In Real Life [team Mutants]

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Team MUTANTS

@priam black / @fabian jones, @chelsea azzaro, @emma wade, @spencer cooper,
@noa lane

Challenge avril 2019

In Real Life

Il y a de cela près d’un an et demi, je m’étais inscrite sur un site qui proposait des petits défis pour agrémenter le quotidien d’un soupçon de folie. Je m’étais retrouvée ainsi à passer la nuit avec un parfait inconnu dans un labyrinthe végétal. Le site avait fermé peu de temps après quand un participant avait eu un accident. D’où ma surprise de voir, en ouvrant le message, le logo de “player+player”. Une blague ? Une arnaque ? Le truc à supprimer sans perdre une seconde, mais la curiosité, bon sang, la curiosité, parce que s’il a rouvert... Je clique sur le lien et j’arrive sur un questionnaire façon test psychologique mais en loufoque dès la première question,
“ Si tu étais un/e super-héros/ïne, pour sortir dans la rue :
— Tu enfilerais ton pyjama
— Tu te ferais une armure en carton pâte
— Tu prendrais les rideaux du salon pour te faire une cape
— Tu enfilerais les collants roses de ta petite soeur de 6 ans qui fait de la danse
— Tu sortirais nu/e ”
Le fou rire à chaque proposition m’amène jusqu’au bout du questionnaire et la réponse éclatante : “Bravo, tu es un/e mutant/e.” Bon, j’aurais ri un moment.

Le jingle de mon portable a fini par me réveiller au milieu de la nuit. Dix-sept messages. Merde, il y a eu un problème ! Maman ? Kenzo ? Je ne connais pas le numéro qui s’affiche. J’ouvre le premier message le coeur serré, prête à apprendre une nouvelle tragique. Ce qui s’affiche est... Message suivant identique. Les dix-sept identiques. “Tu n’es pas venue au rendez-vous, Polaris a été capturée.” Quoi ? C’est quoi cette mauvaise blague ? Je ne connais pas de Polaris. Les réveils en sursaut, bonjour, il faut le temps que mon cerveau se remette à l’endroit. Putain, le questionnaire, je savais que c’était une arnaque. Quelle conne ! J’éteins mon téléphone. Dormir !

Je rallume mon portable quand j’arrive sur mon lieu de travail chez Vogue. Un nouveau message du même numéro que cette nuit, à l’intérieur le logo de “player+player”. Je reste à réfléchir bêtement, je ne sais même pas à quoi. Ils relancent leur plate-forme par un jeu, une énigme ? Pas de lien, rien que le logo. Donc la seule info c’est le numéro d'où provient le message. J’appelle du poste fixe de mon collègue dans le bureau d’à côté, parce qu’on ne sait jamais, j’ai déjà trop fait la naïve en cliquant sur le lien la veille. A l’autre bout une voix, celle d’un homme complètement affolé qui énonce avec difficulté la phrase des messages de cette nuit : « Tu n’es pas venue au rendez-vous, Polaris a été capturée. » La communication coupe juste après. C’est quoi ce délire !

J’ai fait un cauchemar cette nuit à force de ressasser cette histoire de Polaris, ce rendez-vous manqué où j’arrive trop tard. Cependant un truc bizarre s’est produit, j’ai eu une illumination. Les chiffres du numéro de téléphone se sont des coordonnées GPS, il n’y a que ça de possible pour connaitre le lieu de rendez-vous. Après avoir éliminé les possibilités qui m’emmènent au milieu de l’océan ou à l’autre bout de la terre, j’en ai une qui correspond à un lieu de Wellington. Je décide d’y aller voir après ma journée de boulot.

Je stationne ma voiture. Sans sortir, je commence par observer tout autour. Je repère une personne qui regarde un truc par terre sans bouger d’un poil. C’est l’endroit des coordonnées. Il faut que je sache. Je la rejoins et m’arrête à proximité. Sur le sol, une tâche sombre. Tout ce qui me vient à l’esprit, c’est « Merde, ils ont blessé Polaris en la capturant ! » Je ne parviens pas à décoller de là, tellement ce truc est bizarre. Je ne suis pas la seule ! Je finis par rompre le silence et engager la conversation. — Faut reconnaitre, c’est plus jouissif que quand un gars t’annonce qu’il a trouvé ton point G. Ouais, parce qu’on a l’air de deux cloches sur ce trottoir et à part l’extase ou la zombification, je ne vois pas de raisons à notre immobilité contemplative.

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Comme chaque matin, accompagnée de son inséparable café latte, Chelsea se redirigeait vers son ordinateur portable pour lire attentivement les mails qu’elle avait reçu pendant la soirée précédente. Rien de bien nouveau pour la jeune femme jusqu’ici : invitations sur invitations — des soirées de bienfaisance, des galas de charités, et j’en passe. La routine quoi, des phrases accrocheuses, des courtoisies à outrance et de la politesse à n’en plus finir, c’était toujours la même chose.

Alors qu’elle s’apprêtait à quitter sa boîte mail, une notification apparaissait sur son écran.

Un nouveau mail est arrivé. Voulez-vous le lire maintenant ?

Dans un soupir, elle cliqua sur le bouton « Oui » et leva les yeux pour identifier le message qui provenait d’Instagram, l’objet affichait « Confirmez votre adresse e-mail ».

— C’est quoi ce délire ? Je n’ai pas créé de compte Instagram… disait-elle à voix basse.

Elle poursuivait sa lecture : « Bonjour Polaris ! Vous utilisez à présent chelsea.azzaro @ gmail.com en tant qu’adresse e-mail. Confirmez-la afin de continuer à capturer et partager vos moments avec le monde entier ».

— Polaris ? elle s’interrogeait un court instant sur ce qu’était "Polaris", ou plutôt, qui cela pouvait bien être.

Une mauvaise blague ? Peut-être, mais la curiosité la piquait à vif. Elle ouvra un nouvel onglet sur internet — trop méfiante pour confirmer quoi que ce soit à partir d’un mail douteux — et se retrouva rapidement sur site d’Instagram à chercher "Polaris". Bien heureusement, personne n’était là pour la voir, à cet instant précis, elle pouvait clairement passer pour une folle.

Elle trouva rapidement ce qu’elle cherchait : un profil presque vide au nom de Polaris. Il y avait une description qui disait « Trouvez l’indice » et une publication qui n’était autre que la photo d’un panneau publicitaire où il était inscrit « Deux pour le prix d’un » sans en afficher plus.

Plus de doutes possibles pour Chelsea, c’était bel et bien une blague de mauvais goût. Mais de qui ? Et pourquoi ?

Elle fermait la page, un peu déçue de ne pas avoir trouvé la réponse à sa question, et glissa sans plus attendre le mail dans le dossier des spams.

— Les gens n’ont vraiment rien d’autre à faire ? Et puis c’est quoi "Trouvez l’indice" ? Quel indice ?

Ses monologues avaient très vite pris fin après ce dernier geste, s’en était trop. Elle n’avait pas le temps de se préoccuper ces blagues qui ne faisaient rire que les autres.

Évidemment, une question lui restait en tête : qui était derrière tout ça ? Mais elle n’essaya pas d’aller plus loin dans sa réflexion, elle devait se focaliser sur ses études si elle voulait devenir une grande neurochirurgienne.

Plus les jours passaient, plus elle recevait ces mails étranges provenant du compte Instagram. Elle avait tout essayé : bloquer l’expéditeur, désactiver le compte Instagram, changer le mot de passe, tout. Mais rien n’y faisait, les messages continuaient de surplomber sa boîte mails.

Cela faisait maintenant un peu plus d’une semaine que cette routine Instagram c’était installée dans sa vie, comme si elle ne pouvait rien faire contre et totalement impuissante face à ce qu’il se passait. Elle en venait dorénavant presque à ignorer les messages sans prêter attention à de certain "Polaris".

Mais, bien que décidée à passer à autre chose sur ce mystère, elle recevait cette fois-ci — et pour la première fois depuis que tout cela a commencé — un deuxième e-mail dans la même journée.

Contrairement aux autres qui l’informait uniquement des nouveautés de la plateforme, celui-ci indiquait « Changement de pseudo ».

Changement de pseudo ?

Pour être franche, elle était totalement passée à côté de la possibilité que le compte soit encore utilisé, elle n’y était pas retournée depuis la demande de confirmation, pensant que ce n’était que pour plaisanter. Visiblement, elle avait tort.

Elle examinait rapidement le mail, ainsi que le nouveau pseudo.

— Help_Polaris ?

Elle n’attendait pas une seconde de plus avant d’ouvrir son navigateur pour rechercher le compte « Help_Polaris » qui ne se faisait pas désirer très longtemps.

En effet, le profil avait été actualisé tous les jours depuis sa création. Il y avait maintenant neuf photos, une pour chaque jour. La photo de profil, ancienne vide, affichait maintenant quelque chose bonhomme vert ressemblant étrangement à une sorte de mutant. La description avait, elle aussi, été mise à jour, les mots « Un jour, une photo, un nombre. Deux jours, deux photos, deux lettres. » avaient complétés la requête de départ « Trouvez l’indice ».

— Un jour, une photo, un nombre. Deux jours, deux photos, deux lettres… la jeune femme observait attentivement les photos publiées sur le compte en répétant à plusieurs reprises et tout doucement la même phrase.

Heureusement pour elle, aujourd’hui, on était samedi et elle avait tout le temps nécessaire pour se pencher sur la question.

Toutes les photos étaient différentes : des pancartes, des bâtiments, des fleurs, de dessins. Elle releva tout d’abord la première photo qui avait été publiée, « deux pour le prix d’un », vingt-et-un ? C’est la première idée qui lui venait à l’esprit, et si c’était la bonne : elle n’avait plus qu’à trouver un nombre caché ou distinct sur l’ensemble des publications et deux lettres. Elle compta tout ce qu’elle pouvait compter, retraçant certains dessins pour y trouver des lettres dissimulées.

Lorsqu’elle eut enfin terminé d’examiner les photos, elle se pencha sur ce qu’elle avait pu en tirer.

— Et si j’essayais de les noter dans l’ordre de publication… elle griffonnait rapidement les chiffres et les lettres sur un bout de papier avant de reprendre. Ça me donne des coordonnées géographiques !

Elle avait souri comme si on venait de lui annoncer qu’elle venait de gagner au loto, elle allait enfin avoir la réponse à ses questions. Tout du moins, c’est ce qu’elle pensait… Au moment où elle entra les données, un point rouge s’affichait sur la carte. Elle zooma pour ne laisser qu’apparaître un lieu reculé sur les bords de Wellington.

C’est parti !

Il ne lui fallut qu’une quinzaine de minutes pour rassembler tout ce dont elle avait besoin, sortir de chez elle et attraper le premier taxi qui passait par-là, sans même réfléchir à ce qui pouvait se cacher derrière tout ça. Elle ne pouvait pas dire le contraire : elle adorait les énigmes.

Néanmoins, lorsqu’elle arriva sur les lieux après avoir suivi le GPS de son téléphone en descendant du taxi, son excitation s’était nettement calmée : l’endroit était tout ce qu’il y a de plus désert, et elle n’avait pour seule compagnie que l’immense bâtiment vieilli qui se trouvait en face d’elle.

— Ok… Ce n’était peut-être pas une si bonne idée que ça, finalement. murmurait-elle, comme si elle avait peur qu’on ne l’entende.

Elle avait peur, c’est vrai, mais elle se demandait également pourquoi le pseudo s’était transformé en "Help_Polaris", est-ce que quelqu’un avait besoin d’aide ?

Tandis qu’elle s’interrogeait sur le but de sa présence ici ainsi que tout ce mystère qui régnait autour de cet endroit, elle décida d’aller jeter un coup d’œil au compte Instagram pour voir s’il y avait eu une nouvelle publication. « Faut reconnaitre, c’est plus jouissif que quand un gars t’annonce qu’il a trouvé ton point G. » Elle sursauta si fort qu’elle avait faillit faire tomber son téléphone par terre dans la foulée. Elle n’était plus toute seule.

— J’ai surtout l’impression d’être dans le début d’un mauvais film d’horreur, répondit-elle à la jeune femme qui se tenait à quelques mètres seulement d’elle.

Chelsea était soulagée de ne plus être toute seule, mais cela ne rendait que le mystère plus intense. Est-ce qu’elle aussi avait vu l’Instagram Polaris ? Est-ce que d’autres personnes allaient encore arriver ?

Elle observa un instant son interlocutrice, avant de poursuivre :

— Comment as-tu réussi à trouver cette adresse ? c’est vrai qu’elle n’en savait rien, et que cela pourrait peut-être lui donner un indice sur toute cette histoire, et cette femme qu'elle ne connaissait pas en savait peut-être bien plus qu'elle.

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Un mauvais film d’horreur, cette idée ne m’était pas encore venu à l’esprit, mais en y repensant bien, surtout à la voix au téléphone, elle donnait dans l’angoisse. Un excellent jeu d’acteur. Je me souviens qu’on m’a parlé de cette expérience auditive “Calls”, particulièrement flippante. Nous sommes peut-être là-dedans, dans un jeu totalement immersif qui crée une histoire tellement proche de nos peurs qu’on la prend pour réelle. Un scénario parfait.

Cette femme, j’ignore qui elle est. Cependant, elle se trouve à l’endroit des coordonnées. En plus, elle me demande comment je suis arrivée là. Actrice. Arbitre. Témoin de mon propre jeu. Adversaire. Equipière. Aucune idée. Elle fait partie de l’histoire dans laquelle j’ai mis un doigt, c’est le truc dont je suis sûre. Elle n’est pas là par hasard. Ce n’est pas une touriste qui demande son chemin. Et maintenant ? Je suis curieuse d’aller voir plus loin. Je suis à l’affût de la prochaine vague, étendue sur ma planche de surf, prendre le risque, attendre la montée d’adrénaline. Je suis dans cette rue, pas seule, ignorante de ce qui ce trame ici, de ce qui m’attend plus loin. Okay, je joue le jeu.

— Le numéro de téléphone sont les coordonnées du point de rendez-vous. C’est comme ça que tu es venue, non ? Est-ce que tu as appelé ? Il t’a dit pour Polaris ?

Je fais dans le sérieux autant dans ma façon de lui énumérer faits et questions que dans le regard que je pose sur elle. J’ajoute même une touche de tragédie. Je tends le doigt vers la tâche sombre sur le trottoir.

— Je crois qu’ils l’ont blessée quand ils l’ont capturée.

C’est peut-être moi le témoin et elle la joueuse. Je suis peut-être l’actrice qui doit l’emmener affronter ses peurs. Je ne sais pas qui je suis dans cette histoire. Ah si, le test, il a dit que je suis une mutante. Okay, je joue le jeu.

— Tu as une idée de la direction à prendre ?

Je jette un coup d'oeil autour de moi. Une rue banale comme dans toutes les villes, pas très passante, des maisons habitées, d'autres incertaines. Des voitures stationnées devant les façades aux fenêtres ornées de rideaux. La mienne là-bas. Sur des murs des graffitis, des murs qui cernent à moitié une vieille bâtisse, des graffitis aux couleurs criardes qui montrent au milieu de rectangles des personnages grotesques.

Je n’ai pas écrit le scénario, je joue. Je ne sais pas à quel jeu, s'il y a un prix ou uniquement un félicitation, comme pour l'annonce du personnage que je suis censée être. Je devrais avoir peur. Je devrais foutre le camp maintenant. Je reste.

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**○ inscrit le** : 20/06/2016

Milo n'est toujours pas revenu de mission, alors au quotidien, je vis seule. Je passe le plus clair de mon temps au tribunal, pour mon travail et puis j'enchaîne les rendez-vous pour le bébé, échographies et cours pré-nataux. J'essaye d'être le moins disponible possible, pour éviter Loïs, en quelque sorte. Sa présence en ville me chamboule bien plus que prévu. Il faut dire que nous avons un certain passif, un passif qui nous emmène je ne sais où. Je ne serais pas en couple, les choses seraient certainement différentes, de mon côté en tout cas, mais il faut croire que la vie m'en veut. Elle me punit peut-être pour ce que j'ai fait. Quoi qu'il en soit, afin de m'occuper au maximum, j'ai pris deux-trois affaires en plus. Je voulais combler mon temps et c'est exactement ce qu'il s'est passé. Peut-être un peu trop même. Enfin selon mes proches. Pour eux, je dois me ménager pour m'assurer que ma grossesse se passera bien jusqu'au bout. Mais rester à ne rien faire, ce n'est pas moi. Et puis, j'aide des gens, c'est gratifiant. Enfin, j'aide des gens, mais de l'autre côté, j'en mets certains dans la merde. C'est souvent comme ça dans le monde de la justice, il y a un gagnant et un perdant. Jusqu'ici, je n'ai jamais eu à être inquiétée, mais cela a changé lorsque j'ai commencé à recevoir des lettres étranges, directement à mon bureau. Il n'y avait pas grand-chose écrit dessus et c'est ce qui rendait le papier encore plus flippant. Au début, il n'y avait qu'un mot, Polaris. Un prénom certainement, mais pas le plus utilisé. Alors si je l'avais déjà rencontré, je m'en serais rendu compte. Néanmoins, par réflexe et pour éloigner la thèse de la menace, j'ai parcouru mes dossiers en cours pour voir si ce prénom revenait quelque part. Mais rien. Alors la lettre, je l'ai mise à la poubelle et je suis rentrée chez moi, comme si de rien était. Après tout, c'était le cas. Ce devait sûrement être une erreur de boite-aux-lettres. Malheureusement, le schéma s'est reproduit le jour d'après et l'hypothèse de l'erreur a commencé à disparaître de mon esprit. Mais pourquoi ? Pourquoi cette lettre m'était destinée ? Une personne avait-elle besoin d'aide ? Les questions se multipliaient dans ma tête à mesure que mon inquiétude grandissait. Désormais, au lieu de jeter les lettres, je les mettais de côté. Mais pour le moment, avec les informations qui se trouvaient dedans, je ne pouvais pas faire grand-chose hormis attendre plus de précisions. Après quatre jours de courriers, j'ai commencé à faire des recherches sur internet, mais je n'y apprenais rien de plus. Cette Polaris semblait inexistante dans la ville. Ce n'est qu'une semaine après que j'ai eu plus d'indices. Enfin c'est ce que j'en ai déduis avec les différentes photographies que j'ai reçues avec la lettre habituelle. Quatre images, quatre bâtiments différents. L'avantage d'être originaire d'ici, c'est que j'ai rapidement su où ils se trouvaient. Tous dans la même rue, ça ne pouvait pas être une coïncidence. Il devait y avoir quelque chose là-bas, une personne peut-être. C'était peut-être risqué comme décision, mais je décidais de m'y rendre après le travail. Lorsque j'arrive sur place, tout est calme. Calme, mais pas désert. Deux femmes sont déjà sur les lieux et la première question qui me vient à l'esprit concerne leur présence ici. Sont-elles là pour la même chose que moi ? Savent-elles qui est la fameuse femme qui est citée dans les nombreux courriers que j'ai reçu. Je regarde une dernière fois autour de moi avant de traverser la route pour les rejoindre. Je ne suis pas la personne la plus courageuse et j'ignore si m'embarquer dans cette histoire est une bonne idée, mais je suis intriguée et j'ai envie de savoir ce qu'il se passe vraiment. « L'une de vous est Polaris ? » Simple, mais efficace. Je saurais peut-être fixée très vite.

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--- my wonderwall

and all the roads we have to walk are winding.

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Dubitative et légèrement piquée dans sa curiosité, Chelsea hochait négativement la tête. Toute cette situation était étrange, bien trop étrange. Presque trop étrange pour être réelle, mais était-elle seulement en train de rêver ?
Elle avait l’impression d’être prisonnière entre fiction et réalité, ne sachant plus différencier l’un de l’autre. Comme si tout ce qui n’était que purement fictif pouvait devenir une part de son présent.
Un numéro de téléphone ?
Elle ne savait absolument pas de quoi elle voulait parler, ce qui soulevait d’autres points importants : Polaris n’était donc pas uniquement présente sur Instagram, elle est au cœur de toute cette histoire.

— En fait, je n’ai eu besoin d’appeler personne. On m’a contacté, si je peux dire ça comme ça, via un compte Instagram. J’ai résolu l’énigme, et je suis arrivée ici.

Dis comme ça, ça n’avait pas l’air très convaincant, et la petite brune en avait bien conscience. Elle avait bien plus l’impression d’épiloguer sur le synopsis d’un futur Marvel que de raconter ce qui c’était passé.
Lorsque son interlocutrice lui montrait du doigt les tâches sur le sol, un frisson parcourait son échine. Entre adrénaline et frayeur, elle ne savait plus vraiment comment réagir. Peut-être était-ce seulement un piège de la part de la jeune femme, mais pourquoi ? Elles ne se connaissaient même pas. En revanche, ce qui lui semblait sûr, c’est que quelqu’un avait besoin d’aide.
« Tu as une idée de la direction à prendre ? » Bonne question, elle ne savait absolument rien de cet endroit, ni de près, ni de loin. Elle observait les bâtiments qui les entouraient, espérant qu’un dernier indice allait faire son apparition pour les menées au but.
Elle se décalait de quelques pas, comme si elle voulait prendre du recule sur une scène de crime. Elle réexamina la tâche noire sur le sol, cette fois-ci de plus loin. Bingo. Une deuxième tâche, au pied ‘une porte, presque identique à la première, se trouvait dans son champ de vision.

— Ici, elle pointait immédiatement le doigt vers la seconde tâche. Regarde, c’est sûrement l’entrée du lieu où Polaris a été emmenée.

Sans même être certaine que ce qu’elle pouvait dire avait du sens, elle en était intimement persuadée. Bien sûr, ça ne pouvait être que ça. Elle s’approchait aussi rapidement que possible de la porte avec ce qu’elle pense être sa coéquipière dans l’aventure pour pouvoir l’examiner d’un peu plus près.
Bloquée. Sur la plaque à côté de l’entrée, un chiffre avait été effacé pour ne nous laisser apercevoir qu’un trois parfaitement gravé.
Pourquoi ?
Chelsea essayait de forcer la porte, en vain. Évidemment, elle n’avait pas la force d’Hulk, mais quand bien même si c’était le cas, cela n’aura sûrement pas suffit à ouvrir cette chose blindée qui leur faisait face.
« L'une de vous est Polaris ? » Encore ? Une troisième personne venait d’arrivée. Et sans surprises : il était encore question de Polaris.

— Pas à ma connaissance. un peu d’ironie ne pouvait pas faire de mal dans une situation comme celle-ci, se disait-elle. Nous aussi, on est à la recherche de Polaris, et ça nous a mené jusqu’à cette porte.

Rien qu’une seconde après l’apparition de la nouvelle enquêtrice qui s’était également rapprochée de la porte pour les rejoindre, un clic se faisait entendre. Quelqu’un avait ouvert la porte ? Non, il n’y a qu'elles. Mais, le trois, sur le panneau, cela signifiait peut-être seulement qu’il fallait au moins trois personnes pour débloquer la porte. Mais pourquoi, trois ? Ce chiffre avait-il de l’importance ?
Chelsea tirait doucement sur la poignée. C’était lourd. Un bruit strident résonnait dans la ruelle, comme si la porte n’avait pas été ouverte depuis des années.
Bon, je suppose que, quand il faut y aller, il faut y aller.
L’intérieur était sombre, très sombre, tout ça pour ne pas dire que l’on ne pouvait rien y distinguer. Elle n’avait à peine eu le temps de mettre un pied dedans qu’elle se sentait déjà oppressée, mais elle invita tout de même ses collègues à la suivre. Elles n’étaient pas là pour rien, il y avait une raison à leur présence : Polaris.
La jeune femme plissait les yeux en essayant de distinguer quelque chose dans la pièce mais, dès lors que la troisième personne avait franchi le bas de la porte que celle-ci se refermait automatiquement derrière elles.
Un sursaut. Par réflexe, Chelsea s’agrippait aussitôt à la personne qui se trouvait à sa droite. Puis, une voix grave.

« Bienvenue chers Mutants, vous avez été choisi pour entrer dans ces lieux où imaginaire et réalité ne font qu’un, dans un univers qui ne connaît pas de limites. Ici, la peur n’a pas sa place, car il vous est désormais impossible de fuir. Votre mission ne sera pas des plus simples, l’avenir de tous en dépend.
Résolvez les énigmes qui hantent ces lieux. Découvrez le monde disséminé au cœur de ces murs. Mais prenez garde, cet univers est aussi imprévisible, vous pourrez y trouver autant de pièges que d’indices, alors comprenez-le, domptez-le et délivrez Polaris. »

Un grésillement, et plus rien. Des néons s’allument un à un pour laisser aux trois protagoniste le privilège de découvrir l’endroit dans lequel elles se retrouvent maintenant enfermées.

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Depuis déjà plusieurs jours tu reçois des textos régulièrement sur ton mobile qui disent tous la même chose, que Polaris a disparue et que tu dois la retrouver ou des choses du genre. Autant dire simplement que quand tu as lu ça la première fois tu as tout de suite pensé à Polaris le chien de ta voisine mais vu que tu as vu cette femme âgée plusieurs fois dans votre lotissement en train de promener son horrible chien tu te dis qu'il ne s'agit pas de ce Polaris en question.

Tu ne piges pas d'où vient l'origine de ces textos et si au début tu ignorais tout bonnement et bien disons simplement que maintenant tu ne peux plus vraiment parce qu'en fin de compte c'est flippant. Alors tu as fait appel au détective de ton père en lui montrant les fameux textos d'abord il s'est marré en te disant que Polaris est une mutante de l'univers de X-Men la fille d'un gars dont t'a oublié le nom tant c'était ridicule.

Sauf que... Qu'est-ce que t'en as à foutre de X-Men ou des mutants ? Bah rien justement parce que ça n'est pas ton délire et c'est précisément ce que tu lui as dit. James a donc décidé de chercher l'origine des textos pour t'aider dans ta tache mais au fond tu t'es dis que c'était une mauvaise idée.

Assez rapidement il t'a trouvé une adresse d'où provenait le texto envoyé et tu as décidé aujourd'hui de t'y rendre vu que tu n'as rien de plus à faire. Mais franchement cette idée ne t'emballe pas, si ça doit parler de science-fiction, de superhéros et tous ces trucs très honnêtement ça risque plus de t'ennuyer qu'autre chose. Et toi l'enfant au QI d'Einstein tu n'es pas spécialement patient et quand quelque chose te gonfle tu n'attends pas bien longtemps pour le dire ou le faire comprendre.

Soit, lorsque tu arrives au point de rendez-vous trois filles sont là, elles discutent entre elles de la fameuse Polaris puis l'une trouve l'entrée du bâtiment et vous rentrez tous ensemble. Enfin tu les suis, tu n'as pas encore pris la peine de te présenter à ces Dames ni de leur expliquer que tu es là pour la même tache qu'elle.

A peine rentrés une voix s'élève et tu grimaces aussitôt en comprenant qu'il s'agit juste d'un funeste jeu genre Escape Game ou une merde du genre et tu roules des yeux en te disant que c'est une très mauvaise blague. Tu te tournes vers les trois autres femmes en soupirant.

« Je suis désolé, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Priam, comme vous je cherchais cette Polaris. Apparemment c'est un personnage de l'univers de X-Men, la fille d'un mec, une mutante. Et bref je crois qu'on est dans une sorte d'Escape Game. » Tu dis en roulant des yeux. « Ne me demandez pas. Je ne connais rien à cet univers. J'en ai parlé au détective de mon père c'est lui qui m'a trouvé l'adresse... Mais je n'en sais pas plus. » Tu ajoutes confus en grimaçant.

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Quelqu’un est bien décidé à former une équipe puisqu’une troisième personne se joint à nous. Prête à se jeter dans la gueule du loup, elle aussi ? Je ne peux m'empêcher de me demander comment chaque personne a été choisi. Pourquoi elles, pourquoi moi. Je suppose que cela restera dans les secrets non révélés, à moins qu'il existe entre nous des points communs facilement identifiables.

Prochaine étape entrer dans une bâtisse qui ne date pas d’hier. Inutile de la forcer ou de chercher une autre issue. La porte s’ouvre. L’invitation est trop tentante, n’est-ce pas, qu’on ne réfléchit même pas, on fonce ! Enfin, plutôt, première arrivée sur le trottoir, première à franchir l’accès du bâtiment, pour ça que je la laisse passer devant. Un lieu obscur. Jusque là cette chasse aux indices était bon enfant, mais maintenant, va savoir ! Je regarde autour de moi dès que mes yeux commencent à s’habituer. Rien ne se montre vraiment, ni ombre bougeant, ni forme caractéristique. On pourrait sortir les portables pour éclairer la zone, mais je n'ai pas envie d'user la batterie, nous ne savons pas combien de temps va durer l'exploration de la zone.

— J’ai une lampe torche dans la voiture. J’crois que ça va être utile.

Je parle à voix basse, sait-on jamais. A peine fini ma phrase que je me rends compte que le faisceau de lumière venant de l’extérieur diminue. La porte ! A grandes enjambées je tente d’arrivée avant qu’elle ne claque derrière les talons de notre nouvelle partenaire. Quelque chose fait barrage sur mon chemin, ou plutôt quelqu'un. Je me retrouve nez à nez avec un garçon qui se faufile à l’intérieur à la dernière seconde. Clac ! Fermée ! Verrouillée ! Je lâche un juron entre mes dents. Je me retourne pour dire aux deux femmes qui m’accompagnent que nous avons un nouvel allié, mais je me fais couper la parole par une voix sortie de nulle part qui nous révèle enfin le but de notre présence. C’est donc bien cela, un jeu. Ça me rassure au moins durant cette minute. Un jeu plutôt qu’un guet-apens pour remplir un wagon de naïves demoiselles qui iront finir leur vie sur un trottoir de Manille ou dans un bordel en Russie. Je préfère et je pense que tout le monde est d'accord sur ce point. Les lumières s’allument sur la reconstitution d’une ville qui semble immense. Probablement un effet de trompe-l'oeil parfaitement réussi. Un panneau, à proximité, indique un nom : “Gotham City”. Je soupire. Pourquoi on n’a pas eu droit au manoir de l’Umbrella Academy ? Tant qu’à choisir la BD, j’aurais préféré rencontrer Klaus et Numéro 5. Pourvu qu’on n’est pas droit à la gueule du Green Arrow au détour d’une rue, là je fais une poussée d’urticaire.

Notre petit nouveau profite de la lumière et de notre temps de réflexion devant le challenge pour se présenter.

— Bienvenue dans ce piège Priam, le gentil mutant.

J’ajoute un sourire parce qu’il a l’air vraiment paumé dans cette aventure. Ouais, enfin, comme tout le monde.

— Moi, c’est Noa. Vous croyez qu’il faut qu’on se trouve un surnom pour faire mutant vrai de vrai ?

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Un soupir de soulagement s'échappait des lèvres de la jeune femme. Premièrement, elle n'était pas toute seule et deuxièmement ce n'était qu'un jeu. Un jeu pas très rassurant, mais un jeu quand même.
Elle se demandait encore comment avait-elle fait pour tomber dans cette situation puisqu’on ne pouvait pas vraiment la qualifier d’adepte à ce genre de choses. C’est vrai qu’elle avait un petit faible pour les énigmes, mais n’avait jamais participé à une expérience comme celle-ci.

Peu importe, de toute façon : je ne peux plus faire marche arrière maintenant.
Maintenant que les lumières s’étaient allumées, elle pouvait enfin observer ce qui se cachait jusqu’ici dans le noir. Sérieusement ? Une ville ?! Bien sûr, elle avait pu remarquer l’immensité du bâtiment avant d’y entrer, mais elle ne s’attendait pas à voir la réplique d’une ville, qui plus est, une ville qui lui paraissait vaguement familière.
Tandis qu’elle s’interrogeait sur sa familiarité avec cette reproduction, elle entendit la voix d’un jeune garçon derrière elle. « Je suis désolé, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Priam, comme vous je cherchais cette Polaris. Apparemment c'est un personnage de l'univers de X-Men, la fille d'un mec, une mutante. Et bref je crois qu'on est dans une sorte d'Escape Game. »
Évidemment, une mutante. De toute façon, ils avaient été plongés dans une sorte de Monde où les mutants prenaient part dans leurs vies. En effet, cette voix sombre disait elle-même « chers mutants » et, bien qu’à première vue : Chelsea n’avait pas la moindre idée de ce que cela pouvait signifier, le rapprochement qu’avait fait Priam entre les mutants et les X-Men l’éclairait un peu plus sur le sujet.

« Moi, c’est Noa. Vous croyez qu’il faut qu’on se trouve un surnom pour faire mutant vrai de vrai ? » C’était la première personne que la jeune femme avait croisé en arrivant ici, elle s’appelait donc Noa. Pour ce qui était des surnoms, Chelsea n’en était pas vraiment sûre. C’est vrai, à quoi pouvaient bien correspondre les surnoms de chacun ?

— Et moi, c’est Chelsea. Enchantée, chers mutants. elle avait tenté d’imiter la voix des haut-parleurs sur la fin de sa phrase avant de réfléchir un instant. Si on se base sur ce que je sais des X-Men en matière de surnom, il nous faudrait quelque chose qui nous différencie des autres, en fonction de ce que l’on sait faire.

Elle ne savait pas vraiment si son explication était claire, en réfléchissant à moitié sur le surnom qu’elle pouvait avoir et à ce lieu. Elle avança de quelques pas tout en restant attentive aux moindres détails. Lorsqu’elle leva les yeux au ciel, elle remarquait la lumière d’un spot braqué tout droit au plafond, avec le symbole d’une chauve-souris.
Bien sûr ! On est à Gotham City !
Elle comprenait immédiatement d’où lui venait ce côté si familier avec ce lieu. Lorsqu’elle n’était qu’une enfant, elle était tombée sur des vieux comics de la série Crisis on Infinite Earths et avait été tellement intriguée par le personnage de Batman qu’elle fît des recherches sur lui à travers différents comics, pour son plus grand bonheur : elle était parvenue à obtenir « Batman : Year One » qui lui offrait un grand savoir sur les débuts de ce héros.

— Vous saviez que Batman est apparu pour la première fois en 1938 ? C’est un super-héros inspiré à la fois des études de Léonard de Vinci sur les chauves-souris et à la fois de certains films tels que Dracula ou Zorro ? elle réfléchissait une seconde avant de se retourner en direction de ses coéquipiers. En réalité, il n’a pas vraiment de supers-pouvoirs, on ne peut pas dire que c’est un mutant, il a des traits humains tout en étant bien trop intelligent, c’est surtout un maître en arts martiaux, en technologie et en informatique. D’ailleurs, c’est pour ça qu’il a des armes bien supérieures à la normale, ce qui lui donne bien évidemment l’avantage malgré le fait qu’il n’a rien de surnaturel. C’est également un très bon détective qui est aussi doué en tant que Sherlock Holmes de comics qu’avec son style de camouflage presque trop parfait. sans trop savoir pourquoi elle avait épilogué sur la vie de ce personnage, cela pourrait peut-être les aider tous autant qu’ils sont à se mettre dans sa tête et sortir d’ici, pensait-elle. Il lutte également, comme tout super-héros, pour le bien et la justice. Et sous son masque, on peut faire la connaissance de Bruce Wayne, un type tout ce qu’il y a de plus riche mais qui cherche tout de même à combattre à criminalité dans sa ville de prédilection : Gotham !

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Plus les minutes passent et plus je me demande ce que je fais là. J’ai voulu rentrer dans le jeu de ces courriers, mais c’était peut-être une erreur. Je me retrouve maintenant dans une rue, presque déserte. Comme dans un début de film d’horreur. Je n’ai plus qu’à espérer que tout se termine au mieux pour moi. En m’approchant de deux jeunes femmes, je demande si l’une d’entre elles est Polaris. Mais il faut croire que cela aurait été trop simple. Elles ne sont pas celles que je recherche, mais j’apprends que je ne suis pas la seule à vouloir trouver cette fameuse Polaris. « Mince. » Lâchais-je doucement. C’est peut-être un peu bête, mais je commence doucement à paniquer de la situation et si j’avais pu résoudre l’énigme aussi vite, j’aurais pu rentrer chez moi et me mettre à ‘’l’abri’’. Visiblement, elles sont arrivées ici il y quelques minutes, car on dirait bien qu’elles ont déjà eu l’occasion de faire quelques recherches, de voir plus ou moins ce qu’il se passait ici. C’est sûrement pour cette raison que l’une des deux comprend que la porte s’est déverrouillée au bruit que nous avons entendu. Elle la pousse doucement et en bonne courageuse, je me mets en dernière position, de peur que quelque chose nous saute dessus. Heureusement pour nous, rien ne se passe. Hormis l’arrivée d’un jeune homme, qui me fait sursauter. Mais celui-ci ne nous veut aucun mal, il est lui aussi ici pour cette femme, cette Polaris. Seulement, il semble avoir un peu plus d’informations que nous. Je n’arrive pas à savoir si c’est rassurant. Enfin si, ça nous éclaire un peu plus, mais lorsqu’il parle de mutante, je perds un peu pieds. C’est un peu flippant ou c’est juste moi ? Comment cela peut-il se passer à Wellington ? J’ai raté quelque chose dans les informations ? Une invasion de mutants en ville ? Ou alors, nous continuons juste dans la mauvaise blague. Cette hypothèse semble la plus probable et ça dédramatise un peu le reste. Il s’est présenté et les autres en font autant. Priam, Noa, Chelsea. « Moi c’est Emma. » L’idée de trouver des surnoms qui se prêtent plus au thème est lancée et là, je sèche. J’ai déjà eu l’occasion de regarder des Marvels, mais disons que je suis plutôt de la team super-héros et non mutants, alors c’est un peu flou pour moi. Quand je réfléchis à ce qui pourrait me représenter, je pense directement à mon métier. Le tribunal et la justice. Je pourrais être la justicière. Malheureusement, quand je pense au mot mutant, je vois des choses vertes, gluantes et là, clairement, mon surnom n’y fait pas référence. On va peut-être attendre un peu et voir ce que les autres proposent. Ensemble, nous avançons tous dans la pièce située derrière la porte. Ce n’est pas ici qu’ils payent le plus d’électricité. Il fait sombre et j’ai peur que quelque chose me saute dessus à tout moment. Je longe la pièce sur la droite, effleurant du bout des doigts les murs. Une chose est sûre, c’est plutôt bien fait. Une brune, Chelsea il me semble, remarque au plafond une lumière et se lance dans une longue explication. Je reste bloquée sur elle, à me demander comment elle peut savoir tout cela. Serait-ce une fan inconditionnelle de l’univers ? Seul l’avenir nous le dira. Mais si ses connaissances sont les seules capables de nous faire sortir d’ici, alors j’espère qu’elle s’y connaît vraiment. À la fin de son récit, une immense image du joker est projeté sur l’un des murs et en-dessous, un décompte initialisé à trente minutes qui se lance. J’ai l’impression que si nous dépassons ce temps, il arrivera malheur à cette Polaris. Mes pensées sont confirmées par une petite voix qui sort de l’une des enceintes. « Le Joker souhaite vous défier. Il veut voir de quoi vous êtes capables. Mais n’oubliez pas, la vie de Polaris est en jeu. Si vous n’arrivez pas à résoudre ses énigmes à temps, vous ne pourrez malheureusement pas la sauver. » L’image du joker disparaît, mais pas le décompte. À la place, des chiffres, des 0 et des 1, suivis d’une phrase : ceci est la clef pour ouvrir la porte qui se trouvera au bout du chemin. Les informations s’enchaînent rapidement et cela me perd un peu. « Un chemin ? Quel chemin ? » J’ai eu beau regardé la pièce, je n’ai rien vu jusque là. Mais soudainement, de nouvelles lumières s’allument. Il faut croire qu’il suffisait de demander.

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Vous êtes à l'intérieur d'une grande pièce, vous avancez avec les filles dans un couloir extrêmement sombre jusqu'à arriver dans ce qui semble être une ville de jeux vidéos ou d'on ne sait quoi encore. Tu as déjà vu ce décor quelque part, tu en es convaincu, sans doute dans un film, une série ou un dessin animé quand tu en regardais encore.

Tu es quelque peu perdu et tu ne sais pas exactement ce que tu dois faire et à l'évidence plusieurs des filles ne savent pas non plus. Tu te présentes alors à elle et elles se présentent en retour. La dénommée Noa propose que vous vous trouviez des surnoms en rapport avec le thème des mutants mais tu sèches complètement.

« Vous avez toutes les trois des supers beaux prénoms. Par contre j'avoue que je ne saurai pas trouver un surnom parce que comme je l'ai dit je ne connais pas le thème des mutants. Mais Noa tu sembles plus calée sur le sujet, tu auras des idées ? » Tu dis en scrutant les jeunes femmes longuement à tour de rôle.

A la suite de ça Chelsea rentre dans un délire où elle vous parle de Batman et de son univers, tu écarquilles les yeux surpris par son approche et sa connaissance sur le personnage. Tu trouves ça fascinant que l'on puisse se passionner autant sur un sujet comme les Marvel et DC. Toi tu ne t'y es jamais intéressé et justement c'est à travers son discours que tu réalises que la ville dans laquelle vous vous trouvez est Gotham une ville que tu voyais dans un dessin animé, tu ne sais plus lequel, lorsque tu étais gosse.

« C'est dingue ce que tu es cultivée sur le sujet jolie Chelsea. » Tu dis en souriant.

Tu te tournes ensuite vers Emma pour voir si elle va avoir des éventuelles idées mais elle n'ouvre pas la bouche. A la place il y a une image du Joker qui apparaît suivi d'un compteur et une voix retentit, apparemment le Joker vous défie il faut résoudre des énigmes sinon Polaris se fera kidnapper. Tu roules des yeux trouvant ce jeu ridicule et l'image du Joker disparaît et on vous annonce qu'il faut trouver la clé qui vous mènera au bout du chemin.

« Quelqu'un y comprend quelque chose ? » Tu demandes embarrassé par cette situation dans laquelle tu te sens con malgré ton QI d'Einstein...

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Faut-il prendre au sérieux le jeu dans lequel nous nous trouvons ? A bien y regarder, on nous avait sciemment recruté et amené par le bout du nez jusque dans ce local préparé pour cette partie démesurée. Immense le local ? Bah avec les effets de trompe-l'oeil, on ne peut être sûr de rien, mais pas un placard à balai assurément. Mon idée de surnom ne semble pas emballer les foules, d’ailleurs Priam me renvoie la balle.

— Okay, et bien moi, je suis Aquaman.

Quoiqu’à bien réfléchir...

— En fait non, ce n’est pas exactement cela. Il me manque un petit truc pour être Aquaman.

Ouais, cherchez l’erreur.

— Je suis surfeuse, alors un truc comme Aquagirl, ce sera parfait pour moi.

Et pour répondre à notre jeune ami.

— Le surnom est lié à ton pouvoir, enfin là, ce sera plutôt à ta meilleure compétence, quelque chose pour lequel tu est vraiment doué. Par exemple si tu bosses au diner du coin, ça peut être Super Burger Boy.

J’ai honte, c’est nul comme exemple, espérons que c’est cependant suffisamment évocateur pour qu’il comprendre. Sinon, je donne un autre exemple : si tu es plombier, on t’appellera Mario. En parlant de délire, notre amie Chelsea se lancer dans l’éloge de Batman, je me dis que c’est peut-être une traitresse infiltrée faisant partie en réalité de la bande des Super Héros. On a droit au lancement des hostilités par le Joker lui-même sur écran géant.

— Est-ce qu’on doit commencer à stresser ? Au bout du temps imparti, il se passe quoi ?

J’en viens à me demander si Polaris est bien réelle. Des enseignes lumineuses se mettent à scintiller autour de nous. Rouges ! Toutes dans les tons rouges. Ce n’est pas vraiment bon signe. Tant qu’à la série de chiffres 0 et 1, j’émets une hypothèse.

— Du code binaire ?

L’informatique et ce qui tourne autour, c’est le domaine de mon frère. Je sors mon portable pour le joindre. Il aura peut-être la solution au problème. Pas de réseau, la catastrophe !

— Il nous reste à explorer toutes les rues pour trouver une porte.

Je regarde autour de moi. Les portes ne manquent pas sur les façades des immeubles et des boutiques. Je vais vers la première près de moi. La poignée ne donne pas le moindre signe qu’elle puisse être tournée.

— On cherche une porte qui s’ouvre.

Génial. Qui n’a jamais rêvé d'explorer Gotham City à la recherche d’une porte qui s’ouvre ? Moi.

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« Noa a raison. Il s’agit d’un code binaire. » Dis-je en réponse suite à la question du jeune homme. Toutes les séries policières ont déjà montré ce genre de code et en temps que juge d’instruction, c’est le genre de séries que j’ai déjà regardé. « Je ne suis pas une experte, mais j’ai déjà vue ça. » Je n’ai pas envie de passer pour une experte que je ne suis pas, mais si le peu que j’en connais peut aider, alors autant balancer ma "science". Je m’approche un peu de l’affichage et l’effleure une nouvelle fois de mes doigts, comme s’il allait me confirmer que j’étais sur la bonne voix. « La position des chiffres correspond à une puissance de deux. Plus nous sommes vers la droite, moins la puissance est grande. Par exemple, le un le plus à droite correspond à deux puissance zéro, c’est-à-dire un. Si on additionne toutes les puissances où il y a un un, alors on devrait trouver un nombre. » À l’oral, je ne suis pas certaines d’être claire. Pourtant, dans ma tête, je le suis parfaitement. « Il n’y a plus qu’à espérer que ce soit une bonne piste et qu’on ne fasse pas cela pour rien. » Je sais qu’il est parfois question de lettres, mais là, c’est un peu trop poussé pour moi. Décimal, hexadécimal. Sans indice, on n’aura aucune idée de vers où partir. Je prends un peu de recul et laisse la place à des personnes beaucoup plus habiles des chiffres que moi. Au début, ça ira. 1 + 2 + 4 + 8. D’accord. Mais avec des puissances, ça part rapidement vite et les retenus, tout ça. Voilà, rien que d’y penser je me perds. « Rien à voir, mais j’ai faim. » Dis-je en plaçant ma main sur mon ventre. Non, je n’ai pas faim, nous avons faim. « Une pizza, ça vous dit ? » En réalité, je ne prendrais même pas un non comme réponse. Alors avant qu’ils ne disent quoi que ce soit, je continue. « La livraison ne pourra sûrement pas se faire, pas ici en tout cas. Mais on devrait en terminer un jour, la pizza nous attendra dehors. » Sans plus d’hésitation, je prends mon téléphone et navigue rapidement jusqu’au site de la pizzeria. Elle n’est pas loin d’être dans mes liens favoris, alors la trouver est un jeu d’enfant. N’ayant pas consulté mes compères, j’en prends une basique, ainsi il y aura plus de chances pour qu’elle plaise à tout le monde. Je rentre ensuite notre position et demande la livraison pour un peu plus tard. Une heure, une heure et demi. J’espère que d’ici là, on aura réussi à s’en sortir, nous et Polaris. « Vous avez réussi à trouver le chiffre ? C’est peut-être le numéro d’une porte. » Je n’ai pas encore eu l’occasion de les regarder, mais elles doivent bien avoir un signe distinctif. Un nombre serait bien, ça nous arrangerait.

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La jolie Noa vous donne son surnom de superhéros, tu acquiesces alors sans rien dire tandis qu'elle vous explique que le surnom est lié à son pouvoir mais là ce sera la compétence, tu acquiesces tout en la scrutant longuement.

« Je suis écrivain. Est-ce que ça aide ? » Tu demandes en gémissant.

A la suite de ça le Joker apparaît sur un écran puis il y a un compteur, tu réfléchis te demandant de quoi il s'agit et tu demandes aux filles leurs points de vue elles te disent alors qu'il s'agit d'un code binaire, tu acquiesces alors tout en calculant.

« J'ai cent-quatre-vingt-deux de QI laissez moi compter. » Tu dis en grimaçant. « Merde, merde, merde.. Concentre toi Priam. » Tu te dis à toi-même. « 88. C'est ça le résultat. » Tu dis aux filles.

Emma vous dit qu'il s'agit peut-être du numéro d'une porte, tu acquiesces alors trouvant que c'est peut-être une bonne idée puis vous vous approchez des diverses portes jusqu'à trouver la numéro quatre-vingt-huit, tu ouvres la porte et vous pénétrez ensuite dans une petite salle dans laquelle il y a un écran géant avec le Joker imprimé dessus qui vous annonce que vous avez réussi la première épreuve.

« Génial. » Tu dis joyeusement....

Le Joker reprend alors la parole vous donnant votre prochaine épreuve vous invitant à visiter les lieux en dehors de cette pièce en bref la ville de Gotham City, il vous dit que quelque part vous trouverez un objet particulier qui pourra vous aider pour la suite. Tu fronces les sourcils te disant que ça devient vraiment n'importe quoi.

« OK euh.... Donc en gros on se balade dans Gotham et on doit se balader dans les divers lieux et trouver un objet qui nous aidera pour la suite... Vous avez une suggestion ? » Tu récapitules tout en fixant les filles longuement...

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Chelsea avait, jusqu’à présent, suivit silencieusement le reste du groupe. Songeuse, elle réfléchissait à tout ce qui se passait autour d’eux. Tout d’abord un décompte, un code binaire et ensuite une sorte de planque étrange dans laquelle ils se trouvent actuellement.
Naturellement, elle examinait les lieux. Il y avait des tonnes d’écrans d’ordinateurs, des gadgets pour le moins étranges entreposés soigneusement dans des sortes d’armoires en verre et une porte qui semblait vieille de part l’usure qui était tout bonnement visible.
Fermée. C’est sûrement derrière cette porte que les épreuves continuent.
Elle décidait enfin de bouger la souris qui attendait sur le bureau afin de vérifier si les écrans allaient s’allumer. Bingo. La multitude d’écrans s’illuminent d’une seule traite, tous affichent la même chose : « Entrez le mot-de-passe ».
Évidemment, sinon ce serait trop facile.
Elle soupirait en atteignant le clavier et pris une petite pause afin de digérer les informations qui étaient en sa possession.

— Je pense que nous sommes dans la cache de Batman. ça avait l’air plutôt évident vu l’Univers dans lequel ils se trouvaient, dis comme ça, ça avait l’air idiot de le faire remarquer. Ce que je veux dire par là, c’est que le mot de passe est probablement lié à lui.

Si c’est une nouvelle énigme, elle était persuadée que c’était de cette manière qu’il fallait procéder et que ce n’était sûrement pas par hasard que nous avions accès à l’ordinateur, cela pourrait bien les aider à trouver l’objet dont ils ont besoin pour franchir cette porte. Elle décidait donc de s’appuyer sur ses connaissances à propos de ce personnage pour trouver le code.
Bon, il ne peut pas s’agir d’un pouvoir puisque contrairement aux autres héros tels que Superman qui se balade jour et nuit en volant avec sa cape et son slip rouge, il n'en a pas.
Je ne pense pas non plus qu’il est question de son costume parce que, bien évidemment, il n’y a rien de flagrant mis-à-part… ce look de chauve-souris !
Elle commença à taper « chauve-souris » et appuya sur entrée. Un message s’affichait sur l’écran : « 2 essais restant ».
Zut !
Elle continua quelques instants à marmonner des trucs incompréhensibles. Deuxième essai, elle écrivait « Bruce Wayne » tout attaché. Encore faux. Elle tenta un dernier coup de Poker : « Bob Kane », peut-être que le nom de son créateur était la réponse. Elle hésita un instant avant de presser la douche Entrée.
L’ordinateur se déverrouillait enfin. Elle soupirait, soulagée.
On peut dire que j’ai eu chaud.
Curieusement, il n’y avait rien sur la page d’accueil, pas d’applications, pas de dossiers. Seulement le fond d’écran qui indiquait des numéros. Encore. Puis, presque commandée par son instinct, elle se dirigeait vers une vieille bibliothèque à laquelle elle n’avait prêté aucune attention en arrivant mais qui se trouvait au fond de la pièce. Que des vieux comics, poussiéreux et difficile à trouver de nos jours.
Après quelques minutes de recherches, elle tombait nez à nez avec un ouvrage qui l’interpellait ‘Detective Comics n°27’ — l’ouvrage dans lequel Batman apparaissait pour la première fois. Le fond d’écran indiquait bien 27-30-39.

— Et si le premier numéro correspondait au comic, le deuxième au jour de parution et le dernier à l’année, cela signifierait que ce bouquin est la clé.

Elle attrapait aussitôt l’ouvrage qu’elle faisait glisser entre deux comics, mais, dès qu’elle l’avait déplacé un petit bruit se faisait entendre, puis un grincement. La porte était ouverte.
Sans trop savoir à quoi s’attendre, elle relâchait le livre pour s’avancer vers la porte qui était bien trop lourde pour l’ouvrir davantage. Elle décida alors de se glisser dans l’ouverture juste assez large pour laisser passer l’équipe au complet.
Il faisait froid, humide et sombre. Des murs étaient en béton, et à sa gauche, des barreaux.

— Je rêve où c’est une prison ?

Elle était à la fois ébahie et intriguée, passer de Gotham City à une prison, c’était assez étrange. En s’approchant de la cellule la plus proche, elle remarquait un petit encadré en métal où un nom était gravé : « Thanos ».
Quoi ?
Interrogée, elle décida de se tourner vers ses coéquipiers.

— Vous savez qui est « Thanos » ? en effet, en dehors de ce très cher Batman, elle ne connaissait rien à l’Univers des marvels. Vu l’endroit où nous sommes, je dirais que c’est un super-vilain… Mais je n’ai jamais entendu parler de lui, ça pourrait peut-être nous aider.

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Le môme qui nous accompagne, qui prétend être écrivain et se vante d’un QI phénoménal, semble vouloir que je lui trouve son surnom de mutant. Fastoche. Le Boulier Abécédaire. Pas mal. Je ne sais pas si je dois lui révéler ma trouvaille. J’en ai une autre. Cette fois pour la première femme arrivée sur les lieux. La Maitresse des Passages parce que cela fait deux fois qu’elle nous en ouvre, pour l’instant c’est elle qui a le score le plus élevé dans ce domaine. J’aurai pu dire la Batfan parce qu’elle semble très portée sur le sujet chauve-souris, mais bon. Nouveau lieu donc. Une prison. Okay. Un nom. Là c’est une pierre dans ma mare.

— Moi je sais. On le surnomme parfois «le Titan Fou». Il est étiqueté comme méchant absolu. Mais c’est vraiment réducteur. Il n’a pas eu de chance dans son enfance, dès sa naissance. Déjà, il né avec une malformation physique qui le fait ressembler à un monstre. Il aurait dû succéder à son père à la tête de son peuple, mais parce que tout le monde le voit comme un déchet, on le vire de là. Et de fil en aiguille, ça va jusqu’au bannissement de sa planète. Franchement, il se traine un bagage pas cool. Il se traine aussi un pas de bol pas possible, quand il décide de se venger, il tue sa mère et son connard de père en réchappe. De la discrimination contre le handicap, voilà comment ça s’appelle. Il n’a pas fait que des choses gentilles mais il a tenté de se racheter plusieurs fois. L’étiquette de super vilain lui a été tatoué sur la peau par tous ceux qui se prennent pour un super héros, mais j’dis que c’est avant tout un bouc-émissaire. Il a vraiment du courage pour supporter tout cette haine contre lui. J'ai de la tendresse pour Thanos.

Je me rends compte que je viens de faire le même genre de discours que Chelsea sur Batman. Ce jeu nous monte à la tête !

— Bon, enfin, je dis ça, je dis rien. Sinon, maintenant que La Maitresse des Passes, c’est plus court, c’est mieux, et je l’ai dit, elle nous dépasse au score, nous a mené jusque-là, Le Boulier Abécédaire ou La Pizzanana aurait pas une idée, moi, tant qu’il n’y a pas d’eau, je me tourne les pouces et les orteils.

Ce n’est peut-être pas très sympa pour mes équipières et mon équipier, mais jusque-là, ils s’en sont sortis très bien sans moi.

— Euh... vous n’avez pas entendu un truc grincer ?

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