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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 you smile so super quiet - jenny

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MessageSujet: Re: you smile so super quiet - jenny (#)   you smile so super quiet - jenny - Page 2 EmptyVen 22 Fév - 21:01

Elle ne peut s’empêcher de rire à nouveau. Elle ne se moque pas du tout non mais cela l’amuse beaucoup. D’ailleurs, elle ne sait même pas si la blonde se trompe de mot en le faisant exprès ou pas forcément. C’est à peine si elle sait s’arrêter de rire. * Arrête … Arrête ! Et comment je pourrais mal prendre une chose pareille attends ! * Jamais elle ne trouverait à redire de quelqu’un qui lui dit qu’elle est charmante. Ou un autre mot qui y ressemble fortement. Bien que ce mot ne soit pas dit intentionnellement. Jenny se pince alors les lèvres en lisant les mots de Lison. Sachant pertinemment que cette dernière plaisante. * Mmmh c’est possible oui. On me dit que je suis têtue parfois. Ou que je « ne veux rien entendre » quand je fais la tronche. * Oui, elle a répondu sérieusement à cette question. Quand elle a envie de bouder, sa surdité est un vrai plus. Il suffit qu’elle se détourne de la personne et le tour est joué, comme elle ne peut pas l’entendre.

Une espèce rare. Lison est une espèce rare. Pourtant, de ce que Jenny a pu en voir, elle ne trouve pas Lison si étrange, désagréable ou méchante que ça. * Ce jour c’est peut-être l’exception alors. * L’exception qui confirme la règle oui. Comme lorsque l’on réussit quelque chose cent fois d’affilé, puis que l’on souhaite le montrer à quelqu’un et qu’on échoue lamentablement. Sauf que là, avec Lison et Jenny, c’est plutôt positif. La muette rassure alors Lison, elle ne lui en veut pas pour cette intervention de toute à l’heure. Parce qu’elle ne pouvait pas savoir. * Oh oui oui c’est déjà oublié. Si je t’en avais voulu je t’aurais demandé d’aller voir ailleurs tu sais. * Ou du moins elle l’aurait ignorée. Elle n’aurait pas engagé autant la conversation et la blonde aurait bien compris que la sourde ne voulait pas être dérangée. Et de fil en aiguille, Jenny en vient à donner son téléphone à la blonde pour qu’elle y écrive son numéro. Le regrettera-t-elle ? Peu de chance que cela arrive. Au pire, elle le supprimera tout aussi rapidement. * Je prends le pari que non ! Mais pas tout le temps non. Pas mal ça oui. Je suis peut-être un peu trop accro aux réseaux sociaux. Puis j’ai un blog, j’écris un bouquin sur mon pc donc je suis souvent connectée quoi … * Elle hoche la tête. Elle sort aussi assez souvent donc elle n’y voit aucun problème. Mais elle peut comprendre que tout le monde ne soit pas comme elle. Sans doute que le fait qu’elle soit sourde joue aussi dans l’utilisation du téléphone. Il est limite parfois plus facile pour elle de discuter par message que par signes ou écrit sur calepin. La plaisanterie reprends alors concernant le nom sous lequel il faut sauver ce nouveau contact. * Mais peut-être que j’ai déjà une Belle Blonde dans mon répertoire … Faudrait que tu y ajoutes encore un petit quelque chose … * Elle rigole. Même s’il se peut qu’il y ait bien déjà une « Belle Blonde » issu d’un délire similaire à aujourd’hui. * Mais je plaisante tu peux y mettre Lison c’est très bien. * Trop tard ? Ou pas trop tard ?
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MessageSujet: Re: you smile so super quiet - jenny (#)   you smile so super quiet - jenny - Page 2 EmptySam 23 Fév - 2:46

You smile so super quietJenny et Lison
La blonde rit, elle rit à ne plus s’en arrêter et, même si ça me fait bizarre de le penser, je ne peux m’empêcher de trouver ça vraiment mignon. Elle a un de ces airs, un je ne sais quoi qui rend sa joie vraiment unique en son genre. Je pose mon coude sur la table, visse ma tête dans le creux de ma main et l’observe attentivement dans son fou rire avec un air amusé. « Eh ben, quand tu ris tu ris, toi. Ça, par contre, c’est charmant. » Le compliment, même inconscient, lui a plu. En un sens, qui pourrait bien rejeter une remarque du genre ? Je demande à la blonde si elle a d’autres défauts que sa plaisanterie maladive, toujours sur le ton de l’humour – un peu joueur, s’il en est. « Que tu ne veux rien entendre ? Pas mal, ça. Cacherais-tu, toi aussi, un vrai caractère de merde ? Si c’est ça, on ferait vraiment la paire. » Et c’est peu de le dire. Deux handicapées, même si l’une s’avère l’être plus que l’autre, au caractère bien trempé ça pourrait faire de nous le nouveau duo de choc de la ville, encore plus que moi et Naevi. Et il fallait le faire.

Oui, j’ai un sale caractère : je suis de ces gens avec qui on n’aime pas traîner, soit parce que je réponds de manière trop directe, trop tranchante parfois, ou simplement parce que je ne fais pas une bonne épaule pour exprimer ses peines. Ça me convient très bien comme ça, j’évite d’ordinaire de trop m’attacher aux gens car étant trop peu présente en ville et trop prise par ma vie professionnelle. Elle est comme ça Lison : elle préfère se servir du travail comme excuse plutôt que d’avoir à vivre des déceptions. Mais Jenny a raison : aujourd’hui, c’est différent. Je ne saurais pas vraiment dire pourquoi. Bien sûr, elle a l’air d’une chouette fille, mais je suis peut-être aussi encore trop perturbée par le fait de l’avoir agressée gratuitement quelques minutes plus tôt. « Peut-être bien. Si c’est ça, tu es en veine. » Elle veut se montrer joueuse, pourquoi ne pas me lancer à mon tour ? Je suis certaine qu’elle finira par se rendre compte que malgré la gêne que j’éprouve face à la situation qu’elle a trouvé plus forte qu’elle à ce petit jeu. « Merci beaucoup, dans ce cas. Je dois être tombée sur Mère Thérésa. Et tu le fais souvent ? Demander d’aller voir ailleurs aux gens, je veux dire ? » Le sujet est un peu plus sérieux, encore une fois, mais je suis intriguée. N’ayant pas la même approche et la même expérience du handicap que la blonde, je ne peux que m’interroger sur la façon dont elle traite les connards qui pourraient venir lui faire perdre son temps.

J’assure à Jenny qu’elle regrettera probablement d’avoir enregistré mon numéro – sur le ton de l’humour, bien sûr. Je ne suis pas du genre à aller harceler les gens de messages au contraire. Je crains même d’oublier de lui répondre si elle venait à m’envoyer un SMS. Oui, ce serait dommage. « Super, alors. Tu vas voir, j’ai une vie fantastique et je suis pressée de pouvoir te montrer tous mes tours de force. J’évite un peu tout ça, de mon côté. J’ai un compte Instagram bien fourni, mais c’est tout. Tu dis que t’écris un livre, tu peux m’en dire un peu plus ? » Oui, je suis intéressée. Et puis, c’est un peu mon domaine aussi. D’un autre côté, j’aimerai beaucoup savoir ce qui comble les journées de Jenny. Histoire de me faire une idée, quoi.

Je récupère son téléphone histoire d’y entrer mon numéro et mon nom. Et ce dernier point pose problème – surtout parce que ça m’arrange, c’est une nouvelle occasion de marcher sur un fil entre la plaisanterie et le défi. « Oh, ça me fendrais le cœur, Jenny… Et la plus belle des belles blondes, ça suffirait ? Je suis certaine que tu te rappellerais de moi à la façon dont on s’est rencontrées. Et si c’est pas le cas, et ben… je peux toujours mettre une photo avec. J’ai des super mimiques pour les photos. » Le fait qu’elle exprime peut-être avoir une belle blonde dans son répertoire me fait détourner le regard un instant. Je n’aime pas vraiment être contrariée, c’est comme ça, alors je préfère en rajouter une couche pour être sûre d’avoir le dernier mot. Jenny finit par me dire que Lison sera très bien, mais ça ne m’empêche pas d’écrire Lison la belle blonde. On ne change pas une équipe qui gagne.
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MessageSujet: Re: you smile so super quiet - jenny (#)   you smile so super quiet - jenny - Page 2 EmptySam 23 Fév - 20:47

Elle se pince doucement les lèvres, elle sourit, elle fait un petit visage avant d’hausser les épaules. Qui sait ? Peut-être a-t-elle, par moment, un sale caractère. Mais de manière général elle est plutôt bonne à vivre. Elle a ses défauts comme tout le monde. Comme Lison apparemment même si en ce jour, elle ne voit pas forcément que les mauvais côtés de la jeune femme. * Mon jour de chance ouais faut croire. * La blonde ne s’était pas montrée si agressive que cela. Elle s’était immédiatement excusée qui plus est. Ce n’est pas comme si elle avait incendié Jenny non plus. * Je ne pense pas non. C’est rare qu’on vienne me crier dessus aussi. Puis si c’est juste un inconnu qui veut taper discut’ je n’ai qu’à agiter un peu les mains, il comprend que je suis sourde, muette, et c’est bon le tour est joué, il arrête de m’ennuyer. * Elle sourit. L’avantage d’être sourd dans ce genre de cas. On a pas à subir une discussion. Elle n’a qu’à détourner la tête et la personne en face d’elle comprend rapidement que le sujet est clos. Sauf si elle souhaite continuer à parler toute seule dans le vide.

Jenny souhaite alors que les deux femmes s’échangent leur numéro. Une chose qu’elle ne regrettera pas non. Quand même. Elle lit les mots, les gestes de Lison et se demande si elle est ironique dans ses propos. Dans le doute, elle les prend pour vrai. * Hâte d’en apprendre plus alors, tu me raconteras tout ! Et j’ai aussi Insta évidemment.  * Le contraire aurait été étonnant. * J’en suis au troisième tome. C’est une simple histoire d’une jeune femme qui part à New York pour y connaître la gloire par la musique ou le cinéma. Mais ça ne se passe pas forcément au mieux. C’est un roman léger, un peu comique, un peu tragique, romantique tout ça quoi. Et oui je sais ça donne pas forcément envie en le disant comme ça. * Elle rigole. Disons que ce genre ne plaît pas à tout le monde. Elle n’a pas la prétention de dire qu’elle est comme Agatha Christie, Stephen King et compagnie. Elle écrit plus par plaisir qu’autre chose. * C’en est pas mon métier quoi. * Loin de là. Sinon, elle serait déjà à la rue.

La question du nom sous lequel sauver ce nouveau numéro se pose. Le choix de Belle Blonde convient parfaitement à l’autre belle blonde. Mais elle préfère plaisanter un peu là-dessus d’abord. Lison insiste dans le petit jeu de son côté. * Tu peux rajouter « modeste » aussi si jamais. * Elle rigole. * Mais oui vas-y je t’en prie. Fais preuve d’imagination. Et si tu veux y ajouter une photo tu fais comme tu veux, je vais pas te forcer. * On pourrait trouver cela bizarre de prendre en photo une femme que l’on a rencontré depuis cinq minutes. Alors si Lison veut faire une grimace ou un visage de femme fatale, qu’il en soit ainsi. Sinon, elle ne force pas. La muette récupère son téléphone et envoie directement un petit message pour que Lison ai son numéro à son tour. * Voilà … Et tu m'enregistres sous quel nom toi du coup ? * Un regard faussement innocent. Les yeux rivés dans ceux de Lison. Elle est curieuse oui. « Charmante blonde » peut-être ? Cela irait plutôt par rapport à la plaisanterie de tout à l’heure.
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MessageSujet: Re: you smile so super quiet - jenny (#)   you smile so super quiet - jenny - Page 2 EmptyDim 24 Fév - 3:32

You smile so super quietJenny et Lison
Jenny ne réponds pas réellement à la question : du moins, pas par les moyens traditionnels. Un pincement de lèvres, un sourire, une drôle de moue et un haussement d’épaules. Beaucoup de détails qui, assemblés, construisent une réponse suffisamment claire. C’est l’avantage de la langue des signes : on sait d’avantage s’attarder sur les expressions du visage, tout ce qui est photographique. La tension d’un muscle au coin de la bouche ou autour des yeux, un haussement de sourcil… tant de petits messages codés auquel on ne prête pas d’attention dans une conversation banale, dirons-nous. De toutes évidences, Jenny n’est pas différente des autres sur ce point : tout le monde a des défauts, mêmes si leur importance est moindre pour certains ou inversement. Et parce que je pose plus la question par ironie et curiosité qu’autre chose, je ne lui en tiendrais pas rigueur. Elle avait raison en précisant un peu plus tôt que la femme parfaite n’est, si on s’y intéresse d’un peu plus près, pas si parfaite que ça. En tout cas, nous voilà d’accord sur un nouveau point : les quelques extraits de mon caractère qu’elle peut apercevoir aujourd’hui ne sont probablement pas les pires. Et son avis était sûrement basé sur la façon dont nous avons entamée notre discussion. Il faut croire que je suis un cas à part, puisque ça ne l’empêche pas de mentionner que peu de gens viennent lui crier dessus comme je l’ai fait. Nouvelle mine gênée de la part de notre Lison nationale. « C’est peut-être mieux comme ça. Les gens ont tendance à être insistant lorsqu’ils ont envie de parler mais que ce n’est pas réciproque. Enfin, je suis sûre que ça doit aussi être difficile pour toi, mais… au moins on ne te mènes pas la vie dure alors que tu as besoin d’un carnet pour écrire chacune de tes réponses. » La blonde sourit, ce qui me laisse à penser qu’elle vit bien la chose. Mais ça ne m’empêche pas d’être peinée pour elle et d’essayer de m’imaginer comment peut bien être une conversation avec un gros lourd qui ne veut pas lâcher l’affaire. Ou avec une vraie pipelette.

Alors que nous nous apprêtons à échanger nos numéros, j’affirme à la blonde qu’elle risque de le regretter, que je vais m’empresser d’étaler ma vie et de lui en montrer chacun des temps forts. Ce qui est faux, en vérité. Je passerai définitivement pour la plus louche des filles en allant étaler ma vie comme ça avec une rencontre dans un fast-food. Rencontre hors du commun, s’il en est. J’apprends qu’elle possède elle aussi un compte Instagram, ainsi qu’un blog et un livre en cours de rédaction. Je m’attarde alors un peu plus sur ce dernier point et lui demande indiscrètement de quoi il peut bien s’agir. Je croise les doigts et pose mes mains sur la table. « Ne dis pas ça, je suis sûre que ça doit être intéressant. C’est comme… je sais pas, un portrait de tous ceux qui rêvent de ça. Du rêve hollywoodien ? Je sais pas vraiment si on peut appeler ça comme ça. Je préfère te le dire, je ne suis pas une grande lectrice, ça n’a jamais trop été mon fort. Et pourtant, je fais de l’illustration de livres pour enfants. » Je marque un temps avant de me dire que j’ai peut-être signé trop vite. « Oh, pardon. Je ne compare pas ce que tu écris à des livres pour enfants, bien sûr. » Mais il faut bien commencer un jour, alors si l’occasion se présente, peut-être que je prendrais le temps de lire les écrits de la blonde. Mais pour l’instant, une question reste en suspens : si elle ne gagne pas sa vie par l’écriture, alors comment ? « Et qu’est-ce que c’est alors, ton métier ? Tu traques les criminels la nuit, tu es chercheuse d’or ? Ou alors… je sais, tu es cantatrice. » J’adresse un clin d’œil à la jeune femme et visse ma tête dans le creux de mes mains en attendant une réponse.

Je taquine mon interlocutrice en la questionnant sur le nom que je devrais utiliser pour m’enregistrer parmi ses contacts. Lison ? Belle blonde ? Et pourquoi pas la plus belle des belles blondes, ce qui en plus d’être lourd et de mauvais goût est d’autant plus marquant. Sa remarque ne manque pas de me faire rire. Mais elle m’autorise cependant à écrire tout ce qui me passera par la tête et même, en prime, à rajouter une photo si l’envie me prends. Je jette un dernier regard satisfait à la sourde-muette avant de taper mes premiers caractères sur le téléphone. Ce sera Belle blonde modeste, histoire de marquer le coup. Je vais glisser le téléphone vers sa propriétaire du bout des doigts, avant d’ajouter. « Oublions la photo. Tu n’auras qu’à m’envoyer un message si mon minois te manque tant que ça. » Je ris de plus belle alors que mon téléphone ne se mette à vibrer. C’est à mon tour d’enregistrer son numéro, et c’est toute curieuse que la blonde me demande comment je vais bien l’appeler dans mon répertoire. « Eh bien… Charmante Jenny convient peut-être bien à la situation, qu’est-ce que tu en penses ? » Simple question rhétorique. De toutes façons, mon choix est fait et le téléphone est déjà posé devant moi.
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MessageSujet: Re: you smile so super quiet - jenny (#)   you smile so super quiet - jenny - Page 2 EmptyDim 24 Fév - 18:19

* Voilà c’est un peu ça. Même si ça n’empêche pas certaines personnes d’insister. A croire qu’elles ne comprennent pas. Surtout qu’elles doivent souvent susciter de l’indifférence ou de l’ignorance. * Elle se dit parfois que ce n’est pas sympa envers eux. Elles sont peut-être seules ou en manque d’attention. Et ce n’est fondamentalement pour cinq minutes de sa vie que Jenny pourrait râler.

Alors comme ça Lison a une vie palpitante, incroyable. C’est ce qu’elle dit plus ou moins à Jenny. Qui a du mal à cerner le propos. Est-ce vrai ou de l’ironie ? Avec le recul, elle se dit que ce doit être un mélange des deux. Elles en viennent alors à parler d’écriture, passion de la muette. Même si elle n’arrive pas pour le coup à donner bonne impression de ses bouquins. * Certains devraient effectivement pouvoir se reconnaître là-dedans. Même si je précise bien qu’il s’agit là d’une fiction inventée de toute pièce. * Et qu’il n’y aucun élément ou presque, de son histoire personnelle. Jenny chanteuse, ça ferait tâche de toute façon. * Non t’en fais pas je l’ai pas compris comme ça. Mais c’est chouette ça ! Tu dois être une dessinatrice de talent alors. Je sais assez bien dessiner mais quand j’en vois certains, dont toi j’imagine, je dois bien dire que je suis un peu jalouse ! * Elle rigole. Le dessin étant également une simple passion, elle n’a pas besoin d’y être ultra-talentueuse. Ce n’est pas comme la danse, son gagne-pain. Ce sujet est d’ailleurs forcément abordé. Jenny redoute déjà la réaction de Lison qui va se dire que c’est totalement débile. Tant pis. Elle rigole d’abord de tous les métiers étranges cités. * Presque … Je suis air-cantatrice ! Ou cantatrice en play-back ! * Elle rigole. Sacré concept. * Non plus sérieusement … Et oui je suis vraiment sérieuse là c’est pas une blague, je suis danseuse. Promis je me fiche pas de toi. * Certains ne la croient pas quand elle le dit et en rigole. Pensant à une blague. Ce qui n’est pas illogique.

Le téléphone entre les mains, Lison y inscrit son numéro et son nom. Enfin plus ou moins. Jenny est curieuse et penche la tête pour voir le-dit nom mais la blonde parle en même temps alors la sourde préfère se concentrer sur les lèvres plutôt que le téléphone. Pas de photo mais une nouvelle taquinerie. Qui a le don de faire sourire Jenny. * Sois sûre d’avoir de mes nouvelles alors … * Elle plonge son regard dans celui de la demoiselle en face d’elle. Elle n’est jamais trop gênée que pour le détourner. Sauf si elle souhaite le faire exprès. Un message plus tard, c’est à Lison d’enregistrer Jenny. Sous un nom qui lui va à merveille ? Peut-être vu la situation. * Si c’est toi qui le dit c’est que ce doit être vrai … et parfait comme nom alors. * Elle sourit une fois de plus. Il n’y a plus qu’un simple petit jeu n’est-ce pas ? Il y a plus ? Du côté de Jenny, sans doute. Et si elle n’a pas de nouvelles de la blonde d’ici quelques jours, elle lui enverra certainement un message.

Elle regarde l’heure à nouveau. * Bon. Là j’imagine que je ne vais plus trop traîner. * Dommage, elle aurait bien continuer cette discussion avec cette belle blonde. Charmante elle aussi.
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MessageSujet: Re: you smile so super quiet - jenny (#)   you smile so super quiet - jenny - Page 2 EmptyLun 25 Fév - 12:57

You smile so super quietJenny et Lison
Alors ça c’est du franc parler. Ou franc signer du coup, est-ce que ça se dit ? Et c’était même presque gratuit. L’appeler Mère Thérésa était peut-être une erreur, en fin de compte. Bien sûr, on a tous déjà croisé la route d’une personne trop insistante, le genre à ne pas te lâcher la grappe tant qu’il n’aura pas eu ce qu’il voulait alors qu’il n’est même pas fichu d’aligner deux pas. Et dieu sait que oui, c’est emmerdant. Mais avec son handicap, Jenny a l’air d’avoir expérimenté ça d’une autre façon. Et pas qu’une fois, on dirait. « Eh ben, tu ne mâches pas tes mots, toi. Heureusement que je n’étais pas venue simplement te faire perdre ton temps, sinon j’aurai peut-être aussi découvert la matraque télescopique que tu caches dans ta poche ! » Qui sait ? Peut-être que c’est bel et bien le cas, je lui fais perdre son temps, et qu’elle n’attend qu’une chose : prendre la poudre d’escampette.

J’apprends qu’elle écrit des livres, par passion et non pas comme moyen de boucler les fins de mois. J’essaye de me renseigner comme je peux, tout en précisant que je ne suis pas une fine amatrice de lecture, que je me contente de faire mon travail dans le milieu et puis c’est tout. Mais la blonde ne se démonte pas, elle apporte réponse à mes questions et se réjouit même du fait que je sois illustratrice, supposant alors que je dois toucher ma bille en dessin. Je ricane et secoue modestement la tête. « Oui, je pense pas mal me débrouiller. Mais ça ne m’empêche pas de continuer de dépasser quand je colorie, crois-moi. » Le travail de la couleur représentant une part importante de mon travail – pour des enfants, c’est quand-même mieux – je ne compte plus les fois où j’ai du reprendre à zéro à cause d’un mouvement trop vif du poignet, par exemple. Heureusement, j’ai depuis fait la rencontre de la tablette graphique pour ce genre de boulots. J’apprends donc que la blonde est aussi dessinatrice à ses heures perdues, comme quoi. Elle a l’air d’être un peu touche à tout. Nous en arrivons à parler de son métier, puisqu’il était évident qu’on devrait passer par là après avoir abordé le miens. Après une courte plaisanterie à ce sujet. « Ça doit être sacrément poignant. » Je ris de plus belle à réponse de la blonde et apprends, après qu’elle m’ait avertie qu’elle ne plaisantait pas – ce qui me laisse penser qu’elle a déjà du subir des doutes ou des moqueries à ce sujet – qu’elle est danseuse. « Attends, c’est génial ça ! Franchement, chapeau. » Je connais plus ou moins la théorique du rythme, et sans la questionner à ce sujet, pars du principe qu’elle se repère en comptant les temps, quelque chose du genre. Et il faut le faire.

Le regard de Jenny se jette dans le miens, ce qui ne manque pas de me faire légèrement rougir et, en signe de défaite, baisser un instant les yeux. Il semblerait qu’elle soit décidée à prendre de mes nouvelles ; le contact est sûrement bien passé. Enfin, ça avait l’air, je n’étais tout de même pas si terrible et elle n’avait pas l’air de s’ennuyer non plus. Je reçois un message qui confirme que j’ai bien tapé mon numéro dans le téléphone de la blonde, alors j’attrape le miens et commence à effectuer les manipulations nécessaires. Ma proposition de nom semble la satisfaire également, alors je repose mon téléphone d’un air satisfait. Serait-il en train de se passer quelque chose, Lison ? C’est possible. Tu devrais peut-être bien lui envoyer un message un de ces quatre. Quoi qu’il en soit, la blonde regarde l’heure avant de se décider à lever l’ancre. « Je t’en prie, je ne voudrais pas abuser de ton temps. J’espère que nous aurons l’occasion de nous revoir, alors. Charmante Jenny. »
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