il y a un dingue dans les bois ? Elle ne saurait le dire mais elle n’a pas peur de ce pauvre gars, en tout cas.

Bon, si Fabian ne voyait pas d’inconvénient à fumer à l’intérieur, alors elle non plus, sûrement. Du moins c’est ce qu’elle se dit pendant environ dix minutes, le temps de voir la fumée s’accumuler dans la pièce et d’avoir cette forte impression de ne plus pouvoir respirer. Alors au lieu de rester sur le canapé, elle va prendre appui à côté d’une fenêtre qu’elle ouvre pour avoir un peu d’air. Apparemment, son ami n’a pas peur du fou. Enfin, pas tant que ça mais ce qui l’ennuie surtout c’est qu’il est sur une propriété privée. Chose qu’elle comprend mais elle doute quand même que ce gars ait pris la peine de lire les panneaux qui l’annonçaient. Ce qui lui remémora un souvenir lointain remontant à son enfance en Ecosse. Il leur arrivait d’aller faire des promenades dans les bois avec ses parents et elle se rappelait parfaitement d’un écriteau annonçant qu’il ne fallait pas aller plus loin sous peine de se prendre une balle. Ça l’avait terrifiée à juste titre à l’époque et elle avait fait toujours fait bien attention à ne pas franchir la limite. Ce throwback. Cleo préfère secouer la tête pour chasser ce souvenir.

« C’est rien, il a sûrement pas fait gaffe à ça. Et puis je doute qu’il puisse faire tant de dégâts que ça. A moins qu’il ne foute le feu. »

Elle n’y avait pas pensé jusqu’ici mais ça, en revanche, c’était une possibilité. Il n’y avait plus qu’à croiser les doigts pour qu’il n’ait ni briquet, ni allumettes sur lui pour ranimer le terrible incendie que cette forêt avait déjà connu autrefois. La rouquine est bien consciente qu’elle vient d’énoncer tout haut une possibilité un peu effrayante alors elle tente d’apaiser un peu tout ça.

« Mais j’suis sûre que non, il ne s’est pas joint à nous pour fumer. »

Ouais voilà, tout se passerait bien. Cleo termine sa clope qu’elle ne jette pas dehos mais dans la poubelle pour les mêmes raisons de sécurité et revient sur le canapé.

« On peut reprendre là on s’est arrêté, si tu veux. »

Histoire de se changer les idées.