собран и завершен (imrân)

Les minutes semblaient interminables, le cœur de Piotr, il avait cru le sentir exploser en lui. Il faisait battre sa jambe de nervosité, les mains rongeant le fond de ses poches en jeans et finalement, il le vit. Tout de suite. Sans détour. Sans aucune hésitation. Comme s'il l'avait senti. Alors à peine une seconde plus tard, un immense sourire vint étirer ses lèvres. Voilà ce que ça lui faisait. Son cœur était en train de danser sur le rythme le plus fort qu'il puisse exister. Son corps tout entier semblait être attiré par celui de son amant, et il commença à marcher comme pour se rapprocher de l'escalator. Son amant ne tarda pas à arriver à sa hauteur et il marqua une légère hésitation, avant de finalement venir à lui. Oubliant le monde entier autour d'eux, ne pensant plus à sa peur tellement son amour pour Imrân était fort, le petit russe entoura le corps de son petit ami de ses bras, laissant sa tête tomber dans son cou, tandis qu'il sentait son visage collé contre le sien. Les muscles de ses bras se tendirent autour d'Imrân, le serrant comme si on pouvait le lui arracher. Comme s'il était son seul repère, comme s'il était tout ce qu'il y avait de plus important. Mais n'était-ce pas le cas ? L'une de ses mains glissa contre le dos de son petit ami, serrant davantage son corps, le redécouvrant sous ses paumes et sur les tissus. En même temps, l'odeur de son petit ami lui réveilla une centaine de souvenirs à la suite les uns des autres. Cette odeur forte et enivrante de son déodorant, qu'il adore. Parce que depuis le début c'est son odeur, que depuis le début elle lui fait quelque chose et que bon sang, il se demande à ce moment-là comment il a bien pu faire pendant tout ce temps ? Et puis ce réconfort, tout simplement, était si bon. Pouvoir nicher sa tête contre sa peau, respirer son odeur, sentir sa force, sa présence, ses tremblements, le son de sa voix... si près de son oreille et sans aucun bruit parasite. Juste lui, et lui. Les mains de Piotr vinrent appuyer sur la peau de son petit ami, le gardant ainsi contre lui. Il n'avait aucune envie de le lâcher, pas encore. Les yeux clos, il respirait son odeur, sentait les battements de son cœur aussi fous que le sien, il pouvait le sentir vibrer sous ses mains, et il aimait beaucoup trop ça pour le lâcher tout de suite. Ses lèvres vinrent se poser dans la nuque de son petit ami, à l'abri des regards, pour y déposer un baiser doux. Une réponse à ses murmures aux creux de son oreille que lui seul pouvait entendre. Alors finalement, les deux amants s'éloignèrent un peu, croisant leurs regards. Leurs pupilles étaient éclatées et Piotr savait que ça n'était pas un effet de la weed. Il souriait alors comme un con, tandis que son corps renouait avec toutes les sensations qu'Imrân provoquait chez lui. Instantanément, son regard se perdit sur les lèvres de son petit ami. Putain, il avait une envie folle de l'embrasser, là, maintenant. Mais non, il fit glisser sa propre langue sur ses propres lèvres, fuyant le regard comme un mec gêné, tout en faisant une courbette pour s'éloigner davantage. « Toi aussi » répondit-il en plantant son regard dans celui de son amant. Putain, lui aussi il était beau, lui aussi il lui faisait de l'effet. Parce que dans le fond, ça voulait dire ça et il le savait sans qu'il n'ait besoin de réellement le dire. Ca fonctionnait comme ça entre eux. Un regard valait mille mots. Et le regard de Piotr, c'était clairement un regard rempli de désirs, d'envie, de sauvagerie et en même temps cette pudeur qui le retenait. Cette peur qui avait marqué son corps au delà des coups reçus cette nuit là. Une peur qui le ravageait de l'intérieur, sans qu'il en est conscience. « Putain » avoua t-il en russe toujours. « T'es là » se rendit-il enfin compte, ne détournant pas le regard une seconde.

Oui, il était là.
Et même s'il ne s'agissait que de quelques mots écrits ici, c'était un tout pour eux, là-bas. Piotr et Imrân étaient réunis, ensemble, ils ne formaient plus qu'un, ça y'est. Le ciel pouvait leur tomber dessus, Piotr savait désormais que leur couple était solide. Parce que même s'il était un peu casse-gueule ces derniers mois, ils ne s'étaient pas séparés. Non. Jamais. Ce n'était pas une option possible, du moins pas à ses yeux à lui. Alors forcément que leur couple était fort, il endurait tout, encore et encore. Sauf que là, ici, maintenant, il n'y avait rien d'autre qui ne comptait hormis leur couple justement. Ils avaient réussi à en faire une priorité et ils avaient réussi leur engagement. Quand son petit ami recula pour attraper sa valise et qu'il demanda où est-ce qu'ils allaient, Piotr se pinça le nez, agité et nerveux et avec ce gigantesque sourire encore sur les lèvres, rendu fou par l vision de la lèvre de son amant mordue peu de temps avant, il lança « hum... j'pensais qu'on aurait pu poser ta valise à l'hôtel déjà » et pouvoir se retrouver là-bas, enfermés, juste tous les deux. Parce qu'il avait clairement envie de l'embrasser et tant qu'il ne le ferait pas, il ne serait bon à rien d'autre.Là, il s'agissait de deux hommes, qui s'aimaient, qui ne s'étaient pas vu pendant un an, et qui se retrouvaient. Les besoins, les instincts, les désirs, l'amour, le manque, l'excitation... c'était un sacré bordel, il ne pouvait pas le cacher. Et puis ça se voyait dans le regard de son petit ami que c'était la même chose pour lui. Pourquoi continuer de se torturer davantage ? C'était déjà suffisant ainsi, non ? Il attendit la réponse d'Imrân et finalement sourit tout en donnant le pas. Ils traversèrent le hall de l'aéroport et Piotr demanda alors à son petit ami « ça a été le voyage ? » une question banale en soi, mais il fallait apprendre à se réhabituer à l'autre, à leur couple, au fait qu'ils s'aiment mais ne doivent pas le montrer... la force de l'habitude, depuis toutes ces années à ses côtés. Quand son amant lui répondit, Piotr demanda alors « et le départ ? » parce qu'il savait que la famille Maximoff était soudée et proche, et il savait aussi que les parents de son mec allaient lui en vouloir, parce qu'à cause de lui, il était parti aussi. Piotr les adorait et il espérait vraiment que leurs rapports seront toujours aussi sains. Mais qui sait ? Peut-être que lorsqu'ils apprendront pour leur couple, leur réaction sera différente ? Il n'en savait rien, mais ça lui faisait peur.

Piotr ne pu que sourire quand son petit ami lui dit qu'il serait prêt à le refaire. Ca lui donnait un indice sur le fait que lui aussi, il croyait encore en eux. Alors une partie des doutes et de ses angoisses quant à l'avenir de leur couple s'envola. Ils marchaient là, côte à côte, la valise qui grondait derrière eux sur les pavés. Piotr s'interrogea sur les conditions du départ de Maximoff, et très vite, il comprit que la famille de son petit ami ne l'avait pas accompagné à l'aéroport. Ca ne devait être pas si simple que ça pour eux, le petit russe connaissait les liens forts qu'il y avait entre les membres de cette famille et il avait toujours trouvé ça incroyable. Pour rien au monde il ne voudrait être la cause d'une dispute entre son petit ami et sa famille. Piotr sourit quand il apprit qu'il avait le bonjour des parents de Max et aussi, qu'ils s'inquiétaient pour lui également. Il sourit et répondit « c'est gentil » parce que ouais, ça le touchait. Lui, il avait été élevé par tout le monde, et personne en même temps. Il n'avait pas d'accroche comme Max pouvait en avoir avec les siens. Alors quand son petit ami s'excusa d'avoir mis autant de temps à venir le rejoindre, Piotr ralenti sa marche. Son regard croisa celui de Max et s'il avait eu le courage, il lui aurait caressé la joue pour le rassurer. Mais il ne pouvait pas le faire, alors il dit simplement, avec un sourire doux « t'en fais pas du tout pour ça » parce que c'était clairement pas quelque chose que Piotr allait lui reprocher. Oh que non. Il avait fini par comprendre, après des mois et des mois, que c'était pas facile de quitter sa famille, quand on est bien avec celle-ci. Ce concept échappait à Piotr, mais il l'avait comprit. Et il préférait mille fois que ça se soit passé comme ça, même si au départ, il lui en avait voulu sans le lui dire. Aujourd'hui, il n'y avait plus aucun problème avec ça, bien au contraire. « Tu as fait ce qu'il fallait faire et puis » son sourire se fit plus charmeur « t'es là » dit-il en haussant les épaules. Alors tout le reste, il s'en fichait. Piotr lança alors « faut qu'on prenne le bus, pour rejoindre le centre-ville » en désignant un arrêt de bus déjà rempli de monde. Ouais, l'aéroport ne se trouvait pas dans le plein centre de Wellington, il n'était qu'à quelques arrêts. Ils attendirent le bus, grimpèrent dedans et une fois arrivés dans le centre-ville, Piotr guida son petit ami pour lui dire qu'ils descendaient ici. Ils marchèrent pour rejoindre l'hôtel, un gigantesque hôtel posé là, en plein milieu du centre-ville. Piotr avait conseillé à son petit ami de prendre celui-ci, car non seulement c'était ici qu'il avait passé ses premières semaines, mais qu'en plus, il était proche de tout, il était classe et le servie était top. Les deux jeunes gens, excités, finirent par entrer à l'intérieur. Piotr connaissait déjà les lieux, si bien qu'il s'approcha de l'accueil presque sans réfléchir. « Bonjour, on a fait une réservation au nom de Tsvetkov » « oui pour deux personnes c'est bien ça ? » demanda la jeune femme à l'accueil. Piotr confirma et après avoir donné sa carte bleue, signé quelques papiers, il se tourna vers son petit ami, clef magnétique en main. Son cœur se mit à battre plus fort, excité et impatient. « Tiens » lui dit-il en lui tendant la carte qui allait lui servir de clef. « On est au cinquième étage » indiqua t-il en haussant un sourcil plein de malice. Ils se dirigèrent vers les ascenseurs, pour pouvoir enfin se retrouver dans leur chambre, qui était plus une suite. Merci les parents riches.

Chaque pas, chaque mètre, chaque seconde semblaient interminables. Piotr voyait la vie autour de lui comme si tout était au ralenti, pourtant dans sa tête à lui, ça voguait à mille à l'heure. Il aurait été capable de voler, si on le lui permettait et pourtant, il avait la sensation de marcher dans le sable, mouillé, le genre de semoule qui te retient peu importe ce que tu fais. Les deux jeunes gens avaient marchés jusque devant l'ascenseur et ils avaient attendu. Le cœur de Piotr battait dans ses tempes, dans son bas-ventre et dans sa poitrine. Il n'entendait que ça, il n'y avait plus aucun bruit autour d'eux. Il ne cessait d'observer Max, d'être amusé par cette situation. Ils étaient là, à crever de désir et d'amour pour l'autre, et ils ne faisaient rien. Là, c'était amusant, parce que cela faisait un an qu'ils ne s'étaient pas vu, senti, touché. Mais au quotidien, ça ne les faisait pas rire du tout. Aujourd'hui, l'excitation prenait le pas sur tout le reste et d'un côté, c'était agréable. Ca faisait tendre l'excitation sexuelle palpable entre eux. Les regards qu'ils se lançaient, interminables eux aussi, indétachables également. Piotr souriait, sans pouvoir s'arrêter, se mordant la lèvre, sentant que son sexe commençait déjà à gonfler dans son boxer et ils n'en étaient qu'à l'ascenseur, et ils ne se disaient pas un mot. La sonnerie des portes métalliques résonna, les portes s'ouvrirent, les gens les dépassèrent, ils grimpèrent. Ils n'étaient que tous les deux, et au moment où les portes se refermèrent, Piotr eu envie de se jeter sur Maximoff, mais il ne le fit pas, peut-être parce que son petit ami ne le faisait pas non plus ? Mais il sentait son corps si près du sien, il sentait ses doigts frôler les siens, et ça le rendait dingue. Il rigola nerveusement, passant sa main sur son crâne, essayant de retrouver ses esprits. Mais là, il n'était pas question d'esprit, ni même de faire de l'esprit. C'était animal, primaire, instinctif. Il n'y avait aucun contrôle là dedans. Piotr n'en pouvait plus, de ce temps qui passait si lentement, de ce monde qui voulait apparemment les ralentir. Il n'en pouvait plus, il savait qu'ils dévoraient les secondes, et que bientôt, ils allaient enfin être que tous les deux. Les portes s'ouvrirent, Max passa devant avec sa valise, il ouvrit la porte. Piotr le suivit et clairement, il aurait été prêt à pousser Max en avant pour pouvoir fermer la porte plus vite. En quelques secondes, les deux jeunes gens s'étaient littéralement sauté dessus. Le talons du pied de Piotr referma la porte, la valise tomba sur le sol et les mains de Max s'étaient posées sur le visage de Piotr. Lui, il retenait les mains de son amant contre lui, les sourcils froncés. Il sentait enfin les lèvres de Maximoff sur les siennes, et bientôt, leurs langues se retrouvèrent enfin. Putain, ça faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas ressenti ça, qu'il n'avait pas éprouvé tout ça, qu'il ne se sentait pas si justement à sa place. Malgré le temps, malgré la distance, rien ne changeait. C'était toujours comme si c'était la première fois et ça, à ses yeux, c'était juste dingue. Il n'y avait que Maximoff pour lui offrir ça. Ils s'embrassèrent, et Piotr lâcha quelques jurons en russe, tandis qu'il suivait Max, marchant alors en arrière. Son dos vint rencontrer le mur près de la porte de leur chambre, et même si cela faisait mal et qu'il aurait pu se vautrer, il s'en fichait. Ses mains avaient quitté les avant-bras de son petit ami, pour venir le coller contre lui. Il pouvait sentir son corps, sa force, sa présence, son assurance et son envie et ça ne pouvait que lui plaire. Ses lèvres, il les dévorait, croquant la chair sans se poser de question quant à la violence de ce baiser. Il s'en fichait, il avait besoin de l'embrasser comme ça, et c'était tout. L'une de ses mains vint se poser sur la joue de son amant, retenant son visage contre le sien. Puis, sa main glissa dans les cheveux épais de son petit ami, là, il lui tira presque les cheveux pour tendre sa nuque vers lui. Il sourit, et tel un vampire, enfonça ses crocs dans sa chair, doucement, venant par la suite l'embrasser doucement. Son bas ventre était collé au sien, il pouvait sentir leur excitation commune et ça ne pouvait que lui plaire. Son petit ami l'avait horriblement manqué, beaucoup trop manqué. Et là, ils allaient se retrouver comme il se doit.