○ event saint valentin (jenny & reira)

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Un inconvénient ? Peut-être, peut-être pas. Tout dépend de la situation. Ca ne la gêne pas là de ne pas voir le temps passer. Car en plus de parler de ses passions, elle est en bonne compagnie. « Mais non c'est pas un inconvénient ! C'est plutôt une bonne chose même. » Leur façon de discuter n'aide pas non plus. La faute à la muette. Ecrire, attendre, lire, écrire de nouveau, etc. L'échange n'est jamais très dynamique avec les personnes qui ne parlent pas la langue des signes. Mais elle a l'habitude. Tout comme elle a l'habitude de parler de son handicap. De répondre à des questions qu'on lui a déjà posé mille fois. « Je suppose que c'est vrai oui. J'ai une très bonne vue et un bon sens du touché je pense. Plus que la normale. Tout comme les aveugles qui ont une meilleure ouïe. Ca me semble pas déconnant. Je dirai même que ce sont les entendants, ou les voyants, qui ne développent pas à fond leur sens puisque d'autres compensent. » Elle n'a jamais lu de grandes études sur le sujet mais c'est ce qu'elle pense. Comme lorsqu'on dit que l'être humain n'utilise jamais tout son cerveau en même temps. La blonde parle ensuite de ressenti de calme ou d'ambiance. Nouvelle question de Reira qui lui fait bien sourire intérieurement. Elle a déjà fait cette blague bien sûr mais elle ne dit jamais non pour la refaire. « Alors surtout ne le dis à personne mais j'ai des super-pouvoirs ! Je peux "voir" les sons comme des ondes de couleur. C'est trop cool ! » Elle écrit ensuite sur l'autre page « ou pas » et laisse Reira lire le début, avant de tomber sur la fin et de rigoler. Elle explique ensuite brièvement que non il n'y a rien de tout ça. Peut-être des vibrations quand la musique va forte, comme tout le monde, mais pas de mystique ou autre autour de Jenny non. Tellement pas de super-pouvoirs qu'elle en oublie le ruban lorsqu'elle se penche pour ramasser son crayon. Aïe. Enfin il y a pire. « Ouais. Ca aurait pu faire plus mal c'est sûr. Mais j'ai aussi été un peu stoppée dans le mouvement c'est pour ça. » Forcément. Elle a néanmoins récupéré son stylo. Sans quoi elle n'aurait pas su écrire les mots que Reira vient de lire. Sa partenaire du soir propose alors d'aller voir un peu plus loin et s'installer quelque part afin d’être plus tranquille. Ce petit ruban la dérange beaucoup moins que s'il était à son poignet mais elle ne dit pas. Elle acquiesce et les voila en route vers une table haute. Etre assises ne les empêche pas de regarder les oeuvres autour d'elle et elles discutent maintenant sculpture. « C'est vrai que c'est un travail super minutieux alors que la pierre en soi c'est brut. Se dire qu'avec un marteau et un pic on peut arriver à faire ça c'est fou. » Elle exagère un peu. Ses deux outils ne permettent pas de faire quelque chose d'aussi précis. Mais c'est l'idée. « Bon maintenant avec les nouveaux outils ou technologies c'est forcément plus accessible qu'il y a 50 ans. »

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Jenny & Reira

« Things gonna be alright, things gonna be just fine. Things gonna be alright if love is around. »

Elle hausse un sourcil, le temps de la réflexion avant d’approuver les propos de Jenny d’un acquiescement de tête. Ce n’est pas véritablement un inconvénient, c’est plus même plutôt agréable de pouvoir papoter sans voir le temps passer. Ça ne laisse pas de place à l’ennui, et donne plutôt lieu à des conversations intéressantes où chacun montre de l’intérêt. Et puis, voir le temps défiler ce n’est pas une si mauvaise chose. Bien que souvent, cela fasse regretter qu’il n’y ait que vingt-quatre heures dans une journée. Ses réflexions ont duré le temps que Jenny écrive la suite, elle se penche alors vers ses écrits, et est d’ailleurs surprise de la référence aux superpouvoirs. Puis la page se tourne, et éclate son rire. Elle s’est faite naïvement avoir, mais elle ne trouve pas ces ondes de couleurs si invraisemblables, le cerveau est un organe incroyable qui serait probablement capable de fabriquer une capacité aussi spéciale que celle-là. Les explications réelles de Jenny semblent toutefois bien plus plausibles. Les vibrations et son épiderme aguerrie doivent communier parfaitement pour lui permettre de danser. Elle repense aussi à sa remarque sur les entendants et voyants qui ne développent pas toutes leurs capacités. Elle n’a pas tort. Si le cerveau peut être incroyable, il peut être aussi flemmard lorsque l’ensemble fonctionne parfaitement, et ne révèle ses possibilités que lorsque l’ensemble se déséquilibre. « L’option ondes de couleurs en jette quand même plus que les vibrations, même si ça reste en réalité très corporellement parlant. Même si ça coule un peu de source, après tout, beaucoup d’animaux ressentent les vibrations de la terre, ou dans l’eau, pour chasser ou ne pas se faire chasser. »

Le tirage de cheveux lui démange encore le crâne, mais la douleur vive spontanée disparaît peu à peu. « Les réflexes prennent le dessus, puis en plein acte, on se crispe en se disant « oups j’aurais pas dû faire ça », un classique. » Elle rit doucement parce que ce genre de situations lui arrive bien trop souvent. Faire quelque chose puis se rendre compte en plein milieu qu’on fait une connerie. Ça lui arrive quand elle prépare des boissons chaudes ou quand elle cuisine. Un peu de sel, le poignet s’agite pour en rajouter et une pointe et au moins où le mouvement s’amorce, le drame arrive déjà : trop de sel. Désormais posées sur une table, ses yeux se perdent sur la sculpture pendant que Jenny écrit pour faire suite à ce que Reira lui raconte à propos de la sculpture. Elle hoche lentement de la tête pour confirmer ses derniers écrits. « C’est vrai qu’aujourd’hui, tout est quand même plus simple, bien que le travail reste probablement très conséquent. Mais par rapport à l’Antiquité, ou même à la Renaissance, les sculpteurs d’aujourd’hui sont des petits joueurs. » Elle sourit, tournant à nouveau le regard vers la sculpture, détournant donc les lèvres de Jenny. Le « petit joueur » est un peu trop extrême, mais cela représente bien la différence entre les sculpteurs d’antan et ceux d’avant. Elle redonne son attention à sa partenaire, lui permettant de lire sur ses lèvres. Un petit manège désormais bien ficelé, se tourner vers Jenny avant de parler devenant naturel pour Reira. « Mais je les admire tout autant, je pense que je n’aurais pas la patience de travailler un tel matériau. Déjà que l’argile et moi ça fait deux, je n’imagine pas avec la pierre… » Ses sourcils se froncent, pris d’une soudaine réflexion. « Dis, t’as déjà tenté autre chose que le dessin ? Comme la poterie, ou même le dessin plus architectural ? Moi je dois avouer que non, pourtant ce n’est pas l’envie qui manque, peut-être juste la confiance… » Elle aimait beaucoup pouvoir parler art et pratique avec Jenny, tout le monde ne s’intéresse pas autant à tout cela. « On pourrait peut-être aussi tenter la sculpture à deux un jour, ça promet d’être rigolo. »

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Elle n'a pas tort Reira. Mais les animaux et les humains sont différents sur tellement de domaine. Les sens en font partie. Les humains l'ont peut-être moins développé car ils n'ont plus l'instinct. Ce n'est qu'une théorie dont elle ne sait rien Jenny. « Ca ferait quand même beaucoup de couleurs. Je crois que ça en deviendrait insupportable. » Car du bruit, elle suppose qu'il y en partout, tout le temps. Elle n'en sait rien évidemment mais d'après ce qu'on a pu lui dire, ce serait le cas. Et puis arrive ce fameux moment où les cheveux se tirent. C'était inévitable. « Oui. Les réflexes, on peut pas vraiment luter contre eux. » C'est peut-être d'ailleurs un peu la définition de ceux-ci. Elle n'a jamais été vérifié dans un dictionnaire. Et puis bon elle s'en fiche un peu. Elle préfère se balader dans cette galerie et aller se poser autour d'une table. Pour reporter un peu plus l'attention sur Reira. Ou sur une sculpture pour le moment. Elle rigole aux mots de la demoiselle. « Oui. Plus simple veut pas toujours dire beaucoup plus rapide. Mais c'est vrai que quand tu vois les sculptures d'époque et surtout les monuments. » Les grandes églises, les basiliques et compagnie. Ca c'est assez remarquable. Surtout avec les moyens qu'ils avaient dans le temps. Aujourd'hui, elle peut comprendre qu'on fasse des bâtiments incroyables. Ce qui n'en reste pas moins remarquables. C'est surtout les architectes qui se creusent la tête pour sortir de vraies merveilles. « Oui ça doit pas être évident. Et long. Plus long que le dessin ou la peinture. L'argile encore ça va. » Enfin tout dépend ce que l'on souhaite faire. Si c'est un simple pot forcément. Mais si on commence par y faire tout un tas de motif et compagnie. Elles continuent d'échanger sur le sujet et Jenny est étonnée d'apprendre que Reira manque de confiance en elle pour un truc pareil. « Non c'est pas vrai ? Au pire tu rates on s'en fout ! Franchement tu devrais te lancer si t'as l'envie. Et oui j'ai déjà testé un peu. Enfin pas le dessin architectural ça ça m'intéresse pas. Mais la peinture, ou la poterie un peu. C'est pas ce que je préfère non plus. » Elle esquisse un petit sourire en tendant le carnet. Regarde rapidement aux alentours, le temps que la demoiselle lise et reporte ensuite son attention sur elle. Elle lui fait une petite proposition. La blonde n'y est pas insensible. Il y a même une petite scène qui lui vient en ttêe. « Oui pourquoi pas. Tu veux te la jouer Swayze et Moore c'est ça ?? » Petit pincement de lèvres. Elle espère qu'elle aura la référence mais certainement. Sans quoi tant pis, elle ne va pas expliquer. Cela briserait le truc. Cette scène est tout de même bien connue. « Par contre va falloir arrtêer de nous réserver plein de projets comme ça sinon on en aura déjà pour jusqu'à la fin de l'année ! » Elle exagère évidemment. Pour le moment le contact passe bien alors elle ne dit pas non à quelques petites sorties.

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Jenny & Reira

« Things gonna be alright, things gonna be just fine. Things gonna be alright if love is around. »

Elle tente de s’imaginer ce que serait le monde pour Jenny si elle voyait les sons comme des ondes couleurs. Elle se dit que l’univers deviendrait bien trop psychédélique pour être vivable. Un monde basé sur des ondes de couleurs donnerait sûrement lieu à bien trop de crises d’épilepsies pour rendre le monde sans danger. Finalement elle se dit que ressentir les vibrations ça a quelque chose de super héroïque tout en restant agréable pour vivre. Sa réflexion se tait pour laisser place à l’étude de la sculpture. En lisant les mots de Jenny, Reira repense à Moscou et ses monuments emblématiques. Le Kremlin. Qu’est-ce qu’elle aimerait le revoir, juste pour le plaisir d’admirer ses courbes en spirales et ses couleurs chatoyantes. Elle hoche donc de la tête tout en continuant à lire ce que Jenny lui écrivait. « Les monuments m’ont toujours impressionnée aussi bien par leur conception que par leur réalisation. Surtout dans l’Antiquité, il n’avait pas nos moyens d’aujourd’hui et pourtant il faisait des temples gigantesques ! » Elle marque un petit temps de silence avant de reprendre, toujours bien face à Jenny. « L’architecture c’est un travail tellement minutieux que je pense que j’aurais jamais la patience pour faire ça. » Elle lit l’étonnement sur le visage de sa partenaire du soir, fronçant légèrement les sourcils en se demandant ce qui peut autant l’étonner. Puis elle laisse échapper un éclat de rire lorsqu’elle voit la réponse de Jenny. Ce n’est que de l’écrit et pourtant Reira l’imagine très bien opter pour un ton mi outré, mi nonchalant. Elle n’a pas tort d’ailleurs, ce n’est pas grave de rater, l’important c’est de se lancer. Pourtant Reira a toujours eu du mal à se lancer tant qu’elle n'est pas certaine qu’elle a les capacités pour le faire. Ce trait de caractère a été exacerbé depuis sa chute sur scène. Elle se pensait capable et puis malheureusement non… « C’est vrai tu as raison, mais je ne peux jamais m’empêcher de ne pas oser. J’ai toujours peur de me rater, même si je te l’accorde c’est une peur assez débile. » Les mots de Jenny la font cette fois éclater de rire. Elle ne saurait pas dire de quel film sort cette scène culte mais elle visualise très bien la référence, après tout, qui ne la connaît pas. « Ça peut être une idée. » Reira le dit avec un ton sensuel qui échappe à Jenny, alors elle en rajoute avec un jeu de sourcils qui fait plus rire qu’autre chose. Ça tombe bien parce que la dernière remarque de Jenny la fait rigoler. Elles viennent à peine de se rencontrer et pourtant elles ont déjà leurs agendas bookés pour les semaines à venir à force de faire des plans sur la comète. « C’est vrai, c’est vrai tu as raison. Je crois qu’on s’excite un peu trop sur les activités prévues alors qu’on n’en a même pas encore terminé avec cette exposition. D’ailleurs je ne sais pas à quelle heure ça ferme, on devrait se remettre en route pour voir les dernières œuvres, qu’en penses-tu ? » Elle laisse traîner un petit silence avant de rajouter. « Sauf si tu veux prévoir de rester enfermées dans la galerie. » Un éclat de rire se fait entendre avant de se transformer en un sourire malicieux.

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La blonde hoche la tête. Elle n’est pas forcément ultra fan d’architecture mais elle reconnaît que les bâtiments de l’Antiquité ont un charme certain. Certainement plus que ce qu’on fait actuellement. « C’est sûr. Et ça leur donne un côté encore plus incroyable. Tout ce qui est Egypte ou Grèce Antique en plus c’est … cool. » Niveau ambiance, atmosphère. Les tenues de l’époque. Peut-être qu’elle aimerait bien se prendre pour une princesse égyptienne un jour oui. Jouer ce petit rôle. Ce serait drôle. Question patience, peut-être qu’elle pourrait Jenny, pas comme Reira. Après tout pour dessiner il faut bien en avoir un peu. La sourde est ensuite surprise d’apprendre que Reira n’ose pas se lancer dans un truc aussi bête que la peinture. Surtout qu’il existe des petits kits tout près pour les débutants. Et qu’elle n’est pas obligée d’en parler si jamais ses œuvres sont vraiment ratées. « Et puis au pire tu rates. Et alors ? C’est pas comme si c’était quelque chose d’important. » Elle ne comprend pas forcément la logique derrière mais il s’agit peut-être d’une question d’éducation ou de coutume ou autre. Et si jamais, il y a une autre forme de peinture qui peut parfaitement plaire à Reira comme le bodypainting … La blonde rigole quand elle voit l’air qu’affiche sa partenaire. Et puis elles continuent de discuter. S’arrangeant déjà des futurs rendez-vous. « J’ai rien vu ou lu concernant une heure de fermeture mais j’imagine que c’est une nocturne. Ou une quasi nocturne. Mais oui je suis d’accord, on peut y aller. » Qu’elles terminent au moins une fois de faire le tour de la galerie. Histoire de ne rien rater. Ce serait fort dommage. Se faire enfermer ? Ca se serait drôle. « Ecoute … Bon la galerie c’est pas le meilleur endroit ! Mais un jour je me suis faite enfermer dans une boutique de vêtement avec une autre femme et c’était super fun ! On a bien ri, on a mis un peu le bazar certes mais le vendeur, qui est revenu après, n’a trop rien dit. » En vérité elle avait assez vite décampé sans vraiment lui laisser le temps de les engueuler. Elle se rappelle plutôt bien cette journée pour le coup. Mais elle n’a pas vraiment garder le contact avec la femme en question. « Et toi ? Ca t’es jamais arrivé un truc pareil ? » Malgré tout, elle espère qu’elles pourront sortir de la galerie sans encombres.

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Jenny & Reira

« Things gonna be alright, things gonna be just fine. Things gonna be alright if love is around. »

Reira esquisse un sourire amusé face au qualificatif utilisé par Jenny pour faire référence à l’Antiquité. « Je préfère largement le classicisme à l’art nouveau ou déco que l’on retrouve aujourd’hui partout. » Elle soupire, hausse une épaule en plongeant son regard dans l’exposition avant de tourner à nouveau son visage vers Jenny. « Enfin, on n’y peut rien, le monde évolue, les matériaux, les styles et les pratiques aussi. » Parfois Reira maudit la Révolution industrielle et tous les changements que cela a apporté. Grand fan, de ce qui pouvait se faire en matière d’art au XVII ou XVIIIème siècle, elle aimerait parfois pouvoir s’y téléporter histoire de vivre véritablement la chose. Elle aime ces siècles car ce sont des retours à l’Antiquité mêlé à la modernité acquise après des centaine années d’évolution. Retour en Antiquité même ? Pourquoi pas. Connaître les rites païens, se promener dans des temples avec une longue toge blanche. Quoi qu’il en soit, si un jour le voyage dans le temps est possible, Reira saura où se rendre. Elle acquiesce aux propos de Jenny. Elle sait qu’elle a raison, que ce n’est pas grave de rater mais elle a tout de même du mal à se détacher de tout cela. L’échec, ça a une connotation très négative pour Reira, depuis toujours. En particulier à cause de son éducation au Bolchoï, mais aussi parce qu’elle a connu l’échec, le gros. Elle a échoué mais elle a réussi à se relever. Vraiment ? Difficile à dire. Parfois elle se sent extrêmement bien dans sa vie, comme si tout était derrière elle pour toujours, et parfois… Parfois elle se dit que sa vie est terminée depuis ce fameux accident, que depuis ce n’est qu’une simulation, un rêve non souhaité. « Tu as raison. » Ses yeux sourient, ses lèvres aussi. Elle ne peut que lui donner raison, même si elle sait que cela ne changera probablement rien pour elle, le temps qu’elle se jette à l’eau, des mois voire des années peuvent passer. La brune pose son regard sur le carnet de Jenny qui lui raconte une de ses aventures. Elle laisse s’échapper un éclat de rire à cette histoire. Puis lorsque Jenny lui renvoie la question, elle fronce les sourcils pour aller se perdre dans sa mémoire. Une fois la réflexion faite, elle se tourne à nouveau vers Jenny. « Hé bien… Je ne sais pas si on peut véritablement appeler ça se faire enfermer mais un jour à l’Académie, je me suis retrouvée enfermer dans des toilettes alors qu’il était déjà tard. Quasiment plus personne n’était là alors appeler à l’aide ne servait à rien. À force de patience et de tirage de porte, j’ai fini par sortir. L’Académie n’était pas véritablement fermée car il reste toujours des gardiens, mais j’en ai profité pour m’entraîner dans une salle, seule. C’était le pied. » Un sourire nostalgique vient étirer ses lippes. Reira avait beaucoup apprécié ce moment, puis un gardien avait entendu le bruit et était venu la chercher, d’autant que ses parents la cherchaient. Le bon vieux temps comme on dit. Son regard s’éveille à nouveau lorsqu’il se pose sur Jenny. « Peut-être que je vais expérimenter l’enfermement ce soir, avec toi. » Elle ricane doucement, dévoilant ses dents. « Ça se terminera peut-être comme dans la Nuit au musée où les œuvres deviendront vivantes. » Un nouveau sourire, les pensées divagantes vers cette idée amusante.

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« Et puis encore heureux non ? Ce serait un peu chiant d’avoir tout le temps tout le temps les mêmes trucs. » Et puis la mode est un cycle. On revient parfois à des choses qui étaient à la mode il y a plus de cinquante ans. Puis on invente de nouvelles choses et on passe à ces choses là. Et ainsi de suite. La peinture ? Il y a eu de sacrés courants tout au long de l’histoire. Jenny n’a aucune idée de combien précisément mais elle aurait besoin de plus d’une page pour tout écrire. Sachant en plus qu’il y a des genres et des sous-genres et des croisements et autres joyeusetés encore. Reira devrait vraiment s’y mettre si elle a envie. Juste prendre quatre ou cinq couleurs et peindre un petit truc. Digne d’un enfant de dix ans peut-être mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Elles discutent. Via les lèvres de Reira ou les écrits de Jenny. La blonde lui raconte une petite anecdote. Quand elle s’est faite enfermer dans une boutique de vêtements. Sacrée journée. « Oh je vois ! T’as l’air d’avoir super apprécié mais pourtant je te cache pas que ça a pas l’air super fun. Enfin moins fun que ma propre expérience ou que d’être enfermé dans un énorme supermarché. » Pouvoir ouvrir des tas de paquets de biscuits et en piquer qu’un seul. Le retour de flammes doit être salé mais … il y a toujours des moyens de s’en sortir ! La muette regarde la demoiselle et sourit de manière un peu coquine quand elle lit les mots. Elle ne sait pas s’il s’agit là d’un petit sous-entendu mais elle peut toujours creuser cette piste pour voir où cela les mène. « Je suis sûre qu’on trouvera un moyen de s’amuser oui. » Elle écrit le mot « s’amuser » de la même manière que les autres mais n’en pense pas moins. Bien que Reira pense plutôt à une Nuit au musée. « Je me rappelle plus trop du film mais je vois le concept oui ! Reste plus qu’à espérer qu’il n’y a pas de section dinosaure ou Vikings. » Elle rigole. Par contre, une section romaine ou grecque là … Là elle ne dit clairement pas non. Et elle ne pense pas à un bel Apollon là de suite. Ou alors peut-être juste un tout petit peu. Reira en Aphrodite ? Ca ne le fait pas forcément. Jenny remplirait par contre bien le rôle. Mais tout cela ne risque pas d’arriver non. « Après si jamais, je suis sûre qu’on peut trouver un truc à faire ! Même si … aller boire un verre avec ces tenues là, on risque vraiment de nous regarder de travers ! Surtout si on est encore attachées ! » Elle rigole encore. Pour ce qui est de ce ruban, elle l’enlèvera dès qu’elle le pourra. Mais c’est la règle du jeu concernant cette exposition.

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Jenny & Reira

« Things gonna be alright, things gonna be just fine. Things gonna be alright if love is around. »

Chiant… Elle ne sait pas la brune. Parce que lorsqu’elle aime quelque chose ça ne la dérange pas de voir cette chose toujours sous les mêmes angles. Évidemment, le changement fait aussi du bien, mais quelque part, elle aimerait parfois pouvoir retourner dans le temps et même l’arrêter. L’architecture classique lui parle énormément, ça ne la dérangerait pas, même si elle vivait pendant des milliers d’années, de se promener dans des villes uniquement au style classique, avec des variantes mais simplement par l’apport culturel de chaque pays. Elle comprend ce que veut dire Jenny sans réellement partager sa pensée, du moins pas pour tout. « Pourtant, on a l’impression d’être dans l’ère où tout et tout le monde se ressemblent, après tant d’évolutions. » Le renouveau est plébiscité et pourtant tout le monde copie tout le monde. Oui les temps évoluent mais chacun se transforme avec pour donner des milliards de copies conformes, ou presque. Au final, elle pense que rien n’est jamais suffisant. La brune tire presque une moue de déception lorsque Jenny lui avoue que sa soirée à l’Académie n’avait pas l’air si amusante. Elle aurait cru que la blonde aurait partagé son enthousiasme, par passion pour la danse. Mais visiblement non. La danse classique, le Bolchoï, c’étaient tout pour Reira. Peu importe à quel point c’était dur, elle aimait ça, profondément et sincèrement. Chaque minute à fouler le parquet de l’Académie était un plaisir incommensurable. Encore aujourd’hui, Reira n’a jamais retrouvé quelque chose de plus plaisant que cela. Et puis un supermarché… Ça ne faisait pas vraiment rêver la russe qui n’a jamais eu pour habitude de se goinfrer de tout un tas de trucs industriels, la faute au Bolchoï encore. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle garde sa silhouette mince et osseuse, parce qu’elle a toujours gardé ces habitudes. Le poids qu’elle a perdu pendant la dépression, elle ne l’a récupéré que grâce à l’alcool. Elle esquisse un sourire, laisse échapper un rire lorsque Jenny luis confirme qu’elles trouveront un moyen de s’amuser. Elle se tourne alors vers elle. « Tu vois, je préfère largement être enfermé dans une galerie plutôt que dans un supermarché… À la limite un centre commercial, mais le rayon jambon ne me fait pas trop fantasmer, même avec toi ! » Elle fronce les sourcils non pas d’un air énervé, plutôt sous la forme de la réflexion. « Je ne sais plus. Je me souviens juste d’un colonel sur un cheval, et d’une statue vivante. Je crois. Faire une randonnée sur un dos de tyrannosaure ça doit être bien pourtant ! » Les peintures et sculptures de l’exposition étaient beaucoup plus symboliques qu’autre chose, alors elle ne sait pas si elle serait ravie de les voir vivantes. Alors que l’Ange déchu de Cabanel, elle ne dirait pas non ! Ce que ce tableau avait pu la faire saliver pendant ses cours d’histoire de l’art… Elle revient à Jenny qui lui tend un carnet en lui proposant différentes façons de finir la soirée. Elle lâche un rire en lisant ses mots. « Rassure-toi, j’pense qu’une fois qu’on s’engage pour quitter l’expo, on a le droit de retirer les rubans. Pour les tenues… » Elle esquisse un sourire amusé avant de lui faire un clin d’œil. « J’ai déjà fait pire, et survécu ! » Lorsqu’elle se produit dans des bars, Reira est souvent en petite tenue, et elle le reste un peu, le temps de saluer le public, de retrouver ses affaires. Bon nombre de personnes la voient ainsi, certains viennent l’embêter évidemment, mais beaucoup restent courtois. Comme quoi, parfois il ne faut pas avoir peur de sortir même dans des tenues qui sortent de l’ordinaire. « Un truc à faire à cette heure-là, à part boire un verre ou rejoindre une rave secrète… Ou se faire un tatouage, j’suis pas certaine qu’on trouve grand-chose. Dieu merci, j’ai toujours eu la tête assez claire pour éviter de faire un tatouage même à des horaires plus proches du lever du soleil que du début de la nuit… » Elle rigole. Elle a beaucoup fait la fête pendant son tour du monde, ça l’aidait à oublier. Elle est en quelque sorte chanceuse de ne jamais avoir succombé à l’alcool au point de faire des bêtises qui paraissent intelligentes sur le moment, mais qui deviennent des regrets à vie, même si c’est lié à de bons souvenirs.

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Jenny rigole un peu. Même si, apparemment, Reira n’a pas trop apprécié le fait que la blonde ne trouvait pas exceptionnel le fait d’être enfermée après son cours de danse. Le supermarché elle trouve ça plutôt drôle. « Et le rayon bonbon ? Non plus ? Parce que bon le jambon c’est pas ça qui me fait fantasmer non plus. » Elle rigole encore. Alors que le rayon bonbon, ou glace, là oui. Et être enfermé dans la Nuit au Musée ? A la fois effrayant et excitant. Monter à dos de dinosaure ? Très peu pour elle ! Enfin si c’est un gentil tricératops, ça peut le faire. « Sauf que la randonnée elle se finit dans son estomac oui ! » Et ce n’est pas le genre de balade qu’elle veut faire. Se promener avec les cheveux attachés ? Ca elle le fait avec Reira. Elles n’ont eu qu’un petit incident donc cela c’est plutôt bien passé. Mais c’est bientôt fini. La brune sort alors une petite phrase qui éveille la curiosité de la danseuse. « Pire ? C’est à dire ? J’ai envie de savoir moi maintenant ! » Elle attend que Reira lise et lui lance un petit sourire malicieux. A vrai dire elle ne sait pas dans quel sens prendre ce pire mais elle n’y voit là pas le « malheur » en tout cas. Elles n’iront donc pas dans un bar. A moins que ? Tout est possible ce soir. Jenny n’a pas vraiment d’idées particulière en tête. Enfin peut-être une oui. Et ce n’est pas d’un tatouage dont il est question. « Pas de tatouage pour moi non plus ! » Elle rigole un peu et écrit à nouveau. « Même si je trouve que ça très beau sur certaines personnes j’ai jamais voulu en faire. Et c’est le genre de chose auquel on réfléchit. Si c’est pour faire un tatouage juste histoire de, c’est débile. » Même si elle ne doute pas qu’il y a du avoir, et qu’il y aura encore, plein de monde qui se soient fait un tatouage pour un pari ridicule ou ce genre de chose. Partir de l’exposition ? Pour aller où donc ? Rentrer chez elle maintenant ? Elle aimerait tout de même bien passer un peu plus de temps avec sa partenaire de soirée. « T’es venue comment ici ? Si jamais je peux te raccompagner chez toi. Ou tu me raccompagnes chez moi ? Comme tu veux ! » Elle esquisse un petit sourire. Pas forcément taquin. A l’appart’, elle sait qu’il n’y a personne. Maya a aussi un truc de prévu pour cette soirée. Ca tombe bien … « Ou sinon on peut juste s’échanger nos numéros et on reprend contact si ça te dit. » Ca lui dirait bien à la blonde. Elle a passé une belle soirée. Elle se doute bien qu’elle n’a pas son âme sœur devant elle mais pour s’amuser l’une ou l’autre soirée, pourquoi pas non ?

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Jenny & Reira

« Things gonna be alright, things gonna be just fine. Things gonna be alright if love is around. »

Le rayon bonbons ? Reira écarquille les yeux en lisant ça avant que ses cordes vocales ne vibrent dans un éclat de rire. Elle n’est pas véritablement fan des bonbons, de certaines sucreries notamment les gâteaux oui, mais pas vraiment les bonbons. Faut dire, que chez elle, il n’y en avait pas beaucoup. « Le rayon chocolat à la limite d’accord ! Je pense qu’il peut se passer des belles choses aux niveaux des papilles par là-bas. » Elle salive rien qu’à l’idée de penser aux carrés de chocolat suisse qu’elle a pu manger à Genève. Un régale. Les chocolats suisses sont pour elle les meilleurs au monde. Jenny ne semble pas ravie par la balade à dos de T-Rex, ça la fait sourire lorsqu’elle précise à l’écrit que la randonnée se finira dans son estomac. « Il y a bien des gens qui ont survécu dans un estomac de baleine, alors pourquoi pas dans un dinosaure ! » Bon, bon, Reira rejoint les deux bouts un peu trop rapidement. Les baleines n’ont pas d’énormes crocs près à déchiqueter de la chair humaine, mais tout de même, sur un malentendu elles pourraient s’en sortir vivantes. Elle ricane doucement en se tournant vers Jenny. « Bon, je te l’accorde, la randonnée se terminerait sûrement dans le sang, mais au moins on se serait bien marrer ! » Les deux danseuses devraient échapper à cette sinistre fatalité, puisque vraisemblablement la galerie ne va pas s’éveiller et qu’au pire, aucune bête préhistorique n’y est représentée. L’air malicieux sur le visage de Jenny amuse grandement la brune qui lui offre un jeu de sourcils, histoire de mettre un peu plus de suspens. « Je me produis de temps en temps dans des bars à l’ambiance un peu feutrée. J’suis souvent en petite tenue, pour le spectacle, et… bon hé bien certains clients sont un peu cons et lourds. » Le suspens n’aura pas duré longtemps. De toute façon, les histoires ne sont pas si rocambolesques que cela. Juste des gars lourds comme on peut en croiser tous les jours dans la rue. Elle partage l’avis de Jenny sur ce point, et s’empresse d’hocher lentement de la tête en lisant ses mots. Les tatouages, Reira trouve ça très beau mais elle n’a jamais osé sur elle, et n’osera probablement jamais. Disons qu’avoir le corps marqué de cicatrices, cela lui suffit amplement, elle n’a pas envie d’ornementer sa peau d’autres choses. Peut-être qu’un jour elle se fera un tatouage, en référence à son combat gagné contre ses souffrances, mais même pour cela, elle n’en est pas certaine. « Clairement, pour moi c’est quelque chose qui demande énormément de réflexions, parfois des mois et même des années. Comme tu dis, les tatouages juste pour faire styler ou sur un coup de tête, un pari, c’est débile. » Jamais elle ne ferait un tatouage sous le coup de l’alcool, même profondément bourrée. Elle garde toujours assez de lucidité pour éviter de faire ce genre de bêtises. Même si Reira s’amuse bien avec sa partenaire du soir, la fermeture les rattrapera avant qu’elles ne s’en rendent compte, si bien qu’elle évoque déjà comment elles rentreront. « Je suis venue à pied. Enfin en transport. Étrangement, j’ai du mal à conduire avec des talons, mais marcher ça va bien ! » Quand on sait marcher sur ses pointes de pied, même les talons les plus hauts du monde ne font plus mal. « Ce serait avec plaisir en tout cas. Tu es venue en voiture ? » Même si ses pieds ne la font pas souffrir, elle ne dirait pas non à un retour en voiture, ça fait gagner du temps et ça évite de se promener en pleine nuit dans les rues, même si les lieux sont assez sûrs. « Même si tu es à pied, on peut rentrer ensemble, c’est toujours plus rassurant de rentrer à deux. » Un sourire s’étire sur les lèvres de la brune lorsqu’elle lit la proposition de Jenny. Ça lui montre qu’elle a apprécié sa présence, et ça lui plaît, parce qu’elle a aussi apprécié la sienne. Reira n’a jamais su si elle était pleinement bisexuelle, mais elle n’a jamais été fermée d’esprit. S’amouracher d’une femme, pourquoi pas. Elle a eu quelques expériences avec des femmes, plus de l’amusement que du sérieux, mais c’était assez pour qu’elle apprécie leur présence autrement qu’amicalement. « Je pense que l’on peut même mélanger toutes tes propositions. Rentrez ensemble, puis se recontacter. » Elle hausse un sourcil et s’empare délicatement du stylo de Jenny pour noter son numéro sur son petit carnet. Elle se mordille la lèvre inférieure avant qu’un large sourire s’empare de ses lèvres. Au moins, elle ne pourra pas perdre son numéro, sauf si elle arrache les pages de son carnet… Et que par mégarde elle oublie que le numéro y est noté. « Pour le coup, tu peux m’faire un tatouage temporaire sur la main, au stylo bic, pour me laisser ton numéro. » Elle rigole doucement, ça lui rappelle ce qu’elle pouvait faire plus jeune pour se rappeler de certaines choses : s’écrire dessus. Et puis au moins, comme ça elle aura un petit souvenir de Jenny pour les heures qui suivent la soirée. Bien que la soirée lui restera quoi qu’il en soit en tête, parce qu’elle l’a énormément appréciée. De l’art, du rire et de la bonne compagnie. Elle n’aurait jamais cru pouvoir à nouveau apprécier la Saint-Valentin.

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Elle ouvre grand les yeux. Oh. Le début de la phrase était intéressant. Mais la suite … Jenny se doute bien que dans les bars, il doit y avoir pas mal de kékés. En tout cas elle n’aurait pas imaginé Reira dans ce genre d’endroit. « Je vois oui. Je sais pas comment tu peux faire ça. Perso je détesterais. » Comme être strip-teaseuse. Faire une petite danse pour son ou sa partenaire là oui. Volontiers. Elle en a déjà fait et elle aime plutôt ça. Mais pour des inconnus ? Là non. Elles discutent de beaucoup de choses ce soir les deux jeunes femmes. Mais souvent le sujet tourne autour de l’art. Les tatouages rentrent dans cette catégorie. « Des années quand même tu exagères ! » Elle rigole. « Malheureusement tout le monde ne pense pas comme nous. Mais je vois pas ce qu’il y a de drôle à faire un tatoo pour un pari. » Un faux tatouage ça oui ça peut être drôle. Laisser dessiner une copine sur son bras ou autre. Ca elle peut comprendre. Pour la suite de la soirée, il n’y aura ni Nuit au Musée, ni nuit au bar. Peut-être une nuit ailleurs ? Elle n’exclut pas cette possibilité et questionne Reira sur la suite de leurs aventures. « Oui j’ai ma voiture ! Je me serais mal vue prendre le bus comme ça. Et puis en plus y’en a plus à cette heure-ci. Et pour conduire faut toujours avoir une paire de chaussures de rechange ! » Elle en a toujours bien une dans son coffre. C’est donc tout naturellement qu’elle propose à Reira de la raccompagner chez elle. Elle ne va pas la laisser rentrer seule et à pied. Elle serait une horrible personne si elle faisait ça. Surtout qu’elle s’imagine que la demoiselle acceptera la proposition. Et il ne faudrait pas non plus oublier de s’échanger les numéros de téléphone. La muette n’a pas le temps d’écrire quelque chose que la russe prend son stylo. Pour écrire son numéro. Voilà déjà une chose de faite. A son tour de noter son numéro ? « Oh non t’inquiète je t’enverrai un message directement ! Je vais pas t’écrire sur le bras. » Elle rigole un peu. Il est donc l’heure de mettre les voiles. La blonde prend le temps d’enlever leur ruban. Et passe ensuite une main dans ses cheveux pour les replacer correctement. Enfin libre ! « Si mademoiselle veut bien se donner la peine. » Elle laisse Reira lire avant de lui sourire. De ranger son petit carnet et de lui proposer son bras pour qu’elles sortent bras dessus bras dessous. Direction la voiture donc ! Et ensuite direction l’appartement ou la maison de Reira. C’est le plan. Le trajet devrait être assez rapide.

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Event Saint Valentin

Jenny & Reira

« Things gonna be alright, things gonna be just fine. Things gonna be alright if love is around. »

La brune rit en lisant la remarque de Jenny, elle lui offre même un jeu de sourcils, comme pour lui dire que : oui, elle est extraordinaire de pouvoir faire ça. Ce n’est pas la première fois qu’elle a le droit à cette phrase « je ne sais pas comment tu fais ». Ça la fait sourire, parce qu’elle ne trouve pas que ce soit difficile à faire ou à vivre. Bon il faut faire avec les mecs un peu collants et lourds, mais au-delà de ça, c’est une expérience de danse comme une autre. Reira n’a jamais eu de soucis pour afficher son corps, hormis ses cicatrices, elle est très à l’aise avec. Certains diront que c’est facile pour elle, parce qu’elle a le corps parfait. Pourtant, elle ne compte pas les critiques, beaucoup la considèrent d'ailleurs comme un sac d’os. Mais tout cela lui importe peu à la russe, tant qu’elle s’aime. En parlant de corps, les voilà qui abordent le sujet des tatouages, et surtout des tatouages-paris. Elle hoche vivement la tête à ses mots. « Surtout qu’en général pour un pari, tu vas dans le premier salon qui vient, et malheureusement tu ne tombes jamais sur le meilleur tatoueur. » Elle rit, à nouveau, un peu nerveusement rien qu’à l’idée d’avoir ce genre de tatouage stupide issu d’un pari, et laid en plus de ça. Heureusement pour les deux nanas, cette soirée ne sera synonyme que de bons souvenirs, et non de mauvais souvenirs à base de tatouages ratés. Elle demande à Jenny si elle est venue en voiture et pour son plus grand plaisir, elle lui répond que oui. Elle soupire de soulagement, en exagérant un peu au passage. « Ouf, je vais pouvoir épargner mes pieds d’un trajet retour ! » Elle esquisse un rictus amusé, parce qu’en réalité peu lui importe, même si elle ne dit pas non à du confort. « En tout cas merci beaucoup. J’habite dans le quartier de West Bay, j’espère que ça ne te fait pas faire un trop grand détour ! » Reira apprécie énormément la proposition de Jenny. Pour certains, proposer de raccompagner peut couler de sources, et pourtant tout le monde ne le fait pas. Lorsqu’elle lit que Jenny ne compte pas lui écrire sur le bras, une moue triste se dessine sur son visage. Elle en rajoute un peu en arborant un regard triste. « Oh non… Moi qui rêvais d’avoir un tatouage temporaire venant de toi. » Elle rit, au même rythme que Jenny puis le ruban disparaît, marque la fin de la soirée, déjà. Se sentant un peu plus libre depuis que le ruban ne les lie plus, même si en réalité elles semblaient bien habituer à lui. Jenny se donne la peine d’écrire ses derniers mots avant de tendre son bras à Reira, qu’elle accepte avec grand plaisir, un immense sourire occupant son visage. Les deux jeunes femmes sortent de la galerie, laissant derrière elles les œuvres d’art qui ne prendront pas vie cette nuit. En tout cas, les souvenirs de cette Saint Valentin resteront gravés dans la mémoire de Reira. Pour sûr, ça devrait largement compenser toutes les Saint Valentin mornes ou carrément ratées. Dans la voiture, c’est assez silencieux. Ce n’est pas l’envie qui manque mais Jenny conduit, elle ne peut pas se tourner vers Reira pour lire sur ses lèvres. Donc la brune se contente d’observer la nuit se faire transpercer par les phares de la voiture et toutes les autres sources de lumière artificielle qui entourent la route. Arrivées près de West Bay, Reira guide la blonde avec ses mains pour lui indiquer comment rejoindre sa petite maison. La voiture s’arrête et Reira se tourne vers Jenny. « Merci pour cette soirée merveilleuse. Je ne pensais pas un jour pouvoir apprécier la Saint Valentin. Et j’ai, peut-être un peu étrangement, encore plus apprécier la passer avec une femme. Et pas n’importe laquelle : toi. Merci pour le trajet en voiture aussi ! » Elle se penche vers elle et lui dépose un baiser au coin des lèvres. La soirée se clôture sur une note aussi bonne et belle que le reste de la soirée.

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« Ouais c’est clair que ça aussi c’est très important. » Quitte à payer un peu plus cher. Pour les tatouages il faut bien évidemment privilégier la qualité. Surtout qu’il y a toujours des risques avec les aiguilles. Donc hors de question de faire ça dans un trou à rats. Façon de parler. La soirée se termine presque et Jenny propose à Reira de la raccompagner chez elle. Elle ne va pas la laisser seule en pleine nuit. « Ca t’aurait donné une excuse pour que je te fasse un petit massage des pieds sinon. » La muette rigole. Et elle ne fait pas là une allusion ou un sous-entendu à quoique ce soit. Marcher en talon sur de longues distances, ce n’est pas vraiment supportable. Même si Reira a du pas mal marcher jusqu’ici. Autant s’épargner le trajet retour. La demoiselle n’habite pas dans le même quartier que Jenny mais ce n’est pas bien grave. « Non t’inquiète pas. C’est pas comme si IB était une ville immense non plus. Au pire des cas ça me fait trois minutes en plus. » Ou peut-être un tout petit peu plus. Mais elle n’est pas à cinq minutes près. Elles vont aussi s’échanger leur numéro. Histoire de se revoir un jour ou l’autre. Elles se sont bien entendues aujourd’hui alors pourquoi ne pas remettre ça ? Mais non, Jenny n’écrit pas sur le bras de la brune. « Je t’en ferai un t’inquiète ! Mais un beau. Je sais bien dessiner je te rappelle. » Un numéro de téléphone ? Ce n’est pas très artistique. Elle peut faire bien bien mieux la danseuse. Quoi ? Elle ne sait pas encore. Mais elle trouvera. Et elle s’appliquera. Elles sortent donc de l’exposition et marchent vers la voiture de la blonde. Pendant le trajet évidemment elle ne peut pas discuter. Elle suit juste les instructions de la demoiselle. Regardant ses gestes du coin de l’oeil. Et elle arrive devant une maison où elle s’arrête. Se tourne sur le côté, tout sourire. Reira en profite pour lui dire quelques mots. Les derniers de la soirée. Jenny ne comprend pas trop bien l’une des phrases mais soit. Elle prend le temps d’écrire quelques petits mots à son tour après ce demi-baiser. « Plaisir partagé. On se refait une soirée comme ça quand tu veux. Et de rien de rien. Je te souhaite une bonne nuit. » Elle retourne une deuxième fois son petit carnet et la brune file rejoindre sa maison. Un dernier petit coucou de la main et Jenny reprend ensuite la route pour son appart’. C’était en effet une belle soirée.

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