I can make bad guys good for a week-end

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I'm delicate, isn't it ? Jilly & Rayan

I can make bad guys good for a week-end ♫
Nouvelle cible : Cheyenne. Par le passé, cet homme avait occupé une place importante dans son cœur. Aujourd’hui, les lieux avaient été envahis par une puissance destructrice : la culpabilité. Sa faiblesse l’avait conduite à adopter une posture scandaleuse vis-à-vis de Cheyenne. La facilité l’avait poussé à lui cracher à la figure en public, le rabaisser pour son orientation sexuelle et le repousser. Pour plaire à des êtres qui ne l’aimeraient jamais pour ce qu’elle est, elle avait éloigné un homme qui tenait à elle pour ce qu’elle était. Idiote.
Mais aujourd’hui serait différent. Aujourd’hui, le ciel lui offrait la chance de réparer le passé. D’abord, elle pourrait revoir Cheyenne avec une excuse si importante qu’il ne pourrait la repousser ou lui en vouloir. Ensuite, elle allait faire subir à Zac ce qu’il lui avait fait subir adolescente. Il l’avait rejeté, repoussé et délaissé parce qu’elle n’était pas assez bien pour lui. Il l’avait laissé dans cette maison de fous, seule et blessée. Mais aujourd’hui, c’était lui l’animal blessé, lui qui se retrouvait seul avec son secret, lui qui tremblait de peur à l’idée d’un lendemain bien incertain.

Un plan s’imposait pour régir ses émotions et satisfaire ses bas instincts. C’est sans grande surprise qu’elle termina chez Cheyenne, à son bureau. Un air suffisant se planquait derrière un sourire sadique, un masque idéal pour affronter le milieu. Lorsqu’elle arriva à l’entrée, la blondinette réclama Cheyenne et uniquement Cheyenne. N’obtenant pas gain de cause, ou pas assez rapidement à son goût, elle se penchant vers la personne qui devait être une secrétaire et lui murmura.

« Dîtes à Cheyenne que s’il veut que Zac ne termine pas les fesses à l’air il a tout intérêt à me recevoir rapidement. »

En se redressant, J.J réalisa le décalage entre la femme et elle. Deux mondes différents s’affrontaient à l’instant. D’abord la classe et le luxe avec l’hôtesse d'un côté ensuite le labeur et la fatigue de l’autre. J.J avait enchaîné deux gardes avant de suivre un patient encore imbibé chez lui et lui voler son matériel informatique. Autant dire que l’infirmière avait triste mine : cernes, cheveux à moitié décoiffés, vêtements froissés à l'odeur d’après travail. Soudain, J.J songeait qu’une douche n’aurait pas été de trop. Pour un lundi à 9 heure, elle avait l’air d’avoir passé une trop longue nuit ! Si elle aurait dû se sentir toute puissante, pour l'instant, ce décalage la fit se sentir minable. Le tout ne fit qu'augmenter sa rancoeur au lieu de payer 500, elle demanderait plus... 567! Si elle savait ce que la vidéo valait en réalité...
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Ces dernières semaines n'avaient pas été facile pour Cheyenne ! N'étant pas du genre à se plaindre le jeune homme devait bien avouer que sa dispute avec Zachary Ackerley l'avait profondément blessé... Holway s'était énormément investis dans cette affaire quitte à sacrifier les autres contrats en cours mais aussi sa vie privée et tout ça pour quoi ? Se faire chasser de la grande bâtisse comme un moins que rien.... Ajoutons à ça une vie sentimentale qui partait vraiment en cacahuète... L'expert en communication n'avait plus grand chose à quoi se rattacher.... Heureusement que certaines affaires arrivaient à lui occuper l'esprit... Depuis sa dispute avec son poulain Holway vivait quasiment chez Holway & Associés, il lui était arrivé d'y dormir pour éviter une nouvelle prise de tête avec son petit-ami....

C'est donc avec un goût amer qu'il s'extirpa du grand canapé où il avait passé la nuit avant de se diriger dans la petite salle de bain histoire de se rafraichir et d'être présentable pour le reste de la journée... Oui dans son bureau il y avait tout le confort nécessaire... Hors de question de recevoir un client en sentant la transpiration ou ce genre de chose... De part sa profession, Holway vendait aussi son image...

''Cheyenne, il y a une nana qui te demande dans l'entrée... Elle se la raconte un peu... Bon courage !'' Milly venait de débarquer dans son bureau sans même frapper comme elle avait si bien l'habitude de le faire.... C'était sa collaboratrice experte en informatique et réseaux sociaux, sans doute celle avec qui il s'entendait le mieux si bien que la jeune femme se permettait quelques libertés. ''Merci Milly, je m'en occupe... Si tu pouvais te rendre chez Madame Corson à ma place ça m'arrangerait... On en parle ce soir.'' Après avoir boutonné sa chemise, il enfila sa veste de costume pour se rendre dans le grand hall d'accueil.

''Jilly Jones ?! Qu'est-ce qui me vaut ce plaisir ?!'' Bordel il ne manquait plus qu'elle !

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Un thé s'il vous plait! Jilly & Cheyenne

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Il lui avait manqué. Son impatience le prouvait. Elle se retrouvait ici sans s'être préparé. Elle s'était précipitée. Son angoisse de le croiser à nouveau avait été effacée par l'action. Maintenant que les retrouvailles approchaient, la blonde s’inquiétait. Ses doigts tentèrent de recoiffer sa tignasse mais accentuèrent les dégâts. Alors qu’elle glissait ses mains sur sa tenue pour la défroisser, un bruit de pas se fit entendre dans son dos.

L’infirmière se retrouva alors face à un homme qui n’avait plus rien à voir avec le garçon qu’elle avait laissé derrière elle. Son ton démontra une certaine forme de contrôle qui poussa la jeune femme à adresser un sourire, puis à rougir.

Cependant, le ressenti de Cheyenne envers elle, imaginaire ou réel, la poussa dans ses retranchements. J.J se montrait d’une immaturité effroyable lorsqu’une émotion entrait en jeu et réagissait comme un enfant frustré : par la colère ou la violence, le plus souvent verbale.

« Moi aussi je suis contente de te revoir, Cheyenne. » Lança la blonde sur un ton hypocrite à souhait. Les vieilles blessures reprenaient le dessus. Ca fait mal! Ca pique! Et pour une infirmière adepte des pansements sur des petits ou des gros bobos de la vie, sentir une plaie sans savoir la réparer est impensable. La médecine actuelle offrait de nombreuses solutions, même des palliatives. Est-ce que son cœur en était à de ce point ? Tout juste bon à recevoir une injection de morphine dans l’attente de son dernier battement ? Non. Son cœur savait se battre et c’était tout ce dont il était capable. Alors J.J dégainait les armes. Ses bras glissaient hors de son dos, comme une épée que l’on sort de son fourreau. Ils se croisaient sur sa poitrine, passage interdit, zone protégée. Elle avait déjà bien morflé alors s’il le fallait, elle obligerait son ami à revenir à elle. Les lèvres pincées, le nez relevé, la blonde n’avait plus qu’à se tenir au plan. « Très bonne idée. On va passer les politesses. Si je vais bien tu t’en fiche et ça m’est égal de savoir ce que tu deviens. Ce qui t’intéresse, toi, c’est la vidéo de Zachary Ackerley et c’est moi qui l’a… pour l’instant. »

Déterminée, elle avança sans attendre l’invitation de Cheyenne pour suivre l’exact même chemin que celui qu’avait emprunté Milly. Si cette femme avait le droit d’aller dans le bureau de Cheyenne, elle aussi irait ! C’était la place d’un ami et elle était son ami !

« On va en discuter dans ton bureau et puis je boirai bien un thé aussi. Merci.»

Quand on a le pouvoir, il faut savoir l’utiliser !

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Entre Cheyenne et la blondinette il y avait de quoi écrire un roman en plusieurs tomes. Ces deux là se connaissaient depuis des années et leur relation avait tantôt soufflé le froid tantôt soufflé le chaud.... Ils s'étaient aimés (de façon amicale) mais aussi détestés en s'envoyant des tonnes et des tonnes de noms d'oiseaux à la figure... Pourquoi un tel changement ? Pourquoi étaient-ils passés d'une belle amitié à une haine profonde ? Tout simplement parce que Cheyenne aimait les autres hommes tandis que Jilly n'attendait qu'une seule chose à savoir qu'ils soient ensemble..... Aujourd'hui encore il était difficile de savoir si ces deux là s'appréciaient ou non.... C'était un peu le jeu du chat et de la souris.... Un jeu qui n'avait malheureusement jamais trouvé d'épilogue....

''Pardon ?!'' Comment était-elle en possession de la fameuse vidéo ?! Était-elle la personne qui faisait chanter son client depuis quelques semaines ? Difficile à croire.... En une fraction de seconde sa visite venait de prendre une importance dès plus capitale.

''Thé vert ou thé noir ?'' dit-il en refermant la porte de son bureau derrière eux. Oui Holway se sentait stupide car clairement au vue de la situation la demoiselle était en position de supériorité par rapport à lui.... ''Excuse moi pour l'accueil de toute à l'heure... Je ne sais plus où donner de la tête...'' Il avala sa salive avant de prendre place sur sa chaise. La bouilloire venait également de se mettre en route.

Il allait devoir sortir les rames lui qui n'était pourtant pas habitué à se rabaisser.... ''Tu.. Hmm..tu parlais donc d'une vidéo ?'' finit-il par lâcher en désespérant légèrement son nœud de cravate.

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Un thé s'il vous plait! Jilly & Cheyenne

I can make bad guys good for a week-end ♫Pour quelques instants, J.J possédait le pouvoir. Aussi, elle n'hésitait pas une seconde pour l'utiliser. Maintenant dans le bureau de Cheyenne, son pas se portait ça et là, histoire de visiter les lieux et prendre la mesure de ce qu'était la vie de Cheyenne à présent. Sans lui jeter un coup d'oeil, la blonde répondit à sa question.

"Noir, s'il te plait."

Passant son index sur la surface parfaitement dépoussiérée d'un meuble, elle poursuivit, feignant d'ignorer la question de son ami ou ancien ami, elle ne savait plus trop. Il s'excusait, enfin, mimait des excuses.

"C'est un peu l'histoire de notre relation, non?" Piqua J.J sans réellement le réaliser.

La curiosité lui brûlait les lèvres. Qu'importe ce qu'elle avait dit quelques minutes plus tôt. En réalité, ce que devenait Cheyenne lui importait et plus encore son état actuel. J.J n'y pouvait rien. Son amitié et sa loyauté demeuraient toujours présents, même après les coups bas qu'elle avait pu lui faire.

"Alors c'est ici que tu vis ? C'est très classe. Tu as toujours eu bon goût."

Sa caravane à peine chauffée lui faisait pitié. Dire que le jardin de ses parents lui servaient de refuge. A l'instant, la sensation d'être un chien rongeant son os lui traversa l'esprit. Dans une inspiration, comme pour se reprendre, l'infirmière pivota pour faire face à Cheyenne.

"C'est pas moi qui faisait du chantage à Zac..ary Ackerley" Bien sûr, les vieilles habitudes reprenaient le dessus. Toute sa vie, Zac avait été Zac. Le traiter comme un étranger sonnait faux mais elle devait s'y résoudre. Officiellement, ils ne s'étaient pas parlé depuis plus de dix ans. "J'ai simplement récupéré le matériel informatique, effacé les copies du voleur, toutes les copies. J'ai donc l'ordinateur, un nom et une adresse à vous fournir ..."

Pourvu personne ne lui demande comment elle l'avait fait. La séduction et l'utilisation de ses courbes féminines pour plaire restaient ses dernières armes, celles qu'elle ne sortait qu'en ultime recours. J.J prenait le temps de faire planer le mystère avançant tranquillement vers Cheyenne.

"Si ça t'intéresse, évidemment."
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Au final quel était le but de Jilly dans cette affaire ? Là était toute la question et connaissant le sale caractère Holway n'allait pas tarder à le savoir... Espérons seulement qu'elle ne lui en demande pas trop avant de dévoiler ses cartes... Oui avec une telle femme il fallait s'attendre à tout.... La demoiselle avait de toute façon raison de procéder de cette façon, Cheyenne aurait fait exactement la même chose si la situation avait été inversé et dans son boulot pour aider certains clients il avait lui aussi enfilé la tenue du maître chanteur mais il devait bien avouer que se retrouver confronté à ce qu'il faisait aux autres n'était aucunement agréable et encore ça ne le concernait pas directement.... Oui la personne visée était Zachary ! A croire qu'il voulait absolument tout faire pour aider le candidat en politique, ce dernier qui l'avait pourtant envoyé bouler comme un mal propre lors de leur dernière entrevue. Son côté professionnel prenait le dessus comme à chaque fois...

''C'est vrai que ça a toujours été compliqué entre toi et moi mais c'est ce qui fait la magie de notre relation.... Sans tout ce qui s'est passé on se serait probablement ennuyés non ? Tu sais qui aime bien châtie bien...'' Et pour le coup Holway faisait preuve de sincérité... Bien qu'ils se soient tous les deux fait les pires crasses peut être qu'il fallait voir ça comme de l'amour vache.... Oui, il n'y avait que des mauvais souvenirs non, Cheyenne ne pouvait prétendre le contraire.... Les sentiments de la jeune femme et l'homosexualité du jeune avait juste foutu un immense bordel au milieu de tout ça... ''Au moins tu ne m'as pas oublié et vice versa... Fais attention c'est très chaud...'' dit-il en lui donnant la tasse de thé noir.

''C'est ici que je travaille ouai et oui on peut dire aussi que j'y habite... Content que ça te plaise...'' Comme depuis des années, les ''pics'' se mélangeaient aux compliments, c'était aussi agréable que déconcertant....

La demoiselle qui dévoilait son jeu petit à petit lui annonça enfin qu'elle n'était pas l'auteur de cette histoire de chantage mais plutôt qu'elle était tombé sur celui qui était derrière tout ça.... Comment ? A la limite on s'en foutait ! Elle détenait une carrière entre ses mains et c'était bien ça le plus important....

''Bien évidemment que ça m'intéresse enfin surtout mon client.... Mais j'imagine que ce n'est pas gratuit.... Je me trompe ?''

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I miss you, guys Jilly & Cheyenne

I can make bad guys good for a week-end ♫ Qui aime bien châtie bien. Son père ne cessait de marteler cette excuse pour pardonner les outrages de son épouse sur leur fille. Cette phrase, Jilly la haïssait !

« Non. » La réponse tombait lourdement dans la conversation. Une certitude. Les châtiments demeuraient connus de sa chair, de son cœur et de son âme. Durant la période la plus cruciale de son existence, celle où l’on se construit en tant qu’être humain. Cheyenne et Zac avaient été les deux seuls êtres humains capables de lui montrer que l’affection et l’amour prenaient des formes différentes de celles connues à la maison. Malgré tout, elle avait trahi le premier avant que le second ne lui fasse subir le même sort. « Je ne t’aurai pas oublié, moi. » Affirma J.J en redressant le regard sur Cheyenne pour attraper délicatement la tasse qu’il lui tendait. Ses joues rougirent avant de laisser son regard tomber sur le thé et souffler dessus un « Merci. »

Instinctivement, la blonde recula d’un ou deux pas, moins assurée qu’à son entrée. Dans un pivot pour faire mine d’observer la décoration, l’infirmière tentait de se ressaisir avant de venir s’assoir face à Cheyenne.

« C’est vrai. Ca a un prix. Il y en a un pour Zac et il y en a un pour toi. » Ca semblait assez clair comme idée de prime abord. Mais maintenant qu’elle se devait de l’expliquer, les mots lui manquaient. « On était ami avant. Je veux dire toi et moi, oui, mais là je parle de Zac et moi. Et pourtant si je l’avais appelé moi, il n’aurait même pas écouté. » Dans un soupir, elle porta finalement sa tasse à ses lèvres pour goûter… trop chaud encore. « Alors, je préfèrerai que tu appelles ton ami Zac pour le rassurer. Pas besoin de le laisser stresser encore des heures qu’il vienne nous rejoindre plutôt. Ca sera plus simple pour parler affaire. » Et avant d’avoir pu réaliser son propos, la blonde ajoutait dans un murmure. « Il me manque. »

Elle préféra planter ses lèvres dans le liquide trop chaud que de se risquer à prononcer un mot de plus. Vexée, fâchée par cet aveu de faiblesse et d’affection envers un être qui ne la regardait même plus, elle grinça des dents. La douleur du thé ne suffisait en rien pour apaiser sa colère. Toutes ses années de silence avaient gâché leur relation. Zac aurait pu lui parler, lui dire qu’il aimait les hommes et ça aurait été plus simple pour elle de lui parler de son attrait pour le genre féminin. Leur amitié aurait pu devenir plus forte au lieu de se cacher derrière un écran d’ordinateur.
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''Moi non plus, je te rassure, je disais ça pour plaisanter.''L'aurait-il blessé à nouveau ? Vu sa réaction c'était possible ! Parfois Cheyenne faisait preuve de maladresse.. Sa franchise pouvait faire du mal alors que ce n'était pas du tout le but recherché.... Bien évidemment qu'il n'oublierait jamais Jilly Jones ! Comment le pourrait-il ? Cette fille faisait partie intégrante de sa vie à tout jamais....

Qu'importe ce qu'elle lui demanderait la proposition serait examinée... Le jeu en méritait la chandelle... Son client méritait qu'on lui sauve la peau du cul.... ''Si je comprends bien, t'as juste envie de retrouver tes amitiés d'avant ?'' Oui Cheyenne étai un petit peu étonné par les maigres exigences de la demoiselle.... Il s'était clairement préparé à entendre quelque chose de beaucoup plus tordu comme par exemple une nuit d'amour ou encore de l'argent.... ''Je vais lui envoyer un message..'' dit-il en joignant le geste à la parole.... Ce retournement de situation s'avérait même être assez touchant...

''Je... je me trompe où c'est compliqué pour toi en ce moment ? T'as l'air toute bizarre, effacée même.... Ce n'est pas dans tes habitudes...''dit-il en posant une main sur son épaule. Il ne disait pas ça par simple politesse, il s'inquiétait.... Clairement avec cette vidéo elle lui enlevait une bonne épine du pied alors s'il pouvait à son tour lui rendre service en l'écoutant pourquoi pas.... C'était la moindre des choses..

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I miss you, guys Jilly & Cheyenne

I can make bad guys good for a week-end ♫ Son air appelait à la pitié. Cette idée dérangea Jilly avec force. Ses paupières tombèrent sur son regard, voilant le théâtre de ses émois. Trop de fatigue pesait sur ses épaules et soudain, une bouffée d’angoisse la submergea. Cette sensation étrange mêlait un besoin impératif de s’endormir et celui impétueux de garder les sens en alerte. Torture psychologique que cette situation de grand écart mental.
Au final, plus rien ne tournait rond. L’imagination frisait la paranoïa ! Et si… si comme pour Cheyenne, tout ce que ressentirait Zac en entrant dans cette pièce serait pitié et dégoût ? Et s’il prenait la vidéo pour mieux la rejeter par la suite ? Un violent frison la parcourut au contact de cette main sur son épaule. Dans un bond, la blonde se redressait vivement. Le thé basculait entre ses doigts pour mieux s’écraser contre le siège et valdinguer contre le sol.

« Qu’est-ce que tu fais ? » S’indigna l’infirmière en tentant de reprendre contenance. Son regard tombait sur la tasse en petits morceaux. Maintenant debout, Cheyenne d’un côté de la chaise, J.J de l’autre, les deux se faisaient face. Les contacts humains s’accompagnaient de malaise. Cheyenne avait toujours obtenu un traitement de faveur dans ses plus jeunes années. Il pouvait toucher et entrer dans un périmètre réservé aux proches. Aujourd’hui, il était fermé à tous ! Cette attouchement avait provoqué une terreur oubliée et déclencha une fureur embrasant son regard.

Possédée et hantée par des monstres passés, J.J s’apprêtait à vomir toutes les horreurs de la terre à Cheyenne. Alors qu’elle portait sa main à son épaule pour gommer au plus vite cette marque de douleur qui tordait ses lèvres, elle inspirait profondément pour mieux cracher à Cheyenne.

« J’ai jamais dit ça ! Evidemment qu’il est question d’argent et peut être même plus maintenant que tu as posé tes sales pattes d’enculé sur moi ! »

Petit, bas, vil… ses propos la blessaient à peine sortis de sa bouche. Combien de fois lui avait-on crié des horreurs sur son orientation sexuelle alors qu’elle arpentait les rues de New York ? Combien de fois avait-elle manqué de se faire attraper par quelques mâles hétéro souhaitant prouver leur valeur en la forçant à gouter aux joies du sexe hétéro ? Et voilà qu’elle endossait ce rôle à présent, celui du connard homophobe.
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[HRP: Du coup, on fait comment pour Zac ? Il décide quand il se pointe ou il faut lui donner le top départ ? ]

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Sale temps pour Ackerley. Il n'avait toujours pas de nouvelles de son maître chanteur. Et ça l'angoissait terriblement. En plus, il n'avait personne à qui en parler. Gabriella était toujours à l'étranger, elle convolait avec un charmant français, brun, yeux marrons, grande taille, qui n'était pas un canon de beauté mais qui possédait un charme certain. Elle filait le parfait amour et il ne voulait pas l'embêter avec ses histoires. Elle ne le méritait pas. Et puis, au final, ça ne la regardait pas beaucoup. Elle ne risquait pas les foudres de sa famille. D'accord, cette conclusion, il la tirait lui-même de façon hâtive. Au fond, il ne s'était jamais senti aussi seul. Cheyenne l'évitait au maximum et il ne faisait rien pour améliorer la situation. Au contraire, il lui parlait plus sèchement, de façon très neutre, les rares fois où ils étaient en contact. Il régnait une atmosphère étrange dans l'équipe de campagne. Personne ne comprenait ce qu'il se passait entre les deux hommes. Du coup, le moral des troupes en prenait un coup. Il y avait moins de dynamisme malgré le fait que l'avance se creuse dans les sondages. Ackerley ne se préoccupait plus trop de l'affaire, la sextape qu'on lui avait volé accaparait toute son énergie. Il lui restait Izzy, sa correspondante, qu'il contactait toujours par SMS. Mais il ne pouvait pas lui dire la vérité. Elle n'avait pas de possibilités de l'aider. Il était donc seul, pour affronter tout ça et il s'en sortait de façon bien pathétique. Il n'avait jamais autant explosé son budget clopes. Il en fumait tellement que l'odeur de tabac froid ne le quittait plus, ses doigts avaient jaunis et sa voix était plus rugueuse. Régulièrement, il partait en quinte de toux, ce qui inquiétait ses collaborateurs. Sa maquilleuse perdait un temps fou à cacher ses cernes, son visage creusé, émacié, fatigué. A niveau de son estomac, il sentait comme un gros noeud. La nourriture n'arrivait à passer qu'en petites quantités et sous réservé que le plat soit léger. Il avait perdu du poids, ce qui ne faisait qu'empirer son état. L'inquiétude l'avait également amené à se ronger les ongles, chose qu'il n'avait plus fait depuis longtemps.

Il était en train de somnoler quand son téléphone sonna. Il se réveilla à la hâte, un peu groggy par ce retour à la réalité quelque peu brutal. Il s'empara de son téléphone, en espérant que ça soit son maître chanteur. Non... c'était Cheyenne. Il déglutit avec difficulté. Voilà... il allait lui annoncer qu'il voulait mettre fin à leur collaboration. En même temps c'était ce qui lui pendait au nez depuis l'autre jour. Acklerley n'avait que ce qu'il méritait. Il ne lut pas le message, il enfouit sa tête sous l'oreiller. Au fond, il était peut-être en train de faire un cauchemar et tout allait revenir dans l'ordre. Après deux minutes, son téléphone sonna à nouveau. Pas de doute possible... tout paraissait réel. Il sortit de sa triste cachette, et se résigna à lire le message. Son coeur battait à tout rompre, comme il l'aurait fait pour toute personne à laquelle il tenait beaucoup, plus encore que professionnellement. Holway lui demandait de le rejoindre à son bureau. Cela n'annonçait décidément rien de bon. Ils se retrouvaient sur le terrain du directeur de campagne, chez lui, là où il connaissait beaucoup de monde. A quoi cela servait-il à part le mettre en position de faiblesse de sorte qu'il ne puisse rien fait pour dissuader Cheyenne de partir ? Il répondit, d'un simple "Ok, j'arrive". Il s'habilla rapidement, mettant un costard, comme toujours dès qu'il sortait. Il se coiffa, brossa sa barbe bien fournie et quitta son appartement pour se rendre vers le bureau de Holway, dans le centre-ville. Quand il entra, il se présenta à l'accueil et une femme lui indiquant que Cheyenne était déjà en rendez-vous avec quelqu'un, qu'il s'installe dans la salle d'attente le temps qu'il ait fini. Zachary, qui était déjà en train de se monter la tête, fut vexé. Alors donc, il passait déjà au second plan ? Intimement, il eut l'impression de recevoir un autre coup de poignard dans la poitrine. Il ne put s'empêcher de manifester son agacement et demanda à la jeune femme de l'informer par téléphone. Ce qu'elle fit et quand elle eut fini, elle lui indiqua qu'en fait, il pouvait y aller.

Donc, c'était comme ça que Cheyenne allait la jouer ? Le recevoir en deux/deux, pour le lâcher comme un déchet et reprendre le cours de sa vie normalement. Il avait beaucoup de mal à l'avaler. On lui indiqua la direction du bureau et il frappa à la porte, après avoir inspiré un bon coup. Il entra quand il fut invité. Il eut un regard fuyant pour Holway. Avec qui parlait-il affaire ? Un jeune candidat en politique, plus beau et moins fragile, sans doute ! Il n'aurait pas du ressentir cet affreux sentiment de jalousie. Seulement, le silence absolu qui régnait entre eux, exacerbait ses nerfs mais aussi ses vrais sentiments. Et tout naturellement ses yeux se posèrent sur la jeune femme qui était déjà présente. A son angoisse et sa colère, s'ajouta soudainement la surprise la plus totale. Ce visage là, il le connaissait. Il n'avait pas beaucoup changé depuis leur adolescence. Scié sur place, Zachary lâcha :

- Jilly ?

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Cheyenne n'était pas qu'un homme carriériste et manipulateur contrairement à ce qu'on pourrait imaginer... Même si le jeune homme agissait souvent dans son intérêt et surtout dans ceux de ses clients il savait aussi se montrer compatissant et remarquer quand quelque chose n'allait pas.... D'où cette tentative de ''main-tendue'' envers l'espiègle Jilly Jones. ''Rien de mal...'' dit-il étonné par le mouvement de recul de la demoiselle. Que s'était-il passé dans sa vie pour qu'elle réagisse de cette façon ? Et voilà même qu'elle l'insultait.... Il n'avait pourtant eu aucun geste déplacés et encore moins les mains baladeuses...

''Attends, il se passe quoi là ?!'' C'est un peu comme si la belle s'était transformée en bête en une fraction de seconde.... Ce n'était pas l'insulte facile sur sa sexualité qui le choquait mais plus le revirement de situation à 360 degrés..... Avait-elle été victime d'une agression pour réagir d'une façon aussi violente ? C'était la première chose à laquelle Cheyenne pensait et si ses doutes étaient fondés tout ça était très grave..... La violence aux femmes il ne supportait pas et la violence sexuelle envers qui que ce soit encore moins..... Son ancienne meilleure ennemie semblait donc cacher de très lourds secrets...

''Jilly est-ce que tu..'' Il fût stoppé net par l'arrivé de William ou tout du moins ce qui se rapprochait du William qu'il connaissait.... L'homme qui venait de pénétrer dans son bureau n'avait pas la classe habituelle de ce qu'on pouvait attendre d'Ackerley... Clairement ce dernier avait une sale gueule, le soucis probablement et c'était bien mérité.... Zachary avait voulu joué au plus fort et il avait malheureusement perdu dans son combat contre Cheyenne....

''Bon va falloir qu'on m'explique ce qui se passe ici si vous avez envie qu'on arrange les choses.... Zach, pour info c'est Jilly qui a la vidéo... Ce n'est pas elle qui l'a volé chez toi, elle l'a juste subtilisé on ne sait trop comment.... Visiblement elle attend quelque chose de toi ou de nous avant de nous la remettre...'' Il balançait les infos un peu n'importe comment mais encore une fois ça le gonflait de ne pas avoir les tenants et les aboutissants de tout ce qui se passait en ce moment même... Qu'était-il arrivé à Jilly pour qu'elle se braque ? Quel lien unissait exactement la demoiselle et son client ? C'était à plus rien y comprendre.... De nouveau Holway avançait à l'aveugle et il détestait ça.... L'expert en communication avait besoin de réponses et plus vite que ça....

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I miss you, guys Jilly & Cheyenne

I can make bad guys good for a week-end ♫ Une insulte facile s’entendait trop souvent. Une insulte facile se prononçait facilement. Une insulte facile se muait petit à petit en habitude, en réflexe et s’intégrait alors comme une normalité, une vérité. Les insultes n’étaient faciles que pour ceux qui les prononcent, jamais pour ceux qui l’entendent. Ca, elle le savait pertinemment. Pourtant, la blonde regardait Cheyenne avec toute la haine du monde. Sa réaction disproportionnée la paralysait face à lui. Le pouvoir avait glissé entre ses mains pour basculer entre celles de Cheyenne. La demoiselle avait mal joué. A trop baisser sa garde, il avait aperçu le cœur de la blonde, vulnérable et fragile. Il l’avait même touché or une simple fêlure sur sa carapace et s’en était fini d’elle !

Les bris de tasse obnubilaient son regard. Trop révélatrice de son avenir, de son être et de son cœur, cette tasse lui promettait mile douleurs. Lorsqu’enfin, ses yeux se détachaient de ce spectacle, elle se rappela que la superstition était bonne pour les grand-mères. Contempler le nouvel arrivant apportait plus d'information même si la tête de Zac appelait au scandale. Que faisait-il dans cet état ?

« Ta gueule. » grinça J.J entre les dents à l’intention de Cheyenne.
Il fallait toujours qu’il lui vole la vedette, de toute façon ! Dans un grognement mécontent, J.J poussa sa chaise pour la passer au-dessus des brisures. Son regard courut sur Zac sans prendre le temps de le saluer pour autant. Comment Cheyenne pouvait le laisser dans une telle posture ? N'étaient - ils pas amis, voir amants ? Un soupir brisa son questionnement intérieur.

« Et puis merde, démerdez-vous. Je me casse. »

Son idée avait été stupide. Jamais de la vie, elle n’aurait dû prendre en chasse le chasseur et espérer jouer son rôle pour satisfaire ses désirs, panser de vieilles blessures et apaiser les tensions. Zac bloquait la sortie mais la blonde ne s’en souciait guère. D’un pas décidé, son chemin se traça jusqu’à la porte que Zac venait de refermer. Se ravisant, dans un pivot de tête, elle lança à Cheyenne.

« T’aurai pu le sucer un peu pour le détendre ! Ca fait partie de ton job, non ! » Un sourire sadique prit place sur son minois infernal. Des plans plus diaboliques étaient sortis de cette tête. Mais pour l’heure, la colère s’accompagnait de la fatigue et de la faim pour mieux la rendre invivable ! Quand la destruction sonnait le glas de ses émotions, J.J commettait les pires horreurs! Son regard revenait sur Zac. Un sourcil redressé laissait filtrer une sombre colère. « Je vais aller voir ton père. Son personnel a l'air mieux qualifié que le tien pour négocier!»

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La première chose que Zachary se demanda c'était s'il n'était pas en train de rêver. Qu'est-ce que Jilly venait faire dans le bureau de Cheyenne ? Ils ne s'étaient pas parlés officiellement depuis des années, depuis que le père Ackerley avait interdit à son fils de cotoyer ce "sale engeance" comme le vieux se plaisait à la nommer. Et voilà qu'elle revenait dans sa vie, de façon totalement extraordinaire. Que faire ? La prendre dans ses bras ? Il aurait adoré le faire... Parce qu'avant, ils étaient amis, ils s'entendaient comme des frères et soeurs. Elle lui manquait... mais ça, elle le savait peut-être ? En effet, ils communiquaient, par SMS. Certes, Zac n'avait aucune preuve qu'Izzy et Jilly ne formaient qu'une seule et unique personne. Mais il en était pourtant persuadé, au fond de lui. Lui sauter au cou, après tout ce qu'il s'était passé, voilà une très bonne façon de finir avec un coup bien placé dans les roubignoles de la part de la jeune femme. Son visage semblait exprimer une puissante colère, de la rancoeur ? Ce fut Holway qui le ramena à la réalité, en lui expliquant rapidement et sans ménagement la situation. Deuxième choc... et celui-là fut beaucoup plus violent, beaucoup plus paralysant. La surprise laissa la place à la stupéfaction, à la peur aussi. Comment Jilly avait-elle pu se retrouver en possession de la vidéo ? Et surtout comment avait-elle pu ne pas lui dire par SMS ? Elle savait qu'il s'inquiétait de ne plus avoir de nouvelle du maître chanteur... Et si, finalement, Izzy et Jilly représentaient deux personnes différentes ? Cette hypothèse, qu'il n'avait jamais voulu envisager, apparaissait désormais comme une évidence. Et il eut mal... très mal. Il assista au reste, tétanisé et affreusement muet. Quand il avait subi cette humiliation en direct lors de la campagne municipale, son monde professionnel avait volé en éclats. Il s'en était remis. Par contre, s'il advenait la même chose sur sa vie privée et sur ses amitiés, là...

- Attends...

Que sa voix soit audible, releva du miracle. Son intonation, presque éteinte, arriva juste après l'explosion de colère de Jilly, dans le calme qui suivait toujours les tempêtes. Il y eut un silence pesant. Zachary semblait encore plus fatigué que lorsqu'il était arrivé.

- Je sais que tu m'en veux... et tu as toutes les raisons de m'en vouloir... je ne vais pas défaire le passé, c'est malheureusement trop tard. Je n'ai jamais voulu que ça se passe comme ça... mais quoique tu fasses, je tiens quand même à te dire que je suis désolé... terriblement désolé... et qu'en ce qui me concerne, je n'ai jamais cessé de te considérer comme une amie... Je voudrais bien te proposer de rattraper le temps perdu, mais je ne le ferais pas. Je ne le mérite pas. J'ai été lâche... j'ai été obéissant à mon père parce que j'avais peur de lui et que c'est toujours le cas. Il y a beaucoup de gens ici que je ne mérite pas.

Il baissa les yeux, dans lesquels il commençait à sentir les larmes monter. Il jetait l'éponge. Au final, il n'avait que ce qu'il méritait. Il avait voulu croire que jouer sur plusieurs tableaux lui permettrait de s'en sortir. En vérité, il se rendait compte que cela ne faisait que renforcer le jeu de son père, qu'il prenait la même direction que lui, troquant son honnêteté et son intégrité, au profit du pouvoir. Il se sentait souillé et seul responsable de cet état.

- Si tu vas le voir... sois prudente... parce qu'il te hait... Et les personnes qu'il hait...

Il secoua la tête, en refusant d'imaginer ce qui risquait de se produire. Il se dirigea vers la fenêtre pour l'ouvrir et s'alluma une cigarette. Il se mura dans le mutisme. Il ne savait pas de quoi les prochaines heures seraient faites et ça ne semblait plus avoir aucune importance. Il avait perdu Cheyenne, Jilly... si c'était pour continuer juste avec son père, autant mettre un point final à tout, à commencer par sa carrière. Où irait-il ? Il l'ignorait. Gabriella l'aiderait sans doute à ne pas coucher sous les ponts... si elle revenait ici et s'il la mettait au courant... Parce qu'il sentait bien qu'elle s'envolait, qu'elle avait trouvé le bonheur. Il se refusait à tout casser et tout détruire. Alors il y avait de grandes probabilités pour qu'il taise ses drames et qu'il ne porte sa croix tout seul.

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Difficile de comprendre ce qui se passait réellement au sein du bureau de l'expert en communication tant les rebondissements étaient nombreux à croire que l'on se trouvait dans un mauvais épisode de Dynasty ! Cheyenne qui pourtant était habitué aux situations de crises ne savait plus vraiment où donner de la tête... Le jeune homme se retrouvait confronter à sa meilleure ennemie et à son client qui il devait bien se l'avouer lui avait manqué malgré la grosse dispute de la dernière fois.... Holway s'était toujours juré de ne jamais mélanger ses sentiments, sa vie privée avec son boulot et aujourd'hui il réalisait clairement pourquoi.... Son jugement était altéré par diverses choses il le savait très bien étant incapable de prendre du recul depuis toute à l'heure... Les nouveaux coup bas de la blondinette ne l'atteignait même plus.... L'ange avait beau s'être transformé en démon, Holway n'allait pas la laisser s'en tirer comme ça.... C'était bien trop facile de prendre la fuite après avoir envoyé les boulets de canon....

''Jilly ferme un peu ta gueule pour voir.... C'est pas le moment de prendre la fuite.... Assume un peu... Va jusqu'au bout de ton personnage de garce... Ce serait dommage de nous décevoir...'' Oui il provoquait ouvertement et c'était surtout pour retenir son attention...

D'après les dires de son client, lui et la jeune femme avaient été de bons amis à croire que Jilly était abonnée aux histoires amicales foireuses.... Est-ce qu'ils y avaient aussi des sentiments d'ordres amoureux derrière tout ça ? Difficile à dire aussi.... Les interrogations ne cessaient de se multiplier...

''Personne ne va nulle part.... Jones, dis nous une bonne fois pour toute quel est ton prix qu'on en termine....'' Bien que cela le touchait, Holway ne devait pas faire de sentimentalisme quitte à se mettre tout le monde à dos..... Il allait donc jour une dernière carte... ''… tu me disais encore toute à l'heure que Monsieur Ackerley te manquais et maintenant qu'il est là tu te transformes en vieille bourgeoise mal baisée... Et toi tu sais qu'elle à la vidéo qui pourrait tuer ta carrière et tu fais rien à part t'excuser comme un gosse.... Faut croire que ton père n'a pas suffisamment été dur avec toi... Ce serait peut être les temps de mettre tes couilles sur la table... Et pas de te diriger vers la fenêtre et t'allumer une clope chaque fois qu'on te secoue un peu.. '' Bien que la colère l'emportait certains de ses mots étaient scrupuleusement choisis pour énerver son auditoire et tenté de régler cette sale histoire.... ''Je veux bien faire office de médiateur mais faudrait pas abuser non plus... Vous devriez peut être même baiser un coup ensemble... Ca vous ferrait surement beaucoup de bien... Y'a une chambre attenante à mon bureau si jamais... Ouai il avait osé... Fatigué par toutes ces conneries, il se dirigea vers le mini-bar avant de se servir un verre de bourbon, une boisson habituellement réservée à ses clients que lui même détestait mais là Cheyenne avait besoin de quelque chose de fort.

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I'm delicate, isn't it ? Zac & Cheyenne & Jilly

I can make bad guys good for a week-end ♫

Jilly se redressa une fois Zac en état. Elle attrapa le soda pour le tendre à son ami. S’il avait l’estomac toujours en place, le rafraîchissement lui servirait. Mais personne ne s’orientait vers cette perspective. Chacun s’activait à nouveau dans des confidences qui plaçaient J.J dans une forme de malaise croissant. Aussi, ses joues rosissaient à vue d’œil. Prétexter un coup de chaud sonnerait juste. La peau des blondes marquait rapidement. Mais elle n’en eut pas le temps. L’étrange impression que les regards s’orientaient vers elle accentua le phénomène de pigmentation de son faciès.

« Euh… » Jilly posa son regard perdu d’abord sur Zac, puis sur Cheyenne. Qu’attendaient-ils d’elle exactement ? La situation avait échappé à tout contrôle depuis bien longtemps. Ils marchaient en hors-piste. Slalomant entre les menaces, problèmes, émois de chacun, J.J en avait perdu le fil.
Elle rêvait de rentrer chez elle, de dormir et de manger. Mais la situation s’allongeait. Plus le temps s’égrainait et plus la disponibilité de son cerveau s’amenuisait !

« Mais de gérer quoi ? Moi je suis venue vendre les informations et la vidéo à la base. » Et d’un coup, il fallait gérer des choses qu’elle ne parvenait à peine à comprendre. « J’ai bossé dur pour avoir tout ça. » Ajoute-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine avec mécontentement. Argument recevable ! Des heures pour gagner la confiance du voleur, accepter qu’il l’amène chez lui, lui parler pour obtenir tous ses secrets, attendre qu'il s’endorme et qu’enfin le champ soit libre pour tout dérober. Maintenant dans le bureau de Cheyenne, la blonde s’interrogeait. Pouvait-elle aller en prison pour avoir voler un voleur ? « Maintenant vous me filez de l’argent, je vous refile le truc et je vais me coucher ! » Elle avait vraiment sommeil et pour une fois, elle désirait pouvoir s’endormir sur ses deux oreilles, en sachant que ce mois-ci, elle pourrait payer ses créanciers.

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