contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: find me and i’m gonna live with you (Piotr) (#) Ven 9 Oct - 9:42
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find me and i’m gonna live with you Piotr & Reira
— L’événement qui s’est déroulé il y a quelques jours a été particulièrement douloureux pour Reira. Ces paroles qui tournent en boucle dans son crâne comme un disque rayé. De plein fouet, elle a subi le revers de la monnaie de sa pièce. Peut-être qu’il s’agit tout simplement du karma qui lui fait payer sa décision d’avoir fui et tout abandonné il y a quelques années de ça. Oh mais ça, elle ne dit pas qu’elle ne mérite pas ce qui lui arrive. Juste… Ça lui fait terriblement mal, ça la ramène des années en arrière avec une souffrance peut-être encore plus forte que lorsqu’elle a perdu la danse. Elle retombe dans ses travers, danse avec ses démons. Des nouvelles cicatrices se sont ajoutées à celle du passé, elle s’alimente de façon totalement désordonnée. Toute son existence est désaxée, et ce, parce qu’elle a fait les mauvais choix. S’il y a bien quelqu’un blâme, c’est elle-même. Ce qu’elle a pu faire vivre à Piotr, elle ne le doit qu’à elle-même. Parce qu’elle ne pense qu’à elle. Depuis toujours visiblement. Comme si ça n’avait été qu’elle et la danse. Et puis Piotr est venu équilibrer la balance de sa vie. Sauf qu’en 2012 elle a perdu la moitié d’elle-même… Elle n’avait pas d’autres solutions pour renaître, il fallait abandonner la deuxième moitié. Ce qui lui fait le plus mal dans tout cela, c’est le regard de dégoût que son frère lui a lancé. Ce regard l’a brisé en un million de morceaux. Lui qui l’a toujours vu avec des yeux remplis d’amour. Reira est en colère aussi, contre elle-même mais aussi contre lui. Pourquoi il ne fait pas l’effort de comprendre qu’elle n’a jamais vécu une vie parfaite ? Un sourire ne veut rien dire. Reira sourit, est heureuse, parle à des gens, couche et danse mais est-ce qu’au fond elle est heureuse ? Non. Tout ce qu’elle a construit depuis sept ans c’est de la poudre aux yeux, pour lui faire croire qu’elle peut vivre. Mais depuis sept longues années, elle est sous l’influence de la dépression. De ses doutes, de ses passages à vide, de ses espoirs mais surtout de son illusion de faux bonheur pour croire que tout va bien. Bordel. Ça aussi c’est de sa faute s’il ne le comprend pas, parce qu’elle ne lui a jamais montré sa facette de sa personnalité. Peut-être qu’il la pense intouchable, et ne s’imagine pas une seule seconde que son être tout entier ressemble à Bagdad.
Quoi qu’il en soit, Reira a fait une promesse à son frère. Celle de ne plus l’abandonner et de ne plus fuir. Alors, elle compte bien la tenir, qu’il le veuille ou pas. Oui, elle compte le revoir, faire face à ses erreurs et à de nouvelles paroles blessantes. Peu importe, elle lui montrera qu’elle peut être là pour lui à nouveau, que ce n’était qu’une erreur et qu’elle ne se reproduira plus. Elle a mis plusieurs jours à le trouver, jusqu’à ce qu’elle ait l’idée de la patinoire. Piotr a toujours été passionné par le hockey ; d’ailleurs, elle allait parfois le voir à ses matchs lorsqu’elle n’était pas elle-même prise par une répétition. Elle ne savait pas s’il pratique encore mais elle ne pouvait qu’essayer. Au pire, elle paierait une entrée à la patinoire pour rien. Mais rien de tout cela aujourd’hui, Piotr est bien là sur la piste de glace, en train de patiner. Elle a toujours admiré la fluidité de ses mouvements et sa grâce lorsqu’il patine, pour elle il aurait fait un merveilleux patineur artistique. Petits pas par petits pas, Reira s’aventure à son tour sur la glace. La danse lui procure quelques avantages pour ce sport notamment au niveau de l’équilibre, mais il n’empêche qu’elle est bien moins à l’aise sur des lames que sur ses pointes. Doucement, elle s’approche de son frère qui ne l’a pas encore remarqué, trop occupé à s’entraîner à jouer. « Je savais que je te trouverais là. » Elle le surprend en se mettant à parler. D’un côté elle s’en veut de venir l’interrompre dans sa bulle, mais il fallait bien qu’elle lui reparle… « Tu as toujours été doué pour le hockey et le patin, je suis contente de voir que tu en fais encore. » Reira remarque forcément son regard peu bienveillant. Il n’a probablement aucune envie de la revoir, mais ça ne l’arrêtera pas. Même s’il ne veut plus d’elle, elle sera dans ses pattes pour lui rappeler que même contre cette difficulté elle luttera. « T’as rejoint une équipe ici ? Tu fais des matchs ? » Il n’y a pas de coéquipier, seulement d’autres pratiquants qui s’entraînent dans leur coin et quelques patineurs artistiques qui font des pirouettes. Elle aimerait beaucoup le revoir jouer. Si jamais il lui confirme que oui, elle assistera à ses matchs. Peut-être même qu’elle fera des pancartes à son effigie.
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Sujet: Re: find me and i’m gonna live with you (Piotr) (#) Ven 9 Oct - 10:19
Piotr avait besoin de se remettre au hockey. Il n'avait pas pratiqué ce sport depuis son agression en Russie. Ne sachant pas pour combien de temps il allait rester ici, le petit russe n'avait pas envie de s'inscrire n'importe comment, n'importe où. Surtout que bon, le hockey sur glace n'était pas vraiment le sport national de la Nouvelle-Zélande. Il y avait le hockey sur gazon, mais sur glace, hormis les Ice Blacks d'Auckland, il n'y avait pas vraiment d'autre équipe sur l'île. Ne trouvant pas encore une équipe où jouer, le petit russe s'était prit un abonnement à la patinoire de Wellington. Ainsi, il pouvait aller et venir à sa guise, patiner, essayer de rencontrer d'autres jeunes gens sur la glace pour pourquoi pas peut-être, commencer à jouer avec eux. Mais bien sûr, ça ne serait jamais plus comme les entraînements russes qu'il avait pu connaître plus jeune. Piotr était un bon joueur, il était surtout passionné par ce sport depuis qu'il était gamin et clairement, il ne se voyait pas dans autre chose. C'était son sport, c'était fait pour lui, pour son impatience, pour son besoin d'être entouré par une équipe, par cette excitation d'avant-match, ce sentiment violent qui valsait en lui sur la glace. Et là, alors que ses patins grattaient la glace de la patinoire, il se sentait un peu comme à la maison, à Moscou. Avec ses écouteurs plantés dans les oreilles, il glissait avec aisance sur la glace, entre le peu de gens qui avait eu la même idée que lui ce jour-là. Au moins, il y a un avantage, c'était qu'ici, la patinoire n'était jamais bondée de monde. Les gens préféraient de loin aller à la plage, faire du surf, plonger avec les poissons, faire de la randonnée ou du sport en extérieur. Du coup, Piotr avait fini par définir les jours où il n'y avait presque personne et de ce fait, où il pouvait patiner de façon plus agressive sur la glace. Alors qu'il s'était arrêté pour changer de musique sur son téléphone, une voix l'interpella. Il tourna la tête, tomba sur sa sœur en train d'avancer vers lui. A ce moment-là, il ne comprit pas trop. Cela faisait plusieurs jours maintenant, que Piotr et sa sœur étaient tombés l'un sur l'autre, au travail de Reira. Ils avaient eu des mots, ils ne s'étaient pas compris, même s'ils avaient vraiment essayé. Piotr avait eu mal. Il avait eu mal d'entendre le discours de sa sœur, de réaliser qu'il n'était pas une priorité pour elle dans sa vie et que sans ce « coup du sort » que de se retrouver sur cette île, par pur hasard, elle n'aurait jamais fait un pas vers lui du restant de sa vie. Piotr n'avait pas su réagir autrement qu'au travers de sa douleur, il avait fini par exploser, après tant d'années douloureuses passées seul. Il n'était pas capable à ce moment-là, de faire comme si tout allait bien, ni d'en entendre davantage. Il avait besoin de temps. Sauf que depuis ce jour-là, le temps ne suffisait même plus. Les jours passaient, les uns après les autres ; il pensait à elle, il s'en voulait mais d'un autre côté, il lui en voulait encore plus. Il ne se sentait pas capable d'à nouveau se retrouver face à elle. Ils avaient sûrement été trop gourmands, trop rapides lors de leurs retrouvailles ? Aussi, la voir glisser jusqu'à lui, là, maintenant, il ne s'y était pas préparé. Elle l'interrogea sur le hockey. Elle n'avait même pas l'air de lui en vouloir pour la dernière fois. Comment faisait-elle pour sembler si forte, si détachée de ses propres émotions ? Piotr baissa la tête vers son téléphone portable qu'il tenait, pour éteindre sa musique. Il décrocha les écouteurs de ses oreilles pour les glisser dans sa poche et enfin répondre à sa sœur « non » simplement. C'était un non tranchant, définitif, absolu. En fait, il ne se serait jamais imaginé à voir sa sœur ici, maintenant, sur la glace, alors qu'il était justement là pour se vider la tête. Du coup, il ne savait pas comment réagir. Il ne voulait pas être méchant, mais il sentait que ça allait être sa seule défense pour le moment. « Qu'est-ce que tu fais là ? » demanda t-il alors, parce que sa sœur n'avait pas pour habitude de patiner elle.
Sujet: Re: find me and i’m gonna live with you (Piotr) (#) Ven 9 Oct - 10:57
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find me and i’m gonna live with you Piotr & Reira
— Un petit sourire a commencé à émerger sur les lèvres de la russe en s’imaginant pouvoir revoir son petit frère jouer au hockey, elle qui manquait tant d’occasions en Russie pour aller le voir. Sauf qu’elle a le droit à un non sec, froid. Elle encaisse en déglutissant, hochant la tête pour marquer le fait qu’elle accepte sa froideur. Après tout, Reira le prend par surprise. Souvent, elle réagit bizarrement quand on l’interrompt en pleine chorégraphie, parce qu’on la force à sortir de sa bulle, sans prévenir. Donc, elle ne lui en veut pas. Puis, évidemment, il lui demande ce qu’elle fiche ici. C’est une bonne question. Reira ne sait pas vraiment ce qu’elle fait là, à part pour le voir, peut-être discuter ou au moins le laisser éponger sa colère sur elle. Enfin, elle doit recoller les morceaux qu’elle a brisé, et pour se faire il faut bien commencer quelque part. Le fait qu’elle vienne sur la glace est déjà un bon élément pour montrer sa détermination parce que la brune n’a pas l’habitude d’agir sur la glace, bien que ses notions en danse contemporaine lui donnent une certaine aisance avec la glisse. Elle réplique alors avec un sourire, non pas pour faire comme si tout allait bien, juste pour lever le drapeau blanc. « L’envie de te voir, voir aussi comment tu allais. » Oui, simplement voir, parce qu’elle sait qu’il doit être détruit au fond, au moins autant qu’elle et peut-être plus. Elle a dû mal à imaginer à quel point elle a pu le blesser, même ses paroles et ses réactions lui donnent un bon indice. Elle a appris avec le temps, la maladie, que les extérieurs peuvent ne rien signifier du tout. Une personne qui sourit peut souffrir terriblement, et une personne qui manifeste sa souffrance peut souffrir encore plus à l’intérieur. Au final, on ne sait jamais ce qu’il se passe à l’intérieur des autres, parce que notre propre intérieur reste un mystère. Oui, Reira a toujours du mal à réaliser ce qu’elle vit depuis toutes ces années, même si elle en prend conscience malgré elle, que des spécialistes l’ont aidé. Les mêmes signes se manifestent toujours, pour lui rappeler que rien n’a changé. « En plus de ça, on n’a jamais beaucoup patiné ensemble. À Moscou je passais plus de temps les fesses que sur les pieds. » Si depuis, elle s’est un peu améliorée, sans pour autant avoir pratiqué, elle reste assez tremblante sur ses pieds alors que Piotr lui est dans ses éléments. Leurs quelques sorties à la patinoire s’étaient soldées par des fous rires mémorables, et des bleus aussi. Ses lèvres s’étirent en un sourire nostalgique. Cette époque était belle, tout semblait sans importance. Il n’y avait qu’elle et lui, pas les problèmes d’adulte, pas les difficultés de la vie. Tout cela semble bien loin, même si elle tente de ramener la belle poésie de cette époque aujourd’hui avec son air amical. Puis elle indique les patins de son index. « Et si t’en as marre de moi, tu pourras toujours m’attaquer à coup de patins. Tu peux me taillader de partout, j’le mérite. » Piotr ne se doute pas une seule seconde que les taillades, elle se les fait déjà elle-même. Que derrière l’image se trouve une horrible vérité qu’elle lui a toujours caché. Lui avouer qu’elle avait voulu se suicider, a déjà été très dur. Malheureusement, il fallait qu’elle lui avoue cela, pour qu’il comprenne que dans tous les cas, il l’aurait perdu : de façon probablement temporaire, ou de façon définitive. Alors, avant que leur dispute ne reparte de plus belle dans ce parc, elle pensait qu’il avait compris le message. En plantant son regard dans le sien, elle lui envoie un regard triste. « J’rigole pas. Si t’as besoin de me faire mal pour te libérer de ta douleur fais le. Physiquement, verbalement. Je m’en fiche. J’veux juste savoir ce qui t’aiderait à aller mieux. Mais si c’est de ne plus me voir, ça non. Je t’ai promis de ne pas t’abandonner alors ça, je ne le ferais pas. » Reira a le mérite d’être claire pour le coup. Peu importe à quel point ça la blesserait au fond, elle est prête à tout supporter juste pour que Piotr n’ait plus à supporter sa propre douleur. C’est aussi ça le rôle d’une grande sœur : éponger les chagrins, les colères et les douleurs du plus petit. Un bien pour lui, qui lui ferait mal à elle.
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Sujet: Re: find me and i’m gonna live with you (Piotr) (#) Ven 9 Oct - 11:18
Elle avait juste envie de le voir ? Piotr se questionna une seconde sur la présence de sa sœur ici. Reira n'avait ni son numéro de téléphone, ni son adresse à la coloc, ni aucune autre information pour le retrouver. En soi, elle connaissait ses deux passions dans la vie : jouer du hockey et de la batterie. De ce fait, est-ce qu'elle avait vraiment fait tous les lieux où il aurait pu se trouver, en rapport avec ces deux éléments ? Si oui, c'était quand même un beau geste, non ? En tous cas, ça le touchait. Sa sœur avait fait l'effort de le retrouver, mais pour cela, il devait en être sûr. « Tu m'as cherché dans toute la ville ? » demanda t-il alors, doucement, comme si finalement, il n'y croyait pas lui-même. Personne ne faisait ça, et encore moins pour lui. Personne ne l'avait jamais fait. Quand sa sœur aborda le sujet de leur relation à Moscou, des brides de souvenirs vinrent s'accumuler dans son esprit. N résumé de sept années de réelle relation frère et sœur entre eux. Les souvenirs, les habitudes qui se créer, les rires, les disputes, les punitions subies à deux. Ca n'avait pas duré longtemps, finalement. Et surtout, ce temps perdu ne serait jamais possible à rattraper. Et c'était sûrement ce qui faisait le plus de mal. Piotr aurait tellement aimé avoir sa sœur à ses côtés quand il a rencontré Maximoff, quand il en est tombé amoureux, quand il a su qu'il était amoureux d'un homme. Mais elle n'était pas là. Elle ignore tout à ce sujet-là, elle ignore tout de ses angoisses, de la raison de son départ de Moscou, de la réalité de son rapport aux autres, de sa vie sentimentale, de son besoin d'attachement fusionnel et en même temps, de cette angoisse permanente de finir abandonné par le monde entier. Comme si, on ne méritait ni sa place en ce monde, ni sa place auprès des autres, comme si finalement, nous n'étions qu'une erreur que le monde entier devait se traîner à la cheville, pesant de plus en plus lourd au fur et à mesure des pas effectués. Piotr ne répondit pas à sa sœur, quand elle lui suggéra l'idée de la frapper à coup de patins. Il ne trouvait pas ça drôle, et il ne comprenait pas ce besoin qu'elle avait de devenir le souffre-douleur dans cette situation. Piotr n'avait pas envie de la frapper, il ne la détestait pas à ce point. Mais il ne voulait pas non plus qu'elle devienne la victime. Cependant, il ne minimisait pas sa douleur à elle, simplement, il n'avait pas encore la force de laisser une place à la douleur de Reira, à côté de la sienne. Celle qu'il traînait depuis sept ans maintenant. « J'ai pas envie de te frapper » lança t-il tout bas, le regard un peu perplexe. Il écouta sa sœur et puis ajouta, passant sa main dans ses cheveux « je sais pas ce que je dois faire » avoua t-il. « J'avais imaginé plein de fois ce jour où j'tomberai sur toi, j't'ai imaginé amnésique, j't'ai imaginé morte pendant si longtemps... » il marqua une pause. « Et j'tombe sur toi, en train de bosser dans un café, tranquillement, et les excuses que tu m'as sorti... » il haussa les épaules « elles ne m'ont pas plu, elles ne me conviennent pas » il fit un bruit de bouche avant d'ajouter « pour moi, ce ne sont pas de vrais raisons, c'est comme si... » il leva les yeux en l'air, cherchant ses mots « c'est comme si la pire de tes douleurs, celle que tu te traînes depuis des années et des années et qui te bloque pour tout dans la vie, était résumé par une vieille excuse toute pourrie » il croisa le regard de sa sœur « ça te donne juste l'impression de ne pas compter, d'être une merde, de même pas mériter un truc... » il haussa les épaules à nouveau, cherchant le terme « un truc que tu peux accepter en fait ». Pendant quelques secondes, son regard glissa sur sa sœur. Est-ce qu'un jour il arrivera à passer outre ? A pardonner ? Parce que dans le fond, c'est ça : il doit pardonner à sa sœur d'être partie pour de mauvaises raisons, d'être partie sans rien lui dire, de ne pas avoir cru en lui et en leur relation. Il doit lui pardonner l'abandon, pendant des années et des années. Il doit lui pardonner le silence radio, l'absence de nouvelle, la création de milliers de scénarios tous plus invraisemblables les uns que les autres. Il doit lui pardonner ce sentiment d'incompréhension, ce sentiment de peur, ce sentiment de colère qui l'ont habités pendant des années. Avec lesquelles il s'est forgé une carapace, avec lesquelles il a grandit. Seul. Mais comment peut-il lui pardonner tout ça ? Faire comme si, ce n'était rien, qu'il ne s'était rien passé, faire comme si, c'était à lui d'arranger les choses et que ça ne dépendait que de lui ? Non, ça ne dépend pas que de lui, il ne veut pas avoir cette responsabilité sur les épaules. Il ne veut pas que tout repose sur lui, il n'a pas la force pour ça. « En fait je me suis toujours imaginé, au mieux, te retrouver. Et maintenant que c'est fait, j'suis en train de réaliser que la véritable question n'était pas celle-ci. Que c'est plutôt, est-ce que je peux te pardonner ? Est-ce que j'en suis capable ? » avoua t-il en regardant sa sœur droit dans les yeux. L'amour ne suffit pas, ce n'est pas assez, ça ne comble pas tous les trous.
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Sujet: Re: find me and i’m gonna live with you (Piotr) (#) Sam 10 Oct - 19:22
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find me and i’m gonna live with you Piotr & Reira
— Est-ce que cela paraît surprenant que Reira ait tenté de le retrouver grâce aux choses qu’elle sait de lui ? Pour elle, ça lui semble bien naturel. Elle n’avait même eu à se demener tant que ça. Pour espérer le revoir, elle a tenté les bars, en espérant qu’il se produirait peut-être, à la même manière qu’elle, mais en jouant de la batterie. Sauf qu’il n’y était pas, alors le hockey et la patinoire semblait être le dernier moyen de le retrouver. Heureusement qu’elle avait eu la chance de le trouver à ce moment-là. Si elle ne l’avait pas vu aujourd’hui, elle aurait tout simplement réitéré l’opération pour tomber sur elle. « Évidemment, j’ai même été un peu déçue de ne pas te trouver dans un bar ou un café en train de jouer. J’ai tenté la patinoire pour la première fois aujourd’hui, j’ai eu de la chance de tomber sur toi aujourd’hui. » Non pas qu’elle n’avait pas envie de s’y reprendre à plusieurs fois, elle espérait simplement vite le retrouver. Pour le revoir, s’excuser, tout simplement tenter une nouvelle approche, mieux préparée cette fois. Même si elle n’a rien préparé du tout. Elle préfère y aller au feeling quitte à faire des erreurs. Préparer un joli discours ce serait prendre le risque que Piotr pense que Reira lui ment, cherche à dissimuler la vérité. Ça lui semble donc une mauvaise idée. Elle tente de venir en paix, de dresser le drapeau blanc et même de lui proposer de la lacérer à coups de patins, si ça peut l’aider à se sentir mieux. Puis, il lui avoue que ses excuses ne lui ont pas plu. La bouche de Reira s’entrouvre légèrement à ses mots. Elle n’a jamais véritablement cherché à s’excuser parce qu’au fond elle sait que ce qu’elle a fait est toute bonnement impardonnable et inexcusable. Ses paroles n’étaient là que pour offrir à Piotr des clés pour comprendre son départ mais ça, il ne l’a pas compris. « Tu sais. Ce n’était pas des excuses. Je ne cherche pas à m’excuser parce que même les meilleures excuses au monde ne seraient pas suffisantes pour ce que j’ai fait. J’essayais de te faire comprendre que c’était un choix désespéré. » Ni plus, ni moins. Elle s’adresse à lui avec une voix douce, un regard triste. À vrai dire, elle ne cherche même pas son pardon, elle veut juste le retrouver lui, même un petit peu. Ces années de blackout, de fuite, lui ont fait oublier à quel point elle pouvait l’aimer, lui, son petit frère. Le revoir a réveillé des tas de sentiments qu’elle avait enfoui, gardé en long sommeil éternel. Du bonheur transformé en douleur lorsqu’elle voit l’expression de Piotr, quand elle ressent la souffrance qu’elle lui a fait endurer. Il finit par se questionner, se demander s’il peut lui pardonner. Reira soutient son regard quelques instants avant que ses prunelles ne se perdent sur la glace. « Je ne te demande pas non plus de me pardonner. Enfin, ça me ferait plaisir évidemment. Mais j’peux pas te demander ça, que ce soit aujourd’hui ou dans dix ans. J’veux juste pouvoir être là pour toi, rattraper au mieux mon erreur. Ce n’est pas à toi de te donner, c’est à moi. » Sa langue vient discrètement humecter ses lèvres puis elle remonte doucement les manches de son chemisier, laissant entrevoir une légère cicatrice bien droite. Une lame de rasoir, sa première scarification. Dans un endroit facilement visible car elle n’avait pas réfléchi en la faisant. « Cependant, je ne veux pas que tu penses que j’avais la belle vie. Je ne t’en veux pas de le penser, parce que c’est toujours ce que je t’ai fait croire. Que ça allait, même après l’accident. Alors que… » Elle tend son avant-bras dénudé à son frère. Première fois qu’elle lui montre cela, première fois qu’elle dévoile sa faiblesse à celui pour lequel elle a toujours voulu paraître forte et indestructible. « J’ai toujours voulu être un exemple pour toi, paraître forte et invincible alors que j’étais détruite. C’était ma première erreur. Rassure-toi, ce n’était pas à cause d’un manque de confiance en toi. Je voulais juste rester un modèle impeccable à tes yeux, te montrer quelque chose de lisse et d'impeccable… » Une réaction à la fois égoïste et altruiste. Elle laisse la manche retomber sur sa peau pour cacher l’entaille. Un profond soupir s’échappe d’entre ses lèvres avant qu’elle se confie à nouveau. « Oui ces sept années te laissent l’impression que tout n’était que bonheur et paillettes. Parce que je voulais que ce le soit. Je pensais qu’agir comme ça m’attirerait le bonheur, me ferait oublier ce qui me rongeait. » Elle patine un peu vers lui, sans trop s’approcher comme si une distance de sécurité était nécessaire. « Rassure-toi, je ne cherche pas à me victimiser ou quoi, j’veux juste te donner toutes les clés pour que tu comprennes ce par quoi je suis passée. Après tout, ma promesse c’est de ne plus t’abandonner mais aussi de ne plus te mentir, non ? » Ce ne sera pas facile pour Reira de raconter en détails ses déboires psychologiques à Piotr mais cela fait aussi partie de sa promesse comme elle l’a dit. Même s’il ne lui pardonne pas après ça, peu importe, au moins elle aura le cœur plus léger en sachant que Piotr a les moyens de le comprendre. Depuis sept ans, chacun ignore beaucoup de l’autre, il est temps de briser cette barrière.
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Sujet: Re: find me and i’m gonna live with you (Piotr) (#) Dim 11 Oct - 0:56
Sa sœur était en train de lui expliquer qu'elle avait commis une erreur et que cette erreur, elle ne pouvait rien y changer aujourd'hui. Ce qui était fait, n'était plus à faire. Elle lui expliquait ensuite qu'elle n'exigeait rien de lui. Il n'était obligé de rien. Que cette erreur, qu'elle avait faite il y a sept ans, avait été dans un geste de désespoir. Tout ceci, il l'entendait. Là, frontalement, debout sur la glace. Seulement lui, il ne pensait qu'à ces sept années perdues ensemble. A ce lien si jeune et fragile à l'époque, qu'ils avaient tout de même réussi à renforcer et qu'elle avait balayé d'un geste de la main. Que feraient-ils de ce temps perdu ? De toutes ces fois où il aurait eu besoin d'elle et où sa sœur n'était pas là ? Que feraient-ils du temps qu'il leur restait ? Piotr n'avait pas la réponse à toutes ces questions là. Il entendait, ce jour, les dires de sa sœur, il commençait même à les comprendre -s'il mettait son ego de côté- mais à présent, il y avait encore et encore d'autres questions. Comme si ce n'était plus que ça. Quand sa sœur lui avoua sa crainte de ne pas être le modèle parfait à ses yeux, Piotr étouffa un léger rire. C'était si débile. Lui, il l'aurait toujours trouvé parfaite, peu importe ce qu'elle aurait pu faire. Seulement, elle ne leur avait pas laissé cette chance et pour ça oui, il lui en voulait. Alors il répondit simplement « j'avais surtout besoin de toi » tout au long de ces années, tout au long de ces semaines, ces mois, ces heures passées seul plutôt qu'à ses côtés. Ils n'avaient rien partagé, elle ignorait tout de sa vie, de ce qu'il était. Sa sœur conclue sur une question, une question à laquelle il n'avait pas de réponse. Ce n'était pas à lui de répondre à ça. Il ne s'agissait que de paroles, il s'en fichait pas mal lui de tout ça. Le plus important, il l'avait bien comprit au fil des années précédentes, c'était les actes. Et quoi qu'elle puisse en penser, son père n'était pas un si gros connard que ça. Lui, il était resté, il avait assumé, il avait fait de son mieux, il s'était battu, il s'en était prit plein la gueule, mais il était encore là. « J'entends ce que tu m'dis » commença t-il par répondre en russe. « Mais tu peux pas me d'mander de prendre une décision là, maintenant, car j'en ai pas » avoua t-il franchement en agitant ses mains de façon démonstrative. « Le problème, c'est que j'm'en fiche pas mal d'avoir une sœur parfaite, tu l'aurai toujours été à mes yeux, si tu t'étais battue, si tu avais osé nous dire ce qui te faisait si mal, si tu nous avais laissé une chance de t'aider, d'être une famille ». Là, il parlait en son nom mais aussi en celui de leur père, resté en Russie. « Tu critiques papa, mais lui, il a assumé ses conneries, il n'est pas parti, il n'a tourné le dos à personne, il a fait du mieux qu'il le pouvait, il s'est battu, il a continué alors que ma mère était partie et que tu étais partie aussi » et pour ça, il avait énormément de respect pour leur père, quoi qu'en penses Reira. « Tu ne peux pas me sortir là, maintenant, à quel point la vie a été compliquée pour toi, parce que tu aurai du le faire avant de décider de m'abandonner moi, et d'abandonner papa » lança t-il. Il avait tellement envie de lui pardonner, de faire comme si, de tout oublier ; mais il en était incapable. Il ne parvenait pas à prendre sur lui, à effacer sa peine, à avoir envie de prendre le risque qu'elle reparte, encore. Qu'il passe encore sept autres années à tout imaginer, à se dire que c'était de sa faute. « Au début, j'pensais vraiment que t'allais revenir » avoua t-il. A propos de son départ de Moscou. « Je t'ai cru quand tu m'as dit que c'était juste un voyage » lui lança t-il droit dans les yeux. « Mais tu vois Reira, y'a les paroles et puis, il y a les actes » lança t-il en laissant un de ses patins glisser sur la glace. « Tu me sors de beaux discours, mais dans les faits... » il haussa les épaules. Ouais, elle était là, aujourd'hui, devant lui, par elle-même. Ok. Mais mis à part ça ? « Est-ce que tu serai revenu vers moi si on ne s'était jamais croisé par hasard ? » osa t-il demander. Comme pour se faire du mal, parce que la réponse, il la connaissait déjà en fait. Il attendit sa réponse, et puis reprit un peu plus tard « j'ai eu tellement besoin de toi Reira » avoua t-il en sentant son cœur se serrer dans sa poitrine. « On m'a offert le plus beau cadeau de la vie, et puis on me l'a arraché au moment où j'en avais le plus besoin » confia t-il. « Et aujourd'hui, maintenant que tu te rends compte que ta technique égoïste n'a pas fonctionné, tu es là » le ton de sa voix était calme, quoi qu'un peu triste. « J'ai l'impression d'être un vieux truc abandonné qu'on a jeté il y a longtemps et qu'on vient de retrouver dans une vitrine vintage, c'qui lui donne plus de cachet qu'à l'époque » et franchement, c'est vexant.
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Sujet: Re: find me and i’m gonna live with you (Piotr) (#) Mar 13 Oct - 15:59
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find me and i’m gonna live with you Piotr & Reira
— Elle se sent terriblement mal. Parce qu’elle aurait dû être une grande sœur exemplaire, lisse de tous défauts ou toutes faiblesses. Alors qu’au fond, elle a tout raté de A à Z. Juste parce qu’elle est trop égoïste. Piotr avait besoin d’elle, au lieu de ça elle a fui, pour elle. Mais, est-ce qu’elle aurait été capable d’être présente pour lui malgré ce qu’elle vivait ? Peut-être que ça aurait été pire si elle était restée, peut-être qu’elle serait devenue désagréable, horrible à vivre. Parfois, il vaut mieux tout couper d’un coup plutôt que de laisser une relation se détériorer. Au final, toutes les solutions semblent avoir leurs désavantages et leurs issues toutes aussi fatales. Même si Piotr semble voir cela d’un point de vue différent, pour Reira toutes les solutions conduisaient à la même chose : l’extinction de leur relation, toujours à cause d’elle. Avant qu’elle n’enfouie ça au fond de son cœur et de son esprit, Reira a souvent remué le problème dans tous les sens pour savoir si une solution était meilleure que l’autre. Elle n’en a jamais trouvé. « Je ne te demande pas de prendre une décision, je te demande juste d’accepter mes paroles, de les digérer, de prendre en considération mon point de vue. Si après cela, tu me détestes encore, j’accepterai pleinement tes volontés. » Elle ne l’abandonnera pas pour autant. Sa promesse est faite, et elle sera tenue. Même s’il la repousse, elle veillera sur lui, qu’il le veuille ou non. Piotr lui avoue qu’elle a toujours été parfaite à ses yeux, qu’il aurait simplement souhaité qu’elle se soit battue, et ouverte. Puis il lui parle de leur père. Ses paroles viennent toucher la brune en plein cœur. Alors lui il a assumé ses conneries ? Ah oui ? Reira ne veut pas se braquer, mais là, elle trouve son petit frère culotté de lui sortir ça. Une profonde inspiration vient faire gonfler sa cage thoracique alors qu’elle tente de garder son calme. « Assumé ses conneries ? Seulement des années après. Visiblement, il n’est pas si différent que ça de moi sur ce point. Et… Encore heureux qu’il ne t’ait pas abandonné, ça me rassure de savoir que tu comptes tellement pour lui qu’il tente de garder le cocon familial. J'ai beaucoup de torts, mais il en a aussi. Il a réussi à se repentir, moi, pas encore. » Reira s’en fout d’avoir abandonné son père, c’est franchement le cadet de ses soucis. Avant de rencontrer Piotr, elle détestait son père du plus profond de son être. Cette sensation de ne pas lui satisfaire. Il avait préféré une autre femme à sa mère, un autre enfant à elle. Ça avait été terrible pour elle, de se sentir abandonnée. Et encore, elle aurait préféré qu’il l’abandonne totalement plutôt que de jouer le bon père pour qu’il les poignarde dans le dos. Il lui avait fait vivre pire qu’un simple abandon, cela avait été une vraie trahison. Quand elle a rencontré son demi-frère, elle a bizarrement compris pourquoi son père l’avait préféré à elle. Elle n’en voulait pas à ce petit bout, elle était aussi tombée sous son charme. Son regard se perd sur la glace alors qu’elle écoute les paroles de son frère, lui qui pensait qu’elle ne partait que pour un petit voyage, qu’elle reviendrait. Jusqu’à lui demander si sans s’être croisés par le plus grand des hasards, elle aurait fait l’effort de revenir. « Oui. » Sa réponse est franche, sincère. Elle n’a jamais su quand elle retrouverait le courage de reprendre contact avec la Russie, mais elle l’aurait fait un jour, elle le sait, attendant simplement un déclic qu’elle avait eu avec Nina, en retrouvant de la famille. « Je ne sais pas quand. Mais j’ai essayé de me soigner. Ça s’est souvent soldé par des échecs. Mais récemment, j’me suis aussi fait une promesse. Celle de travailler sur moi, de réussir à trouver le courage de prendre le combiné et de taper le numéro de la Russie. Alors oui, je ne sais pas combien de temps il m’aurait fallu. Deux mois, un an, deux ans ? Mais j’aurais un jour trouver ce courage de renouer avec la souffrance pour le bien des autres. » La souffrance et Reira se connaissent bien maintenant. Après des années à la repousser, la russe apprend à l’embrasser. Se faire du mal en regardant la vérité en face, pour mieux voir et traiter les problèmes. Son frère reprend, lui confier une nouvelle fois qu’il avait besoin d’elle, plus que jamais. À cet instant, Reira se demande ce qu’il a bien pu vivre pendant son absence… Beaucoup de gens l’avaient abandonné après elle, ça n’a pas dû être facile. Les remords s’en prennent un peu plus à son cœur alors qu’elle ose serrer les mains de son frère. « Piotr, crois-moi que je préférerais aussi joyeux et heureux qu’à l’époque, plutôt que de te voir comme ce truc vintage abîmé par la vie, par sa propre sœur. Tu as toujours eu une étincelle spéciale dans ton regard, de l’amour à l’état pur. Si tu savais comme je me déteste de voir cette étincelle éteinte aujourd’hui par tout ce que tu as traversé à cause de mon absence. » Déjà que Reira a toujours eu peu de considération pour sa propre personne, depuis qu’elle a revu Piotr, elle se sent plus que jamais comme un monstre. Elle aimerait tellement pouvoir tout effacer et recommencer, mais elle ne peut pas. « Je ne peux pas remonter le temps, je ne peux pas effacer tes blessures avec de gentilles paroles. Aujourd’hui, la seule chose que j’ai à te proposer c’est la promesse que je t’ai faite. Parce que je la tiendrais, j’te jure que je la tiendrais, même s’il faut que je me batte, que je me blesse, que je saigne pour ça, pour toi. » Il a toujours été compliqué pour la brune de prendre conscience de son rôle de sœur, mais maintenant, elle serait prête à donner sa vie pour lui. S’il fallait qu’elle se supprime de ce monde après un pacte avec le diable pour garantir le bonheur à Piotr, elle le fera. « Si je ne suis plus digne d'être ta soeur, je continuerai d'être ton bouclier protecteur. Si tu veux plus que ça, dis-le moi. Je le ferais. »
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Sujet: Re: find me and i’m gonna live with you (Piotr) (#) Mer 14 Oct - 16:50
Sa sœur lui expliqua alors qu'elle ne voulait pas le forcer à prendre une décision, mais qu'il devait accepter son discours et voir si par la suite, il serait apte à l'accepter entièrement. Reira semblait sincère, et elle semblait aussi touché. Ca lui brisait le cœur de le voir ainsi, de voir qu'il semblait si abattu par la vie, et Piotr, quand il entendit ça, il baissa les yeux vers ses patins. Ouais, ça n'allait pas forcément. Maximoff lui manquait, la vie ici n'était pas comme la vie là-bas, mais là-bas, ce n'était pas possible. Pourtant, ici, il se cachait avec sa pseudo histoire d'amour avec Aela, alors qu'il ne l'aimait pas comme il pouvait aimer Max. C'était le bordel, c'était compliqué. Il avait à faire à deux mondes, à deux versions de lui et clairement, il vivait la même chose que sa sœur, mais ça, ils ne le sauraient pas tout de suite. Parce qu'il ne se voyait pas lui parler de sa vie, de tout ce qu'elle avait manqué, de tout ce qui le touchait au plus profond de lui. Pourtant, il avait l'impression que sans ça, ils n'avanceraient pas tous les deux dans la même direction. Il ne se sentait pas capable de faire comme si rien n'avait eu lieu, et il était encore incapable d'accepter le discours qu'elle lui sortait à chaque fois. C'était plus fort que lui, il ne pouvait pas faire ça, pas pour le moment. Sa sœur serait revenue vers lui ? Il n'y croyait qu'à moitié. C'était si facile de dire ça maintenant, comme ça, alors qu'ils se sont retrouvés. Lui, il n'avait plus envie de faire d'effort, il voulait, il fallait que ça soit elle. Qui se batte, encore et encore. C'était la seule option qu'il voyait, parce que lui, il n'était plus capable de rien. Il n'avait même pas été capable de lui répondre, depuis tout à l'heure. Il était juste là, debout sur ses patins, les épaules un peu courbées, silencieux. Sa sœur voulait à tous prix tenir sa parole ? D'accord. Qu'est-ce qu'elle allait faire pour ça ?
Il enfonça son regard dans le sien, ne trouvant toujours pas les mots pour dire quoi que ce soit. Ce n'était pas qu'il s'en fichait, non. Bien sûr que non. Mais en fait, il était fatigué. Fatigué de se battre depuis sept ans, tout seul. Il n'avait plus la force pour lui, pour eux, d'avancer. De faire un pas de plus vers elle. Il en avait déjà suffisemment fait. « Je ne sais pas ce que je veux » dit-il enfin, comme une sorte de libération. Il grimaça légèrement et lança « j'suis juste incapable de faire un nouveau pas vers toi, je m'en rends compte » avoua t-il à nouveau. Il laissa un silence s'installer et fini par trouver enfin les mots, les mots justes pour lui « si tu veux réparer un petit peu du mal que tu as fait » il haussa les épaules « alors prouves moi que c'est ce que tu veux vraiment » il avait une once de défi dans les yeux, et dans la voix « je ferai aucun effort pour venir vers toi et pour rattraper ce qu'on a perdu pour le moment, j'en suis pas capable » mais pour autant, il ne la repousserait pas si elle, elle y parvenait. Encore et encore. Ce n'était clairement pas juste pour sa sœur, certes, mais c'était comme ça. C'était la seule option qu'il avait pour le moment.
HRP : Désolé, je me suis fait un peu rusher dans ma vie perso en ce moment, ma réponse n'est pas terrible, je suis désolée :/
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Sujet: Re: find me and i’m gonna live with you (Piotr) (#) Sam 17 Oct - 13:10
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— Le silence ne lui prédit rien de bon alors qu’elle se confie, tente de lui montrer du mieux qu’elle peut qu’elle sera là pour lui. Elle ne sait même pas si elle le fait de la bonne façon, Reira n’a jamais véritablement su montrer ses émotions. Il fallait être forte pour le Bolchoï, même si elle avait le droit à de nombreux moyens de se laisser aller auprès de Piotr plus jeune, elle a tout de même gardé cette mentalité. Revêtir une armure en permanence, ne jamais avouer ou montrer ses faiblesses. En réalité, les mots et les confidences qu’elle fait à son frère lui demandent beaucoup d’efforts, tout comme montrer une de ses blessures physiques. Voir que cela n’a presque aucun effet sur son frère, ça lui fait l’effet d’un coup de canon dans le cœur. Il continue de la placer en coupable, sans excuses valables. À nouveau, elle ne cherche pas à s’excuser, ni à se faire passer pour la victime de l’histoire. Reira veut juste que Piotr comprenne que son putain de choix était désespéré, rien de plus, que tout cela ne se serait jamais fini bien quoi qu’il en soit. Plus le temps passe, plus son frère ne le comprend pas. Ça détruit autant que ça désespère Reira. Projetée des années en arrière, le visage impassible, elle ressent pourtant avec violences toutes les émotions passées. Cette entrevue est aussi dure que leurs retrouvailles. Cependant, elle ne lâche pas. Continuant de rassurer son petit frère quant à ses intentions, à l’importance qu’il a pour elle, elle réitère sa promesse et lui demande même ce qu’elle peut faire pour lui. Sauf qu’il reste silencieux. Reira a à la fois l’espoir qu’il lui entrouvre enfin la porte, mais surtout, elle sent qu’il va encore plus verrouiller la porte. Elle a tenté de s’approcher de lui, il n’a pas bronché mais il ne s’est pas avancé non plus. Il finit par ouvrir la bouche, pour finalement conclure en russe, qu’il est incapable de faire un pas vers elle. Paroles au sens propre et figuré. Son regard dur et froid se perd dans celui de Reira, qui se vide peu à peu d’émotions. Parce qu’elle n’arrive pas à savoir s’il comprend ce par quoi elle est passée. Et que, ça, ça lui ferait énormément de mal. Finalement, il lui avoue qu’il veut que ce soit elle qui se batte. Reira a presque envie de rire, de lui demander si c’est la seule chose qu’il veut ? Reira s’est battue pendant toute son enfance, contre elle-même, contre ses concurrents, contre son père… La bataille elle connaît ça trop bien, elle a aussi, malheureusement, connu le revers de la médaille lorsque tout s’est écroulé. Même si la russe a fui pendant des années, oubliant de se battre, elle ne doute pas un seul instant que pour Piotr, elle retrouvera cette âme de battante. La preuve en est qu’elle est déjà là, aujourd’hui. Elle a fait l’effort de revenir, de prendre le risque de s’en prendre plein la gueule à nouveau. Chose, qu’elle n’aurait pas faite pour tout le monde, parce que la fuite serait restée une option pour les autres, mais plus par rapport à son frère. « Je le ferais, évidemment. J’suis presque vexée que t’en doutes, mais je te comprends aussi. Je douterais probablement de mon importance à tes yeux si les rôles étaient inversés. » Preuve que même si elle a eu un comportement horrible pendant toutes ces années, elle n’annihile pas les émotions et ressentis de son frère. Bien au contraire, elle le comprend, sans pour autant être capable d’imaginer toutes les épreuves par lesquelles il est passé. Un petit sourire compatissant se dessine d’ailleurs sur ses lèvres, pour lui montrer qu’elle est toujours sa sœur. Puis, elle redevient un peu plus sérieuse en observant son frère. « Mais… Je ne mérite pas un peu d’indices sur ta nouvelle vie ? Je n’ai pas les talents du FBI, et, à moins que je campe ici tous les jours en espérant que je te revois, j’ai tout de même peu de chance de réussir à te trouver… » Est-ce qu’il lui donnerait des informations sur sa vie ou est-ce que ça faisait partie de son test ? Reira ne sait pas, elle espère simplement qu’il lui donnera des indices sur où le trouver. Parce que même si elle meurt d’envie de se racheter, Reira ne peut pas oublier ses obligations, son travail. Passer toute la journée, toute la semaine, à courir à travers Island Bay ou Wellington pour trouver Piotr semble bien utopique, et impossible malgré sa volonté. « Je ne te demande pas ton adresse ou ton numéro, juste… Des indices sur des endroits où tu aimes aller, tes nouvelles passions si jamais tu en as d’autres. Si tu refuses, je vais être obligée de te suivre partout… » Avoir une sœur stalkeuse n’est probablement pas ce qu’il veut non plus alors peut-être qu’elle aura le droit à des informations sur lui.
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Ne t'en fais pas, tu sais l'irl passe avant, n'hésite pas à prendre ton temps pour répondre si tu en as besoin, je ne suis pas à quelques jours près
Dernière édition par Reira Tsvetkov le Ven 23 Oct - 16:49, édité 1 fois
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Sujet: Re: find me and i’m gonna live with you (Piotr) (#) Dim 18 Oct - 8:15
Sa sœur comprenait. Piotr avait baissé les yeux sur la glace, tel un homme coupable. De quoi ? Il ne le savait pas. Il se rendait bien compte qu'il n'était pas facile avec Reira, mais il était tout simplement incapable de faire, d'agir, ou de parler autrement. Pour le moment, il ne pouvait être qu'en position de défense. Et cela reste pourtant la meilleure attaque. Pour lui, c'était sa seule façon de réagir à ce qu'il se passait depuis quelques temps, à savoir : leurs retrouvailles. Jamais il n'aurait pu imaginer tomber sur sa sœur par hasard, dans un café. Jamais il n'aurait pu imaginer qu'elle avait décidé elle-même, de son propre chef, de ne pas revenir vers sa famille. Jamais il n'aurait pu imaginer qu'il passerait après la danse. Jamais il n'aurait pu imaginer que sa sœur allait si mal. Parce que dans les faits, c'était surtout ça. Piotr n'en parlait pas avec sa sœur, il l'avait cependant bien écouté. Elle lui avait expliqué la raison de son départ de la Russie : elle avait trop mal. Elle était trop blessée, anéantie, dévastée pour continuer, et ce, malgré son frère. Elle lui avait expliqué qu'elle n'allait pas bien, qu'elle n'était pas cette femme forte qu'elle s'était montré à lui durant des années. Mais Piotr lui, il s'en fichait de tout ça, il ne comprenait pas ce besoin qu'elle avait d'être plus forte que tout à ses yeux. Il aurait simplement aimé qu'elle soit là. Point. Avant qu'elle ne continue à évoquer la suite, Piotr lui demanda alors curieux « est-ce qu'aujourd'hui tu es toujours aussi mal qu'à l'époque où t'es partie ? » C'était la première fois, vraiment, que le petit russe abordait ce sujet-là. Sa sœur lui en parlait -elle venait de le faire il n'y a pas si longtemps d'ailleurs- mais lui, il avait toujours évincé le sujet. Comme si cette excuse, cette justification, ne lui convenait pas et qu'il ne la tolérait même pas. Seulement voilà, sa sœur le lui rappelait encore et encore, et elle lui demandait surtout d'accepter que c'est malheureusement la seule excuse qu'il y ait. Il n'y a rien de romantique dans cette réponse, rien de spectaculaire, rien d'adorable non plus. Il n'y a que la vérité, dans sa laideur et sa simplicité la plus totale. « Tu dis que tu as essayé de te soigner et que ça a été un échec » il lève enfin les yeux vers sa sœur. Un silence roule, perle, et glisse sur la glace. Les gens patinent autour d'eux, ils rigolent, ils tournent, ils tombent, ils se relèvent. N'est-ce pas ça, la vraie vie ? Arrêter de faire semblant, prendre un risque et se soutenir pour avancer tout en essayant de passer le meilleur moment possible ? Le petit russe observe sa sœur, il voit bien que là encore, elle essaye d'être forte. Elle essaye d'entrer dans le moule de la grande sœur parfaite qu'elle imagine. Elle pense sans doute que c'est à ça que doit ressembler une sœur ? Mais le jeune Tsvetkov a une idée en tête, et il ne va pas prendre davantage de temps à l'annoncer à sa sœur. « J'ai autre chose à te demander si tu veux qu'on recolle les morceaux » balance t-il en russe, toujours. « Soigne-toi ». Son regard est à la fois dur et en même temps, rempli de défi. Apparemment, s'il résume tout ce que sa sœur lui a dit depuis qu'ils se sont retrouvés ; la principale raison de tout ce qu'ils ont vécu de dramatique se résume à ça : Reira souffre de quelque chose. Quelque chose d'invisible, qu'elle fuit depuis des années. Un problème mental lié à l'abandon de leur père ? Un problème d'ordre physique qui lui a fait perdre la danse ? Peu importe ce que c'est, Piotr lui demande de se soigner. « Que ça soit mental, physique ou j'sais pas quoi » prévint-il « et n'essaye pas juste. J'veux que tu te soignes, que tu mettes autant d'énergie que tu mettras dans nous deux, pour te soigner, peu importe comment » et il surveillera ça de très près. Il sera là, s'il doit l'accompagner à des rendez-vous, à aller voir un psy à deux, ou même à trois avec leur père, s'il doit partager des frais médicaux, des voyages pour aller voir un prêtre au sommet d'une montagne au Tibet, il s'en fiche. « J'veux te voir te bouger le cul pour être guérie, et pas que tu fasses juste semblant » et ça, c'était un véritable défi. « Parce qu'apparemment si t'es parties, que t'es jamais r'venue et tout le reste, c'est à cause de ça, non ? » il attendit une réponse. « Alors voilà, si tu veux rattraper un peu de ce qu'on a perdu, guéris » et il n'en avait rien à foutre que ça ne lui fasse pas plaisir, qu'elle se dise que ça sera impossible, ou que quoi ou qu'est-ce. Il avait confiance en elle, bien plus qu'elle ne pouvait croire en elle-même. Il savait qu'en se mettant sur cette trajectoire là, qu'en étant lui-même un défi pour elle, elle trouverait encore plus de motivation. « Je ne veux plus jamais être mis de côté, j'veux pas que tu penses que j'suis encore le gosse que tu dois protéger de tout, j'te demande pas de tout me dire, t'as le droit d'avoir ton jardin secret » explique t-il alors « mais j'veux faire partie de ta vie, je veux que tu m'inclues dedans à cent pour cent » c'était une nouvelle requête, si simple, mais pourtant il se devait de la préciser. « T'as pas à me protéger de tout Reira, personne ne peut me protéger de tout, j'te d'mande juste d'être là, et de faire ce qu'il faut pour ça » pointe t-il du doigt, désignant la glace, le sol, comme pour signifier qu'il mettait ça au clair ici et maintenant. Quand sa sœur lui parla de sa vie actuelle, qu'il se devait de lui donner des indices, il sourit légèrement et commença à glisser un peu sur la glace. Il était immobile depuis plusieurs minutes et il en avait un peu marre, ça y'est. « T'as qu'à me demander » hausse t-il les épaules. Parce que finalement, il ne lui a jamais rien caché. Reira ne lui a juste jamais demandé où est-ce qu'il vivait ici, à Island Bay, ou s'il avait des loisirs, ou des lieux fétiches.
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J'ai un peu de temps le week-end, donc j'en profite pour te répondre, j'espère que ça t'ira :) Passe un bon week-end, j'espère que tu vas bien ?
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Sujet: Re: find me and i’m gonna live with you (Piotr) (#) Ven 23 Oct - 16:48
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— Que Piotr lui demande de tout faire pour le retrouver en sachant que lui ne ferait aucun pas vers elle, elle trouve ça légitime, seulement elle ne peut s’empêcher d’avoir une pointe de déception dans le regard. Parce qu’elle a l’impression que son frère ne la sent pas capable de faire tout cela. En soit, elle le comprend très bien. Après tout, elle l’a abandonné pendant des années, il n’a aucune certitude quant au futur, quant à Reira et ses choix. Mais en tant que grande sœur, ça la vexe qu’il pense qu’elle ne prendra pas la peine de renouer. Ça ne l’empêche évidemment pas d’accepter, seulement elle a besoin d’indices parce que passer toutes ses journées à courir partout, ce n’est pas réellement possible. Et encore, s’il fallait qu’elle en vienne à cela, elle le ferait sûrement, à l’image des jours derniers où elle a cherché des endroits où il pourrait se trouver. Puis Piotr lui pose une question qui lui coupe la respiration. Est-ce qu’elle a aussi mal qu’à l’époque où elle est partie ? Prise de court, Reira manque de perdre pied. À vrai dire, elle ne s’attendait pas à ce que Piotr évoque ce sujet, quand bien même elle lui a rabâché les oreilles sur les raisons de son départ. Bizarrement, elle doute de sa réponse. Peur de ne pas être juste dans ces propos, l’esprit biaisé par des années de déni. Pourtant la réponse paraît évidente. Ces retrouvailles ont fait émerger tous les souvenirs enfouis. Reira s’est pris un sacré retour de manivelle. Fuir, ça ne résout rien, ça rend le retour à la réalité que plus douloureux. Des années sans retomber dans les travers de la scarification, pour qu’à la première épreuve elle remette le couvercle. Est-ce qu’elle allait aussi mal qu’à l’époque ou est-ce qu’elle était simplement trop faible pour affronter la réalité ? Elle n’arrive pas à répondre, se mure dans le silence en regardant la glace sous ses pieds, la projetant bizarrement dans les paysages enneigés de Russie. Reira a retrouvé la danse, elle devrait aller mieux que lors de son départ, et malgré ça, dans son cœur elle ressent la même douleur sourde. À cause du poids de ces erreurs cette fois, et non à cause de la malchance et du destin. Son frère reprend la parole pour rebondir sur des mots qu’elle lui a confiés plus tôt, preuve qu’il l’a bien écouté. Elle ne parvient qu’à souffler un discret mot. « Oui… » Piotr reprend aussitôt la parole et sentant son visage se relever, elle fait de même. Il lui demande finalement de se soigner. La bouche de la brune s’entrouvre alors. Elle a envie de lui dire immédiatement que ce n’est pas possible, qu’elle est incapable d’entrer dans un cabinet médical, peu importe qu’il soigne l’esprit ou le corps. Elle est prise d’une crise d’hystérie dès qu’elle y fout les pieds. Et la seule personne qui a réussi à l’aider a dû partir… Est-ce qu’elle peut vraiment faire ça ? Non. La question n’est pas de savoir si elle peut, elle doit simplement le faire. C’est probablement la plus grosse condition que Piotr pouvait lui imposer. Condition pourtant nécessaire et bienveillante quand on y réfléchit, quelque part il souhaite sûrement le rétablissement de sa sœur en plus de s’assurer de sa détermination pour le retrouver. Toujours silencieuse, elle le laisse poursuivre la conversation, lui répéter que si elle est partie c’est à cause de tout ça, donc si elle veut le retrouver, il faut qu’elle soigne le mal à la racine. « J’peux pas te promettre que ça fonctionnera. On m’y a forcé, à Moscou, et même ici. Et… ça a très peu abouti. Mais. Je peux te promettre d’essayer, de faire aussi l’effort d’y mettre du mien. » Le problème avec les psychologues qu’on l’avait forcé à voir, c’est qu’elle ne s’ouvrait pas, qu’elle rejetait en bloc son vécu, forcément la thérapie ne pouvait pas avoir d’effets positifs. Elle avait réussi à s’ouvrir à Jaeyoon, il lui a ouvert les yeux sur énormément de choses, et c’est probablement grâce à lui qu’elle a trouvé la force de promettre à Nina d’essayer de se rapprocher de la Russie, et aujourd’hui de promettre à Piotr de se soigner. Ce sera un travail long et périlleux, mais si elle a réussi à redanser alors que tout semblait perdu, sa santé mentale peut probablement être rétablie aussi. « Non, tu sais quoi. Je vais te promettre de le faire, pas d’essayer. Peut-être que le résultat mettra des années à se montrer, mais je le ferais. » Les premiers commencent à être faits, doucement mais sûrement, peut-être qu’elle réussira à se rendre dans un cabinet de psy sans finir agressive… À nouveau, Piotr formule une nouvelle requête. Volonté d’être inclus dans la vie de sa sœur, de plus être mis de côté. Plus jamais. Reira déglutit difficilement, à la fois parce qu’une boule de larmes se forme dans sa gorge, touchée de voir qu’il y a de l’espoir que son frère veut tout de même être dans sa vie, et aussi effrayée à l’idée qu’il voit qui elle est quand le masque tombe. « Tu es sûr de vouloir voir cette facette de moi ? J’te jure qu’elle est pas belle Piotr… » Et s’il l’accompagne à un rendez-vous et qu’elle termine tarée, qu’est-ce qu’il va penser d’elle ? Comment tout pourrait redevenir comme avant si Piotr se met à détester ce qu’il voit d’elle ? Non, stop. Le mensonge n’est pas pour autant la solution, un juste équilibre finira bien par se trouver. Il veut juste qu’elle soit là. La gorge serrée, elle acquiesce d’un hochement de tête. « Je crois que je ne suis pas très douée pour te protéger de toute façon… », dit-elle un air gêné sur le visage avant de reprendre. « J’serais là, je te l’ai juré. Je ne briserai pas cette promesse de mon vivant, je ne veux plus jamais te voir pleurer par ma faute. » Qu’il le veuille ou non, oui elle sera là. D’ailleurs elle lui parle de sa vie actuelle, histoire de savoir comment et où elle peut être là. Il lui répond alors qu’elle peut demander ce qu’elle veut. « Tu vis où ? Tu t’es fait des amis ? Les gens sont gentils avec toi ? Tu viens souvent à la patinoire ? » Reira pose un nombre incalculable de questions à la seconde, comme si elle avait peur que les confidences de Piotr s’estompent dans un temps donné, comme si un chrono était lancé et qu’elle avait un temps limité pour en apprendre plus sur son frère. « Qu’est-ce que t’aimes faire ici ? T’es déjà sorti d’Island Bay ? » Une nouvelle salve de questions, sur ses goûts, ses habitudes et son expérience sur la terre néo-zélandaise. Sa sœur est curieuse de rattraper un bout de ce qu’elle a raté, alors même qu’ils vivaient là tous les deux à quelques pas. Les yeux brillants, elle l’observe, prête à ancrer chacune de ses réponses dans son crâne.
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désolé pour le retard, ça va bien et toi ?
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Sujet: Re: find me and i’m gonna live with you (Piotr) (#) Dim 25 Oct - 8:18
Sa sœur était clairement mal à l'aise. Cela se voyait qu'elle ne s'était pas préparé pour une telle demande. Piotr l'observait, il voyait dans sa gestuelle, la façon de se tenir physiquement, de s'agiter, de fuir le regard que non : elle n'était pas prête. Et rapidement d'ailleurs, il pu entendre sa réponse oralement se confirmer dans cette idée. Piotr baissa à son tour le regard, il était déçu. Déçu de voir que sa sœur se trouvait déjà des excuses, essayait de contourner le problème, de passer outre. Il enfonça le bout de son pied dans la glace, alors que sa sœur prit à nouveau la parole. Là, leurs regards se croisèrent et un léger sourire vint se dessiner sur les lèvres du petit russe. Elle allait se battre, elle allait entrer en guerre : là voilà sa sœur combative qu'il avait connu en Russie. La voilà, sa russe. En signe d'amour, de soutien, la main du petit frère vint trouver celle de la grande soeur. Ses doigts se serrèrent autour des siens, pour lui montrer qu'il aimait cette réponse. Peu importe le temps que ça prendra, ça peut tout aussi bien prendre des années pour qu'elle soit guérie : il sera là. Du début, à la fin. Il verra les progressions, il continuera à l'encourager, à la soutenir. Voilà ce à quoi lui, il était prêt désormais. Quand elle lui demanda s'il était sûr de vouloir voir ce côté là chez elle, Piotr hocha la tête « Reira, t'as pas ma sœur qu'à 50% » alors que ses pupilles défiaient celles de sa sœur. « T'es ma sœur tous les jours, tous les temps, par toutes les saisons et les épreuves, j'ai pas envie que tu sois ma sœur qu'à moitié, juste quand ça va » et là dessus, il était catégorique. Si ça devait être à nouveau le cas, c'est lui qui finirait sans doute par partir. Ca ne sert à rien d'avoir qu'une moitié de relation, de personne, de lien, d'histoire quand on se prive consciemment de leur totalité et de leur essence.
Soudain, la main de Piotr libère un peu celle de sa sœur et tandis que le petit russe se met à tourner sur la glace autour de Reira, celle-ci lui pose mille et une questions. Ca fait partie du jeu, il le comprend bien, surtout que depuis le début, il reste très discret sur sa vie personnelle. Mais là, il a des fourmis dans les jambes à force d'être resté aussi longtemps sur la glace. Quand ils étaient petits, parfois, ils s'amusaient sur cette glace à faire des courses. Piotr avait besoin de s'entraîner à la vitesse, et il s'entraînait aussi avec sa sœur, même si elle n'avait pas le niveau d'un joueur de Hockey. N'en reste pas moins une Russe. Tout le monde sait patiner là-bas. Le rire de Piotr glisse lui aussi autour de sa sœur, alors qu'il répond « waouw attends, une question après l'autre » dit-il en bougeant les bras en signe d'apaisement. « Oui, je me suis fait des amis, y'en a même qui sont... de très très bons amis » il ne va pas commencer à lui dire que l'une d'elle a clairement l'attitude d'une sœur pour lui, mais il ne peut s'empêcher de le penser quand il parle de Maxyne. Est-ce que les gens sont gentils ? Il réfléchi une seconde. Doit-il parler de sa petite épopée où il a cru qu'il était un dealeur ? Il a fait la rencontre d'un compatriote russe, certes, mais ces histoires là étaient bien louches quand même. Piotr fini par faire le tri dans toutes les questions de sa sœur, et choisi de ne pas répondre à toutes, au pire, sa sœur les reposera, non ? « J'suis allé à Wellington plusieurs fois oui » répondit-il « j'essaye de visiter, j'ai même fait de la plongée » précise t-il. Parce que ouais, avec Maxyne, ils en avaient fait peu de temps après son arrivée ici d'ailleurs. Finalement, glissant toujours sur la glace, il fini par répondre « j'ai vécu à l'hôtel pendant un moment, à Wellington » commença t-il à raconter « et puis quand j'ai perdu mes papiers, je me suis dit que c'était peut-être l'occasion de rester alors j'ai voulu m'installer dans une auberge de jeunesse mais on m'a dit qu'une place dans une coloc se libérait » il haussa les épaules « du coup je vis avec d'autres jeunes à Island Bay » précise t-il. Ouais, ils sont nombreux dans cet appart, et même si au début, son charme russe n'a pas été facile à comprendre pour tous, il se sent bien chez lui maintenant. Il a trouvé une place où il se sent bien. « Et toi, tu vis où ? » demanda t-il par curiosité et intérêt.
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Sujet: Re: find me and i’m gonna live with you (Piotr) (#) Mar 27 Oct - 21:08
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find me and i’m gonna live with you Piotr & Reira
— Sa demande n’est pas simple, il le sait parfaitement bien et cherche à challenger sa sœur. Reira ne lui en veut pas, quelque part elle a aussi besoin de ça, qu’on la pousse. Pendant toutes ces années, elle n’avait plus rien à perdre parce qu’elle avait déjà tout perdu, par sa faute. Aujourd’hui la situation est différente, il y a beaucoup à perdre. Il y a Piotr qui a besoin d’elle, vraiment d’elle dans tous ses états. Cependant, Reira ne peut s’empêcher de se remémorer les états dans lesquels elle plonge lorsqu’il s’agit du domaine médical, même psychologique. Alors forcément, elle se demande si Piotr veut voir ça… Peut-être qu’il n’aura jamais l’occasion de le voir, s’il l’accompagne, sa présence lui donnera suffisamment de force et d’espoir pour surpasser les traumatismes. En tout cas, il lui affirme qu’il veut juste qu’elle soit elle, qu’elle soit là même quand ça ne va pas. Parce que oui, être frère et sœur c’est aussi ça. Se voir dans des états lamentables, ne jamais se juger et s’entraider. Honteusement, Reira a toujours joué l’égoïste à ce sujet, vouloir être la plus parfaite. Un modèle parfait, sauf que personne n’est parfait. D’ailleurs, la main de Piotr s’est glissée sur la sienne pour l’enlacer tendrement. Bouche entrouverte, les prunelles ne posent sur ces deux mains liées. Une bouffée d’émotions la submerge et des larmes se mettent à couler sur sa joue. Le masque se fissure mais elle n’essaye pas de recoller les morceaux, elle laisse juste les larmes couler sans chercher à les retenir. Elle hoche alors la tête. « Ta sœur à 100%, d’accord. Mais j’te préviens, t’as pas intérêt à te mettre à prendre tes jambes à ton cou quand tu verras à quel point j’deviens tarée. » Un rire s’échappe d’entre ses lèvres. Rire sincère et nerveux à la fois. Si un jour ils se rendent ensemble dans un lieu médical, ce sera sûrement à Piotr de la gérer, et il n’est probablement pas prêt.
Il lui offre l’occasion d’en savoir plus sur lui. Alors même s’il s’éloigne un peu pour patiner, Reira débite alors une rafale de questions. Il s’est donc fait de bons amis, très bons même. Parfait, un sourire se dessine sur son visage. Certains ressentiraient peut-être de la jalousie, mais pas elle, clairement pas. Elle est simplement heureuse pour lui que des gens aient su le rendre heureux. Jamais elle ne pourrait être jalouse, tout simplement parce que cette situation est due à sa propre faute. Par conséquent, ce serait sacrément culotté d’être jalouse. Il lui raconte aussi qu’il est allé à Wellington, qu’il a fait de la plongée, vécu dans un hôtel et puis qu’il a fini par trouver une colocation. « Oh mais c’est super ! » dit-elle enthousiaste. Ça la soulage d’un énorme poids de savoir que tout semble rouler pour le mieux dans sa vie. « Je suis très heureuse d’apprendre que tout va bien pour toi ici, vraiment. Ils sont sympas dans ta colocation ? » Nouvelle question, pour s’assurer qu’il n’est pas tombé dans un traquenard avec un propriétaire qui fait raquer ses colocataires. Il lui retourne la question concernant l’habitation. « Je vis à West bay, dans une petite maison. Mais j’ai quand même un étage. Ceci dit c’est bien moins grand que l’appartement de Moscou. » Fille de riche, Reira est désormais indépendante, sans moyens rocambolesques, elle a toutefois réussi à s’acheter une petite maison même si elle a dû faire un petit prêt. « Comme je te l’ai dit la dernière fois, si un jour tu as envie de passer, quand tu seras prêt évidemment, viens sonner au numéro 41. » Un petit sourire en coin alors que sa main glisse sur sa nuque, gratte la racine des cheveux. « Je sais que c’est moi qui dois aller vers toi, mais… juste si t’en as envie… enfin voilà, ma porte est ouverte. » Elle se râcle un peu la gorge. « Sinon tu as d’autres activités que le hockey ? Tu fais toujours de la batterie ? J’connais un producteur de musique si tu veux ! » Reira n’est pas spécialement proche de Roméo ils se sont côtoyés pour des raisons professionnelles et doivent se revoir bientôt pour un nouveau projet, si Piotr le veut, elle pourra lui glisser quelques mots. Son frère semble avoir envie de se dégourdir les jambes alors elle bouge à son tour, s’approche de lui. « On fait la course ? » Ils peuvent bien s’amuser aussi, pour rendre l’interview un peu plus physique. Elle sait très bien que son frère va gagner, mais elle se tient tout de même prête à se battre.
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Sujet: Re: find me and i’m gonna live with you (Piotr) (#) Dim 1 Nov - 9:28
Quand il voit les larmes couler sur les joues de sa sœur, bien sûr que ça lui brise le cœur. Il voit bien que sa sœur souffre, d'un mal qui la ronge de l'intérieur. Là, il s'en rend compte et il commence à comprendre et à visualiser ce que Reira lui dit depuis leurs retrouvailles : elle n'avait pas d'autre choix. Il se rend compte que sa sœur est malade. Malade de quelque chose qu'il ne peut pas voir de prime abord et qui semble insaisissable, mais lui, il est prêt désormais à faire face. Alors quand sa main s'approche de celle de sa sœur, et qu'il lui serre les doigts pour lui montrer son soutien, il se sent plus fort. Il sent que sa sœur a besoin de lui, et que presque, il tient désormais un peu un rôle de grand frère. Et ça lui va très bien. Il est capable de prendre soin de sa sœur, de la rassurer, d'être un pilier fort et résistant pour elle. Il n'est plus ce gosse qu'elle a laissé derrière elle. Il veut lui montrer qu'il va assurer avec elle. Il veut tenir ce rôle, il est prêt pour cela. « J'suis pas très doué en course à pieds » plaisanta t-il en serrant plus fort encore la main de sa sœur dans la sienne. Son autre main vint replier ses propres doigts, s'approchant du visage de sa sœur, pour venir essuyer du pouce les sillons formés par les perles salées qui roulaient sur sa chair, il y a encore quelques secondes. Il a un léger sourire tendre sur les lèvres. Son regard croise celui de sa sœur, avant qu'ils ne rigolent de tout ceci doucement, tous les deux. Après cet instant, Piotr s'est quelque peu éloigné pour patiner. Il ne peut rester immobile sur la glace, ce n'est pas possible pour lui. Le besoin se fait ressentir de bouger, de prendre de la vitesse, de fendre la glace, de tenter des choses. Il tourne donc autour de sa sœur, tandis qu'elle s'interroge sur sa vie à lui. En effet, il est resté très secret sur sa vie depuis leur retrouvaille. Il lui avoue avoir trouvé une colocation, elle le questionne à ce sujet et c'est toujours avec un léger sourire qu'il lui répond en russe « ouais ils sont cools » bon, pour être honnête ils sont tous très gentils c'est sur. Mais lui, il a eu du mal à s'intégrer au début. Normal pour un étranger qui ne parle pas très bien l'anglais, non ? Et puis pour un homo qui s'assume pas surtout, sans oublier le petit frère traumatisé par l'abandon de sa sœur. Ouais. En fait, il avait clairement eu du mal et parfois encore, ça bloque avec eux. Quand ils décident de tous danser dans le salon, heureux et libres et que lui, s'en sent incapable. Ce genre de petits détails qui fait mal. Il lui demande où elle vit, il rigole en pensant à leur logement à Moscou et hoche la tête « j'ai envie de voir ta maison » avoua t-il de bute en blanc. Mais c'est vrai, il a envie de découvrir cet endroit, sa décoration, les couleurs de sa maison, son agencement. Il en est curieux. Après des années à avoir tout imaginé autour de sa sœur, il a envie de maintenant pouvoir la visualiser dans sa vraie vie. Sa sœur l'invite clairement à venir passer du temps chez elle, il hoche la tête et répond « avec plaisir » avant de finalement lui proposer « tu fais quelque chose ce soir ? On pourrait faire des pierojki ou des golubtsi ? » ses yeux formant probablement des cœurs à l'idée de cuisiner des plats russes avec sa sœur. Quand ils étaient plus jeunes, ils leur arrivaient de cuisiner ensemble, c'était un bon souvenir pour lui. Sa sœur lui parle de ses passions et s'il pratique toujours la batterie « ouais et j'ai même un groupe ! » s'extasie t-il. Elle lui parle d'un producteur de musique, c'est rigolo ça. Il rigole donc et lance « moi aussi » en plaçant sa main sur son cœur. D'ailleurs, il sort même avec sa fille et joue avec son fils dans le groupe de musique. Auraient-ils la même personne en commun ? Ca serait si drôle et étonnant, non ? Piotr continue de glisser sur la patinoire, quand sa sœur fini par le rejoindre et lui proposer une petite course. Son rire se fait entendre et il lui lance « tu es sûre de ça ? » parce que clairement, il a plus l'habitude qu'elle d'être sur la glace. Il rigole alors et lance « okay, alors un... deux... » il croise le regard de sa sœur et crie « trois ! » en russe. Les regards se tournent un peu vers eux, tandis que ses pieds glissent sur la glace à une vitesse folle : merci les entraînements de hockey. Le rire du petit russe résonne dans le lieu, tandis que pour la première fois depuis leurs retrouvailles, il n'y a plus une once de douleur ou de ressentiments. Il n'y a plus qu'un frère et une sœur, qui jouent.
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Sujet: Re: find me and i’m gonna live with you (Piotr) (#) Dim 1 Nov - 16:37
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find me and i’m gonna live with you Piotr & Reira
— Le cœur au bord du gouffre, Reira sent son frère proche d’elle, plus proche que jamais. Il la comprend et surtout il est là, laissant derrière lui les jugements et les reproches. Ça la touche énormément, cet élan de soutien. Derrière, il y a l’espoir que tout redevienne comme avant, au moins a minima. Elle continue d’avoir peur de faire tomber le masque, peur que Piotr soit horrifiée par la personne qu’elle peut devenir. Alors, sur le ton de l’humour, elle lui demande à ce qu’il ne prenne pas ses jambes à son cou si ses réactions venaient à le prendre de court. Parce que si Piotr fuyait après avoir vu ses réactions à la limite de l’hystérie, elle le prendrait extrêmement mal. Le regard de son petit frère lui intime pourtant qu’il est prêt à voir cela, qu’il veut véritablement sa sœur en entière, même ses mauvais côtés. Il réplique, la rassure et resserre le contact de leurs paumes. Une nouvelle larme vient perler et goutter sur la joue de Reira pour finir par rouler sur la glace. Sa préoccupation la touche profondément. Et même si c’est elle qui doit protéger le plus petit, elle apprécie de sentir l’attention et la protection de son frère. Elle sent au moins qu’elle est toujours aimée, quelque part au fond de son cœur. La pulpe du pouce de son frère vient rencontrer son épiderme asséché par les perles salines. Énième geste d’affection qui lui fait fondre le cœur, lui donne envie de pleurer à nouveau. Cette fois, elle retient ses larmes, se contente d’afficher un sourire affectueux. Un petit rire s’échappe même d’entre ses lippes, en même temps que son frère alors que leurs regards se croisent.
Reira reporte son attention sur lui lorsqu’il lui offre la possibilité de lui poser des questions. Elle en pose même beaucoup trop, se concentre sur ses connaissances. Ça lui tient particulièrement à cœur de savoir si Piotr est bien entouré. Elle se sentirait d’autant plus mal s’il avait mal tourné par sa faute. La conversation repart toute fois sur la russe et sa vie ici. Elle lui confie donc tout ce qu’il y a savoir sur sa maison, notamment l’adresse. Surtout, elle lui propose de venir. Pas maintenant, pas demain, juste quand il en aura envie, qu’il sache que la porte lui est ouverte. À sa grande surprise, il accepte. Presque sans réfléchir, il lui dit qu’il aimerait voir sa maison. Prise de court, elle reste quelques secondes silencieuse, la bouche prête à gober des mouches. En lui proposant cela, jamais elle n’aurait imaginé qu’il accepte aussi soudainement. La suite la surprend encore plus lorsqu’il lui demande si elle fait quelque chose ce soir. Sinon, ils pourraient passer du temps ensemble. Il propose cela le plus naturellement du monde, parlant de faire des plats russes comme si de rien n’était. Un sourire vient étirer le bout des lèvres de la brune. « Je n’ai rien de prévu, hormis une balade avec Blacky, ton neveu poilu. Mais si tu veux nous accompagner, aucun souci. » Reira a bizarrement hâte que Piotr rencontre Blacky, et même Rocket. Peut-être que s’occuper d’eux est pour Reira, la plus belle chose qu’elle ait pu faire depuis toutes ces années, alors même que la démarche était égoïste : simple envie d’avoir de la compagnie. En tout cas, elle a envie de partager son amour avec ces bêtes avec son frère. Elle dérive à nouveau sur lui et sur sa passion pour la batterie. S’il veut se professionnaliser, elle lui propose même de pouvoir en parler avec un producteur qu’elle connaît. Piotr est donc dans un groupe et il connaît aussi un producteur. La bouche de Reira s’entrouvre. Elle ne connaît pas beaucoup de producteurs par ici, ils doivent sûrement parler du même. « J’espère que tu m’inviteras à tes concerts la star ! » dit-elle avec un large sourire sur les lèvres. Elle trouve ça véritablement génial qu’il puisse en partie vivre de sa passion, du moins pratiquer. Soudainement, Reira se prend au jeu de patiner et de lui tourner autour avant de lui proposer de faire la course. Elle sait très bien qu’il a plus de facilités qu’elle sur la glace, mais quand il lui demande si elle est sûre, elle acquiesce d’un air déterminé. Il s’occupe alors de faire le compte à rebours, traîne sur le trois et prend Reira au dépourvu, gagne quelques millisecondes. Bien que ce soit sans issu, elle tente de le rattraper sauf qu’il file trop vite sur la glace. Il arrive évidemment à l’autre bout de la piste bien avant elle et l’observe d’un air victorieux. Quelques secondes plus tard, elle glisse jusqu’à lui. « Bon la glace c’est toujours ton domaine, ça ne bouge pas. » Reira, légèrement essoufflée, rigole en observant son frère. « T’as pas perdu ton talent ! Heureusement qu’on a rien parié. » Elle l’a toujours énormément admiré pour son talent au hockey. Elle savait très bien qu’elle allait perdre, mais ce moment de jeu lui a fait très plaisir. Échapper quelques instants à la réalité, juste s’amuser comme deux frères et sœurs, comme à Moscou. C’était juste un moment suspendu comme si toutes ces années de souffrance n’avaient existé. « Faudrait que tu m’apprennes à aller aussi vite que toi un jour, histoire que j’ai une chance de te battre. » dit-elle avec une sonorité amusée dans la voix.
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Sujet: Re: find me and i’m gonna live with you (Piotr) (#)