Viens par là, ça va être ta fête (FT. Kenny)

ONGLET 1 ONGLET 2

Depuis qu'il travaillait, Caïn avait toujours eu beaucoup de chance dans sa vie professionnelle. Il était audacieux et cela lui réussissait. Quoi de plus normal pour quelqu'un qui s'investissait à 200% dans ce qu'il faisait au quotidien ? Il passait des heures à analyser les cours de la Bourse, à affiner les données, à chercher les informations cruciales dans l'actualité pour ne pas passer à côté des opportunités. Les nombreux post-it qu'il semait ici et là, témoignaient de l'importance capitale de son investissement. Sans doute que c'était ça qui avait attiré l'attention des investisseurs responsables de l'OPA menée contre la banque où il travaillait. Les sommes en jeu se comptaient en milliards et les rassembler ne fut pas chose aisée. Pour autant, Gallagher restait quelqu'un de déterminé. Ce qu'il voulait, il l'obtenait, c'est ainsi que tout fonctionnait. Qui aurait pu suspecter que ce trader solitaire et imbu de lui-même deviendrait en quelques jours le nouveau PDG de la banque ? Personne. Lui-même, si on lui avait parlé de cette éventualité quelques mois plus tôt, aurait éclaté de rire. Tout avait été rapide, intense. Le coup avait été mené d'une main de maître, comme toujours dès qu'il touchait à quelque chose. Car Caïn avait horreur de l'imprévu. Sa capacité d'analyse redoutable, l'amenait à considérer toutes les hypothèses et à construire les réponses adaptées. Il était très fort pour ça, pour le calcul et la stratégie. Son point faible restait les relations humaines, la gestion de l'empathie et de la proximité. Aussi, il avait pris le soin de recruter un nouveau directeur des ressources humaines, chargé de gérer tout ce qui concernait le personnel. Autant ne pas s'embarrasser avec des choses inutiles qui le gonflaient par excellence ! Il en avait déjà assez pour gérer sa vie personnelle.

Cette dernière était l'alter-ego de sa carrière. Tout foirait. Murphy avait replongé dans l'anorexie. Elle consultait même un psy, alors qu'elle n'était pas folle ! Quel intérêt ? Kenny avait emménagé à la maison et il fallait bien l'avouer, c'était le seul à ne pas lui faire la gueule. Pour l'instant... parce que Gallagher pouvait tellement être un fieffé connard, qu'à n'importe quel instant, ça aussi, ça pouvait tourner au vinaigre. Il avait le chic pour faire tourner au désastre les moments les plus anodins. Avec tout son travail, le nouveau PDG n'avait pas eu beaucoup de temps à accorder à ses proches, pas même à son petit ami. Il fallait bien rattraper les instants perdus, à un moment donné. Après une après-midi riche en projets et en réunions, Caïn avait envoyé un SMS à Kenny pour lui proposer de venir ici. Il voulait fêter sa désignation officielle comme PDG intervenue dans la matinée et annoncée dans les médias économiques. En guise de bureau, il avait pris possession du dernier étage, le 66. Il aimait le sens du symbole. Sa mère disait qu'il était le fils du diable, qu'elle avait toujours considéré que son âme était damnée. Au moins, ici, il confirmait ses délires, de façon très ironique. La salle de réunion se trouvait dans le couloir d'en face. Son espace à lui, se composait de plusieurs pièces, une centrale, où il avait toutes ses affaires, et deux adjacentes, respectivement une salle de bain avec WC privatifs et une zone de détente avec terrasse donnant une vue imprenable sur la ville. Le mur en dur et bien insonorisé empêchait à quiconque de voir à l'intérieur. Sur la porte à double épaisseur, gravé sur la plaque en or clouée, son nom et son titre avaient été ajoutés. C. Gallagher, PDG. Ca claquait, non sans élégance. Dans le coin détente, au fond du mini-frigo, il avait rangé une bouteille de champagne millésimé, un grand crû, qu'il dédiait aux festivités du soir. La nuit était en train de tomber. Tout le monde ou presque était rentré. Il ne restait que lui, en train de boucler les derniers dossiers du jour. La sécurité finissait son service dans la quart d'heure. L'agent de garde l'appela, d'ailleurs :

- M. Gallagher, il y a un certain... Kenny... Antinov qui est là.

- Antovska.

- Oui... euh... dois-je le laisser monter ?

- Tout à fait. Nous avions un rendez-vous d'affaires. Pas besoin de rester, nous en avons pour un moment. Je me charge de l'escorter vers la sortie quand nous avons terminé.

- Bien Monsieur.

Caïn raccrocha brutalement. Il regarda son reflet dans la vitre et en profita pour ajuster son costume. Il était fier de son coup. Il avait envie d'épater la galerie. Et puis, avec tout ce travail, sa vie sentimentale était passé au second plan. Seulement voilà, il restait un homme, avec ses forces mais aussi ses faiblesses. Et depuis quelques heures, il n'arrêtait pas de penser à Kenny. Ce qui avait mis ses hormones à fleur de peau. Il attendit que celui-ci frappe à la porte pour lui ouvrir. Il l'attrapa par le col pour le faire entrer et alors que la lourde porte claquait derrière eux, il embrassa Kenny à pleine bouche, ne lui laissant pas le temps d'en placer une.

- Bienvenue dans mon nouveau bureau. Le bureau du chef ! Du patron ! Le mien.

Ah ça, il n'en était pas peu fier de ce bureau !

ONGLET 1 ONGLET 2

Voilà maintenant six mois que Kenny avait posé le pied sur le sol néo-zélandais ! Six mois qu'il avait quitté la Russie et la magnifique ville de Moscou pour poursuivre son internat en médecine générale. Six mois qu'il vivait avec cette valve cardiaque suite à cette opération à cœur ouvert. Il s'en était passé des choses et pourtant le jeune interne avait l'impression d'avoir posé ses valises la semaine dernière. Son quotidien était aussi agréable que chargé mais il n'en s'en plaignait pas ! Pour l'instant tout se passait bien ! La seule ombre au tableau avait été ce dégât des eaux qui avait complètement ruiné son appartement... Un mal pour un bien sachant que ce sinistre avait engendré son emménagement chez son petit-ami : Caïn Gallagher.

Rencontré en Russie via une application, cet homme qui au départ était un simple plan cul était petit à petit devenu un peu plus que ça jusqu'à ce que les sentiments commencent à naitre d'un coté comme de l'autre.... Dire que Kenny n'avait pas choisit de poursuivre sa formation sans penser au fait d'être proche géographiquement parlant du trader serait mentir.... D'ailleurs la cohabitation se passait plutôt bien, il y avait encore quelques ''marques'' à prendre mais rien de spécial à signaler... Faut dire aussi que le propriétaire de la somptueuse villa sur South Bay n'avait pas été très présent à cause de son nouveau statut professionnel mais en soit il n'y avait rien à redire quant au fait d'habiter sous le même toit....

C'est en terminant sa garde de bonne heure pour une fois qu'Antovska tomba sur le Sms d'invitation ! Un large sourire venait de se dessiner sur son visage ! Cette nouvelle lui faisait plaisir ! Entre leurs occupations personnelles et la vie en compagnie de Murphy ils ne s'étaient pas beaucoup vus rien que tous les deux et connaissant l’auteur du texto, ce rendez-vous avait très probablement une dimension érotique. Il répondit de façon positive mais sans en faire des caisses histoire de souffler le chaud et le froid.

L'horloge sur ton téléphone indiquait 17h20 ! Parfait il avait encore le temps de repasser par la villa pour se changer et se préparer comme il se doit... Sans attendre, il prit le premier bus qui le mènerait jusqu'à South Bay ! Autant utiliser les transports en communs de temps en temps ! Quittant sa blouse blanche et son pantalon pour se glisser sous l'eau chaud de la douche italienne, il y resta une bonne demi heure histoire de se détendre un peu.... C'était comme une renaissance et il l'avait bien mérité...

Histoire de faire plaisir à son homme, Antovska opta pour un chino, un t-shirt blanc et une veste de costume sans oublier de mettre un jock-strap, ce type de sous-vêtement mettait Gallagher dans tous ces états...

''Bonsoir, Monsieur Antovska. J'avais rendez-vous avec Gallagher. Je suis un peu en retard.''

Ce ne fût que vers 19h30 lorsque la nuit commençait à tomber que le jeune interne arriva dans les nouveaux locaux de son petit-ami. Il fût accueilli par un agent de sécurité qui le mena directement au bureau du Big boss après avoir appelé ce dernier sur sa ligne direct. Il manqua d'exploser de rire en tombant sur cette plaquer en or ! C'était d'un kitch mais ça collait parfaitement au personnage.

A peine eut-il franchis la porte que son petit-ami se jeta sur ses lèvres, un baiser passionné, viril, masculin comme il aimait tant !

''On est là pour inaugurer ton bureau où comment ça se passe ? Avec les murs on risque pas de nous entendre....''

Le ton était donné mais clairement avec Murphy à la villa les deux hommes avaient été obligé de se montrer un peu plus silencieux qu'à l'accoutumé pendant leurs ébats.

''Sympa ton bureau'' dit-il en retirant sa veste et en déboutonnant légèrement sa chemise. ''Ca fait un peu appartement d'un homme qui a une double vie.... J'espère que je suis cette double vie.''Jaloux ? Depuis qu'il en était tombé amoureux, la réponse était oui... ''J'ai beaucoup aimé la plaque aussi sur la porte.... Ça en jette'' Là il se moquait un peu de lui. Déboutonnant encore un bouton, on commençait à apercevoir un petit bout de pecs et le tatouage qui allait avec.

ONGLET 1 ONGLET 2

Au vu de l'investissement personnel que Caïn avait mis dans ce plan de conquête, il pouvait clairement se la péter. Certes, il n'agissait pas seul, il y avait eu des investisseurs pour le suivre et pour recueillir les sommes nécessaires à la réussite de l'OPA. Au final, tout avait réussi et mieux que ce qu'il espérait. Au revoir le métier de trader, désormais il était PDG, calife à la place du calife. C'était un poste beaucoup plus intéressant, certes, mais aussi plus risqué. Il le savait, dès que les actionnaires seraient sur la défiance, il pouvait sauter, comme un fusible. Il fallait donc travailler les relations publiques et humaines, le seul point noir de son succès. Au fond, il ne voulait pas se foirer, lui qui ne voyait que par la réussite ou la mort. Il détestait perdre, le pouvoir serait donc le but ultime à conserver, jusqu'à ce qu'il soit en âge de partir à la retraite. Il ne s'en cachait pas. Et il était si redoutable que personne n'osait vraiment s'opposer à lui avant qu'il n'arrache son nouveau poste. Alors maintenant, qu'il tenait l'avenir des gens entre ses mains, inutile de dire que le putsch qu'il avait mené restait une très lointaine hypothèse. Il ne perçut pas l'ironie de Kenny quand celui-ci parla de la plaque. Au contraire, il en était très fier. Il bomba le torse avec un regard brillant. Le fait d'avoir son nom gravé dans l'or, c'était kitsch, oui. Et donc indispensable puisqu'il aimait posséder, avoir des choses chères et avec de la valeur. Il n'y avait qu'à voir sa villa, où il privilégiait toujours des meubles tape à l'oeil et de l'électroménager ultra-cher. Pourtant, il savait gérer son argent, il n'était pas dépensier à outrance. Mais il avait des goûts de luxe et ne s'en cachait pas. Même jusque dans ses costumes, il montrait qu'il était riche. Il entreprit de faire visiter les lieux. Il dit, l'air sérieux :

- C'est un bureau très simple, à vrai dire. Il y a tout ce qui me parait nécessaire pour travailler dans de bonnes conditions. J'ai fait retirer la moquette pour mettre du parquet. C'était absolument dégueulasse ! Mon prédécesseur avait des goûts de merde. La semaine prochaine, ils viennent remplacer le carrelage de la terrasse pour y mettre du marbre. Je déteste les dalles actuelles, on dirait qu'on a gerbé dessus. Je vais faire aménager le toit pour y construire un héliport. Depuis le temps que nous recevons des gros poissons, n'allons pas les mélanger aux clients lambdas du bas de l'immeuble. Un accès direct sera souhaitable et bienvenu.

Il remarqua que Kenny avait défait un autre bouton. Clairement, Gallagher n'était pas insensible à ce manège. Il sortit la bouteille de champagne ainsi que deux flûtes en cristal pur. Un "pop" sonore annonça l'ouverture du bouchon qui tomba un peu plus loin. Il servit une coupe à son petit ami et ils trinquèrent.

- A ma réussite totale ! Et puis à nous, aussi !

Il but une gorgée et posa son verre. Il s'approcha du beau russe et d'un geste sec, il tira sur sa chemise, pour en faire sauter les boutons, exhibant son torse. Ici, pas de Murphy susceptible de les prendre sur le fait. Ils étaient seuls, et ils avaient toute la soirée pour eux. Caïn n'allait pas s'en priver. Leurs corps s'effleurèrent, alors qu'il posa sa main sur ses fesses et les pressa avec envie. Il dit alors, sans détour :

- T'as l'air d'avoir bien chaud, alors mets-toi un peu à l'aise.

Il crevait d'envie de lui sauter dessus. Il dut prendre énormément sur lui pour ne pas succomber à la passion et se détacher. Coupe en main, il regagna son bureau et s'installa sur son fauteuil en cuir.

- Comment a été ta journée, au fait ?

ONGLET 1 ONGLET 2

Kenny ne connaissait pas grand chose à la finance, les chiffres à part lui donner mal au crane ne l'intéressaient pas plus que ça.... Si il avait opté pour des études de médecine ce n'était pas pour s'occuper de l'aspect financier du monde mais au contraire pour privilégier ''l'humain''. C'était un des nombreux points où les deux hommes étaient très différents voir en totale divergence... Pour autant Antovska s'occupait de l'humain de façon concrète... Il ne dirigeait pas une association pour les pauvres ou pour les unijambistes... Il soignait des ''vrais maux'' et non des maladies imaginaires.... C'est Caïn qui le lui avait fait remarqué et cela l'avait touche que son boulot soit reconnu à sa juste valeur par celui qui faisait battre son cœur... Pire, l'ex-trader avait même déteint sur lui au fil du temps... Oui, le jeune interne en médecine générale se surprenait parfois à envoyé bouler ceux et celles qui ne payaient strictement rien sous prétexte d'avoir une situation sociale précaire.... Tout ça pour dire que malgré leurs points de vus souvent très opposés les deux garçons apprenaient de l'un et de l'autre et finissaient par trouver un terrain d'entente.

''Je crois que les problèmes de riches me feront toujours autant mourir de rire... Mais je suis assez d'accord avec toi pour la moquette.... C'est un sale nid à microbes et en plus ça fait mal aux genoux quand on est à quartes pattes....'' Bien évidemment qu'il se moquait de lui en évoquant les ''problèmes de riches'' mais ce n'était pas méchant.... Gallagher avait les moyens de se payer de belles choses alors pourquoi meubler son bureau avec du premier prix et des meubles en kit ? Les apparences avaient aussi leurs rôles dans ce genre de profession.... C'est la façon dont il lui avait parlé de toutes ces petites choses qui l'avait fait sourire... Et puis n'oublions pas que le patriarche Antovska faisait lui aussi partit des grands de ce monde... Dans son enfance Kenny n'avait jamais manqué de rien loin de là c'est juste qu'aujourd'hui tout ça ne l'intéressait plus... Ce n'était pas un garçon vénale...

''A ton nom gravé en lettre d'or, à mon internat et à nous...''conclu t'il à son tour avant de porter le verre de bulle à sa bouche.... L'ambiance était à la plaisanterie et c'était très agréable tout comme le fait ne se retrouver rien que tous les deux.... La compagnie de Murphy n'était pas désagréable et prendre le risque de se faire surprendre ajoutait aussi un peu de piment mais l'idée de pouvoir laisser leurs pulsions bestiales s'exprimer s'avérait dès plus alléchante... Le contact des mains sur ses fesses lui provoqua même une décharge électrique à l'intérieur de tout son être... Peut-être bien que Kenny était en manque...

Est-ce qu'il était chaud ?! Plus que ça même ! Il avait le cul en feu et sa virilité avait déjà prit énormément d'ampleur dans son jock-strap.... Il n'attendait qu'une seule chose : faire l'amour de la façon la plus virile qui soit... ''Peut-être que je ne me suis pas encore habitué au climat.... Ça doit me provoquer quelques sueurs mais j'ai comme l'impression que ce n'est pas pour te déplaire...'' répondit-il alors que son torse venait d'être dévoilé... Il avait encore un peu de mal à exhiber sa cicatrice liée à son opération à cœur ouvert mais avec Caïn il essayait de passer au dessus...

''Plutôt cool... Peu de patient... Mais j'ai pas envie de casser l'ambiance avec ce que j'ai vu... Ce serait dommage.. J'ai plutôt envie de tester un truc...'' Posant son verre à moitié vide sur le bureau, Kenny après avoir ôté sa chemise s'agenouilla au sol plaçant sa tête au milieu des cuisses de son partenaire... Il déboutonna progressivement le pantalon de ce dernier jusqu'à pouvoir caresser son sexe par dessus son sous vêtement, il y déposa quelques baisers dans l'espoir de lui provoquer une érection qui ne tarda pas à arriver... Retirant ce qui restait de tissu, le russe ne tarda pas à gober la virilité de son partenaire tout en le masturbant histoire de décupler les sensations.... De son coté, sa braguette était prête à exploser... ''C'est bien ce que je pensais... Ton fauteuil est pile poile à la bonne taille.''

ONGLET 1 ONGLET 2

Dès l'instant où Kenny avait mis les pieds dans le bureau, il régna une tension sexuelle sans équivalent. Les deux hommes s'étaient bien trouvés. En matière de caractères, ils étaient totalement opposés mais complémentaires. D'ailleurs, le russe ne manquait jamais d'un bon conseil pour essayer d'améliorer le quotidien avec Murphy. Sentimentalement, Caïn n'était pas du genre démonstratif, mais dès qu'il se trouvait avec une personne de confiance, il se laissait allègrement aller. N'importe qui serait entré dans le bureau, là, aurait trouvé que l'ambiance sentait le cul à mille bornes. Les deux mâles se tournaient autour, non sans s'allumer. Cela aurait pu continuer comme ça encore un peu de temps, pas longtemps, certes, mais à un moment donné, les festivités auraient été lancées. Le brun évoquait avec une certaine ironie, la différence de climat. Oui, ici, il faisait quand même meilleur qu'à Moscou. Ils vivaient sur une île, à la frontière entre l'Océan Indien et le Pacifique. Ils bénéficiaient donc d'un temps idéal. La Russie était continentale, perchée tout au nord et bien qu'il fasse bon en été, l'hiver s'avérait infernal. Ce n'était pas un hasard si Napoléon ou Hilter avait perdu leurs offensives contre les Russes. Tous deux avaient sous-estimé le sens de la patrie de cette grande nation et surtout ses difficultés géographiques. Très drôle de savoir que l'avenir de l'Europe avait finalement tenu à une erreur de calcul et à un excès de confiance. Bref, ici, la météo demeurait clémente et du coup, Kenny s'habillait moins chaudement, au plaisir de Gallagher qui ne perdait jamais l'occasion de le mater. Confortablement installé dans son fauteuil, il le lorgna, sans gêne, avec la flamme du désir dans le regard. Il possédait un torse parfait, musclé, bien dessiné. Sur sa poitrine, il gardait cette cicatrice, vestige de son opération. Loin de le rebuter, cette entaille jetait encore plus d'huile sur la braise. Le nouveau PDG aimait ça, cette marque de virilité, cette trace d'un combattant. Il faut dire qu'il avait toujours aimé la guerre et ce qui en découlait.

Kenny se montra très sobre et très peu loquace sur sa journée de travail. Ca lui ressemblait beaucoup. Ce qui plaisait à Caïn, justement, c'était sa capacité à ne pas épancher son ressenti pendant des heures. Il se détachait des choses et ça, il en restait admiratif, profondément. Pour le blond, cette qualité augmentait encore plus son sex-appeal. Même si pour le coup, Kenny avait éludé la question pour se concentrer sur ce magnétisme charnel qui oeuvrait depuis le moment où il était entré dans le bureau. Il le regarda s'approcher de lui et retirer sa chemise ouverte. Puis il se mit à genou, entre ses jambes. Caïn savait ce qui allait suivre. Il continua de le fixer avec intensité, tandis que le brun faisait sauter son bouton et sa braguette, d'une main experte. Il ne fallut que quelques caresses sur le boxer de Caïn pour mettre en forme l'animal qui s'y cachait. Ok, c'était cliché le coup de PDG qui avait quelqu'un sous le bureau, mais peu importait, au final. L'essentiel se résumait à : "s'envoyer en l'air comme jamais". Kenny libéra bientôt son sexe de sa prison de tissu qui le comprimait désormais. Boxer et pantalon glissèrent à mi-cuisses. Et le russe entama une petite gâterie dont il avait le secret. Gallagher termina sa coup de champagne et la posa sur une desserte, à côté de son bureau. Il se cala confortablement sur son siège, pour apprécier le moment, laissant échapper des râles à chaque coup de langue de Kenny. Il ne tarda pas à mettre sa main dans les cheveux de celui-ci et à agripper sa tête, pour mieux la diriger. Malgré cette façon très directive, il fut plutôt doux. Ca ne servait à rien de l'étouffer !

- On t'a jamais appris qu'il ne fallait pas parler la bouche pleine ?

Il se mordit la lèvre inférieure, alors que sa deuxième main se glissait dans les cheveux de Kenny. Bientôt, ce fut lui qui donna le rythme, avec une forme d'autorité qui en disait long sur son caractère. Caïn aimait contrôler, même au lit. Cela transparaissait dans cette scène très chaude, puisqu'il agissait avec une grande précision sans guère lui laisser le choix.

- Y'a pas que le fauteuil qui est à la bonne taille... le bureau aussi. Tu vas voir ce que tu vas prendre dessus, tout à l'heure...

Après quelques instants, Caïn dénoua son noeud de cravate et déboutonna sa chemise à son tour, dévoilant un torse tout aussi musclé, mais avec moins de poils visibles dessus, blondeur oblige. Il se leva de son siège, de toute sa hauteur. Son pantalon tomba à ses chevilles. En plus de ses mains, il commença à jouer de coups de reins réguliers. A un moment, il laissa Kenny reprendre son souffle. Il tendit légèrement le pied pour lui caresser l'entrejambe.

- Et bien, on dirait que tu es bien à l'étroit. Si tu déboutonnais un peu ça ?

ONGLET 1 ONGLET 2

En effet Kenny avait beaucoup de mal à se contenir et à rester sage depuis son arrivée dans le bureau du grand patron mais pouvait on lui en vouloir ? C'était plutôt flatteur pour la personne concernée de se rendre compte qu'il était on ne peut plus difficile de résister.... Et puis n'oublions pas que leur relation avait commencé par du sexe alors c'était un peu comme un retour aux sources....Antovska n'avait d'ailleurs pas besoin d'entendre des ''je t'aime'' à longueur de journée pour se sentir aimé par sa moitié, il préférait au contraire une bonne baise, c'était bien plus masculin et bien plus agréable.... Une relation trop mièvre, trop romantique ce n'était pas fait pour lui... Pour autant Kenny acceptait volontiers les gestes de tendresse et quelques mots doux mais ce n'était pas vitale contrairement à d'autres couples où le pouvoir des mots jouait énormément.....

Bien que Caïn ait endossé le rôle du mâle alpha, le jeune interne avait quand même le droits de prendre les devants d'où ce plaisir buccal qu'il venait d'offrir à son compagnon... Il n'y avait pas plus excitant que de sentir une verge gonflée à l'intérieur de soi-même.... Si Antovska devait être un des sept péchés capitaux ce serait sans hésiter la luxure... Il aimait donner du plaisir autant qu'en recevoir et sans être un obsédé il avait besoin d'une dose de sexe assez importante.....

Il y avait aussi toujours cette dynamique du dominant et du dominé avec quelques phrases crues qui se mettait en place très rapidement à chaque fois qu'ils s'apprêtaient à copuler.... Avec le temps cela aurait pu être vexant pour le soumis et pourtant il n'en était rien.... Antovska aimait jouer et même si d'un œil extérieure son rôle pouvait être considéré comme rabaissant de son côté il le prenait pas comme tel.... Kenny savait que derrière ces phrases légèrement salaces se cachait de réels sentiments amoureux... Et puis jouer l'assistant coquin ça n'a jamais fait de mal à personne.... Les studios d'hollywood en ont même fait une (très mauvaise) trilogie au cinéma.... Gallagher pouvait donc endosser le rôle de Christian Grey et le coté SM qui allait avec sans aucun soucis...

''Tu sais très bien que je suis un garçon gourmand... Ce n'est pas nouveau.'' dit-il avant de reprendre son travail sous un rythme un peu plus soutenu mais surtout beaucoup plus directif. La température était clairement montée d'un cran. S'attardant légèrement sur le gland de son partenaire, il s'amusait aussi à lui donner quelques gorges profondes afin de décupler son plaisir et de lui donner une parfaire érection. C'était important pour la suite des évènements...

Se relevant pour se déshabiller il quitta son pantalon petit à petit se cambrant légèrement de façon à ce que son petit-ami puisse admirer son fessier... Vu ce qu'il portait ce dernier n'était pas caché par le tissu.... ''J'espère que la vue de dos te plait toujours autant...'' dit-il avant de se retourner. Coté face, on constatait également que son excitation était très prononcée... Son jock-strap étant très ajusté, il n'en manquait pas beaucoup pour que son intimité dépasse du sous vêtements. ''Si tu me montrais comment ça fait quand le big boss est en colère...''

ONGLET 1 ONGLET 2

Caïn était une âme damnée, comme l'aurait décrit sa mère. Outre le fait qu'il était homosexuel, il avait aussi un appétit très vorace en matière de sexe. Il fonctionnait aux pulsions. Bien sûr, il fallait que l'homme en face lui plaise et qu'il y ait une relation de confiance. Avant Kenny, il se contentait de coups d'un soir, d'histoire sans lendemain, juste pour l'hygiène, comme il aimait le dire. Il tirait son coup et bye-bye. En la matière, il possédait un véritable pouvoir attractif. Il jouait de son charisme, de sa force pour imposer un rapport à son avantage. Antovska restait le seul à avoir vu sous sa carapace, et pourtant, il n'avait pas inversé cette tendance. Caïn aimait dominer, tant dans sa vie professionnelle que privée. Il apportait une exception à la règle. Combien de types possédant le pouvoir aimaient se faire humilier par leur amant/e ? Perdre le contrôle, lâcher prise, leur apportait la jouissance. Pas chez le nouveau directeur de banque. Son côté animal, cette touche si sataniste pour sa génitrice, bouillait dans ses veines, comme sa principale nature. Il était un homme fait de force et de bestialité. Cela ne l'empêchait pas de se montrer doux, mais en général, quand il était lancé sur cette rampe d'excitation, son être profond reprenait pleinement ses droits. Par effet miroir, ce qui lui plaisait chez un autre mâle c'était cette capacité à tenir tête, à sortir crocs et griffes. Kenny était le seul à ne pas être insipide. Il avait un côté grande gueule, une capacité à opposer une résistance au bulldozer Gallagher. C'était plus que fusionnel. Il n'avait rien connu de tel avant. Voilà pourquoi, avec le russe à genou entre ses jambes, il se permettait d'être aussi directif et dominant. Et de toute sa hauteur, il contemplait l'attitude quelque peu soumise de son amant, en train de s'occuper de sa virilité, non sans talent !

- Ouais... vas-y... occupe-toi de tout ça... Tu vas bien la sentir passer tout à l'heure...

Il profitait de sa position. Debout, ça lui donnait l'impression d'être le maître absolu à bord et de tout maîtriser. L'ambiance du lieu jouait pour beaucoup dans ce sentiment. Caïn laissa Kenny jouer. Il était chaud comme la braise. Et pour le moment, leur ébat se passait de façon assez civilisée, si l'on omettait les grognements de plaisir du blond et les bruits de succion répétés. Quand Antovska se releva pour déboutonner son pantalon et le faire descendre doucement, Caïn n'en perdit pas une miette. Il le regarda, un feu ardent dans les yeux. Kenny avait mis son jock-strap. Ca le rendait complètement dingue à coup sûr. Le sous-vêtement mettait ses fesses en valeur, comme un appel. Pas besoin de le retirer pour constater qu'en plus, il était excité comme un adolescent dans sa période pubère, là où les hormones déferlaient toutes les dix minutes. Gallagher en profita pour retirer ses chaussures et son pantalon à la hâte. Le brun, tout en se dandinant, l'alluma. Tel un brasier, l'ex-trader s'enflamma soudain. Il saisit Kenny pour le retourner il s'empara de son poignet. D'un geste animal, il lui fit une clé de bras, le forçant à se pencher vers l'avant. C'était à peine douloureux. Dans sa brutalité, il savait doser pour que ça soit à la fois surprenant et agréable. Il se plaqua contre son petit ami, sa virilité titillant naturellement l'arrière-train de Kenny et venant appuyer dessus. Mettant tout son poids pour le plaquer sur le verre trempé et froid de son bureau, Caïn vint lui mordre le cou et le lobe de l'oreille gauche. Sa respiration était forte, puissante, il lâcha d'une voix rauque :

- Alors comme ça, tu te balades le cul à l'air, dans le plus grand des calmes... Viens par là, ça va être ta fête !

Il agrippa son dos avec ses doigts épais, qu'il fit glisser, en maintenant une pression suffisante pour le griffer légèrement. Il plaqua davantage son bassin contre ses fesses, alors que d'un mouvement de jambes, il força Kenny à écarter les siennes. Son sexe appuyait sur l'intimité du brun, qui ne résista guère longtemps et finit par céder. D'un mouvement net et mesuré, Caïn le pénétra, en lâchant un râle. Il ne lui laissa pas le temps de faire quoique ce soit d'autre. Il l’assaillit véritablement. Caïn se releva, maintenant la clé de bras d'une main. De l'autre, il fit claquer ses doigts sur les fesses de Kenny, y laissant son empreinte, et une belle marque rouge.

- Tu la sens bien là, hein ? C'est que le début... quand j'en aurais fini avec toi, tu pourras à peine t'asseoir ! Ton joli petit cul, je vais te le défoncer...

Adieu la retenue qui avait marqué le début des festivités. Antovska avait lancé la machine et maintenant, Caïn était inarrêtable. Pour son plus grand plaisir ?

ONGLET 1 ONGLET 2

Difficile de retenir ses propres pulsions face à un physique aussi bandant ! Caïn était la représentation parfaite du mâle alpha à savoir : musclé, viril, un brin pervers et parfois violent ; la dose nécessaire pour passer un bon moment sans ressentir trop de souffrance... Et puis comment résister à cette paire de fesse galbée, à ce sexe à la fois long et épais et à ces abdos parfaitement dessinés ? Oui, Kenny était en admiration devant son apollon et savoir qu'il était le seul à pouvoir profiter des prouesses sexuelles de cet homme l'excitait d'avantage... C'est aussi pour cette simple et bonne raison que l'interne se laissait autant dominer par le trader... Dans ses anciennes relations, il n'avait jamais autant joué la ''soumission'' lui arrivant même d'endosser à plusieurs reprises le rôle de l'actif mais depuis qu'il s'était entiché de Gallagher il découvrait les nombreux plaisir de la sodomie au sens passif du terme.... Il n'avait même pas envie que les rôles s'inversent, le fait de ne pas être à l'intérieur d'un autre homme ne lui manquait pas spécialement, il savourait d'autres plaisirs et cela lui suffisait pour être contenté et pleinement épanoui...

Jouant de ses formes on ne peut plus désirable (merci les squats à la salle de sport), Kenny ondulait ses fesses toujours de façon viril histoire d'exciter encore plus son partenaire... Il n'attendait qu'une chose que ce dernier vienne déposer sa langue ou l'un de ses doigts sur son intimité afin d'y préparer son arrivée.... Toujours silencieux, il ne répondait pas aux provocations de son maitre... Son cœur se mit à battre lorsque son amant lui empoigna le bras tel un agent de police lors d'une arrestation musclé... L'excitation montait d'un cran, le sommet de son sexe venait même de s'échapper de sous-vêtement venant caresser son propre nombril quant à son gland celui-si était déjà très humidifié.... Antovska brulait de désir pour son partenaire... Un râle de plaisir intense et sonore se fit entendre dans le grand bureau...

''L'air de la Nouvelle Zélande me pousse à me mettre au naturisme...'' dit-il non sans être sérieux ! L'idée de vivre nu l'avait toujours titillé dans un coin de sa tête mais avec Murphy dans les environs ce n'était pas possible.... Le faire dans un village spécialisée ? Hmmm difficile aussi Kenny n'ayant pas très envie que d'autres hommes ou d'autres femmes laissent trainer leurs regards sur son mec... Oui il était jaloux ! Son cœur battait à la chamade pour son homme, il l'aimait beaucoup plus qu'il ne le disait et même s'il se refusait à toute relation dites possessive il était conscience de sa jalousie à l'égard des autres.

Légère déception lorsqu'il sentit directement la verge de son amant contre son intimité... Un plaisir buccal n'aurait pas été de trop... Sentiment néanmoins rapidement balayé au moment de la pénétration...

''Baise moi'' dit-il en encaissant les premiers coups de reins de son partenaire.. Sentant le morceau de chaire de son amant lui déchirer les entailles, Kenny ne pouvait s'empêcher de laisser échapper des soupirs de plaisirs. ''Plus fort'' lâcha t'il avant d'onduler à nouveau de façon à rendre la pénétration encore un peu plus profonde... La cadence s'accélérait, il serrait les muscles de son sphincter de façon à déboussoler son amant.... Bien qu'en totale soumission, il essayait lui aussi de prendre les commandes...

ONGLET 1 ONGLET 2

La température dans le bureau avait bien grimpé et ce malgré la climatisation qui tournait à plein régime. Ce n'était pas très écolo mais la préservation de la planète, Caïn s'en foutait comme de l'an 40. Il était hermétique à toutes ces idéologies qu'il qualifiait de bobos ou de hippies. Et même Kenny ne parvenait pas vraiment à le sensibiliser là-dessus. De toute façon, avec son esprit de contradiction, dès le moment où on voulait le contraindre, il se braquait et réfutait tout argument. On ne pouvait pas vraiment dire qu'il était ouvert d'esprit. Mais tout ça, pour Kenny, ça ne représentait pas une surprise. Après tout, ils se connaissaient depuis un moment et ils avaient noué une relation très particulière, intime. Le russe comprenait désormais comment il fonctionnait et comment il réagissait. Il avait réussi l'exploit de voir derrière l'armoire à glace, de trouver une emprise dans le coeur d'acier de son petit ami. Pour cela, les efforts à fournir furent nombreux. Heureusement que le brun ne s'était pas découragé. Ca aurait été dommage qu'ils passent à côté de leur histoire, à la fois belle et tumultueuse. Ils s'étaient apprivoisés et maintenant, ils pouvaient vivre ensemble. Gallagher en avait envie. La preuve, il avait laissé Kenny s'installer chez lui, à la villa, malgré la présence de Murphy. Officiellement, certes, il avait proposé son aide à un ami dans le besoin, mais force était de constater que le stratagème fonctionnait plutôt bien, pour l'instant. Murphy ne se doutait pas de la nature de leur relation et peut-être qu'il le lui dirait bientôt. Même si pour le moment, la réaction que Murphy avait eu lorsqu'il avait dit la vérité sur le passé sulfureux de Lazslo, ça douchait clairement ses intentions. Et si elle réagissait pareil à son coming-out ? Il ne pouvait prendre le risque, surtout qu'elle était revenue à la maison, maintenant, après un exil passager.

Mieux valait attendre, histoire d'être sûr qu'elle ne le rejette pas. Il devait bien admettre que la perspective qu'elle coupe les ponts le hantait. Il n'était pas prêt à la voir partir. Et il se demandait si le plus prudent, ne serait pas d'amener peu à peu des indices sur ses préférences à l'égard des hommes. Il y réfléchissait de temps à autre, quand le moment s'y prêtait. Inutile de dire que là, dans l'immédiat, ça n'était guère le cas. Kenny et lui se retrouvaient bien occupés, pour une partie de jambes en l'air qui ferait rougir n'importe qui d'ailleurs. Rien que le contexte, Caïn usait de son côté dominant pour diriger les choses. Et il le faisait de façon très abrupte, animale. Il fallait dire que depuis le début de la journée, il ne cessait de regarder son bureau avec pleins d'idées scabreuses derrière la tête. Et maintenant qu'il avait son amant à portée de main, il était bien déterminé à passer du bon temps et à prendre son pied. A cette tension sexuelle, accentuée par les hormones bridées, s'ajoutait aussi une sorte de frustration liée au travail. Il sortait d'une période très compliquée, qui avait demandé pas mal d'énergie et d'attention. A un point qu'il en avait délaissé un peu son couple et sa vie de famille. Donc là, non seulement il était à fleur de peau mais en plus il voulait se détendre et relâcher la pression. Sans ménagement, il avait enfoncé son membre entre les fesses de Kenny. On passera sur l'étroitesse du début, dont il n'avait pas jugé bon de s'occuper. Il était trop excité pour trainer en longueur. Et puis, rien que pour entendre les râles de plaisir de Kenny, ça valait le coup de procéder ainsi ! Il acceléra le rythme, alors que le brun l'y invitait mais bientôt il sentit que celui-ci contractait et la sensation lui fit l'effet d'une bombe.

- A quoi tu joues ?

Il fit claquer sa main sur ses fesses tout en continuant son va-et-vient. Il aimait l'idée que Kenny lui tienne tête et qu'il tente de prendre les commandes. Il s'appuya davantage sur lui, pour bien le plaquer contre son bureau et lui faire lever les pieds du sol. Les affaires ne manquèrent pas de tomber devant l'effervescence de l'instant. Il avait l'impression que son sexe avait triplé de volume et qu'il palpitait à tout rompre. Il laissa échapper un râle bruyant.

- Bordel...

S'il aimait ? Evidemment que oui ! Il prenait littéralement son pied ! Kenny avait trouvé de quoi rompre la routine, même si en ce qui les concernait, la routine ne durait jamais très longtemps ! Gallagher donna un coup de rein pour s'enfoncer au maximum et resta comme ça quelques instants. Il referma ses dents sur le cou de Kenny, avant de dire, avec son parler très crû :

- Je te savais pas si salope, au point d'aimer serrer, alors que je te ramone l'arrière-train en beauté... Tu m'avais caché cette technique...

Il se retira, en relâchant la pression qu'il imposait au brun. Le geste assuré, il le fit se retourner et l'allongea à plat dos sur le bureau. Il leva ses jambes en l'air et cala ses chevilles sur ses épaules. Dans cette position, il lui suffit d'un mouvement du bassin pour ne reformer qu'un avec Antovska. Il plaqua sa main au niveau de sa gorge, sans lui bloquer la respiration. La cadence reprit. Caïn frotta sa barbe contre ses chevilles, mordant fermement ses mollets. Il était déterminé à avoir le dernier mot. Mais Kenny n'allait surement pas se laisser faire. Ce qui déjà, décuplait son plaisir. Ses retrouvailles étaient sportives !

ONGLET 1 ONGLET 2

''On m'a toujours dit de persévérer dans la vie. J'essaye de m'y tenir..'' dit-il de façon très saccadé entre deux râles de plaisir. Son rôle d'esclave, il l'assumait totalement encore une fois parce qu'il y trouvait énormément de plaisir..... Si Kenny se laissait traiter de cette façon c'est aussi parce qu'il savait que derrière tout ça les sentiments du trader étaient bels et bien là et surtout sincères... Alors certes personne n'était l’abri d'un nouveau réveil du dragon mais tout de même il y avait quand même du mieux par rapport au début de leur relation ou Gallagher pétait des câbles parfois (surtout) pour pas grand chose...

Antovska avait une certaine fierté et même par amour il ne se laisserait pas traité de n'importe qu'elle façon.... Hors de question pour lui de se transformer en soumis au sens brut du terme.... D'un œil extérieur leur histoire d'amour pouvait sembler malsaine mais dans la réalité c'était tout autre.... Le seul point négatif ? Le fait de vivre caché mais l'interne en médecine générale savait que son homme était en train de faire un travail sur lui même pour en parler à Murphy..... Et c'était bien elle là personne le plus importante.... Kenny s'en fichait que Caïn en parle à ses collègues, au boulanger du coin mais dans le cercle familiale oui il fallait tout de même avouer que ce serait plus pratique si l'adolescente était enfin mise au courant de ce qui se passait entre son père et de cet invité à long terme tout droit débarqué de Moscou.

''On dirait que t'aimes ça en plus...'' ajouta t'il à bout de souffle face aux nouveaux assauts de son partenaire. La dosage de la douleur et du plaisir était savamment maitrisé d'où l'immense pied qu'ils prenaient tous les deux à chaque fois que la bagatelle se présentait à eux.. Oui c'était bestiale et sauvage ! Ils ne faisaient pas juste l'amour ils baisaient comme deux hommes profitant pleinement des plaisirs de la chair.

Toujours allongé contre le bureau froid du propriétaire des lieux, ce dernier s'enfonça profondément en lui.... Pour le coup, le pot à crayon et les divers dossiers n'y résistèrent pas Kenny ayant le besoin de canaliser la violence qu'on venait d'avoir à son égard envoya tout valser..... ''Whoo... Je l'avais pas vu venir celle là.'' dit-il amusé.

''Et encore t'as rien vu..... Les esclaves sont beaucoup plus doués que tu ne le crois et maitrisent tout un tas d'autres techniques... '' dit-il avant de se faire retourner comme une crêpe pour se retrouver dans la position sexuelle qu'il préférait.... Se faire prendre tout en voyant son partenaire prendre du plaisir il n'y avait pas plus excitant.... C'est aussi dans cette position qu'il aimait arriver au point de non retour....

Ayant gagné en souplesse lors des nombreuses heures passés sur le tapis de la salle de gym du lycée, Kenny attrapa les fesses de son compagnon.... De cette façon, Kenny dosa la pénétration de son amant, il s'amusait à changer la vitesses, l'angle de la profondeur et histoire de perturber son amant il ondulait lui aussi sur le membre on ne peut plus dur de ce dernier... Se sentant proche de la jouissance, il relâcha une main de façon à pouvoir se masturber et c'est dans un nouveau râle de plaisir que sa semence se déversant sur son propre torse et jusque sur son visage....

ONGLET 1 ONGLET 2

Cette étreinte était une forme de libération. Caïn avait traversé une période emplie de tension et de frustration. Il ressentait le besoin d'évacuer tout cela et rien de tel qu'une partie de jambes en l'air avec Kenny pour le faire. Son petit ami se prêtait au jeu et avait adopté une position de soumis, d'esclave, pour reprendre son terme. Le délire SM, ça ne faisait pas partie de ses fantasmes, par contre, Gallagher aimait garder le contrôle et abuser de son pouvoir. Il était doué pour ça, tant au quotidien qu'au pieu. Et avec le brun, ça prenait une autre dimension, puisqu'il savait lui résister, suffisamment pour le mettre dans tous ses états. La banque était vide, désormais. Ils se retrouvaient seuls, dans ce bureau perché tout en haut de l'immeuble, offrant une vue magnifique sur Wellington. L'antre du diable, comme l'aurait qualifié sa mère. Elle avait toujours détesté l'argent et si elle avait su que son fils s'adonnait à des pratiques sexuelles de ce genre, elle aurait probablement tout fait pour brûler l'immeuble et purifier ses occupants. Heureusement pour eux, elle était morte et même si au fond, elle manquait à Caïn, celui-ci se sentait de plus en plus libre et affranchi de ses chaines et de son refoulement. Il était loin, désormais, l'homme qui forçait son amant à partir dans le noir par la fenêtre, pour éviter que les voisins ne le voient. Lui qui refusait qu'ils se tiennent la main, même en privé. Aujourd'hui, il n'imaginait pas sa vie sans Kenny. Le russe l'avait rendu addict, accro. En plus d'avoir une bonne influence, progressivement, sur lui, il restait un excellent coup !

Kenny avait d'ailleurs tenté d'imposer son rythme, en lui attrapant les fesses. La lutte de pouvoir s'était engagée. Ils s'amusaient à pousser l'autre dans ses retranchements. Et franchement, ça ne faisait d'augmenter leur plaisir mutuel. Caïn luttait pour diriger la cadence et à un moment, il sentit qu'il prenait le dessus. Son amant relâcha la pression. Ses gémissements se firent plus proches les uns des autres. Et sa respiration s'accéléra. Décidé à ne lui laisser aucun répit, Gallagher accéléra les va-et-vients jusqu'au râle ultime. Il sentit le corps de Kenny se contorsionner alors qu'il s'était littéralement inondé le torse et le visage. Il se pencha aussitôt pour l'embrasser à pleine bouche et tant pis si ça collait un peu. Caïn poursuivit encore un peu, en ralentissant, puis il se retira. Il fit le tour de son bureau, de sorte que Kenny ait la tête au niveau de son service trois pièces. Cette position l'excitait, forcément. Il avait l'impression de dominer complètement Kenny et de l'avoir à son entière disposition. Il se positionna de sorte que le brun puisse jouer de ses mains et de sa bouche avec son sexe et ses joyeuses. A un moment, il reprit son membre en main et tapa fermement sur son visage. Dans le jargon, on appelait ça une bifle. Caïn était l'alpha et il le montrait bien. A son tour, il usa de sa main pour faire monter le plaisir jusqu'à l'extase. Dans un râle grave, il sentit l'orgasme et sa propre semence partir en jets puissants, inondant Kenny mais aussi les alentours. Il lui fallut quelques instants pour retrouver ses moyens. Il promena son pouce sur les lèvres de son amant, puis il s'écarta pour aller chercher des mouchoirs. Il les lui tendit, dans la mesure où il avait quand même sacrément morflé !

- Putain... c'était le pied...

Il l'aida à s'essuyer puis quand il eut fini, il l'amena vers la terrasse, avec le champagne. Ils s'installèrent sur le même transat, très confortable. Caïn et Kenny étaient allongés côte à côte. Gallagher but une gorgée et de ses doigts, il dessina des formes sur la peau de son amant. Ce moment de tendresse contrastait avec ce qui venait de précéder. Il offrait un point de vue particulier sur le blond, d'ordinaire froid et distant. Kenny pouvait voir sa transformation. Et ça, c'était à la fois positif et gratifiant pour lui. Loin de se rendre compte de ça, Caïn reprit la parole.

- J'ai réfléchi à comment je vais le dire à Murphy... t'emballes pas, pour le moment, je ne sais pas encore quand... c'est pas demain. Il vaut mieux qu'on se retrouve tous les deux, en tête à tête. Pas à la maison... plutôt à l'extérieur, sur un terrain neutre. Je pensais à une soirée ciné/resto... je lui dirais qu'il faut que je lui avoue quelque chose... et puis... non... c'est une mauvaise idée... ça va gâcher le moment... déjà que c'est tendu...

Caïn se renferma subitement. Il en avait conscience ce coming-out auquel il réfléchissait de plus en plus, ça le terrorisait. Il se mura et changea de sujet.

- Il faudra que tu ailles faire les courses demain. Mon emploi du temps est blindé, et je n'aurais pas le temps.

ONGLET 1 ONGLET 2

Une partie de jambes en l'air qui dure pendant des heures et des heures s'avère évidemment dès plus plaisante mais un coup vite fait bien fait peut être tout aussi excitant. Dans un ascenseur entre le 1er et 10ème étage, dans une cabine d'essayage ou encore dans un bureau comme ce soir où n'importe qui pouvait entrer d'une minute à l'autre (même si à cette heure si les autres employés étaient probablement rentrés chez eux) et où les baies vitrées laissaient aux gens habitant le bâtiment face la possibilité de les regarder s'envoyer au septième ciel.... Oui ça rajoutait du piquant. Pour autant Kenny n'était pas du tout exhibitionniste mais le ''danger'' que cette façon de baiser faisait naitre avait tout de même son petit effet, la preuve avec l'immense giclée qui venait de recouvrir son torse.... Caïn le mettait dans tout ses états, l'orgasme masculin lui ne ment jamais contrairement à celui du sexe faible où il n'est pas difficile de simuler afin de ne pas vexer le partenaire en question...

Ayant atteint le point de non retour en premier, il fallait maintenant tout faire pour que le propriétaire des lieux y parvienne à son tour et ce ne serait pas difficile vu l'état dans lequel ce dernier se trouvait.... Comprenant qu'il souhaitait d'ailleurs reprendre le dessus, Antovska se retrouva une nouvelle fois dans une position où il endossait le rôle de soumis et sans surprise il se laissait faire pour son plus grand plaisir et celui de son partenaire.... Tentant tant bien que mal de donner quelques coups de langue sur le membre dure qui venait tapper son visage, il ne tarda pas à fermer les yeux en sentant le liquide chaud se reprendre un peu partout sur lui mais aussi sur les murs de la pièce... Un vrai geyser pour le coup... Image amusante qui lui arracha un petit rire au passage...

''L'abstinence à du bon parfois.... Mais c'est pas une raison pour attendre aussi longtemps avant la prochaine fois...'' dit-il simplement tout en enlevant les dernières traces de semence à l'aide du mouchoir que Gallagher venait de lui donner.

Quittant ce bureau froid pour un transat beaucoup plus confortable, Kenny écoutait attentivement ce que Caïn avait lui raconter profitant au passage des caresses données par ce dernier... Cette petite attention était ô combien agréable mais mieux ne valait rien dire afin de ne pas braquer le dragon probablement endormit... Il fallait profiter en silence....

''Ok pour les courses ! Je ferrai un drive... Je suis de garde jusqu'à 20h00... Et pour Murphy si tu veux mon avis évite de faire trop de mystère.... Invite la simplement là où tu veux mais sans rien lui dire en amont.... Ta fille a déjà beaucoup trop soufferts à cause de mensonge, de non dits... Du coup je ne sais pas si c'est bien judicieux de la faire banaliser... Elle risquerait de se braquer... Mais encore une fois c'est toi qui décide.... C'est juste une bonne idée de vouloir lui parler de tout ça.... Elle appréciera ta franchise... Murphy a besoin de ça, elle a besoin qu'on la considère comme une adulte capable de comprendre les choses et de les accepter'' Caïn ne lui avait probablement pas demander son avis mais tant pis Kenny estimait avoir le doit de le donner d'autant plus que la demoiselle s'était ''confié'' à lui à plusieurs reprises et puis autant dans le sexe endosser le rôle du soumis le faisait bander autant dans la vie de tous les jours ce n'était pas son délire.

ONGLET 1 ONGLET 2

Il y eut un silence après l'intervention de Kenny. Caïn avait cessé les mouvements avec ses doigts. Sa main s'était posée sur l'aine de son petit ami et ses yeux fixaient un point lointain. C'était étonnant de le voir si calme, lui qui avait tellement de colère en son for intérieur et qui, ces derniers temps, la manifestait avec énormément de violence. Il réfléchissait au sens de sa vie. Murphy était revenu dans son quotidien comme un boomerang en pleine face. Aujourd'hui, sa carrière connaissait son apogée. Et toute l'énergie qu'il y avait consacré ne suffisait pas à le rendre fondamentalement heureux. Un paradoxe, pour ce féru de travail, qui avait fait de sa réussite professionnelle un objectif majeur de sa vie. Il était à la tête de la plus grande banque de Wellington, désormais. A son service, il possédait des équipes, des cadres, tous dévoués, du moins, y étaient-ils un peu obligés pour conserver leurs postes. Et pourtant, ça ne suffisait guère à son bonheur. Il ne se sentait pas mieux. Il restait toujours ce doute, sur le fait qu'il soit un bon père. Cette éternelle blessure qu'il avait pensé refermer avec le boulot. L'écorchure d'avoir été abandonné dès sa naissance, la douleur que cela lui provoquait encore aujourd'hui, ne trouverait sans doute jamais aucune réponse. Mais réussi à rendre Murphy heureuse, ça serait sans doute le point d'orgue. Encore fallait-il qu'il arrive à ne pas s'énerver, à ne pas surréagir et se fermer à elle, dès qu'ils se prenaient le bec. C'était très difficile. Caïn était un homme compliqué, en proie à ses doutes et à son tempérament de feu. Il s'embrasait pour un rien, si bien d'ailleurs, qu'un jour, ça risquait de lui porter préjudice sur sa santé. A l'aube de la quarantaine, il s'interrogeait et se posait des questions. Qu'avait-il fait de bien dans sa vie, à part réfléchir au boulot 100% du temps ? Le pire, c'est qu'il n'arrivait pas à répondre à cette question.

Il se leva subitement pour aller s'appuyer à la rambarde du balcon. A cette hauteur, il dominait la ville. Il incarnait presque la toute-puissance. Presque, parce qu'il était totalement nu et que ça lui donnait un côté vulnérable. Faire son coming-out s'avèrerait compliqué. Il ne savait pas du tout comment Murphy allait réagir. Par contre, elle aurait probablement beaucoup de questions. Toutes plus insistantes les unes que les autres. Il avouerait la vérité sur les vraies raisons de son départ. Sur l'abandon, qui n'avait pas été déclenché uniquement parce qu'il craignait la paternité, mais plutôt parce qu'il s'était rendu compte qu'il ne pourrait pas faire semblant d'être hétérosexuel. Il ne voulait pas pourrir la vie, ni de son ex, ni de sa fille. Et comme il considérait que cette orientation sexuelle était une tare, du moins à l'époque, il avait fui. Tout ça, elle l'ignorait. Elle ne le voyait que comme un connard homophobe, elle lui avait jeté ses mots à la figure. Caïn s'en rappelait. Il l'avait encore en travers de la gorge. Ca lui faisait mal. Il n'imaginait pas que Murphy puisse partir, qu'elle soit loin de lui au moment où il sentait qu'il en avait le plus besoin. Mais s'il y avait quelqu'un d'autre qui s'avérait indispensable à son quotidien, c'était Kenny. Il devenait irremplaçable à mesure que le temps passait et pas seulement parce que c'était un très bon coup. Dans le fond, ils se complétaient à merveille. Il venait renverser la table au bon moment, il l'amenait à être un homme meilleur. Caïn resta accoudé à la rambarde pendant quelques minutes, jusqu'à ce qu'il ne sente Kenny à côté de lui. Naturellement, il l'attrapa pour venir le placer devant lui et se serrer contre lui, le menton calé sur son épaule. C'était un peu cliché, parce que ça rappelait cette scène mythique dans le film "Titanic", mais comme Gallagher ne l'avait vu, il ne pouvait pas savoir. Il brisa le silence :

- Je sais que je ne réagis pas toujours bien quand tu me dis que Murphy et toi, vous vous entendez ou qu'elle te confie des choses... ça a même le don de me mettre en colère qu'elle puisse te préférer toi, davantage que moi, son père... mais je dois reconnaitre qu'au fond ça me rassure. Parce qu'elle aura plus de facilité à t'accepter quand je lui dirais la vérité en ce qui me concerne. Elle me reprochera d'avoir menti, ça, je le sais...

Il fallait se rendre à l'évidence. Clairement, Murphy ne pouvait plus supporter les cachoteries, plus après l'épisode avec Laszlo. Il se devait d'être honnête avec elle et de lui dire qui il était vraiment. Non seulement pour renforcer leur lien, mais aussi pour lui-même. Depuis trop d'années, il refoulait sa vraie personnalité. Aujourd'hui, c'était la première fois qu'il se sentait prêt à assumer. Et ça, il le devait à Kenny. Ses mains descendirent jusqu'à ses hanches, alors qu'il ajoutait :

- Alors, comment tu trouves la vue depuis mon nouveau bureau ? Magnifique, pas vrai ? Bon, pas autant que toi, mais quand même...

Il déposa un baiser dans son cou. Avec leurs corps si proches et ces gestes attentionnés, ils devaient se méfier. Parce que ça pouvait facilement repartir pour un tour. Caïn était galvanisé par le pouvoir, il dégageait une énergie palpable, suffisante pour allumer l'incendie une nouvelle fois.

ONGLET 1 ONGLET 2

Il n'y a encore pas si longtemps l'après-sexe avec Gallagher n'avait rien de romantique.... Les deux hommes se faisaient du bien et dès qu'ils avaient terminé Kenny reprenait ses vêtements que parfois son amant lui jetait au visage avant de s'enfuir comme un voleur.... Oui n'oublions pas que de base leur histoire avait quelque chose de malsain pour le trader, qu'il n'assumait rien..... Déjà à l'époque Antovska tolérait pas mal de choses probablement parce que les sentiments étaient déjà un petit peu là....

Des sentiments qui ne cessaient de prendre de l'importance au fil des mois.... On ne quitte pas son pays natal pour rien même si en soit Kenny avait aussi posé ses valises en Nouvelle Zélande pour suivre son cursus en médecine générale.... Oui l'interne était heureux mais peut être aussi qu'il évitait de le dire trop fort pour s'éviter de futurs déceptions.... Même si son histoire d'amour avec Caïn avait prit un virage positif à 360 degrés il fallait rester méfiant.... Le chef d'entreprise restait tout de même très imprévisible et ceci sur tout un tas de points vie privée y comprit....

Toutefois bien qu'il reste discret au sujet de ce qu'il ressentait et pensait de leur histoire d'amour, e que Kenny refusait désormais de faire s'était de s'écraser, de ne plus donner son point de vue sur tel ou tel sujet quitte à tenir tête à son partenaire..... Encore une fois il ne voulait pas d'un couple où il y a un dominant et un dominé.... Cet aspect est seulement intéressant dans la vie sexuelle mais pas dans la vie de tous les jours...

''Je pense pas que ce soit une question de préférence.... Il y a juste des sujets sur lesquels te confier à une personne autre qu'un membre de ta famille s'avère plus simple.... Moins de gene, moins de jugement.... C'est une réaction naturelle... Ce n'est pas juste contre toi.... Mes parents n'ont jamais été les premiers à être au courant de mes préférences....''

Bien qu'il soit doté d'un fort caractère et d'une très forte assurance quand il s'agissait du lien avec sa fille Caïn perdait toute confiance en lui... Cette différence était assez impressionnante.... Le chef d'entreprise était capable de virer une dizaine de personne sans que cela lui fasse le moindre pincement au cœur par contre quand Murphy sortait les crocs Gallagher perdait tous ses moyens... Se levant en était lui aussi totalement nu (heureusement que la température tournait encore autour des 15 degrés) , Kenny s'approcha de son homme avant que ce dernier ne se mette derrière lui pour l'enlacer... Le contact de son membre contre ses fesses lui procura de nouveaux frissons....

''C'est chouette... On a comme l'impression de dominer toute la ville.... Ca te correspond bien..'' dit-il non sans une certaine ironie. ''Tu sais je pensais que je m'habituerais aussi vite a cette nouvelle ville, à ce nouveau pays... Mais je ne regrette pas mon choix.... Ca me fait du bien aussi d'être constamment à tes cotés et de ne pas te voir que deux trois fois par mois...'' C'était important pour lui d'aborder ce point car en soit c'était aussi un sacré changement.... ''Mais si tu continues à te frotter comme ça contre moi je vais vraiment finir par croire que t'en veux qu'à mon cul.'' dit-il en pivotant. De nouveau face à face, leurs virilités entrèrent de nouveau en collision, une image, une sensation qui comme d'habitude ne laissait pas Kenny de marbre.... ''Je t'aime Gallagher... Dis toi le bien...'' ajouta t'il avant de l'embrasser tendrement.

ONGLET 1 ONGLET 2

Maintenant que Kenny le disait, lui non plus il n’avait jamais parlé de ses préférences à sa mère. En même temps quand on connaissait le personnage, on comprenait facilement pourquoi. A vrai dire Caïn avait grandi sans figure paternelle et sans véritable repère. Aucune épaule pour se confier, sa mère était un exemple d’intolérance et de froideur. Elle avait copieusement déteint sur lui. Pas étonnant que Murphy préfère se confier à quelqu’un de normal comme son petit ami. En plus de penser qu’il ne faisait pas partie de la famille, elle avait compris qu’il était beaucoup plus humain, plus ouvert et surtout plus à l’aise. Un peu amer malgré tout, Caïn ne put s’empêcher de maugréer :

- Tu pourrais au moins me dire ce qu’elle te confie...

Disait-elle du mal de lui ? Avait-elle de la haine à son égard ? Il aurait souhaité que Kenny lui balance les confidences sur l’oreiller mais d’un autre côté, qu’il garde le secret montrait à quel point il était digne de confiance. Caïn avait décidément pas mal de péchés capitaux à son actif. L’envie... ou plutôt la jalousie... il ne pouvait pas s’empêcher de convoiter. Ca le maintenait en forme. L’orgueil... ça il n’en manquait pas. Son arrogance finirait un jour par causer sa perte. La colère... le pire de tous. Gallagher était capable de devenir un monstre sous le coup de la fureur et celle-ci venait très vite. Maintes fois on lui avait dit de se contrôler, de se calmer. Parce qu’il mettait sa santé en jeu. Rien n’y faisait. Il se déchaînait et c’était alors comme l’apocalypse, le déchaînement des éléments sur le monde qui l’entouraient. La seule personne capable de le stopper c’était Kenny. Parce qu’il avait compris la façon dont il fonctionnait. Enfin, il y avait la luxure, même si Caïn n’allait pas voir ailleurs on ne pouvait nier son appétit insatiable de sexe, surtout avec Kenny. Et justement alors que Kenny se retournait, faisant entrer leurs virilités en contact, Caïn sentit la sienne gagner en volume.

- Moi aussi je t’aime et pas que pour ton cul... mais ce n’est pas ma faute s’il s’harmonise si bien avec ma queue après.

La finesse selon Caïn... il posa sa main sur les fesses du brun, en le pressant légèrement et en s’arrangeant pour qu’il soit plus près encore de lui. Voilà la mèche était à nouveau rallumée.

- Je crois que j’ai pas besoin de te faire un dessin pour t’expliquer que tu m’excites... et que j’ai envie de te baiser sauvagement...

ONGLET 1 ONGLET 2