wrong beer, mate... ; pv.wade

**○ inscrit le** : 30/08/2020

S'il y avait un endroit flippant dans lequel aller, Wade était partant. Déjà pour avoir une bonne dose d'adrénaline et puis aussi parce qu'il partait toujours d'un principe : il fallait vaincre sa peur, quelle qu'elle soit ! Il s'appliquait ce principe au quotidien et c'est ce qui faisait qu'il ne craignait pas grand chose. Hormis la colère de Dieu, peut-être, mais bon, là on touchait au mystique, à l'irrationnel. Il ne fallait donc pas trop le prendre en considération. C'était un peu comme avoir peur de la mort. Voilà quelque chose d'assez dingue, mais finalement de plutôt logique. Craindre que sa vie ne s'arrête subitement, c'est ce qui permettait de survivre, de faire attention à son existence et de réagir quand une situation de danger se présentait. On pouvait aimer prendre des risques et avoir quand même peur de mourir. En fait, c'était même mieux d'éprouver les deux à la fois, ça rassurait les autres et puis ça voulait aussi dire que l'on était dans un bon état psychologique. Il ne fallait pas confondre les gens qui adoraient les sensations extrêmes avec ceux qui vivaient une dépression et jouaient leur va-tout en permanence. Wade faisait bien la distinction entre les deux dans son esprit. Il se classait donc dans la première catégorie. Ce qui l'amena à hocher la tête comme un enfant, quand elle proposa qu'ils y aillent ensemble dimanche prochain. Bien sûr qu'il était partant ! Maintenant qu'elle lui avait vendu l'endroit :

- Yeaaah ! Ca roule pour dimanche prochain ! Je suis aussi en repos ! J'ai tellement hâte d'y être !

Wade l'écouta raconter que quelques jeunes avaient voulu s'amuser avec elles. Autant, il pouvait comprendre que l'on fasse une petite blague à des gens, autant jouer sur leurs peurs, ça le mettait en pétard. Une chance qu'il n'ait pas été présent pour les entreprendre. En fait, Rhodes possédait un grand sens de l'humeur mais il détestait trois choses : l'hypocrisie, les moqueries et les humiliations. On pouvait parfois rire d'un défaut, avec précaution pour s'assurer que la personne n'était pas blessée. Mais de là à se gausser parce qu'on collait une peur à quelqu'un, franchement, rien de drôle là-dedans. Encore moins quand ça se voyait manifestement que la personne en face n'était pas sereine. Bref... il espérait secrètement que ces idiots soient présents lors de leur escapade, histoire d'aller leur expliquer un peu ce que c'était le courage : d'aider les gens à vaincre leurs peurs, au lieu de s'amuser avec et de s'en servir comme une faiblesse. Face à des lâches, il ne baissait jamais les armes. Une fois, ça avait même tourné à la baston. Pour qu'il se bagarre, il en fallait beaucoup ! Généralement, Wade prônait la coolitude, le pacifisme. Mais quand on se frottait trop à lui, il envoyait quelques bourre-pifs bien placés. Ok, il finissait la soirée avec un cocard et une lèvre éclatée, pourtant, face aux cons, il n'y a pas beaucoup de moyens d'agir... efficaces en tout cas. Bref, Zoë remarqua peut-être son froncement de sourcils quand elle évoqua les jeunes. Wade voulait en savoir un peu plus sur l'endroit. Mine de rien, il était intrigué par ce qu'elle relatait. Creepy ? A quel stade ? Il remarqua son frisson et lui mit une main sur l'épaule quelques instants, pour la rassurer, souriant :

- Ca m'a tout l'air fabuleux comme endroit ! On y retournera tous les deux, je pense que tu n'auras peut-être pas le même effet. Après tout, tu y es allée une fois et tu as survécu ! Et puis, dis-toi que tu auras un pompier avec toi ! Et un ancien militaire. Bon ok, ça va faire des années que j'ai pas touché une arme ! Je n'aime pas ça pour tout dire. Je sais... c'est ironique, mais bref, je ne suis pas trop rouillé sur les techniques de self défense ! Et contre les éventuels esprits, j'ai une arme imparable !

Il sortit la petite chaine dorée qu'il avait autour du cou et sur laquelle il avait une petite croix en guise de pendentif. Ca pouvait prêter à rire mais Wade disait ça avec un certain sérieux. Et pour ne pas susciter de malaise au cas où Zoë ne croyait pas, il précisa :

- Oh, t'en fais pas, si tu ne crois pas, ce n'est pas grave. Ce n'est pas un problème pour moi. Le pasteur dit souvent que l'on peut croire pour deux.

A cet instant précis, l'homme derrière le bar accueillit une autre personne qui venait de rentrer avec un gros carton. En les écoutant, Wade comprit qu'il s'agissait de la fille du gérant et qu'elle apportait les décorations de Noël. Quoi déjà ? Ils pinaillèrent tout deux sur l'endroit où les stocker, ce qui amuse beaucoup le pompier. Il avait l'impression de revoir sa soeur Andy, avec leur père. Il précisa, à Zoë qui devait trouver son attitude curieuse :

- C'est marrant, la façon dont ils parlent de Noël ! Noël par-ci, Noël par-là... Alors qu'on a encore le temps ! On dirait mon père et ma soeur, qui se frittaient un peu de la même façon. Ah ! Noël ! Noël... Je ne sais pas trop ce que je vais faire cette année. J'avoue que je cherche peu, ça me parait lointain. Toi, t'as déjà des plans ?

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Quand on ne peut revenir en arrière, on ne doit se préoccuper que de la meilleure façon d’aller de l’avant.
♛ by wiise

**○ inscrit le** : 14/02/2018

♛ wrong beer, mate... ;

catapulted, finally made to go. parabolic, fighting a stranglehold. tear me from it, fears were manifold. terraform it, i was an embryo. it might be a little while, but maybe we’ll realign soon. made to reassign, but find me a little time too. half euphoric, fixing the ratios. teleport me, pushing the envelope. all ironic, given the way she slowed. you’re iconic, given the way you froze.

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"Vendu alors, pour la semaine prochaine !" conclut Zoë. "C'est fou quand même, d'un vol de fin de bière on passe à une session d'urbex..." fait-elle remarquer ensuite en haussant les sourcils. Et c'est vrai, si elle avait pensé une seconde prendre un tel rendez-vous avec un inconnu après qu'il lui a piqué le reste de sa bière... Zoë n'était pas du tout partie sur une soirée de ce genre, mais finalement celle-ci se poursuit mieux que ce à quoi elle s'attendait. D'autant plus que Wade a l'air de se soucier pas mal de Zoë, lorsqu'elle évoque les péripéties vécues lors de sa première visite. "Effectivement, je pense que je tremblerai un peu moins en compagnie d'un homme," fait-elle en riant. "Oh on ne va pas prendre une arme voyons ! Ton collier sera suffisant," souligne Zoë en regardant Wade sortir sa chaîne en or pour la lui montrer. "Ne t'en fais pas, je respecte tout à fait ça," assure-t-elle d'une voix douce. Elle n'a jamais été trop portée sur la religion. Ses parents ne lui ont pas donné ce genre d'éducation, et de son côté Zoë ne s'y est jamais intéressée non plus. Elle n'a pas eu le sentiment de rater quelque chose, ni même celui de devoir croire en autre chose qu'elle-même.

Un événement dans le bar attire l'oeil de Wade, qui se met à évoquer les fêtes de Noël sous l'oeil amusé de Zoë. Cette dernière l'écoute en buvant quelques gorgées de bière, puis répond : "Non, aucun plan... On est même pas en Octobre encore, je n'y ai absolument pas pensé !" avoue Zoë. Elle n'y a pas pensé parce qu'elle a l'habitude de se rendre, comme tous les ans depuis qu'elle est revenue à Island Bay, chez sa mère, à Sydney, histoire de passer les fêtes avec quelqu'un qui se soucie vraiment d'elle. Cette année ne fera certainement pas exception. "Ta famille vit ici ?" demande-t-elle ensuite à Wade.

CODAGE PAR AMATIS

HJ:

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you sent me a kiss with a spell

with the fear of the ever after.

**○ inscrit le** : 30/08/2020

- On m'a toujours dit que tout pouvait arriver ! Même si effectivement, passer d'une erreur de bière à une escapade dans un lieu inquiétant, c'est un sacré grand écart, je te l'accorde !

Il se mit à rire. Franchement, oui, c'était quand même énorme qu'ils en soient venus à parler de bière et à finir par se donner rencard pour une escapade dans un endroit paumé, peut-être hanté ? En tout cas, ce lieu serait idéal pour avoir un peu de frisson et vivre une petite aventure. Wade n'était pas du genre à se dire que les femmes étaient sans défense et qu'elles avaient besoin de bras masculins pour les protéger. Pas du tout même. A la caserne, il suffisait de voir Jude pour comprendre que la gente féminine n'avait certainement pas besoin qu'on lui tienne la main pour exister ou pour assurer sa propre sécurité. En fait, il faisait de l'humour, parce que le cadre s'y prêtait bien. Il fut quand même rassuré que sa croyance ne soit pas un problème pour Zoë. Il n'aurait pas voulu la heurter parce qu'il avait des convictions personnelles. Comme la conversation dériva sur Noël, Rhodes planta son regard perçant dans celui de son interlocutrice. Oui, ils n'étaient encore qu'au mois d'octobre mais il n'y avait rien de mal à penser plus loin. Elle aborda le sujet de la famille et Wade en déduisit qu'elle devait avoir un rituel habituel, avec ses parents, peut-être ? Il hocha la tête :

- Ouais, mon père vit à Oamaru, j'ai des frères et soeurs dispersés un peu partout. Ma petite soeur habite Island Bay, depuis presque un an ! Du coup, je pense qu'on fera Noël ensemble... enfin, bon, si je ne suis pas de garde. Une chance sur deux ! Au pire, j'aurais ma Saint-Sylvestre ! Je ne m'inquiète pas !

Il posa son regard dans le vide, pensif. Et ajouta :

- Tu vas peut-être trouver ça étrange, mais d'habitude, Noël, quand je suis pas à la caserne, je le passe dans ma chambre. Je vis en coloc, et généralement j'ai l'appart pour moi car mes colocataires partent. Du coup, je passe Noël seul, dans ma thébaïde. Je préfère ça à passer un Noël de dispute avec le reste de ma famille... Disons qu'on ne s'entend pas super-bien.

Il ponctua sa phrase avec une touche d'amertume. Bien sûr que ça l'emmerdait d'être en froid avec la majorité de sa fratrie. Mais il préférait largement fêter Noël dans sa piaule que de voir sa connasse de belle-mère... Tant pis si ça le privait un peu de son père... la vision de l'autre grognasse lui donnait de l'urticaire. Il sursauta légèrement lorsque son téléphone sonna, sur la musique de Hit the road Jack, signée Ray Charles. Il s'excusa et décrocha. L'appel ne dura pas très longtemps. Il raccrocha et s'excusa :

- Je suis vraiment désolé, mais je vais devoir t'abandonner. Il y a eu un grave accident sur l'autoroute, mes collègues ont besoin de moi. Les aléas du métier ! On se tient un courant pour notre sortie urbex, ok ?

Dans un geste affectueux, il lui donna une petite tape sur l'épaule, et lui fit un clin d'oeil. Il avait passé un moment très agréable et on sentait qu'il aurait aimé poursuivre cela. Seulement, si quelque chose était présent chez lui, c'était sa détermination, sa passion pour son boulot. On pouvait aisément voir que son sens du devoir l'emportait sur tout. Soucieux de ne pas partir comme un voleur, il régla leurs consommations et avant de partir, il lui dit, avec un petit sourire naturellement "séducteur" :

- J'ai passé une très bonne soirée ! Je te remercie ! J'ai hâte de te revoir ! A plus !

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Quand on ne peut revenir en arrière, on ne doit se préoccuper que de la meilleure façon d’aller de l’avant.
♛ by wiise

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