Lou + Je suis une mite en pull-over.

Lou-Belle Samson

Brave enough

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ (one) Lou est la plus jeune fille d'une famille de neuf enfants, uniquement composée de garçons sauf elle. C'est un véritable garçon manqué qui sait se défendre. (deux) elle joue du violon depuis ses quatre ans. elle est tombée amoureuse de l'instrument alors qu'elle assistait à un concert et n'a cessé d'en demander un à ses parents qui ont cédé à l'âge de sept ans. (trois) elle est rousse d'origine mais teint souvent ses cheveux de toutes les couleurs pour sortir de l'ordinaire. (quatre) Lou-Belle aime son prénom. Elle trouve qu'il fait princesse. La jeune demoiselle a du mal avec les surnoms mais apprécie Lou mais certainement pas Loulou. (cinq) Elle parle deux langues: l'anglais et le français. Le français étant sa langue maternelle elle le manie beaucoup plus. (six) son groupe favori est Wham! Elle les adore et connait toutes les chansons par coeur. Elle en a même fait une reprise avec Albert son violon. (sept) elle est très petite et ne fait qu'1m47, ce qui ne l'empêche pas d'avoir un sacré caractère. Elle dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. (huit) beaucoup la surnomme la licorne parce qu'elle est pétillante et qu'elle a toujours le sourire. Lou n'a effectivement pas peur de sortir de l'ordinaire, surtout depuis son accident. (neuf) elle est "en couple" depuis deux ans avec son meilleur ami qui peine à sortir du placard. Son coeur s'est affolé pour un autre mais elle l'a perdu de vue. (dix) vue, ce sens qu'elle n'a plus puisqu'elle l'a perdue à la suite d'un accident. elle jouait dans la rue sans se soucier en se faisant renverser par une voiture. elle a perdu la vue. depuis Lou essaie de vivre la vie au jour le jour et ne dépend pas trop de son handicap. Elle a par ailleurs un jeune chien du nom de Shadow qui lui sert de guide d'aveugle et ne la quitte plus.

les indiscrétions sur le joueur

 

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l'histoire de ma vie

love is blind

« Elle virevolte, on dirait qu’elle est transcendée par sa musique. » voilà ce que tout le monde disait de moi. Depuis mon jeune âge. Il faut dire que je viens d’une ville où la musique est maitresse dans l’art de musicalité. Mon père, passionné de jazz ; ma mère passionnée de disney se sont mariés, ont eu des enfants dont une seule fille. Je fus leur petit miracle comme il m’appelait. Celle qui était désirée, celle qu’on voulait absolument.
Et pourtant, je n’étais pas digne d’eux.
Je n’étais qu’une braise sous la cendre.
Une braise qui allait tout consumer sur son passage.

Le commencement
Tout a commencé alors que je n’avais que neuf années. On se fiche de ce qu’il y a pu se produire avant. Rien ne compte, tout est éphémère. Cadette d’une famille de trois enfants. Deux garçons, une fille. Le schéma plus que classique. Ma mère décida contre l’avis de mon père de recueillir un homme à la maison. Il avait ses cheveux auburn, ses yeux bleus, il avait son nez fin. Il s’agissait de son frère. Son jeune frère mentalement instable du nom de Gavi. Gavi, mon enfer personnel. J’étais une jeune fille qui s’infiltrait dans les arbres, qui jouait de son violon depuis l’âge de quatre ans lorsque Gavi vint dans ma vie. Il me regardait d’une manière qui me plaisait peu. Il me dévisageait. Me suivait dans la rue. Puis un jour, il vint se glisser dans mon lit. je n’avais alors que neuf ans. je ne comprenais pas les rouages du sexe, de ses méfaits alors qu’il vint partager ma couche. La chose devint de plus en plus fréquente. Jusqu’à mes quinze ans où mon père l’a surpris. Il l’a jeté en arrière avant de me pousser à me confesser. Gavi abusait de moi depuis six années. j’étais une victime. Des examens. On qualifia que j’étais belle et bien enceinte, que cette enfant serait le mien. S’il avait vécu, ça aurait été un garçon. S’il avait vécu il aurait sans doute eu les cheveux roux, les yeux bleus. S’il avait vécu, je l’aurai nommé Orphée. Mais il n’a pas vécu.

Le déclencheur
J’étais à six mois de grossesse lorsque la chose s’est produite. Théodore, Aleksei et moi. Des origines si différentes. Nous attendions mes parents. Un jour gelé, un jour qui sera à jamais gravé dans ma mémoire. Nous avons décidé de prendre la voiture. mes frères voulaient aller faire de la luge. Je savais que je resterai assise avec la chienne pour les regarder faire. Puis, tout a dérapé. Un camion que nous n’avions pas vu alors que je tentai d’imposer du Yoyo Ma dans la voiture, une glissade et tout devint noir. Je me suis réveillée à l’hopital, des fils de partout. Mon corps m’avait lâché, avait évacué le bébé pour survivre. Mon père était mort sur le coup, ma mère avait survécu. Mais aucun de mes frères n’a jamais rouvert les yeux. Cela prit du temps avant que je ne décèle sa démence. Une crise, deux crises. Des coups, des bruits. La même maladie que son frère. Dégénérescence mentale. J’avais dix-neuf ans quand je dus la placer en institut. J’avais vingt ans lorsque je devins orpheline.

Le jugement
J’ai donc pris mon sac, mes vivres pour partir sur les routes avec une troupe. J’ai atterri par miracle sur les terres de Nouvelle-Zélande. Après un jeu en ligne, je suis tombée sur lui. Il devint rapidement mon meilleur ami. Aucun homme n’avait eu le droit de me toucher depuis Gavi. Je ne supportais pas. Je fuyais en hurlant, je rendais les coups. Je crus pendant longtemps être atteinte de la maladie mentale de ma famille maternelle mais il n’en était rien. J’étais profondément traumatisée. Lorsqu’il posa ses lèvres sur les miennes, je compris qu’il était gay. Il n’y avait pas de passion, pas de chaleur. J’acceptai de lui servir de couverture et il acceptait que je sois traumatisée. Sous mes couleurs, sous mes musiques se cachaient quelqu’un de brisé. Je dus prendre sur moi, je dus me faire des amis et je m’ouvris. La Nouvelle-Zélande m’allait au teint.

La sentence
Je flânai dans les bars, je riais avec mes copines. Alors que l’homme vint me trouver. Je fus hypnotisée par son regard, envoutée par son parfum. Ses lèvres se posèrent sur les miennes. Et je sentis mon cœur atrophié se réveiller. Je lui rendis ses caresses bien que de manière maladroite, je lui rendis cette chaleur qui naissait en moi. Dans un acte charnel qui était passionnel, impulsif. Mais je dus le quitter à regret sans lui dire mon nom. Mais quelle ne fut ma surprise de le voir le lendemain à table. Anton. Il s’appelait Anton et était le frère de mon petit-ami. Il a quitté le repas avant que je n'eus le temps de m'expliquer. j'ai appris quelques semaines après qu'un petit être grandissait en moi. Un second petit-être. je savais qui était le père. je me mis à jouer, à composer pour ce bébé qui était le mien, qui ne serait jamais le sien. Lorsqu'une voiture vint nous heurter. Je me réveillai dans le noir. Avec cette incapacité de pleurer. Orpheline de père, orpheline de mère, dépourvue de frères, dépourvue de vue. Le bébé, lui, était plus fort qu'Orphie. Il avait survécu. Il grandissait en moi un peu plus chaque jour. La chose commencerait à se voir. Je sus alors que je n'étais plus rien. Que j'étais perdue. Je n’étais plus rien si ce n’était le chant d’un cygne blessé qui appelait les siens. Et qui répondit un mot, trois petites lettres à la question que mon conjoint me posa. « Oui. »

Et c’est dans ce mensonge qu’est ma vie, dans ce puzzle qu’est mon existence que je vais m’unir à la plus grande mascarade de tous les temps. Car je n’avais pas le droit à l’amour, à la paix ou à la passion. Car les ténèbres m’englobaient toute entière et m’avaient fait sienne. Car j’étais désormais :
Le cygne noir.