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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 русская вечеринка (reira)

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MessageSujet: Re: русская вечеринка (reira) (#)   русская вечеринка (reira) - Page 2 EmptyVen 27 Nov - 18:27



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русская вечеринка
@Piotr Tsvetkov & Reira


— La russe essaye de tout faire pour mettre son petit frère en confiance. Il a peur pour lui, pour son futur. Il a ce truc qui le ronge et dont il n’arrive pas à se défaire, quelque chose auquel Reira ne peut rien faire. Et bizarrement, la brune se sent plus mal à l’idée de voir son frère souffrir pour une cause autre elle, parce qu’elle a le sentiment de ne rien pouvoir faire pour l’aider. À cet instant précis, elle se dit qu’elle ne peut rien pour lui, parce qu’il faut tout d’abord qu’il lui parle. Ce truc le bouffe tellement qu’il n’ose même pas dialoguer avec sa sœur. Le cœur de Reira se serre peu à peu alors qu’elle l’écoute, tente de le réconforter. De belles paroles s’échappent de ses lippes. Sincère, Reira ne veut que son pur bonheur, peu importe ce que cela importe. Si son bonheur devait se faire loin de sa sœur, à cause de son départ qui pourrait encore le faire souffrir, elle l’acceptera. La chose la plus importante pour elle est qu’il soit heureux tel qu’il est, sans jamais se brider pour qui que ce soit. Reira ne sait pas vraiment si ses mots ont une quelconque influence sur Piotr. Elle le sent simplement hésitant nerveux. Pour l’apaiser, elle joue le rôle du sage, celui qui reste calme en toutes circonstances. Il semble avoir besoin de ça, de cette présence qui l’apaise, le console. Surtout, il veut être accepté, ça, la brune l’a bien compris. Elle ne comprend toujours pas comment elle ne pourra pas l’accepter. Toutes les situations possibles et inimaginables défilent dans son esprit, en quête d’une raison qui le pousserait à autant douter de lui, mais elle n’en voit aucune. Hormis la fameuse probabilité qu’il soit devenu un serial killer. Mais puisqu’il lui a confirmé que non, Reira n’a rien à craindre, elle le sait et cherche à le faire comprendre à son frangin. Il se lève soudainement, faisant sursauter la russe toujours assise sur le canapé. Agité, il trépigne dans tout le salon, sous le regard curieux du chien et du chat venu traîner par là. Le doute semble l’habiter alors qu’il tente de poser un mot après l’autre, balbutiant. Ce qui choque la brune c’est son regard. Il a l’air tellement apeuré, comme un petit poussin tout tremblant cherchant à sortir de sa coquille. Délicatement, elle se lève pour s’approcher de son frère, bienveillante et l’oreille attentive. S’approchant alors tendrement de lui, il avoue enfin une première chose. Il est amoureux. Et puis en l’espace d’une seconde, il lâche ce qui l’effraie depuis le début. Son petit-frère est donc homosexuel et c’est ce qui le tue autant ? Il précise aussi la durée depuis laquelle il a remarqué cela, comme s’il avait besoin de se justifier un peu plus. Naturellement, la grande sœur vient enlacer le plus petit, posant sa paume contre son crâne. Cocon protecteur, elle l’enlace tout d’abord en silence, peut-être pour lui permettre de se remettre de ses émotions. Si aujourd’hui après toutes ses expériences, elle a du mal à comprendre sa crainte, elle saisit bien le contexte de sa peur. La Russie, un pays peu enclin à la diversité. Ce n’est donc pas à cause de leur père, en tout cas pas directement, mais plutôt à cause du pays. Depuis tout ce temps, son pays le ronge et l’empêche d’être qui il est. Alors, il est temps de prendre la parole et de s’exprimer. « C’est tout ? » dit-elle d’une petite voix douce, un rictus au coin des lèvres. « Je suis tellement heureuse d’apprendre que tu es amoureux, et je me fiche de savoir si c’est avec un garçon, tant que ça fait ton bonheur. » Reira se décolle légèrement pour venir encercler son visage de ses mains, le regard ému. « Ici, tu n’as plus besoin d’avoir de ça, tu peux t’accepter tel que tu es, pleinement. » Ici, il était libre, il peut aimer qui il veut. Reira s’en fiche, la Nouvelle-Zélande s’en fiche, Piotr peut être Piotr. Ses mains glissent des joues aux épaules, puis sur ses bras jusqu’à ce que leurs doigts s’enlacent. Un sourire sur les lèvres, Reira fait aussi l’effort de se confier. « D’ailleurs, moi-même j’ai eu un rendez-vous avec une fille, pour la Saint-Valentin en plus. Une blonde, une danseuse, comme moi. Mon voyage encore une fois, m’a permis de découvrir plein de nouvelles choses et d’élargir mes horizons. » Légèrement éméchée, elle étire un large sourire en observant son frère. Il n’est pas possible pour elle de se qualifier pleinement de bisexuelle, mais la brune a tendance à aller vers cette orientation. Depuis la perte de la danse, le plus important pour elle est d’être heureuse. Et c’est évidemment ce qu’elle veut pour son petit frère. « Sois heureux Piotr, accepte-toi. Tu n’es pas un monstre, ni une abomination. Tu es qui tu es, une belle personne au cœur d’or. Et tu restes évidemment mon petit frère adoré, tu n'avais rien à craindre. »
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MessageSujet: Re: русская вечеринка (reira) (#)   русская вечеринка (reira) - Page 2 EmptySam 28 Nov - 10:54

Piotr avait réussi à le dire à voix haute, pour la première fois de sa vie. Même avec Maximoff, ils n'avaient jamais utilisé ces mots, ils n'avaient jamais cherché à expliquer ce qu'il se passait entre eux. Ils s'étaient simplement embrassé par envie, et ils ne s'étaient pas plus posé de question à ce moment-là, car tout semblait évident. Là, face à sa sœur assise sur ce même canapé, Piotr était en train de dire les mots interdits, ceux qui auraient pu lui coûter sa vie, ou celle de Max. Son cœur battait beaucoup trop fort dans sa poitrine, et ça commençait à tambouriner contre ses tempes, il était là sans être là, finalement. Ce sont les mains de sa sœur, puis ses bras qui vinrent l'enlacer, qui le réveillèrent un peu. Au départ, Piotr eut un mouvement de réflexe, celui d'entrer la tête dans les épaules, comme s'il se préparait à recevoir un coup. Mais finalement, il comprit que sa sœur ne voulait pas en venir à cela, mais bien à un geste plus tendre et affectueux. Ca voulait dire quoi ça ? Elle était en train de le prendre lui, l'homosexuel, contre elle, qu'est-ce que ça signifiait ? Il ne comprenait rien, ses idées se mélangèrent entre ce qu'il avait toujours imaginé et ce qu'il était en train de se passer actuellement. Finalement, quand la voix de sa sœur résonna à son oreille, et qu'elle demanda si c'était tout, Piotr eu le regard sévère. C'était tout ? Elle ne comprenait pas alors. Non, et comment aurait-elle pu comprendre ce que ça soulevait pour lui, s'il ne lui expliquait pas les choses ? Il ne pouvait pas lui en vouloir, néanmoins, sa question lui fit du mal. Comme si finalement, ce n'était rien ; qu'il s'imaginait toutes ces choses négatives à longueur de temps autour de lui et de son couple ; comme si finalement, tout cela n'était que dans sa tête et qu'il en était le responsable. Non. C'était pas lui, c'était pas de sa faute et c'était pas lui de responsable de toutes ces années horribles. Sa sœur fait glisser ses mains jusqu'aux joues de son petit frère, forçant leur lien visuel à se renforcer. Il n'ose d'abord pas affronter le regard de sa sœur, mais finalement, quand elle lui dit tout sourire qu'elle est heureuse d'apprendre qu'il soit amoureux, peu importe de qui, un sourire vint se dessiner légèrement sur les lèvres du petit russe. Elle lui dit qu'ici, il peut être ce qu'il veut, il n'a pas besoin de se cacher comme en Russie, mais elle ne sait pas tout, elle ignore encore beaucoup de choses. Piotr est clairement marqué, voire peut-être traumatisé par son agression, les choses ne peuvent pas être aussi simples selon lui. Les mains de Reira, qui se voulaient à la fois tendres et rassurantes, glissèrent sur le corps de son petit frère, pour finalement venir y trouver ses mains. Ce contact est si simple à décrire et pourtant, mélanger ses mains à celles d'une autre personne, ça reste un geste d'une profonde intimité pour le petit russe. Il mêle ses doigts à ceux de sa sœur, découvrant alors ce que ça représente pour eux. Un geste de lien, un solide lien. Et là, coup de massue, sa sœur lui avoue avoir fricotté avec une fille. Il ne peut pas s'en empêcher, parce que Piotr est un véritable Russe, il marque sa surprise. « Pour de vrai ? » demanda t-il alors. Parce que finalement, lui aussi, Max est son tout premier. Et Piotr ne s'est jamais senti à l'aise avec l'idée d'être homo. Il est juste amoureux d'un homme et d'ailleurs, c'est comme ça qu'il l'a vendu à sa sœur. Ses doigts retenant ceux de sa sœur, il fini par esquisser un léger sourire, tout de même. Il sent que ce qu'il vient d'avouer à Reira était important. Il ne sent pas tout de suite la notion de soulagement, la honte prend encore le pas sur le reste. Mais bientôt, dans quelques jours, il se sentira sans doute mieux. C'était le premier pas à faire, le tout premier, et il y était parvenu, avec elle. Sa sœur lui dit qu'il n'est pas un monstre, comme tout le monde le pense, le dit et le fait savoir dans le pays natal. Sauf que ce ne sont que des mots, et l'agression dont il a été victime avec Maximoff il y a plus d'un an, c'était beaucoup plus que des mots. Il baissa les yeux, perdant son sourire. Ses sourcils se froncèrent alors légèrement et il fini par dire, toujours les yeux rivés sur leurs mains liées « alors si j'suis pas un monstre, pourquoi on a voulu m'tuer pour ça ? » avant de relever les yeux vers ceux de sa sœur. Il pouvait y lire sa surprise, son incompréhension, sa peur. Et il espérait que sa sœur ne soit pas rongée par la peur comme lui, mais qu'au contraire, elle l'aide à s'en défaire. « C'était y'a un an... » expliqua t-il. « En Russie, dans la rue, après un festival... » il serra les doigts de sa sœur dans les siens et finalement, ravagé par la tristesse de tout cela, il fini par grimacer de malaise et avouer « j'ai pas envie de parler de ça maintenant... » son regard fut fuyant. Il lâcha les mains de sa sœur, se laissa tomber du canapé pour rejoindre le tapis par terre, entre la table et le canapé. Sa main prit la bouteille de vodka, et au lieu de se servir un nouveau verre, il bu directement au goulot. De toutes façons, il était déjà un peu éméché, autant finir complètement bourré, non ? « Maximoff aussi a été agressé » lança t-il à titre informatif. « En fait c'est depuis ça que tout s'est barré en couille » avoua t-il encore, comme si désormais, il ne pouvait plus s'arrêter.
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MessageSujet: Re: русская вечеринка (reira) (#)   русская вечеринка (reira) - Page 2 EmptySam 28 Nov - 18:07



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@Piotr Tsvetkov & Reira


— Les lippes s’étirent en un sourire attendri que Piotr s’étonne des aventures de sa sœur avec une femme. Contrairement à lui, la russe ne s’est jamais posée de questions quant à sa sexualité, trop occupée à aimer la danse. D’ailleurs, elle ne sait même pas si elle peut dire qu’un jour elle a été amoureuse. Peut-être, rapidement, au Bolchoï, d’un partenaire. Mais est-ce que c’était de l’amour, le premier amour ? Difficile à dire pour la brune. Alors s’interroger sur le fait qu’elle préfère les femmes ou les hommes, non c’est bien trop difficile pour elle. On va simplement dire que la facilité fait le travail pour elle. En quittant la Russie, prête à vivre sa vie, Reira a côtoyé plus d’hommes que de femmes au début. Puis, les horizons se sont élargis, l’alcool aidant pas mal à briser les barrières, elle s’est retrouvée à embrasser des femmes, les toucher, sans jamais aller plus loin. Enfin est arrivé le jour de la Saint-Valentin 2020 où elle a eu ce rendez-vous avec Jenny. Quelque chose de préparé par un organisme, surprise inattendue mais pas désagréable. Si un homme n’était pas venu se mettre en travers de leur chemin entre temps, peut-être qu’il aurait pu se passer quelque chose entre les deux femmes… Reira n’aurait pas été contre, est-ce que ça fait d’elle une bisexuelle ? Peut-être. Le rictus collé aux lèvres, elle hoche de la tête. « Oui pour de vrai. Je ne suis pas fan pour être en couple, pas encore, mais peut-être que voilà, si le destin avait voulu, ta sœur aussi serait tombée amoureuse d’une personne du même sexe qu’elle. » Elle veut qu’il comprenne que ce n’est pas une honte, encore moins ici. Contrairement à la Russie, les gens sont libres de vivre leur vie comme ils l’entendent. Parfois les voisins se racontent des ragots mais ne sont que très rarement dans le jugement. Bien au contraire, la ville semble réputée pour son accueil chaleureux et sa bienveillance. Alors que la grande sœur offre un discours réconfortant à son petit frère, elle espère qu’il pourra s’accepter ici. Elle pensait sincèrement lui faire du bien, mais elle voit son sourire disparaître avant qu’il ne lance, sèchement, le regard dur et blessé, qu’il a failli se faire tuer pour ça. Forcément, Reira ne peut que rester bouche-bée face à cette annonce. Lui, son petit-frère a failli se faire tuer. Pour ça ? Le cœur est blessé par la peine, mais aussi par la colère. Pupilles qui voient rouge en imaginant que quelqu’un ait pu toucher à la prunelle de ses yeux. Colère sourde contre elle-même, car elle n’a pas été là pour lui… Il s’exprime un peu plus, donne le contexte et la temporalité avant de conclure qu’il n’a pas envie d’en parler. Il relâche les mains de sa sœur pour s’enfoncer dans le canapé, la bouteille de vodka à la main tandis que Reira essaye de comprendre. Son cerveau tourne à toute allure, pourtant elle a l’impression d’être en pause. Elle n’arrive tout simplement pas à y croire. Interdite, elle l’observe alors qu’il reparle de son meilleur ami. Reira n’est pas certaine de comprendre ce que cela cache mais son petit doigt lui dit que ce Maximoff n’a pas été que son meilleur ami. Avant de se concentrer sur ça, il faut revenir sur cette agression. Reira se réveille enfin de cette bulle dans laquelle elle s’est enfermée pendant quelques minutes, histoire d’assembler tous les bouts. « Tu as été agressé ? » dit-elle en l’observant. Question rhétorique qui lui sert surtout à poser la réalité devant ses yeux. Doucement, elle vient se poser devant son frère. Assise sur la table basse, elle lui fait face, posant ses mains sur ses genoux. « La Russie c’est… la Russie. Même si on aime notre pays, il faut rester objectif, il est en retard sur beaucoup de choses et surtout très fermé d’esprit… Mais Piotr, ce ne sont pas ces imbéciles qui doivent te dicter qui tu es, d’accord ? » Reira arbore un regard perdu entre la confusion, la tendresse et la force. Cette force d’ouverture d’esprit qu’elle veut lui partager. « Je t’assure qu’ici tout est bien différent. Oui, dans le monde il y a beaucoup de pays où l’homosexualité mérite la peine de mort, mais pas ici, pas dans beaucoup d’autres pays. Je t’assure que tu n’es pas un monstre, que tu es quelqu’un de totalement normal. » Profondément touchée par ce qu’a vécu son petit frère, elle essaye de faire au mieux pour poser un pansement sur sa blessure qui se répand petit à petit au fond de lui. « Et moi je suis là, je ne laisserai plus personne t’agresser. Encore moins pour ça. » Il ne doit plus avoir peur, il est jeune et a toute la vie devant lui pour aimer qui il veut. Ce n’est pas une vie que de se brider pour des idiots. Elle se rapproche de lui, soulevant ses fesses de la table en bois pour approcher son visage du sien, déposer un tendre baiser sur son front. « Je suis là Piotr. Tu n’es plus en Russie. » Voix douce qui répète quelques fois ces paroles, comme un mantra. Puis elle vient s’affaler à côté de lui. Toutes ces émotions réveillent l’alcool endormi dans son sang, floute sa vision et embrume son cerveau. Comme pour se redonner de la force, elle récupère la bouteille de son frère pour en boire une gorgée, ou deux. Peut-être trois même. « Être amoureux c’est une chance magnifique Piotr. Ça doit embellir ta vie, pas la gâcher. Alors ne gâche pas cette chance, peu importe la personne avec qui tu es. Promets-moi que tu feras tout pour rester heureux et t’accepter. » souffle-t-elle en glissant le regard vers son frère. Privée du bonheur amoureux, Reira ne veut pas que son frère souffre à cause de cela, qu’il rejette l’amour comme elle peut le faire. Parce que les regrets, ça le bouffera encore plus. « Du coup Maximoff c’est… plus que ton meilleur ami ? » demande-t-elle, hésitante.
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MessageSujet: Re: русская вечеринка (reira) (#)   русская вечеринка (reira) - Page 2 EmptyLun 30 Nov - 16:55

A la question de sa sœur, les terribles images de cette soirée là refont surface. La plupart du temps, il y a plus de chance pour qu'il y repense le soir, au moment de s'endormir, lorsqu'il baisse la garde. Mais parfois, ça survient n'importe quand, même dans les moments de bonheur. Seulement... cela fait plusieurs mois que le bonheur fuit un peu sa porte. Hormis les retrouvailles avec sa sœur, il n'y a rien qui soit du même gabarit. Il ne relève pas les yeux, sentant alors le corps de sa sœur se déplacer pour venir face à lui, assise sur la table basse. Oui, oui il a été agressé mais c'était même pas ça le pire. Le pire, c'était de voir Max se faire frapper violemment, traîner au sol, insulté, craché dessus, entendre ses cris, ses demandes à l'aide, ses demandes pour que ça s'arrête. Il avait cru qu'il allait y rester et il était incapable de faire quoi que ce soit pour le sauver. De plus, lui qui avait la sensation que tous les deux, ils étaient plus forts que tout, venait justement d'avoir la preuve du contraire. Ensemble, bien qu'il ait la sensation qu'ils soient plus forts que tout, ils sont aussi bien plus faibles. Tellement faibles. Dans leur pays, ils sont vu comme des erreurs, comme des mecs malades, des mecs qui font honte à la société, à l'Humanité toute entière. Essayant alors de se cacher pour survivre, de mentir, de tromper tout le monde et pour quoi ? Pour vivre malheureux ? C'était ça le choix qu'il avait fait ? Non. Piotr avait fait le choix de l'ultime chance de survie pour Max. Tant qu'il n'était pas un homo, il ne risquait plus rien. Il ne prenait pas le risque de le perdre pour toujours. Parce que même si vivre sans lui, ici, c'est la pire des tortures... il n'imagine même pas une seule seconde vivre dans un monde sans Maximoff quelque part sur cette Terre. Sauf que tout ça, il n'est pas capable d'en parler à qui que ce soit. Il n'a jamais raconté l'histoire de son agression à qui que ce soit, même pas avec Max. Ce dernier a perdu connaissance, il n'a pas beaucoup de souvenir, mais Piotr lui, il se souvient de tout. De chaque geste, chaque mot, chaque insulte, chaque regard de mépris et surtout, cette intention de les voir morts. Un souvenir traumatisant dont il ne parvient pas à se défaire, dont tout le monde ignore l'existence. Simplement, il hoche la tête positivement et fini par ajouter « on s'est fait agressé tous les deux » ouais, ensemble. Comme si les bourreaux avaient justement prit leur pied en laissant l'autre voir sa moitié se faire démonter au point qu'il a cru le perdre pour toujours juste là, à côté de lui. « J'ai menti à papa, j'lui ai juste dit que c'était une agression... » il ne termina pas sa phrase, laissant ses épaules remuer pour lui. Sa sœur lui explique que leur pays est ce qu'il est, et qu'il n'est pas parfait. Être né là-bas, avoir vécu là-bas et avoir été élevé dans ses valeurs ne doit pas définir ce qu'il est. Il ne doit ni le limiter, ni le retenir, ni l'empêcher. Et là, c'est ce qu'il se produit depuis un an. Quelque part, ça lui fait du bien de sentir les mains de sa sœur sur lui, de sentir qu'elle est physiquement là, autant que ses mots veulent le lui faire croire. Et lui, tout ce qu'il veut, c'est y croire. Son regard se lève finalement à l'emploi du terme d'homosexuel. Il a le regard dur, parce que pour lui, il n'est pas gay. Il ne fait pas partie de ces types. Il n'a rien à voir avec eux même. Lui, il aime juste Maximoff, c'est tout. Et ça malheureusement, ça vient de tout ce que son pays lui a apprit à ce sujet, parce que malgré tout ce qu'il se passe dans sa tête et son cœur, Piotr est né dans ce pays qui veut que les hommes soient infaillibles, soient puissants, viriles, fortunés. Il ne veut pas être associé à ces grandes folles qui gesticulent dans tous les sens. Alors ouais, Piotr a une partie de lui ignorante, qui fait de lui un con. Reira trouve pourtant les mots pour apaiser un peu sa colère, en lui faisant penser à Max. Le visage de son petit ami vient illuminer son esprit, lui rappelant alors de bons souvenirs. Ses sourires, son rire, leurs moments tous les deux, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Putain, il lui manque. Et sa sœur n'est pas dupe et si bien qu'il sourit un peu quand elle fini par faire la liaison entre lui et son meilleur ami. Les yeux enfoncés dans ceux de sa sœur, un sourire amusé au coin des lèvres, il fini par sourire comme un enfant totalement amoureux. Ouais, il en est accro. « C'est mon mec » avoua t-il alors en passant sa langue sur ses lèvres « on s'est rencontré y'a cinq ans et ça a été lui, tout de suite » avoua t-il. En fait, c'était assez paradoxal que toute leur histoire soit ainsi, que leurs débuts soient aussi... naturels. « On s'est jamais posé de questions, c'était comme ça » sa main se leva un peu pour se poser sur son cœur « y'avait un truc là, plus fort que l'reste » et là, il se rendit compte qu'il en parlait au passé...
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MessageSujet: Re: русская вечеринка (reira) (#)   русская вечеринка (reira) - Page 2 EmptyMar 1 Déc - 12:42



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@Piotr Tsvetkov & Reira


— Le simple fait d’imaginer son petit frère se faire agresser lui hérisse le poil. Elle a ce besoin de répéter la chose à voix haute, comme pour se dire que c’est vrai. Oui, Piotr s’est fait agressé. Il le lui confirme, évoquant le fait qu’il a minimisé les faits pour leur père. Et il a bien fait. Sueur froide contre la colonne alors que ses prunelles cherchent instinctivement un signe quelconque de l’agression, une cicatrice particulièrement visible. Il ne semble pas avoir de séquelles physiques. Mais son esprit a été marqué au fer rouge, par cette étiquette glaçante posée sur son front. Vu comme une erreur de la nature, le petit russe n’a même pas osé en parler à sa sœur de prime abord. Est-ce qu’il l’aurait fait sans l’aide de l’alcool ou est-ce qu’il aurait gardé le silence ? Reira se souvient de son envie de lui présenter Maximoff… Ainsi, peut-être que lors de leur rencontre, elle aurait pu savoir. Pour lui faire comprendre que ce n’est pas lui le problème, la brune parle de leur pays. Du fait que tout n’est pas que rose, qu’au contraire, la Russie n’est pas un pays spécialement accueillant, aussi glacé que son climat sur certains points. Encore une fois, le voyage de Reira a permis de lui ouvrir les yeux sur un certain nombre de points dont la réalité de son pays. La danseuse s’est toujours trouvée particulièrement chanceuse d’être née dans ce pays parce qu’à ses yeux, les meilleurs danseurs classiques sont russes. Alors oui, elle n’observait la Russie que de cet œil-là, sans jamais se pencher sur des questions politiques, économiques ou sociales. Puis elle en a pris conscience, ses pensées mornes la guidant aussi dans cette bien triste réalité. Aujourd’hui encore, elle en prend conscience, grâce à Piotr et son vécu. Par-dessus tout, la grande sœur veut que son frère soit heureux. Et pour être heureux, il ne faut se faire dicter ses actes par personne. Pour finir, elle lui dit qu’ici, tout est différent, véritablement. Si elle a fini par s’installer, loin de tout, c’est bien pour une raison. Les mentalités sont différentes, les gens sont ouverts et compréhensifs. Pour clôturer, elle vient déposer un baiser sur le front de Piotr, comme pour conclure et lui dire que tout va bien, qu’il n’a plus à s’inquiéter. Avant de venir s’affaler à côté de lui, évoquer l’amour et éponger la douleur de ce mot avec l’alcool. En temps normal, Reira fait peu d’introspection, parce qu’elle en a trop fait pendant sept ans et que ça lui bouffait le crâne. Mais là, dans ces circonstances, la cervelle carbure et lui rappelle que l’amour vient toquer à n’importe quelle porte, de n’importe quelle façon. Sans qu’on s’y attende. Par conséquent, la brune demande à son frère de saisir cette chance, et de ne surtout pas la laisser passer, peu importe les bâtons qui s’enfoncent dans ses roues. Et puis sa curiosité prend aussi le dessus parce qu’elle a compris que ce Max n’était pas qu’un meilleur ami. Quand Piotr lui confirme, un sourire vient se dessiner sur les lèvres mouillées par l’alcool de la brune. La façon dont il parle de lui étire un peu plus son sourire alors qu’elle le regarde du coin de l’œil, la prunelle luisante. « L’âme sœur. Enfin, ce que les gens appellent l’âme sœur, ce coup de foudre. » Reira est profondément heureuse pour son petit frère, adopte cet air de béatitude que donne l’alcool mélangé au bonheur. Il expose un peu plus sa joie de l’avoir rencontré, d’avoir compris que c’était lui et personne d’autre. L’âme sœur. Ce courant si intense et indescriptible qu’aucune question ne se pose. Cette chose qui s’installe et dont on ne peut se défaire, malgré tous les efforts du monde. « Je suis vraiment heureuse pour toi Piotr tu sais. Heureuse que tu aies rencontré quelqu’un, que tu sois amoureux… J’ai encore plus hâte de le rencontrer, quand il viendra. » Ses doigts viennent se glisser contre le bras de son frère pour aller entrelacer leurs doigts. « L’ombre finira par se dissiper et vous pourrez être heureux. » La russe se sent même inutile dans ce cas de figure, hormis lui donner en confiance en lui, elle n’a visiblement rien à lui apprendre sur les relations humaines, et encore moins sur l’amour. S’il y a bien un sujet où Reira merde encore plus qu’avec sa famille, c’est l’amour. Les relations charnelles sont récréatives, agréables mais dès qu’il faut que ça aille plus loin, la panique la gagne et le glas de la fin sonne. « Dis donc tu vas finir par être plus mature que moi avec tout ça ! Tu m’donneras des cours sur l’amour ? » dit-elle en ricanant légèrement. Elle est presque sérieuse, peut-être que dans le futur elle aura besoin des conseils de son cadet, pour elle aussi trouver son âme sœur, ou renouer avec… « Même si pour l’instant, je n’en ai pas besoin, parce que je t’ai toi. » Il est sa priorité ultime, encore plus depuis qu’il s’est autant confié ce soir. Ses lèvres s’étirent à nouveau dans un sourire. « Je suis tellement heureuse de te retrouver Piotr, t’as rallumé cette petite flamme qui s’était éteinte par ma faute il y a si longtemps… » Son regard se teinte légèrement d’une lueur sombre, culpabilité qui enserre le cœur avant de reprendre la parole. « Tu veux dormir là ce soir ? Enfin… j’te laisse pas le choix, t’as trop bu pour aller dehors. J’ai que le canapé-lit, sinon on peut dormir ensemble. Comme quand on se retrouvait le soir parfois dans nos chambres pour se raconter des histoires. » Souvenirs du passé attendrissants qui remontent à la surface, redonne un éclat de vie aux traits de la russe.
(c) SIAL

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MessageSujet: Re: русская вечеринка (reira) (#)   русская вечеринка (reira) - Page 2 EmptyVen 4 Déc - 13:11

L'âme sœur.
Pendant des années il avait cru que c'était Reira. Une extension de soi-même, comme un double mais qui a sa propre existence. Avec qui la communication semble si naturelle, évidente et claire. En fait, le lien qui unit ces êtres est naturel, évident et fort. Comme si tous les astres s'alignaient pour valoriser ces deux êtres individuellement, tout en les rendant plus forts à deux. Ils s'apportent une force, une détermination, une envie d'être la meilleure version de nous-même, d'aller plus loin, de rêver, d'avoir de l'ambition et surtout, de se lancer. Parce que ça fout les jetons de se lancer dans la vie, d'avancer dans une direction, de construire quelque chose. Mais avec son âme sœur, on a envie de conquérir le monde dans son essence et son entièreté. En tous cas, Piotr le vivait ainsi. Mais au delà de tout ça, avec Maximoff, c'est tellement plus fort. Il est à la fois une partie de lui, mais aussi tout ce qu'il n'arrive pas à être. Il l'admire, il a envie de le voir réussir dans la vie, de la voir heureux et de participer à ce bonheur là. Comme si finalement, c'était la seule chose qui comptait. Enfin, ça, c'était avant l'agression. Maintenant, Piotr sait que ce qui compte le plus, c'est d'être en vie. Même si pour ça, ils doivent se séparer un jour, il en sera capable. Piotr serait capable de quitter Max si jamais leur relation met en péril son existence. Le visage du petit russe se tourne vers celui de sa sœur, alors que leurs doigts se lient les uns aux autres. Le plus jeune vient recouvrir leurs mains de sa main libre, souriant alors sans qu'il ne s'en rende compte. Là, il se rend compte à quel point il est fou de ce mec resté en Russie. Et tant qu'ils ne seront pas ensemble, il ne sera pas vraiment heureux, mais la présence de sa sœur à ses côtés désormais, apaise un peu cette douleur. C'est drôle, car il est tombé sur Max après avoir perdu sa sœur, et désormais, il retrouve sa sœur après avoir perdu Max. Comme si ces deux-là, sans se connaître ni s'être jamais croisé, participaient à quelque chose de commun. C'était amusant, pour lui, qui connaissait cette information. Le rire du plus jeune se fit entendre, tandis qu'il se laissa retomber dans le fond du canapé, lâchant la main de sa sœur « j'donne pas de cours moi, c'est lui qui m'en donne » plaisanta t-il. Ouais, c'était véritablement Maximoff qui lui apprenait à aimer. Parce qu'il avait la chance d'avoir une vraie famille : aimante, soudée et adorable qui est toujours à ses côtés. C'était d'ailleurs la raison de son choix de rester là-bas, en Russie. « J'crois qu'il faut juste se laisser porter et puis de toutes façons, quand c'est la bonne personne, ça marche tout seul en fait » il hausse les épaules. Ouais, il n'avait pas vraiment d'efforts à faire avec Maximoff, c'était simple et naturel donc forcément, ça se passait tout seul, sans encombre. Il sourit à sa remarque suivante de sa sœur et curieux, il demanda « t'as jamais été amoureuse ? » parce que finalement, ils n'avaient jamais vraiment abordé ces sujets-là. Il était bien trop jeune quand sa sœur était encore à ses côtés en Russie. « Tu m'as dit que t'étais célibataire mais bon... ça n'a rien à voir avec être amoureux » précise t-il alors. Quand sa sœur lui rappelle qu'elle est heureuse qu'il soit là, dans son salon, à partager ce moment avec elle et finalement, qu'ils se soient retrouvés, Piotr sourit. Lui aussi, ça lui fait du bien. Et plus le temps passe, plus il sent sa colère s'envoler doucement. Bien sûr qu'il sera marqué à jamais par le départ de sa sœur de Russie, mais ce soir... il a réellement l'impression qu'ils ne se sont jamais quitté et ce sentiment est tellement agréable. Le petit russe se penche vers la table pour reprendre encore quelques petites choses à manger, tandis que sa sœur lui propose de dormir ici, ce qui lui fait croiser son regard en souriant instinctivement « j'comptais bien dormir ici » rigola t-il alors. « A ton avis pourquoi j'ai insisté pour qu'on boive comme des trous ? » plaisanta t-il. Oui, l'idée de dormir avec sa sœur, ça lui faisait envie. Parce qu'il avait besoin de ça, que ça lui rappellerait leur enfance, qu'ils allaient se confier encore dans l'obscurité sûrement et que quelque part, il avait ce sentiment de bonheur et d'apaisement qu'il ne voulait pas encore quitter. « Mais cette fois-ci, tu m'feras pas peur avec tes histoires de monstres comme quand j'étais gosse » parce que ouais, elle s'était amusée à une époque à lui faire peur avec des histoires terrifiantes. Mais lui, il l'avait puni en débarquant dans sa chambre en pleurs pour demander à être rassuré.
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MessageSujet: Re: русская вечеринка (reira) (#)   русская вечеринка (reira) - Page 2 EmptyVen 4 Déc - 17:20



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русская вечеринка
@Piotr Tsvetkov & Reira


— La brune plaisante, attache ses doigts à ceux de son frère en lui glissant qu’elle aurait bien besoin qu’il lui donne quelques cours sur l’amour. Il a cette maturité qui émane de lui, petit être qui a grandi bien vite. Alors oui, Reira a manqué une énorme partie de sa vie, de sa construction, mais tout de même, elle le sent bien plus mature que ne le serait un petit gamin de vingt piges. La faute à cette agression probablement, à tous ces départs qui ont également bouleversé son existence. Tant de souffrances et de douleurs l’ont submergé, et pourtant il est encore là, debout et amoureux. Reira a été propulsée dans le monde de la douleur, elle aussi, mais elle sent que ce n’est rien à côté de ce qu’a pu vivre son cadet. Rien que pour ça, elle l’admire énormément, plus qu’il ne pourrait l’imaginer. Elle sourit tendrement quand il lui avoue que c’est Maximoff qui lui apprend tout au final, que ce n’est qu’une question de destin et qu’il faut se laisser porter. Ses sourcils se froncent légèrement, se demandant si se laisser porter aboutit réellement à quelque chose. Est-ce que ça aurait abouti à quelque chose avec l’ancien soldat si elle s’était laissé porter jusqu’au bout ? Un soupire s’extirpe de ses narines, celui qui veut dire que de toute façon, elle n’en saura jamais rien. Finalement, elle dit à son frère qu’elle n’a pas besoin de l’amour, parce qu’elle l’a lui. Pour le coup, c’est bien véridique. Elle regrette tellement son acte, que rien ne lui importe plus que Piotr à cette heure-ci, encore plus quand il lui ouvre son cœur comme il a pu le faire ce soir. Sa question manque pourtant de la faire s’étouffer. Est-ce qu’elle a déjà été amoureuse… Comment le savoir ? Le fait de ne pas savoir si on l’est ou pas, signifie sûrement qu’elle ne l’est pas. À en croire le passif de Piotr, quand on aime on le sait. Il lui fait remarquer qu’elle est célibataire, mais que ça n’empêche pas l’amour de venir toquer à sa porte. Elle déglutit péniblement, parce qu’elle pense à lui, forcément. À Chance. « J’crois pas que j’ai déjà été amoureuse. À l’Académie, je n’avais d’yeux que pour la danse. Parfois il y avait des petits danseurs mignons, qui me plaisaient mais… je ne pense pas les avoir aimé. » Une réponse, honnête, sincère. Une réponse qui lui fait gagner un peu de temps pour savoir si l’alcool va la faire parler de ce qu’elle a, elle aussi, sur le cœur, ou si au contraire, elle va rester silencieuse. Elle observe son frère du coin de l’œil avant de laisser sa nuque tombée contre l’appui tête, le regard braqué au plafond. « J’ai beaucoup profité du voyage pour rattraper le temps perdu du côté… charnel. » dit-elle avec un rictus amusé. « Mais, ça s’est toujours arrêté là. En fait… Je me suis bien rapprochée de quelqu’un puis j’ai tout gâché, parce que j’connais pas tout ça. L’amour, le couple. Alors non, je pense que je n’ai jamais été amoureuse. » Ou peut-être que si, et c’est pour ça qu’elle gâche tout la brune. Parce qu’elle l’aime, mais que pour le protéger, elle a tout brisé avant qu’il ne s’attache de trop. En tout cas, l’alcool lui embrume le cerveau et lui serre le cœur. Elle n’a pas envie de s’attarder sur Chance, pas quand elle doit prendre soin de son frère qu'elle observe. Si le destin les veut ensemble, il trouvera bien un moyen de les réunir, même si ça doit être dans cinq ans, et sur un autre continent… Enfin peu importe, tout est trop tard de toute manière. Reira offre à nouveau son attention à Piotr, lui disant qu’il va dormir ici, parce qu’il ne peut décemment pas sortir et rentrer dans cet état. Quand il sous-entend qu’il a fait exprès de prévoir cette soirée à la vodka juste pour rester dormir ici, la russe le regarde en prenant un air faussement outré. « Mais quel petit malin ! » Un ricanement s’échappe d’entre ses lippes. « Tu sais qu’on avait pas besoin de se prendre une cuite pour que tu puisses dormir ici ? Je t’ai toujours dit que tu étais le bienvenu. » Elle garde ce sourire niais, heureuse par l’alcool et grâce à sa présence. Finalement, la vodka a eu du bon, elle a probablement resserré leurs liens, les forçant à parler de façon libérée. Reira éclate de rire lorsqu’il lui dit qu’elle ne pourra plus l’effrayer avec des histoires qui font peur. Lueur de défi dans le regard, elle hausse un sourcil en l’observant. « On parie que je peux toujours réussir à te faire peur ? C’est le super pouvoir des grands sur les petits ça ! » Bon, il faudrait qu’elle se creuse drôlement la cervelle pour potentiellement l’effrayer autant qu’à l’époque. « J’peux aussi te chanter des berceuses. » dit-elle avec un demi-sourire, comme à l’époque encore une fois, où cette fois, elle devait le consoler, l’apaiser. Elle n’a jamais été douée pour le chant, mais elle a toujours su trouver les justes notes pour le bercer. « Allez viens, j’te montre ma chambre ! » Elle lui prend la main, et le force à se lever. Étant restée assise pas mal de temps en buvant, elle titube légèrement, se prend quelques murs et menacent de rater la moitié des escaliers alors qu’ils se dirigent à l’étage. Elle rigole, forcément, parce que ce n’est pas très glorieux d’apparaître comme ça devant son petit-frère mais au fond, elle s’en fiche. Piotr lui a bien dit qu’il voulait la voir entièrement, alors hors de question de se cacher. Une fois arrivée dans sa chambre elle se jette sur son lit, en étoile de mer, râlant légèrement. « C’est mal de faire boire ta sœur ! J’vais servir le café n’importe comment demain ! Tiens d’ailleurs, viens avec moi demain, au travail, j’te présenterai Allan. » Elle lui présentera aussi son possible futur job, parce qu’elle compte bien l’aider à décrocher un emploi, et si en plus ça peut leur faire passer du temps ensemble…
(c) SIAL

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