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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie)

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MessageSujet: A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) (#)   A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) EmptySam 16 Nov - 22:32

En ce moment, Dean trouvait le temps très long. Il n'avait pas repris le travail encore, parce que sa blessure lui faisait encore mal. Mine de rien la balle avait quand même traversé son poumon, manquant de peu l'artère, ce qui l'aurait probablement tué sur le coup. Il avait été blessé, par le passé, mais là, c'était plutôt handicapant. Quand il faisait de l'exercice et que sa respiration s'accélérait ça lui faisait mal, il sentait une pointe au niveau des tissus cicatrisés. Selon son médecin, la douleur pouvait encore durer une bonne année, voire ne jamais complètement disparaître. Pas question pour Wilkerson de s'empâter. Il ne pouvait pas courir, alors il faisait du vélo d'appartement, des squats et des abdos. Chaque jour, il s'accordait une bonne heure, conscient que s'il voulait reprendre son métier de pompier, il fallait impérativement qu'il soit plein d'énergie et capable d'assurer. Psychologiquement, le fait d'être contraint à l'arrêt par son toubib l'épuisait. Il ne dormait pas beaucoup, trois à cinq heures par nuit, de façon très dispersée. Ses insomnies restaient très présentes, parfois conjuguées au retour de ses terreurs nocturnes. Il se réveillait en pleine nuit, couvert de sueur, en hurlant. Des épisodes compliqués, qui n'aidaient pas à se sentir mieux. A force, il s'y était fait. La mort de Chloé le hanterait sans doute toute sa vie. Pour ne pas devenir dingue, Dean se lançait dans le bricolage. Il avait volontairement acheté ses meubles en pièces détachées, pour avoir à s'occuper de tout de A à Z. Résultat, toute la journée, il aménageait son logement, avec méticulosité. Étagères, table, rangement, tout y passait. Et quand il avait fini, il allait se réfugier dans son garage, où il retrouvait son établi et s'occupait les mains sur du reconditionnement d'appareils en panne, qu'il récupérait. Il les donnait ensuite à une association, parce que ce qui l'intéressait, ça n'était pas vraiment l'argent que ça pouvait lui rapporter, mais simplement de se sentir utile et de ne penser à rien. Et puis, l'argent, ça ne représentait pas un problème. Il vivait confortablement grâce au pécule gagné à la loterie, deux ans plus tôt et qu'il avait bien géré, avec Chloé. Il tirait sur la réserve encore conséquente mais il ne commettait aucune extravagance, ça n'était pas dans son genre.

Félix, le chat qu'il avait recueilli dans la rue, et qui avait cherché Chloé des semaines durant, s'était adapté à cette nouvelle maison. Il prenait ses marques et ses aises, comme si le vrai propriétaire, c'était lui ! De temps en temps, il venait réclamer des caresses et si son maître - pardon son esclave - ne lui donnait pas ce qu'il convoitait, alors il commençait à jouer avec tout, les vis, les boulons... parfois même les pieds... Et comme Dean marchait souvent pieds nus chez lui, les coups de griffes ne manquaient pas. Un quotidien ordinaire, qui se terminait souvent pas un brin de tendresse, puisqu'en fin d'après-midi, Dean se vautrait dans le canapé, devant la télévision pour regarder d'un oeil distant une série de documentaires. Il sortait peu, en fait, et surtout pour faire des courses afin de remplir le frigo. Pas de quoi faire vraiment des trucs de folie. Félix se calait contre lui, en ronronnant comme un dingue, pour signifier qu'à cet instant précis, il était totalement heureux. Aussi étrange que cela puisse paraître, ce soir, le bruit régulier du félin fit écho et Dean s'assoupit sur le canapé alors qu'à la télé, un type expliquait comment d'ici 50 ans, la montée des eaux allaient complètement raser la capitale de l'Indonésie dont le déménagement était prévu sous peu. Les ronflements de Dean couvrirent bientôt le son de la télévision. Et Félix quelque peu agacé par ce fond sonore, finit par décamper. Wilkerson ne sut vraiment dire combien de temps il avait dormi lorsqu'il se réveilla mais à l'inverse de sa précédente nuit, ce sommeil là avait vraiment été profond et réparateur. Il se leva et s'étira. Dehors l'obscurité était en train de tomber. Avec l'été qui approchait, les jours se faisaient plus longs. Il regarda l'heure. Même pas 19h ! Bon, peut-être qu'il pouvait envisager de se faire livrer quelque chose. Parce que là, il ne se sentait pas de cuisiner. Il n'en avait pas envie. Et puis en profiter pour prendre une douche, parce que bon, le look short de survêt, torse nu, avec les cheveux en bataille et sa barbe mal taillé, ça donnait quand même un côté clodo ! Il prit son téléphone pour contacter son nouveau livreur de pizza préféré. Et il se rendit compte que Félix avait fait mumuse avec sa gamelle d'eau et qu'il en avait foutu partout. Pour une fois il n'avait pas glissé dedans et ne s'était pas ramassé la gueule par terre.

Il épongea, en profita pour remplir à nouveau l'écuelle, recharger ses croquettes. En guise de remerciement, Félix se rendit à la litière pour poser un cadeau des plus parfumés... Vraiment, ça c'était pas cool ! Dean se dépêcha de ramasser, sans râler, car ça ne correspondait pas à son caractère. Il jeta l'objet du délit dans la poubelle, qu'il ferma pour éviter que l'odeur ne se propage. Il était en train de se laver les mains lorsque l'on sonna à sa porte. Les pizzas ! Bon ça avait été rapide ! Il s'essuya vite fait sur son short et ouvrit sa porte. Quand ses yeux se posèrent sur Charlie, il fut surpris ! Et son estomac, déçu d'avoir subi cette fausse joie, grogna. Par réflexe, il posa la main sur la cicatrice présente sur son torse et qui restait bien visible.

- Oh, Charlie ! Salut ! Je ne m'attendais pas à te voir ! A vrai dire, j'ai commandé deux pizzas, je pensais que c'était le livreur... Je... euh... vas-y, entre... ne fais pas trop attention au bordel... je me suis endormi devant la télé... Tout va bien ?
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MessageSujet: Re: A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) (#)   A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) EmptyDim 17 Nov - 4:53

never gonna be alone.
☾☾☾

Cela faisait environ deux jours qu'elle vivait chez Nathan, il lui avait proposé de venir dormir à la maison pour avoir un peu de plus de sécurité, la première nuit fut longue, elle qui découche rarement et surtout, elle avait besoin de prendre ses marques, la seconde nuit fut mieux en terme de sommeil. Charlie a pu récupérer un peu de ses récentes insomnies, les tracas ne disparaissaient pas pour autant de son esprit, mais au moins elle pouvait se détendre et relâcher la pression. Elle avait d'ailleurs pris la décision d'arrêter de jouer les sugar baby, non pas qu'elle n'ait aucun succès, loin de là, mais plutôt qu'elle a besoin de se concentrer sur elle-même et de se trouver un nouveau boulot, bien qu'elle gagne maintenant sa vie grâce à des sponsors avec son blog, la jeune femme a besoin de stabilité tout en gardant du temps pour voyager, il y a tant à découvrir, elle n'a pas terminé de faire le tour du monde. Elle a commencé à faire quelques recherches pour trouver un nouveau magazine et pouvoir écrire à temps plein, cela a toujours été une passion pour elle, écrire sur ses expériences, sur la vie en général, elle mêle son autre passion à cela, les voyages, les cultures qui rejoignent tout ça, même qui lui est déjà arrivé d'écrire sur son ancêtre Clyde Barrow, bien évidemment, elle n'a jamais pu le rencontrer, ça va de soi, mais elle est née dans la même ville, même maison, elle a pu le connaître à travers des photos, des souvenirs, pas seulement la légende que tout le monde pense connaître si bien. Bref, pendant que Nathan travaille, Charlie en profite pour faire une sieste, des heures de sommeil qu'elle prend avec plaisir, une fois sortie de cette sieste, elle prend une douche, ensuite se prépare pour aller faire un petit tour à l'extérieur.

Elle attrape la clé double qu'il lui a fait faire et elle quitte les lieux, elle se fait un petit jogging jusqu'au quartier North Bay, elle s'arrête, regardant alentour d'elle, jetant un coup d’œil au ciel qui commence à se couvrir d'étoiles, un léger sourire se dessine sur son visage, de toute beauté, ce monde n'offre pas que des moments horribles et tristes, il n'y a rien de mieux que la nature. Elle baisse doucement la tête, se rappelant qu'un ami vient d'emménager dans sa nouvelle maison, un ami un peu spécial, puisqu'ils avaient surtout tendance à s'envoyer en l'air, plutôt que de prendre un café pour discuter, chose qui est rarement arrivée, préférant le prendre au lit. Quoi qu'il en soit elle prend le risque d'aller frapper à sa porte, elle tente même de regarder à travers les fenêtres, mais rien n'indique qu'il est présent, ce n'est que lorsqu'il ouvre enfin la porte et qu'il voit sa tête qu'elle sait qu'elle ne s'est pas trompée d'endroit. Dean semble presque déçu de la voir, pensant que c'était son livreur de pizza, elle s'approche de lui, elle entre à l'intérieur de la maison. « Désolée de passer à l'improviste. » Qu'elle lui dit finalement. « J'étais dans le coin et j'avais envie de faire un arrêt. » Et parce qu'elle n'arrive plus à rester seule très longtemps, mais ça, elle évite de le mentionner à chaque fois, pas question qu'elle se fasse passer pour une petite chose fragile et sans défense. « Et j'adore la pizza. » Elle lui adresse un sourire en se tournant vers lui, l'avantage avec Nathan, c'est qu'il cuisine pour deux, mais aujourd'hui, elle n'avait pas mangé depuis le matin, enfin, si bien sûr, Dean veut bien d'elle. « Je n'avais pas non plus envie de rester seule.. » Il connaît un peu l'histoire, inutile de lui raconter à nouveau, elle cherche la compagnie, pour éviter la solitude, de penser aux moindres craquements de plancher.
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MessageSujet: Re: A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) (#)   A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) EmptyDim 17 Nov - 22:00

Peut-être avait-il été un peu abrupt dans sa façon d'accueillir la jeune femme. Mais elle ne sembla pas s'en formaliser. Après tout, elle aussi connaissait son histoire et elle savait qu'il était passé par des moments difficiles que l'on ne souhaitait à personne, pas même à ses ennemis. Alors si Dean avait affiché sa déception de ne pas recevoir ses pizzas, il ne fallait pas trop lui en vouloir. Il n'en était pas moins content de voir Charlie rappliquer. Ca lui ferait un peu de compagnie et franchement, en ce moment, ce n'était pas du luxe. Il passait ses journées en solitaire, il sortait peu, il s'occupait les mains et la tête, comme il le pouvait. Et finalement ce mode de fonctionnement ne lui convenait pas du tout... Il s'emmerdait ! Clairement ! Délicatement, il referma la porte après que Charlie soit entrée. Elle avait l'air en forme, même si elle ne répondit pas à sa question, ce qui témoignait du fait qu'elle montrait une façade, qu'elle mentait sur son véritable état d'esprit. Wilkerson n'allait pas le lui reprocher, ni même la critiquer pour cela. Ca faisait partie de sa personnalité, de son charme, que de rester forte. Cela dit, de temps en temps, il fallait apprendre à relâcher la pression. Elle n'eut pas besoin de le dire, car il comprit qu'elle était venue le voir pour ça, pour parler, pour passer du temps avec lui, échanger. Il se hâta d'enfiler un t-shirt. Ok, ça n'était pas comme si elle n'avait jamais vu son corps entièrement nu. Ils possédaient un passif, de langoureux moments intimes au compteur. Malgré tout, il préférait enfiler quelque chose par politesse et aussi pour masquer cette cicatrice sur sa poitrine. Elle était moche... il ne l'aimait pas et la vivait très mal parce qu'elle lui rappelait des moments difficiles. Son t-shirt était un peu froissé mais là encore, il y avait une tolérance. C'était déjà bien que Dean arrive à se lever tous les matins et à s'habiller... Beaucoup de personnes passées par la dépression n'en faisait rien.

- Ecoute, je t'invite avec plaisir, alors ! Tu as bien fait de t'arrêter, je dois admettre que je ne savais pas trop quoi faire de ma soirée... j'ai fini mes soudures, j'ai monté la cuisine, elle est enfin prête, il ne me manque plus que la salle de bains et la chambre. Ca va le faire, ça va aller... j'avance bien.


Dean se saisit d'une éponge et entreprit d'essuyer la table basse, qui n'était pas très sale non plus. Il s'agissait plus d'un principe, qu'il appliquait parce qu'il avait une invitée. Il en profita pour récupérer les truc qui trainaient ici et là et les mettre dans la chambre, pour les ranger plus tard.

- Je comprends... la solitude c'est assez fatiguant... Je veux dire, ok c'est sympa un ou deux jours... mais après c'est déprimant. Et pour être honnête, j'en avais un peu marre d'être tout seul, moi aussi... donc tu arrives à point nommé.

Il revint dans le salon. Il avait profité de ton passage dans la chambre pour arranger un peu ses cheveux et changer de short. Il portait des vêtements propres et c'était con, mais ça changeait tout, autant visuellement que mentalement pour lui.

- Tu veux boire quelque chose ? J'ai des bières, je me suis fait du jus d'orange tout à l'heure, il en reste, si tu veux... j'ai aussi du martini, du vin blanc, je m'en sers pour la cuisine, mais on peut aussi le boire... qu'est-ce qui te tente ?

Il avait sorti deux verres. Félix, intrigué par la nouvelle arrivante, s'approcha d'elle pour la fixer intensément. On aurait dit qu'en un regard, il lui posait une seule question : "Qu'est-ce que tu veux à mon maître ?". Une attitude qui pouvait prêter à sourire, parce que l'animal, avec sa bonne bouille, suscitait quand même la sympathie. Il s'avança de quelques pas, s'assit à nouveau et toisa la brune comme s'il essayait de la juger. Dean, lui, était affairé à sortir des glaçons et ne remarqua pas le petit manège.

- Alors, qu'est-ce que tu racontes de beau ? Ton travail se passe bien ?
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MessageSujet: Re: A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) (#)   A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) EmptyLun 18 Nov - 4:44

never gonna be alone.
☾☾☾

Charlie venait pour se changer les idées avec aucune arrière-pensée, si ce n'est qu'elle veut éviter de penser à tout ce qui lui arrive en ce moment, entre la recherche d'un nouveau boulot, bien que moins stressant que de penser à ce qu'elle vit à côté de cela, l'homme qui continue de la hanter jusqu'à dans ses rêves, elle est vraiment dans un état préoccupant, même ses proches s'inquiètent pour la jeune femme. C'est un peu pour cela qu'elle donne moins de nouvelles à ses deux frères ou encore à ses amis les plus proches, elle ne veut pas les inquiéter davantage, leur disant tout simplement qu'elle a la situation en main, alors que ce n'est clairement pas le cas, mais bon, ils ne sont pas obligés de tout savoir non plus. Dean profita de son installation dans le salon pour faire quelques petites affaires dont enfiler un t-shirt pour couvrir sa peau, pendant qu'elle s'assoit sur le canapé, un chat s'approche de la brune pour la regarder, comme si elle était une espèce d'extraterrestre, elle n'a jamais été très animal de compagnie, sauf peut-être avec les chevaux, une bête majestueuse selon elle et dont elle avait l'habitude de monter au Texas, c'est quelque chose qui lui manque, cette joie de courir sur le dos d'un cheval à travers les champs et profiter du paysage texan. « La prochaine fois que j'ai envie de refaire la cuisine ou une autre pièce, je te fais signe! » Qu'elle dit pour plaisanter en le voyant rémunérer tout ce qu'il a fait et surprise de le voir aussi motivé pour tout refaire chez lui. « Je vais te changer les idées, si tu fais de même pour moi, ça te va ? » Elle lui adresse un sourire, ils pouvaient tout simplement parler, regarder un film, ou même sortir, du moment que cela pouvait les faire changer d'air et penser à autres choses que leurs problèmes. « Je veux bien d'une bière s'il te plaît. » Elle se passe une main dans les cheveux tout en le regardant s'approcher du frigo, elle ne faisait pas vraiment attention à l'animal, tout simplement parce qu'elle ne sait jamais comment s'adapter à un chat inconnu, c'est souvent plus facile de s'approcher d'un chien, bref, elle préfère le laisser venir à elle. « Oh, ça va, j'ai regardé pour un nouveau boulot, enfin, ce n'est pas si nouveau, puisque c'est ce que je faisais avant d'être viré l'an dernier, je bossais pour un magazine, mais j'ai encore rien trouvé d'intéressant. » Charlie a toujours été une femme franche et entreprenante, quelque chose que le magazine n'appréciait pas vraiment, l'audace de la part de la jeune femme, elle s'est donc fait montrer la porte, depuis elle bosse indépendamment, mais cela remporte beaucoup moins qu'un boulot stable, bien qu'elle s'en sort assez bien, elle ne manque rien et continue de faire quelques voyages. « Et de ton côté ? Ta blessure va un peu mieux ? »
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MessageSujet: Re: A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) (#)   A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) EmptyLun 18 Nov - 21:54

- Ce serait avec plaisir, pour ta cuisine ou pour toute autre pièce. Quand j'ai les mains occupés, j'évite de réfléchir à ce qui pourrait me casser le moral, tu vois ?

Dean ne tarda pas à revenir dans le salon, avec quelques olives, des chips et deux bières. Il essayait de ne pas trop boire, parce qu'il savait que dans son état, l'alcool pouvait vite devenir un grave problème, aux conséquences dramatiques. Boire pour oublier, jusqu'à ce que le drame se produise et que l'addiction ne s'installe. Wilkerson se refusait à finir alcoolique et dépendant. Il n'était déjà pas franchement rassuré à l'idée d'avoir pris des anti-dépresseurs et des calmants. Jusqu'à maintenant, il avait adopté un mode de vie plutôt sain. Il s'entretenait, il ne fumait pas, ne picolait pas, sinon occasionnellement, il ne prenait aucune drogue, bref, il était clean. D'ailleurs, le chirurgien, qui l'avait opéré, trouvait que pour quelqu'un de son âge, il était clairement en excellente santé. Si l'on omettait la balle reçu dans sa poitrine et son accident, Dean affichait des analyses sanguines qui faisaient pâlir n'importe lequel de ses proches. Sans doute que cette forme olympique lui permettait aussi de tenir, moralement, et de s'accrocher. A partir du moment où le physique résistait, l'esprit pouvait se concentrer sur sa propre guérison et ainsi arranger les choses à son rythme. Un jour, sans doute, il parviendrait à aller de l'avant et à tourner la page. Pour le moment, il subissait un peu les montagnes russes, avec des hauts, des bas, des moments de platitude absolue. Ce soir, la présence de Charlie l'aidait à se sentir mieux, à ne pas trop penser à ce qui pouvait le faire ruminer dans son coin. Il s'installa sur le canapé et il saisit Félix au vol pour le caler sur ses genoux et lui faire quelques caresses. Il prit une olive et la porta à sa bouche. Comme s'il s'était transformé en animal possédé, le félin commença à la dévorer, en ronronnant de façon bruyante, lapant les doigts de son propriétaire, jusqu'à ce qu'il ne reste plus une trace du pauvre fruit vert.

- Ca va. De temps en temps, elle me lance. Ca dépend de mes mouvements, de mes positions. Bon, j'ai toujours l'impression que je brûle de l'intérieur quand je fais un peu de sport. C'est gênant, j'espère que ça va disparaître. Le chirurgien n'était pas vraiment optimiste. J'ai trouvé une méthode pour oublier la douleur, je me concentre sur mon pouls. Ca ne l'efface pas totalement, mais ça la met en second plan, tu vois ?

Dean parlait avec calme. N'importe qui dans sa situation aurait été agacé. Pas simple de faire comme si de rien n'était alors que parfois ça l'handicapait vraiment. Il se plaignait rarement. Les bobos, il encaissait. La seule chose qu'il ne supportait pas, c'était de ne rien faire, de rester immobile. Lors de ses hospitalisations, il était devenu dingue à rester dans son lit pour attendre que le temps passe. Et clairement, ça jouait sur son humeur, massacrante. Félix, ravi d'avoir pu faire un festin avec son olive, sauta sur le dossier du canapé et s'approcha de Charlie pour lui sentir les cheveux. Une façon pour lui de dire bonjour. En tout cas, il n'avait plus l'air de la prendre pour la réincarnation de la Sainte Vierge en vacances à Woodstock. Voilà un point positif !

- Pas simple de trouver un nouveau boulot, je dois le reconnaitre. Quand je suis arrivé aussi, ce qui a joué pour moi, c'était que j'avais une carrière militaire. C'est assez pratique quand tu veux être pompier. Je savais déjà plein de choses, sur les premiers secours notamment. Ca aide !

Il porta la bouteille de bière à sa bouche pour en boire une gorgée et lui tendit des chips.

- Tu cherches toujours dans le journalisme ? T'as essayé d'être reporter ? Je veux dire, si ma mémoire est bonne, tu aimes les voyages, l'aventure, ça pourrait être bien ? Bon ça serait plus de l'écriture, là, c'est vrai, plutôt de la télévision. Mais j'imagine que ça te ferait changer aussi de ce que tu as l'habitude ?

Il ne savait pas trop où elle en était sur ses ambitions professionnels. Charlie était assez surprenante. Qui aurait pu penser qu'à côté de son activité de blogueuse, elle était sugar-baby ? Dean passa sa main dans sa barbe.

- Hum... j'espère ne pas être trop curieux, mais tu continues d'offrir ta compagnie à des gens ? Je ne veux pas juger, d'accord, et ne le prends pas mal... mais je me dis que peut-être ça n'est vraiment épanouissant, tu vois ?
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MessageSujet: Re: A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) (#)   A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) EmptyMar 19 Nov - 4:38

never gonna be alone.
☾☾☾

Charlie hoche la tête, elle n'avait pas l'intention de tout refaire dans son appartement, mais si l'idée lui venait, elle savait déjà à qui elle allait demander pour l'aider à tout retaper, mais ce n'était pas pour demain la veille tout ce changement. Elle aime le changement, mais pour être honnête, elle n'a pas tellement la tête à tout refaire, bien que pour Dean, c'est sûrement un moyen pour se détendre et d'éviter de penser à sa douleur, alors que Charlie, elle préfère dépenser son énergie avec le sport. Elle attrape sa bière et elle en boit quelques gorgées, elle est loin d'être alcoolique, mais ces derniers temps, ça l'aide à passer à travers quelques épreuves, quoi qu'il en soit, elle en boit de moins en moins, elle sort plutôt à l'extérieur ou elle tente de se plonger dans des bouquins ou tout ce qui pourrait l'empêcher de penser au fait qu'on pourrait l'assassiner à tout moment, bien que rien n'indique que l'homme en question soit un meurtrier, mais un fou, ça, c'est une évidence. Bref, elle n'est pas là pour penser à tout cela. « J'espère que ça ira mieux pour toi et si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite surtout pas. » Elle n'imagine pas une seconde comment il doit se sentir à l'intérieur et même à l'extérieur, sa cicatrice est visible, c'est souvent que superficielle, mais sous la peau, c'est toujours différent. « Ce n'est pas l'expérience qui est un problème, c'est plutôt que je cherche le boulot parfait, mais je trouverais sûrement quelque chose qui me convient. » Effectivement, elle est journaliste depuis des années et cela n'est en aucun cas un problème en ce qui concerne ses expériences et ses diplômes, c'est plutôt qu'elle est perfectionniste et qu'elle ne veut pas choisir le premier boulot qui se présente à elle, elle souhaite prendre son temps et avoir un poste qui pourra lui convenir, il vaut mieux éviter d'accepter quelque chose qui ne va pas lui plaire.

« Certes, mais j'adore écrire, c'est pour cela que je préfère me trouver un magazine ou un endroit qui va reconnaître mon talent, mais je dois avouer qu'ici ce n'est pas vraiment facile comparer à Londres ou encore en Californie, ça déborde d'opportunité là-bas. » Oui, il faut tout de même l'avouer, là-bas c'est plus facile de se trouver un boulot, mais elle est persévérante et elle ne va pas abandonner sa recherche. « Tu me vois à la télévision ? Honnêtement, je ne crois pas. » Elle se met à rire, micro à la main, c'est une image qui la fait bien rire, elle a un peu de mal à s'imaginer à l'écran. Elle boit quelques gorgées de sa bière tout en l'écoutant parler de ce qu'elle fait à côté, enfin, faisait, cela fait un moment qu'elle n'a plus touché à ce site, sa boîte mails doit déborder. « Je ne crois pas, je ne suis pas encore sur le point de me caser avec quelqu'un, mais c'est quelque chose que je vais probablement cesser de faire, je n'ai de toute façon pas la tête à cela, même si ça me changerait les idées. » Charlie a toujours été malchanceuse en amour, trois fiancés et des ex, sans succès, rien à faire, elle n'a pas trouvé la perle rare et depuis, elle a décidé d'arrêter d'espérer. Alors, qu'ils discutent, on sonne à la porte, la faisant un peu sursauter, elle secoue doucement la tête. « C'est sûrement la pizza. » Ou quelqu'un d'autre qui a décidé de s'auto-invité comme elle venait de le faire. En attendant, elle en profite pour terminer sa bière et faire connaissance avec le chat, laissant glisser doucement sa main sur la tête de la bête.
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MessageSujet: Re: A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) (#)   A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) EmptyMar 19 Nov - 23:27

- Détrompe-toi, je trouve que tu passerais très bien à l'image ! Mais tu as raison, l'écriture est probablement ce qui te convient le mieux et où tu excelles. Et puis c'est difficile de renoncer à sa passion. Il doit bien y avoir un boulot en or fait pour toi dans le secteur ! On est à Wellington ! C'est la capitale, un nid d'opportunités ! Il faut avoir de la patience, mais je pense que tu vas finir par en dénicher une. Ce n'est pas comme si tu baissais les bras à la première difficulté !

Dean était sincère dans ses compliments. Il avait déjà lu des articles écrits par Charlie et il les avait apprécié. En fait, la jeune femme possédait un talent inoui pour retranscrire son état d'esprit, ses pensées. Et ça, ce n'était pas donné à tout le monde, parce que bien souvent, les gens mettaient une barrière lorsqu'ils prenaient la plume. Cette force était sans doute sa faiblesse, puisque généralement, quand on cherchait une ou un journaliste, on attendait de lui qu'il range son authenticité au placard pour se conformer à la ligne éditoriale. Cela donnait des revues de presse insipide, bien-pensantes qui avait un effet répulsif sur Dean et certainement sur d'autres ! L'originalité, elle ne se voyait hélas que sur les blogs, puisque chacun devenait son propre directeur de publication. Charlie voulait choisir son boulot et elle avait bien raison d'être aussi sélective ! Tellement de gens bossaient pour survivre ! Et à l'arrivée, ils enchainaient les tâches rébarbatives, ennuyantes, peu valorisantes. Un bon travail, c'était avant tout quelque chose d'épanouissant. Lui, par exemple, il travaillait comme pompier parce que tous les matins, du moins jusqu'à ces récents ennuis, il sentait l'adrénaline dans ses veines, la satisfaction de sauver des vies, d'aider les autres. Grâce à ça, il se voyait vivre, il pétait la forme. Dans la mesure où il ferait ça jusqu'à retraite, sauf catastrophe, mieux valait que ça soit positif ! Il n'existait pas pire situation que de déprimer à cause de son boulot ! Quand on avait le luxe de vivre sa passion et d'en faire son gagne-pain, ça changeait la donne complètement. La conversation dévia sur la seconde occupation de Charlie, son boulot de sugar-baby. Là-dessus, Dean n'avait jamais vraiment adhéré. En fait, il se gardait bien de la juger ou lui dire quoique ce soit. Mais il trouvait ça malsain, potentiellement dangereux, surtout si elle tombait sur un type pas net. Sans doute qu'il possédait ce point de vue parce qu'il était un mec et que naturellement, éducation quelque peu patriarcale oblige, il avait tendance à vouloir protéger les femmes. On ne pouvait pas lui en vouloir, et il tâchait de ne pas trop montrer cela, bien conscient que ça pouvait agacer. Avec Chloé, sa fibre protectrice avait déclenché quelques scènes de couple. Rien de grave, car il savait se corriger.

- La décision t'appartient, bien sûr. Après, faut pas que tu désespères... tu finiras par trouver un homme bien, gentil, fidèle, qui t'aimera telle que tu es et qui te respectera. Ca existe, il faut prendre le temps et ça finit par arriver. Y'a pas de raison, pas vrai ?

On sonna à la porte. Dean se leva d'un mouvement, comme s'il avait été sur ressorts. Ce n'était pas l'appétit qui parlait, parce qu'au fond, il n'avait pas spécialement faim. En fait, c'était plutôt de la gourmandise. Il attendait ces pizzas comme le messie. Il ouvrit la porte, paya le livreur et lui donna un pourboire, avant de revenir dans le salon avec les boites. Il s'arrêta, pour observer Félix, se faire câliner par Charlie. L'image était attendrissante. Il eut un sourire et confia :

- C'est la première fois qu'il se laisse caresser par une femme. Depuis...

Son sourire s'effaça aussitôt. Dean s'était stoppé dans son propos, le regard dans le vide. On aurait dit qu'il avait pris le ciel sur le crâne. A ce moment là, avec son apparence quelque peu négligé, il paraissait avoir dix ans de plus. Et ses yeux, ternis par cette terrible blessures, donnaient l'impression qu'en réalité, il n'était pas vraiment là, dans ce monde. Il posa les pizzas sur la table basse, sans dire un mot. Par réflexe, il porta la main sur sa poitrine, au niveau de sa blessure. Ses yeux se mirent à briller. Il était au bord des larmes, mais il ne pleura pas. Il se tourna, pour se rendre dans la cuisine afin d'y récupérer un couteau. Quand il revint, il évita de regarder le chat et s'installa sur le canapé, pour couper les pizzas en plusieurs parts. Il reprit la parole, avec une voix brisée, qu'il essayait de rendre la plus normale possible :

- Tu fais toujours de l'équitation ? Je connais un éleveur de chevaux, au nord de la ville, il cherchait des parrains et des marraines pour aider à l'entretien des équidés. Il m'a laissé une carte, l'autre jour, faudrait que je la retrouve... ça pourrait peut-être t'intéresser. Je suis allé dans son "ranch" la semaine dernière, pour l'aider à clouer les barrières. Bon, ça n'a pas grand chose à envier aux ranchs qui existent aux states, mais c'est plutôt charmant. Et les animaux y sont bien traités. A priori, il cherche des cavaliers ou des cavalières pour entretenir les chevaux et les juments, leur faire faire de l'exercice. Je me dis que je pourrais t'y amener, si ça te tente. Je ne peux pas monter avec ma blessure, mais j'ai toujours quelques bricoles à faire là-bas, donc je saurais m'occuper. Qu'est-ce que tu en penses ?
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MessageSujet: Re: A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) (#)   A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) EmptyMer 20 Nov - 3:53

never gonna be alone.
☾☾☾

Elle secoue doucement la tête, elle n'a pas l'intention de baisser les bras, sinon elle l'aurait déjà fait depuis longtemps en ce qui concerne sa vie, mais surtout côté amour, bien que ce soit un peu le cas, disons seulement qu'elle a arrêté de chercher l'homme parfait ou plutôt le prince charmant. Charlie allait se trouver un autre boulot, elle n'avait aucun doute là-dessus et puis, elle pourrait toujours quitter le pays et retourner à Londres ou bien à Los Angeles, voire New York, pourquoi pas, finalement rien n'arrive à la retenir à Island Bay, elle avait besoin d'un nouveau départ après son troisième fiancé, encore une relation ratée, parce que monsieur avait décidé de disparaître, la laissant dans les préparations de mariage, aujourd'hui, elle s'est remise de cette relation, en tout cas, elle va de l'avant et c'est tant mieux. « Je trouverais bien ! » Elle ne va pas se mettre sur le chômage, pas question d'en arriver là, ni même d'emprunter à ses frères un peu d'argent, elle n'est pas dans l'urgence non plus, son compte de banque se porte plutôt bien pour le moment et elle finira par trouver quelque chose de convenable à ses yeux, elle ne s'en fait pas. Elle se met légèrement à rire face à ce qu'il lui dit. « Eh bien, si tu tombes sur le prince charmant, fais-moi signe, parce que l'homme que tu décris n'existe pas et je n'ai pas envie d'y croire, laisse tomber. » Charlie est loin d'être parfaite et elle s'est vite rendu compte que l'homme non plus, tout le monde à ses défauts et il est difficile de trouver le bon, en tout cas, elle n'espère plus et ce n'est pas si mal de finir en solitaire, vaut mieux être seule que mal accompagnée, tout le monde le sait ça. « C'est peut-être moi le problème, c'est sûrement ça, ouais, il n'y a pas d'autres raisons. » Après tout, cela ne peut qu'être ça, pas vrai ? À force, le problème ne vient peut-être pas des hommes, mais d'elle-même. Dean revient au salon avec les pizzas, après que le livreur du restaurant soit passé, il dépose le tout sur la table de basse, tandis que la brune lâche les caresses sur la tête du chat, frottant ses mains ensemble pour retirer les poils qui s'y trouvent. Elle ne répond pas, à vrai dire, elle ne sait pas vraiment quoi lui répondre et il vaut peut-être mieux qu'elle ne dise rien aussi. Il reprend finalement la parole en lui évoquant l'équitation. Charlie se racle doucement la gorge avant de lui répondre. « La dernière fois c'était en Allemagne, il y a environ deux ans. » Elle attrape un morceau de pizza. « C'est un rendez-vous ? Parce que les films du style cow-boy, où le mec emmène la fille lui faire faire un tour de cheval, se terminent souvent de la même façon. » Qu'elle dit pour plaisanter un peu, le cliché du film porno, mais bon, pas besoin de le dire à voix haute, il a sûrement compris où elle voulait en venir. « Plus sérieusement, pourquoi pas, je veux bien y faire un tour, ça peut être amusant comme journée, si en plus tu es prêt à me supporter plus qu'une heure ! » Elle plante finalement ses dents dans le fromage chaud, laissant dégouliner la sauce brûlante sur son menton, elle grimace légèrement et l'image qu'il doit voir ne doit pas être très flatteuse pour elle.
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MessageSujet: Re: A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) (#)   A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) EmptyDim 24 Nov - 0:00

Dean secoua négativement la tête, en souriant légèrement. Le premier sourire franc de la soirée, en fait. Non, il avait proposé ça à Charlie, ça n'était pas du tout avec une envie cachée derrière la tête. Bien sûr, il n'oubliait pas ce qu'ils avaient partagé avant. Il leur arrivait de se retrouver, l'espace d'une nuit, pour une bonne partie de sexe, sans tabou, sans prise de bec. Ca, c'était avant que Dean ne commence à tomber amoureux de Chloé. Quand il avait comprit la nature de ce qu'il ressentait pour elle, il stoppa ses aventures nocturnes. Et il fut franc sur les raisons, d'abord parce qu'il respectait le jeune femme et ensuite parce que c'était dans sa nature. Il ne se voyait pas couper les ponts, du jour au lendemain, sans lui fournir la moindre explication. Son histoire d'amour avec Chloé les avait éloignés, même s'ils prenaient de temps en temps de nouvelles, à l'occasion du texto pour le jour de l'an, par exemple. Bref, ce qui faisait qu'ils pouvaient se reparler aussi facilement aujourd'hui, ça relevait avant tout de leurs bons termes. Et puis, Wilkerson ne s'était jamais comporté comme un enfoiré envers elle. La preuve, ce soir, il l'accueillait, pour manger une pizza, à l'improviste et il le faisait sans avoir la moindre réserve. Pour rebondir sur son trait d'humour, Dean prit un air faussement sérieux :

- Et zut... démasqué ! Moi qui voulais te faire rouler dans la paille et t'initier au rodéo !

Il fallait prendre ça au millième degré parce que ça n'était pas du tout son genre, d'agir ainsi ! En cela, Charlie pouvait être en confiance. Déjà parce que moralement, Dean n'allait pas suffisamment bien pour penser au sexe. La mort de Chloé avait littéralement anéanti sa vie amoureuse et son désir. Lui qui avait un appétit assez impressionnant, ça en disait long sur le vide qu'il ressentait. Ensuite, parce qu'il n'était pas aussi pervers. Et ça, en ce moment, ça faisait quand même plaisir à voir, parce que le nombre de détraqués au mètre carré ne cessait d'augmenter ! La parenthèse humoristique close, elle répondit avec sérieux. Potentiellement, ça ne la dérangeait pas de venir. En fait, si Dean était occupé avec du bricolage, il n'aurait pas vraiment le temps pour monter à cheval. Et de toute façon, il s'y refusait à cause de sa blessure. Constatant qu'elle avait de la sauce sur le menton, il se leva pour aller récupérer des serviettes en papier. Il lui en tendit une. En fait, ça n'avait rien de problématique qu'elle ait quelques accidents avec la nourriture. Il en fallait beaucoup plus pour le dégoûter. Parfait gentleman, Dean n'évoqua même pas ce petit incident lorsqu'il reprit la parole :

- C'est plutôt toi qui risques d'avoir du mal à me supporter en fait. Mais bref, passons ! Je cale avec lui la date de ses bricoles et ce qu'on peut faire, pour aller au plus simple, on y va ensemble ? Je ne sais pas si tu conduis toujours, mais je t'avoue que je préférerais éviter de prendre ma moto... j'ai essayé la dernière fois, les vibrations du moteur me font un mal de chien...

Il mangea un petit bout de sa part de pizza. En fait, là, on sentait qu'il n'avait pas beaucoup d'appétit. Il se forçait à manger. En ce moment ça n'arrêtait pas de fluctuer. Parfois il avait une fringale de fou, et puis tout retombait. Il voulait quand même revenir sur quelque chose, qu'elle avait dit tout à l'heure.

- Sinon, tu sais, tout à l'heure, tu as dit que tu étais un problème... Je ne crois pas que tu aies raison. Ca va te paraitre étrange, mais je suis persuadé que tu vas trouver quelqu'un de bien, et que ça marchera. C'est une question de temps. Il n'y a pas que des salauds et des porcs dans la gent masculine. Heureusement d'ailleurs... tout ça pour te dire qu'il ne faut pas désespérer. Les belles rencontres finissent toujours par arriver. J'y crois pour toi, en tout cas. Et si jamais je chope le prince charmant, je te le kidnappe, et je t'appelle de suite !
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MessageSujet: Re: A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) (#)   A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) EmptyLun 25 Nov - 6:38

never gonna be alone.
☾☾☾

Malgré son état et son humeur de ses derniers jours, elle ne pouvait s'empêcher de lui lancer une pique pour se marrer, elle sait très bien que tout cela n'est qu'une plaisanterie, tout comme ce qu'elle venait de dire, déjà parce que ce n'est pas une adepte de film pour adultes et parce qu'elle n'a pas besoin de le voir nu pour accepter cette petite sortie. Bref, elle se permet de glousser à cela, il vaut mieux en rire qu'en pleurer, comme le fait qu'elle ait un peu de sauce qui dégouline sur son menton, elle n'ait aucune honte, après tout, elle ne connaît personne qui mange de la pizza avec élégance et elle doute fortement que ça soit le genre de nourriture que l'on mange avec le petit doigt en l'air. « Merci ! » Qu'elle dit lorsqu'il lui tend une serviette en papier, elle s'empresse de s'essuyer, car mine de rien c'est chaud quand même et elle peut ressentir un léger picotement sur sa peau. En soi, Charlie n'est pas le genre de fille chiante, mais bon, ils n'avaient jamais passé de véritables journées ensemble, alors, ça allait sûrement être un peu bizarre de se voir dans un contexte qui n'implique pas de galipettes quoi. « En vrai, je n'ai pas de voiture, seulement une moto et un vélo, ça risque d'être un peu compliqué. » Un peu écolo la texane, elle n'utilise plus beaucoup sa moto, quelques fois, quand cela est nécessaire et puis étant donné l'accident de Dean, ce n'est pas vraiment un choix judicieux de la prendre, quant au vélo, ce n'est pas trop envisageable, elle suppose en tout cas. « Après, il y a toujours le taxi ? Enfin, si ça se rend jusqu'à la destination ou au pire, je peux toujours louer une voiture de location. »

Elle hausse doucement les épaules, elle n'a pas de voiture, parce qu'elle préfère se déplacer en bicyclette ou encore transports en commun. Charlie termine sa pizza et elle s'essuie à nouveau le visage, du moins les lèvres ainsi que le menton et en profite pour finir sa bouteille de bière pour faire passer le tout jusqu'à son estomac. Elle rit légèrement, alors qu'il tente de la rassurer sur les hommes et le prince charmant, mais pour être honnête, elle va avoir besoin de bien plus que cela pour faire confiance à un homme et s'ouvrir sur certains sujets. « Merci, c'est bien gentil de me dire tout ça ! On verra, je ne presse pas la chose et je n'ai pas envie de me faire des films comme dans le temps, ça ne m'a pas franchement réussi, tu vois. » Oui, ce n'est pas sa priorité quoi. Elle se racle doucement la gorge avant de se lever de son siège, elle se dirige vers le lavabo de la cuisine pour se laver les mains. « Et tu penses quoi d'une émission de télévision sur les expériences ? » Elle s'essuie vite fait les mains avant de revenir vers lui. « Si tu as lu mon blog, tu dois savoir que j'aime bien toucher à tout, ça peut être pas mal de le faire devant une caméra, par exemple, passer une semaine à suivre des cours de burlesque ou encore à comprendre une religion en suivant des gens etc., mais je ne sais pas trop si ça fonctionnerait, c'est juste une idée. Ou alors, je pourrais devenir chasseuse de tornade comme dans les films de catastrophe. » Elle rit légèrement avant de s'asseoir à nouveau.
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MessageSujet: Re: A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) (#)   A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) EmptySam 7 Déc - 0:01

- Très bonne idée le taxi, oui ! Dans ce cas, le plus simple serait qu'on parte de chez moi. Et puis comme ça, le séjour sera vraiment reposant pour toi. Pas besoin de conduire, tu profites simplement du moment. Je pense que ça te fera du bien !

Dean ne s'en rendait pas vraiment compte mais il se faisait prévenant et attentif. Pas sûr que cela corresponde à l'état d'esprit de l'amazone qu'il avait en face de lui. Charlie était particulièrement indépendante. Elle aimait faire les choses par elle-même et n'appréciait pas qu'on essaie de diriger sa vie à sa place. Il se souvenait des échanges qu'ils avaient eu, par le passé mais aussi dernièrement. Elle possédait un fort caractère et c'était tout à son honneur. Wilkerson n'agissait pas avec la volonté de piétiner son identité. Il lui arrivait de commettre des maladresses, pas parce qu'il était macho, mais plutôt parce qu'il avait reçu une éducation quelque peu patriarcale. Paradoxal quand on savait qu'il avait grandi sans connaitre son père, auprès de sa mère. Sa génitrice possédait beaucoup de qualités, mais elle était partie du principe qu'un garçon, ça devait veiller sur les filles, et gérer les difficultés pour elles. On ne pouvait guère lui en vouloir, parce qu'elle avait elle-même été éduquée ainsi. En tout cas, si Dean se montrait parfois trop "mâle", il ne se privait pas non plus pour adresser des compliments sincères et montrer également des sentiments. Le type qui avait inventé l'adage : "un homme ça ne montre pas ses émotions" n'était qu'un parfait connard. Dans leur cas, quand même, la situation était un peu étrange. Ils se parlaient comme des amis, mais ils avaient déjà couché ensemble par le passé. Des relations pas très sérieuses, purement sexuelles et charnelles. L'un et l'autre avait besoin d'assouvir ses pulsions, ça avait matché et ils s'étaient revus juste pour ça. L'amitié s'était construite ensuite, avec le temps. Sans doute, le fait que Dean ait été honnête avec elle, concernant les sentiments qu'il éprouvait pour Chloé, cela avait joué.

- Les expériences ? Quel genre d'expérience ?

Il était intrigué par ce projet qui lui trottait en tête. Alors il l'écouta attentivement. C'était bien vraie, qu'elle touchait à tout ! Son naturel curieux lui rappelait étrangement Chloé. Elle aussi, elle aimait comprendre les choses, explorer de nouveaux horizons. Il trouvait que ses idées étaient vraiment bien. Il la voyait bien tenir une sorte de journal vidéo, pour parler de sujets divers et variés. Il hocha la tête, avec conviction, sous l'effet de l'adrénaline, dont il était si friand :

- Ce serait génial ! Je t'imagine bien faire ça en tout cas ! D'ailleurs, si tu veux suivre le quotidien des pompiers, je peux faire jouer mes relations, aussi. Tu pourras peut-être voir plus de situations hors du commun qu'en étant chasseuse de tornades, je pense !


Il se fendit d'un sourire. Bon, objectivement, chasser les tornades, il n'aurait pas dit non lui-même. C'était dangereux, complètement dingue et là, il était dans une situation où finalement, il n'avait pas grand chose à perdre. Pas sûr que de passer d'un état dépressif à un état d'irresponsabilité soit très sain. Il faudrait beaucoup de volonté pour ne pas se brûler les ailes. Et sans doute la présence d'amis, tels que Charlie ou Spencer.

- Tu devrais essayer et tu verras bien ce que ça donne. L'essentiel, à mon avis, c'est que tu fasses quelque chose que tu aimes. Tes abonnées suivront s'ils sentent que tu es bien dans ce que tu entreprends. Je vais te citer mon sage préféré ! Il est petit, tout vert, il s'appelle Yoda, mais il dit des mots très justes : "N’essaie pas ! Fais-le, ou ne le fais pas ! Il n’y a pas d’essai".

Sentant que Charlie pouvait rire de sa citation, Dean s'empressa d'ajouter, avec un sourire :

- Et Yoda est un Maître Jedi, c'est pas un rigolo ! Il sait ce qu'il dit ! Se moquer de lui, tu ne dois pas.
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MessageSujet: Re: A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) (#)   A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) EmptyJeu 12 Déc - 7:14

never gonna be alone.
☾☾☾

Charlie hoche la tête, le mieux est bien sûr de prendre le taxi et de le rejoindre chez lui afin qu'ils partent ensemble, ce qui lui semble logique étant donné qu'elle ne sait pas où ils vont partir et elle ne connaît pas les lieux, ni le propriétaire de la ferme. Elle ne s'aventure jamais à la campagne, elle n'a rien contre cela, après tout, elle vient du Texas et elle vivait sur un ranch, ce n'est pas en ville que l'on retrouve cela hein, d'où le fait qu'elle connaît bien les chevaux, elle avait l'habitude de faire de l'équitation et librement, d'ailleurs, c'est presque la norme de posséder un cheval là-bas, rien que d'y penser, ça lui manque. Charlie est dans une impasse et quand cela arrive, normalement, elle fait appel à ses frères ou encore à son envie de s'évader pour se ressourcer, mais cette fois-ci, elle fait ni l'un ni l'autre, surtout parce qu'ils ne connaissent pas sa situation actuelle et parce qu'elle souhaite éviter qu'ils se rappliquent à chaque problème, les États-Unis ne sont pas à côtés non plus. Bref, elle lui parle de sa soudaine idée, enfin, certes, elle a déjà pensé à faire de la télévision, elle s'exprime bien lorsqu'elle doit parler devant les gens, elle est douée pour ce qu'elle fait, mais l'écriture est surtout son point fort, la télévision, c'est un autre niveau et c'est bien différent. Cela dit, elle peut toujours raconter ses expériences au petit écran, plutôt que tout écrire comme elle le fait déjà avec son blog. Elle se met à rire, c'est vrai que ça serait un peu ennuyant d'être chasseuse de tornades, enfin, pas tant, mais quand même un peu, parcourir le pays, ou n'importe lequel, à savoir que la plupart du temps on s'ennuie devant ce genre de film et puis surtout, elle ne sait pas trop ce que cela pourrait lui rapporter à faire ce boulot et braver ce genre de danger. « Ce serait vraiment sympa ! Je veux dire, voir plein de pompiers alentour de moi. » Elle sourit légèrement, parce qu'elle aime bien aussi le calendrier des pompiers, celui qui sort un mois avant le premier janvier, pour vous montrer des hommes bien foutus et vous faire rêvasser toute l'année. Elle le regarde, elle ignore s'il est sérieux ou non, mais apparemment, c'est surtout pour la faire rire, détendre l'atmosphère, quoi qu'il en soit, il gagne quelques points à la faire rigoler de la sorte et c'est plutôt cool de pouvoir penser à autre chose que ses petits tracas. « Et tu te réfères toujours à Yoda ? » Qu'elle dit pour le taquiner. Elle se passe une main dans les cheveux, réfléchissant tout de même à ce projet, parce qu'elle a quelques contacts dans les médias qui pourront l'aider à trouver une chaîne de télévision, mais elle veut se laisser un peu de temps pour y penser. « Et sinon.. si tu as besoin quelque chose, n'hésite pas. » Dans la mesure du possible, parce qu'elle a besoin de se changer les idées aussi et de passer par-dessus tout ce qu'elle est en train de vivre et puis, elle le dit avec hésitation, car encore une fois, c'est tout nouveau, ils n'ont pas l'habitude de se poser comme ça et seulement discuter. Charlie se lève à nouveau, s'approchant de lui, elle se permet de se rapprocher et de se poser sur ses genoux, pas de façon vulgaire, plutôt pour du réconfort sans arrière-pensée, elle fait gaffe à ne pas trop s'appuyer sur sa blessure avant de l'enlacer, posant sa tête sur son épaule. Rare les fois où elle cherche à se blottir contre un homme, mais bon, elle espère qu'il ne va pas lui en tenir rigueur.
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MessageSujet: Re: A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) (#)   A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) EmptySam 14 Déc - 12:09

- Evidemment ! Yoda est une source infinie de sagesse ! S'il y a bien une référence absolue à avoir, c'est lui, jeune padawan !

Mine de rien, même s'il y mettait beaucoup d'humour, Dean trouvait souvent son inspiration dans Star Wars. Il y avait tout le folklore qui jouait évidemment, mais mine de rien, dans beaucoup de faits de l'histoire, on sentait qu'il y avait une lutte intestine entre la vie et la mort. Et ça, c'était fort comme message, parce que chaque personnage dans la saga nourrissait un rapport différent avec l'un ou avec l'autre. Sans doute que 90% des gens n'allaient pas aussi loin dans l'analyse philosophique de ce qui était, il fallait le dire, un carton absolu du cinéma en matière de science fiction. Wilkerson faisait partie des rares à aller plus loin que les milliers de paillettes dans les yeux, il était fan, mais pas un suiveur. Il pouvait se détacher de la folie émotionnelle pour comprendre, étudier, observer et parfois même se moquer de lui-même, quand il voyait le nombre de fois où il avait bavé devant une figurine en vitrine. Finalement, Dean était suffisamment intelligent pour agir de façon raisonnée et prendre conscience que quelquefois ses propos pouvaient paraître farfelus. En tout cas, si Charlie se lançait dans ce nouveau projet, il trouverait ça bien. Elle avait le chic pour bien expliquer, pour apporter beaucoup d'informations et de crédibilité aux sujets dont elle s'emparait. Alors si elle traitait tout ça de la même façon, à la télévision, il ne doutait pas qu'elle rencontre du succès et surtout qu'elle touche plus de gens. Malheureusement, dans ce monde moderne, peu restaient encore orientés vers la lecture. Les écrans envahissaient tout et à la caserne, Dean l'avait maintes fois constaté, il y avait beaucoup de plus gens regardant des vidéos sur leurs téléphones que de gens assidus aux livres ou aux blogs. Dommage, mais du coup pour être audible et apporter quelque chose de constructif à ces gens là, il fallait parfois passer par ce genre de projets.

Il fut touché qu'elle lui propose, sans qu'il n'ait rien demandé, son aide, en cas de besoin. Dean traversait vraiment une sale période. Le plus dur est passé, ne cessait-on de lui dire. Tu parles ! Son sommeil ressemblait à un champ de mines. Il repensait toujours au drame, au dernier râle que Chloé avait poussé dans ses bras, alors qu'il avait du sang partout. Non, clairement, le pire, ça restait bien ce qu'il vivait. En elle-même la mort n'avait rien de désastreux, elle faisait partie de la vie. Le plus dfficile restait toujours pour les vivants. Il fallait continuer, se relever, sans parvenir à oublier. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle vienne sur ses genoux et à ce qu'elle se blottisse contre lui. Elle faisait fort là... Il lui rendit ce geste tendre, en passant un bras sur elle, pour caresser doucement son épaule. Avec sa douleur, il n'essaya même pas de bouger l'autre bras, ça aurait gâché cet instant. Il s'écoula quelques minutes, pendant lesquelles il ne partagèrent rien d'autre que cette étreinte improvisée. Soyons clairs, dans un état d'esprit différent, il y aurait eu fort à parier que cela ne dérape. D'ailleurs, quand on repensait au passif qu'ils avaient entre eux, ça avait très souvent été le cas. Ce soir, ils partageaient un moment agréable, intime, mais pas sexuel. C'était nouveau pour eux. Troublant, sans doute, même s'ils n'en mesuraient pas vraiment la portée. Dean finit par briser le silence.

- Merci... ça me touche beaucoup... parfois je ne sais pas trop ce que je vais faire de moi...

Il n'aimait pas se lamenter sur sa situation. Depuis tout petit, c'était un battant, il allait de l'avant et il voulait absolument vivre. La dépression le conduisait à nourrir des pensées bien plus sombres, parfois à se détester pour cela. Elle était toujours présente, même si tapie dans l'ombre et atténuée par son séjour en maison de repos, ainsi que tous les médocs qu'on lui avait prescrit. Ca allait mieux, mais par moments, et de façon très insidieuse, ça revenait.

- Tu sais que tu peux compter sur moi, toi aussi... si tu as besoin de parler, même de rigoler ou de pleurer. Je ne juge pas. Et si c'est un type qui t'emmerde, je peux aller aussi lui casser la gueule, hein ! Bon, enfin... pas là tout de suite... avec ma blessure...

Il eut un petit rire, avant de déposer un baiser dans ses cheveux. Pourquoi avait-il fait ça ? Il l'ignorait... C'était juste un moyen de lui témoigner de l'affection, enfin, à ce moment là, il le croyait.
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MessageSujet: Re: A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) (#)   A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) EmptySam 18 Jan - 6:16

never gonna be alone.
☾☾☾

Charlie n'était pas en train de réfléchir, ce genre de geste se fait naturellement et non pas après un long moment de réflexion, alors, oui, elle s'était levée du canapé pour venir se poser sur ses genoux, comme quelque chose de tout à fait normal à ses yeux, il n'y a rien derrière ce geste, si ce n'est que l'envie de se réconforter et peut-être un peu pour lui montrer qu'elle est là pour lui. Bref, ce court moment lui fait du bien, pas besoin de parler et parfois, c'est beaucoup mieux que des mots et des phrases qui ne veulent rien dire ou qui ne font que gâcher le moment présent. D'ailleurs, elle est contente qu'il la soutienne dans ses futurs projets, la dernière personne qui le faisait, en dehors de sa famille, c'était surtout son ex-fiancé, autant dire que ça remonte à des années. Elle a eu d'autres petits copains, ça va de soi, mais ils n'avaient pas ce genre de relation, comme elle avait avec David. Elle hoche légèrement la tête, ne sachant pas vraiment quoi lui répondre, après tout, elle n'est pas la meilleure personne pour cela, enfin, même si elle est plus douée pour remonter le moral des autres que le sien. Elle sourit finalement à ses dernières paroles. « Je garde cette information en tête ! » Qu'elle souffle, pour l'heure, elle ne ressent pas le besoin de se confier ou de taper une longue discussion comme ils venaient plus ou moins de le faire. Ce simple baiser sur ses cheveux lui fait comprendre qu'il est peut-être temps de quitter les lieux ou de s'éloigner tout simplement, ce n'est pas désagréable, mais ils n'ont pas l'habitude d'avoir ce genre de moment. Charlie se racle légèrement la gorge et décalant lentement sa tête de son épaule. « Hum.. il est peut-être temps que je rentre.. je crois avoir assez abusé de ton temps comme ça. »
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MessageSujet: Re: A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) (#)   A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie) EmptyVen 7 Fév - 20:55

Charlie avait beaucoup de qualités et la principale était sans doute qu'elle était franche. Elle avait senti que quelque chose se passait, et que ça n'avait pas vraiment sa place à ce moment précis de leur vie. Ce fut sans doute pour cela qu'elle proposa de partir. Le baiser que Dean avait posé sur ses cheveux était un signal, une sorte d'alerte. Ils n'avaient jamais eu ce genre de moments par le passé. C'était le principe des relations basées uniquement sur le sexe. Ils se retrouvaient, se foutaient à poil, finissaient dans le lit ou ailleurs, même, et puis ensuite, après quelques échanges de banalités, ils reprenaient le cours de leur vie. Dans le cas de Wilkerson, la vie se résumait désormais à tenter de survivre, à sa blessure, à son chagrin, à la solitude. Il n'avait pas voulu créer de gêne entre eux, aussi, il la laissa s'éloigner, sans la retenir. C'était bizarre ce qu'il venait de se passer. Comme si quelque chose les avait attirés l'un à l'autre. Maintenant qu'ils rompaient le contact, il se rendait compte à quel point cette "force" était puissante. Il aurait voulu que cela dure un peu, pas forcément que ça aboutisse sur autre chose, mais le bien-être qui découlait de leur étreinte amicale, venait panser ses blessures. Du reste, Dean s'interdisait pour l'instant, d'envisager une quelconque relation avec une autre femme. Le souvenir de Chloé était trop présent. On n'efface pas autant d'années de vie commune, d'un revers de main. Et puis, de toute façon, sa libido était complètement en berne. Il n'était capable de rien, clairement. Rien ne répondait, ou alors à des moments complètement random. Et le désir restait inexistant. Or, c'était la première chose qui importait dans ce genre de moments.

- Tu sais que tu n'abuses de rien. C'était quand même sympa, cette soirée pizza ! Faudra qu'on réédite le concept ! Si tu veux... non oublie...

Il s'était redressé à son tour et devant le regard de Charlie, il finit par proposer :

- On pourrait peut-être se dire qu'un soir par semaine, on se fait livrer des pizzas ? Un genre de rituel pour se soutenir mutuellement ? Ca sonne bizarre comme ça, j'ai l'impression d'être un témoin de Jéhovah. Bien sûr, si jamais l'un de nous a besoin, il peut venir quand il veut... tu vois l'idée ?

Wilkerson n'avait pas d'autres intentions en tête. Il avait apprécié ce moment d'amitié et il voyait tous les bienfaits que ça pourrait avoir sur sa santé, sur son moral. Et puis, allez savoir pourquoi, mais quelque chose lui disait qu'il devait veiller sur Charlie. Parce que ce qu'elle traversait, là, c'était assez difficile et angoissant. En restant présent auprès d'elle, il voulait aussi lui faire comprendre qu'elle ne se battait pas toute seule et qu'elle pouvait compter sur lui. Après toutes ses années, le lien qui les unissait restait solide.

- Du coup, je te tiens au courant pour l'équitation. Je vais contacter mon ami pour arranger avec lui, la date des bricoles. Je t'envoie un SMS pour te tenir au courant ?
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A deux, c'est plus facile d'être rassurés (FT. Charlie)
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