C’est pour un rendez-vous (Vilde & Noa)

Et du coup vous parlez des colorations douteuses et quand tu entends ses mots tu as comme le sentiment qu’elle fait partie de ces gens qui ont tenté une coloration un peu spéciale et tu cherches donc à en savoir plus ”Je l’avoue, j’ai tenté une expérience qui a tourné au désastre. Cela devait être une teinte façon camouflage. Un truc presque militaire, vous savez quand on les voit dans les films se mettre des coups de feutres noirs ou de la terre sur le visage, mais là avec les cheveux un vert feuillage. En fait, ce fut l’effet inverse, visible comme le nez au milieu de la figure.” Tu ris en la scrutant de tes grands yeux clairs dans le miroir « j’imagine tout à fait. » Tu dis avec amusement. « vous étiez bien plus jeune lorsque vous avez fait ça j’imagine ? » Tu demandes en souriant. C’est souvent quand on est ado ou un très jeune adulte que l’on fait des tests de ce genre. Toi tu n’en as jamais fait mais ça arrive plus fréquemment chez les jeunes plutôt que sur les trentenaires et plus. Donc oui tu as toujours été blonde et tu n’en changerais pour rien au monde parce que ça te convient parfaitement. Elle t’interroge ensuite sur ta façon de te coiffer et de te couper les cheveux et tu lui donnes des réponses, lui expliquant notamment que tu es ambidextre et que ça aide pas mal pour se coiffer et couper les cheveux soi-même. Mais tu avoueras bien que ce n’est pas une partie de plaisir. ”On ne se rend jamais assez compte de l’enseignement et de l’apprentissage sur le terrain que nécessitent les métiers pour être au top. Ambidextre, je suis admirative. Cela doit aider en toutes circonstances.” Tu souris en la scrutant « Ce n’est jamais une partie de plaisir de se couper les cheveux soi-même je vous avouerai. Mais je préfère me coiffer moi-même plutôt que dépendre de mes collègues. Et puis j’ai un problème avec le contact donc je préfère largement faire ça par mes propres moyens. » Tu admets avec un sourire. ”Je ne sais pas comment travaillent vos collègues, mais je pense que vous êtes un atout pour ce salon.” Tu souris face à ses mots touchée par ce qu’elle peut te dire. Tu songes un instant à ta reconversion professionnelle en tant que soigneuse animalière mais tu te dis que tes collègues s’en sortiront bien sans toi malgré tout. « C’est gentil, merci à vous. » Tu réponds malgré tout d’une voix douce…

Spoiler:

J’entends son rire et je repère ses yeux qui pétillent dans le miroir. Au moins, elle s’amuse en ma compagnie pour ne pas dire à mes dépends, mais ça ne me dérange pas. Je n’avais qu’à me taire et puis j’en ris aussi encore avec mes amis qui n’oublie pas de me rappeler cet épisode, alors pourquoi pas avec ma coiffeuse. L’excuse de la jeunesse pour cette histoire de coloration ? Jusqu’à quel âge on a droit à cette excuse ? Hum, ouais, disons cela. C’était il y a trois ans. Petit sourire en coin pour acquiescer à sa proposition qui m’enlève le poids de la responsabilité de l’adulte omniscient.

Je fronce les sourcils en entendant la jeune femme me dire qu’elle a des problèmes avec le contact. Je suis surprise. Elle tripote la chevelure des gens, leur cuir chevelu, effleure leur cou ou leur joue suivant l’angle de coupe. Voilà qui est étonnant pour quelqu’un qui a un contact physique obligé avec les clients. La sensation avec la peau vous dérange mais pas celui avec les cheveux ? Ou c’est autre chose ? J’avoue que là, je suis un peu perdue par cette révélation. Je ne sais pas comment la caser dans une profession où le contact me semble évident. J’ai peut-être était trop loin avec mes dernières questions, peut-être trop intrusif dans sa vie. J’espère ne pas abuser avec mes questions. Je ne veux pas que vous imaginiez que je suis d’une curiosité démoniaque. Après tout, d’habitude, c’est plutôt l’inverse, la cliente qui déballe tous les recoins de sa vie privée, j’ai l’impression que là je pousse la coiffeuse à des aveux. Pour rattraper un peu le coup, je surenchéris sur le compliment que je lui ai déjà, compliment parfaitement mérité. Inutile de me remercier, ma remarque est justifiée, je trouve que vous maitrisez très bien votre travail.

Vous discutez donc toutes les deux à propos jusqu'à ce qu'elle t'interroge à propos de ta façon de faire pour tes coupes de cheveux et là tu lâches l'information comme quoi que tu n'es pas très fan du contact humain et ça éveille la curiosité de la jolie brune "Voilà qui est étonnant pour quelqu’un qui a un contact physique obligé avec les clients. La sensation avec la peau vous dérange mais pas celui avec les cheveux ? Ou c’est autre chose ?" Tu penches la tête sur le côté en te concentrant sur ta tâche. « C’est plus compliqué que ça... Je n'aime pas qu'on me touche voilà tout. Et je n'aime pas forcément toucher les gens non plus. » Tu précises en soupirant. Et par chance elle semble comprendre d'elle-même que ses questions sont incongrues "J’espère ne pas abuser avec mes questions. Je ne veux pas que vous imaginiez que je suis d’une curiosité démoniaque." Tu retrouves ton sourire en acquiesçant « pas d'inquiétudes. Vous n'êtes pas la première à me faire la remarque comme quoi que c'est étrange que je fasse un pareil travail alors que je n'aime pas le contact humain. C'est pour cette raison que je vais me réorienter professionnellement parlant. » Tu réponds simplement. Elle te complimente alors sur tes qualités de coiffeuse et tu la remercies "Inutile de me remercier, ma remarque est justifiée, je trouve que vous maitrisez très bien votre travail." Tu souris en la scrutant à travers le miroir « C'est très gentil à vous. » Tu réponds d'une voix douce....

J'espère que je n'ai pas été trop loin avec mes questions. Trop indiscrète. Trop intrusive dans sa vie privée. Trop curieuse avec son problème tactile. Savoir que je ne suis pas la seule à être troublée par cela et par le métier qu'elle exerce qui parait évidemment incompatible, n'est pas une excuse. Je comprends qu'elle souhaite se réorienter professionnellement. C'est légitime. Il doit y avoir beaucoup de travail qui permettent de garder de la distance. Mais je m'abstiens de demander dans quelle branche elle souhaite se diriger. J'en ai appris déjà beaucoup sur une cette femme que je ne croiserai peut-être plus. Si elle abandonne la coiffure et donc par voie de conséquence, je n'aurais pas à revenir pour faire d'elle ma coiffeuse attitrée. Je pourrais reprendre mes habitudes dans le salon où j'allais jusqu'à ce soir. Dommage, pourtant. Je la trouve sympathique et douée. 


Je me tais. Plus de questions. Pour ne pas la déconcentrer. Pour ne pas la déstabilisant en touchant une corde sensible. Je me contente de lui sourire quand je repère son regard dans le miroir en face de moi. Elle avance sur son oeuvre. Oui, j'appelle ce chignon une oeuvre réussie. Pour un travail demandé au pied levé, c'est parfait. L'urgence ne l'a pas fait trembler quand elle a coupé quelques cheveux pour les égaliser. Devant c'est certain. Derrière... et bien... non, je n'ai pas de doute, même si je ne vois pas le résultat. J'attends patiemment qu'elle ait terminé pour le découvrir. Cela ne m'empêche pas d'imaginer déjà mon allure générale quand je vais débarquer à cette réception. J'ai un petit rire en songeant à ma mère. Elle en aura fait des petits boulots avant que son talent soit reconnu et que sa grande classe éclate au grand jour. Je ne m'étais jamais imaginé me retrouver dans une situation qui me pousse dans cette direction. Elle serait réjouie de me voir ainsi. Classe ! Vraiment chouette.

Elle finit donc par arrêter avec les questions ta belle cliente. Ça te soulage, faut bien l'avouer. T'es pas trop emballée de parler de ta vie privée avec des clients. Mais quand il s'agit du contact physique tu ne te caches pas, ce n'est pas ton genre. Loin de toi l'idée de te faire passer pour ce que tu n'es pas ou de mentir. Non, tu t'assumes et oui tu assumes de ne pas être forcément très à l'aise avec le contact malgré ton métier actuel de coiffeuse. Mais pour l'heure tu t'occupes de la coupe de ta cliente de fin de journée. Elle est très agréable et a une tête plutôt sympathique à coiffer. Tu coupes donc les mèches rebelles et les pointes fourchues. Après un moment tu t'occupes du dressage du chignon tout en sortant de sur ton plateau un nœud bleu qui fera ressortir les yeux de la même couleur de ta cliente. Pour le coup tu es sûre de toi quant au fait que ça te donnera un très beau rendu. Alors que le chignon prend forme et que tu attaches le ruban dans ses cheveux elle te fait remarquer que c'est classe. Tu souris ravie que ça lui plaise tout en plantant tes yeux sur sa coupe. L'avantage c'est qu'elle ne ressemble pas à Minnie Mouse avec le nœud dans les cheveux donc c'est plutôt une bonne chose. Après un moment tu finis par te tourner vers elle en la regardant à travers le miroir, sourire aux lèvres. « Qu'est-ce que vous en pensez ? » Tu demandes d'une voix douce...

Je vois le noeud passé du plateau à ma tête. Je ne veux pas paraitre trop insistante dans ma façon de regarder chacun de ses gestes qui travaillent à la réussite de ma coiffure, mais c'est difficile. J'ai biaisé vers la droite et la gauche sur la décoration du salon, mais rien à faire, entre les deux, mon regard repasse systématiquement sur ma bouille dans le miroir et mon chignon qui semble achevé. D'ailleurs, la jeune femme me le fait remarquer. Je peux donc détailler la coupe sans inquiétude de déranger l'artiste. Je penche la tête, tourne légèrement sur un côté puis l'autre. 
J'adore. C'est nickel. Je pense faire bonne impression pour ma première sortie en tant que journaliste. J'en ai vu faire fuir leur sujet d'article par leur allure. Je pense que ce ne sera pas le cas. Au moins une chose sur laquelle je peux m'appuyer sans problème, ce sera la coiffure et ma tenue. 
J'espère ne pas me planter en disant cela. Parfois on s'imagine une chose et c'est l'inverse qui arrive. Une tenue sportive et les cheveux au vent pourraient faire tilt dans la cervelle des personnes que je dois rencontrer. Se fondre dan le moule du sujet à traiter. Oui, peut-être, mais non. Pas envie pour cette première de faire les choses à la légère. Merci. Pour moi c'est parfait.
 Je le pense complètement et je partage avec elle ma sensation. 
Peut-être que j'aurais l'occasion de me refaire coiffer par vos soins avant votre changement d'orientation. Si c'est le cas, je vous dirai si les regards se sont tournés sur mon passage. A n'en pas douter votre coiffure ni sera pas étranger. Il ne me reste plus qu'à régler et filer pour que la coiffeuse puisse fermer le salon. La dernière cliente, c'est celle qu'on espère voir partir au plus vite pour débaucher, même si elle ne s'est pas montrée trop chiante. Je croise les doigts pour ne pas l'avoir été et lui laisser un bon souvenir.

La brune t'a semblé ravie par sa coiffure et c'est une très bonne chose parce que tu as pris beaucoup de plaisir à la coiffer ainsi qu'à converser avec elle pendant la réalisation de sa coupe. Pour tout dire, tu n'as aucun problème pour discuter avec tes clients et clientes mais Noa elle dégage quelque chose qui ne te laisse pas de marbre comparé à certains, elle a un charisme certain et une personnalité qui donne envie de la connaître plus en détails, elle est sympathique en fait et du coup une fois qu'elle fut partie tu as fermé le salon de coiffure et tu es rentrée chez toi en voiture. Sur le chemin tu songes à l'idée de la revoir, tu lui as filé ton numéro au cas où elle a besoin par la suite d'une coiffure et dans le cas où tu ne bosses plus ici comme ça au moins si la brune désire se faire pomponner elle n'aura qu'à t'appeler et vous conviendrez d'un rendez-vous chez toi par exemple. C'est le plus simple pour toi surtout que tu as bien vu qu'elle était emballée par ta présence et par ton travail et tu sais d'à quel point il est difficile de trouver un coiffeur ou une coiffeuse avec qui le feeling passe bien et vu combien Noa semblait emballée par tes talents de coiffeuse il est clair que tu accepteras avec grand plaisir de la coiffer à nouveau et qui sait peut-être bien que vous deviendrez amies par la suite ? Pour l'heure tu n'en sais rien mais tu ne te fermes pas à cette possibilité en tout cas....