I can make bad guys good for a week-end

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Zachary ne s'attendait clairement pas à se faire bousculer par Cheyenne, pas depuis la conversation houleuse qu'ils avaient eu quelques jours plus tôt et qui jetait un froid sur leur quotidien. Il s'attendait à une charge violente venant de Jilly mais clairement pas de la part de son directeur de communication. Et ça le scia sur place de voir comment il se permit de lui parler. Holway venait de lui envoyer un scud en plein dans la tronche ! Et il n'y était pas allé de main morte. Touché, coulé. S'il voulait vexer son client, il ne pensait pas mieux s'y prendre ! Ackerley se renfrogna subitement ce qui s'avérait toujours comme un mauvais présage. Mais il ne put même pas exploser de colère. Jilly lui coupa l'herbe sous le pied. Elle récupéra sa clope au passage avec la ferme intention de l'utiliser contre le propriétaire de ce bureau. Zachary fut tenté d'intervenir pour la rattraper et l'arrêter dans son mouvement. Finalement, il n'en fit rien. Il regarda et il le fit volontairement. Clairement, après ce que Cheyenne venait de lui envoyer, comme ça gratuitement, il pourrait crever pour qu'il l'empêche de faire mumuse avec son mégot sur son visage. Il était gentil de nature, mais là clairement, Holway la jouait "con fini". Une fois encore, cela lui faisait mal. Il avait des sentiments pour lui, qui dépassaient le ressenti et la considération professionnelle. Il l'appréciait et les tensions nées ces derniers jours le heurtaient bien plus qu'il ne l'aurait imaginé ou même voulu. Cela ne servait à rien d'ailleurs, puisque le beau gosse était déjà en couple, avec un enfant au milieu. Pas question de faire n'importe quoi, même si par accident, ils s'étaient déjà embrassés. Il gardait un souvenir brûlant de cette soirée dans le noir. Surtout qu'il avait appris tout récemment l'identité de ce mystérieux inconnu. Comme quoi le destin semblait déterminé à leur jouer des tours.

Jilly semblait prendre la situation en main. En fait, depuis le début, elle avait l'air de tout maîtriser. Elle les tenait un peu par les couilles, enfin, surtout Zachary. Parce que la vidéo qu'elle avait en sa possession et qu'il espérait qu'elle n'ait pas regardé, comportait une situation très compromettante. D'ailleurs, si elle l'avait vue... il préférait ne pas y penser. D'autant que là, depuis plusieurs minutes, la situation partait en live total ! Il attendit qu'elle ait fini de parler, pour dire :

- Stop... maintenant, on arrête !

Ce n'était pas courant qu'il s'exprime de la sorte, de façon aussi sèche et sonore, mais ça eut le mérite d'imposer le silence. Avant tout il allait recadrer Cheyenne. Parce qu'après tout, il le payait et ce n'était pas pour se faire cracher dessus. Il n'avait pas besoin de ses excuses, vexé comme il l'était, il ne les aurait ni écoutées, ni entendues. Oui, il avait un côté très soupe-au-lait.

- Toi, tu arrêtes de l'insulter et tu écoutes ce qu'elle a à dire. Parce que je te signale que si elle veut partir, c'est de ta faute. Alors t'arrêtes de faire le con comme ça, t'auras pas besoin de venir me faire le reproche d'être un gamin sans couille, derrière. Et pour ta chambre attenante, je te la laisse. Ce serait dommage de défaire le lit de ton point de chute.

Cheyenne avait franchi une ligne et Zachary avait répliqué, en se montrant plus infect encore. Il faut dire qu'entre le manque de sommeil et le stress, il en avait gros sur le coeur. Il regretta aussitôt de s'être servi de la relation compliquée du jeune homme avec Devon, mais tant pis, c'était dit. Il ajouta, toujours aussi ferme :

- Quant à toi, Jilly, en dépit du fait qu'il se comporte comme le plus parfait des cons, Cheyenne est digne de confiance.

Cela aurait du lui écorcher la bouche de l'admettre et de le dire, mais ça ne fut pas le cas. Parce qu'il le pensait sincèrement. Il enchaina :

- Je n'ai pas besoin d'excuses, j'ai besoin de comprendre ce qu'il se passe. Et j'ai une multitude de questions à poser : comment vous vous connaissez, déjà ? Et puis pourquoi autant de haine entre vous ? Comment tu as eu la vidéo ? Pourquoi es-tu ici ? Quelle est la finalité de tout ça ?

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Les mots avaient dépassé ses pensées il le savait et le regrettait déjà amèrement.. Bien qu'il ait l'habitude de gérer ce genre de situation et de contrôler son stress aujourd'hui c'était plus fort que tout Cheyenne avait besoin d'évacuer sa colère et son incompréhension en faisant preuve de grossièretés... Faut dire aussi que le jeune homme avait comme l'impression d'être en conflit avec la terre entière : Devon son petit-ami, sa famille qui n'était pas très présente, Zachary et maintenant Jilly, bien qu'il ait les épaules solides ça commençait à faire beaucoup.... Il ne le dirait probablement jamais mais lui aussi avait sans doute besoin d'être écouté voir même d'être consolé.... Et en parlant de son compagnon, cela faisait deux semaines que ce dernier ne donnait plus signe de vie.... Le dernier texto reçu mentionnait ''des vacances'' pour faire le point et depuis absolument rien...

Reposant son verre de bourbon sur son bureau pour s'en servir un deuxième, il s'attendait à recevoir les foudres de ses deux interlocuteurs. ''J'ai essayé de comprendre ce qui t'étais arrivée... Tu m'as repoussé dès que j'ai posé la main sur toi alors excuse moi d'avoir un peu de mal à te suivre et de jouer la carte de la vulgarité...''

Il s'excusait sans vraiment le faire histoire de garder une certaine fierté et pourtant il crevait de comprendre ce par quoi était passé la demoiselle pour qu'elle se comporte ainsi.... Oh non ce n'était pas de la curiosité mal placée mais un profond sentiment d'inquiétude....

''Je...'' La cancéreuse qui se consumait au plus prêt de sa joue GAUCHE venait de le couper dans son élan... WTF ?! Bien qu'il ait eu chaud et ceci dans les deux sens du terme la situation commençait à trouver une porte de sortie.... Des excuses ! Voilà ce que Jilly attendait ! Mais des excuses pour quoi ? Seulement pour ce qui venait de se passer ?!

Serrant son poing dans poche, il prit une grande inspiration avant que Zachary n'intervienne a sa place... Point positif, les langues commençaient à se délier doucement... Peut-être que provoquer ouvertement son auditoire avait finalement finit par porter ses fruits...

''On était de très bons amis jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse de moi et qu'elle se rende compte que je ne pouvais pas lui donner ce qu'elle attendait vu qu'on chasse le même gibier..... Ses frangins s'en sont mêlés et ça n'a pas aidé non plus.... Du coup notre amitié s'est transformée en haine et le problème n'a jamais vraiment trouvé de solution.... Et dis toi bien Jilly que ça me fait autant chier que toi..... J'ai... C'est ridicule...'' dit-il en rigolant pour maquer sa gène. ''... j'ai jamais retrouvé quelqu'un comme toi et ouai peut etre bien que ça me manque plus que je ne voudrai l'admettre.... Comme j'aimerai aussi comprendre ce qui t'es arrivée pour que tu me repousses de cette façon... J'ai ma petite idée et j'aimerai cruellement me tromper et surtout t'aider si mes soupçons sont fondés...'' Les commentaires de Zach l'avaient touché d'où ce déballage de vérité.... ''Quant à toi Zach, je ne cherche pas a m'excuser mais j'aime pas bosser de cette façon avec toi.... J'ai besoin qu'on passe du temps ensemble pour mener à bien ton projet et si tu sens que c'est insurmontable avec tout ce qui s'est passé dernièrement... On arrêtera là.... Pas parce que tu ne représentes plus rien à mes yeux mais juste parce que ce n'est pas ma façon de bosser.''

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I'm delicate, isn't it ? Zac & Cheyenne & Jilly

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Les bras se croisaient sur sa poitrine en guise de protection. L’ordre de Zac sonnait comme un temps mort dans les protestations. La remise à plat de la situation qu’il imposait apportait un brin d’admiration et de reconnaissance de la part de la blonde. Un mot, néanmoins, raviva les flammes de son combat ! La calomnie la révoltait.

« Quoi ?! » S’indigna-t-elle en plaçant les mains sur ses hanches lorsque l’idée d’être amoureuse fut soulevée. « Non mais on aura tout entendu, quelle grosse tête tu t’es faite ! » Levant les yeux au ciel, elle temporisa jusqu’à la fin ses ardeurs de justice et de vérité. Ses doigts pianotaient son flanc avec impatience pour ravaler ses élans de protestation. Si son amour pour Cheyenne avait été réel, Zac l'aurait su. Adolescente, elle lui racontait tout. Pourtant, ils avaient perdu contact si rapidement.

« Si on pouvait en revenir au sujet principal ! » Coupa la blonde en tapant du pied. « Vous vous roulerez des pelles plus tard ou vous ferez ce que vous voulez dans la pièce d’à côté mais avec la vidéo j’ai assez vu d’images porno gay pour toute ma vie, merci ! » Sa main balaya devant elle afin de chasser une vision imaginaire de son horizon. La nécessité de vérifier la véracité du contenu des dossiers avait poussé J.J a regardé une partie de la vidéo. L’avance rapide n’avait aidé en rien. Impossible de venir ici sans être certaine d’avoir la bonne sex tape ! « J’avais pas capté que vous étiez ensemble ! » Il y avait de quoi se tromper dans le fond. Leur échange, leur attitude, la dispute… Est-ce que Cheyenne entretenait une relation secrète avec Zac ? La vidéo aurait mis en avant une tromperie ? Jilly se sentait perdue dans l’affaire.

Son index et son majeur pincèrent le sommet de l’arrêt de son nez pour réfléchir à la formulation de son explication. Les paupières closes pour quelques secondes, son esprit ne pouvait imaginer que l’homme digne de confiance, l’ami aux côtés de Zac ne connaissait rien de ses préférences sexuelles. Cheyenne s’affichait clairement son orientation et d’après Zac lui-même, l’homme était digne de confiance. Pourquoi aurait-il caché cette information ?

« J’ai la dalle. J’ai dormi quatre heures en plus de deux jours. J’ai pas pris de douche depuis plus de 24 heures…36 et honnêtement je suis épuisée. » Soupira-t-elle en secouant la tête à la négative. Trop d’émotions la traversaient. Ressentir nécessitait beaucoup d’énergie, une énergie qu’elle ne pouvait plus offrir. Un rien l’énervait, tel était le rôle de l’épuisement. Pourtant, tout se jouait à l’instant et l’impression d’échouer la bouleversait. Être spectatrice de sa vie l’agaçait. Finalement, elle se trainait jusqu’à la première chaise qu’elle trouvait pour s’assoir. Pause. S’ils étaient prêts, elle l’était aussi pour se lancer dans les négociations !
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Zachary écouta les explications de Cheyenne, avec attention. Il n'aurait jamais imaginé que le monde soit si petit et que son directeur de communication puisse connaitre sa meilleure amie. Pire, avoir une relation mi-conflictuelle, mi-tendre avec elle ! Il tombait des nues ! Dans sa tête, pourtant, beaucoup de choses restaient floues. Pourquoi Jilly était ici ? Pour se venger ? Mais de qui exactement ? De lui ou de Holway ? Des deux peut-être ? Bien qu'il soit encore vexé d'avoir été traité ainsi par Cheyenne, ses excuses en demie-teinte lui firent du bien. Ces derniers jours, sans lui, il s'était senti terriblement seul et déboussolé. Le fait de savoir qu'en face, le ressenti restait similaire le touchait. Ils devaient éclaircir des points, mais pour Ackerley, pas question de se séparer de lui. Depuis le début, tous ses bons conseils, toutes ses stratégies avaient fonctionné. S'il était en passe d'être élu, il devait tout au beau blond. Et pour la première fois de sa vie, il avait l'impression d'avoir réussi quelque chose, sans l'influence de son père. Ca comptait énormément, parce que ça lui montrait qu'il en était capable, lui que l'on ne cessait de rabaisser et d'humilier dans la famille. Il pinça les lèvres et plongea son regard dans celui du jeune homme. Le moment fut intense, pour lui. Il sentait son coeur battre plus vite dans sa poitrine. De loin, c'était le meilleur moment de sa journée et l'ironie du sort, c'est que ça arrivait grâce à Jilly, qui au fond, devait quand même bien le détester. Il prit la parole, sur un ton doux, humble aussi :

- Je n'ai pas l'intention d'arrêter... compte tenu de ce qu'il s'est passé l'autre jour... en fait pour être honnête, je pensais que tu m'appelais pour me dire que tout était fini... que tu ne voulais plus continuer... Mais tout ça, j'y tiens... je ne fais pas toujours des choses rationnelles, tu sais...

Ils furent interrompus par Jilly qui voulait en revenir au sujet principal, à savoir la vidéo. Et là... Zachary fut littéralement foudroyé lorsqu'elle parla de ce qu'elle avait vu dans la vidéo. Non, clairement, il ne s'attendait pas à ce qu'elle l'ait regardée et encore moins à ce qu'elle étale le spectacle comme ça. Ackerley devint si pâle et si blême, qu'il se confondit soudainement avec sa chemise. Il s'appuya sur le bureau, comme si on venait de lui tirer dessus. Touché, coulé... Il avait suffit d'une phrase pour que Jilly détruise son secret. Des gouttes de sueur perlèrent sur son front. Il les essuya d'un revers de manche et dénoua sa cravate. Il n'osa plus regarder quiconque, et volontairement, il chasse Cheyenne de son champ de vision. Que Jilly les croit en couple n'avait plus aucune once d'importance. Il ne retenait que les mots "avec la vidéo j’ai assez vu d’images porno gay pour toute ma vie". Les choses tournaient autour de lui. Ses oreilles commençaient à tinter. Dans un souffle, il articula :

- Tu as... tu as regardé...

La honte succédait à la peur. Et le sifflement lui, continuait... de plus en plus fort. Il voulut ajouter quelque chose, mais ce fut incompréhensible. Sa bouche était pâteuse. Il chancela à nouveau. Soudain, le peu d'énergie qu'il semblait avoir encore, s'échappa. Sa vision s'obscurcit alors qu'il tirait légèrement sur son col. Le sol se déroba. Il s'écroula, en parvenant à se retenir, ce qui limita la casse. Des objets tombèrent au sol, dans un grondement sourd. Il se retrouva assis par terre, dos contre le bureau de Cheyenne. La chaleur se mélangeait aux frissons provoquant un sentiment très désagréable. Zachary était sonné. L'uppercut que venait de donner Jilly, sans le vouloir vraiment, eut tôt fait de le mettre KO. Toujours conscient, son esprit se retrouva comme dynamité. Tout arriva d'un coup, le flot de pensées l'inonda et il ne put l'arrêter. Il y avait les questions, l'éternel pourquoi tu as fait ça ? Mais surtout, ce qui prit le dessus, ce fut l'angoisse. L'idée que son père puisse le savoir, par Jilly, par Cheyenne ou par la vidéo... ou quelqu'un d'autre qui aurait entendu leur dispute... Ca le terrorisait. Sa respiration s'accéléra brutalement alors que ses mains se mirent à trembler. Il entendait la voix de son père, qui couvrait tout le reste et qui le crucifiait sur place. Combien de temps avant qu'il ne se retrouve seul, sans famille, sans ami ? La peur aveuglait son jugement, ajoutant de l'eau au moulin de son angoisse. La véritable crise de panique qui le saisissait intégralement semblait incontrôlable, inarrêtable. Jilly n'avait pas déclencher un séisme, mais un big bang.

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Il fût également rassuré de voir que son client n'avait pas envie de rompre tout contact et que la volonté de retravailler ensemble était partagé ! Si Ackerley parvenait à gagner les élections, Cheyenne n'aurait plus grand chose à prouver professionnellement parlant et sans parler de ça l'amitié de son client lui manquait....

La grosse tête ? A d'autres ! Pour autant, Cheyenne n'allait pas remettre de l'huile sur le feu en faisant preuve d'un excès de fierté.... Il s'était excusé, avait également fait part de son envie d'aider la demoiselle et c'était amplement suffisant.... L'expert en communication n'allait pas non plus de mettre à genoux ! Hors de question ! Il était prêt à beaucoup de choses pour son boulot mais certainement pas à ça....

''Non Zach et moi... Attends, tu viens de dire quoi ?!''

Que voulait-elle bien dire par là ? Ses yeux se fronçaient tellement il avait du mal à comprendre ce que la jeune femme tentait d'expliquer... Quel porno gay ? Qu'est-ce que tout ça venait faire au milieu de la conversation ? Son regard fustigeait tout à tour les deux personnes présentes dans son bureau.... Aucune information ne semblait vouloir filtrer... A défauts d'obtenir des mots, les réactions d'Ackerley parlèrent à sa place....

Holway avait vu juste depuis le début au sujet de l'homosexualité de son client et cette vidéo bien qu'il ne l'ait pas vu en était la preuve ultime... Mettant quelques secondes à intégrer et à digérer cette nouvelle il en oublia presque de porter secours à Ackerley tandis que de son coté Jilly criait famine !

''Va falloir que tout le monde se détende je crois...'' Débouchant une bouteille d'eau trouvée dans le mini-bar Cheyenne la porta à celui qui était proche du malaise vagal... S'agenouillant a ses cotés et prenant ses mains au creux des siennes afin que ces dernières ne tremblent plus, il poursuivit : ''Pourquoi est-ce que tu n'as pas été franc dès le départ ?....'' Il était à deux doigts de repartir dans une rage monstre tellement il détestait le fait d'avoir été prit pour un con mais ce n'était probablement pas la bonne technique à employer.... Se relevant, il déboutonna le haut de sa chemise histoire de pouvoir un peu mieux respirer avant de sa caler contre le fauteuil situé prêt de la porte d'entrée...

''Cette fois, va falloir jouer franc jeu avec moi sinon je vais vous demander de dégager de mon bureau.... Je veux bien vous aider l'un comme l'autre mais va falloir faire des efforts...'' D'un ton plutôt calme il ne fallait pas prendre ça comme des menaces mais Holway n'avait pas très envie qu'on continue à se foutre de lui...

''Zach, une bonne fois pour toute, est-ce que t'es gay ? Et toi Jilly est-ce que t'es vraiment en possession de cette vidéo ou est-ce que c'est encore un de tes légendaires coups de bluffe ? Si c'est le cas donne la nous.... Et si pour en termine avec tout ça tu souhaites juste reprendre là où tu en étais avec Zach pourquoi est-ce que vous ne le faites pas ?'' Probablement qu'elle avait vu ses images mais les avaient elles réellement sur elle ?

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Loin de se douter de la vexation provoquée chez Cheyenne, Jilly songeait seulement qu’il était préférable de remettre la conversation au sujet de leur amitié à plus tard et de résoudre pour l’heure la question de la vidéo.

« Bah oui, il fallait bien que je …Zac ? »

Il avait pali. Le voir s’effondrer surpris la blonde. Qu’est-ce qu’il se passait ? Son œil expert analysait la situation mais les heures de sommeil manquant ralentissaient ses réactions. Cheyenne avait pris les devants. Autant laisser un peu d’air à Zac et laisser le propriétaire des lieux faire son affaire. Cependant, sa méthode laissait à désirer. Sans un mot, la blonde se redressa et posa sa main sur l’épaule de Cheyenne. Pour une fois, vraiment, il devrait fermer son claper. S’il ne l’avait pas fait jusqu’à présent, il n’en ferait rien même si Jilly lui demandait gentiment et pour le bien de Zac.

« C’est pas le moment Cheyenne. » Déclara J.J d’une voix posée et calme. « J’ai besoin d’un sachet en papier et d’une boisson sucrée et d’un truc à manger, voir d’une couverture si tu as s'il te plait. »

Zac risquait une bien mauvaise publicité s’il sortait d’ici en ambulance. Alors autant utiliser l’infirmière sur place pour palier à la situation, non ? Rapidement à côté de son nouveau patient, la jeune femme fut surprise d’entendre Cheyenne le blâmer un peu plus, réclamer des explications et s’emporter sans prendre la peine de réellement aider un homme en détresse. Peut être que sa formation professionnelle avait changé sa vision du monde, peut être que celle de Cheyenne avait fait de lui un être sans pitié. Il était loin, très loin du garçon qu’elle avait connu. Si Zac n’était pas convenablement calé contre le bureau, la jeune infirmière s’assurerait de le voir placé correctement.

« Zac, c’est une crise passagère et tu t’en sors bien. Tu as des médicaments que Cheyenne pourrait te rapporter? En attendant, on va respirer avec ensemble, d’accord ? Comme quand on était petits et qu'on voulait jouer à celui qui reste le plus longtemps sous l'eau. Tu te rappelles? Inspire. » Elle inspirait profondément, en rajoutant pour qu’il puisse bien la suivre. Elle bloqua deux secondes pour le pousser à ralentir sa respiration. Bien sûr, elle lui laissa le temps de répondre tranquillement, à son rythme et s'il en était capable. « Expire. C’est bien. On est là avec toi et on sera toujours là avec toi quoiqu’il arrive. Inspire. Tu es en sécurité avec nous. Tu veux un câlin? » Et alors qu’elle tentait de lui donner un rythme de respiration plus lente et tranquille, elle continuait de lui parler de choses apaisantes. Les bras tendus vers lui pour le câlin, s'il le souhaitait, elle maintenait le cap. Toujours pour respecter son rythme, elle patientait qu'il réponde. « Est-ce que tu as pris ton téléphone portable ? Où est-il ? » Le but était de détourner l’attention de Zac de son angoisse pour autre chose de plus simple. Il suffirait de lui demander s’il voulait du thé ou du café ou encore s’il préférait aller s’assoir sur un fauteuil.

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Crier, c'était bien la dernière chose dont Zachary avait besoin. Et heureusement, tout le monde sembla le comprendre et garder son calme. Sauf lui. Il était en proie à un milliard de questions, et toutes tournaient autour de son père et du reste de sa famille. Parce que si encore Zachary avait pu compter sur le soutien des autres, ça aurait été bien. Mais ce n'était pas le cas. Ses frères avaient la même mentalité que le patriarche. Quant à sa mère, elle se conformerait à son avis et n'aurait sans doute aucune once de tolérance là-dessus. Surtout que non seulement, il cachait son orientation sexuelle mais en plus, il avait menti, monté un faux mariage à venir. Et ça, lorsque ça se saurait, ça allait littéralement lui exploser à la figure. Dans le chaos provoqué par ce outing forcé et innocent de Jilly, le contact de Cheyenne l'aida à ne pas aller encore plus mal. Il aurait préféré que celui-ci dure plus longtemps, mais son directeur de communication ne semblait pas apprécier la situation. Etait-il déçu ? Encore ? Le souvenir de leur dispute lui revint en tête. Il aurait été prêt à tout lui dire, mais Holway avait eu l'air si... juge... Il s'écarta pour rejoindre un fauteuil un peu plus à l'écart. Une attitude qui n'aidait pas vraiment Zachary à comprendre et à être en confiance. Mais c'était ça où bien subir la rage et la colère. Alors il préférait que le jeune homme se replie et l'abandonne.

Fort heureusement, Jilly prit le relais. Au final, tout ça, c'était de sa faute. Si elle n'avait pas dévoilé le contenu de la vidéo, tout se serait déroulé normalement. Et pourtant, Zachary ne parvenait pas à lui en vouloir. Il n'éprouvait aucune haine contre quiconque. Parce qu'au fond, il assumait le fait d'être gay, dans la sphère privée. Gabriella était au courant. Il se protégeait juste de sa famille et ses relents conservateurs. Tout chez Jilly l'apaisait. Sa voix, la douceur qui la caractérisait. Il essaya d'inspirer comme elle le lui indiquait et n'y parvint qu'après plusieurs minutes. Elle proposa un câlin, mais il ne le fit pas tout de suite, il avait besoin d'air. Elle demanda où était son téléphone. Il la regarda, hagard, avant de chercher dans sa poche. Il sortit l'appareil, mais les tremblements de ses mains étaient si forts que celui-ci tomba au sol, sans se casser. A nouveau, il sentit les questions revenir et sa respiration s'accéléra. Il fallut à Jilly beaucoup de patience pour désamorcer la crise de panique de son ami d'enfance. Celui-ci se résigna à se blottir entre ses bras, alors qu'il entendait les insultes de son père dans sa tête. Les vieux souvenirs revenaient. Il respirait par saccades, de plus en plus lentes, calquant son souffle sur celui de la jeune femme, qu'il serrait en fermant les yeux. Doucement, mais sûrement, tout rentra dans l'ordre. Il y avait un silence pesant dans le bureau. Zachary se détacha de Jilly, et le regard baissé, il décida de le briser :

- Je suis... gay.

Sa voix était enrouée mais affirmée. Il n'avait jamais eu aucun doute là-dessus. Et il ne s'était jamais menti à lui-même. La raison pour laquelle il l'avouait aujourd'hui, c'était parce qu'il était au pied du mur. Et que de toute façon, ça ne servait plus à rien de mentir. Il adviendrait ce qu'il adviendrait. Il sentit que Cheyenne allait dire quelque chose, alors il leva la main, index en haut, pour lui intimer de se taire.

- J'étais prêt à te le dire l'autre soir, mais j'ai eu l'impression que cela te couvrait de honte... dans ton regard, je me suis senti jugé... exactement comme l'aurait fait mon père. Alors, oui, c'est absurde, très probablement, pour toi. Mais pas pour moi...

Il secoua la tête, sans la relever.

- J'ai toujours été attiré par les garçons, d'aussi loin que je me souvienne. Et j'ai très vite compris que ça me mettrait en danger. Dans la famille, on ne dit pas gay... on dit malades, pédés, tapettes... tantouzes... On aime clamer dans les repas de famille qu'on préfère engager un noir plutôt qu'un gay, parce que le noir ne porte pas le sida. On soutient les centres de rééducation, la castration chimique... entre autres joyeusetés. Je ne me suis pas renié... j'ai simplement caché la vérité pour me protéger. Tu ne peux pas savoir ce que c'est, que de jouer un rôle en permanence, parce que tu crains pour toi. Oui... j'ai peur pour moi, pour ma vie... mon père est capable de tout et il a toujours dit que s'il avait un "pédé" dans sa famille, il lui mettait une balle dans le crâne avec son fusil. Il en est capable...

A nouveau ses mains se mirent à trembler. Sa voix tressautait par moment, alors qu'il essayait de trouver son souffle, encore court.

- Il n'y a pas longtemps, mon célibat a commencé à poser des questions et à alimenter des rumeurs. Avec l'aide de Gabriella, j'y ai mis un terme, en annonçant nos fiançailles. Oui... ces fiançailles sont totalement fausses. Nous avions prévu de faire un faux mariage, Gabriella aurait continué à voir des hommes de son côté et moi aussi. Cela nous allait à tous les deux. Voilà la vérité... je n'ai pas honte de ce que j'ai fait. J'ai seulement honte d'être contraint de m'y résigner.

Il se racla la gorge.

- Cette vidéo... si elle tombe dans les mains de mon père ou si la vérité sort de ce bureau... je ne donne pas cher de ma peau.

Il avait dit ça, d'une voix éteinte. Son destin reposait entre les mains de Jilly et de Cheyenne. Seulement, là, en avouant son faux mariage, il avait lâché une bombe énorme. Le masque était tombé, de toute façon. Ca ne servait plus à rien de continuer à s'enfoncer...

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Bien qu’excédé par toute cette histoire au fond Cheyenne n'arrivait pas à en vouloir à ceux qui partageaient son bureau.. Sa colère était probablement passagère mais en soit Jilly et Zachary n'avaient rien fait de grave à part manquer cruellement de sincérité.... Il n'allait donc pas couper les ponts avec eux à moins de découvrir tous un tas d'autres mensonges.... Alors pourquoi Holway réagissait ainsi ? Pourquoi ne se montrait-il pas moins hargneux et un peu plus compatissant ? Sans doute pour coller à son image d'homme détestable que certains aimaient lui imposer et surtout parce qu'il transférait sa propre colère liée à ses propres problèmes sur les autres.... Oui ses façons de faire étaient parfois extrêmes mais c'était comme ça..... Il ne pouvait montrer une image de lui comme étant quelqu'un de faible qui se laisse atteindre par ses propres démons alors autant charrier les autres c'est bien plus facile comme ça...

Sans attendre, le jeune homme écouta les conseils prodigués par son amie. Quittant son fauteuil, il revint très rapidement avec un soda et une couverture trouvée dans la chambre par contre il n'avait qu'un sachet en plastique habituellement utilisée pour congeler les aliments en remplacement du sac en papier mais cela ferrait probablement l'affaire......

Oui Zach souffrait et cela lui brisait le cœur bien qu'il n'en fasse pas du tout part à son auditoire.... Son client comptait à ses yeux bien plus qu'il ne pensait, il en avait encore la preuve aujourd'hui....

La réponse tant attendue fût enfin dévoilée ! Cheyenne avait maintenant la conformation qu'Ackerley était homosexuel et bien qu'il ait eu de forts doutes à ce sujet le fait de rendre la chose concrète s'avérait être un vrai coup de massue.... Pourquoi ce dernier n'en avait-il pas parlé plutôt . Holway était pourtant bien placé pour le comprendre.... La blessure était surement profonde pour qu'il n'ose pas du tout aborder sa préférence pour les autres hommes et le patriarche devait sans aucun doute y être pour quelque chose.... ''Je suis désolé de t'avoir fait penser ça.... Loin de moins l'idée de te juger... Au contraire, je n'avais qu'une envie seule envie l'autre soir, celle de t'aider et c'est toujours le cas...'' Oui il s'en voulait car de part son comportement il n'avait fait qu'envenimer la situation... Il s’apprêtait à poursuivre lorsque Zach reprit la parole pour évoquer son passé et la vision que sa famille avait de l'homosexualité.... Son cœur se serrait.... En effet, comment en parler lorsqu'on vit au milieu de tout un tas d'homophobes ? Cheyenne avait eu la chance d'être entouré par les siens mais visiblement ce n'était pas le cas pour tout le monde.... Certaines familles étaient encore coincées dans les années 20.... C'était terrifiant... Pire Ackerley avouait même avoir peur de se prendre une balle dans la tête à cause de ses préférences.... Il n'en fallut pas plus à Cheyenne pour s'approcher de lui et le prendre dans ses bras.... ''Pardonne moi...'' Au diable son image d'homme détestable, il ne pouvait pas faire autremment que de baisser les armes et de montrer l'attachement qu'il avait envers cet homme en souffrance... ''On aurait abordé ça d'une toute autre façon si j'avais eu tous ces éléments entre les mains... Je suis désolé encore une fois...'' dit-il en desserrant son étreinte et en reportant son attention cette fois si sur Jilly.

''Tout est encore rattrapable si cette vidéo ne circule pas.... Pour le coup Jilly c'est à toi de gérer... Pour le reste Zach fais moi confiance.... On parlera de ça une autre fois.... Je crois qu'on a tous besoin de passer à autre chose... Mais je ne te lâche pas....'' Oui tout ça l'avait complètement lessivé.... Et puis ce n'était pas le moment de parler stratégie politique, les deux hommes ferraient ça plus tard....

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Jilly se redressa une fois Zac en état. Elle attrapa le soda pour le tendre à son ami. S’il avait l’estomac toujours en place, le rafraîchissement lui servirait. Mais personne ne s’orientait vers cette perspective. Chacun s’activait à nouveau dans des confidences qui plaçaient J.J dans une forme de malaise croissant. Aussi, ses joues rosissaient à vue d’œil. Prétexter un coup de chaud sonnerait juste. La peau des blondes marquait rapidement. Mais elle n’en eut pas le temps. L’étrange impression que les regards s’orientaient vers elle accentua le phénomène de pigmentation de son faciès.

« Euh… » Jilly posa son regard perdu d’abord sur Zac, puis sur Cheyenne. Qu’attendaient-ils d’elle exactement ? La situation avait échappé à tout contrôle depuis bien longtemps. Ils marchaient en hors-piste. Slalomant entre les menaces, problèmes, émois de chacun, J.J en avait perdu le fil.
Elle rêvait de rentrer chez elle, de dormir et de manger. Mais la situation s’allongeait. Plus le temps s’égrainait et plus la disponibilité de son cerveau s’amenuisait !

« Mais de gérer quoi ? Moi je suis venue vendre les informations et la vidéo à la base. » Et d’un coup, il fallait gérer des choses qu’elle ne parvenait à peine à comprendre. « J’ai bossé dur pour avoir tout ça. » Ajoute-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine avec mécontentement. Argument recevable ! Des heures pour gagner la confiance du voleur, accepter qu’il l’amène chez lui, lui parler, s’endorme et qu’enfin le champ soit libre pour tout dérober. Maintenant dans le bureau de Cheyenne, la blonde s’interrogeait. Pouvait-elle aller en prison pour avoir voler un voleur ? « Maintenant vous me filez de l’argent, je vous refile le truc et je vais me coucher ! » Elle avait vraiment sommeil et pour une fois, elle désirait pouvoir s’endormir sur ses deux oreilles, en sachant que ce mois-ci, elle pourrait payer ses créanciers.

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Il se passait beaucoup de choses dans ce bureau et en très peu de temps. Le retour de Jilly dans sa vie apparaissait sans doute comme la meilleure chose qui lui soit arrivé depuis longtemps. Et ce, en dépit du fait qu'elle était venu pour marchander autour de la sextape. Cette vidéo était un peu l'arme nucléaire. Elle pouvait détruire sa carrière et l'intégralité de sa vie, en quelques instants. 17 minutes, exactement. C'est le temps qu'avait duré cet ébat filmé, et dans laquel, il fallait le dire, il se faisait sauter sans équivoque. La jolie blonde n'aurait jamais du voir ça... Il éprouvait un sentiment de honte désormais. Qu'allait-elle penser de lui ? Qu'il n'était qu'un dévergondé qui cachait bien son jeu ? En même temps, elle n'aurait pas tort. Zachary se transformait littéralement entre la vie publique et le lit. Il aimait s'envoyer en l'air et expérimenter de nouvelles choses. Là, il se trouvait que dans la vidéo, il y avait un côté soumission/rapport de force qui s'était exprimé. Pas de quoi choquer le commun des mortels, mais quand on a été une amie aussi proche, il y a peut-être des scènes que l'on ne cherche pas à voir. N'avait-elle pas dit qu'elle était vaccinée contre les pornos gay, à vie ? Heureusement, le contenu de la vidéo passait bien après toutes les révélations qu'il venait de faire. Depuis qu'il était passé aux aveux, Zachary avait l'impression d'être complètement bourré, comme s'il buvait plus que de raison, alors qu'en réalité, il n'en était rien. Il sentait que ses muscles se relâchaient, comme si la pression qui pesait sur ses épaules disparaissait complètement. Lui aussi, il se sentait lessivé, épuisé. Tellement qu'il fut amorphe lorsque Cheyenne le serra dans ses bras. Il n'eut même pas le réflexe de lui rendre son étreinte. Holway ne connaissait pas encore toute la vérité. Il restait à lui dire que dans cette soirée blackout, le type qui l'avait embrassé dans le noir, c'était lui ! Zachary estima que le moment restait mal choisi. D'ailleurs, il préférait ne pas avouer la vérité, dans le sens où Cheyenne traversait une période bien difficile, sur le plan personnel.

Tout le monde semblait fatigué, épuisé. Ils se retrouvaient là, rescapés d'une bataille absolument énorme. Et aucun ne semblait vraiment tenir debout sans se faire violence. Zachary eut toutes les difficultés du monde à se relever, comme si la gravité le poussait à rester cloué au sol. Lui aussi, était épuisé. Il se sentait mal, il n'avait qu'une envie : dormir. Et malheureusement pour Cheyenne, il ne supportait plus son bureau. Il voulait le quitter, très vite, le laisser loin derrière lui. Ses yeux se posèrent sur elle puis sur lui. Un profond sentiment de culpabilité l'envahit. Tout ça, c'était de sa faute... S'il n'avait pas fait le con, il n'y aurait pas eu de vidéo. La vérité, affreuse ne serait jamais ressortie et... mais si au final, c'était mieux ainsi ? Un mal pour un bien ? Il avait l'esprit trop embrumé pour ça. Il prit la parole :

- Ce serait peut-être mieux qu'on rediscute de tout ça à tête reposée, non ? Je n'ai pas pris l'argent, je l'ai mais je ne savais pas que je venais pour ça... Je pense qu'on a tous besoin de repos. Ce soir à 20h ? Chez moi ?

Tout sauf ce bureau... il évoquait désormais un contexte trop négatif, pour quelqu'un comme lui, très sensible aux lieux et à leur histoire. Il se mirent d'accord, bon grè, mal gré. Ackerley leur communiqua son adresse et puis chacun partit de son côté. Zachary appela un taxi. Aussitôt rentré chez lui, il prit une douche de quelques minutes, pour se "purifier" un peu des sueurs froides qu'il avait ressenties. Il se jeta ensuite sur le lit et s'endormit pratiquement de suite, au bout du rouleau. Il se réveilla bien plus tard, aux alentours de 19h30. Son visage était beaucoup plus reposé bien que marqué encore par les récents évènements. Il s'habilla, mit un peu d'ordre dans sa villa, bien qu'il paie une personne pour venir faire le ménage tous les jours et il prépara l'argent pour le donner à Jilly. Elle voudrait sans doute moins, ou plus... il se rendait compte qu'il avait complètement oublié de le lui demander. Au pire, il ferait un nouveau retrait. On sonna à la porte. Il ouvrit. C'était Cheyenne. Il semblait transformé, reposé, lui aussi. Zachary le fit entrer. Il était un poil en avance, alors il lui fit visiter les lieux, où il n'était jamais venu. Zachary avait décoré sa villa d'une façon très personnelle. Beaucoup de livres, en arabe, en chinois, en russe, même en français et en espagnol, beaucoup de tableaux. Le mobilier, très sobre, n'en était pas moins robuste. Il avait de l'argent et ça se voyait, sans excès. C'était important pour le candidat de montrer à Holway tout cela. Cette villa s'apparentait à un coin de paradis, un nid douillet dans lequel Ackerley se réfugiait. Il était grand, lumineux, bien que le soleil soit couchant. Le sol, en parquet, donnait plus de volume aux pièces. Ca et là, quelques photos, de Zachary beaucoup plus jeune, dans un uniforme militaire, dans sa tenue de rugbyman, de sa famille, où son père tirait toujours la gueule, de Gabriella, sa meilleure amie et même une autre de Jilly, à l'époque où ils étaient adolescents et où le vieux pourri d'Ackerley ne l'avait pas éjectée de la vie de son fils.

Jouxtant le salon très "bourgeois", où se trouvait un magnifique piano à queue, une pièce était entièrement consacrée à l'exposition de maquettes. On y trouvait de tout, des bateaux miniatures, des bâtiments, des monuments connus de toute beauté, dont le Taj Mahal qui trônait fièrement au centre de la pièce, sur une sorte de piédestal. Dans un coin, le fameux établi, tout équipé et aménagé, sur lequels il pouvait passer des jours entiers jusqu'à l'épuisement pour avancer sur ses "merveilles". La villa, magnifique comportait quand même un défaut majeur. Elle sentait le tabac froid. L'odeur n'était pas forte au point de dégoûter mais on sentait que son propriétaire s'enfumait les poumons à longueur de temps. D'ailleurs, Zachary s'alluma une clope, alors qu'ils revenaient dans le salon. Il avait sorti une brochure pour commander des pizzas. Ne restait plus qu'à attendre Jilly, maintenant. D'ailleurs elle était en retard. Peut-être qu'elle s'était perdue ? Alors qu'il servait quelque chose à boire à Cheyenne, il regarda son téléphone et devint soudainement livide. Il murmura, dans un souffle :

- Mon père a cherché à me joindre...

Il n'était pas difficile de comprendre le raisonnement qu'il suivait alors dans sa tête. Jilly n'était pas là... elle avait un retard de 5 minutes. Elle ne semblait pas donner signe de vie, à l'inverse de vieux... Tout cela trouvait une explication "logique" dans sa tête : elle avait donné la vidéo à son père. Tout la détente de cette visite fut perdue en quelques secondes. Les mains de Zachary se mirent à nouveau à trembler, si fort qu'il eut à peine le temps de poser le verre qu'il était en train de remplir. Il était de nouveau crispé, nerveux... comme un animal en cage, conscient que la fin était proche, et luttant désespérément pour ne pas être abattu...

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Quelle amie digne de ce nom souhaitait recoller les morceaux tout en demandant une coquète somme d'argent en échange d'une vidéo ? Décidément Jilly était de plus en plus difficile à suivre.... A croire qu'elle même ne savait pas vraiment ce qu'elle attendait de toute cette histoire... C'était assez dérangeant pour tout dire... Fatigué, Cheyenne n'avait même plus envie de lui répondre.... Probablement qu'elle cachait de très lourds secrets pour se comporter d'une telle façon parce qu'aussi garce soit-elle Holway n'avait pas le souvenir d'une fille aussi perfide... Les gens changent cependant....

''Bonne idée... Allez on se casse d'ici...'' Bien qu'abattu par ce qui lui tombait dessus, Zachary avait probablement eu la meilleure idée de la soirée à savoir sortir de ce bureau où l'air était quasiment devenue irrespirable.... Chacun des trois protagonistes avait besoin de prendre du recul pour essayer d'avoir les idées claires.... Holway ne pouvait de toute façon pas faire grand chose de plus.... Son rôle de médiateur il l'avait suffisamment joué et si son client souhaitait payer la somme et bien qu'il le fasse.... Combien d'histoires de ce genre se règlent par des pots de vins ? Ce ne serait pas le premier et encore moins le dernier à sortir le chéquier pour enterrer les casseroles qu'il avait au cul.... ''Milly, je prends ma journée et je suis injoignable jusqu'à demain matin.... En cas d'urgence, je te laisse gérer...'' dit-il en embrassant sa collègue sur le fronts. ''T'as vraiment une sale gueule... Va falloir que tu me racontes ce qui s'est passé Cheyenne.'' 'Je te le promets mais pas aujourd'hui... Faut que je me change les idées.'' ''Sérieusement Cheyenne, envoie le promener si c'est aussi ingérable que ça... T'en trouveras d'autres des politiques. C'est pas les clients qui manquent...'' ''Zach n'est pas n'importe qui Milly...'' Sa collègue mais aussi amie fidèle et digne de confiance serait mise au parfum de tout ce qui venait de se passer mais pour l'heure le jeune homme avait besoin de prendre du temps pour lui au risque de finir à l'HP le plus proche. Repassant rapidement par son appartement, son cœur se serra en constatant l'absence de son petit-ami... Aussi cruel soit-il ce n'est pas tant la personne qui manquait mais l'absence d'explication de sa part.... Où était-il ?! Il récupéra son sac de sport avant de filer à la piscine municipale pour faire quelques brasses... L'eau lui ferrait le plus grand bien...

Troquant son slip de bain pour un jean skinny, un pull en laine et des sneakers de la même couleur, il commanda un uber pour se rendre chez Ackerley, il utilisait très rarement ce moyen de transport mais aujourd’hui tout le faisait chier même le fait de conduire.

Cette bâtisse dont le propriétaire des lieux s'amusait à lui faire une visite guidée sentait le fric... Une décoration plutôt atypique qui pour autant n'était pas désagréable.... Était-ce dans ce qui ressemblait à un boudoir où se mélangeaient tableaux, étagères piano et sofa que la sexe tape avait été tourné ? L'endroit était sublime... Il régnait un silence de mort, Cheyenne ne savait pas quoi dire à part des ''hmm ou des ummh'' lorsque Zachary lui exposait les différentes pièces de la demeure.

''Ah oui ? Ton père ? Non mais pense pas au pire.... Vu son comportement elle a trop besoin de thunes pour te faire un coup de pute....'' répondit-il. ''Et quoi qu'il arrive je t'ai dis que je ne te lâcherai pas... Tu peux compter sur moi.'' Il posa une nouvelle fois sa main sur son épaule avant de la retire aussitôt... ''Pardon... Bon, elle branle quoi...

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I'm delicate, isn't it ? Zac & Cheyenne & Jilly

I can make bad guys good for a week-end ♫

La tête blonde apparue avec une heure de retard. Perchée sur ses talons aiguilles, la jeune femme arborait un air bien différent de celui à son arrivée dans les bureaux de Cheyenne. La petite leçon de la matinée lui servait à présent. Apprendre de ses erreurs restait une force, l’infirmière en était sûre. Son assurance débordait assez pour ouvrir la porte sans attendre d’invitation de la part de Zac.

« Je vous ai manqué ? » Lança une voix malicieuse.

La baraque avait du cachet, il fallait l’admettre. Son salaire d’infirmière ne lui offrirait jamais un luxe pareil. C’était le lieu de tournage idéal pour divers parties de jambes en l’air. Sa femme aurait adoré. Jilly s’imaginait comment elle l’aurait prise sur le parquet. La porte claqua dans son dos sans qu’elle ne lui adresse un seul regard. Il préférait jongler d’un homme à l’autre pour s’assurer qu’eux seuls étaient présents et que personne ne pourrait les entendre. Puis, elle plissa le nez dans une blague mutine.

« J’ai menti, j’adore le porno gay. C’est les seules vidéos où l’on peut espérer voir des bites sans qu’une meuf ne simule en fond. » Elle calma son tempérament pour ne pas imiter les femmes dans ces vidéos. Son index pointa les deux hommes à tour de rôle. « J’espérais presque vous surprendre, tous les deux. »

Sans écouter la moindre remarque, dans l’immédiat, ses talons claquèrent sur le parquet pour rejoindre Zac et le prendre dans ses bras. Sa tenue aguicheuse ne provoquerait aucune émule dans cette pièce, particulièrement au vu de l’orientation sexuelle de ses occupants. Mais J.J s’en moquait. Ce choix de vêtements, l’aidait à se sentir bien et son câlin était bien mérité, non ? Avec le rapprochement physique, l’odeur d’alcool se fit sentir aux narines de Zac. Pas assez bu pour être ivre, mais suffisamment pour tomber dans un état d’euphorie. Elle profita de cette proximité avec le blond pour venir lui souffler à l’oreille.

« Je te pari un autre câlin que Cheyenne va faire son rabat-joie ! »

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En faisant visiter les lieux à Cheyenne, Zachary était loin de se douter que dans sa tête, il chercherait à savoir où avait eu lieu la sextape. Du reste, le jeune candidat s'était fait prendre un peu partout, sur son propre lit comme sur la table. Et ça n'avait pas forcément été filmé. Avec ses autres relations, il expérimentait des choses diverses et variées. Pour le moment, il était à mille lieues de penser à cela, de toute façon. Cet enregistrement vidéo avait été une belle erreur. Un truc stupide. Il avait beau se jurer de ne plus s'y faire prendre, c'était trop tard, désormais. A cause de ça, il avait été obligé de réveler la vérité, son secret, si solidement gardé. Gabriella, il pouvait lui faire confiance, il lui confierait sa vie, sans la moindre hésitation. Combien d'amies acceptait de faire croire à un futur mariage, juste par loyauté et pour couvrir quelqu'un dans le besoin ? Il n'avait qu'elle, capable de réaliser un tel geste, si fou, et en même temps, si tendre. Mais Jilly ? Elle le détestait sûrement, pour ne pas avoir donné de nouvelles, pour l'avoir rayé de sa vie. En vérité, il n'en était rien, il avait pensé que Izzy et la jeune Jones ne faisaient qu'une seule et même personne. Et pourtant, voilà qu'il en doutait fortement, désormais. Ne jamais être sûr de ses certitudes. Potentiellement, Jilly pourrait user de son côté imprévisible pour l'atteindre et lui faire payer. Au fond, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il l'aurait mérité. Quant à Cheyenne, rien ne l'assurait qu'il lui reste fidèle... Il avait d'autres impératifs, comme sa vie sentimentale, notamment. Et puis si jamais le candidat d'en face payait mieux, il pouvait aussi tourner sa veste. Qu'est-ce qu'il était en train de s'imaginer là ? Il commençait à devenir paranoïaque et l'absence de Jilly ne l'aidait absolument pas. Dans l'élan de panique qui le gagnait, la main de Cheyenne sur son épaule l'apaisa. Ce contact... ça lui manquait. Le souvenir de leur baiser dans le noir lui revint en tête. Il sursauta lorsque Jilly entra, comme si elle était chez elle, sans frapper.

Si elle leur avait manqué ? Le mot était faible... Zachary avait failli en refaire une syncope. En quelques secondes, il regretta d'avoir baissé sa garde si vite. Jilly enchaina les blagues et les allusions à cette sex-tape. La honte... il se sentait vraiment mal à l'aise. Avait-elle planqué des caméras et des micros ici ? Pourquoi donc parlait-elle du fait de les surprendre, précisément au moment où Zachary avait intimement inspiré qu'ils s'embrassent à nouveau, voire même qu'ils évacuent le stress terrible de cette journée par une bonne partie de jambes en l'air, à même le parquet ? Une pensée qui avait provoqué une réaction physique incontrôlée qu'Ackerley parvint à masquer l'air de rien. Il devait quand même remercier Jilly pour l'effet douche froide qui calme ses ardeurs et projeta ses pulsions dans l'abîme de l'oubli, où elles resteraient un moment, du moins jusqu'à l'un de ses prochains rêves. Se sentant obligé de se justifier, Zachary bredouilla :

- Non... mais... il n'y a rien entre lui et moi... il a une famille et tout...

Il disait la vérité, mais ses joues s'étaient empourprées. En somme, on pouvait facilement mettre ça sur le compte de la sex-tape. Jilly n'avait pas l'air dans son état "normal". Elle s'avança vers lui pour le serrer dans ses bras. Une odeur d'alcool se dégageait d'elle. Donc, elle s'était pris un verre ou deux avant de rappliquer ? Ca expliquait sans doute son retard... et son laïus sur le porno gay. Il espérait qu'elle n'ait pas été aussi volubile avec d'autres personnes sur le trajet !

- Je...hum... je ne te fais pas visiter... du coup...

Jilly avait eu droit à une visite en images, de pas mal des pièces de la villa. Elle n'avait pas forcément besoin d'une piqûre de rappel et Zachary voulait éviter de la lui donner. Pas besoin qu'en voyant le piano, elle se rappelle le moment où Zachary avait été allongé sur une queue pas forcément musicale. Et que dire de la salle de bains... Il opta donc pour un changement de sujet :

- Tu veux peut-être boire quelque chose ? J'ai une brochure pour commander des pizzas. Je propose qu'on passe la commande dès maintenant, comme ça, c'est fait et on a de quoi se mettre sous la dent. Qu'est-ce que vous ferait plaisir ? J'invite. Pour ma part j'aime bien la porno... euh... Pizza ! Trois fromages...

On appelait ça un beau lapsus... Bien joué, Zac !

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Il n'y avait plus qu'à croiser les doigts pour que cette nouvelle entrevue ne dure pas des heures et des heures. Certes ''reposé'' ou plutôt détendu après sa séance de natation, Holway n'avait pas du tout envie de revivre ce qui s'était passé dans son bureau plus tôt dans la journée....

Cheyenne grimaça en attendant les premiers mots de la demoiselle ! Autant elle pouvait être agaçante autant elle savait gérer ses entrées, on pouvait au moins souligner ça..... Sa seconde intervention sur les films pour adultes lui arracha même un petit rire.... Où était passé la garce de ce matin ? Clairement Cheyenne préférait son amie quand elle était comme ça.... Et puis l'humour potache n'a jamais fait de mal à personne.... La légèreté serait-elle finalement au rendez-vous ? Il n'y avait plus qu'a croiser les doigts pour que ce soit le cas et pour que l'orage soit réellement derrière eux.... ''On est pas ensemble Jilly....'' dit-il simplement. ''Jai un mec du moins je crois...'' Fallait bien que ça sorte aussi de toute façon..... Coucher avec Zach ? L'idée n'était pas déplaisante ! Son client était plutôt sexy.... Mais la question n'avait pas à se poser de toute façon.... Leur collaboration était déjà suffisamment compliquée comme ça il n'y avait pas besoin d'en rajouter d'avantage...

Quant à la famille ? Est-ce qu'il en avait encore une ? La prochaine étape serait sans aucun doute de faire le point avec Devon, de savoir où ils en étaient tous les deux.... Cheyenne n'avait pas les idées claires et il savait très bien d'où ça venait.... Préoccupé par ses propres problèmes il n'arrivait à se concentrer pleinement sur autre chose... Ça ne pouvait plus durer comme ça quitte à envisager la séparation... ''Des pizzas ? Moi qui pensait que t'avais une armée de servantes et de cuisiner... Je suis déçu... Mais va pour la pizza.... Ce sera une végétarienne pour moi... Et t'as le droit d'aimer le porno... Faut juste l'assumer... J'ai pas encore eu la chance de mater tes exploits mais qui sait peut-être qu'une carrière t'attends.... Surtout si ça marche pas pour toi en politique...'' Ce n'était pas foncièrement méchant, il lui rendait juste la monnaie de sa pièce au sujet du mensonge dont il avait été victime...

''C'est quand même un peu plus sympa quand on se prend pas la tête vous trouvez pas ?'' Ouai Cheyenne en avait ras le bol alors autant faire part de ses états d'âmes et mettre son statut de conseillé au vestiaire pendant quelques heures.

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I'm delicate, isn't it ? Zac & Cheyenne & Jilly

I can make bad guys good for a week-end ♫
Son monde tournait plus vite mais la certitude d'une absence de réponse à son câlin de la part de Zach ne lui échappa pas. Dans un haussement d'épaules, le reste du corps s'approcha d'un siège pour s'y vautrer sans ménagement. L'équilibre précaire nécessitait une pause. A la réponse de Cheyenne sur son couple Jilly pointa brusquement l'index en direction du directeur.

"Si t'l'aimes, faut lui dire genre m'tenant là faut l'appeler et lui dire. On s'ldit j'mais assez! Jamais !" La tranche de sa main balaya l'air comme pour chasser tout contre argument. Un soupir la poussa à se caler un peu mieux sur son siège, l'air pensif. L'oreille distraire écoutait vaguement les remarques. Un rire la secoua à celle Zach puis de Cheyenne, le pointant du doigt pour ajouter. "Ca tu l'dit pas à ton gars!"

Une pizza ne se refuse jamais, en temps normal. Jilly n'avait absolument rien avalé de la journée qui ne soit pas alcoolisé. Ingérer du solide changerait. La blonde tourna les paumes au plafond et haussa les épaules en signe d’incertitude. Elle ne savait pas du tout quelle pizza commander.
« Tant que j’ai pas d’ananas dedans, c’bon. »

Profitant que Zac s’éloigne pour commander les pizzas, Jilly se redressa en direction de Cheyenne pour l’entrainer quelques pas à part. Sa main fouilla son petit sac à main avant d’en sortir un papier jaune minuscule. Dessus était inscrit le nom de l’homme chez qui elle avait dérobé la vidéo dérobée.

« Il cuvait quand j'suis partie mais au vu de l’heure il a dû s'réveiller. » Murmura-t-elle en tendant le post-it à Cheyenne. « Zach est trop soft pour ça. Mais il est marié et il vient d'tromper sa femme. Ca devrait être facile d'le faire taire ou parler. Ca dépend d'ce que tu veux mais on lui a laissé assez de temps pour réagir avec cette pause. » Zach avait un cœur tout tendre et bien trop délicat. Jilly le percevait encore comme l’ami fragile et cassé par un paternel trop exigent. Son instinct de surprotection jouait encore et toujours. Ainsi était-elle faite ! Cheyenne avait réussi à grimper au sommet et à réussir sa vie. Il était fort et déterminé. Jilly préférait donc confier ce point délicat au directeur plutôt qu'au candidat à un poste électoral. « J'pense que tu devrais t’en charger mais si tu prends le papier, tu me dois un verre et cette conversation reste entre toi et moi. »
Surprotection, certes, mais J.J ne perdait pas le nord. © 2981 12289 0

[HRP: si jamais il n'est pas possible pour J.J de parler à Cheyenne en douce, envoyez moi un MP. Je changerai mon post. ]

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