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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


depuis un an il essaye de la séduire, mais en vain !
Quand finira-t-elle par craquer et le laisser entrer dans sa vie ?

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 Me from the moon, you from the stars - Reira#1

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MessageSujet: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#)   Me from the moon, you from the stars - Reira#1 EmptyDim 17 Mai - 20:44


Me from the moon, you from the stars
Jaeyoon & @Reira Tsvetkov
OOTD ∟ Les embruns de l’océan caressent ton visage, doucement baigné par les dernières lueurs du jour alors que tu contemples en compagnie de Yéo le coucher de soleil depuis la balade du front de mer. Un des nombreux avantages à habiter ici : pouvoir admirer un tel spectacle tous les jours. Tu ne t’en lasses pas. Depuis un bon mois, vous prenez systématiquement le chemin de la plage et parfois, vous ne rentrez qu’à la nuit tombée, un peu craintifs toutefois des jeux d’ombres de la nuit. Yéo est plus téméraire que toi d’ailleurs : il ose s’aventurer là où toi tu n’oserais pas. Un peu comme ce soir, alors qu’il aboie férocement (du moins, c’est ce qu’il aimerait qu’on croit) contre les vagues tandis que tu hésites à quitter tes chaussures pour sentir la caresse du sable encore chaud sous tes pieds. Et puis, le voyant s’éloigner, cela devient une nécessité alors tu abandonnes tes souliers et cours après l’aventurier qui défie l’horizon devant vous. « Yéo ! » Tu l’appelles, mais il n’écoute pas vraiment, encore trop jeune pour appréhender les dangers, encore trop foufou pour se fier à son maître. Tu te maudis de ne pas le tenir en laisse et regrette ce qui arrive un peu trop souvent à ton goût : tu lui cours après. Il faut se rendre à l’évidence, Yéo sait y faire avec toi et dès qu’il te regarde avec ses petits yeux adorables, tu cèdes à tous ces caprices. Ce soir, vous ne deviez faire qu’une courte ballade pour rentrer rapidement car tu avais l’intention de cuisiner un peu. Oublié le repas, ce sera un plat réchauffé vu l’heure à laquelle vous allez rentrer, mais peu importe. Yéo te redonne le sourire, et tu oublies un peu tout en sa présence. En te forçant à lui courir après, il ne te laisse pas t’émouvoir de cet énième coucher de soleil que tu n’observeras pas en sa compagnie, et la plaie sur ton cœur se referme tandis que d’autres souvenirs se créent et chassent les anciens. D’autres aboiements rejoignent alors ceux de Yéo et ton cœur se met à battre un peu plus vite, submergé par l’inquiétude tant que tu ignores de quel chien il s’agit et que la pénombre ne t’aide pas à bien distinguer la scène. Tu cours un peu plus vite et attrape rapidement le loulou causeur de tout ce grabuge au moment où un chiot arrive dans tes pattes. Rassuré en voyant l’animal qui veut seulement jouer, tu tentes en vain de calmer Yéo qui n’apprécie pas du tout ton intervention et tu finis par le reposer dans le sable, capitulant face à l’énergie débordante de ton loulou. Tu observes les deux chiens faire connaissance avec prudence, et sourit en voyant Yéo pas aussi assuré que ça finalement. Tu n’as pas encore fait attention au propriétaire du chiot, complètement focalisé sur ton loulou et le moindre de ses mouvements – il faut dire que Yéo est toute ta vie désormais, tu t’accroches à lui comme à une bouée de sauvetage en pleine tempête. C’est subtil, un parfum léger dans l’air, une silhouette délicate dont l’ombre se détache de l’horizon, des cheveux bruns qui virevoltent, tu n’as absolument aucune idée de la personne qui se trouve à tes côtés. « Je suis désolé, il n’est absolument pas méchant mais il a son caractère et peut se montrer farouche même s’il ne fera aucun mal à une mouche. » Un petit sourire amusé qui témoigne de toute la tendresse que tu ressens pour Yéo et tu relèves les yeux vers la jeune femme, enfin.

Ton sourire se fige alors et le temps semble s’arrêter. Les aboiements des deux chiots autour de vous te paraissent lointains tout à coup alors que tu réalises que ta meilleure amie se trouve devant toi. Reira, tu la connais depuis des années alors tu ne devrais pas être surpris de te trouver face à elle, non ? Ni gêné ? Et pourtant, le rouge te monte aux joues illico et des milliers de questions s’entassent dans ta tête : est-ce qu’elle t’en veut ? Que va-t-elle te dire ? Que dois-tu lui dire ? Que pense-t-elle de toi ? De ton absence ? De ta disparition de partout ? Pourquoi ne l’as-tu pas contacté avant ? Et surtout : pourquoi n’as-tu pas pensé au fait qu’elle habitait ici ? Si tu y réfléchis bien, tu n’as pas choisi le coin par hasard, il y avait bel et bien quelque chose de familier qui t’attirait à Island Bay, sauf que ton esprit malmené n’avait pas fait le rapprochement à l’époque où tu cherchais un logement. Tu n’oses plus vraiment, la fixant bêtement comme s’il s’agissait d’un fantôme et après de longues secondes enfin, tu finis par balbutier « Rei…Reira… J’avais oublié que tu vivais ici. » Tu n’aurais très certainement pas pu faire plus idiot que ça, que ces quelques mots qui peuvent vouloir dire que tu l’évites consciemment, ce qui n’est nullement le cas. Te rendant compte de ta propre erreur, tu te frappes la tempe et te reprends « Enfin, je le savais bien sûr c’est juste que… tout s’est enchaîné si vite ces derniers temps, je… je suis désolé… » Tu te mords la lèvre en l’observant, à moitié paniqué, à moitié embarrassé. Et tu prends le temps, enfin, de l’observer. Reira a toujours eu cette aura qui te faisait te sentir bien, où que tu sois, où que tu ailles. Elle est une constante dans ta vie, une constante que tu as pourtant mise sur le côté pour lui et tu t’en veux terriblement. A cet instant plus que jamais, tu aimerais ne pas l’avoir repoussé elle.

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Dernière édition par Jaeyoon Park le Sam 23 Mai - 20:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#)   Me from the moon, you from the stars - Reira#1 EmptyJeu 21 Mai - 14:24

me from the moon, you from the stars
Jaeyoon & Reira
L’air revigorant de la mer lui fouette délicatement le visage au teint légèrement hâlé, dernier reste d’un été passé bien trop vite et d’un automne assez doux pour encore prendre le soleil. L’avantage de venir d’un pays au climat continental, c’est que le climat plus océanique et constant de la Nouvelle-Zélande lui permet de ne jamais avoir réellement froid. Reira s’est décidée à passer par South Bay, histoire de voir la mer. Elle a vu l’eau qui baigne la Terre de tout un tas d’endroits différents, pourtant jamais elle ne lasse de ce genre de vision apaisante. L’hiver sera bientôt là, le soleil se montrera encore moins. Mais aujourd’hui, il fait beau, alors la russe a eu envie d’apprécier le coucher du soleil, avec Blacky. Le petit croisé berger australien dandine joyeusement des fesses, la langue pendante et le regard vif, à la recherche de découvertes. Cela fait bientôt trois petites semaines qu’il est avec elle, mais elle en ressent déjà les bénéfices. De nombreux souvenirs se dessinent dans son esprit, au même rythme que son bonheur croît. Son amie du refuge ne lui avait pas menti lorsqu’elle lui a affirmé que les boules de poils apportaient une dose de bonheur suffisante pour toute une vie. Reira le savait déjà, mais le vivre c’est autre chose, et elle est sur un petit nuage depuis l'adoption. Elle remarque qu’elle est en train d’observer le chiot avec un sourire béat. C’est donc ça l’amour ? Elle laisse échapper un soufflement de rire. Le couple maîtresse-chien arrive près de la passerelle qui mène à la plage. Au loin, la brune remarque un homme s’amuser à courir après son chien, ça la fait sourire aussi, bêtement. Elle hésite à se rendre sur la plage, Blacky est attaché par la laisse alors techniquement elle n’a pas à craindre qu’il se perde, toutefois elle hésite tout de même. C’est son premier animal et elle a toujours peur de mal faire, de le perdre, qu’il soit malheureux, qu’il ne sache pas lui obéir. La petite boule de poils tire sur la laisse avant de planter son regard dans celui de sa maîtresse, d’un air quémandeur, comme pour la persuader de l’emmener gambader sur le sable. « Bon bon d’accord on y va ! » Elle cède, incapable de résister à ses yeux de merlan frit.

Plus à l’aise sans ses petites sandales, Reira se penche pour les retirer, et dans ce petit moment d’inattention, la laisse lui échappe et Blacky part à toute allure. Au début, il ne fait que tourner en rond, se dépense en restant près de sa maîtresse puis peu à peu les aboiements de l’autre chien l’attire et il se précipite vers celui-ci. « Blacky ! Reviens ! » Elle râle avant de retirer ses chaussures à la vitesse de l’éclair pour courir après le chien. Elle n’a jamais eu de cardio niveau course, alors au bout de quelques instants elle en a déjà marre, surtout que malgré ses petites pattes, Blacky est rapide. Trop tard, il est déjà arrivé à la hauteur de l’autre chien. De loin elle remarque l’autre maître protégé son chien avant de le reposer au sol. Les chiens semblent bien s’entendre alors elle ralentit, reprend son souffle en marchant lentement vers l’homme. Elle ne le détaille pas plus que ça du regard, étant suffisamment préoccupée par Blacky. Rencontrer d’autres chiens de façon aussi spontanée, ne fait pas encore partie de leur quotidien à tous les deux. Elle parvient enfin à leur niveau, et aussi l’autre propriétaire de chien s’exprime. Son instinct lui dit qu’elle connaît cette voix, même cette silhouette. « Non c’est moi qui m’excuse, la laisse m’a échappée des mains, et je n’ai pas couru assez vite pour récupérer Blacky… » Elle rit doucement, un peu nerveusement, parce qu’elle a bien vu de loin que ça avait surpris le brun, peut-être même que ça l’a effrayé. Après tout un chien, aussi petit soit-il, qui se précipite sur le sien… Reira aurait sûrement réagi de la même façon en prenant Blacky, pour le protéger. Elle zieute, avec un demi-sourire, les deux p’tits animaux qui se découvrent et qui semblent peut-être même s’apprécier, elle n’a pas encore la capacité d’appréhender tout cela. Son regard remonte vers le propriétaire. Elle perd son sourire, parce qu’en face d’elle se trouve son meilleur ami. Ou plutôt ancien meilleur ami.

Elle aurait dû être ravie la russe, et pourtant. Sa mâchoire se crispe, et son regard est plus froid qu’il ne devrait l’être pour lui. Une rencontre fortuite, un peu comme leur première rencontre, à l’hôpital. Les bons souvenirs lui reviennent immédiatement en tête, après tout elle ne les a jamais oubliés. Et puis cette absence, soudaine et inexpliquée. Sa disparition. Des appels dans le vide, des messages sans réponses, des visites fantomatiques. Jaeyoon avait cessé d’exister du jour au lendemain. La russe s’était même dit qu’il était mort. Peut-être qu’elle a même entamé un processus de deuil ; m’enfin elle n’y connaissait rien, Jaeyoon serait lui dire, lui. Faisait-il encore de la psychologie d’ailleurs ? Tant de questions sans réponses. « Jaeyoon. Il faut croire que tu as oublié où je vivais lorsque tu m’as oubliée. » Elle a été crue, tranchante dans ses paroles. Trop, elle le sait, et s’en veut immédiatement en se mordant la langue. Elle a de la rancœur en elle, forcément. Malgré ça, elle n’aime pas être cassante. Elle remarque que Jaeyoon lui aussi a parlé un peu vite, parce qu’il se reprend aussitôt. Il lui dit que beaucoup de choses se sont enchaînées. Des choses dont Reira n’a jamais eu vent. « Je ne m’attendais certainement pas à te voir ici… Pas après tout ce temps. J’ai cru que t’étais mort. » Là encore, elle parle un peu trop vite, mais son cerveau pense trop, il n’arrive pas à se concentrer sur le flot de paroles à contrôler.  Il s’est même excusé, ça touche la russe parce qu’elle le sait sincère. Elle le connaît bien, mais ça ne calme pas son animosité grandissante à la vue d’un Jaeyoon pas si mal en point que ça. Pourquoi avoir disparu si tout roule ? Elle s’en veut de lui en vouloir, cependant elle n’arrive pas à cacher ce sentiment de trahison qui l’a habité pendant des semaines, avant qu’elle ne se fasse une raison. « Ces derniers temps ? » Elle hausse un sourcil, perplexe avant de reprendre. « En tout cas, je vois que ça a l’air de rouler pour toi. » Reira est aveuglée par la rancune, se contente de poser un constat parce qu'elle l'a vu s'amuser avec son chien. Elle ne remarque même pas l’éclat brisée dans le regard de Jaeyoon, caché derrière la surprise et l’émotion des retrouvailles. Le coréen l’a énormément aidée, en tant qu’apprenti psychologue puis en tant que meilleur ami, il est rapidement devenu son pilier. Le perdre a été une terrible déchirure. Une partie d’elle, bien que trop faible pour l’instant, n’arrive pas à lui en vouloir. Ce n’est pas pardonnable d’abandonner quelqu’un ainsi, surtout quelqu’un d’aussi proche, et pourtant Reira l’avait aussi fait, il y a des années de cela, avec son frère. Des bonnes raisons l’avaient poussé à faire cela, alors elle ne peut s’empêcher de trouver des circonstances atténuantes à l’abandon de son meilleur ami. Cette pensée l’apaise un peu, lui radoucit le regard alors qu’elle constate que le revoir lui fait un bien fou, même si elle ne se l’avoue pas encore.

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MessageSujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#)   Me from the moon, you from the stars - Reira#1 EmptySam 23 Mai - 19:58


Me from the moon, you from the stars
Jaeyoon & @Reira Tsvetkov
OOTD ∟ Figé. T’es figé. Elle est là devant toi, Reira et tu perds absolument tous tes moyens en une seule et simple seconde. Tous ces derniers mois te reviennent alors en pleine tronche et t’accuse le coup. Les incertitudes et les questionnements qui t’ont tourmentés des jours et des nuits durant, la sensation d’étouffer et d’avoir tout perdu brusquement pour t’enfermer dans une relation toxique au sein de laquelle t’a totalement perdu pied. La culpabilité et la peine ressurgissent alors, encore plus violemment lorsqu’elle prononce ses paroles « Jaeyoon. Il faut croire que tu as oublié où je vivais le jour où tu m’as oubliée. » La froideur de ces mots te fiche une claque, tu sursautes légèrement, imperceptiblement mais c’est un coup de poignard en plein cœur que tu reçois. Et tes yeux peinés se posent quelques secondes sur son visage, avant que cette vision ne te fasse trop de mal pour que tu puisses la supporter, alors ils dérivent sur l’océan et se noient dans les eaux profondes pour assécher les larmes qui oseraient se pointer. Si elle savait, Reira, à quel point tu ne l’as jamais oublié, à quel point tu t’en es voulu et à quel point tu aurais aimé ne pas la rejeter ainsi. Tout ça à cause de lui ! La colère arrive alors, comme un boulet de canon, jamais très loin, elle plane autour de toi telle une aura malfaisante car tu es loin d’être guéri en réalité, tu n’en es qu’au tout début d’une longue convalescence et seul le temps apaisera tes tourments. Tu le sais, mais le savoir n’y change rien. Tu ne maîtrises pas les émotions qui t’assaillent. Tes poings se serrent légèrement et tu serres la mâchoire, agacé d’en être arrivé là, à devoir t’expliquer, t’excuser pour une chose que tu as faite presque contre ton gré. Pourtant, il ne t’a pas forcé, Jaeyoon. Il t’a éloigné lentement et tu as délaissé tes amis de ton plein gré. C’est toi qui a changé pour le retenir, c’est toi qui est devenu un autre pour le garder auprès de toi jusqu’à ce que tu réalises le mal que tu te causais ainsi.  « Je ne t’ai pas oublié, Rei… Je n’aurai jamais pu… » La sincérité est ta meilleure alliée, tu le sais bien. Et ça ne te coûte rien de dire la vérité. « Je ne m’attendais certainement pas à te voir ici… Pas après tout ce temps. J’ai cru que t’étais mort. » Tu l’étais, en quelque sort. Une partie de toi est morte ces derniers temps et tu crains de ne jamais pouvoir redevenir celui que tu étais avant… Tu soupires, te mords l’intérieur de la joue – ce qui témoigne de ton embarras face à la situation – et lâche dans un souffle. « Je peux tout t’expliquer, Rei… C’est pas c’que tu crois. » A vrai dire, tu n’as absolument aucune idée de ce qu’elle croit, Reira. Tu penses juste qu’elle t’en veut à mort et qu’elle a bien raison. Après tout, c’est toi qui a disparu sans donner de nouvelles non ? Et depuis un mois, tu as disparu des réseaux sociaux, changé d’adresse et de numéro de téléphone. Elle n’avait plus aucun moyen de te contacter et ça ressemble fort à un délit de fuite tout ça. T’es coupable, Jaeyoon, quoique tu fasses, quoique tu dises : t’es coupable et sa colère, tu la mérites. « Ces derniers temps ? En tout cas, je vois que ça a l’air de rouler pour toi. » De rouler ? Perplexe, tu ne caches pas l’étonnement qui surgit au fond de tes prunelles et cligne des yeux tout en la détaillant du regard. « Tu trouves ? » Que tu demandes, un peu ébahi par cette affirmation qu’elle porte au bout de quelques minutes seulement. « Ça roule ? » Tu répètes ces mots, bêtement. T’es comme figé, perdu entre les souvenirs d’hier et ceux que tu construis actuellement et tu la regardes, hébété, durant plusieurs secondes avant de te reprendre. « Je… Je ne sais même pas par où commencer, je ne… m’attendais pas à ça… » Pas à la retrouver au milieu d’une plage à la nuit tombée, pas à devoir t’expliquer tout en surveillant Yéo, pas à t’expliquer tout court. « Je ne suis plus avec lui. » Tu balances l’information brusquement, comme par nécessité. S’il faut commencer par quelque chose, autant attaqué par l’essentiel. Et c’est ça le déclic de tous ses changements : tu es libre désormais. Tu as fui le bourreau que tu aimais tant, dont chaque coup de fouet ressemblait à une caresse pour toi. Tu t’es libéré des chaines que tu avais enroulées toi-même autour de ton corps, lui donnant absolument tout sans réfléchir à ta propre destruction, sans y prêter la moindre attention. Mais la chute n’avait pas de fin, le gouffre était trop profond et un éclair de lucidité est venu ralentir ta descente aux enfers. T’as choisi la lumière, au lieu de continuer à t’enfoncer dans l’obscurité – et parfois, oui, t’en vient à le regretter. « Je l’ai quitté. Ou plutôt je me suis tiré avec Yéo et j’ai tout coupé. Téléphone, réseaux… Je loue un appart à West Bay depuis un mois environ, je bosse sur mon master en attendant les exams. J’vois personne. » Je souffre, Reira. Je suis seul et j’ai mal. C’est ce que tu aimerais lui dire, mais tu ne le fais pas. Tu ne sais pas si elle a envie d’entendre tes confessions déjà, mais tu les dis quand même car tu lui dois au moins ça, non ? Et puis, elle aura un semblant d’explication au moins… C’est mieux que rien, non ? Tes mains s’enfoncent dans tes poches et tu regardes au loin, guettant du coin de l’œil Yéo qui s’amuse avec son nouveau compagnon. L’air frais te fait frissonner et ta gorge se noue mais tu serres les dents, refusant de te montrer plus faible que tu ne l’es déjà. C’est toi le coupable, tu ne l’oublies pas. Et tu attends la sentence qui ne devrait pas tarder à tomber, le cœur affolé dans ta cage thoracique et les yeux rivés vers les vagues qui s’échouent à quelques mètres de vous.

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MessageSujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#)   Me from the moon, you from the stars - Reira#1 EmptyDim 24 Mai - 18:08

me from the moon, you from the stars
Jaeyoon & Reira
La brune n’y croit toujours pas. Le revoir ici, à Island Bay, après son absence. Elle ne comprend toujours pas comment il a pu débarquer ici sans même se souvenir que Reira y vivait. Depuis combien de temps est-il ici ? Lorsqu’il détourne le regard, la russe détaille un peu plus ses traits, qui, à première vue, ne semblent pas être différents d'avant. Elle sent qu’elle l’a blessé, et s’en veut encore plus d’avoir été si directe. C’est toujours comme ça, une colère sourde l’accable, et les paroles vont plus vite que ce qu’elle voudrait. Alors elle blesse, sans le vouloir. Elle a toujours préféré trouver des compromis, plutôt que se crêper le chignon. Hélas, elle ne peut rien contre son côté rancunier. Et là, Reira en veut grandement à Jaeyoon. Son esprit se teinte de nuances lorsque son meilleur ami lui confie que jamais il ne pourrait l’oublier. Une bonne excuse se cache derrière son comportement. La sincérité de ses paroles ne fait aucun doute, mais comme une goutte jetée sur un feu ardent, ça ne change pas grand-chose sur le coup. Il ne l’a pas oublié, mais l’a tout de même ignorée… Finalement, la danseuse aurait préféré être oubliée que volontairement ignorée. Elle le regarde toujours, observe ses traits se décontracter dans un soupir, presque désespéré. « Pas ce que je crois ? » Un souffle de rire ironique s’échappe de ses narines. Il aurait pu faire mieux niveau excuse, parce qu’il touche le summum du classique niveau explications. Elle détourne le regard qui va se poser sur les deux petits chiens qui s’amusent ensemble. Entre jappements et aboiements, les deux semblent bien s’être trouvés. Le cœur de Reira se serre à cause de cette vision, parce qu’elle pense à elle et Jae, à leur amitié et leur complicité similaire aux deux boules de poils. Puis tout avait volé en éclats, à cause de l’absence, de son ignorance. Heureusement, ce n’est pas ce qu’elle croit. Un rictus railleur étire un de ses coins de lèvres. La brune en rajoute, en lui disant qu’il n’a pas l’air si mal que ça. Et ça le surprend, il cligne des yeux à plusieurs reprises en croisant le regard de son amie. Elle hausse un sourcil, comme pour lui demander s’il est sérieux à faire l’étonné alors que ça semble sauter aux yeux. « T’avais bien l’air tout sourire avec ton chien. » Ses lèvres se pincent face à sa propre mauvaise foi. Elle se déteste lorsqu’elle est comme ça. Le coréen reprend, lui répète qu’il ne s’y attendait pas et semble être prêt à se confesser. Reira devient subitement tout ouïe. Les yeux pers de la brune se perdent sur l’océan, le temps que le silence soit brisé par la voix de Jaeyoon. Elle tourne brusquement le visage vers lui, sa chevelure virevoltant au passage. Ses sourcils sont froncés, elle réprimande un peu son ami par ce geste. Parce que ça l’agace encore plus que sa disparition soit dû à ce pauvre type qu’elle n’a jamais senti sincère. Cependant, elle ne dit rien pour l’instant, attendant un peu plus d’informations. Et elles arrivent. Elle est tout d’abord surprise, de voir que Jae a réussi à se sortir de l’étreinte mortelle dans laquelle son stupide petit-ami l’avait enfermé. Puis vient l’explication de son absence. Il n’a pas réellement eu le courage de le quitter, il a décidé de disparaître. La mâchoire de Reira se dessine encore plus qu’à l’habitude à cause de la crispation. « Jae, t’es en train de me dire que t’as tout zappé, dont moi, à cause de ce pauvre type ? » Ses poings se serrent également. Sa colère n’est pas tant porté sur son meilleur ami, elle se déporte désormais sur cette pourriture qui lui a servi de mec. Combien de fois la russe l’avait mis en garde ? Combien de fois son comportement plus que douteux l’avait alertée alors que Jae lui continuait d’en tomber amoureux ? Elle avait fini par abandonner, parce que contre l’amour on ne peut rien, et elle n’aurait voulu pour rien au monde perdre Jae dans une dispute parce qu’elle n’approuve pas son copain. Alors, elle s’était contentée d’être là pour lui, de veiller à distance. Et maintenant, quoi ? Jaeyoon s’était brûlée les ailes au point de tout laisser tomber, de ne côtoyer plus personne. Le seul point positif est qu’il n’avait pas abandonné les études. Cela soulage un peu Reira, qui se dit que finalement il est au fond du trou mais pas au point de tout abandonner. Elle n’a jamais été quelqu’un de violent, elle a toujours préféré les mots. Malgré cela, à cet instant précis, elle serait prête à aller étriper le coupable de tout cela. Les différentes informations s’organisent dans son cerveau. Ils habitent dans le même quartier, et jamais elle ne l’a croisé depuis un mois ? « West bay tu dis ? » Ses sourcils se froncent doucement. « Je pourrais presque croire que t’as fait exprès de choisir mon quartier. » Elle se détend un peu, pouffant légèrement de rire. Elle relâche également ses poings, se rendant compte que ses phalanges commençaient à tourner blanches. Un profond soupir vient vider ses poumons de tout l’air qu’ils contenaient. Elle passe ses mains sur son visage, regarde le ciel oranger avant de planter son regard dans celui de Jae. Ses prunelles sont moins froides, moins dures, se montrent un peu plus douces. « Dire que je t’avais prévenu par rapport à lui… Mais pourquoi m’ignorer moi ? Alors que tu sais très bien que je t’aurais aidé, j’aurais même participé à ta cavale anti-petit-ami tordu ! » Elle ne comprendra sûrement jamais, parce qu’elle a la chance de ne jamais avoir été enfermée dans une relation toxique. Elle ne sait pas à quel point ça peut être dévastateur. Quoi qu’il en soit, elle se sent blessée d’avoir été ignorée, de ne pas avoir été considérée comme sa meilleure amie, mais comme une personne lambda que l’on peut zapper comme si c’était un programme tv inintéressant. Un nouveau soupir, une tête qui se baisse. « Savoir que je t’ai perdu à cause de lui, c’est… » Plus blessant ? Plus rageant ? Plus… tout ? Elle ne finit pas sa phrase, incapable de la compléter justement. Elle observe à la dérobée les traits tirés de Jae, une souffrance qui cherche à sortir. « Tu sais que j’aurais été là Jae, que je le serais toujours. Je t'aurais sorti de là. Pourquoi tu ne m’as jamais répondu bordel ? » Elle se sent impuissante, inutile. Comme si elle avait échoué dans sa mission de meilleure amie. Même si ce n’est pas faute d’avoir essayé. Un bâton bien trop gros s’était inséré dans leur roue de l’amitié. Aujourd’hui, elle est là sur cette plage, avec Jae et deux p’tits loupiots à poils qui s’amusent. D’un point de vue extérieur, tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les deux amis sont toujours là, c’est indéniable, il fallait simplement un petit coup de pouce du destin pour qu’ils se retrouvent.

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MessageSujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#)   Me from the moon, you from the stars - Reira#1 EmptyVen 29 Mai - 15:01


Me from the moon, you from the stars
Jaeyoon & @Reira Tsvetkov
OOTD ∟ La tension qui t’habite atteint son apogée lorsque son petit souffle moqueur vient t’écharper sans douceur. Tu n’es pas vraiment doué pour présenter tes excuses, ni pour t’expliquer en général ; faut dire que tu n’as jamais vraiment eu à le faire, étant quelqu’un de plutôt droit dans ses baskets et respectueux. Pris par surprise, la difficulté te semble insurmontable alors tu patauges, tu balbuties, tu commences même à transpirer en cherchant tes mots, sentant son regard interrogateur sur toi. Tu ne sais même pas vraiment à quoi ça rime de présenter tes excuses, sachant que ton comportement ne l’est pas vraiment, excusable. T’as volontairement pris tes distances, tu t’es enfermé de toi-même dans cette relation et tu as repoussé tous tes amis, tous ceux qui te faisaient bien, tous ceux qui animaient ton quotidien. Si tu te retrouves seul aujourd’hui, avec Yéo comme meilleur ami, c’est de ta faute, Jaeyoon, et tu en as pleinement conscience. Peut-être que c’est justement pour cela que ça fait si mal de la revoir, parce que tu mesures brusquement toute l’immensité de la perte, parce que tu réalises que tu l’as perdu, Reira, que tu l’as blessé aussi – sinon elle ne réagirait pas comme cela. « T’avais bien l’air tout sourire avec ton chien. » Cette remarque cinglante te choque plus qu’elle ne te fait mal. Même si tu la trouves légitime, sa colère te heurte profondément. Tu n’aimes pas ça les conflits, tu les fuis en général et tu te tasses sur toi-même en espérant te faire tout petit jusqu’à ce que l’orage passe ; sauf que là, dans ce contexte précis, tu ne peux pas fuir – et puis, t’as déjà trop fui de toute façon. Décontenancé, pris au dépourvu, tu finis par balancer les raisons de ta présence à Island Bay, toi qui jusqu’à présent résidait à Wellington. La fuite, encore et toujours. Toi qui prône continuellement l’importance de l’estime de soi, tu es bien loin d’être une référence en la matière. Ton regard vogue sur les vagues alors que tu attends la sentence, l’avalanche de reproche inévitable, t’as peur, tu frissonnes mais tu es bien décidé à ne pas te montrer faible – ou tout du moins, à encaisser tout ce qu’elle a sur le cœur. Après tout, c’est mérité non ? Alors tu serres les dents et t’accuses le coup. « Jae, t’es en train de me dire que t’as tout zappé, dont moi, à cause de ce pauvre type ? » Aie, ça fait mal. Encore plus car ton réflexe premier serait de lui répondre ‘ce n’est pas un pauvre type’, mais tu t’abstiens. Tu te tais, car ça la rendrait folle Reira si tu disais ce genre de choses, alors tu l’enfouis en toi et tu te fous des gifles mentales. Pourquoi tu le défends encore ?  Pourquoi ça te blesse qu’on tienne ce genre de propos à son égard ? Y’a que toi qui peut l’insulter, c’est ça ? T’en as même pas envie au fond… Il te reste encore tellement de chemin à parcourir, Jaeyoon, t’es loin d’être guéri ! «  J’ai… » Et tu te mords la lèvre inférieure, comme un enfant qu’on réprimande tu cherches tes mots pour excuser ce qui ne l’est pas et tu te retrouves à court d’arguments alors tu baisses les bras, dans une attitude défaitiste tu poursuis « J’ai rien vu venir, Reira… Je te promets, j’ai pas… J’ai rien calculé de ce qui s’est passé, j’ai juste… suivi le mouvement. » Tu l’as suivi comme un con, oui. Et le pire dans tout ça ? Il ne t’a même pas demandé de le faire, tu l’as fait délibérément, tout seul et tu t’en mords les doigts à présent. A nouveau, tes mains se posent sur tes biceps et tu te refermes, te replies, tentes de te protéger face aux vagues d’émotions qui déferlent en toi. « Je ne me suis pas rendu compte que je m’éloignais de tout le monde, je ne voyais que lui… C’est comme si j’avais des œillères et je n’avançais plus qu’en sa direction. C’est con je sais, mais vraiment, je regrette tellement maintenant… » De t’être comporté comme cela, d’avoir emprunté cette voie-là, de t’être fermé à tout le monde… et de l’avoir perdu elle, évidemment. Tu n’oses pas regarder en sa direction, t’as peur du jugement que tu pourrais lire au fond de ses yeux… Reira, c’était ta meilleure amie, celle que tu appelais pour te plaindre des professeurs de la faculté, celle à qui tu demandais des conseils vestimentaires ou autres, celle avec qui tu aimais manger des glaces et te promener, celle que tu admirais quand elle dansait avec légèreté, vivant son rêve inachevé à chaque pas. Comment as-tu pu la laisser tomber ?  Comment as-tu pu oublier tout ce qui vous liait ? Ça te crève le cœur de réaliser tout ce que t’as foutu par terre pour une brève histoire d’amour. T’es vraiment trop con, Jaeyoon. « West Bay tu dis ? Je pourrais presque croire que t’as fait exprès de choisir mon quartier. » Surement qu’inconsciemment, c’est ce que tu as fait. Durant ton court séjour à l’hôtel, t’as hésité entre plusieurs appartements mais c’est celui de West bay qui t’as semblé le mieux, et pas seulement pour son loyer intéressant, mais aussi parce que l’environnement te semblait familier. Sur le moment, tu n’as pas pensé à Reira mais ton inconscient doit l’avoir fait pour toi. « Inconsciemment, ça doit être le cas… » Tu prononces doucement ses mots, un léger rictus au coin des lèvres avant t’oser une œillade. « Dire que je t’avais prévenu par rapport à lui… Mais pourquoi m’ignorer moi ? Alors que tu sais très bien que je t’aurais aidé, j’aurais même participé à ta cavale anti petit-ami tordu ! » Ces mots te surprennent et réchauffent instantanément ton cœur, car derrière ces reproches voilés, tu entends surtout qu’elle avait envie d’être là pour toi, Reira, et de te soutenir. Alors tu relèves totalement la tête et l’observe, avec douceur et tendresse, un petit sourire sur les lèvres. « J’avais pas envie de voir la vérité en face, Reira… ça n’a rien à voir avec toi, c’est juste moi qui me suis enfermé dans un truc sans même le réaliser… J’ai déconné, moi. Toi, t’y es pour rien, Reira… » Un dommage collatéral, c’est ainsi qu’on pourrait la nommer. Mais tu ne le dis pas à voix haute, car ça te fait mal au cœur de penser que tu lui as fait du mal ainsi, égoïstement, pour les beaux yeux d’un autre.  « Savoir que je t’ai perdu à cause de lui, c’est… » Décevant ? Tu peux le comprendre. Elle est déçue, Reira et peut-être même dégoutée de toi. Tu ne peux pas lui en tenir rigueur, t’as fait ton choix et t’as merdé en l’éloignant elle. « Tu sais que j’aurais été là, Jae, que je le serais toujours. Je t’aurais sorti de là. Pourquoi tu ne m’as jamais répondu bordel ? » T’as beau résister de toutes tes forces, les larmes embuent ta vue malgré tout et forment un voile devant tes yeux alors que tu la fixes. L’émotion prend le dessus et une larme roule sur ta joue alors que tu te mords violemment l’intérieur des joues. « J’ai… Je sais, Reira… Je n’ai jamais douté de toi en fait, mais de moi. Je me suis senti tellement mal après tout ça, tellement nul. Je ne pense pas mériter que tu te préoccupes de moi alors que je t’ai laissé tomber comme ça. J’ai honte tu sais, de m’être comporté ainsi. Et puis je m’en veux aussi, parce que je ne voulais pas te faire souffrir mais c’est tout ce que j’ai réussi à faire. Je suis désolé tu sais, terriblement désolé. Si je pouvais remonter le temps, je t’écouterai et j’éviterai de me fermer comme ça. J’ai tellement perdu, tu sais… Je… Pardon. » Elle n’a surement pas envie de t’entendre chialer sur ton sort en fait, alors tu te tais et baisses la tête à nouveau, honteux. Qu’est-ce que tu peux être con parfois, Jaeyoon ! Tes excuses ressemblent à une plainte larmoyante, tu ne mérites pas d’avoir une amie comme ça. Tu mérites d’être seul, avec Yéo, et tu finiras ta vie seul avec lui. Voilà.

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MessageSujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#)   Me from the moon, you from the stars - Reira#1 EmptyVen 29 Mai - 19:10

me from the moon, you from the stars
Jaeyoon & Reira
Il a toujours l’air aussi surpris lorsque Reira laisse présumer qu’il va bien. Après tout, elle n’en sait rien, elle a juste lancé ça parce que oui sur l’instant, il avait eu l’air d’aller bien en courant avec son chien, Yéo. Ses excuses, ses yeux brillants et ses balbutiements lui intiment que ce n’est qu’une façade. Yéo lui apporte du bonheur, c’est certain, elle le voit à la lueur qui brille dans ses yeux lorsqu’il pose son regard sur lui. Elle le devine surtout parce qu’elle est éprise du même bonheur quand elle est avec Blacky, ou quand elle l’observe s’amuser avec Rocket à la maison. Pour montrer que le bonheur n’est qu’en surface, Jaeyoon lui confie les raisons de son absence, ou plutôt de sa fuite de tous ceux qui l’entourent. Elle voit rouge à nouveau, parce que son excuse est probablement la pire qu’elle pouvait entendre. Reira préférerait être la coupable du départ de Jaeyoon, avoir fait une faute qui coûte leur amitié, plutôt que d’apprendre que c’est à cause d’un idiot de première, surmonté d’un gros soupçon de connard attitude. Face à la colère de Reira, l’asiatique tente de calmer les choses. À nouveau, il bute sur ses mots, se confond en excuses dissimulées. Oui, Reira aurait envie de lui hurler dessus, en lui disant qu’il n’a été qu’un idiot de ne pas l’avoir écouté lorsqu’elle le mettait en garde. Toutefois, elle ne le fera pas, surtout pas. Elle risquerait de blesser encore plus Jaeyoon, qui semble, malgré tout, enfin avoir pris conscience de la véritable nature de sa relation. Reira s’est toujours demandée comment un étudiant en psychologie, qui est censé connaître tous les rouages comportementaux et mentaux, avaient pu se faire avoir par un manipulateur. Certains diront que c’est à cause de l’amour, et ils ont probablement raison. La russe n’a jamais connu le grand et beau amour, seulement des petites conquêtes au collège et au lycée, puis simplement des coups d’un soir ensuite. Cependant, elle a discuté avec un tas de gens, venant de tous les coins du monde. Certains crachent sur l’amour, le mal du siècle qui vous détruit à petit feu, quand d’autres en font l’apologie comme étant la meilleure expérience du monde. Tous semblaient d’accord pour affirmer que l’amour rend aveugle sur de nombreux points. Alors quand Jaeyoon en rajoute en disant qu’il ne s’est rendu compte de rien, Reira sait. Elle comprend qu’il a toujours été aveuglée, lui-même l’avoue en parlant d’œillères. Elle l’avait prévenu sur cela aussi, mais c’était peine perdu… Un amoureux transi ne peut voir la vérité que par lui-même, et au moment venu. Il regrette. Le cœur de Reira se serre dans sa poitrine, au point que ça lui ferait presque mal. Elle n’a même plus mal pour elle, plutôt pour Jaeyoon et tout ce qu’il a vécu. Ça lui fait encore plus mal de voir qu’il évite sciemment son regard. Comme si son regard allait être un brasier en feu près à l’avaler, alors que ses yeux pers ont retrouvé leur douceur. Elle ne peut pas lui en vouloir bien qu’elle l’est toujours en travers de la gorge. Elle sait, qu’elle ne doit pas lui en vouloir. Son meilleur ami a toujours été là pour elle, il l’a aidé en tant qu’apprenti psychologue. Il a pu voir Reira sous son pire comme son meilleur jour. C’est au tour de Jae de vivre un cauchemar. Elle ne peut pas le laisser tomber, pourtant elle reste silencieuse à l’observer. Parce qu’il habite à West Bay, qu’il connaissait l’adresse de Reira, et qu’il n’a du même pas osé se pointer. Il répond que son inconscient a dû le conduire dans ce quartier. Ça ne change rien, Reira repart sur cette histoire d’amour désastreuse, sur le fait qu’elle aurait été là pour lui, s’il avait pris la peine d’aller la chercher. Elle lui en aurait voulu aussi, mais probablement moins qu’à l’instant présent, parce qu’il serait venu avant. Alors que là… il a attendu, trop longtemps pour que ça ne blesse pas la danseuse. Il ose enfin la regarder, il ose même un sourire. Il la rassure, en lui disant que ce n’a jamais été de sa faute à la russe, seulement la sienne parce qu’il n’y voyait rien. Elle soupire, lentement, vide tout l’air de ses poumons avant que l’air marin ne les envahisse à nouveau. « Je sais que je n’y suis pour rien… Je veux dire, j’ai tout fait, tout. Je ne pouvais pas faire plus. Ça ne tenait qu’à toi et… » Elle marque un petit temps de pause avant de reprendre. « Et t’as rien fait. » Elle aurait compris la situation, elle aurait même accepté de le laisser tranquille si solitude il aurait eu besoin. Elle aurait juste voulu qu’il lui réponde, pour lui dire que tout allait bien, ou le contraire mais que ça irait. La brune en rajoute encore une couche. En voyant les larmes qui commencent à émerger sur l’iris de Jaeyoon, elle regrette. À force de chercher à comprendre, elle craint de le faire culpabiliser. Au fond, même s’il a une part de responsabilité, le problème ne vient pas de lui. De cette situation, il en a probablement plus fait les frais que Reira ; c’est injuste de lui faire subir encore plus de souffrances. Voir une larme couler sur la joue de son meilleur ami lui brise le cœur. Voir pleurer Jaeyoon a toujours été quelque chose qui la brisait en mille morceaux, ou qu’il la mettait en rogne, suivant l’objet de ses larmes. Là, elle se brise intérieurement surtout en entendant ce qu’il a à lui dire. Il lui livre enfin la raison pour laquelle il n’est jamais revenue vers elle. Il était dégoûté de lui-même, effrayé que Reira le soit aussi de lui donc il a continué à tout laisser tomber. S’il était une personne lambda, elle lui aurait crier que les excuses c’est bien mignon mais ça ne change pas, et surtout n’efface pas les actes. Beaucoup trop de gens s’excusent sans réellement regretter leurs actes. Jaeyoon regrettait, amèrement, et ça prenait aux tripes et au cœur la jeune femme. Elle ne supporte pas de le voir comme ça, affaibli, recroquevillé sur lui-même à ne plus avoir qu’une mauvaise image de sa personne. Elle met ses ressentiments de côté l’espace d’un instant et fond sur Jaeyoon pour le serrer dans ses bras. « Arrête de pleurer Jaeyoon, tu sais que je n’aime pas te voir pleurer. » Sans même s’en rendre compte, des larmes avaient commencé à prendre possession de son regard, le paysage devenant plus flou. S’il pleure, elle ne peut que pleurer en retour. Elle le serre de longues minutes alors qu’ils restent silencieux. La plage n’est bercé que par les aboiements des chiens et le bruit des vagues. Fraternellement, elle lui caresse le dos en espérant que ça le rassure. Puis ils quittent leur étreinte, sans trop se séparer. Reira s’empare de son visage et essuie avec ses pouces les larmes qui jonchent ses joues. « Écoute moi bien Jae, je t’interdis de douter de toi à cause de lui, d’accord ? Tu as toujours été quelqu'un d'extraordinaire, ce n'est pas parce qu'il est venu ternir ta lumière que tu n'es plus exceptionnel ! Alors oui, tu n’es pas totalement irresponsable, tu aurais pu agir autrement mais crois-moi, tu n’es pas celui qui a la plus grosse part de responsabilité dans tout ça. Oui tu aurais dû m’écouter, oui t’aurais dû revenir plus tôt, mais c’est fait maintenant, personne ne pourra changer les choses. » Son ton est légèrement ferme, mais il n’a rien de dur ou tranchant. Elle veut juste s’assurer, que Jaeyoon comprend qu’il n’a pas culpabiliser à cause de l’autre enfoiré. « D’autant plus que… t’as probablement plus souffert que moi, et t’as dû vivre ça tout seul en plus. » Elle esquisse un sourire compatissant. « Et je sais ce que c’est que de traverser un cauchemar seul. Je chercherais toujours à t'aider.  » Beaucoup pourrait penser que Reira est trop gentille, elle est juste compatissante. Passer par l’enfer, ça aide à relativiser, à mieux comprendre les autres. Chaque douleur est différente, les réactions également, mais elle sait ce que cela fait. Sa colère n’a pas disparu, car pour l’instant il ne s’agit que de paroles. Elle a envie de lui pardonner, mais les mots n’arrivent pas à sortir, parce qu’elle craint qu’il ne disparaisse à nouveau après avoir obtenu le pardon. « Je t’aime trop pour ne pas me préoccuper de toi, t'es mon meilleur ami Jae ! Je sais que tu aurais fait la même chose pour moi. » Elle ne dit pas clairement les mots, juste assez pour lui faire comprendre qu’elle lui en veut toujours, mais que surtout, elle l'aime. Elle a relâché sa pression sur son visage pour s’éloigner légèrement de quelques centimètres. Les deux p’tits chiens sont toujours en train de s’amuser, leurs maîtres et leur dispute n’existent plus pour eux. Reira aimerait parfois être un petit animal insouciant. « Et puis, je suis quand même contente de te revoir, vivant, et presque en forme. » Elle insiste sur le presque, parce que le pauvre petit ne doit pas avoir une santé mentale au niveau maximal. Mais au moins Yéo le force à sortir et à avoir un minimum de vie sociale en croisant d’autres propriétaires de chiens. C’est toujours un bon début vers la guérison.

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MessageSujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#)   Me from the moon, you from the stars - Reira#1 EmptySam 30 Mai - 23:21


Me from the moon, you from the stars
Jaeyoon & @Reira Tsvetkov
OOTD« Je sais que je n’y suis pour rien…. Je veux dire, j’ai tout fait, tout. Je ne pouvais pas faire plus,, ça ne tenait qu’à toi et… Et t’as rien fait. » A l’époque, tu n’avais pas envie d’être sauvé, Jaeyoon et tu te plaisais dans cette relation toxique qui te malmenait mais t’offrait aussi tellement. Il a su comment combler les fissures, il s’est immiscé dans les failles laissées par une éducation injuste et peut-être trop stricte pour toi, il s’est fait une place dans ton cœur et tu as aimé qu’il s’y installe car tu étais enfin unique aux yeux d’une personne. C’est bête quand on y pense, ce que l’amour peut nous faire croire, non ? A quel point nous pouvons être aveuglé par nos propres peurs, allant jusqu’à tout risquer pour ne pas perdre ces sensations uniques – qui sont malheureusement passagères. La lune de miel n’aura duré que quelques mois à peine avant la descente inévitable aux enfers, et tu n’as cessé de courir après ses sensations vertigineuses tout en étant conscient de la chute. Tu détestes être en hauteur, et même si tu n’as pas le vertige, tu n’es jamais vraiment rassuré dès que tu prends de la hauteur et que tu ne te trouves pas sur la terre ferme. Cette relation t’a malmenée, mise à mal, tourmentée et parfois, t’es soulagé d’en être libéré. Paradoxalement, tu aimerais encore sentir son regard sur toi, ses mains sur ta peau et son souffle dans ton cou. Paraît qu’on met du temps à se remettre d’une rupture. Ça ne fait qu’1 mois et demi, tu as toujours des moments de faiblesse et tu te félicites alors d’avoir effacé son numéro et toutes vos photos (il n’y aurait pas eu pire pour remuer le couteau dans la plaie). T’as tout viré, les comptes facebook, instagram, t’as réinitialisé ton téléphone, changé de puce et tourné la page définitivement. Les souvenirs ont néanmoins la vie dure, et ils te malmènent encore malgré toi. « Je n’étais pas capable de faire quoi que ce soit, Reira… » Tu avoues à demi voix alors que les sanglots étouffent tes mots. Et c’est difficile pour toi de retenir tes larmes lorsque tu réalises tout ce à quoi tu t’es fermé, tout ce à quoi tu as renoncé – à commencer par ton amitié avec Reira qui comptait énormément pour toi, qui compte toujours d’ailleurs. Pas insensible à tes pleurs, la belle russe s’approche et vient encercler ses bras fins autour de ton corps pour te presser contre elle, dans une étreinte chaleureuse et amicale. C’est le premier contact physique que tu as depuis ta fuite, le premier qui te procure une véritable sensation de bien-être, le premier que tu acceptes aussi parce que les bras de Reira son familier, parce que son odeur te rassure, te rappelle tous les bons moments que vous aviez partagé ensemble, toute votre histoire et toute la profondeur de votre amitié. « Arrête de pleurer Jaeyoon, tu sais que je n’aime pas te voir pleurer. » Tu hoches imperceptiblement la tête, conscient que cela est plus facile à dire qu’à faire. Tu renifles bruyamment, la garde contre toi un moment sans rien dire. Les sanglots s’éloignent et tu te reprends peu à peu, calme les pulsions trop rapides de ton cœur et t’écarte légèrement, le regard baissé vers le sol, honteux de t’être laissé aller ainsi. Tu ne veux pas donner l’image d’une personne qui s’apitoie sur son sort – mais t’as conscience que c’est malheureusement le cas. Heureusement que Reira te connait bien, elle ne va pas s’arrêter à ça. « Ecoute-moi bien Jae, je t’interdis de douter de toi à cause de lui, d’accord ? Tu as toujours été quelqu’un d’extraordinaire, ce n’est pas parce qu’il est venu ternir ta lumière que tu n’es plus exceptionnel ! Alors oui, tu n’es pas totalement irresponsable, tu aurais pu agir autrement mais crois-moi, tu n’es pas celui qui a la plus grosse part de responsabilité dans tout ça. Oui, tu aurais dû m’écouter, oui t’aurais dû revenir plus tôt, mais c’est fait maintenant, personne ne pourra changer les choses. » Tes yeux se lèvent, plongent dans les siens et tu cherches la vérité au fond de ses prunelles, décontenancé par son discours. Tu as du mal à croire que tu puisses être considéré comme extraordinaire – tu es tout ce qu’il y a de plus ordinaire toi, n’est-ce pas ? Son discours ne fait pas écho en toi mais il a le mérite de te remonter le moral malgré tout. Et puis, elle n’a pas tort, Reira : on ne pourra pas changer ce qui a été fait. Tu te redresses alors, poses tes mains sur ses avant-bras et enroule tes doigts autour de ses poignets tout en continuant de lui faire face. Tu restes silencieux, te gorge de tous ces mots positifs qu’elle te renvoie et qui te nourrissent bien plus qu’elle ne peut le croire. « D’autant plus que… t’as probablement plus souffert que moi, et t’as dû vivre ça tout seul en plus. Et je sais ce que c’est que de traverser un cauchemar seul. Je chercherais toujours à t’aider. » Elle te touche, Reira, en plein cœur. Son histoire, tu la connais et par bien des côtés vous vous ressemblez tous les deux. La fuite, elle sait mieux que personne ce que c’est. Tu réponds avec douceur « C’était mon choix, Reira. D’être seul. » Pour la déculpabiliser, pour lui faire comprendre qu’elle n’a aucun tort dans cette histoire – au contraire, elle a toujours été là et elle te le prouve une fois de plus ce soir. « C’est étrange tu sais parce que ça n’a pas été facile à faire mais, j’ai réellement eu la sensation de faire exactement ce que je devais faire en partant. C’était devenu une nécessité, je devais partir. Rester, c’était comme… mourir. » Tu n’as pas honte d’avouer que tu t’es planté sur toute la ligne puisque c’est le cas. « J’ai tellement honte Reira… » Tu oses même lui confier, avant de relâcher doucement ses poignets. Tu jettes un œil à vos deux loulous qui continuent de s’amuser dans les vagues – tu vas être obligé de laver Yéo car il profite vraiment de ton inattention pour se dégueulasser. « Je t’aime trop pour ne pas me préoccuper de toi, t’es mon meilleur ami Jae ! Je sais que tu aurais fait la même chose pour moi. » Surement, oui. Tu aurais fait la même chose, différemment peut-être mais tu l’aurais pardonné évidemment. « Et puis, je suis quand même contente de te revoir, vivant et presque en forme. » Un sourire rapide étire tes lèvres en l’entendant et tu clignes des yeux, réalisant la chance que tu as d’être seulement vivant. Tu inspires fortement, te gorgeant des embruns de l’océan portés par le vent, puis tu souffles doucement et hoche la tête. « Je suis content de te revoir aussi, tu sais… Je ne savais absolument pas comment revenir vers toi après tout ça. J’avais terriblement peur que tu m’en veuilles et que tu m’aies rayé de ta vie définitivement. Je sais que ça n’a pas beaucoup de sens maintenant mais j’ai détesté m’éloigner de toi… Et pour être franc, ça n’allait pas vraiment à cette époque. Nous ne faisions que nous disputer, c’était l’horreur. Mais je refusais de voir que tout était en train de s’effondrer… J’ai été tellement con tu sais… Il ne valait pas la peine que je fasse tout ça… » Tu soupires, tes épaules s’abaissent légèrement et tu te tords les lèvres, osant jeter un coup d’œil vers elle. « Tu voudras venir boire un thé à la maison ? Avec Blacky, évidemment… C’est bien Blacky c’est ça ? Il a quel âge ? Quelques mois à peine, non ? Il est vraiment trop mignon… » T’essaies de renouer comme tu peux, Jae, maladroitement et en tâtonnant mais c’est tout toi ça : t’étudies le cerveau et les comportements humains mais t’es nul en relation humaine : un comble !

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MessageSujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#)   Me from the moon, you from the stars - Reira#1 EmptyMer 3 Juin - 14:28

me from the moon, you from the stars
Jaeyoon & Reira
L’entendre dire qu’il n’était capable de rien faire, ça attriste la brune autant que ça alimente sa haine contre cet homme qui a bouleversé la vie de son meilleur ami, au point qu’elle ne le reconnaisse plus. Au point, qu’il a dû tout couper pour simplement pouvoir vivre. Ça la rend dingue cette histoire. Elle s’en veut aussi, de ne pas avoir été cherché Jaeyoon par la peau du cul pour le sortir de là. Alors elle n’est pas rien fait, comme elle l’a dit, elle a tout fait. Mais la réalité est qu’elle aurait pu faire encore plus. Elle a laissé Jae se retrouver tout seul, avec cette enflure. Ses paroles meurent tandis que ses sanglots apparaissent. Dans sa poitrine son cœur se serre, ça lui ferait presque mal de le sentir si serré. Jaeyoon a été manipulé, et ça, ça la touche plus que tout au monde. Reira n’a jamais été quelqu’un de particulièrement violente, car se battre ça abîme le corps et au Bolchoï, faut pas s’abîmer le corps. Pourtant, lorsqu’elle aime quelqu’un, elle serait prête à tout. A cet instant, elle aime suffisamment Jaeyoon pour aller enterrer six pieds sous terre l’homme qui lui a servi de petit-ami. Son meilleur ami, l’aide qu’il lui a apporté dans le passé, sa présence ; tout cela compte énormément pour la russe. L’étreinte est délicate, sensible. Elle ne cherche qu’à lui apporter de l’amour pour essuyer ses pleurs. Ils restent comme ça un petit moment, le temps que les larmes retombent et que son âme s’apaise un instant. Aussi, elle le console avec des paroles réconfortantes sans oublier de lui dire qu’il n’est pas irresponsable, mais qu’il n’est pas le plus grand fauteur de troubles dans leur relation. Leurs regards se croisent, elle y lit de la surprise. Elle ne sait pas s’il est déboussolé par son geste, ou ses propos. Il gagne en vigueur en se redressant pendant que ses mains glissent sur ses avant-bras pour s’enrouler autour de ses poignets gracieusement. Reira parle à nouveau, pour faire remarquer qu’il a été seul pour vivre tout ça. Quelque part il a déjà subi une punition en s’éloignant de tout le monde, en perdant tout. Elle n’a pas besoin d’en rajouter une couche. Elle hausse un sourcil, hésitant presque à rire nerveusement lorsqu’il lui dit que c’était son choix d’être seul. Niveau psychologie, elle n’est pas calée mais elle se doute que tous ses faits et gestes ont été dictés par la panique et l’envie de fuir le plus loin possible de la douleur. Ce n’était pas un choix, juste un moyen de survivre. Ses nouvelles paroles lui confirment que ce n’était que de la survie, car pour lui rester revenait à mourir. Elle soupire doucement, grimace légèrement au passage avant d’hocher lentement de la tête pour lui montrer qu’elle comprend et compatit. Son hochement passe de l’affirmatif à la négation lorsqu’il dit qu’il a honte. « Chut ne dis pas de bêtises. » Ses lèvres s’étirent discrètement en un sourire compatissant. « Tu n’as pas à avoir honte d’avoir survécu. » Son sourire s’agrandit un petit peu plus, toujours teinté d’indulgence. « Tout ce que tu as fait, ce n’était pas par réel choix. Tu n’en avais que deux, rester ou partir. Partir était le seul moyen pour toi de survivre. Tu n’as pas à avoir honte pour ça. Mais tout comme moi, tu as pensé qu’être seul allait tout arranger. Et je sais, que ce n’est pas la bonne solution. » Reira lui a souvent confié à quel point elle s’en voulait de tout avoir abandonner, surtout son petit frère. Tout comme lui, elle pensait que fuir et rester seule serait la meilleure solution pour faire disparaître toute sa peine. Ça n’a fait que la camoufler sous une couche d’illusions. Tôt ou tard, tout finit par ressortir si on ne soigne pas le mal à la racine. Lorsque ça ressort alors que l’on est seul, les conséquences n’en sont que plus désastreuses. Sur le coup, Jaeyoon n’a pas dû repenser à toutes leurs discussions plus professionnelles qu’amicales, il n’a pas pensé à ses cours sur la psychologie qui auraient sûrement pu l’aider à mieux gérer. Parce que l’amour, la peine et toutes les émotions et autres ressentiments aveuglent sans que rien ne puisse empêcher cela.

Elle lui confie qu’elle l’aime toujours assez pour se préoccuper de lui, veiller. Elle précise aussi qu’elle est contente de le revoir, parce que c’est la vérité. Ces mots semblent lui faire du bien instantanément, elle le sentirait presque revivre sur le coup. Il déballe un peu plus ce qu’il a sur le cœur. Des paroles, associées à ses confessions, qui quelque part valent plus que tous ses « désolé ». Elle ressent plus que jamais à quel point il est désolé, à quel point il a réalisé son erreur. Une erreur qu’elle a elle-même commise et qu’elle n’a toujours pas réparé, à cause de cette même crainte, de la culpabilité. Il ajoute que le fait qu’à l’époque tout s’effondrait pour lui, que ce n’était que disputes sur disputes. Son petit sourire compatissant reste nicher sur ses lèvres. « Je te mentirais si je te disais que je n’avais pas essayé de te rayer de ma vie, mais j’suis obligée de constater que c’est impossible. Tu as été beaucoup trop important pour moi pour que je t’oublie à ce point. Quoi que je puisse faire, tu aurais toujours été là quelque part dans mon cœur ou mon esprit. » Elle soupire elle aussi, avant d’hausser une épaule. « C’est le principe même d’une relation toxique, on ne se rend compte de rien avant que tout s’effondre réellement et qu’on touche le fond. C’était pas facile de te voir sombrer malgré les mises en garde et malgré les faits indéniables… Le principal est que désormais tu vois tout ça, que tu en aies conscience, et que même si tu n’as pas fait les choses de la meilleure façon, tu aies survécu. » Elle préfère s’être disputée avec son ami, qu’il ait disparu de sa vie, plutôt que d’apprendre qu’il s’est suicidé ou autre mauvaise nouvelle similaire à cause de cette relation. Elle a trop entendu des histoires toxiques qui tournaient mal au point que la faucheuse vienne s’en mêler. Alors ne peut qu’être heureuse de voir Jaeyoon, séparé de ce mec. Il change de sujet pour quelque chose de plus léger : Blacky. Discrètement il l’invite aussi à venir chez lui. Elle se demande si c’est une bonne idée de renouer, si derrière il ne va pas redisparaître s’il réapparait… En réalité, elle veut surtout être là pour lui, et même s’il la rejette à nouveau, cette fois, elle ne le laissera pas faire. « Blacky oui. Il a bientôt 7 mois.  Je l’ai adopté au refuge après maintes et maintes recherches sur le Net pour savoir quelle race prendre, j’ai fini par me laisser tenter par les petites bêtes abandonnées. D’ailleurs j’ai aussi adopté une chatte : Rocket. On m’a conseillé de prendre deux animaux pour qu’ils ne se sentent pas seuls lorsque j’file au travail. Deux chiens c’était trop pour moi alors j’ai opté pour un chat. » Elle raconte légèrement sa vie, mais ça lui fait plaisir de parler d’eux, non pas pour qu’on l’applaudisse pour son acte, juste parce qu’elle les adore et comme tout propriétaire gaga, elle a besoin de parler d’eux. « Et pour le thé, ce serait avec plaisir. Yéo et Blacky seront sûrement ravis de se revoir. » Elle se demande comment elle a pu ne pas le croiser pendant un mois alors qu’ils habitent dans le même quartier… Il faut dire qu’elle ne fait pas véritablement attention aux gens lorsqu’elle se promène, ceci explique sûrement cela. « D’ailleurs, tu te plais à Island Bay ? Si tu veux mon avis, ton inconscient a bien choisi. La vie est si paisible ici… » En un sens, Island Bay représente la ville du salut pour plus d’un habitant.

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MessageSujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#)   Me from the moon, you from the stars - Reira#1 EmptyJeu 4 Juin - 15:24


Me from the moon, you from the stars
Jaeyoon & @Reira Tsvetkov
OOTD« Chut ne dis pas de bêtises. Tu n’as pas à avoir honte d’avoir survécu. » A quel moment les rôles se sont inversés ? A quel moment es-tu devenu celui qui éprouve le besoin de se confier, le besoin d’être écouté ? Tu n’avais pas réalisé à quel point cela pouvait faire du bien de se livrer à une oreille attentive et bienveillante. D’ordinaire, tu es celui qui écoute et qui conseille, tu n’as pas l’habitude de te retrouver à cette place, tu n’as pas l’habitude de baisser les armes et de te dévoiler aussi naturellement. Les battements de ton cœur s’apaisent, la douce voix de ton amie arrive à calmer le feu qui t’habite et te malmène, son indulgence et sa patience à ton égard te font énormément de bien. Tu l’observes, non sans ressentir une légère pointe de fierté face à la femme qu’elle est devenue. « (..) tu as pensé qu’être seul allait tout arranger. Et je sais, que ce n’est pas la bonne solution. » Tu es tombé dans tous les pièges du jeu, Jaeyoon, tous ceux que tu es censé connaître grâce à ton métier. Tu n’as absolument rien anticipé, rien vu venir et bêtement, tu t’es retrouvé à la dérive, submergé et en train de couler. Et même si tu as réussi à échapper à la noyade, tu as préféré t’isoler plutôt que d’aller demander de l’aide. Peut-être que tu avais besoin de ce temps seul pour comprendre ce qui venait de t’arriver, aussi. Peut-être que cet isolement t’a permis de réfléchir, de comprendre ce que tu avais fait de travers, peut-être que ça t’a aidé à te retrouver, un peu, peut-être… Mais ça n’a que trop duré et tu t’en rends compte en faisant face à Reira ce soir. T’as besoin de revoir tes amis, t’as besoin de sortir et de reprendre goût à la vie. Tu ignores juste comment t’y prendre, désormais bourré d’hésitations et de craintes, toi qui avant ne te posais aucune question. « Je te mentirais si je te disais que je n’avais pas essayé de te rayer de ma vie, mais j’suis obligée de constater que c’est impossible. Tu as été beaucoup trop important pour moi pour que je t’oublie à ce point. Quoi que je puisse faire, tu aurais toujours été là quelque part dans mon cœur ou mon esprit. » Cette confession te touche, encore plus quand tu sais que tu as manqué la perdre, Reira, elle qui compte tellement pour toi. Ton cœur se serre face à la douleur qu’elle a dû ressentir en te voyant t’éloigner, tu te sens coupable de l’avoir fait souffrir et redevable de sa bienveillance à ton égard. Tu ne mérites peut-être pas autant de compréhension de sa part, mais tu lui en es reconnaissant car tu  ne sais pas si tu aurais supporté les reproches et une engueulade. Ton cœur est déjà suffisamment brisé. « C’est le principe même d’une relation toxique, on ne se rend compte de rien avant que tout s’effondre réellement et qu’on touche le fond. C’était pas facile de te voir sombrer malgré les mises en garde et malgré les faits indéniables… Le principal est que désormais tu vois tout ça, que tu en aies conscience et que même si tu n’as pas fait les choses de la meilleure façon, tu aies survécu. » Lourdement, tu hoches la tête. Tu n’es pas sûr d’avoir totalement compris ce qui a pu se jouer dans cette relation, mais l’issue n’était pas positive, c’est une certitude. Désormais, il te faudra éviter certains pièges pour ne pas retomber dans ce genre de relations. « Tu es devenue une sacrée psychologue – tu plaisantes, un fin sourire sur les lèvres, avant de retrouver ton sérieux. Merci. De ne pas m’avoir rayé de ta vie et pardonne-moi pour le mal que je t’ai fait. » Ces mots, tu éprouves le besoin de les lui dire avec sincérité, les yeux dans les yeux, pour qu’elle sache à quel point tu es reconnaissant, à quel point tu es heureux de l’avoir dans ta vie aussi. Tu n’es pas été très expressif lorsqu’il s’agit de tes sentiments personnels, mais ton regard parle pour toi en général. Il avoue, sans que tu n’aies à parler, tes sentiments. Et tu n’as pas envie que ces retrouvailles se terminent. Tu viens à peine de la retrouver, Reira, tu as envie de continuer à l’avoir auprès de toi, comme vous le faisiez avant, passer des heures à discuter, rire et plaisanter. T’as envie de l’entendre rire, surtout pas de la voir partir. Alors, maladroitement tu lui proposes de venir chez toi, pour boire un thé (ou ce qu’elle veut, peu importe), mais tu te défiles aussitôt, évoquant Blacky au passage – pour lui permettre aussi de refuser si elle n’est pas d’accord. Elle n’aura qu’à ignorer l’invitation et tu saisiras le message après tout. Saisissant la perche que tu viens de lui tendre, Reira t’explique sa rencontre avec Blacky et tu souris. Yéo a été lâchement abandonné quelques jours après son adoption, il est arrivé au refuge complètement secoué et vous êtes tombés amoureux l’un de l’autre en un rien de temps. « Je pense que j’emmènerai Yéo au cabinet avec moi si j’obtiens mon diplôme. Il ne supportera pas d’être seul, il faudra que je lui aménage un petit coin… Dès que je m’absente plus de deux heures, il n’aime pas ça et je retrouve l’appartement dans un état. Je n’avais pas pensé à adopter un compagnon pour lui… Il est difficile, aussi, très territorial et autoritaire. » Même avec toi. Surtout avec toi. Yéo était un peu trop souvent son propre maître, et toi, gaga, tu le laissais faire niaisement. « Et pour le thé, ce serait avec plaisir. Yéo et Black seront sûrement ravis de se revoir. » Tu souris et fronces les sourcils en même temps, comprenant qu’elle diffère l’invitation. « Je pensais que tu pourrais venir maintenant… mais il est tard, je ne veux pas sembler irrespectueux et tu dois avoir des choses à faire, je comprends.  Tu veux… que je te laisse mon numéro ? » Ton nouveau numéro, celui qu’elle n’a pas encore, celui que tu n’as eu le loisir de donner à personne encore. Elle sera la première amie à revenir dans ta vie. « Disons que j’aime les paysages et que oui, je cherchais du calme, je pense que je suis bien tombé… Le loyer est un peu cher je trouve, mais ça en vaut la peine… J’avais totalement oublié que tu vivais ici depuis quelques temps déjà, c’est fou hein ? Comment j’ai pu oublier ça… » Tu secoues la tête, embêté et peu fier de toi.  Parfois, tu as cette impression étrange qu’il  est arrivé, t’as lobotomisé et qu’il est reparti. Tellement de choses te semblent si floues, si lointaines… « Yéo ! Viens-là ! » Tu ne distingues plus vraiment le petit chien dans la pénombre et tu as toujours peur pour lui dès qu’il fait nuit. Tu expliques à Reira « Il a tendance à se barrer, c’est un explorateur qui n’écoute rien. Avec les vagues, je ne suis pas rassuré, il se ferait si vite emporté. » Et comme il ne répond pas, tu commences légèrement à angoisser et tu t’approches de l’océan en l’appelant « Yéo !! » Blacky surgit, tout fou et tu sens ton cœur s’accélérer dans ta poitrine, jusqu’à ce qu’une boule de poils pleine de sable ne percute tes tibias.  La pression redescend d’un coup et tu attrapes ton loulou pour le porter dans tes bras. « Tu m’as faits peur, Yéo… Tu t’es mis dans un état. » Il en a bien profité pendant que tu ne regardais pas, ça c’est sûr ! « Je crois que le bain est plus que recommandé maintenant ! » Tu reviens vers ton amie, sourire aux lèvres, portant fièrement ton petit loulou sablé, mais tu sens rapidement ton ventre se nouer à l’idée de lui dire au-revoir dès à présent. Tu n’en as aucune envie…   

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MessageSujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#)   Me from the moon, you from the stars - Reira#1 EmptyVen 5 Juin - 20:47

me from the moon, you from the stars
Jaeyoon & Reira
Elle le sent s’apaiser même si la culpabilité continue de le hanter. Il faut dire que même si elle est douce, la russe en profite pour glisser des vérités. Elle n’a jamais menti à Jaeyoon. Dès lors qu’elle a accepté de s’ouvrir sur son passé, qu’elle a vu sa bienveillance, allant au-delà du professionnalisme, elle s’est dit que jamais elle ne lui mentirait. C’est peut-être ce qui a causé leur éloignement aussi. Parce qu’elle n’a pas gardé sa langue dans sa poche quand elle a vu la tournure que prenait la relation de Jaeyoon. D’ailleurs, dès le début elle lui avait dit qu’elle ne le sentait pas ce type. Puis, au lieu de la jouer finement pour convaincre Jaeyoon d’ouvrir les yeux, Reira finissait seulement par lui balancer des paroles aiguisées, en se disant que peut-être, la douleur des mots lui ferait avoir un déclic. Visiblement, ça n’avait pas été la bonne méthode. Elle ricane, doucement, quand il lui dit qu’elle est devenue une sacrée psychologue. Sans hésiter, elle rétorque. « J’ai eu un bon modèle et prof. » La façon dont il lui a appris à raisonner sur sa propre personne, Reira la transpose souvent aux autres, c’est probablement ce qui lui permet d’avoir cette part de psychologie, en plus de se la jouer philosophe de temps à autres. La sincérité des paroles de Jae la fait légèrement vaciller. Depuis le début, elle le sent sincère. Mais ces quelques mots-là, ils ont une force incroyable. On y ressent toute sa peine, sa culpabilité, mais aussi son amour et sa tendresse pour elle. Ce qui la captive le plus c’est ce qu’il y a dans son regard. Souvent, les deux amis restaient en silence et leurs yeux parlaient pour eux. Ses mots et le silence qui les suit transmettent à Reira tout ce qu’il ressent à l’instant présent. Pour le coup, c’est elle qui est à deux doigts de pleurer. Parce que la tension colérique est redescendue, le taux d’adrénaline aussi, elle est plus à fleur de peau. Tout semble prendre son sens. Leurs disputes, l’éloignement, l’abandon, les tentatives de renouer, l’absence et les retrouvailles, la colère et la tristesse. Tout cela disparaît pour simplement laisser place au manque que son départ a creusé dans le cœur de la brune. Au début, ça avait été difficile de perdre la personne qui comptait le plus dans sa nouvelle vie, la personne à qui elle s’est le plus confiée. Elle s’était même dit qu’elle avait fait quelque chose de mal, que Jaeyoon ne l’aimait plus. Puis vint la résignation et l’acceptation. Elle a compris que rien ne pourrait réparer leur éloignement, rien ne pourrait les faire se retrouver. Donc elle avait accepté de devoir vivre sans lui. Pourtant au fond, sans même qu’elle ne s’en rend compte, le manque créé par son absence ne pourrait ni être comblé, ni être remplacé. Et ça, elle ne le comprend que maintenant, en réalisant à quel point ça lui fait du bien d’être près de lui. Alors même si elle hésite de peur d’être blessé à nouveau, elle accepte quand même. Bien sûr, elle préfère parler de Blacky avant. Jaeyoon rebondit en expliquant qu’il envisage d’emmener Yéo au cabinet avec lui. Elle acquiesce d’un hochement de tête, parce que sincèrement elle pense que ce serait positif pour les clients. « Au-delà du fait que tu le fasses parce qu’il ne supporte pas d’être seul, je suis certaine que sa présence serait bénéfique pour les patients, en tout cas ceux qui ne sont pas phobiques des chiens. J’ai maté pas mal de reportages sur la thérapie avec les animaux. Chiens, chats, chevaux, t’as un peu de tout. Ça pourrait être un point positif pour te démarquer de la concurrence. » Il a un peu l’air déçu lorsqu’elle accepte pour le thé. Il fronce les sourcils et elle aussi. Il lui explique qu’en fait il parlait de maintenant. Sa bouche s’entrouvre dans un O de surprise. Ça la prend un peu au dépourvu, parce qu’elle ne sait pas réellement si c’est une bonne idée de renouer comme ça d’un coup, s’il ne voudrait pas mieux prendre son temps, comme après une rupture. « Oh excuse-moi, je n’avais pas compris… » Il est tard pour une fin d’après-midi mais ce n’est que le début de la soirée en réalité. Alors elle pourrait aller chez lui, ça ne lui coûterait rien. « Bien sûr que j’veux ton numéro ! » Elle lui offre un large sourire. « Pour le thé, je pense que ça fait un peu tard mais… on pourrait se commander un petit quelque chose à manger, qu’est-ce que t’en penses ? » Elle sait que ce sera probablement un peu différent les premiers temps, toutes ces retrouvailles. Qu’ils ne seront pas ce qu’ils étaient de suite, mais il faut bien commencer quelque part. Elle rit doucement lorsqu’il remet sur le tapis le fait qu’il ait complètement oublier que Reira vivait ici. « C’est vrai ça, comment as-tu pu oublier ma terre du salut ? Sérieusement, cette petite ville c’est une pépite ! Tu ne te souviens pas, je n’arrêtais pas de t’en parler lorsque je m’y suis installée. Les paysages, absolument délicieux pour la rétine, l’été quand le soleil tape sur les collines verdoyantes, ou sur la mer, c’est juste à couper le souffle. Le littoral, la plage, tu te croirais presque sur une île paradisiaque.  Et surtout les habitants. T’as remarqué à quel point ils sont tous adorables ? J’suis une étrangère, les étrangers ne sont pas toujours bien accueillis, j’en ai fait les frais parfois. Mais ici, non c’est comme si les restes de mon accent n’existaient absolument plus. Ils sont toujours prêts à t’aider, ou même juste à discuter, rapidement juste pour le plaisir de te côtoyer. J’en ai fait des villes, et pourtant je trouve qu’ici, tout a un goût spécial. Un bon goût, le truc qui donne envie de se ranger, de fonder un foyer et se projeter dans l’avenir. J’te jure, Jae, cette ville elle a un truc particulier, presque incroyable ! J'en fais trop, non ? » Reira finit presque son monologue dans le vent parce que Jaeyoon se met à chercher Yéo. D’ailleurs, à chanter les louanges de la ville, Reira en a oublié de zieuter son p’tit Blacky, qu’elle cherche aussi des yeux. Lorsqu’il lui parle des vagues et de la tendance de Yéo d’aimer se baigner, Reira panique. « Blacky !! » Elle ne sait même pas s’il sait nager, il n’a jamais tenté. Ils ne peuvent qu’être dans l’eau, ils les verraient sur la plage… Ils s’approchent tous les deux de l’océan, mais alors que Jaeyoon continue d’appeler son chien, Reira essaye de scruter les vagues à la recherche de deux boules de poils. Blacky finit par ressortir tout foufou, comme si de rien n’était. Il court partout autour de sa maîtresse, ravie de lui montrer qu’il a fait son baptême de mer. Alors qu’il s’assoit face à elle, la queue battant joyeusement, elle fronce les sourcils. « Tu m’as fait une de ses frayeurs ! T’en as bien profité de ton baptême de plage. » Elle ne garde pas les sourcils froncés très longtemps et finit rapidement par lui sourire. Toutefois, elle en profite pour rapidement lui remettre sa laisse, histoire qu’il n’aille pas repiquer une tête, même si son copain aventurier en a fini pour aujourd’hui. Jaeyoon évoque le bain, et elle se dit que Blacky aussi va y avoir le droit… Elle ne l’a encore jamais lavé alors c’est un peu naturellement qu’elle fait une proposition à son meilleur ami. « Dis, hum… Ça te dirait qu’on le lave ensemble ? Enfin je veux dire, pas ensemble dans la même baignoire en même temps mais… » Elle marque un petit temps de pause avant d’avouer qu’en fait elle ne sait pas comment laver un chien. « En fait, j’ai jamais lavé Blacky, donc je ne saurais pas comment m’y prendre, tu voudrais pas me montrer ? T'as l'air plus compétent que moi. » Elle rit nerveusement. « Je me doute que c’est pas ce qu’il y a de plus compliqué à faire mais comment dire… j’ai peur de mal faire. » Elle passe sa main libre dans sa chevelure pour aller gratter son crâne, un peu gênée de ne même pas savoir faire la toilette d’un animal. Au moins, ils pourront rester un peu plus longtemps ensemble, et puis s’il veut effectivement manger avec elle, hé bien, ça ferait d’une pierre deux coups comme on dit.

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Dernière édition par Reira Tsvetkov le Sam 6 Juin - 21:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#)   Me from the moon, you from the stars - Reira#1 EmptySam 6 Juin - 13:01


Me from the moon, you from the stars
Jaeyoon & @Reira Tsvetkov
OOTD ∟ Le destin fait bien les choses, même si parfois tu le maudis car tu as la sensation de n’être qu’un pantin désarticulé entre ses mains, tu dois reconnaître qu’il arrive toujours à te surprendre. Tu ne pensais pas revoir Reira aussi vite, ni dans de telles circonstances. Tu avais peur de la revoir d’ailleurs, tu craignais son jugement et sa colère, son incompréhension aussi ; tu craignais qu’elle ne puisse pas te pardonner et que votre amitié ne survive pas à ton récent éloignement. Pourtant, il n’a fallu que quelques secondes à peine pour que tous tes doutes soient balayés au loin. Un sourire, une discussion et des regards qui ne trompent pas : vous étiez heureux de vous revoir, tous les deux. Oh et l’envie de la serrer contre toi est si forte encore, mais tu te restreins et gardes tes distances, respectueusement. Car tu ne veux pas la brusquer, car même si la joie de la retrouver t’étreins, tu gardes en tête que votre amitié a souffert ces derniers mois et qu’il va falloir reconstruire tout ça. L’enfant en toi aimerait que tout soit simple, que vous décidiez de courir dans les vagues comme des fous, main dans la main, de balayer tous les soucis et toutes les angoisses en chahutant, comme avant… Mais tu n’es plus un enfant, Jaeyoon, et tu ne peux plus ignorer les problèmes aussi simplement. Alors, tu lui proposes de venir boire le thé – sans réfléchir à l’heure,(mais toi, tu bois du thé à toute heure aussi !) et tu te mords l’intérieur de la joue, nerveux, lorsque la conversation dérive, habilement, sur vos toutous. Tu comprends qu’elle n’a pas envie de prolonger ce moment, Reira, et tu ne peux pas lui en vouloir – à sa place, tu réagirais très certainement pareil. Ou différemment, mais tu es en capacité de comprendre ses réticences à ton égard, après tout tu l’as déçu une fois, tu peux très bien recommencer. Vous échangez sur Blacky et Yéo donc, sur la façon dont ils s’occupent lorsque vous êtes absents. Pour tout maitre, c’est l’angoisse d’imaginer son toutou souffrir de la solitude et si Reira a opté pour une double adoption, toi tu penses fortement embarquer Yéo dans ton futur cabinet en ville. « Au-delà du fait que tu le fasses parce qu’il ne supporte pas d’être seul, je suis certaine que sa présence serait bénéfique pour les patients, en tout cas ceux qui ne sont pas phobiques des chiens. J’ai maté pas mal de reportages sur la thérapie avec les animaux. Chiens, chats, chevaux, t’as un peu de tout. Ça pourrait être un point positif pour te démarquer de la concurrence. » Tu souris, amusé par ce discours plein de positivité et de dynamisme, ça te fait chaud au cœur de te sentir soutenu à nouveau dans tes projets. « En plus de mon sourire ravageur tu veux dire ? » Et te voilà en train d’exagérer en souriant comme un idiot, dévoilant toutes tes jolies dents. A présent que tu te détends, ton humour revient pour rythmer la conversation et tu t’en amuses toi-même. Reira a toujours réussi à faire ressortir un côté extravagant chez toi. Cependant, tu redeviens rapidement sérieux et poursuis :  « Après, je ne pense pas que Yéo soit le parfait élément pour une vraie thérapie mais… je n’imagine pas passer une journée entière sans l’avoir à mes côtés. » En réalité, Yéo était parfait pour toi surtout, il t’aidait à remonter la pente doucement en te permettant de sortir et de voir du monde. C’était lui le responsable de vos retrouvailles ce soir, grâce à lui que tout prenait sens dans ta vie. « Faudra juste que la secrétaire accepte de faire un peu de baby-sitting de temps à autre… Je compte sur son charme pour réussir à l’amadouer ! » Mains dans les poches, tu souris et glisse ton pied dans le sable. T’as posé tes chaussures avant de t’avancer sur la plage, comme toujours tu préfères être pieds nus. Finalement, Reira revient sur ta proposition d’aller boire le thé et tu l’observes sans réellement comprendre – il doit y avoir un malentendu entre vous. Alors, tu précises et souris en la voyant se rendre compte que vous ne vous étiez pas compris. « Bien sûr que j’veux ton numéro ! Pour le thé, je pense que ça fait un peu tard mais… on pourrait se commander un petit quelque chose à manger, qu’est-ce que t’en penses ? » Tes émotions font du yo-yo car tu la sens hésitante, Reira, mais elle finit par accepter et tu prends quelques secondes avant de le réaliser et de bafouiller en répondant « Oh heu…. Je, oui ! J’ai des boîtes de ramen sinon à la maison, je peux aussi nous faire réchauffer ça rapidement si ça te tente. » Ta principale nourriture dès qu’il se fait trop tard pour te lancer dans l’élaboration de plats plus complexes. Profitant de la douce sensation d’avoir retrouvé ton amie, tu observes le paysage avec sérénité, te gorgeant de ce coucher de soleil qui prends des airs de renouveau d’un coup. Peut-être que le cauchemar s’atténue enfin, peut-être que Reira va réussir à dissiper tes angoisses. Un vent nouveau souffle dans tes cheveux et sur ton visage, les embruns de l’océan caressent ta peau claire et lisse et tu écoutes ton amie faire l’apologie de la ville. Tu ris un peu devant son enthousiasme, amusée de la sentir autant impliquée – car c’est rare de l’entendre s’épancher de la sorte, Reira garde toujours beaucoup de choses à l’intérieur, mais là, elle se livre et curieusement, ça fait du bien. Sa voix t’apaise, te berce… jusqu’à ce que tu ne voies plus Yéo et que l’angoisse revienne à la charge. Tu paniques, et rapidement Reira en fait de même. Vous n’êtes soulagés que lorsque Yéo et Blacky reviennent vers vous, trempés d’eau salé et tu râles en prenant Yéo dans tes bras. Ton pull est souillé en quelques secondes seulement alors que le loulou s’ébroue naturellement et jappe, fier de sa bêtise tandis que tu lui râles dessus. Tu n’avais pas vraiment prévu de lui donner un bain ce soir, mais là, ça s’impose ! Hors de question qu’il entre dans l’appartement vu son état, il va tout te pourrir en un rien de temps ! « Dis, hum… ça te dirait qu’on le lave ensemble ? Enfin je veux dire, pas ensemble dans la même baignoire en même temps mais… En fait, j’ai jamais lavé Blacky donc je ne saurais pas comment m’y prendre, tu voudrais pas me montrer ? T’as l’air plus compétent que moi. Je me doute que c’est pas ce qu’il y a de plus compliqué à faire mais comment dire… j’ai peur de mal faire. » La voix de ton amie te sort de ton inspection de Yéo et tu lèves les yeux vers elle. Tu ne peux pas t’empêcher de la trouver adorable à cet instant, et un fin sourire plein de tendresse flotte sur tes lèvres. Tu hoches vivement la tête « T’en fais pas, c’est tout simple tu verras. J’ai une grande baignoire alors, ça devrait aller pour les nettoyer tous les deux. De toute façon, vu dans l’état où ils sont, il va falloir les porter directement dans la salle de bain ! » Tu ris un peu, levant les yeux au ciel avant de faire signe à Reira de te suivre. « Tu me suis alors ? » Et tu te mords un peu la lèvre inférieure, encore trop heureux pour réellement y croire. Ton cœur se gonfle alors qu’elle se met à marcher à tes côtés. Il y a ce petit sourire qui ne quitte pas tes lèvres, ce sentiment bienheureux qui t’accompagne et sur lequel tu n’arrives pas vraiment à mettre de mots. Peut-être que ça fait trop longtemps que tu n’as pas été heureux et que c’est pour cela que tout te semble étrange. « Reira… tu… l’as adopté quand Blacky ? » Tu ne te souviens plus de ce qu’elle t’a dit, mais ce n’est qu’un prétexte de toute façon, un prétexte pour briser le silence, pour entretenir ce lien que tu as peur d’avoir perdu, pour t’assurer aussi qu’elle est bien là, à tes côtés, et qu’elle n’est pas le fruit de ton imagination. « J’habite par-là, au bout de la rue ! » Tu pointes du doigt l’endroit, un immeuble qui ressemble à beaucoup d’autres. Tu as réussi à louer un T3 au rez de chaussée, ce qui te permet de disposer d’un petit jardin dans lequel Yéo aime se dépenser tous les matins. Arrivés devant chez toi, tu t’excuses par avance « Je suis désolé pour le bazar hein, je ne m’attendais pas vraiment à te trouver sur la plage ce soir… Mais j’en suis content hein ! » Tu te rattrapes, ayant peur qu’elle interprète mal tes paroles. La clé tourne dans la serrure et la lourde porte d’entrée s’ouvre sur ton quotidien d'homme célibataire. Ici tout est à sa place, soigneusement rangé et entretenu, tu ne laisses rien trainer, véritable maniaque que tu es et à part quelques jouets à Yéo, absolument rien ne traine nulle part. Gardant soigneusement Yéo dans les bras, tu enlèves rapidement tes chaussures en disant « Je te fais la visite plus tard, suis-moi, on va aller directement les mettre dans la douche. » Tu déposes tes clés sur le plan de travail et prends la première porte sur ta droite, puis ouvre celle en face de toi pour pénétrer dans la vaste salle de bain. Yéo sait déjà ce qui l’attends, il remue la queue frénétiquement d’impatience. « Je le soupçonne d’avoir fait exprès juste pour ça ! Tu peux déposer Blacky à côté de lui, ne t’en fais pas. Il faut juste éviter qu’ils sortent de la baignoire au risque de devoir nettoyer tout l’appartement ensuite ! » Tu ris un peu et te mets à chercher les shampoings de Yéo que tu déposes ensuite sur le rebord de la baignoire. Puis, tu te mets à genoux devant celle-ci et pose tes mains sur tes cuisses, te tournant vers ton amie « Prête ? » Tu souris, engageant et plutôt amusé de la tournure de votre soirée. Pour des retrouvailles, celles-ci sont inédites !    

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MessageSujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#)   Me from the moon, you from the stars - Reira#1 EmptySam 6 Juin - 20:59

me from the moon, you from the stars
Jaeyoon & Reira
Jamais Reira n’aurait cru revoir Jaeyoon, et encore moins aujourd’hui pendant sa ballade quotidienne avec Blacky. Jamais elle n’aurait cru pouvoir le pardonner non plus. Même si elle ne lui a pas avoué clairement, c’est tout comme. Elle a cette faculté de savoir se mettre à la place des autres, de se transposer dans leur passé et d’imaginer leur peine lorsqu’elle n’en a pas vécu de similaire. C’est exactement ce qu’elle a fait avec Jaeyoon sur cette plage. Elle s’est mise à sa place, et ça a apaisé sa colère parce que derrière son apparent abandon, il n’était pas réellement conscient de ce qu’il faisait. Il a été manipulé par un homme, puis par l’instinct de survie. Pendant toutes ces semaines, elle avait souffert mais lui aussi, probablement même plus qu’elle. Rien ne peut se régler par magie, il faut toujours faire des choix, et les choix blessent souvent l’entourage. Alors oui, tout ne se réglera pas d’un coup de baguette magique entre eux, mais déjà la complicité et l’amitié prennent le pas. Ça a toujours été comme ça entre eux. Comme dans chaque relation il arrive de se disputer, mais eux, ils ne réussissaient jamais à rester fâcher bien longtemps parce qu’ils recommençaient de suite à plaisanter. Parfois il suffisait à Jaeyoon de faire une seule grimace pour que la brune se torde de rire. Cette simplicité chaleureuse l’a toujours apaisée. Encore maintenant, rien que le fait de parler de leurs animaux comme si de rien n’était, ça l’apaise. Évidemment, ce début de conversation douce est un premier pas vers les retrouvailles alors c’est un peu hasardeux, ça se sent que c’est pour discuter, renouer. Cependant, ça fonctionne et plus que bien parce que Jaeyoon se met à fanfaronner. L’humour est bon signe, et pour lui montrer que Reira est toujours réceptive, elle réplique. « C’est clair que c’est surtout grâce à ton sourire que tu t’attires des clients. J’dis pas ça parce que c’est ce qui m’a convaincue de faire de toi mon psy attitré. » Elle ricane, mais, même si elle en rajoute, au fond il y a une part de vérité. Jaeyoon a un sourire communicatif. Quand il sourit, tout son visage s’illumine, rayonne de bonheur. Reira s’est retrouvée inonder de sa lumière lorsqu’il lui a souri pour la première fois dans un bureau à l’hôpital de Wellington. Bizarrement, elle s’est tout de suite dis qu’il lui ferait du bien, alors elle a fini par se laisser tenter par les séances de psychologie, en plus de ne pas vraiment avoir le choix… D’ailleurs, Jaeyoon il est en train de rire et ça fait plaisir à la brune qui reconnaît les traits joyeux de son ami. Elle préfère largement le voir sourire que pleurer. Le sérieux reprend le pas sur l’humour, ou presque. « Des gens font des thérapies avec tout et rien, même des araignées ! Alors franchement, j’pense que Yéo reste un bon élément. » Elle rit doucement à sa remarque sur la secrétaire, elle tourne la tête vers lui, le regard malicieux et un sourcil haussé. « On signe où pour être ta secrétaire ? » Elle pensait que lui proposer de manger ensemble plutôt que le thé donnerait une réaction positive mais il semble légèrement hésiter, à moins qu’il ne soit perdu, avant de bafouiller. Elle acquiesce d’un hochement de tête à sa proposition. En proposant de manger ensemble, elle avait justement pensé à prendre japonais, alors les ramens tombent à pic. « Parfait ! » Sous le coup de la légèreté, Reira s’embarque dans un monologue sur la ville, elle a dû mal à ne pas chanter les louanges de l’endroit qui l’a si bien accueilli. À divaguer, elle en oublie presque les chiens, jusqu’à ce que Jaeyoon cherche Yéo. Finalement, ils déboulent tous les deux ensablés, les poils à l’effet cartonné ondulant à cause de l’eau salée. Elle aurait pensé à le laver par elle-même, mais quand Jaeyoon évoque le bain, elle se dit qu’elle n’a aucune idée de comment laver Blacky. Oui, elle aurait pu se débrouiller par elle-même, mais elle préfère demander l’aide de son ami. Ça leur fera passer un moment ensemble, et au moins, elle est certaine qu’elle ne blessera pas Blacky avec de l’eau trop chaude ou le jet trop fort. Quand il accepte, elle a presque envie de sautiller de joie, comme si le bain des animaux devenait soudainement un évènement à ne manquer pour rien au monde. « Je vous suis, cher Maître du bain. » Elle se met en route, marche à ses côtés un peu en silence au début, puis rapidement Jaeyoon vient briser le silence en balbutiant une question. « Un mois, grosso modo. Je suis assez chanceuse, même s’il reste foufou, il ne fait pas de bêtises et ils sont adorables avec Rocket, la chatte. Tu devrais venir la voir. » Il lui indique son immeuble. Elle habite plus loin alors elle est déjà passée par cette rue, plusieurs fois. Jamais elle ne l’a croisé. Étrangement. « C’est fou quand même que l’on ne soit pas croisé ! » Même quartier, à quelques rues près, et jamais ils ne se sont croisés, ou en tout cas reconnus. La brune ne fait pas véritablement attention à qui elle croise dans la rue, mais tout de même, son meilleur ami, elle le reconnaîtrait entre mille ! Ils arrivent enfin à destination et Jaeyoon s’excuse pour le bazar, elle rigole par avance, parce que cette excuse polie l’a toujours fait rire. La plupart des gens s’excusent pour un petit bazar de rien du tout. Quand elle rentre et qu’elle remarque ce petit bazar, elle n’est pas choquée parce que c’est un bazar somme toute classique. Personne n’a suffisamment de force pour faire un grand ménage de printemps tous les dimanches, chez elle aussi il y a ce petit bazar. Elle trouve qu’il apporte quelque chose de personnel, un truc propre à chacun. En rentrant dans l’immeuble, Reira avait imité Jaeyoon en prenant Blacky dans les bras, histoire de ne pas salir tout son appartement. La boule de poils lui trempe son débardeur mais elle s’en fiche. « Il est mignon ton petit appartement ! » Très simple mais très cosy, la russe aime beaucoup. Il ne doit pas être là depuis longtemps mais on ressent déjà sa touche. En tout cas, elle le suit jusqu’à la salle de bain qui est plus grande que ce qu’elle aurait imaginé. Elle suit ses directives et dépose Blacky près de Yéo dans la baignoire. À son grand étonnement, il ne craint pas l’eau ni le moment qui va suivre. Ça la rassure, parce que ce qui lui faisait probablement le plus peur c’est que Blacky lui-même soit effrayé par le bain, bien qu’il n’ait pas dit non au grand bain dans la mer. Elle s’agenouille près de la baignoire, à côté de Jaeyoon afin que les deux bêtes ne puissent pas sauter et s’échapper. « Loin de moi l’envie de jouer la Cendrillon, on va se contenter de nettoyer la salle de bain. » Elle rit tout en observant Jaeyoon sortir les shampooings, elle se dit d’ailleurs qu’elle devrait s’en équiper de tous ces produits. Elle a pensé à la nourriture, aux jeux, aux brosses mais pas aux shampooings. « Prête ! » Encore une fois, l’instant se fige et elle se dit que rien ne semble avoir changé entre eux, elle oublie même qu’il y a plusieurs minutes l’ambiance était tendue sur la plage. Elle y songe brièvement puis elle se dit qu’elle ferait mieux de vivre l’instant présent. Donc elle observe son ami faire et elle exécute les mêmes actions. Les deux chiens sont calmes, ils semblent presque ravis de se faire toiletter. Tant mieux, d’un côté, ça enlève un stress à Reira. Ils shampooinent leurs loulous. « Il est vraiment mignon Yéo, même si on voit que dans le couple c’est toi qui portes la culotte. » Elle donne un coup de coude à son meilleur ami en riant. Yéo est très dominant et un peu caractériel, il mène la danse. Blacky est plus conciliant, il n’est pas soumis mais pas autoritaire non plus. Il est plutôt du genre à écouter mais à profiter de n’importe quel moment pour faire ce qui lui chante, dès que Reira a le dos tourné. « Il a quel âge ? » Son regard jongle entre Blacky et Yéo, les deux ont les yeux débordant d’amour pour leurs maîtres, ça se voit. Après les avoir assidument massés avec le shampooing, vient le moment du rinçage, c’est Jaeyoon qui se lance puis il passe le pommeau à Reira qui rince Blacky. Celui-ci ne peut s’empêcher de se secouer, arrosant les deux humains au passage. Ayant reçu de l’eau dans les yeux, Reira s’essuie en râlant. « Blacky ! Tu crois pas que vous nous avez suffisamment trempés pour ce soir ? » Elle ne râle pas bien longtemps, le rire prenant le dessus. Soudain, une idée lui vient. Elle fait mine de finir le rinçage puis sans crier garde, elle balance un peu d’eau à son ami. Elle ne sait pas encore si elle a déclenché une bataille d’eau, mais son geste et l’étonnement de Jaeyoon la tord de rire. Quitte à se retrouver, autant se retrouver en beauté !

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MessageSujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#)   Me from the moon, you from the stars - Reira#1 EmptyDim 14 Juin - 22:25


Me from the moon, you from the stars
Jaeyoon & @Reira Tsvetkov
OOTD ∟Un vent de douceur souffle sur la plage ce soir, alors que tu retrouves ta meilleure amie, échangeant finalement quelques plaisanteries maladroites. Après la tempête, le calme et c’est exactement ce qu’il se passe à ce moment. Tu ressens un certain apaisement et ton sourire étire tes lèvres et dévoile tes dents plus longtemps. « On signe où pour être ta secrétaire ? » Elle plaisante, Reira, et tu reconnais son petit sourire malicieux en coin qui t’amuse. Face à la provocation, tu réponds en général et n’abdique pas, alors tu tends la main en répondant « Là, tu tapes et hop, t’es embauchée. » Promesses d’enfants, jeux innocents, vous retrouver allège le fardeau de ta solitude et tout devient plus léger. Dans l’air flotte le parfum de la réconciliation et du renouveau aussi, car tout change, tout évolue et rien ne stagne réellement. Une fois d’accords sur le programme de la soirée, vous quittez la plage et vous dirigez vers ton appartement. Il ne paie pas de mine, mais pour toi tout seul, il est suffisamment grand. La seconde chambre est pour l’instant aménagée comme un bureau et c’est là que tu planches sur tes révisions en vue de ton examen final. Tu n’as pas besoin de plus et moins serait désagréable, surtout avec Yéo qui malgré sa petite taille, éprouve le besoin de bouger et de se dépenser. En poussant la porte de chez toi, tu te rends compte qu’elle est la première personne à venir ici, la première à réintégrer ta vie, la première à pénétrer à nouveau dans ton intimité. Tu n’as pas réellement le temps de t’arrêter sur le drôle de sentiment qui t’habite alors, car Yéo est plein de sable et totalement mouillé contre toi donc tu fonces dans la salle de bain, Reira et Blacky à ta suite ; mais ça te marque tout de même. « Il est mignon ton petit appartement ! » Tu souris, ne sachant pas trop quoi répondre à part « J’ai emménagé il y a peu… Je ne me suis pas encore réellement soucié de la déco… » Faut dire que tu as fui un peu comme un lâche en te barrant et depuis, t’oses plus sortir. T’as peur, t’es terrifié alors que jamais auparavant tu n’avais éprouvé le besoin de te cacher. Un sentiment de honte se mêle à tout ça, t’as perdu confiance en toi et aujourd’hui plus que jamais, tu ne sais plus comment t’y prendre. Pourtant, tout est si simple aux côtés de Reira, les réflexes reviennent, les sourires aussi. Elle t’apaise et te fait du bien, alors tu profites du moment et évite de trop penser. Vous shampoigner vos mauvais garçons en râlant – surtout vus les poils de Yéo, tu es obligé de passer un peigne pour démêler tout ça car c’est un peu la cata. « Il est vraiment mignon Yéo, même si on voit que dans le couple c’est toi qui porte la culotte. » Tu pouffes, n’essayant même pas de la contredire. Yéo a un caractère si affirmé ! Tu es tout le temps en train de plier devant lui, c’est une catastrophe. « Je sais, il a un tel pouvoir de persuasion ce chien… Ce serait un politicien hors pair, je t’assure. Il trouve toujours le truc pour te faire adhérer à sa cause. » Tu secoues la tête, plus amusé qu’inquiet par cette relation légèrement déséquilibrée. « Il a quel âge ? » « Neuf mois, c’est encore un bébé. Je l’ai récupéré au refuge dès son arrivée. Un loulou de Poméranie c’est plutôt rare qu’ils atterrissent là en vérité, mais sa maîtresse était très âgée, et elle est décédée. Personne ne voulait s’occuper de lui, il avait à peine quatre mois, c’était un tout petit chiot. Quand je l’ai vu, j’ai eu le coup de foudre et lui aussi. On ne s’est plus quitté depuis. » C’est une belle histoire, vous étiez un peu tous les deux à l’abandon à l’époque. Tu te souviens de sa tête lorsque tu as ramené Yéo… Une dispute de plus sur l’innombrable liste. Un pas de plus vers la fin, en réalité. « Je pense que c’est lui qui m’a donné le courage de le quitter, tu sais. Je me suis dit qu’à nous deux, on pourrait s’en sortir. » Et t’as pas eu tort, vous vous débrouillez très bien depuis. Une légère vague de tristesse trouble ton regard, tu ne t’attardes pas sur ses sentiments qui te torturent toujours autant et tu attrapes le jet pour rincer les chiots. Les deux s’amusent, font un peu les fous. Le fait d’être deux dans la baignoire les enthousiasme réellement et Blacky s’ébroue, arrosant tout le monde au passage. Tu t’en fiches, t’es déjà trempé et ça t’amuse plus qu’autre chose. Tu observes Reira, tout en commençant à sécher Yéo avec une serviette. Puis, alors que tu ne t’y attends pas, tu te reçois un jet d’eau en pleine figure et écarquille grand les yeux. « Mais ! » Et tu capitules aussitôt devant son rire. « Oh d’accord, c’est comme ça ! » Tu déposes alors Yéo au sol, tant pis s’il n’est pas sec, ce n’est plus ta priorité. « Vous pensez pouvoir vous en tirer comme ça Mademoiselle Tsvetkov, vraiment ? » Tu appuies alors sur un bouton et change le débit de la douchette. Surprise, Reira ne te voit pas venir et tu lui piques la douchette pour l’arroser brusquement. Blacky en profite pour s’échapper et rejoindre Yéo, tandis que toi, tu attrapes ton amie et la fait basculer dans la baignoire en riant et en chahutant comme des enfants. Quitte à finir trempés, autant faire ça en beauté !  S’ensuit un réel combat pour récupérer le pommeau de douche, combat durant lequel vous éclaboussez toute la salle de bain, transformant l’endroit en réelle piscine. A bout de souffle, les fesses au fond de la baignoire, tu t’arrêtes et lèves les mains pour abdiquer « Ok ok ok, c’est bon t’as gagné ! J’suis trempé ! » Et tu ris en voyant qu’elle aussi. Vos deux chiots vous observent curieusement, assis sur le carrelage alors que vous reprenez votre souffle comme les deux grands enfants que vous êtes. « Il s’est passé quoi ? On n’avait pas dit qu’on essayait de ne pas tout pourrir ? » Tu secoues la tête, la tourne vers elle et tu la dévisages, le sourire aux lèvres. Qu’est-ce que ça fait du bien de ne penser à rien et de profiter de l’instant présent simplement. La vie réserve parfois de belles surprises, et ce soir s’en est une.   

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MessageSujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#)   Me from the moon, you from the stars - Reira#1 EmptyMer 17 Juin - 18:35

me from the moon, you from the stars
Jaeyoon & Reira
Elle l’écoute dire qu’il n’a pas encore travaillé la décoration de son appartement en zieutant justement l'objet de leur discussion. Il n’a rien de très personnel, certes, mais il est fonctionnel, c’est mieux que rien. Elle se souvient qu’il lui a dit qu’il était ici depuis un mois, plus ou moins. Elle suppose mentalement que c’est normal qu’il n’ait pas encore trouvé ses marques. À vrai dire, elle peut même l’affirmer parce que quand elle a dû s'installer à Wellington pour la première fois, elle ne faisait pas tellement la maline. Inconnue et étrangère à la ville, elle a mis un petit bout de temps avant d’avoir ses repères, d’avoir une vie sociale et tout ce qui s’en suit. Jaeyoon recommence tout à zéro avec sa fuite, du coup lui aussi il se retrouve comme un inconnu dans cette ville, pourtant pas si loin de sa ville de départ. « Tant que tu peux y vivre c’est le principal. La décoration c’est facultatif. Chez moi c’est pas beaucoup plus décoré, j'crois que j'suis pas très douée pour ça, j'pourrais même pas t'aider. » Un petit ricanement s'échappe d'entre ses lippes. Reira n’a jamais été le genre à enduire ses murs de posters ou de cadres, d’envahir ses meubles de photos et de bibelots. Non, en fait Reira a la décoration assez minimaliste. Juste ce qui peut servir et rien de plus. Seuls quelques babioles en lien avec la danse ou l’art ornent ses meubles, ou ses murs. Elle peut même pas se proposer pour aider à décorer l’appartement de Jaeyoon, parce qu’elle ne saurait pas réellement quoi lui conseiller à part peut-être mettre de la couleur, plutôt que de garder des tons neutres et impersonnels.

Ils se retrouvent dans la salle de bain en plein shampooinage à parler de Yéo. Ça l’a fait rire d’entendre son ami déblatérer sur le caractère de son animal. Elle hausse un sourcil avec un air malicieux sur le visage quand il évoque le pouvoir de persuasion. « T’es sûr que c’est pas juste toi qui es trop gaga pour ne pas succomber ? » Blacky aussi il a un pouvoir de persuasion sur Reira, c’est facile quand ton maître t’aime à la folie. Une petite mine de chien battu et c’est gagné. Elle l’écoute ensuite attentivement. Finalement, l’histoire de Yéo est assez semblable à celle de Blacky, quoique Reira n’a pas de souvenirs que Blacky appartenait à une vieille dame décédée, mais il a été abandonné lui aussi. Quand il lui avoue que Yéo l’a probablement aidé à sortir de sa relation toxique. Elle hoche lentement de la tête avec un sourire compatissant sur les lèvres. Même si c’est qu’une boule de poils, elle connaît l’impact qu’ils peuvent avoir sur une simple vie humaine, voire plusieurs. Alors, elle se dit que Yéo a été mis sur la route de Jaeyoon au bon moment, bizarrement elle serait presque ravie que la vieille dame soit décédée pour que Yéo puisse atterrir chez Jaeyoon. « Le coup de foudre, ça se contrôle pas. Moi j’ai des coups de foudre pour quasiment tous les animaux, alors j’essaye de me contrôler. » Elle rit doucement car Blacky n’était pas le premier chien qu’elle voyait, Reira est souvent passé par le refuge avant de se décider, en plus de zieuter des élevages sur Internet. Et des coups de foudre, elle en avait eu. Finalement, c’est Blacky qui a remporté la palme d’or, la bénévole Mia n’y étant probablement pas pour rien non plus. « Comme quoi, il était sûrement fait pour tomber sur ton chemin et te sortir de ta tourmente ! Même si maintenant c’est lui qui a le dessus. » Elle rigole à nouveau, un peu plus fort. Elle peut se moquer, parce qu’à part quand Blacky fait le fou, elle garde le dessus, il n’est tout simplement pas du genre dominant le p’tit. « Mais au moins, il te rend heureux lui. » Son rire se transforme en un sourire à la fois contraint et à la fois plein d'espoir. Parce que lui, il y a peu de chance qu'il fasse du mal à son ami.

La vague de nostalgie se fait recourir par un début de bataille d’eau. La russe s’est dit que ce serait rigolo de lancer les hostilités, même si techniquement c’est le petit berger australien qui s’en est chargé. Elle fait moins la maline, à rire, quand son ami se venge bien plus fort. Elle se retrouve dans la baignoire sans même avoir eu le temps de dire « ouf », attaquée par le jet d’eau. Puisque c’est comme ça, elle n’a pas dit son dernier mot. Elle réplique du mieux qu’elle peut en détournant la trajectoire du jet. À force de persévérance, elle réussit même à le retourner et à récupérer le pommeau. C’est à ce moment qu’il capitule. Elle esquisse un sourire victorieux, et ne se gêne pas pour en rajouter une couche. « À ce que je vois c’est toujours moi qui gagne. » Des batailles d’eau il n’y en a pas eu tous les jours, mais des jeux et des compétitions amicales diverses oui. Ça pouvait être une simple partie de jeu sur la console comme un laser-game. La brune en sortait souvent victorieuse, et curieusement la tendance ne semble pas avoir été inversée. Elle suit le regard de Jaeyoon qui se porte sur les deux petits chiots qui les observent. Elle en profite pour récupérer son souffle, et laisser ses abdos se reposer. Mine de rien, à avoir pendant cinq bonnes minutes tout en cherchant à se défendre, c’est efficace niveau abdos. Elle se tourne à nouveau vers lui. Quand elle voit son sourire, elle fond sur place. Ça l’émeut de voir cette insouciance dans le regard Jaeyoon, elle préfère ce sourire et ce regard de loin par rapport à tout à l’heure sur la plage. Le bonheur l’envahit, parce qu’elle est heureuse de retrouver son meilleur ami, heureuse que tout redevient si léger. Donc, elle lui offre un large sourire en retour. « La règle c'était que les chiens pourrissent pas tout, pas nous. » Elle hausse les sourcils, amusée. Puis elle se relève et s’apprête à sortir de la baignoire. Forcément, le sol est trempé alors elle dérape. Elle se rattrape à temps au lavabo, en plus d’avoir eu le droit à l’aide de Jaeyoon qui s’est élancé pour la retenir par l’autre bras. « Merci, il s’en est fallu de peu, un peu plus et on aurait fêté nos retrouvailles à l’hosto. » Elle se rend compte qu'elle a utilisé le mot retrouvailles, comme si c'est acte, que tout va redevenir comme avant. Au fond, elle l'espère sincèrement, mais si l'autre connard revient dans la vie de Jaeyoon, elle en sait pas s'il ne fuira pas à nouveau. En tout cas, ça aurait pu être sympa de fêter ces retrouvailles là où ils se sont rencontrés, mais très clairement, Reira préfère qu’ils fêtent ça ici. D’ailleurs, elle a eu de la chance, la jambe qui s’est crispée pour se retenir de tomber n’est pas celle avec le genou blessé. Sinon, effectivement, la soirée aurait pu prendre une nouvelle tournure. Elle se redresse et tend sa main à Jaeyoon pour qu’il sorte sans lui aussi se ramasser sur le carrelage. « C’est pas que j’ai pas envie de faire du ski nautique dans ta salle de bain, mais j’crois qu’on va être de corvée de ménage… » Le ménage n’est pas l’activité la plus stimulante qu’elle connaisse mais faut bien qu’ils réparent leurs bêtises. Elle lève d’avance les mains en l’air, en signe de reddition. « Promis je ne t’attaquerais pas avec la serpillère ! » Ils commencent à nettoyer le sol de la salle de bain pendant que les deux petits loupiots partent s’amuser ailleurs. Elle lance de temps en temps des regards à son meilleur ami, quand elle croise son regard et qu’elle capte sa profondeur, elle sourit immédiatement et presque niaisement. Ça la comble de joie de partager un moment comme celui-ci. Ça lui fait un bien fou après leur confrontation. Elle se rend compte à quel point sa simple présence a manqué à sa vie.

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MessageSujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#)   Me from the moon, you from the stars - Reira#1 EmptyVen 19 Juin - 22:51


Me from the moon, you from the stars
Jaeyoon & @Reira Tsvetkov
OOTD ∟ Si on t’avait dit, avant que tu ne sortes Yéo pour sa ballade du soir, que tu retrouverais ta meilleure amie ce soir et que vous finiriez par vous battre dans ta salle de bains et vous arrosez l’un et l’autre en riant comme des gosses, tu ne l’aurais assurément pas cru. Et c’est surement ce qui fait toute la différence ce soir : cette variable inconnue qui souffle sur vos destins, vous réunissant à un moment précis de vos vies pour vous réconcilier et faire renaître la flamme de l’amitié. Oui, tu as Yéo maintenant, mais en réalité tu es bien seul, Jaeyoon, et des amis, tu en manques cruellement. Que Reira fasse à nouveau partie de ta vie, c’est une chose inespérée à laquelle tu ne t’attendais absolument pas. Pourtant ce soir, tu n’es pas au fond de ton lit en train de rêver mais bel et bien au beau milieu de ta salle de bains en train de te faire éclabousser. T’as les cheveux trempés qui tombent sur ton front et cachent tes yeux rieurs, t’as le ventre contracté à force de rire et la mâchoire qui commence à faire mal, si bien que tu la supplies presque de mettre fin au carnage.   « A ce que je vois c’est toujours moi qui gagne. » Oui, tu hoches la tête et abdiques, restant assis sur le carrelage trempé en observant ses jambes qui dépassent de la baignoire et tu reprends difficilement ta respiration. « C’est parce que t’étais à l’endroit le plus stratégique, c’est pour ça. » Tu chipotes un peu, juste pour ne pas lui donner la victoire trop facilement non plus. Dans l’fond, gagner ou perdre, tu t’en es toujours foutu. Elle, par contre, a l’âme d’une gagnante et elle adore te foutre des raclées dans tous les jeux possibles et inimaginables. Ah ! C’est léger, ton cœur est apaisé ce soir et ton sourire ne quitte pas tes lèvres.   « La règle c’était que les chiens ne pourrissent pas tout, pas nous. » Elle marque un point, et tu souris aux deux chiots qui décident d’un commun accord de se détourner de vous pour aller sécher dans le salon. Vous décidez alors de vous relever et au moment où elle sort de la baignoire, son pied dérape et son corps bascule vers l’avant. Ses mains se posent sur le lavabo tandis que ton bras s’enroule autour de sa taille pour la maintenir debout. Il s’en est fallu de peu ! La peur t’a saisi brusquement, et même si elle reprend bien vite son sourire, Reira, elle vient de te faire flipper. Si bien que tu n’enlèves pas ton bras tout de suite, tu préfères garder cette tension pour te rassurer et être sûr qu’elle soit bien sur ses deux pieds.   « Merci, il s’en est fallu de peu, un peu plus et on aurait fêté nos retrouvailles à l’hosto. » Des flashs te reviennent, mémoire et souvenirs que tu as sagement gardé dans un coin de ta tête et que tu n’oublieras jamais. La détresse dans ses yeux, les cris et les pleurs. La douleur incommensurable de la perte en réalisant que plus jamais elle ne pourra danser comme avant même avec la meilleure rééducation du monde. Une carrière finie, bousillée à cause d’un mauvais mouvement, d’un corps qui lâche, impuissant. « Je préfère éviter… ça va t’es sûre ? » Tu hésites à la lâcher mais finis bien par t’y résoudre pour récupérer des serviettes de bain. Pudique, tu ne te changes pas devant elle évidemment et quand elle propose de commencer le nettoyage, tu l’arrêtes. « Laisse, je m’en occuperais plus tard, c’est trois fois rien. » Vraiment, tu n’as pas envie qu’elle fasse le ménage chez toi, non. Pas ce soir, pas alors que vous fêtez vos retrouvailles. « Viens. » Tu la tires par la main et la guide dans ta chambre. ça te fait drôle, d’amener quelqu’un dans cet endroit intime – mais c’est Reira, alors tout va bien. « J’vais te donner des vêtements, tu ne vas pas rester trempée comme ça. » Tu farfouilles dans ton armoire et en ressort un t-shirt noir de sport avec son jogging. C’est ample, c’est chaud, ça devrait lui convenir. « Ce sera plus agréable pour manger. Et on peut faire sécher tes vêtements sur le séchoir électrique. » Tu lui souris, attrapes des vêtements pour toi et vas te changer à ton tour, dans le bureau. Seul durant quelques secondes, tu penses à cette soirée que tu es en train de vivre et la seule pensée qu’il te vient c’est que tu ne mesures pas ta chance ! C’est incroyable, de pouvoir renouer comme ça, aussi simplement que ça, aussi naturellement. Un baume sur le cœur, ça te fait un bien fou ! Ni une, ni deux, tu pars dans la cuisine pour faire chauffer l’eau des ramens – celle-ci étant ouverte sur le salon, tu salues Reira dès qu’elle arrive. « Installe-toi sur le canapé, ça va être bientôt prêt ! » T’es tellement content de l’avoir chez toi. Les chiots se sont allongés sur le tapis, ils sont calmes et tu ramènes bien vite les bols de ramens. « J’ai de la sauce soja en plus si tu veux. » Tu dis en déposant la dite sauce sur la table basse devant vous. Affamés, vous ne perdez pas de temps pour commencer à manger, et assis en tailleur, tu te tournes vers elle, baguettes à la main et lui demande « Et toi alors ? Qu’est-ce qu’il se passe dans ta vie en ce moment ? Je veux tout savoir ! » Où elle travaille, avec qui, si elle a quelqu’un, de quoi est composée sa vie aujourd’hui. Rattraper le temps perdu est tout ce qui t’emporte, alors tu l’observes avec de grands yeux tout en aspirant tes ramens bruyamment. Pas très glamour, mais efficace en ce qui concerne ta satiété.

FRIMELDA

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