Say you'll be there - Augustus & Alexie

Say you'll be there

Augustus & Alexie

If I just lay here Would you lie with me and just forget the world ? ✻✻✻ Trois sonneries. Messagerie. Alexie respire un grand coup puis d’un ton qu’elle espère enjoué mais qui s’annonce un peu tremblotant elle débite : « Salut Gus c’est moi… hmm… j’avais vraiment envie de parler avec toi en face, je comptais le faire en arrivant au boulot mais… bon, panique pas ok ? Je suis à l’hôpital, j’ai eu un accident de voiture. Mais ça va ! Ils veulent me garder en observation encore un peu par précaution, c’est ridicule j’ai quasiment rien, je te le jure… enfin bon. Tu me manques. Vraiment beaucoup. Tu pourrais peut-être passer chez Timo en fin de journée ? J’ai eu un dégât des eaux chez moi la semaine dernière alors j’ai rejoint sa colocation en attendant de… je sais pas, retrouver un appartement je pense, peut-être que le changement c'est pas si… risqué finalement. Tu me manques. Je l’ai déjà dit ? Pardon je divague un peu, l’adrénaline retombe et ils m’ont donné un truc fort  pour mon mal de crâne... C’est pas le message vocal le plus long que t’aies jamais eu ? Je suis sûre que si. Bref, je voulais juste te prévenir avant qu’un collègue aggrave le truc en t’annonçant que j’ai besoin d’un nouveau rein ou… tu savais que j’avais qu’un rein ? Je sais pas si je te l’ai déjà dit, y a trop de trucs que je t’ai pas dit alors que ça fait plus de dix ans qu’on se connaît ! J’ai pas frôlé la mort mais… je sais pas, j’aurais pu ne plus jamais rien te dire. Bon je te laisse avant que ça devienne trop dramatique, Lu’ dit que j’ai un côté drama queen parfois, j’aime pas trop ça. Bisous.» Alex raccroche en regrettant de ne pas avoir eu Augustus directement au téléphone, elle a déjà envie de le rappeler mais le harcèlement serait trop flagrant. L’année démarre mal pour elle mais si sa voiture est en piteux état, pour sa part elle s’en sort bien. Quelques bleus plus ou moins impressionnants, des égratignures, une plutôt moche sur le front, dû aux éclats de verre et un poignet fragilisé qui après radio ne nécessitera pas plus d’une attelle. Plus de peur que de mal. Elle devait reprendre le boulot aujourd’hui après ses quelques jours de congé pour les fêtes, la reprise va devoir attendre une journée de plus, peut-être deux.

Pour cesser de guetter son téléphone toutes les deux minutes dans l'espoir d'y voir un appel ou un message de Gus elle zappe les chaines sans s'arrêter, elle finit par laisser la télé sur les dessins animés juste pour briser le silence de la chambre. Elle devrait appeler sa cousine mais Luana s'inquiète déjà trop souvent pour elle et en plus elle va lui passer un savon quand elle apprendra qu’elle ne l’a pas appelé dans la seconde... et ses sœurs aussi. Elle leur dira quand elle fera moins peur à voir aussi, ça limitera leurs inquiétudes. Après un nouveau coup d’œil à son portable, elle décide de le mettre sur silencieux et de fermer les yeux, se torturer l’esprit n’aide en rien. Puis elle ferait mieux de se reposer, si elle veut qu’ils la laissent sortir il faut qu’elle dorme et leur prouve qu’elle tient parfaitement sur ses deux jambes. ✻✻✻

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Alex & Augustus.

Augustus était arrivé sur son lieu de travail avec quelques minutes d'avance. Il avait pris soin de passer par l'endroit où Alex garait son vélo, mais il n'y était pas. Pourtant, il en était sûr, elle travaillait aujourd'hui. Seulement, il n'était pas plutôt arrivé qu'un collègue lui sauta dessus pour urgence dans son secteur de référence. Parfois, c'était « cool » d'être le chef d'un secteur, parfois beaucoup moins. Il enfila rapidement sa tenue de travail, attrapa son talkie-walkie et il partit dans son secteur où un lion était apparemment malade.

Le bilan fut rapide et Gus contacta le vétérinaire. Comme si cette action nécessitait sa présence, comment faisait son collègue lorsque Gus était en congé ? Peu importe, c'était fait et il s'accorda cinq minutes pour retourner dans les coulisses et récupérer son téléphone portable qu'il avait oublié dans son casier. Ce n'était pas forcément utile, il ne le prenait pas toujours, mais il avait le sentiment d'en avoir besoin. À plusieurs reprises, il croisa ses collègues leur demandant tous s'ils n'avaient pas vu Alex. Une d'entre elle répondit qu'elle reprenait demain et l'autre s'accorda à dire que non, c'était bien aujourd'hui, mais qu'elle était d'après-midi et Gus exaspérait, les laissa à leur réflexion. En récupérant enfin son téléphone portable, il découvrit le message vocal d'Alex et il se mit à l'écouter. Les battements de son cœur s'accéléraient malgré lui, un réflexe de son organisme face à ce qu'il entendait. Un autre de ses collègues se pointa pour lui parler et il lança un violent « Ssshhhhhhht ! » à son attention, avant de se boucher l'oreille pour entendre la fin du message d'Alex. Il rapprocha, puis entendit.

- Quelle mouche t'a piqué ce matin ?!

- Je dois m'absenter. Si le boss descend, je rattraperai ma journée.

Son collègue se mit à rire en ajoutant bêtement.

- Et tu crois qu'il va te faire un privilège ?

- Laisse tomber, c'est Alex ok ? Elle est à l'hôpital. Alors tu dis ça au boss, compris ?

Augustus confia à son collègue le talkie-walkie. C'était sûrement la première fois qu'il le voyait aussi sérieux. À moins qu'il y est un gros problème dans le zoo, il n'était jamais dans cet état second.

- Ok…

Il claqua la porte de son casier, avant de rejoindre sa voiture, puis l'hôpital. Une fois à l'intérieur, il interrogea une infirmière qui lui demanda s'il était de la famille en fronçant les sourcils. Et Gus dû expliquer son lien avec Alexie. Un ami et un collègue. Ces derniers temps, il n'était pas un très bon ami, car ses sentiments pour la jeune femme l'avait amené à dire des trucs complètement débiles. Voilà le résultat. L'infirmière accepta malgré tout de conduire Augustus à la chambre d'Alex. Sûrement, parce qu'il avait ce regard très rarement aussi sombre et qu'elle présentait qu'il ne lâcherait pas l'affaire. Elle frappa ensuite à la porte, puis l'ouvrit en annonçant à Alexie qu'elle avait de la visite. Gus passa la porte en se rendant compte qu'il n'avait rien apporté, même pas les chocolats préférés de son amie.

- Hey, comment te sens-tu ?

Il s'approcha du lit en souriant timidement.

- Ton message m'a rendu dingue, ils me détestent tous au zoo. Moi qui ait mis des années à me les mettre tous dans la poche..

Gus afficha une moue en espérant que cela ferait sourire Alex.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

Finalement, à part le manque de ces derniers jours passait loin de l'autre, Augustus avait fini par oublier tous leurs différents.

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Augustus & Alexie

If I just lay here Would you lie with me and just forget the world ? ✻✻✻  Alexie a beau essayer de se reposer rien n'y fait, son cerveau tourne en boucle et il tourne en boucle sur Gus. Leur dernier échange passe et repasse dans son esprit, ça fait des semaines qu'elle ne pense qu'à ça. Elle peste contre elle même de ne pas avoir été le voir plus tôt, d'avoir laisser cette tension étrange entre eux s'éterniser, de ne pas avoir brisé la glace avant, de ne pas s'être excusé avant.

Elle rejette un coup d'oeil à son téléphone et y découvre un nouveau message, aussitôt elle se redresse mais faux espoirs, c'est son patron, il lui souhaite un bon rétablissement et de revenir en forme, les nouvelles vont tellement vites... Alex se demande soudain si c'est Gus qui a fait passer le mot si c'est le cas alors ça voudrait dire qu'il a eu son message mais qu'il n'a pas pris la peine de lui répondre... mais en même temps elle lui a dit qu'elle allait bien, il n'avait pas de raison de se retarder, ils ont beaucoup de boulot en plus en ce moment, il l’appellera sûrement plus tard... ou pas. Elle en est toujours à psychoter lorsque soudain on frappe à la porte. Elle s'attend à voir quelqu'un venu lui refaire un check up mais l'infirmière lui annonce de la visite et c'est Gus qui fait son entrée. Heureusement qu'aucun interne n'était en train de l'examiner car Alex est persuadée que son cœur a cessé de battre pendant quelques secondes avant de repartir à toute allure. Alors qu'il lui demande comment elle va en approchant, aucun son ne parvient à sortir de sa bouche, elle le regarde comme s'il était une apparition divine, a-t-elle pris un si gros coup sur la tête ? elle est presque tentée de se pincer ou de le pincer lui pour s'assurer de sa présence.- Ton message m'a rendu dingue, ils me détestent tous au zoo. Moi qui ait mis des années à me les mettre tous dans la poche.. L'expression sur son visage la fait sourire, le plus grand sourire qu'elle puisse offrir, et ça la sort de cet instant de surprise."Si tu n'avais pas été banquier avant ils t'auraient sûrement adoré dès le début." plaisante-t-elle en décalant ses jambes pour qu'il puisse s'asseoir sur le lit qu'elle occupe, puis elle reprend en grimaçant : "Je suis plus très sûre de tout ce que j'ai dit mais, je suis certaine d'avoir précisé "ne panique pas"... je me voulais rassurante... même si je suppose qu'un message vocal de 5 minutes c'est pas ce qu'il y a de plus rassurant en fait. Pardon, j'espère que ta messagerie à au moins eu la présence d'esprit de me censurer avant la fin." ça l'étonne d'ailleurs que ça n'est pas coupé alors qu'elle était en ligne ou peut-être qu'elle ne s'en est pas rendu compte. Il n'y a pas de bonne façon d'annoncer un accident de voiture et si ça avait été l'inverse, aussi calme et rassurant aurait-il pu être, Alex aurait quand même paniqué et débarqué à l’hôpital, en larmes très certainement, c'est le côté Drama Queen de Telenovelas.

Lorsque Gus lui demande ce qui s'est passé elle hausse les épaules, et regrette automatiquement ce geste qui réveille les courbatures causées par l'accident. "J'étais en retard alors je roulais peut-être un peu plus vite que la vitesse autorisée et un imbécile a grillé son stop et m'est rentré dedans." Elle occulte volontaire la violence du choc qui a envoyé sa voiture dans le décor, la retournant sur le flanc conducteur. Au moins par chance elle n'était pas sur son vélo. "Mais j'ai rien, regarde, juste des bleus mais ça j'en ai tout le temps et certains je sais même pas comment. Et oui j'ai un peu mal au poignet mais il est pas mal mon accessoire avoue ?" elle glisse son attelle sous les yeux d'Augustus en agitant ses doigts pour lui prouver qu'ils fonctionnent. "J'ai eu peur surtout. Ursula et moi, nous n'étions pas copines mais elle a été un très bon bouclier." dit-elle en faisant référence à sa voiture, l'engin ne vaudra surement pas la peine d'être remis sur pied et même si c'était le cas Alex n'est pas prête de reprendre le volant de sitôt. ✻✻✻

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Alex & Augustus.

Augustus ressentit un profond soulagement lorsque Alexie lui répondit sur le ton de la plaisanterie. Si elle en était toujours capable, alors c'est qu'elle allait bien. Il s'approcha du lit en souriant.

- Ils sont pourtant bien contents de me trouver lorsqu'il y a un problème sur leur fiche de paye…

Elle se décala un peu sur son lit d'hôpital et Gus comprit ainsi qu'il pouvait s’asseoir face à elle. Il ne perdit pas une minute pour lui demander ce qui c'était passé. Le message vocal ne l'avait effectivement pas tellement rassuré. De toute manière, dire à quelqu'un qu'on est à l'hôpital, mais qu'il ne faut pas s'inquiéter, ce n'est jamais rassurant. Encore plus lorsque c'est quelqu'un de proche comme l'était Alex pour Gus. Le message restait un peu vague dans son esprit et il était incapable de dire si sa messagerie lui avait délivré en entier ou non, mais il aurait probablement l'occasion de l'écouter une nouvelle fois.

- Dire à quelqu'un ne pas paniquer, je crois que c'est justement l’inciter à faire totalement l'inverse.

En écoutant le récit de l'accident, Gus s'en voulait presque de ne plus l'avoir pris en « stop », comme il s'amusait souvent à la dire, c'est dernier temps. Leur dernière querelle avait fait un tel boucan que chacun venait de son coté et voilà le résultat. Il regarda Alex, sans plaisanter cette fois-ci.

- Je suis vraiment désolé. Ça ne serait pas arrivé si j'étais venu te chercher. D'ailleurs, tu as déménagé ?

Il fronça les sourcils l'espace d'un instant, tentant de se souvenir les détails du message qu'elle lui avait laissé. Augustus avait forcément laissé de coter certaines choses au profit des plus importantes. Il se remit à parler.

- Tu sais, je m'en veux pour ces dernières semaines. Je ne suis pas sûr que ça valait vraiment le coup de s'éviter comme on l'a fait. Maintenant, je me sens vraiment bête.

Augustus la regardait dans les yeux. Il aurait tellement aimé la prendre dans ses bras, si seulement il n'avait pas eu peur de lui casser quelque chose. Honnêtement, il ne savait pas comment il aurait pu réagir si cela avait été plus grave, mais il réalisait une chose : il ne voulait pas vivre avec des remords.

- Tu vas rester longtemps à l'hôpital ?

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Augustus & Alexie

If I just lay here Would you lie with me and just forget the world ? ✻✻✻ Alors qu'il s'installe sur une partie du lit qu'elle occupe, elle lui fait le récit le plus bref possible de son accident, après l'avoir fait courir jusqu'ici avec un message vocal plus inquiétant que rassurant, elle tente d'adoucir la situation en la minimisant. Et lorsque Gus s'excuse, se sentant coupable de ne pas avoir été là pour l'emmener au boulot comme il l'a déjà fait de nombreuses fois Alexie pose sa main valide sur la sienne. "Mais non, ne t'excuse pas. Tu n'es pas mon chauffeur attitré, j'ai une voiture, enfin j'avais, et c'est normal que je l'utilise, même si je l'utilise mal. En plus, je le répète mais je vais bien. C'est l'année 2020 qui m'en veut je crois, j'ai l'impression qu'elle a commencé depuis des mois déjà...  J'ai dû déménager en catastrophe, je suis chez Timo, je dois réapprendre à partager ma salle de bain c'est pas évident." plaisante-t-elle.

Puis soudain le regard d'Augustus est dans le sien et elle resserre sa prise sur sa main, il aborde le sujet de leur discorde en premier, sans lui demander de s'expliquer ou de s'excuser, au contraire, il dit même s'en vouloir alors qu'Alexie a bien conscience que tout le problème est venu d'elle. "Tu devrais pas te sentir bête, c'est moi. Je suis désolée, j'ai vraiment été stupide, j'aurai pas dû réagir comme ça... Et je te dois quand même une explication. C'est un peu facile sinon." lâche-t-elle avec un rire nerveux en détournant le regard sur sa main posée sur la sienne. "Je fais une crise de jalousie, on se parle plus puis j'ai un accident et du coup tu me pardonnes avant même que je ne m'excuse, c'est presque de la triche." résume-t-elle avec un léger sourire. Elle s'entête à garder les yeux fixés sur ses doigts qu'elles entremêlent aux siens un peu nerveusement jusqu’à ce qu'elle ait rassemblé suffisamment de courage pour relever son regard vers celui de Gus et reprendre. "Ça m'a fait bizarre que t'ais un rencard." Ce n'est pas vraiment un scoop... "Ça a pris des proportions énormes dans ma tête, j'en ai conscience. Je crois que des sentiments que j'ai enfouis y a pas mal d'années sont revenus m'exploser au visage à l'instant où la possibilité que tu puisses rencontrer quelqu'un et t'éloigner de moi apparaisse." Ça fait des semaines qu'Alexie pense à ce qu'elle dira à Gus, à comment elle s'excusera et s’expliquera et ça fait des semaines que la question "pourquoi ce n'est pas avec moi que tu es ?" résonne également dans ses oreilles. Jusqu'à aujourd'hui elle n'était pas certaine qu'assumer la vérité soit la bonne alternative, mais peut-être que les infirmiers ont glissé un sérum de vérité dans le doliprane qu'ils lui ont donné.. Ou alors peut-être qu'elle a juste compris que troquer sa crise de jalousie d'ado contre une discussion d'adulte était la meilleure des options. "Je pense que je pourrais repartir dans la journée." dit-elle en changeant de sujet de manière pas du tout subtile. "Ils veulent surement s'assurer que je ne saigne pas du nez ou que je sais toujours réciter l'alphabet." La police doit venir aussi... ou alors c'est à elle de se rendre au poste ? elle ne sait plus, elle avisera. "Tu devrais peut-être retourner au travail." Elle n'a pas du tout envie qu'il reparte aussi vite qu'il est arrivé. "Ou alors je soudoie un médecin pour qu'il te fasse un mot expliquant que j'ai besoin que tu restes avec moi." Sérum de vérité... ✻✻✻

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Alex & Augustus.

Augustus retourna sa main pour pouvoir serrer doucement celle d'Alexie dans la sienne. Ce sentiment de se sentir coupable finirait probablement par passer, parce que dans le fond, non, ce n'était pas sa faute si elle avait eu un accident et même s'il l'avait accompagné ce jour-là, rien ne pouvait dire que rien ne serait arrivé.

- Mh… mh… Maintenant que tu n'as plus de voiture, je deviens ton chauffeur attitrer. Mon coffre a toujours adoré ton vélo et tu l'en as privée bien trop longtemps.

Il afficha un léger sourire en sa direction. Gus ne préférait même pas évoquer ce siège passager, bien trop vide et triste depuis quelques semaines. D'ailleurs, il évoqua rapidement le sujet de leur dernière dispute. Bien trop bête et surtout, il ne voulait plus avoir tout ça sur le cœur. C'était bête de faire semblant et tout nier pendant des semaines. Tout cela commençait à le fatiguer. Gus haussa les épaules avant de reprendre la parole.

- Je n'ai finalement pas eu ce rancard.

Parce qu'après leur dispute, Augustus avait compris une chose. Aucun rancard ne lui ferait oublier Alexie. Peut-être que c'était voué à l’échec, peut-être que ça ne se ferait jamais, mais aucun rancard ne ferait sauter ces « peut-être ». Augustus écoutait avec attention chacun des mots que pouvait prononcer Alex.

- Je sais que tu es en couple et j'ai vraiment pas envie de ruiner ça, mais j'en ai vraiment assez d'essayer d'enfouir mes sentiments pour toi. J'y arrive plus. Je te demande rien en retour, mais j'y arrive plus, c'est tout.

Il baissa son regard sur leurs mains un instant, puis il afficha une légère moue avant de la regarder de nouveau dans les yeux. Augustus acquiesça ensuite..

- Tant mieux, je pourrais te raccompagner chez toi si tu veux, ou chez Timo. Tu voulais récupérer des affaires chez toi avant ?

Si cela ne tenait qu'à lui, il lui ferait passer tous les examens possibles pour être sûr à deux mille pour-cent que rien ne clochait, mais il faisait confiance aux docteurs et si elle sortait dans la journée, alors c'était définitivement moins grave que ce qu'il s'était imaginé.

- Il y a pleins de stagiaires au zoo, alors je pense qu'ils peuvent se débrouiller quelques heures sans moi. Je rattraperais ma journée.

Gus était persuadé que son patron comprendrait. Néanmoins, ce serait peut-être judicieux qu'il l'appelle, ne serait-ce que pour l'informer de l'état d'Alex.

- Au final, c'est toi la petite chanceuse qui t'offre des vacances juste avant les vraies vacances.

Cette fois-ci, il souriait de bon cœur, content de pouvoir un peu la taquiner comme avant.

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Augustus & Alexie

If I just lay here Would you lie with me and just forget the world ? ✻✻✻ Elle note pour plus tard qu'elle doit dénicher une casquette de chauffeur et un écriteau avec son prénom à lui offrir, en plus du porte-vélo, elle pourrait ajouter un tapis rouge même mais ça serait friser l'excès. Lorsque Gus l'informe ne pas avoir eu son rendez-vous, Alexie ne peut pas nier la pointe de soulagement qu'elle ressent, elle mentirait si elle disait ne pas s'être torturé l'esprit à se poser la question le jeudi suivant cependant elle n'avait pas cherché à se renseigner, hors de question d'écouter les rumeurs de ses collègues ou d'enfiler sa casquette du FBI pour fouiller les réseaux sociaux à la recherche de réponse.  

Les choses devraient être simple après ça, Alex lui a avoué avoir des sentiments pour lui depuis plusieurs années et il vient de faire la même chose, la suite logique serait tout d'abord de l'informer que Paul n'est plus dans les environs, ensuite ça devrait être de sourire, soulagée et heureuse, de réduire la distance entre eux pour venir l’embrasser et lancer la musique "LOVE" de Frank Sinatra en fond sonore... mais tandis que les mots d'Augustus résonnent en elle, Alexie garde le silence, fixant ses doigts emmêlés aux siens. Parce que les choses ne sont pas si simples dans sa tête alors sans trouver les mots elle laisse la conversation dévier. "Non je n'ai rien à récupérer je pense, j'ai presque tout entasser chez mes parents. Alors optons pour le chez moi chez Timo."

"Mes chimpanzés me manquent. Les gorilles aussi... et les lémuriens. Tous en fait. Et je suis sûre que je leur manque aussi. Enfin j'espère, je sens bien qu'ils vont se venger quand je vais revenir et recommencer à me jeter des trucs. Tu devrais aller leur montrer une photo de moi au cas où, tant pis si c'est sur toi qu'ils jettent de la terre." dit-elle avec un sourire angélique, en espérant que ce ne soit que de la terre cette fois... Lorsque Gus évoque les vacances prolongées dont elle bénéficie pour la charrier elle ricane avant de froncer le nez en se voyant déjà contrainte de rester couchée, pas parce que le médecin lui dira de le faire mais parce que son entourage ne lui laissera pas le choix, dramatisant les faits. Alors qu'elle se demande qui de ses sœurs ou de sa mère va la harceler en premier elle sait tout de suite qui va l'obliger à rester clouer au canapé : "Luana voudra plus jamais que je touche à une voiture quand elle va l'apprendre... et elle va me crier dessus de ne pas l'avoir appelé plus tôt puis elle va surement m'obliger à regarder Dr Quinn avec elle. Mais si j'arrive à lui faire prendre un jour de congé grâce à ça alors ça n'aura pas été vain."  

"En attendant le feu vert il y a de la place pour deux je suis sûre, j'ai la télé ou on peut faire un jeu et je peux sûrement nous avoir des compotes en rab, j'ai des contacts." Non en réalité elle ne connaît personne ici mais elle peut être persuasive. Elle se décale un maximum sur la gauche du lit pour laisser plus de place à Gus sur le côté droit, puis finalement ça lui brûle les lèvres alors elle lâche : "J'ai quitté Paul." les non-dits ressemblent parfois trop à des mensonges alors autant être transparente... d'ailleurs il lui reste une explication à donner. "Il y a une chose importante que tu ignores sur moi. Et j'ai peur que ça change tout ou même qu'au contraire tu dises que ça ne change rien puis que tu réalises un beau jour qu'en fait si."✻✻✻

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Alex & Augustus.

Augustus acquiesça doucement, notant dans un coin de sa tête qu'il pourrait directement la ramener chez Timo, temporairement chez elle ? Il ne savait pas trop, mais au moins, il savait où habiter Timo et il pouvait compter sur lui pour être aux petits soins avec Alex. Il échappa ensuite un léger rire. Il était persuadé que les primates n'oublieraient pas de si tôt leur soigneuse préférée.

- Si ce n'est que de la terre, je crois que je pourrais le supporter. Je devrais leur accrocher une photo de toi dans l'endroit où ils dorment, comme ça, tu pourrais partir en vacances plus sereinement.

Alexie lui parla ensuite de Luana et quelque part, Gus était rassuré. Elle serait vraiment très bien entourer et retourner travailler ne serait pas aussi dur qu'il l'avait pensé en débarquant ici.

- Promis, dès qu'elle tournera le dos, j'arriverais en renfort avec les pizzas et la bière, deal ?

Parce que regarder docteur Queen toute la journée, bonjour l'angoisse. Et aussi parce qu'il passerait déjà la journée à lui envoyer des messages donc autant finir la journée en faisant un détour pour aller la voir. Lui avoir avoué ses sentiments, lui avait clairement ôter ce poids qu'il avait sur le cœur. Malgré les circonstances, il n'aurait plus besoin de faire semblant. Rester amis ? Il pourrait gérer, il en était persuadé. Ou il essayait de s'en persuader ? Non, en fait ça faisait plusieurs années qu'il essayait et ça n'avait jamais fonctionné. Qui a dit que les femmes étaient compliquées déjà ? Alexie lui fit ensuite de la place et Gus s’installa à côté et face à elle, tout en restant appuyer sur un coté pour ne pas prendre trop de place non plus. Elle lui fit une révélation dont il ne pu pas vraiment cacher sa surprise en l'apprenant.

- Vraiment ?

Un très bref et léger sourire était apparu, mais il reprit un air neutre presque immédiatement.

- J'en suis désolé.

Il baissa les yeux un instant, puis elle se remit à parler. Augustus ne comprenait pas vraiment de quoi elle voulait parler, alors il fronça légèrement les sourcils avant de répondre.

- Tu vas m'avouer que tu veux devenir un homme parce que c'est trop cool de pouvoir boire un tonneau de bière sans être jugé ?

Il était loin de se douter de la vérité, alors il prenait un peu ça sur le ton de l'humour. En réalité, il n'y a pas grand-chose que pourrait dire Alex et qui le ferait changer d'avis. Ce n'est pas comme si ses sentiments allaient disparaître tout d'un coup en apprenant quelque chose de nouveau sur elle. Il espérait tout de même que cela ne soit pas grave comme une maladie incurable par exemple.

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Augustus & Alexie

If I just lay here Would you lie with me and just forget the world ? ✻✻✻  "Je peux pas te l'assurer, désolée, en plus certains sont jaloux et je pense qu'ils t'ont repéré, ils savent que c'est toi mon primate préféré et ils n'apprécient pas." Parler du zoo ça à toujours le don de faire sourire Alexie, si on l'y autorisait elle pourrait surement vivre là-bas. "Je vais t'aider à choisir la photo parce que je suis sûre que tu vas placarder un portrait A3 de moi en train de manger, faire l'imbécile ou de dormir. Peut-être les trois en même temps d'ailleurs. Même si je ressemble à une princesse quand je dors évidemment." La princesse Fiona ça compte. Gus a forcément un paquet de photos compromettantes d'elle, il pourrait lui faire du chantage un jour... cela dit, elle en a aussi. 
 
- Promis, dès qu'elle tournera le dos, j'arriverais en renfort avec les pizzas et la bière, deal ? "Ok, deal, l'émoji pizza sera notre code secret, une pizza ça veut dire qu'il faut tu viennes, deux pizzas ça veut dire que tu dois venir avec une pizza et trois pizzas ça veut dire que c'est la fin du monde et qu'elle a enclenché la petite maison dans la prairie." énonce-t-elle sur le ton le plus sérieux du monde alors qu'il s'installe sur la partie du lit qu'elle lui a laissé.  Puis elle tient finalement à revenir sur un sujet véritablement important, elle ne va pas laisser Gus penser que ses sentiments sont rentrés par une oreille et ressortie par une autre. Lorsqu'il se dit désolé d'apprendre sa séparation un sourire passe furtivement sur son visage, il a beau abordé une expression neutre un quart de seconde plus tard, ça n'a pas échappé à Alexie et un rire s'échappe de ses lèvres alors qu'elle lève les yeux au ciel. "Quel mauvais menteur tu es." En fait tout le monde a presque semblé soulagé d'apprendre sa séparation avec un homme que personne n'avait presque jamais vu, son père lui a même demandé s'il existait vraiment c'est pour dire... 
 
- Tu vas m'avouer que tu veux devenir un homme parce que c'est trop cool de pouvoir boire un tonneau de bière sans être jugé ? "C'est tellement injuste on me regarde bizarrement quand je le fais ! même toi je suis sûre que tu me juges. Et tu as percé mon secret... c'est la moustache qui m'a trahi ?" demande-t-elle en tâtonnant le dessus de ses lèvres faisant mine de vérifier cette fameuse moustache... qu'elle espère inexistante en fait !  À nouveau elle lève les yeux au ciel et profite de sa proximité avec Gus pour poser sa tête contre son épaule. C'est plus simple que d'avoir à lui dire en le regardant dans les yeux. Ce jeter à l'eau et arracher le pansement, d'un coup, laisser ce qui la met plus vulnérable que jamais exposé. "Je ne peux pas avoir d'enfant." lâche-t-elle finalement. "Et c'est pour ça qu'on ne peut pas être ensemble." ajoute-t-elle comme si c'était évident. "Et que je ne sors qu'avec des gars comme Paul. Sans avenir possible, ça évite le moment où l'envie de paternité devient plus grande que...bah que moi finalement." poursuit-elle en haussant légèrement les épaules en grimaçant. "C'est pour ça qu'Adam et moi on s'est séparés." et c'est surtout suite à cette rupture que ce sentiment d'être une moitié de femme seulement persiste. ✻✻✻

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Alex & Augustus.

Augustus fit une légère grimace avant de rire un bref instant. En y réfléchissant bien, ce ne serait même pas étonnant que certains singes soient de nature jalouse. Après tout, ne sont-ils pas les plus proches cousins de l'homme, ou est-ce l'inverse ?

- Je me faufilerais pendant qu'ils dorment.

Au moins pour coller la photo d'Alex. En parlant de ça, il sortit son téléphone portable pour lui tendre. Il y avait tout un paquet de photos de son amie dedans, mais il faut l'admettre, très peu à son avantage. Il ne se donna pas la peine de déverrouiller son appareil, parce qu'elle connaissait le code, quatre zéros, quoi de plus simple ?

- Vas-y fais toi plaisir et choisi toi-même ta photo.

Peut-être que dans un autre contexte, Gus n'aurait pas été au bout de son idée, mais cela l'amuser pas mal de voir la tête d'Alex découvrant des photos d'elle placarder partout dans l'enclos des primates. Ça pouvait être vraiment drôle. Et puis ça pouvait être la vengeance de la vengeance de la blague qu'il avait oublié et qui avait débuté y a des années de ça. Il se mit à rire une nouvelle fois, même s'il ne connaissait pas Luana comme il connaissait Alex, il l'imaginait tout à fait regarder ce genre de programme. C'était terrifiant.

- Parfait, j'en prends note.

Il s'était installé à côté d'elle sans penser éventuellement au docteur qui se pointerait et le regarderait sûrement en lui lançant le regard qui tue, mais c'était Alex et si Gus savait lui dire non, cela se saurait depuis le temps. Le sujet était tout d'un coup beaucoup plus sérieux et pourtant Augustus ressentait comme un soulagement d'apprendre cette séparation. Il était conscient que ce n'était pas forcément une chose hyper cool, mais c'était clairement plus fort que lui. Comme quand tu apprends que ton pire ennemi s'est pris le petit doigt de pied sous la porte ou mieux encore, dans un coin de meuble. T'as ce petit sourire satisfait sur le visage, même un quart de seconde et tu n'y peux strictement rien.

- T'as raison, j'ai jamais su mentir… Tu ne voulais pas que j'aille à ce rancard, je n'appréciais pas plus que ça ton copain… C'est de bonne guerre, tu ne crois pas ?

Répondant ensuite sur un ton un peu plus léger, il ajouta.

- Tu rigoles ? Je ressens une profonde admiration. Loin de moi l'idée de te juger.

Et c'était totalement vrai. D'ailleurs, peu d'hommes le croyaient lorsqu'il racontait les prouesses d'Alexie et qu'elle n'était pas là pour se défendre. La jalousie, c'est moche les mecs. Lorsque la jeune femme appuya sa tête sur son épaule, il posa légèrement la sienne contre elle en retour. Le verdict était tombé et pourtant, il ne comprenait toujours pas pourquoi ils ne pouvaient pas être ensemble.

- C'est parce que tu ne peux pas avoir d'enfant que tu as décidé qu'on ne pourrait pas être ensemble ?

Augustus redressa légèrement la tête en sa direction.

- Je vais passer une dizaine, pour éviter de dire l'âge précis que je vais avoir, donc si tu crois que je rêve d'avoir des enfants… Tu ne me connais pas aussi bien que je l'aurais cru.

Peut-être que ça avait été le cas, un quart de seconde à l'entrée de la trentaine, mais là, on parlait comme même d'un petit être qui pleure tout le temps et dont il faut s'occuper ensuite le restant de sa vie. Augustus avait énormément d'admiration envers les parents du monde entier.

- Je suis un vieil ours qui a besoin de ses huit heures de sommeil.

Tenta t-il de plaisanter en souriant.

- Je suis désolé pour ce qui s'est passé avec Adam, et cette fois c'est sincère, mais je ne suis définitivement pas Adam.

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Augustus & Alexie

If I just lay here Would you lie with me and just forget the world ? ✻✻✻  Elle a un certain don pour les photos dossiers, y a qu'à voir la galerie du portable de Gus, il a bien plus de munitions contre elle que ses propres parents. Et finalement à bien y regarder elle ne ressemble pas vraiment à une princesse quand elle dort, pas même à Fiona... le mythe s'écroule. "Il n'y a aucune photo que je puisse afficher là-dedans sans perdre le peu de crainte que j'inspire aux stagiaires." constate-t-elle sans grande surprise. 

Ainsi installée aux côtés de Gus le souvenir des jours passés loin de lui s'efface et l'appréhension de cette discussion qu'elle a tant imaginée s'est éloignée même l’ascenseur émotionnel dû à l'accident s'est apaisé. Et elle doit bien admettre que contrairement à ce qu'elle a toujours pensé, soulever doucement la barrière de l’ambiguïté n'est pas si effrayant que ça ou compliqué. Ils se charrient, se sourient, elle lève les yeux au ciel et il fait cette moue dont lui seul à le secret qui lui donne des airs de chat pas content, tout est... comme avant. Ou presque. Car quelque chose d'autre plane au dessus d'eux sans qu'Alex sache encore vraiment quoi ni comment ça retombera, c'est à la fois nouveau et comme si ça avait toujours été là sans qu'elle le réalise. "C'est de bonne guerre oui." admet-t-elle et parce qu'elle en ai aux grandes confidences Alex lui révèle la seule chose dont elle n'a jamais voulu parler avec lui, par crainte que ce détail change tout, que ça l'amène à la voir différemment, à réaliser que finalement elle n'est peut-être pas aussi bien que prévu, comme lorsqu'on découvre qu'une guirlande lumineuse projette uniquement une lumière blanche clinique et non du jaune plus chaleureux, drôle de comparaison mais elle a déjà été déçue par une guirlande, c'est vraiment chiant. 

Bien sûr, ça pouvait sembler évident pour tout le monde que cette révélation ne changerait rien pour Gus, mais pas pour Alexie parce que pour elle ça change tout et elle n'est d'ailleurs toujours pas convaincue que cette raison ne soit pas valable dans la colonne du "pourquoi ce n'est pas avec moi que tu es ?". "Tu n'es pas si vieux... t'as de la marge avant d'être un sugar daddy, tu dois attendre encore quelques années pour entretenir une midinette de 20 ans." plaisante-t-elle en détournant le regard malgré tout. "C'est vrai que c'était peut-être une raison plus légitime il y a six ans... mais elle l'est toujours, tu ne devrais pas avoir à faire un choix et tu ne peux pas décréter que tu renonces définitivement à vouloir un jour un enfant. Tu peux très bien te réveiller un matin dans deux ans avec cette envie et c'est normal." Tout le monde ne rêve pas de devenir parent, ce n'est pas une fin en soi mais il faut bien admettre que c'est dans la nature de l'être humain, l'humanité survit grâce à ce désir biologique. "Et ce n'est pas un sujet qu'on a beaucoup abordé, les bébés... les ruptures..." peut-être étaient-ce des sujets tabous, des thèmes où les réponses n'étaient pas prêtes à être entendues. "Les sentiments... Je sais pourquoi j'ai enterré les miens mais pourquoi toi tu n'as jamais rien dit ?" Alex ignore même depuis combien de temps Gus éprouve plus que de l'amitié pour elle... ou alors elle se voile encore la face, après tout ni l'un ni l'autre n'a semblé très étonné face aux révélations de l'autre. "Ton utérus est défectueux aussi ?" plaisante-t-elle à son tour avec une petite grimace. "ou tu admets que tu trouvais ça risqué aussi ?" la friendzone, cette zone de confort. ✻✻✻

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Alex & Augustus.

Un sourire se dessina sur les lèvres d'Augustus. Il était persuadé qu'en cherchant bien, il trouvait plusieurs photos où Alexie ne faisait pas la grimace, mais ce serait au risque, qu'un des stagiaires tombent amoureux. Hors de question. Il récupéra donc son téléphone en le rangeant dans sa poche.

- Dommage, les primates devront se contentait de ma tête.

Et de tout le reste de l'équipe. De toute manière, ils avaient l'habitude lorsque Alex prenait ses vacances, mais il était fort possible qu'elle leur expliquait en mode compte à rebours, qu'elle partirait pour quelques jours, ce qui devait les rassurer. Les animaux du parc étaient tous très intelligents et Gus était persuadé qu'ils pouvaient comprendre beaucoup de choses Augustus lui avoua ensuite la vérité, parce qu'il était peut-être temps de le faire. Ça n'avait rien de sorcier, mais c'était terrifiant. La dernière chose qu'il voulait, était perdre son amie et pourtant malgré eux, ils s'étaient beaucoup éloignés ces dernières semaines. Comme quoi les « non-dits » n'était pas la meilleure solution. Augustus échappa ensuite un léger rire en regardant Alex.

- Un sugar quoi ? C'est quoi ça encore ?

Déjà qu'il avait du mal à se projeter dans une relation de couple, bien trop habituer à vivre seul, alors avec une minette de vingt ans ? Encore moins, mais d'accord. Ça l'avait bien fait rire quelques secondes avant de reprendre un semblant de sérieux.

- Oui et alors ? Il y a plusieurs façons d'avoir un enfant. Il y a des milliers d'enfants qui recherchent un foyer un peu partout dans le monde. Tu imagines le cadeau que ce serait pour un de ces enfants ?

Augustus n'avait jamais vraiment pensé à cette option, parce que le connaissant, il en ferait sa nouvelle utopie et finirait par adopter beaucoup trop d'enfants, faisant de lui définitivement un papa poule.

- Parce que ce sont des sujets qui fâchent, tu crois ?

Il fronça le nez en souriant, puis il se remit à parler.

- J'avais peur de perdre ma meilleure amie. Je trouvais que c'était un pari risqué où on serait obligé de tout mettre en jeu, quitte à tout perdre et je suis un très mauvais joueur.

Augustus échappa un léger soupir en reposant sa tête sur le matelas du lit.

- On croit toujours que ce genre de sentiment finit par passer, mais en tous les cas pour moi, ça n'a pas été le cas.

Il marqua une pause avant d'ajouter.

- Alors peut-être que mon utérus veut tout simplement m'envoyer un signe.

Tournant la tête vers Alex, il souleva ses deux mains.

- T'en penses quoi ?

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Augustus & Alexie

If I just lay here Would you lie with me and just forget the world ? ✻✻✻  _Un sugar quoi ? C'est quoi ça encore ? "Ah bah si t'es vieux finalement." charrie Alexie en riant, elle lui expliquerait bien mais avec sa chance il trouvera l'idée intéressante et il ira chercher une fille plus jeune. Plus sérieusement Gus lui donne le fond de sa pensée sur cette quête de paternité qu'elle cherche à placer sur leur chemin et lui parle d'adoption. C'est surement l'une des plus belles manières de devenir parent. Elle y a déjà pensé, avec Adam justement mais à l'époque leur couple était déjà trop fracassé pour que l'idée lui semble belle et après lui elle n'avait plus du tout eu envie d'envisager avoir un enfant un jour, persuadée de ne pas être faite pour une quelconque maternité. Aujourd'hui également mais elle sourit en hochant la tête, songeant que si la question doit se reposer alors elle y réfléchira, les minis humains ne sont peut-être pas aussi flippant qu'elle le pense.

"Non, des sujets ambigus." Tout un paradoxe d'affirmer à ses soeurs qu'il n'y a rien d’ambigu entre eux tout en évitant ce genre de sujet. Même si elle le pensait vraiment, les œillères bien fixées pour ne pas laisser place à autre chose que l'amitié. Elle sourit lorsqu'il lui donne sa version des faits et encore plus lorsqu'il dit être mauvais joueur, elle sait et elle aussi. C'est donc risqué, deux options seulement, tout miser, faire tapis ou rester en retrait jusqu’à finir par perdre un jour ou l'autre de toute façon puisque comme Gus le dit malgré le temps et la volonté de vouloir garder les choses telles quelles, les sentiments ne s'envolent pas. "On aura qu'à dire qu'on a bien lutté pendant quelques années." Est-ce que c'était nécessaire ? Peut-être que oui.

"Ton utérus est mieux que le mien." plaisante-t-elle en levant les yeux au ciel avant de reposer sa tête sur l'oreiller à son tour, le visage tourné vers Gus. Il lui demande ce qu'elle en pense et elle garde le silence un instant tandis qu'ils se font face. S'ils ont déjà été aussi proche que maintenant cette fois c'est différent, elle peut sentir son souffle sur sa peau et ça lui file des frissons, ça ne lui a jamais fait ça avant. Un léger sourire presque timide se dessine sur ses lèvres  "J'en pense que c'est ambigu maintenant..." et ça l'est un peu plus lorsqu'elle se rapproche davantage. Si elle pensait tout connaître de Gus cette proximité nouvelle lui apprend déjà de nouvelle chose, comme une micro cicatrice qu'elle n'avait jamais vu avant, son regard navigue du sien à ses lèvres, ils sont si proche que leurs nez se frôlent, c'est imminent... pourtant elle hésite un court instant, une toute petite seconde, celle de trop car alors qu'elle s'apprête à sauter le pas la porte de la chambre s'ouvre sans préambule. "Alors mademoiselle Holt... oh... je dérange peut-être ?" Nooooooon, du tout... si peu... Est ce que c'est un mauvais présage ? Comme une ado prise en flagrant délit Alexie pique un fard en fermant les yeux. "Merde." soupire-t-elle en riant avant de se redresser pour adresser à la femme en blouse blanche un sourire crispé et gêné. "Désolée les enfants mais je viens vous refaire un check up, si tout va bien vous pourrez rentrer chez vous. Où je ne débarquerai pas à l'improviste." Incapable de prononcer un mot Alex se contente de hocher la tête les joues en feu, son cœur cogne si fort dans sa poitrine qu'elle n'est pas sûre que le stéthoscope soit nécessaire. "Je vous la rend dans un instant." dit-elle à Gus l'invitant implicitement à quitter la chambre.

La praticienne commence par prendre sa tension et son poul. "Votre poul est un peu rapide..." qu'elle lui dit avec un sous entendu dans la voix. "C'est de votre faute, vous m'avez foutu la trouille en entrant comme ça." rétorque-t-elle en souriant. "Bah bien sûr, ma faute, j'aurai tout entendu." elle vérifie ses pupilles, ses réflexes, s'assure qu'elle n'a pas d'étourdissements ou de nausées, examine la plaie sur son  front avant de lui refaire un pansement puis lui donne le feu vert. Elle signe une attestation de sortie, une ordonnance pour des antidouleurs et un justificatif pour son boulot. "Pensez à vous hydrater, reposez vous aujourd'hui et n'hésitez pas à revenir si vous avez des des troubles de la vision ou si vous vous sentez mal. Pommade sur les coupures." Lui donne-t-elle comme indication tandis que distraitement Alexie triture son attelle en se levant du lit. "Et pas touche à l'attelle pendant quinze jours." Précise-t-elle en ouvrant la porte de la chambre plus comme un avertissement cette fois.... la brune est bien tentée de lui tirer la langue mais elle se retient, grimaçant en sentant ses muscles courbaturés protester alors qu'elle attrape son gilet. "Ne la laissez pas retirer son attelle." entend-elle dans le couloir ce qui l'a fait lever les yeux au ciel en riant, est-ce que ça se voit tant que ça qu'elle n'attend que l'instant où quelqu'un aura le dos tourné pour la retirer ? "Je peux retirer mon attelle ?" demande-t-elle du coup à Gus avec un sourire angélique lorsqu'il revient. "Un plâtre ça aurait été plus cool, t'aurais pu dessiner dessus."✻✻✻

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Alex & Augustus.

Un sourire se dessina sur la bouche d'Augustus. Il était fort probable qu'il passe à coté de pas mal de choses étant donné qu'il était très peu actif sur les réseaux sociaux. Peut-être que c'était une mode sur Twitter dont il ignorait l'existence, mais peut-être qu'il irait taper « sugar daddy » dans google, juste par curiosité et qu'il ferait ensuite un rapport détailler à Alex. Il ne se voyait plus gâcher une seule seconde à bouder dans son coin. C'était la première fois que cela durée plus que quelques jours et franchement, ça avait été très désagréable. Ils laissèrent le sujet des enfants de côtés et tant mieux, car Gus n'avait pas envie de débattre plus longtemps sur quelque chose qui n'était vraiment pas d'actualité pour lui. Il regarda Alexie dans les yeux avant d'ajouter.

- Je crois qu'on a beaucoup trop lutté.

Même si le timing n'avait pas toujours été de leur côté, ils avaient tout de même eu quelques occasions ratées. Gus avait préféré ignorer la chose car c'était plus confortable, mais aujourd'hui, il le regrettait un peu. Un sourire se dessina sur les lèvres de Gus, alors qu'il regardait toujours Alex.

- S'il fonctionne mieux, on ferait peut-être mieux de l'écouter. Au moins une fois, juste pour voir, non ?

Puis il se mit à rire un peu avant de se remettre à parler.

- D'accord, c'est un peu ambigu, mais pas si inconfortable que je l'aurais cru.

Oui, il s'était souvent fait ce film où il se prenait un vent magistral ruinant tout au passage. La friend zone ou quelque chose comme ça ? Gus n'était pas convaincu du terme exact, mais il savait une chose, Alexie était la femme de sa vie, peu importe qu'ils fondent une famille ensemble, tant qu'ils étaient ensemble. Au travail, mais aussi un soir juste pour boire un verre. Une soirée pizza ou observer les étoiles un soir d'été… Tout lui aller tant que c'était avec elle. C'était sûrement le moment de tester cette théorie qui prouverait que la Terre n'allait pas s'écrouler même s'ils venaient à s'embrasser. Son visage se rapprocha de celui d'Alexie, son regard passa de ses lèvres à ses yeux et tout petit sourire en coin avait pris forme sur sa propre bouche. Son cœur s'était même un peu emballé, c'était peu dire sur ce moment qu'il avait tant attendu, mais une doctoresse entrant dans la chambre lui coupa l'herbe sous le pied. Gus s'extirpa du lit vraiment gêné et fit l'une de ses grimaces légendaire en regardant d'abord Alex puis la doctoresse. Faisant les gros yeux et souriant de manière très gênée, il s'exécuta.

- Pas de soucis, à tout de suite.

Il faut dire qu'il ne mit pas longtemps à quitter la chambre, laissant Alexie seule. Pour le coup, ce n'était pas cool de sa part, mais qu'est-ce qui c'était passé ? Il s'appuya contre le mur à côté de la porte essayant de ne pas trop réfléchir, puisque jusqu'à présent, ça ne lui avait pas vraiment été un franc succès. Quelques minutes plus tard, lorsque la porte s'ouvrit, il se redressa en acquiesçant les paroles de la praticienne.

- Très bien, docteur.

Il se sentait comme un adolescent qui se serait fait choper par le proviseur et qui attendait sa punition. En soi, c'était plus une punition pour Alexie qui ne devrait pas retirer son attelle, mais essayer de la convaincre de le faire, c'était un vrai défi. Gus regarda ensuite Alex.

- Ah ah, très drôle. Sois heureuse, si tu as une attelle, c'est que ce n'est pas cassé.

Il marqua une pause en prenant la direction de la sortie.

- Alors, qu'est-ce qu'on fait ? Je te raccompagne chez toi ? Ou chez Timo ?

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Augustus & Alexie

If I just lay here Would you lie with me and just forget the world ? ✻✻✻  L'arrivée fracassante de la doctoresse à très très très légèrement cassé l'ambiance, d'ailleurs elle le sait et ça semble beaucoup l'amuser. Si l’auscultation dure plusieurs minutes ça ne suffit pas à Alexie pour retrouver les idées claires, elle est obsédée par une seule chose à présent, poser ses lèvres sur celles de Gus. Heureusement elle parvient un minimum à avoir la tête froide lorsque enfin ils sont de nouveau seuls pour ne pas se jeter sur lui. Elle résiste également à l'envie de lui faire une grimace lorsqu'il lui dit qu'elle devrait s'estimer heureuse que son poignet ne soit pas cassé, il n'a pas tort... alors elle va prendre sur elle et garder ce machin pendant 15 jours... ou peut-être 10, elle verra comment ça évolue, en attendant ça lui donnera une excuse de plus pour laisser les stagiaires porter les sacs de granulés ou pousser le chariot.

Alors que Gus lui demande où il doit la déposer elle se sent soudain un peu perdue, maintenant qu'elle a l'autorisation de sortir il va bien falloir qu'elle rentre et surtout qu'il retourne au travail... Chez Timo, il y aura forcément quelqu'un dont Timo justement ou Hannah et Teddy, quand ils la verront débarquer avec son attelle et ses égratignures elle aura sûrement droit à un interrogatoire. "Si j'arrive chez Timo avec cette tête-là est-ce-qu'il va décrocher son téléphone pour prévenir Luana tu crois ?" qu'elle demande un peu inquiète alors qu'ils prennent la direction de la sortie. Elle entend déjà sa cousine lui dire qu'elle lui avait dit de faire attention et de se calmer quand bien même cette fois ce n'est pas de sa faute si elle s'est blessée. "Bon de toute façon y a plus rien dans mon appartement alors chez Timo." elle pourrait aller chez une de ses sœurs mais même combat, peut-être même pire encore, ce n'est pas tant le fait de rentrer qui l’embête, c'est plutôt de laisser Gus repartir.

Arrivée devant la voiture elle s'arrête, elle ne peut pas passer tout le trajet comme ça, à chaque fois qu'il ouvre la bouche pour parler le regard d'Alexie reste fixé sur ses lèvres avec obsession, non seulement elle va finir par le faire flipper mais en plus elle a besoin de savoir. Alors avant qu'il ne s'éloigne pour monter chacun d'un côté de la voiture elle l'arrête en attrapant son bras. "Attends, il faut que je le fasse, il faut qu'on sache si c'est bizarre ou pas." elle le dit un peu pour plaisanter mais ça serait mentir de dire qu'elle ne s'est pas posée la question, depuis les dix dernières minutes mais aussi les dix dernières années, et si c'était bizarre ? Il faut qu'elle sache. Alors en une fraction de seconde elle retrouve la proximité palpitante qu'ils avaient plus tôt, l'air électrique, le cœur qui s'emballe, sur la pointe des pieds, une main glissée sur sa nuque et leurs visages si proches que leurs nez se frôlent. "Pitié faites que ce ne soit pas bizarre, si j'ai l'impression d'embrasser mon cousin ça sera vraiment une tragédie. Ce n'est jamais arrivé soit dit en passant." Elle est peut-être un tout petit peu nerveuse... ça la rend bavarde, d'où ces drôles de révélation. "Et si on est interrompu encore une fois, je pourrais me mettre à pleurer, vraiment." continue-t-elle de parler avec un léger rire avant de se stopper brusquement. "Oui d'accord j'arrête de parler." Dit-elle rapidement répondant à sa propre conscience qui lui hurle que plus elle attend plus elle court le risque d'être interrompue, surtout au milieu du parking,  mais aussi à Gus qui n'en finit surement plus d'attendre qu'elle agisse. Alors elle agit, de toute façon elle a épuisé toute sa réserve de patience ! Ses lèvres se posent sur les siennes en douceur, comme pour se tester avant de se faire plus entreprenantes, prolongeant l'instant, poussées par une pulsion grisante. Non définitivement ça n'a rien à voir avec son cousin quand elle avait 9 ans et demi (même si ce n'est jamais arrivé...), c'est tout le contraire de bizarre et ça n'a même rien à voir avec les précédents premiers baisers qu'elle a pu avoir. Si elle n'a plus vraiment conscience de tout ce qui l'entoure elle n'en perd pas ses réflexes, sa main libre s'agrippe au t-shirt de Gus comme pour s'assurer qu'il ne s'éloigne pas mais malheureusement il faut qu'elle respire, alors à contrecœur, le souffle court elle met fin à leur baiser pile au moment où évidemment, dans son dos, une voiture klaxonne. ✻✻✻

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