contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#) Dim 17 Mai - 20:44
Me from the moon, you from the stars Jaeyoon & @Reira Tsvetkov
OOTD ∟ Les embruns de l’océan caressent ton visage, doucement baigné par les dernières lueurs du jour alors que tu contemples en compagnie de Yéo le coucher de soleil depuis la balade du front de mer. Un des nombreux avantages à habiter ici : pouvoir admirer un tel spectacle tous les jours. Tu ne t’en lasses pas. Depuis un bon mois, vous prenez systématiquement le chemin de la plage et parfois, vous ne rentrez qu’à la nuit tombée, un peu craintifs toutefois des jeux d’ombres de la nuit. Yéo est plus téméraire que toi d’ailleurs : il ose s’aventurer là où toi tu n’oserais pas. Un peu comme ce soir, alors qu’il aboie férocement (du moins, c’est ce qu’il aimerait qu’on croit) contre les vagues tandis que tu hésites à quitter tes chaussures pour sentir la caresse du sable encore chaud sous tes pieds. Et puis, le voyant s’éloigner, cela devient une nécessité alors tu abandonnes tes souliers et cours après l’aventurier qui défie l’horizon devant vous. « Yéo ! » Tu l’appelles, mais il n’écoute pas vraiment, encore trop jeune pour appréhender les dangers, encore trop foufou pour se fier à son maître. Tu te maudis de ne pas le tenir en laisse et regrette ce qui arrive un peu trop souvent à ton goût : tu lui cours après. Il faut se rendre à l’évidence, Yéo sait y faire avec toi et dès qu’il te regarde avec ses petits yeux adorables, tu cèdes à tous ces caprices. Ce soir, vous ne deviez faire qu’une courte ballade pour rentrer rapidement car tu avais l’intention de cuisiner un peu. Oublié le repas, ce sera un plat réchauffé vu l’heure à laquelle vous allez rentrer, mais peu importe. Yéo te redonne le sourire, et tu oublies un peu tout en sa présence. En te forçant à lui courir après, il ne te laisse pas t’émouvoir de cet énième coucher de soleil que tu n’observeras pas en sa compagnie, et la plaie sur ton cœur se referme tandis que d’autres souvenirs se créent et chassent les anciens. D’autres aboiements rejoignent alors ceux de Yéo et ton cœur se met à battre un peu plus vite, submergé par l’inquiétude tant que tu ignores de quel chien il s’agit et que la pénombre ne t’aide pas à bien distinguer la scène. Tu cours un peu plus vite et attrape rapidement le loulou causeur de tout ce grabuge au moment où un chiot arrive dans tes pattes. Rassuré en voyant l’animal qui veut seulement jouer, tu tentes en vain de calmer Yéo qui n’apprécie pas du tout ton intervention et tu finis par le reposer dans le sable, capitulant face à l’énergie débordante de ton loulou. Tu observes les deux chiens faire connaissance avec prudence, et sourit en voyant Yéo pas aussi assuré que ça finalement. Tu n’as pas encore fait attention au propriétaire du chiot, complètement focalisé sur ton loulou et le moindre de ses mouvements – il faut dire que Yéo est toute ta vie désormais, tu t’accroches à lui comme à une bouée de sauvetage en pleine tempête. C’est subtil, un parfum léger dans l’air, une silhouette délicate dont l’ombre se détache de l’horizon, des cheveux bruns qui virevoltent, tu n’as absolument aucune idée de la personne qui se trouve à tes côtés. « Je suis désolé, il n’est absolument pas méchant mais il a son caractère et peut se montrer farouche même s’il ne fera aucun mal à une mouche. » Un petit sourire amusé qui témoigne de toute la tendresse que tu ressens pour Yéo et tu relèves les yeux vers la jeune femme, enfin.
Ton sourire se fige alors et le temps semble s’arrêter. Les aboiements des deux chiots autour de vous te paraissent lointains tout à coup alors que tu réalises que ta meilleure amie se trouve devant toi. Reira, tu la connais depuis des années alors tu ne devrais pas être surpris de te trouver face à elle, non ? Ni gêné ? Et pourtant, le rouge te monte aux joues illico et des milliers de questions s’entassent dans ta tête : est-ce qu’elle t’en veut ? Que va-t-elle te dire ? Que dois-tu lui dire ? Que pense-t-elle de toi ? De ton absence ? De ta disparition de partout ? Pourquoi ne l’as-tu pas contacté avant ? Et surtout : pourquoi n’as-tu pas pensé au fait qu’elle habitait ici ? Si tu y réfléchis bien, tu n’as pas choisi le coin par hasard, il y avait bel et bien quelque chose de familier qui t’attirait à Island Bay, sauf que ton esprit malmené n’avait pas fait le rapprochement à l’époque où tu cherchais un logement. Tu n’oses plus vraiment, la fixant bêtement comme s’il s’agissait d’un fantôme et après de longues secondes enfin, tu finis par balbutier « Rei…Reira… J’avais oublié que tu vivais ici. » Tu n’aurais très certainement pas pu faire plus idiot que ça, que ces quelques mots qui peuvent vouloir dire que tu l’évites consciemment, ce qui n’est nullement le cas. Te rendant compte de ta propre erreur, tu te frappes la tempe et te reprends « Enfin, je le savais bien sûr c’est juste que… tout s’est enchaîné si vite ces derniers temps, je… je suis désolé… » Tu te mords la lèvre en l’observant, à moitié paniqué, à moitié embarrassé. Et tu prends le temps, enfin, de l’observer. Reira a toujours eu cette aura qui te faisait te sentir bien, où que tu sois, où que tu ailles. Elle est une constante dans ta vie, une constante que tu as pourtant mise sur le côté pour lui et tu t’en veux terriblement. A cet instant plus que jamais, tu aimerais ne pas l’avoir repoussé elle.
FRIMELDA
Dernière édition par Jaeyoon Park le Sam 23 Mai - 20:02, édité 1 fois
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Sujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#) Jeu 21 Mai - 14:24
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Sujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#) Sam 23 Mai - 19:58
Me from the moon, you from the stars Jaeyoon & @Reira Tsvetkov
OOTD ∟ Figé. T’es figé. Elle est là devant toi, Reira et tu perds absolument tous tes moyens en une seule et simple seconde. Tous ces derniers mois te reviennent alors en pleine tronche et t’accuse le coup. Les incertitudes et les questionnements qui t’ont tourmentés des jours et des nuits durant, la sensation d’étouffer et d’avoir tout perdu brusquement pour t’enfermer dans une relation toxique au sein de laquelle t’a totalement perdu pied. La culpabilité et la peine ressurgissent alors, encore plus violemment lorsqu’elle prononce ses paroles « Jaeyoon. Il faut croire que tu as oublié où je vivais le jour où tu m’as oubliée. » La froideur de ces mots te fiche une claque, tu sursautes légèrement, imperceptiblement mais c’est un coup de poignard en plein cœur que tu reçois. Et tes yeux peinés se posent quelques secondes sur son visage, avant que cette vision ne te fasse trop de mal pour que tu puisses la supporter, alors ils dérivent sur l’océan et se noient dans les eaux profondes pour assécher les larmes qui oseraient se pointer. Si elle savait, Reira, à quel point tu ne l’as jamais oublié, à quel point tu t’en es voulu et à quel point tu aurais aimé ne pas la rejeter ainsi. Tout ça à cause de lui ! La colère arrive alors, comme un boulet de canon, jamais très loin, elle plane autour de toi telle une aura malfaisante car tu es loin d’être guéri en réalité, tu n’en es qu’au tout début d’une longue convalescence et seul le temps apaisera tes tourments. Tu le sais, mais le savoir n’y change rien. Tu ne maîtrises pas les émotions qui t’assaillent. Tes poings se serrent légèrement et tu serres la mâchoire, agacé d’en être arrivé là, à devoir t’expliquer, t’excuser pour une chose que tu as faite presque contre ton gré. Pourtant, il ne t’a pas forcé, Jaeyoon. Il t’a éloigné lentement et tu as délaissé tes amis de ton plein gré. C’est toi qui a changé pour le retenir, c’est toi qui est devenu un autre pour le garder auprès de toi jusqu’à ce que tu réalises le mal que tu te causais ainsi. « Je ne t’ai pas oublié, Rei… Je n’aurai jamais pu… » La sincérité est ta meilleure alliée, tu le sais bien. Et ça ne te coûte rien de dire la vérité. « Je ne m’attendais certainement pas à te voir ici… Pas après tout ce temps. J’ai cru que t’étais mort. » Tu l’étais, en quelque sort. Une partie de toi est morte ces derniers temps et tu crains de ne jamais pouvoir redevenir celui que tu étais avant… Tu soupires, te mords l’intérieur de la joue – ce qui témoigne de ton embarras face à la situation – et lâche dans un souffle. « Je peux tout t’expliquer, Rei… C’est pas c’que tu crois. » A vrai dire, tu n’as absolument aucune idée de ce qu’elle croit, Reira. Tu penses juste qu’elle t’en veut à mort et qu’elle a bien raison. Après tout, c’est toi qui a disparu sans donner de nouvelles non ? Et depuis un mois, tu as disparu des réseaux sociaux, changé d’adresse et de numéro de téléphone. Elle n’avait plus aucun moyen de te contacter et ça ressemble fort à un délit de fuite tout ça. T’es coupable, Jaeyoon, quoique tu fasses, quoique tu dises : t’es coupable et sa colère, tu la mérites. « Ces derniers temps ? En tout cas, je vois que ça a l’air de rouler pour toi. » De rouler ? Perplexe, tu ne caches pas l’étonnement qui surgit au fond de tes prunelles et cligne des yeux tout en la détaillant du regard. « Tu trouves ? » Que tu demandes, un peu ébahi par cette affirmation qu’elle porte au bout de quelques minutes seulement. « Ça roule ? » Tu répètes ces mots, bêtement. T’es comme figé, perdu entre les souvenirs d’hier et ceux que tu construis actuellement et tu la regardes, hébété, durant plusieurs secondes avant de te reprendre. « Je… Je ne sais même pas par où commencer, je ne… m’attendais pas à ça… » Pas à la retrouver au milieu d’une plage à la nuit tombée, pas à devoir t’expliquer tout en surveillant Yéo, pas à t’expliquer tout court. « Je ne suis plus avec lui. » Tu balances l’information brusquement, comme par nécessité. S’il faut commencer par quelque chose, autant attaqué par l’essentiel. Et c’est ça le déclic de tous ses changements : tu es libre désormais. Tu as fui le bourreau que tu aimais tant, dont chaque coup de fouet ressemblait à une caresse pour toi. Tu t’es libéré des chaines que tu avais enroulées toi-même autour de ton corps, lui donnant absolument tout sans réfléchir à ta propre destruction, sans y prêter la moindre attention. Mais la chute n’avait pas de fin, le gouffre était trop profond et un éclair de lucidité est venu ralentir ta descente aux enfers. T’as choisi la lumière, au lieu de continuer à t’enfoncer dans l’obscurité – et parfois, oui, t’en vient à le regretter. « Je l’ai quitté. Ou plutôt je me suis tiré avec Yéo et j’ai tout coupé. Téléphone, réseaux… Je loue un appart à West Bay depuis un mois environ, je bosse sur mon master en attendant les exams. J’vois personne. » Je souffre, Reira. Je suis seul et j’ai mal. C’est ce que tu aimerais lui dire, mais tu ne le fais pas. Tu ne sais pas si elle a envie d’entendre tes confessions déjà, mais tu les dis quand même car tu lui dois au moins ça, non ? Et puis, elle aura un semblant d’explication au moins… C’est mieux que rien, non ? Tes mains s’enfoncent dans tes poches et tu regardes au loin, guettant du coin de l’œil Yéo qui s’amuse avec son nouveau compagnon. L’air frais te fait frissonner et ta gorge se noue mais tu serres les dents, refusant de te montrer plus faible que tu ne l’es déjà. C’est toi le coupable, tu ne l’oublies pas. Et tu attends la sentence qui ne devrait pas tarder à tomber, le cœur affolé dans ta cage thoracique et les yeux rivés vers les vagues qui s’échouent à quelques mètres de vous.
FRIMELDA
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Sujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#) Dim 24 Mai - 18:08
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Sujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#) Ven 29 Mai - 15:01
Me from the moon, you from the stars Jaeyoon & @Reira Tsvetkov
OOTD ∟ La tension qui t’habite atteint son apogée lorsque son petit souffle moqueur vient t’écharper sans douceur. Tu n’es pas vraiment doué pour présenter tes excuses, ni pour t’expliquer en général ; faut dire que tu n’as jamais vraiment eu à le faire, étant quelqu’un de plutôt droit dans ses baskets et respectueux. Pris par surprise, la difficulté te semble insurmontable alors tu patauges, tu balbuties, tu commences même à transpirer en cherchant tes mots, sentant son regard interrogateur sur toi. Tu ne sais même pas vraiment à quoi ça rime de présenter tes excuses, sachant que ton comportement ne l’est pas vraiment, excusable. T’as volontairement pris tes distances, tu t’es enfermé de toi-même dans cette relation et tu as repoussé tous tes amis, tous ceux qui te faisaient bien, tous ceux qui animaient ton quotidien. Si tu te retrouves seul aujourd’hui, avec Yéo comme meilleur ami, c’est de ta faute, Jaeyoon, et tu en as pleinement conscience. Peut-être que c’est justement pour cela que ça fait si mal de la revoir, parce que tu mesures brusquement toute l’immensité de la perte, parce que tu réalises que tu l’as perdu, Reira, que tu l’as blessé aussi – sinon elle ne réagirait pas comme cela. « T’avais bien l’air tout sourire avec ton chien. » Cette remarque cinglante te choque plus qu’elle ne te fait mal. Même si tu la trouves légitime, sa colère te heurte profondément. Tu n’aimes pas ça les conflits, tu les fuis en général et tu te tasses sur toi-même en espérant te faire tout petit jusqu’à ce que l’orage passe ; sauf que là, dans ce contexte précis, tu ne peux pas fuir – et puis, t’as déjà trop fui de toute façon. Décontenancé, pris au dépourvu, tu finis par balancer les raisons de ta présence à Island Bay, toi qui jusqu’à présent résidait à Wellington. La fuite, encore et toujours. Toi qui prône continuellement l’importance de l’estime de soi, tu es bien loin d’être une référence en la matière. Ton regard vogue sur les vagues alors que tu attends la sentence, l’avalanche de reproche inévitable, t’as peur, tu frissonnes mais tu es bien décidé à ne pas te montrer faible – ou tout du moins, à encaisser tout ce qu’elle a sur le cœur. Après tout, c’est mérité non ? Alors tu serres les dents et t’accuses le coup. « Jae, t’es en train de me dire que t’as tout zappé, dont moi, à cause de ce pauvre type ? » Aie, ça fait mal. Encore plus car ton réflexe premier serait de lui répondre ‘ce n’est pas un pauvre type’, mais tu t’abstiens. Tu te tais, car ça la rendrait folle Reira si tu disais ce genre de choses, alors tu l’enfouis en toi et tu te fous des gifles mentales. Pourquoi tu le défends encore ? Pourquoi ça te blesse qu’on tienne ce genre de propos à son égard ? Y’a que toi qui peut l’insulter, c’est ça ? T’en as même pas envie au fond… Il te reste encore tellement de chemin à parcourir, Jaeyoon, t’es loin d’être guéri ! « J’ai… » Et tu te mords la lèvre inférieure, comme un enfant qu’on réprimande tu cherches tes mots pour excuser ce qui ne l’est pas et tu te retrouves à court d’arguments alors tu baisses les bras, dans une attitude défaitiste tu poursuis « J’ai rien vu venir, Reira… Je te promets, j’ai pas… J’ai rien calculé de ce qui s’est passé, j’ai juste… suivi le mouvement. » Tu l’as suivi comme un con, oui. Et le pire dans tout ça ? Il ne t’a même pas demandé de le faire, tu l’as fait délibérément, tout seul et tu t’en mords les doigts à présent. A nouveau, tes mains se posent sur tes biceps et tu te refermes, te replies, tentes de te protéger face aux vagues d’émotions qui déferlent en toi. « Je ne me suis pas rendu compte que je m’éloignais de tout le monde, je ne voyais que lui… C’est comme si j’avais des œillères et je n’avançais plus qu’en sa direction. C’est con je sais, mais vraiment, je regrette tellement maintenant… » De t’être comporté comme cela, d’avoir emprunté cette voie-là, de t’être fermé à tout le monde… et de l’avoir perdu elle, évidemment. Tu n’oses pas regarder en sa direction, t’as peur du jugement que tu pourrais lire au fond de ses yeux… Reira, c’était ta meilleure amie, celle que tu appelais pour te plaindre des professeurs de la faculté, celle à qui tu demandais des conseils vestimentaires ou autres, celle avec qui tu aimais manger des glaces et te promener, celle que tu admirais quand elle dansait avec légèreté, vivant son rêve inachevé à chaque pas. Comment as-tu pu la laisser tomber ? Comment as-tu pu oublier tout ce qui vous liait ? Ça te crève le cœur de réaliser tout ce que t’as foutu par terre pour une brève histoire d’amour. T’es vraiment trop con, Jaeyoon. « West Bay tu dis ? Je pourrais presque croire que t’as fait exprès de choisir mon quartier. » Surement qu’inconsciemment, c’est ce que tu as fait. Durant ton court séjour à l’hôtel, t’as hésité entre plusieurs appartements mais c’est celui de West bay qui t’as semblé le mieux, et pas seulement pour son loyer intéressant, mais aussi parce que l’environnement te semblait familier. Sur le moment, tu n’as pas pensé à Reira mais ton inconscient doit l’avoir fait pour toi. « Inconsciemment, ça doit être le cas… » Tu prononces doucement ses mots, un léger rictus au coin des lèvres avant t’oser une œillade. « Dire que je t’avais prévenu par rapport à lui… Mais pourquoi m’ignorer moi ? Alors que tu sais très bien que je t’aurais aidé, j’aurais même participé à ta cavale anti petit-ami tordu ! » Ces mots te surprennent et réchauffent instantanément ton cœur, car derrière ces reproches voilés, tu entends surtout qu’elle avait envie d’être là pour toi, Reira, et de te soutenir. Alors tu relèves totalement la tête et l’observe, avec douceur et tendresse, un petit sourire sur les lèvres. « J’avais pas envie de voir la vérité en face, Reira… ça n’a rien à voir avec toi, c’est juste moi qui me suis enfermé dans un truc sans même le réaliser… J’ai déconné, moi. Toi, t’y es pour rien, Reira… » Un dommage collatéral, c’est ainsi qu’on pourrait la nommer. Mais tu ne le dis pas à voix haute, car ça te fait mal au cœur de penser que tu lui as fait du mal ainsi, égoïstement, pour les beaux yeux d’un autre. « Savoir que je t’ai perdu à cause de lui, c’est… » Décevant ? Tu peux le comprendre. Elle est déçue, Reira et peut-être même dégoutée de toi. Tu ne peux pas lui en tenir rigueur, t’as fait ton choix et t’as merdé en l’éloignant elle. « Tu sais que j’aurais été là, Jae, que je le serais toujours. Je t’aurais sorti de là. Pourquoi tu ne m’as jamais répondu bordel ? » T’as beau résister de toutes tes forces, les larmes embuent ta vue malgré tout et forment un voile devant tes yeux alors que tu la fixes. L’émotion prend le dessus et une larme roule sur ta joue alors que tu te mords violemment l’intérieur des joues. « J’ai… Je sais, Reira… Je n’ai jamais douté de toi en fait, mais de moi. Je me suis senti tellement mal après tout ça, tellement nul. Je ne pense pas mériter que tu te préoccupes de moi alors que je t’ai laissé tomber comme ça. J’ai honte tu sais, de m’être comporté ainsi. Et puis je m’en veux aussi, parce que je ne voulais pas te faire souffrir mais c’est tout ce que j’ai réussi à faire. Je suis désolé tu sais, terriblement désolé. Si je pouvais remonter le temps, je t’écouterai et j’éviterai de me fermer comme ça. J’ai tellement perdu, tu sais… Je… Pardon. » Elle n’a surement pas envie de t’entendre chialer sur ton sort en fait, alors tu te tais et baisses la tête à nouveau, honteux. Qu’est-ce que tu peux être con parfois, Jaeyoon ! Tes excuses ressemblent à une plainte larmoyante, tu ne mérites pas d’avoir une amie comme ça. Tu mérites d’être seul, avec Yéo, et tu finiras ta vie seul avec lui. Voilà.
FRIMELDA
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Sujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#) Ven 29 Mai - 19:10
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Sujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#) Sam 30 Mai - 23:21
Me from the moon, you from the stars Jaeyoon & @Reira Tsvetkov
OOTD ∟ « Je sais que je n’y suis pour rien…. Je veux dire, j’ai tout fait, tout. Je ne pouvais pas faire plus,, ça ne tenait qu’à toi et… Et t’as rien fait. » A l’époque, tu n’avais pas envie d’être sauvé, Jaeyoon et tu te plaisais dans cette relation toxique qui te malmenait mais t’offrait aussi tellement. Il a su comment combler les fissures, il s’est immiscé dans les failles laissées par une éducation injuste et peut-être trop stricte pour toi, il s’est fait une place dans ton cœur et tu as aimé qu’il s’y installe car tu étais enfin unique aux yeux d’une personne. C’est bête quand on y pense, ce que l’amour peut nous faire croire, non ? A quel point nous pouvons être aveuglé par nos propres peurs, allant jusqu’à tout risquer pour ne pas perdre ces sensations uniques – qui sont malheureusement passagères. La lune de miel n’aura duré que quelques mois à peine avant la descente inévitable aux enfers, et tu n’as cessé de courir après ses sensations vertigineuses tout en étant conscient de la chute. Tu détestes être en hauteur, et même si tu n’as pas le vertige, tu n’es jamais vraiment rassuré dès que tu prends de la hauteur et que tu ne te trouves pas sur la terre ferme. Cette relation t’a malmenée, mise à mal, tourmentée et parfois, t’es soulagé d’en être libéré. Paradoxalement, tu aimerais encore sentir son regard sur toi, ses mains sur ta peau et son souffle dans ton cou. Paraît qu’on met du temps à se remettre d’une rupture. Ça ne fait qu’1 mois et demi, tu as toujours des moments de faiblesse et tu te félicites alors d’avoir effacé son numéro et toutes vos photos (il n’y aurait pas eu pire pour remuer le couteau dans la plaie). T’as tout viré, les comptes facebook, instagram, t’as réinitialisé ton téléphone, changé de puce et tourné la page définitivement. Les souvenirs ont néanmoins la vie dure, et ils te malmènent encore malgré toi. « Je n’étais pas capable de faire quoi que ce soit, Reira… » Tu avoues à demi voix alors que les sanglots étouffent tes mots. Et c’est difficile pour toi de retenir tes larmes lorsque tu réalises tout ce à quoi tu t’es fermé, tout ce à quoi tu as renoncé – à commencer par ton amitié avec Reira qui comptait énormément pour toi, qui compte toujours d’ailleurs. Pas insensible à tes pleurs, la belle russe s’approche et vient encercler ses bras fins autour de ton corps pour te presser contre elle, dans une étreinte chaleureuse et amicale. C’est le premier contact physique que tu as depuis ta fuite, le premier qui te procure une véritable sensation de bien-être, le premier que tu acceptes aussi parce que les bras de Reira son familier, parce que son odeur te rassure, te rappelle tous les bons moments que vous aviez partagé ensemble, toute votre histoire et toute la profondeur de votre amitié. « Arrête de pleurer Jaeyoon, tu sais que je n’aime pas te voir pleurer. » Tu hoches imperceptiblement la tête, conscient que cela est plus facile à dire qu’à faire. Tu renifles bruyamment, la garde contre toi un moment sans rien dire. Les sanglots s’éloignent et tu te reprends peu à peu, calme les pulsions trop rapides de ton cœur et t’écarte légèrement, le regard baissé vers le sol, honteux de t’être laissé aller ainsi. Tu ne veux pas donner l’image d’une personne qui s’apitoie sur son sort – mais t’as conscience que c’est malheureusement le cas. Heureusement que Reira te connait bien, elle ne va pas s’arrêter à ça. « Ecoute-moi bien Jae, je t’interdis de douter de toi à cause de lui, d’accord ? Tu as toujours été quelqu’un d’extraordinaire, ce n’est pas parce qu’il est venu ternir ta lumière que tu n’es plus exceptionnel ! Alors oui, tu n’es pas totalement irresponsable, tu aurais pu agir autrement mais crois-moi, tu n’es pas celui qui a la plus grosse part de responsabilité dans tout ça. Oui, tu aurais dû m’écouter, oui t’aurais dû revenir plus tôt, mais c’est fait maintenant, personne ne pourra changer les choses. » Tes yeux se lèvent, plongent dans les siens et tu cherches la vérité au fond de ses prunelles, décontenancé par son discours. Tu as du mal à croire que tu puisses être considéré comme extraordinaire – tu es tout ce qu’il y a de plus ordinaire toi, n’est-ce pas ? Son discours ne fait pas écho en toi mais il a le mérite de te remonter le moral malgré tout. Et puis, elle n’a pas tort, Reira : on ne pourra pas changer ce qui a été fait. Tu te redresses alors, poses tes mains sur ses avant-bras et enroule tes doigts autour de ses poignets tout en continuant de lui faire face. Tu restes silencieux, te gorge de tous ces mots positifs qu’elle te renvoie et qui te nourrissent bien plus qu’elle ne peut le croire. « D’autant plus que… t’as probablement plus souffert que moi, et t’as dû vivre ça tout seul en plus. Et je sais ce que c’est que de traverser un cauchemar seul. Je chercherais toujours à t’aider. » Elle te touche, Reira, en plein cœur. Son histoire, tu la connais et par bien des côtés vous vous ressemblez tous les deux. La fuite, elle sait mieux que personne ce que c’est. Tu réponds avec douceur « C’était mon choix, Reira. D’être seul. » Pour la déculpabiliser, pour lui faire comprendre qu’elle n’a aucun tort dans cette histoire – au contraire, elle a toujours été là et elle te le prouve une fois de plus ce soir. « C’est étrange tu sais parce que ça n’a pas été facile à faire mais, j’ai réellement eu la sensation de faire exactement ce que je devais faire en partant. C’était devenu une nécessité, je devais partir. Rester, c’était comme… mourir. » Tu n’as pas honte d’avouer que tu t’es planté sur toute la ligne puisque c’est le cas. « J’ai tellement honte Reira… » Tu oses même lui confier, avant de relâcher doucement ses poignets. Tu jettes un œil à vos deux loulous qui continuent de s’amuser dans les vagues – tu vas être obligé de laver Yéo car il profite vraiment de ton inattention pour se dégueulasser. « Je t’aime trop pour ne pas me préoccuper de toi, t’es mon meilleur ami Jae ! Je sais que tu aurais fait la même chose pour moi. » Surement, oui. Tu aurais fait la même chose, différemment peut-être mais tu l’aurais pardonné évidemment. « Et puis, je suis quand même contente de te revoir, vivant et presque en forme. » Un sourire rapide étire tes lèvres en l’entendant et tu clignes des yeux, réalisant la chance que tu as d’être seulement vivant. Tu inspires fortement, te gorgeant des embruns de l’océan portés par le vent, puis tu souffles doucement et hoche la tête. « Je suis content de te revoir aussi, tu sais… Je ne savais absolument pas comment revenir vers toi après tout ça. J’avais terriblement peur que tu m’en veuilles et que tu m’aies rayé de ta vie définitivement. Je sais que ça n’a pas beaucoup de sens maintenant mais j’ai détesté m’éloigner de toi… Et pour être franc, ça n’allait pas vraiment à cette époque. Nous ne faisions que nous disputer, c’était l’horreur. Mais je refusais de voir que tout était en train de s’effondrer… J’ai été tellement con tu sais… Il ne valait pas la peine que je fasse tout ça… » Tu soupires, tes épaules s’abaissent légèrement et tu te tords les lèvres, osant jeter un coup d’œil vers elle. « Tu voudras venir boire un thé à la maison ? Avec Blacky, évidemment… C’est bien Blacky c’est ça ? Il a quel âge ? Quelques mois à peine, non ? Il est vraiment trop mignon… » T’essaies de renouer comme tu peux, Jae, maladroitement et en tâtonnant mais c’est tout toi ça : t’étudies le cerveau et les comportements humains mais t’es nul en relation humaine : un comble !
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Sujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#) Mer 3 Juin - 14:28
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Sujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#) Jeu 4 Juin - 15:24
Me from the moon, you from the stars Jaeyoon & @Reira Tsvetkov
OOTD ∟ « Chut ne dis pas de bêtises. Tu n’as pas à avoir honte d’avoir survécu. » A quel moment les rôles se sont inversés ? A quel moment es-tu devenu celui qui éprouve le besoin de se confier, le besoin d’être écouté ? Tu n’avais pas réalisé à quel point cela pouvait faire du bien de se livrer à une oreille attentive et bienveillante. D’ordinaire, tu es celui qui écoute et qui conseille, tu n’as pas l’habitude de te retrouver à cette place, tu n’as pas l’habitude de baisser les armes et de te dévoiler aussi naturellement. Les battements de ton cœur s’apaisent, la douce voix de ton amie arrive à calmer le feu qui t’habite et te malmène, son indulgence et sa patience à ton égard te font énormément de bien. Tu l’observes, non sans ressentir une légère pointe de fierté face à la femme qu’elle est devenue. « (..) tu as pensé qu’être seul allait tout arranger. Et je sais, que ce n’est pas la bonne solution. » Tu es tombé dans tous les pièges du jeu, Jaeyoon, tous ceux que tu es censé connaître grâce à ton métier. Tu n’as absolument rien anticipé, rien vu venir et bêtement, tu t’es retrouvé à la dérive, submergé et en train de couler. Et même si tu as réussi à échapper à la noyade, tu as préféré t’isoler plutôt que d’aller demander de l’aide. Peut-être que tu avais besoin de ce temps seul pour comprendre ce qui venait de t’arriver, aussi. Peut-être que cet isolement t’a permis de réfléchir, de comprendre ce que tu avais fait de travers, peut-être que ça t’a aidé à te retrouver, un peu, peut-être… Mais ça n’a que trop duré et tu t’en rends compte en faisant face à Reira ce soir. T’as besoin de revoir tes amis, t’as besoin de sortir et de reprendre goût à la vie. Tu ignores juste comment t’y prendre, désormais bourré d’hésitations et de craintes, toi qui avant ne te posais aucune question. « Je te mentirais si je te disais que je n’avais pas essayé de te rayer de ma vie, mais j’suis obligée de constater que c’est impossible. Tu as été beaucoup trop important pour moi pour que je t’oublie à ce point. Quoi que je puisse faire, tu aurais toujours été là quelque part dans mon cœur ou mon esprit. » Cette confession te touche, encore plus quand tu sais que tu as manqué la perdre, Reira, elle qui compte tellement pour toi. Ton cœur se serre face à la douleur qu’elle a dû ressentir en te voyant t’éloigner, tu te sens coupable de l’avoir fait souffrir et redevable de sa bienveillance à ton égard. Tu ne mérites peut-être pas autant de compréhension de sa part, mais tu lui en es reconnaissant car tu ne sais pas si tu aurais supporté les reproches et une engueulade. Ton cœur est déjà suffisamment brisé. « C’est le principe même d’une relation toxique, on ne se rend compte de rien avant que tout s’effondre réellement et qu’on touche le fond. C’était pas facile de te voir sombrer malgré les mises en garde et malgré les faits indéniables… Le principal est que désormais tu vois tout ça, que tu en aies conscience et que même si tu n’as pas fait les choses de la meilleure façon, tu aies survécu. » Lourdement, tu hoches la tête. Tu n’es pas sûr d’avoir totalement compris ce qui a pu se jouer dans cette relation, mais l’issue n’était pas positive, c’est une certitude. Désormais, il te faudra éviter certains pièges pour ne pas retomber dans ce genre de relations. « Tu es devenue une sacrée psychologue – tu plaisantes, un fin sourire sur les lèvres, avant de retrouver ton sérieux. Merci. De ne pas m’avoir rayé de ta vie et pardonne-moi pour le mal que je t’ai fait. » Ces mots, tu éprouves le besoin de les lui dire avec sincérité, les yeux dans les yeux, pour qu’elle sache à quel point tu es reconnaissant, à quel point tu es heureux de l’avoir dans ta vie aussi. Tu n’es pas été très expressif lorsqu’il s’agit de tes sentiments personnels, mais ton regard parle pour toi en général. Il avoue, sans que tu n’aies à parler, tes sentiments. Et tu n’as pas envie que ces retrouvailles se terminent. Tu viens à peine de la retrouver, Reira, tu as envie de continuer à l’avoir auprès de toi, comme vous le faisiez avant, passer des heures à discuter, rire et plaisanter. T’as envie de l’entendre rire, surtout pas de la voir partir. Alors, maladroitement tu lui proposes de venir chez toi, pour boire un thé (ou ce qu’elle veut, peu importe), mais tu te défiles aussitôt, évoquant Blacky au passage – pour lui permettre aussi de refuser si elle n’est pas d’accord. Elle n’aura qu’à ignorer l’invitation et tu saisiras le message après tout. Saisissant la perche que tu viens de lui tendre, Reira t’explique sa rencontre avec Blacky et tu souris. Yéo a été lâchement abandonné quelques jours après son adoption, il est arrivé au refuge complètement secoué et vous êtes tombés amoureux l’un de l’autre en un rien de temps. « Je pense que j’emmènerai Yéo au cabinet avec moi si j’obtiens mon diplôme. Il ne supportera pas d’être seul, il faudra que je lui aménage un petit coin… Dès que je m’absente plus de deux heures, il n’aime pas ça et je retrouve l’appartement dans un état. Je n’avais pas pensé à adopter un compagnon pour lui… Il est difficile, aussi, très territorial et autoritaire. » Même avec toi. Surtout avec toi. Yéo était un peu trop souvent son propre maître, et toi, gaga, tu le laissais faire niaisement. « Et pour le thé, ce serait avec plaisir. Yéo et Black seront sûrement ravis de se revoir. » Tu souris et fronces les sourcils en même temps, comprenant qu’elle diffère l’invitation. « Je pensais que tu pourrais venir maintenant… mais il est tard, je ne veux pas sembler irrespectueux et tu dois avoir des choses à faire, je comprends. Tu veux… que je te laisse mon numéro ? » Ton nouveau numéro, celui qu’elle n’a pas encore, celui que tu n’as eu le loisir de donner à personne encore. Elle sera la première amie à revenir dans ta vie. « Disons que j’aime les paysages et que oui, je cherchais du calme, je pense que je suis bien tombé… Le loyer est un peu cher je trouve, mais ça en vaut la peine… J’avais totalement oublié que tu vivais ici depuis quelques temps déjà, c’est fou hein ? Comment j’ai pu oublier ça… » Tu secoues la tête, embêté et peu fier de toi. Parfois, tu as cette impression étrange qu’il est arrivé, t’as lobotomisé et qu’il est reparti. Tellement de choses te semblent si floues, si lointaines… « Yéo ! Viens-là ! » Tu ne distingues plus vraiment le petit chien dans la pénombre et tu as toujours peur pour lui dès qu’il fait nuit. Tu expliques à Reira « Il a tendance à se barrer, c’est un explorateur qui n’écoute rien. Avec les vagues, je ne suis pas rassuré, il se ferait si vite emporté. » Et comme il ne répond pas, tu commences légèrement à angoisser et tu t’approches de l’océan en l’appelant « Yéo !! » Blacky surgit, tout fou et tu sens ton cœur s’accélérer dans ta poitrine, jusqu’à ce qu’une boule de poils pleine de sable ne percute tes tibias. La pression redescend d’un coup et tu attrapes ton loulou pour le porter dans tes bras. « Tu m’as faits peur, Yéo… Tu t’es mis dans un état. » Il en a bien profité pendant que tu ne regardais pas, ça c’est sûr ! « Je crois que le bain est plus que recommandé maintenant ! » Tu reviens vers ton amie, sourire aux lèvres, portant fièrement ton petit loulou sablé, mais tu sens rapidement ton ventre se nouer à l’idée de lui dire au-revoir dès à présent. Tu n’en as aucune envie…
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Sujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#) Ven 5 Juin - 20:47
Dernière édition par Reira Tsvetkov le Sam 6 Juin - 21:07, édité 1 fois
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Sujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#) Sam 6 Juin - 13:01
Me from the moon, you from the stars Jaeyoon & @Reira Tsvetkov
OOTD ∟ Le destin fait bien les choses, même si parfois tu le maudis car tu as la sensation de n’être qu’un pantin désarticulé entre ses mains, tu dois reconnaître qu’il arrive toujours à te surprendre. Tu ne pensais pas revoir Reira aussi vite, ni dans de telles circonstances. Tu avais peur de la revoir d’ailleurs, tu craignais son jugement et sa colère, son incompréhension aussi ; tu craignais qu’elle ne puisse pas te pardonner et que votre amitié ne survive pas à ton récent éloignement. Pourtant, il n’a fallu que quelques secondes à peine pour que tous tes doutes soient balayés au loin. Un sourire, une discussion et des regards qui ne trompent pas : vous étiez heureux de vous revoir, tous les deux. Oh et l’envie de la serrer contre toi est si forte encore, mais tu te restreins et gardes tes distances, respectueusement. Car tu ne veux pas la brusquer, car même si la joie de la retrouver t’étreins, tu gardes en tête que votre amitié a souffert ces derniers mois et qu’il va falloir reconstruire tout ça. L’enfant en toi aimerait que tout soit simple, que vous décidiez de courir dans les vagues comme des fous, main dans la main, de balayer tous les soucis et toutes les angoisses en chahutant, comme avant… Mais tu n’es plus un enfant, Jaeyoon, et tu ne peux plus ignorer les problèmes aussi simplement. Alors, tu lui proposes de venir boire le thé – sans réfléchir à l’heure,(mais toi, tu bois du thé à toute heure aussi !) et tu te mords l’intérieur de la joue, nerveux, lorsque la conversation dérive, habilement, sur vos toutous. Tu comprends qu’elle n’a pas envie de prolonger ce moment, Reira, et tu ne peux pas lui en vouloir – à sa place, tu réagirais très certainement pareil. Ou différemment, mais tu es en capacité de comprendre ses réticences à ton égard, après tout tu l’as déçu une fois, tu peux très bien recommencer. Vous échangez sur Blacky et Yéo donc, sur la façon dont ils s’occupent lorsque vous êtes absents. Pour tout maitre, c’est l’angoisse d’imaginer son toutou souffrir de la solitude et si Reira a opté pour une double adoption, toi tu penses fortement embarquer Yéo dans ton futur cabinet en ville. « Au-delà du fait que tu le fasses parce qu’il ne supporte pas d’être seul, je suis certaine que sa présence serait bénéfique pour les patients, en tout cas ceux qui ne sont pas phobiques des chiens. J’ai maté pas mal de reportages sur la thérapie avec les animaux. Chiens, chats, chevaux, t’as un peu de tout. Ça pourrait être un point positif pour te démarquer de la concurrence. » Tu souris, amusé par ce discours plein de positivité et de dynamisme, ça te fait chaud au cœur de te sentir soutenu à nouveau dans tes projets. « En plus de mon sourire ravageur tu veux dire ? » Et te voilà en train d’exagérer en souriant comme un idiot, dévoilant toutes tes jolies dents. A présent que tu te détends, ton humour revient pour rythmer la conversation et tu t’en amuses toi-même. Reira a toujours réussi à faire ressortir un côté extravagant chez toi. Cependant, tu redeviens rapidement sérieux et poursuis : « Après, je ne pense pas que Yéo soit le parfait élément pour une vraie thérapie mais… je n’imagine pas passer une journée entière sans l’avoir à mes côtés. » En réalité, Yéo était parfait pour toi surtout, il t’aidait à remonter la pente doucement en te permettant de sortir et de voir du monde. C’était lui le responsable de vos retrouvailles ce soir, grâce à lui que tout prenait sens dans ta vie. « Faudra juste que la secrétaire accepte de faire un peu de baby-sitting de temps à autre… Je compte sur son charme pour réussir à l’amadouer ! » Mains dans les poches, tu souris et glisse ton pied dans le sable. T’as posé tes chaussures avant de t’avancer sur la plage, comme toujours tu préfères être pieds nus. Finalement, Reira revient sur ta proposition d’aller boire le thé et tu l’observes sans réellement comprendre – il doit y avoir un malentendu entre vous. Alors, tu précises et souris en la voyant se rendre compte que vous ne vous étiez pas compris. « Bien sûr que j’veux ton numéro ! Pour le thé, je pense que ça fait un peu tard mais… on pourrait se commander un petit quelque chose à manger, qu’est-ce que t’en penses ? » Tes émotions font du yo-yo car tu la sens hésitante, Reira, mais elle finit par accepter et tu prends quelques secondes avant de le réaliser et de bafouiller en répondant « Oh heu…. Je, oui ! J’ai des boîtes de ramen sinon à la maison, je peux aussi nous faire réchauffer ça rapidement si ça te tente. » Ta principale nourriture dès qu’il se fait trop tard pour te lancer dans l’élaboration de plats plus complexes. Profitant de la douce sensation d’avoir retrouvé ton amie, tu observes le paysage avec sérénité, te gorgeant de ce coucher de soleil qui prends des airs de renouveau d’un coup. Peut-être que le cauchemar s’atténue enfin, peut-être que Reira va réussir à dissiper tes angoisses. Un vent nouveau souffle dans tes cheveux et sur ton visage, les embruns de l’océan caressent ta peau claire et lisse et tu écoutes ton amie faire l’apologie de la ville. Tu ris un peu devant son enthousiasme, amusée de la sentir autant impliquée – car c’est rare de l’entendre s’épancher de la sorte, Reira garde toujours beaucoup de choses à l’intérieur, mais là, elle se livre et curieusement, ça fait du bien. Sa voix t’apaise, te berce… jusqu’à ce que tu ne voies plus Yéo et que l’angoisse revienne à la charge. Tu paniques, et rapidement Reira en fait de même. Vous n’êtes soulagés que lorsque Yéo et Blacky reviennent vers vous, trempés d’eau salé et tu râles en prenant Yéo dans tes bras. Ton pull est souillé en quelques secondes seulement alors que le loulou s’ébroue naturellement et jappe, fier de sa bêtise tandis que tu lui râles dessus. Tu n’avais pas vraiment prévu de lui donner un bain ce soir, mais là, ça s’impose ! Hors de question qu’il entre dans l’appartement vu son état, il va tout te pourrir en un rien de temps ! « Dis, hum… ça te dirait qu’on le lave ensemble ? Enfin je veux dire, pas ensemble dans la même baignoire en même temps mais… En fait, j’ai jamais lavé Blacky donc je ne saurais pas comment m’y prendre, tu voudrais pas me montrer ? T’as l’air plus compétent que moi. Je me doute que c’est pas ce qu’il y a de plus compliqué à faire mais comment dire… j’ai peur de mal faire. » La voix de ton amie te sort de ton inspection de Yéo et tu lèves les yeux vers elle. Tu ne peux pas t’empêcher de la trouver adorable à cet instant, et un fin sourire plein de tendresse flotte sur tes lèvres. Tu hoches vivement la tête « T’en fais pas, c’est tout simple tu verras. J’ai une grande baignoire alors, ça devrait aller pour les nettoyer tous les deux. De toute façon, vu dans l’état où ils sont, il va falloir les porter directement dans la salle de bain ! » Tu ris un peu, levant les yeux au ciel avant de faire signe à Reira de te suivre. « Tu me suis alors ? » Et tu te mords un peu la lèvre inférieure, encore trop heureux pour réellement y croire. Ton cœur se gonfle alors qu’elle se met à marcher à tes côtés. Il y a ce petit sourire qui ne quitte pas tes lèvres, ce sentiment bienheureux qui t’accompagne et sur lequel tu n’arrives pas vraiment à mettre de mots. Peut-être que ça fait trop longtemps que tu n’as pas été heureux et que c’est pour cela que tout te semble étrange. « Reira… tu… l’as adopté quand Blacky ? » Tu ne te souviens plus de ce qu’elle t’a dit, mais ce n’est qu’un prétexte de toute façon, un prétexte pour briser le silence, pour entretenir ce lien que tu as peur d’avoir perdu, pour t’assurer aussi qu’elle est bien là, à tes côtés, et qu’elle n’est pas le fruit de ton imagination. « J’habite par-là, au bout de la rue ! » Tu pointes du doigt l’endroit, un immeuble qui ressemble à beaucoup d’autres. Tu as réussi à louer un T3 au rez de chaussée, ce qui te permet de disposer d’un petit jardin dans lequel Yéo aime se dépenser tous les matins. Arrivés devant chez toi, tu t’excuses par avance « Je suis désolé pour le bazar hein, je ne m’attendais pas vraiment à te trouver sur la plage ce soir… Mais j’en suis content hein ! » Tu te rattrapes, ayant peur qu’elle interprète mal tes paroles. La clé tourne dans la serrure et la lourde porte d’entrée s’ouvre sur ton quotidien d'homme célibataire. Ici tout est à sa place, soigneusement rangé et entretenu, tu ne laisses rien trainer, véritable maniaque que tu es et à part quelques jouets à Yéo, absolument rien ne traine nulle part. Gardant soigneusement Yéo dans les bras, tu enlèves rapidement tes chaussures en disant « Je te fais la visite plus tard, suis-moi, on va aller directement les mettre dans la douche. » Tu déposes tes clés sur le plan de travail et prends la première porte sur ta droite, puis ouvre celle en face de toi pour pénétrer dans la vaste salle de bain. Yéo sait déjà ce qui l’attends, il remue la queue frénétiquement d’impatience. « Je le soupçonne d’avoir fait exprès juste pour ça ! Tu peux déposer Blacky à côté de lui, ne t’en fais pas. Il faut juste éviter qu’ils sortent de la baignoire au risque de devoir nettoyer tout l’appartement ensuite ! » Tu ris un peu et te mets à chercher les shampoings de Yéo que tu déposes ensuite sur le rebord de la baignoire. Puis, tu te mets à genoux devant celle-ci et pose tes mains sur tes cuisses, te tournant vers ton amie « Prête ? » Tu souris, engageant et plutôt amusé de la tournure de votre soirée. Pour des retrouvailles, celles-ci sont inédites !
FRIMELDA
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Sujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#) Sam 6 Juin - 20:59
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Sujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#) Dim 14 Juin - 22:25
Me from the moon, you from the stars Jaeyoon & @Reira Tsvetkov
OOTD ∟Un vent de douceur souffle sur la plage ce soir, alors que tu retrouves ta meilleure amie, échangeant finalement quelques plaisanteries maladroites. Après la tempête, le calme et c’est exactement ce qu’il se passe à ce moment. Tu ressens un certain apaisement et ton sourire étire tes lèvres et dévoile tes dents plus longtemps. « On signe où pour être ta secrétaire ? » Elle plaisante, Reira, et tu reconnais son petit sourire malicieux en coin qui t’amuse. Face à la provocation, tu réponds en général et n’abdique pas, alors tu tends la main en répondant « Là, tu tapes et hop, t’es embauchée. » Promesses d’enfants, jeux innocents, vous retrouver allège le fardeau de ta solitude et tout devient plus léger. Dans l’air flotte le parfum de la réconciliation et du renouveau aussi, car tout change, tout évolue et rien ne stagne réellement. Une fois d’accords sur le programme de la soirée, vous quittez la plage et vous dirigez vers ton appartement. Il ne paie pas de mine, mais pour toi tout seul, il est suffisamment grand. La seconde chambre est pour l’instant aménagée comme un bureau et c’est là que tu planches sur tes révisions en vue de ton examen final. Tu n’as pas besoin de plus et moins serait désagréable, surtout avec Yéo qui malgré sa petite taille, éprouve le besoin de bouger et de se dépenser. En poussant la porte de chez toi, tu te rends compte qu’elle est la première personne à venir ici, la première à réintégrer ta vie, la première à pénétrer à nouveau dans ton intimité. Tu n’as pas réellement le temps de t’arrêter sur le drôle de sentiment qui t’habite alors, car Yéo est plein de sable et totalement mouillé contre toi donc tu fonces dans la salle de bain, Reira et Blacky à ta suite ; mais ça te marque tout de même. « Il est mignon ton petit appartement ! » Tu souris, ne sachant pas trop quoi répondre à part « J’ai emménagé il y a peu… Je ne me suis pas encore réellement soucié de la déco… » Faut dire que tu as fui un peu comme un lâche en te barrant et depuis, t’oses plus sortir. T’as peur, t’es terrifié alors que jamais auparavant tu n’avais éprouvé le besoin de te cacher. Un sentiment de honte se mêle à tout ça, t’as perdu confiance en toi et aujourd’hui plus que jamais, tu ne sais plus comment t’y prendre. Pourtant, tout est si simple aux côtés de Reira, les réflexes reviennent, les sourires aussi. Elle t’apaise et te fait du bien, alors tu profites du moment et évite de trop penser. Vous shampoigner vos mauvais garçons en râlant – surtout vus les poils de Yéo, tu es obligé de passer un peigne pour démêler tout ça car c’est un peu la cata. « Il est vraiment mignon Yéo, même si on voit que dans le couple c’est toi qui porte la culotte. » Tu pouffes, n’essayant même pas de la contredire. Yéo a un caractère si affirmé ! Tu es tout le temps en train de plier devant lui, c’est une catastrophe. « Je sais, il a un tel pouvoir de persuasion ce chien… Ce serait un politicien hors pair, je t’assure. Il trouve toujours le truc pour te faire adhérer à sa cause. » Tu secoues la tête, plus amusé qu’inquiet par cette relation légèrement déséquilibrée. « Il a quel âge ? » « Neuf mois, c’est encore un bébé. Je l’ai récupéré au refuge dès son arrivée. Un loulou de Poméranie c’est plutôt rare qu’ils atterrissent là en vérité, mais sa maîtresse était très âgée, et elle est décédée. Personne ne voulait s’occuper de lui, il avait à peine quatre mois, c’était un tout petit chiot. Quand je l’ai vu, j’ai eu le coup de foudre et lui aussi. On ne s’est plus quitté depuis. » C’est une belle histoire, vous étiez un peu tous les deux à l’abandon à l’époque. Tu te souviens de sa tête lorsque tu as ramené Yéo… Une dispute de plus sur l’innombrable liste. Un pas de plus vers la fin, en réalité. « Je pense que c’est lui qui m’a donné le courage de le quitter, tu sais. Je me suis dit qu’à nous deux, on pourrait s’en sortir. » Et t’as pas eu tort, vous vous débrouillez très bien depuis. Une légère vague de tristesse trouble ton regard, tu ne t’attardes pas sur ses sentiments qui te torturent toujours autant et tu attrapes le jet pour rincer les chiots. Les deux s’amusent, font un peu les fous. Le fait d’être deux dans la baignoire les enthousiasme réellement et Blacky s’ébroue, arrosant tout le monde au passage. Tu t’en fiches, t’es déjà trempé et ça t’amuse plus qu’autre chose. Tu observes Reira, tout en commençant à sécher Yéo avec une serviette. Puis, alors que tu ne t’y attends pas, tu te reçois un jet d’eau en pleine figure et écarquille grand les yeux. « Mais ! » Et tu capitules aussitôt devant son rire. « Oh d’accord, c’est comme ça ! » Tu déposes alors Yéo au sol, tant pis s’il n’est pas sec, ce n’est plus ta priorité. « Vous pensez pouvoir vous en tirer comme ça Mademoiselle Tsvetkov, vraiment ? » Tu appuies alors sur un bouton et change le débit de la douchette. Surprise, Reira ne te voit pas venir et tu lui piques la douchette pour l’arroser brusquement. Blacky en profite pour s’échapper et rejoindre Yéo, tandis que toi, tu attrapes ton amie et la fait basculer dans la baignoire en riant et en chahutant comme des enfants. Quitte à finir trempés, autant faire ça en beauté ! S’ensuit un réel combat pour récupérer le pommeau de douche, combat durant lequel vous éclaboussez toute la salle de bain, transformant l’endroit en réelle piscine. A bout de souffle, les fesses au fond de la baignoire, tu t’arrêtes et lèves les mains pour abdiquer « Ok ok ok, c’est bon t’as gagné ! J’suis trempé ! » Et tu ris en voyant qu’elle aussi. Vos deux chiots vous observent curieusement, assis sur le carrelage alors que vous reprenez votre souffle comme les deux grands enfants que vous êtes. « Il s’est passé quoi ? On n’avait pas dit qu’on essayait de ne pas tout pourrir ? » Tu secoues la tête, la tourne vers elle et tu la dévisages, le sourire aux lèvres. Qu’est-ce que ça fait du bien de ne penser à rien et de profiter de l’instant présent simplement. La vie réserve parfois de belles surprises, et ce soir s’en est une.
FRIMELDA
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Sujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#) Mer 17 Juin - 18:35
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Sujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#) Ven 19 Juin - 22:51
Me from the moon, you from the stars Jaeyoon & @Reira Tsvetkov
OOTD ∟ Si on t’avait dit, avant que tu ne sortes Yéo pour sa ballade du soir, que tu retrouverais ta meilleure amie ce soir et que vous finiriez par vous battre dans ta salle de bains et vous arrosez l’un et l’autre en riant comme des gosses, tu ne l’aurais assurément pas cru. Et c’est surement ce qui fait toute la différence ce soir : cette variable inconnue qui souffle sur vos destins, vous réunissant à un moment précis de vos vies pour vous réconcilier et faire renaître la flamme de l’amitié. Oui, tu as Yéo maintenant, mais en réalité tu es bien seul, Jaeyoon, et des amis, tu en manques cruellement. Que Reira fasse à nouveau partie de ta vie, c’est une chose inespérée à laquelle tu ne t’attendais absolument pas. Pourtant ce soir, tu n’es pas au fond de ton lit en train de rêver mais bel et bien au beau milieu de ta salle de bains en train de te faire éclabousser. T’as les cheveux trempés qui tombent sur ton front et cachent tes yeux rieurs, t’as le ventre contracté à force de rire et la mâchoire qui commence à faire mal, si bien que tu la supplies presque de mettre fin au carnage. « A ce que je vois c’est toujours moi qui gagne. » Oui, tu hoches la tête et abdiques, restant assis sur le carrelage trempé en observant ses jambes qui dépassent de la baignoire et tu reprends difficilement ta respiration. « C’est parce que t’étais à l’endroit le plus stratégique, c’est pour ça. » Tu chipotes un peu, juste pour ne pas lui donner la victoire trop facilement non plus. Dans l’fond, gagner ou perdre, tu t’en es toujours foutu. Elle, par contre, a l’âme d’une gagnante et elle adore te foutre des raclées dans tous les jeux possibles et inimaginables. Ah ! C’est léger, ton cœur est apaisé ce soir et ton sourire ne quitte pas tes lèvres. « La règle c’était que les chiens ne pourrissent pas tout, pas nous. » Elle marque un point, et tu souris aux deux chiots qui décident d’un commun accord de se détourner de vous pour aller sécher dans le salon. Vous décidez alors de vous relever et au moment où elle sort de la baignoire, son pied dérape et son corps bascule vers l’avant. Ses mains se posent sur le lavabo tandis que ton bras s’enroule autour de sa taille pour la maintenir debout. Il s’en est fallu de peu ! La peur t’a saisi brusquement, et même si elle reprend bien vite son sourire, Reira, elle vient de te faire flipper. Si bien que tu n’enlèves pas ton bras tout de suite, tu préfères garder cette tension pour te rassurer et être sûr qu’elle soit bien sur ses deux pieds. « Merci, il s’en est fallu de peu, un peu plus et on aurait fêté nos retrouvailles à l’hosto. » Des flashs te reviennent, mémoire et souvenirs que tu as sagement gardé dans un coin de ta tête et que tu n’oublieras jamais. La détresse dans ses yeux, les cris et les pleurs. La douleur incommensurable de la perte en réalisant que plus jamais elle ne pourra danser comme avant même avec la meilleure rééducation du monde. Une carrière finie, bousillée à cause d’un mauvais mouvement, d’un corps qui lâche, impuissant. « Je préfère éviter… ça va t’es sûre ? » Tu hésites à la lâcher mais finis bien par t’y résoudre pour récupérer des serviettes de bain. Pudique, tu ne te changes pas devant elle évidemment et quand elle propose de commencer le nettoyage, tu l’arrêtes. « Laisse, je m’en occuperais plus tard, c’est trois fois rien. » Vraiment, tu n’as pas envie qu’elle fasse le ménage chez toi, non. Pas ce soir, pas alors que vous fêtez vos retrouvailles. « Viens. » Tu la tires par la main et la guide dans ta chambre. ça te fait drôle, d’amener quelqu’un dans cet endroit intime – mais c’est Reira, alors tout va bien. « J’vais te donner des vêtements, tu ne vas pas rester trempée comme ça. » Tu farfouilles dans ton armoire et en ressort un t-shirt noir de sport avec son jogging. C’est ample, c’est chaud, ça devrait lui convenir. « Ce sera plus agréable pour manger. Et on peut faire sécher tes vêtements sur le séchoir électrique. » Tu lui souris, attrapes des vêtements pour toi et vas te changer à ton tour, dans le bureau. Seul durant quelques secondes, tu penses à cette soirée que tu es en train de vivre et la seule pensée qu’il te vient c’est que tu ne mesures pas ta chance ! C’est incroyable, de pouvoir renouer comme ça, aussi simplement que ça, aussi naturellement. Un baume sur le cœur, ça te fait un bien fou ! Ni une, ni deux, tu pars dans la cuisine pour faire chauffer l’eau des ramens – celle-ci étant ouverte sur le salon, tu salues Reira dès qu’elle arrive. « Installe-toi sur le canapé, ça va être bientôt prêt ! » T’es tellement content de l’avoir chez toi. Les chiots se sont allongés sur le tapis, ils sont calmes et tu ramènes bien vite les bols de ramens. « J’ai de la sauce soja en plus si tu veux. » Tu dis en déposant la dite sauce sur la table basse devant vous. Affamés, vous ne perdez pas de temps pour commencer à manger, et assis en tailleur, tu te tournes vers elle, baguettes à la main et lui demande « Et toi alors ? Qu’est-ce qu’il se passe dans ta vie en ce moment ? Je veux tout savoir ! » Où elle travaille, avec qui, si elle a quelqu’un, de quoi est composée sa vie aujourd’hui. Rattraper le temps perdu est tout ce qui t’emporte, alors tu l’observes avec de grands yeux tout en aspirant tes ramens bruyamment. Pas très glamour, mais efficace en ce qui concerne ta satiété.
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Sujet: Re: Me from the moon, you from the stars - Reira#1 (#)