contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
(reira) « c'est dans le silence que se retrouvent les gens qui s'aiment si fort que leur amour, au moment des retrouvailles, devient un monde à part entière. »
Sujet: Re: (reira) « c'est dans le silence que se retrouvent les gens qui s'aiment si fort que leur amour, au moment des retrouvailles, devient un monde à part entière. » (#) Jeu 1 Oct - 15:55
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c'est dans le silence [...] un monde à part entière Piotr & Reira
— Reira ne voit pas l’intérêt de garder la confidence sur sa nouvelle existence néo-zélandaise. Le mensonge a trop duré, et elle ne veut surtout pas que Piotr ait un quelconque poids à porter à cause d’elle. Il a déjà dû subir son absence, ça doit suffire. C’est donc tout naturellement que la brune accepte qu’il en parle à leur père. Cependant, elle se doit de lui préciser que ça ne veut pas dire que tout redeviendra comme avant. Non, pour lui, elle a besoin de prendre son temps. À vrai dire, pour toute sa famille elle a besoin de prendre son temps. Comme elle l’a dit à Piotr, il y a un gap géant entre son frère et le reste de sa famille. Son frère, c’est son âme sœur, la prunelle de ses yeux. La famille, c’est… hé bien les personnes qu’elle n’a pas pu choisir. Certaines personnes sont sympathiques, Reira est contente de les compter parmi ses liens de sang, et puis d’autres moins. Comme son père. Cette erreur qu’il a commise en continu pendant des années, elle ne lui pardonnera jamais. Peut-être même que si elle pouvait, elle changerait de père. Ou aurait changé. Aujourd’hui, elle est tout de même plus mature que l’adolescente qui a appris la trahison de son paternel, mais il n’empêche que la blessure reste présente. Piotr vient lui déposer un baiser sur la tempe, immédiatement les lèvres de Reira dessine un large sourire. Sa main glisse sur son bras pour lui caresser tendrement. Il n’a pas à la remercier, c’est bien le minimum qu’elle peut faire pour lui.
Elle repense au café, aux réparations et au fait que Piotr cherche un boulot. Presque automatiquement, elle lui propose de venir travailler avec elle. Enfin, à condition qu’Allan accepte évidemment. Mais elle a confiance en son patron et ami, elle sait qu’il sera apte à laisser sa chance à Piotr, ne serait-ce que pour compenser le petit dégât. Il a l’air partant. Enjouée, Reira s’imagine déjà travailler avec lui. Puis, il revient un peu sur sa décision. Non, il pense à sa sœur et au fait que peut-être qu’elle n’est pas prête à le voir tous les jours. Reira ne s’est pas vraiment posée la question en lui faisant cette proposition. Oui, elle reste sous le choc d’avoir son frère près d’elle, malgré l’euphorie. Oui, elle va sûrement avoir du mal à réaliser tout ce qu’il se passe. Et oui, ça va sûrement la tourmenter, réveiller ses vieux démons. Toutefois, elle pense au destin et aux signes qui ont été placées sur son chemin. Des signes qu’elle a ignorés, ou pire rejeté comme Chance. Alors, elle se dit qu’elle ne doit pas se tromper avec Piotr. S’il est là aujourd’hui, il faut qu’elle en profite, qu’elle saisisse l’opportunité de passer du temps avec lui, et lui montrer qu’elle est là pour lui. Donc, elle observe son frère d’un regard protecteur, tandis qu’un sourire s’esquisse sur ses lippes. « Ou peut-être que ça me boostera, que ça me soignera aussi. J’suis prête à prendre le risque de voir ta petite trogne tous les jours si ça me permet de récupérer un peu de temps qu’on a perdu par ma faute. » Si jamais ça se passe mal, ils arrêteront leur cohabitation professionnelle pour reprendre leur relation à un rythme moins soutenu. Néanmoins, cette question du travail soulève une question pour Reira : qu’est-ce que fait Piotr de sa vie ? Ainsi, elle lui demande s’il fait des études. Elle ne s’attendait pas à le voir aussi nerveux face à cette question. Il lui confie qu’il ne sait pas quoi faire de sa vie, parce qu’il n’a envie de rien. Le visage de la grande sœur aborde un air plus triste. Elle sait ce qu’il ressent, parce qu’après le refus du Bolchoï, elle s’est sentie tellement démunie et vide que sa vie n’avait plus de sens. Tellement plus de sens qu’elle a préféré rayer sa propre vie plutôt que d’affronter la réalité. Encore aujourd’hui, si on lui enlevait la danse qu’elle a pu refaire, elle ne saurait pas quoi faire. Ça a toujours été facile pour elle parce qu’elle avait un but, un rêve. C’est en le perdant qu’elle a dû se demander ce qu’elle voulait bien faire d’autres. Mais elle ne voulait rien faire d’autre que danser… Elle sent la poigne de son frère se refermer un peu plus fortement sur sa main alors qu’il lui demande qu’ils parlent d’autre chose. Reira acquiesce d’un hochement de la tête, se contentant de répondre. « Tu as toute ta vie pour trouver ce qui te fait vibrer, ce que t’as envie de faire. Ne te prends pas la tête pour ça. » Certains naissent avec la chance de vite trouver leur vocation quand d’autres doivent prendre toute leur vie pour la trouver.
En se promenant dans le parc, le frère et la sœur s’arrête devant un food-truck. Encore aujourd’hui, Reira garde des séquelles de son anorexie. Comme lorsqu’elle croise ce genre de food-truck, des fast-food ou autres restaurations rapides et grasses. Ses troubles alimentaires se sont bien atténués depuis, pourtant elle garde tout le temps cette vision des calories dès que son regard se pose sur un aliment. Mais là, elle voit surtout le regard d’enfant que lui jette Piotr. Un rire s’échappe d’entre ses lèvres alors qu’il semble respirer la joie à l’idée de manger ses frites avec du bacon. « D’accord prenons ça alors ! Mais c’est moi qui paye. » Même si elle passe outre le blocage des calories, elle sait que son estomac, lui, va lui faire payer. À force de l’avoir maltraité pendant un an à rien bouffer, il se retrouve particulièrement sensible aux graisses. Un mal de bide vaut bien le coup si ça peut rendre heureux son petit frère. Du coup, ils font la queue et attend d’être au niveau du niveau du gérant pour qu’ils puissent passer la commande. Deux portions de frites au cheddar dont une avec du bacon en plus avant qu’ils ne reprennent la route du parc. Reira pointe du doigt un grand sapin à côté de l’étang, un peu en retrait des passants. « Tiens regarde, c’est l’endroit où j’aime me poser, pour réfléchir, dessiner ou juste regarder l’eau qui coule. » Il n’est pas toujours nécessaire d’avoir un besoin particulier pour mettre sa vie en pause le temps de quelques minutes. C’est à cet endroit que Reira oubliait tout de sa vie actuelle et passée. Les Tsvetkov s’y installent alors. Il ne fait pas très chaud, l’hiver est encore un peu présent mais pour des russes, ce n’est rien. Commençant à grignoter leurs frites, Reira ne peut s’empêcher de s’intéresser à la présence de Piotr. « Dis… si tu cherches un travail, ça veut dire que tu comptes t’installer ici ? Enfin, j’veux dire, ton passeport va finir par t’être envoyé, donc tu pourras repartir. Mais pourquoi trouver un emploi ? » Elle a besoin de savoir si elle va pouvoir profiter de son frère pendant un long moment ou un court. Dans un cas comme dans l’autre, elle en profitera à fond.
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Sujet: Re: (reira) « c'est dans le silence que se retrouvent les gens qui s'aiment si fort que leur amour, au moment des retrouvailles, devient un monde à part entière. » (#) Ven 2 Oct - 12:37
Sa sœur semblait partante pour l'idée qu'ils se voient quotidiennement. Passer d'un extrême à l'autre n'était peut-être pas la meilleure chose à faire pour les deux frangins. Il aurait sûrement été préférable d'y aller doucement, de réapprendre à se connaître, de ne pas trop bousculer la vie de l'un et de l'autre. Mais comment pourrait-on leur reprocher cette envie de rattraper le temps perdu, comme le disait si bien Reira ? Comment pouvait-on leur en vouloir d'essayer de courir après toutes ces petites choses qu'ils avaient manqué dans la vie de l'autre ? Piotr avait besoin de sa sœur, et maintenant qu'elle était juste là, à côté de lui, il n'avait aucune envie de lui dire « aller salut, à plus ». Non. Il voulait passer la journée avec elle, la soirée avec elle, dormir avec elle si c'était possible et puis s'en aller quand il le faudrait, s'il le fallait. Voilà ce dont il avait envie ce p'tit chat. Alors en abordant le sujet de l'avenir professionnel de Piotr -de son avenir tout court en fait, le jeune russe sourit à la réponse de sa sœur. Voilà. Il n'y avait que sa sœur pour lui répondre ça. Son père lui, avait voulu qu'il fasse des études. Il ne l'avait jamais forcé à entrer dans une carrière professionnelle, mais il aurait aimé le voir continuer. Parce que Piotr était bon à l'école, il avait des notes brillantes. Seulement, pour apprendre quoi ? Pour développer quels talents ? Il ne connaissait pas ses capacités, ni ses envies. Il aimait juste faire de la batterie pour le moment, mais même ça, il ne se voyait pas faire uniquement que de la musique. Alors quoi ? Qu'est-ce qu'il était fait pour lui ? Ou plutôt, pour quoi était-il fait ? Il l'ignorait encore. Il avait besoin de davantage de temps et ça, Reira le comprenait. Et ça lui faisait juste du bien de se sentir compris, en réalité.
Une fois devant le camion, quand Piotr fit tout une scène pour avoir ses frites au cheddar et au bacon, il remercia sa sœur de payer la note en lui faisant un bisou sur la joue. Il ne savait pas comment ça se passait dans les autres familles, mais chez lui, dans leur famille, on disait merci de cette façon. « Merci » murmura t-il en décollant ses lèvres de la joue de sa sœur. Elle l'invita à aller rejoindre un arbre, sous lequel elle dessinait souvent, Piotr, tenant ses frites bien chaudes dans sa main, tourna la tête vers sa sœur « tu dessines ? » parce que non, ce n'était pas quelque chose qu'elle pratiquait à l'époque ça, non ? Ils s'installèrent à même l'herbe, Piotr en position presque du lotus, les frites entre ses cuisses. « Bon appétit » lança t-il en faisant frotter ses mains l'une contre l'autre, tandis qu'il ouvrait sa barquette en carton. « Roooh » lança t-il, des étoiles dans les yeux, en regardant ses frites, puis en regardant sa sœur. Il rigola et prit sa fourchette pour directement la planter dedans afin de goûter à ce petit en-cas. « Waaaa c'est trop bon » lança t-il la bouche pleine.
Sa sœur lui demanda alors s'il comptait s'installer ici. En fait, Piotr n'avait toujours pas décidé. S'il était resté, c'était à cause de son passeport. Il avait préféré trouver une coloc plutôt que de rester tout seul à l'hôtel le temps que ça se fasse. Puis, finalement, maintenant qu'il s'était trouvé des amis sur qui il pouvait compter et qu'il appréciait beaucoup... il n'avait plus très envie de repartir. Alors, tout en machant ses frites et en haussant les épaules, il fini par dire « beh en fait, j'comptais pas rester mais bon... » il avala sa bouchée. « Avec le passeport, j'ai préféré m'installer dans une coloc plutôt que de rester à l'hôtel » il croisa le regard de sa sœur « j'y suis pas depuis très très longtemps, mais du coup, j'me suis fait des copains ici » avoua t-il. Il marqua une pause « j'vais sans doute finir par rentrer en Russie, mais j'ai envie de rester pour le moment » il sourit alors et finalement « et puis t'es là, donc j'vois pas pourquoi j'coninuerai à te chercher un peu partout » il reporta son attention sur ses frites et continua à les manger.
Il avait toujours cru que sa sœur était morte, mais il avait tout de même l'espoir, en voyageant, de trouver des réponses. Peut-être par le fruit du hasard de tomber sur quelqu'un qui l'aurait connu ? Ou de comprendre les raisons de son départ ? De son absence ? De sa disparition ? Et puis, il y avait Maximoff. Il allait bientôt venir le rejoindre ici, à Island Bay, alors pourquoi partir ? Ici, il avait trouvé beaucoup de ce qu'il avait toujours cherché, non ? « Et toi, tu comptes rester ici aussi ? » demanda t-il curieux. Après tout, il ignorait de quoi était faite la vie de sa sœur, peut-être que ses projets étaient de partir bientôt ?
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Sujet: Re: (reira) « c'est dans le silence que se retrouvent les gens qui s'aiment si fort que leur amour, au moment des retrouvailles, devient un monde à part entière. » (#) Sam 3 Oct - 15:05
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c'est dans le silence [...] un monde à part entière Piotr & Reira
— Forcément, un sourire s’empare de la bouille de la russe lorsque son petit frère embrasse ses joues pour la remercier d’avoir payé. C’est curieux comme à cet instant, tout semble être naturel, comme s’ils ne s’étaient jamais perdus de vu… Elle en oublie presque qu’il y a quelques minutes ils se hurlaient dessus. Elle espère toutefois que ce calme n’est pas synonyme d’une nouvelle tempête signée Piotr, même si elle se doute qu’il ne va pas lui pardonner du jour au lendemain, d’autant plus quand un geste comme le sien est impardonnable. Après l’avoir remercié, il se dirige alors vers cet arbre. Celui sous lequel Reira aime s’arrêter, se poser pour observer la vie et parfois la peindre. Elle le précise d’ailleurs à son frère qui lui offre un regard surpris. « Oui. Je ne suis pas une grande artiste, mais ça m’a aidé à me canaliser quand je ne pouvais plus danser. Un truc pour extérioriser, tu vois. » Elle a commencé pendant son voyage, lorsqu’elle ne souhaitait pas reprendre le risque de danser, lorsqu’elle cherchait même à rayer la danse de sa vie pour mieux repartir. Un nouvel art pour combler l’ancien. Elle a beaucoup aimé cette pratique et là ainsi conserver en s’installant par ici, tentant de s’améliorer par la même occasion. Malheureusement, entre le boulot et les représentations, Reira en oublie de pratiquer. Ça doit faire plusieurs semaines qu’elle n’a pas touché à un crayon. Elle réalise qu’en parlant, elle a évoqué l’époque où elle ne pouvait pas danser, au passé. Ça risque d’interpeller Piotr alors elle anticipe sa question. « J’ai repris la danse quand je suis arrivée ici, mais pas du tout à titre professionnelle. Enfin un peu, mais à un rythme nettement moins soutenu. Les médecins me l’ont toujours déconseillée mais j’ai pas réussi à vivre sans, finalement… » Elle laisse échapper un rire nerveux avant d’ouvrir sa barquette pour se venger sur les frites. « Bon appétit ! » Elle en dévore quelques-unes alors que d’un seul coup elle entend son frère avoir un orgasme de plaisir culinaire. Elle éclate de rire en le voyant soudainement si heureux. Elle aime voir le bonheur remplir les traits de son visage, ça le rend encore plus beau, encore plus rayonnant. Il est vraiment beau garçon, et elle ne pense pas cela parce qu’il s’agit de son frère. Non, elle le trouve objectivement canon, il a quelque chose qui rayonne en lui malgré toute la souffrance qu’il a vécu. À ce moment-là, elle souhaite véritablement le bonheur éternel à son frère.
Reira ne peut s’empêcher d’en savoir plus sur sa présence ici et surtout la durée de son établissement. Parce que oui, qu’est-ce qu’il se passera quand il récupérera son passeport ? Il partira ? Elle ne pensait pas qu’il répondrait mais il le fait tout de même, en avouant que de base il ne souhaitait pas rester. Et puis ! Il semble s’être attaché à des gens ici, en rejoignant une colocation et sûrement en ayant fait des rencontres. Après un petit silence, il confie à sa sœur qu’un jour il repartira en Russie. Un léger sourire mélancolique s’installe sur le visage de Reira avant qu’il ne reprenne, pour lui dire que ce n’est pas dans ses projets pour le moment. Parce qu’elle est là, alors le monde a sans doute moins d’importance à ses yeux. Son sourire s’étire un peu plus avant qu’elle ne l’imite pour manger le contenu de sa barquette. Jusqu’à ce qu’il lui demande, si elle compte rester ici. Elle ne cache pas sa surprise face à cette question, parce que pour elle ça semble évident qu’elle reste là. Elle a Rocket et Blacky, elle ne peut pas voyager avec eux. Et puis elle a aussi des amis, pas forcément des personnes intimes, mais assez pour qu’ils comptent. Il y a quelques semaines, elle aurait pu dire qu’elle a Chance aussi, qu’elle a retrouvé miraculeusement. Mais ça ne semble plus à l’ordre du jour. Elle a aussi Abel qui est ici désormais, ce grand frère de cœur qu’elle a rencontré aux États-Unis et qui a été un grand soutien ainsi qu’une grande source de force intérieure. Donc oui, tout semble être fait pour qu’elle reste. « Je crois que oui. J’ai trouvé à cette petite ville quelque chose d’assez charmant pour me pousser à m’installer, et je ne pense pas que je la quitterai. J’ai fini par trouver une sorte de routine qui me correspond plutôt bien. » Sa vie est encore loin d’être parfaite, d’autant plus que mentalement elle reste encore instable. Oui, elle a encore beaucoup de chemin à parcourir mais ici, elle trouve tout ce qu’il lui faut pour avancer, pour se sentir vivante. Et si son petit-frère est désormais ici, ça ne peut que la pousser à rester ici. Est-ce qu’elle le suivra s’il repart en Russie ? Elle ne sait pas vraiment… Elle retournera en Russie oui, par elle-même ou en voyage avec Nina comme elles se l’ont promis. Mais y vivre à nouveau… Non, ça elle ne s’en sent pas capable. Elle accepte de renouer avec son passé, parce que le renier n’avance à rien, mais elle ne peut pas reprendre ce qu’elle a laissé là-bas pour autant. Voilà, il faut désormais qu’elle trouve un bon équilibre entre qui elle était, et qui elle est. Son petit doigt lui souffle que Piotr lui sera d’une grande aide pour cela. Alors elle lui jette un regard complice, lui offre un grand sourire. « Désolé p’tit frère, mais tu vas devoir me supporter. » Un rire s’échappe d’entre ses lèvres avant qu’elle ne lui pique une de ses frites.
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Sujet: Re: (reira) « c'est dans le silence que se retrouvent les gens qui s'aiment si fort que leur amour, au moment des retrouvailles, devient un monde à part entière. » (#) Sam 3 Oct - 15:24
En si peu de temps assis sous cet arbre, Piotr en apprend davantage sur sa grande sœur. Celle-ci pratique le dessin, elle a aussi reprit la danse, elle s'est trouvé des gens importants ici et non, elle ne compte pas partir. En somme, il s'agit d'une discussion tout ce qu'il y a de plus banale, avec des informations banales. Et pourtant, il ne peut s'empêcher de sentir son cœur se serrer dans sa poitrine. Parce qu'il n'aurait pas imaginé revoir sa sœur danser. Même lui, il avait fait une croix sur cet art, qu'il ne pouvait plus voir de près ou de loin, parce que c'était trop douloureux. Il se revoit entrant dans l'appartement de Maya, y trouvant parfois Wade ou même Jenny en train de danser dans le salon, cherchant à l'entraîner avec eux. Lui, il fuyait dans sa chambre, n'expliquant pas ce blocage qu'il pouvait avoir avec le simple fait de danser. Parce que dans le fond, c'était un peu étrange quand même, non ? Alors, il repensa à toutes ces fois où il s'était torturé, alors que finalement, sa sœur avait reprit la danse. Piotr termina de mâcher les frites qu'il avait dans la bouche, avalant le reste, les yeux bloqués sur sa barquette encore chaude. Il y avait un monde entre la Reira qu'il avait laissé, celle qu'il avait imaginé durant ces sept années et celle qu'il retrouvait. Et finalement, il se rendait compte que ça faisait mal. Alors non, les choses ne seraient pas aussi simples qu'il aurait aimé qu'elles le soient. Est-ce que sa sœur avait trouvé en s'installant ici, des gens qu'elle catégorisait comme étant des membres de sa famille ? Elle parlait du charme de la ville, de la routine qu'elle avait ici et tout ceci donnait une image bien solitaire de la vie de sa sœur. Pourtant, au fond de lui, il sentait qu'il y avait quelque chose en plus, et il avait peur de découvrir ce que c'était. Si sa sœur avait fait le choix de rester auprès d'inconnus -même s'il s'agissait de « frère ou sœur de coeur » et bien, ça lui ferait beaucoup de mal. Parce que lui, son sang, sa propre chaire, elle avait fait le choix de le laisser. Piotr se rendit ainsi compte que l'image qu'il avait eu de sa sœur durant son absence -au mieux, puisqu'au pire, il l'avait pensé morte- n'était pas la vraie Reira qui se trouvait assise là, près de lui. Il devrait alors, réfléchir à chaque question qu'il allait lui poser, afin d'être sûr d'être prêt à en entendre les réponses. Il était juste en train de réaliser ça, là, maintenant, sous cet arbre. Et c'était comme une petite claque de rappel, dans cette impression de bonheur liée à leurs retrouvailles. En fait non, ça n'allait vraiment pas être aussi simple et naturel qu'il aurait pu le penser, ou même espérer au fil des dernières minutes écoulées. Pourtant, malgré toute son angoisse à lui poser des questions, Piotr était encore dans le feu de la jeunesse. Comme tous les jeunes de vingt ans, il était plus passionné que réfléchi. Il était curieux, et ne pensait pas aux conséquences des réponses qu'il obtiendrait. Alors empli de toute la curiosité dont il faisait preuve envers Reira et ces sept dernières années écoulées sans lui, il osa demander « du coup... » il leva les yeux vers ceux de sa sœur, l'air un peu plus grave. « T'as fait quoi après ton départ de la maison exactement ? » il voulait savoir. Il voulait savoir où est-ce qu'elle était partie, ce qu'elle avait fait, ce qui l'avait amené jusqu'ici, les épreuves qu'elle avait du traverser, les trucs qui l'avaient rendu heureuse : il voulait tout savoir. Comme lorsqu'on se décide à retirer un pansement d'un coup vif. Il voulait savoir, et panser la douleur de la brûlure après.
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Sujet: Re: (reira) « c'est dans le silence que se retrouvent les gens qui s'aiment si fort que leur amour, au moment des retrouvailles, devient un monde à part entière. » (#) Dim 4 Oct - 11:41
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c'est dans le silence [...] un monde à part entière Piotr & Reira
— Alors qu’elle lui avoue qu’il n’est plus question de fuir, qu’elle restera ici, et donc auprès de lui, elle le voit se décomposer. Son visage prend une teinte soudainement plus grave, et ça inquiète Reira. Est-ce qu’elle a dit quelque chose qui ne fallait pas ? Elle ne pense pas… Quoique. À sa place, elle prendra sûrement mal le fait de voir son âme sœur l’oublier totalement pour s’installer à l’autre bout du monde, comme si de rien n’était. Donc, elle se dit que c’est probablement ce qui tiraille Piotr. Ce bonheur de la retrouver saine et sauve, la douleur de la voir presque… heureuse, sans lui. Pour ça, aussi elle s’en veut. Mais c’était un passage obligatoire. Elle sait que jamais elle n’aurait pu retourner en Russie, ainsi il lui fallait s’installer ailleurs. Et toujours dans sa démarche de renier la Reira du passé et toutes ses relations, elle ne pouvait pas reprendre contact avec lui. En réalité, elle a cherché à se détacher de qui elle était, forcément son cerveau à faire un blackout total de ses 18 premières années de sa vie. Sauf que tous les souvenirs profondément ancrés finissent par revenir, petit à petit les deux Reira se sont mélangées pour donner celle qu’elle est aujourd’hui. D’un côté, elle est toujours la même, de l’autre elle est une version fausse, idéalisée de ce qu’elle aurait aimer être. Est-ce que Piotr peut le comprendre ? Elle n’en sait rien, elle-même à du mal à le comprendre. C’est quelque chose que Jaeyoon, son meilleur ami qui a désormais déserté la ville, lui avait expliqué à l’époque. S’il le faut, elle essaierait de l’expliquer à son frère aussi, en espérant que ça ne le mette pas dans une colère noire. D’ailleurs, elle croise le regard de son petit frère qui s’apprête à lui poser une question, hésitant. Une question bien large qui lui pose là. La bouche de Reira s’entrouvre légèrement, à la fois surprise et soulagée qu’il veuille savoir tout cela. Sur le côté, elle dépose sa barquette pour faire un peu plus face à son frère avant d’entreprendre son récit. « Hé bien, j’suis venue ici. Enfin à Wellington, c’était la première destination à l’aéroport donc… j’ai pas vraiment réfléchi. J’ai brièvement visité avant de m’atteler à l’Australie puis de faire l’Asie. J’faisais pas grand-chose… Je visitais, le soir j’allais dans des bars pour boire. J’faisais pas tant la fête pour le fait de faire la fête, célébrer quelque chose. J’crois que je faisais ça pour me créer des endorphines, pour me faire croire que tout allait bien et que j’étais heureuse. J’te cache pas que j’ai pris plusieurs cuites du coup, j’ai jamais été habituée à boire. » C’est difficile pour elle de lui avouer que pendant qu’il s’inquiétait, elle faisait la fête. Mais c’est la vérité, et ça ne sert à rien de lui mentir plus longtemps. Ceci dit, au début, elle n’a jamais fait la fête par pur plaisir, c’était simplement pour chercher des sensations de bonheur, et aussi pour lui faire oublier, l’espace d’un instant ce qu’elle avait vécu. « Du coup en Asie, j’ai fait pas mal de pays, dont la Thaïlande et le Laos c’était magnifique mais très humide, j’te dis pas comment j’avais mal au genou… J’ai aussi fait les pays plus classiques, type Chine, Japon avant de filer vers l’Europe et enfin l’Afrique. Je rencontrais des gens, je discutais, passer des bons moments avant de repartir. » Voilà, elle a toujours été sans attache, elle était là pour oublier, se reconstruire, elle n’avait pas le temps de s’attacher suffisamment à quelqu’un. De toute façon, elle l’aurait abandonné de suite après. Jusqu’à Abel et les États-Unis. « Puis j’ai fait les Amériques. Franchement, c’est pas pour rien que les russes et les américains ne s’aiment pas… Ce peuple est si… Stupide. Enfin, les paysages étaient beaux, heureusement ! » Elle ne lui racontera pas qu’elle a fait le voyage avec Abel, pas encore. C’est la seule personne à qui elle s’est profondément attachée depuis son départ, au-delà des gens qu’elle a pu rencontrer ici. « Puis l’Amérique latine, et franchement c’était ma partie préférée du voyage. Les gens sont pauvres mais si heureux. Je crois que j’ai beaucoup appris auprès d’eux. Se contenter du peu qu’on a pour être heureux, c’est aussi là-bas que j’ai retrouvé le goût de danser, parce qu’ils sont très festifs. Oui, c’était vraiment une belle expérience. » En racontant cela, elle a un petit sourire qui se dessine sur les lèvres. Un sourire mélancolique, nostalgique de cette belle époque où elle ne se préoccupait de rien, où elle avait presque tout oublié. Jusqu’au moment où il lui fallait trouver quoi faire, maintenant que le monde la connaissait. « Puis voilà, j’me suis dit que ce serait beau de finir par où j’ai commencé : la Nouvelle-Zélande. » Elle se sent mal de lui raconter tout ça. Pendant qu’elle était heureuse même fictivement, lui ne l’était absolument pas. Hélas, elle ne pourra jamais rien faire pour changer ça, à part lui montrer qu’elle est encore et toujours désolée. Elle baisse un peu le regard, prête à faire une confidence. « Je sais que ça va sonner horriblement mal à tes oreilles. Mais j’avais besoin de ça. J’ai toujours vécu pour et par la danse en Russie, il n’y avait rien d’autres, j’avais besoin de voir le monde, de découvrir de nouvelles personnes, des cultures, des paysages différents. J’avais à la fois besoin d’oublier en me réinventant… » La danse a toujours été le moteur de sa vie, depuis la maternelle. C'est ce qui la faisait vivre avant même que Piotr ne débarque dans sa vie. Un soupire pousse la barrière de ses lèvres alors qu’elle jette un regard profondément désolé à son frère. Aussi douloureuse que soit cette expérience, Reira sait qu’elle était obligée de passer par là. Et une fois le goût de la liberté et de l’indépendance affective dans sa bouche, Reira a eu trop peur pour renouer avec qui elle était. Le risque de souffrir à nouveau, de perdre tout à nouveau…. Peut-il le comprendre ?
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Sujet: Re: (reira) « c'est dans le silence que se retrouvent les gens qui s'aiment si fort que leur amour, au moment des retrouvailles, devient un monde à part entière. » (#) Dim 4 Oct - 12:12
Quand sa sœur commença à lui raconter ses voyages, son arrivée ici, son tour du monde et de tous les pays les plus communs aux occidentaux... le cœur de Piotr se brisa. Oui, il s'était demandé avant de poser la question s'il était prêt à entendre toute la vérité. Oui, il avait cru qu'il en serait capable. Et oui, il se rendait compte que non. Son cœur était en train de se faire tirer d'un extrême à l'autre, à la fois par la main de l'amour pour sa sœur, et de la main de la colère d'être « l'abandonné ». Il ne pouvait même pas affronter son regard. Il fixait ses frites, écoutant alors les anecdotes de voyage de sa sœur. Dans quelques temps, il arriverait à comprendre le pourquoi du comment ; sauf que là, tout ce qu'il retenait, c'était que sa sœur avait bien kiffé. Elle s'était amusée, elle avait vu le monde -ce fameux monde pour qui tout le monde semble le préférer à lui ; elle s'était bourrée la gueule, elle avait vu des paysages magnifiques, elle avait rencontré des gens, elle avait dansé... En fait, à chaque nouvelle étape de son voyage qu'elle lui racontait, il sentait son cœur se briser encore et encore. Il l'imaginait heureuse, le sourire aux lèvres, en train de surkiffer la vie. Et c'était si douloureux. Une véritable blessure en fait. Et il ne s'en rendait compte que maintenant. Il n'était pas prêt pour entendre tout ça. Il avait commis une erreur en lui posant la question. Alors quand sa sœur eu terminé, il lança pour la couper, histoire qu'elle ne continue pas « stop » il humidifia ses lèvres « arrêtes » tout bas. Les yeux encore rivés sur ses frites. Piotr sentait les larmes lui monter aux yeux, il n'allait tout de même pas encore pleurer ? Et bien si. Une larme perla au coin de son œil, roulant sur sa pommette. Il dégagea à son tour ses frittes sur l'herbe à côté de lui, alors que d'un revers de main, il venait écraser la larme, puis sa jumelle, et encore une autre, avant de renifler. Il releva les yeux vers sa sœur, croisant son regard. Reira n'était pas à l'aise, elle avait bien comprit ce qui se passait sûrement dans sa tête et dans son cœur à cet instant. « J'peux pas » lança t-il en regardant à côté de lui, fuyant le regard de sa sœur. « On n'a pas du tout vécu la même vie » balança t-il alors en se relevant à l'aide de sa main posée sur le sol. Son cœur battait vite et fort dans sa poitrine, résonnant dans son cerveau comme lorsqu'il jouait de la batterie. « J'arrive pas à entendre que t'as kiffé et que t'as vécu ta meilleure vie pendant que nous... » il marqua une pause, pensant à son père. Les yeux remplis de larmes, il réussi néanmoins à contenir les dernières, relevant les yeux vers le ciel. Il renifla. Il lui en voulait. En fait, il lui en voulait tellement. Il la détestait presque d'oser lui dire ça. Elle aurait pu mentir, lui dire qu'elle n'avait pas arrêté de penser à lui, à eux ; qu'elle avait cherché à leur écrire, sans parvenir à leur envoyer les lettres ? Pourquoi ne trouvait-elle pas un mensonge. « J'arrive pas à t'entendre me raconter tout ça en fait » il haussa les épaules. « Tu m'as gâché sept années de ma vie, et à papa aussi » lança t-il alors en serrant les dents. Ouais, c'était méchant, c'était bas mais là, il voulait lui faire mal. Lui faire mal comme elle lui faisait mal. Parce qu'elle ne se rendait pas compte, elle ne réalisait pas du tout. L'angoisse de ne pas avoir de nouvelle, les millions de scénarios qu'ils s'étaient créés à deux pour imaginer ce qu'elle était, d'avoir payé des hommes sur tous les continents pour essayer de la trouver, espérant à chaque fois qu'il y avait un doute et souffrant à chaque fois qu'on se rendait compte que non, ce n'était pas elle. La douleur de son absence à chaque anniversaire, à chaque noël, à chaque épreuves, chaque soir où il aurait eu besoin d'elle, de son épaule, de ses conseils, de sa sœur en fait. Elle l'avait remplacé par l'alcool, par les pays, par les rencontres, par cette putain de danse qu'elle avait retrouvée. Même ça ! Même ça elle avait fini par la retrouver alors que lui, non. Il n'était même pas plus important que ça. Mais c'était quoi toutes ces conneries ? Il se pinça le nez, la mâchoire serrée et fini par dire « j'arrive pas en fait à te regarder là et à t'aimer comme si de rien n'était alors que tu m'sors que t'as fait tout ça, tu dis que j't'ai manqué ? Que j'suis ton « âme soeur » ? Mais putain arrêtes de dire des conneries, en fait t'es... » il passa sa main dans ses cheveux. « T'as renoué avec la danse mais pas avec moi ? » demanda t-il avec un visage furieux. Il fit un geste de la main en disant « t'es sérieuse en fait ? » attendant qu'elle se justifie. Mais en fait non, il ne voulait plus rien entendre. Il n'était plus capable d'entendre quoi que ce soit. « J'suis pas capable d'entendre ça » lança t-il en faisant un pas de recul. Il la regarda avec dégoût avant de faire un nouveau pas en arrière et finalement, la mine triste, défaite et remplie de désespoir, il tourna les talons, enfonçant ses mains dans ses poches pour quitter cet endroit. Maintenant, c'était lui qui l'abandonnait. Et par sa faute à elle.
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Sujet: Re: (reira) « c'est dans le silence que se retrouvent les gens qui s'aiment si fort que leur amour, au moment des retrouvailles, devient un monde à part entière. » (#) Dim 4 Oct - 13:15
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c'est dans le silence [...] un monde à part entière Piotr & Reira
— C’est la deuxième fois en quelques jours à peine que Reira semble être un monstre aux yeux d’une personne à qui elle tient. D’abord Chance, ses paroles qui lui laissaient sous-entendre qu’elle était sans cœur, et puis Piotr. Les mots dans le café étaient déjà forts mais ceux qu’ils emploient là… Ça fait à Reira l’effet d’une balle dans le crâne. Elle lui a gâché la vie. Alors que pourtant, lors de leur rencontre elle semblait l’avoir illuminée. Alors oui, à cet instant-là, Reira croit chacune de ses paroles et se met à se considérer comme un monstre. En est-elle vraiment un ou le désespoir l’a juste accablé au point de lui rendre le cœur stérile ? Aux yeux de Piotr, elle est le premier choix. Aux yeux d’un professionnel de la santé mentale, elle serait sûrement la deuxième option. Mais pour elle ? Impossible de répondre à cette question. Reira ne sait plus qui elle est, elle ne le sait plus depuis qu’elle a chuté sur cette putain de scène, depuis que sa confiance en son partenaire s’est brisée ainsi qu’en tous les humains lorsqu’elle a essayé le refus du Bolchoï. D’un côté, les humains lui avaient sauvé la vie, et de l’autre, ils lui avaient gâché son futur. Piotr idéalise la vie qu’elle a vécu, ça se ressent dans ses mots. Ça brise sa sœur d’entendre ça. Pourtant, c’est l’image qu’elle lui a donnée. L’image qu’elle lui a toujours donnée. Lui cacher sa dépression, ses envies suicidaires, ses scarifications… Elle a toujours voulu être un modèle inébranlable pour lui, à tel point qu’elle lui a caché ses faiblesses. Est-ce égoïste de vouloir apparaître comme un modèle parfait aux yeux de son frère ? Vouloir lui montrer l’exemple en lui faisant croire que tout est rose ? Et quel exemple elle lui a donné… Reira a eu tout faux de A à Z. Finalement, il lui balance qu’elle a préféré la danse à lui. Il sous-entend aussi qu’elle lui a menti sur toute la ligne, en lui faisant croire qu’elle était tout pour elle, son âme sœur. Elle ne mentait pas à ce sujet Reira, à vrai dire elle ne lui a pas menti depuis son arrivée au café. Ça fait aussi partie de sa promesse : ne plus fuir et tout lui dire, même si ça lui fait du mal. La danse, c’est quelque chose de mystique pour elle, ça la transcende. C’est peut-être encore plus important pour elle que l’oxygène. Plus important que son frère ? Sûrement pas. Sa passion est telle qu’elle lui voue un amour inconditionnel, au même titre qu’elle en voue un à Piotr. Mais la douleur de la perte de la danse a pris le dessus et elle n’a rien pu faire pour lutter. Alors quand elle a pu re-goûter au plaisir de la danse, elle n’a pas dit non. Là, elle retrouvait du véritable bonheur, l’envie d’avancer. Cependant, elle n’a pas renouer avec Piotr, pourquoi ? Parce qu’elle ne voulait pas passer pour ce monstre qu’elle est à cet instant pour lui. Quelque part, elle préférait être morte plutôt que de voir qu’il la déteste. À l’heure actuelle, la douleur provoquée par Piotr prend le dessus sur le bonheur que la danse lui apporte. La face cachée de son acte d’il y a sept ans. Lorsqu’elle croise son regard qui mélange dégoût et rage, Reira sait ce qu’il va se passer quand elle va rentrer. Elle a l’impression de revivre cette chute sur scène en plus violent. Alors, elle sait que ses démons vont lui tomber dessus. Lorsqu’il tourne les talons, elle trouve tout de même la force de lui lancer. « Tu peux me détester Piotr, ça n’enlèvera rien à la promesse que je t’ai faite tout à l’heure. Je ne te laisserai pas tomber, pas cette fois. » Ses traumatismes se réveillent et elle sent son corps lourd, son cœur meurtri. Mais elle ne fuira pas. Oui, ce soir, elle risque de prendre une lame et d’ajouter une cicatrice à celles qui se trouvent déjà sur sa cuisse, pour faire taire cette douleur qui ronge son âme. Non, elle ne changera pas de pays. Elle affrontera la colère de son frère autant qu’il le faudra, et elle tentera de se faire pardonner. Même si après tout ça, elle reste ce monstre sans cœur à ses yeux, qu’il ne veut plus d’elle dans sa vie, elle continuera de veiller sur lui, dans son côté pour lui assurer le bonheur.
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Sujet: Re: (reira) « c'est dans le silence que se retrouvent les gens qui s'aiment si fort que leur amour, au moment des retrouvailles, devient un monde à part entière. » (#)
(reira) « c'est dans le silence que se retrouvent les gens qui s'aiment si fort que leur amour, au moment des retrouvailles, devient un monde à part entière. »