собран и завершен (imrân)

собран и завершен

@Imrân Maximoff

AVENGEDINCHAINS

J'avais prévenu les lecteurs de ce rp, que lorsque la partie -18 serait finie, je posterai ça pour les prévenir:

Allongé ainsi sur le dos, sur les draps encore humides de leur transpiration respective, Piotr essayait de reprendre son souffle. Rapidement pourtant, il ouvrit l'un de ses bras pour que son amant vienne contre lui, retrouvant à nouveau sa chair brûlante, son souffle et tout son corps. Piotr déposa un baiser dans les cheveux d'Imrân, tandis que sa main se posait contre lui. Leurs corps étaient collés l'un à l'autre, leurs jambes étaient mêlées et l'un avec l'autre, ils essayaient d'accorder leurs respirations. « Moi aussi, j'ai adoré bébé » murmura t-il alors tout bas. A nouveau, sa main se serra davantage contre son petit ami, le serrant davantage alors contre lui. Il était épuisé et en même temps, un profond sentiment de bien être s'emparait de lui. Il se sentait à sa place, à la maison, à l'endroit exact où il devait être. Sans mensonge, sans faux-semblants, sans contraintes. Il n'y avait qu'eux, dans leur entièreté, dans toute l'honnêteté de leur relation. Et ça lui faisait du bien de renouer avec le véritable lui. Depuis un an, voir même au delà de cela, Piotr s'enfermait dans une version de lui-même qui n'existait pas. Il n'était pas hétéro, il n'était pas ce genre de mec, il n'était pas attiré par les femmes, il n'était pas si peu sûr de lui. Avec Imrân, il se montrait tel qu'il était : confiant, sûr de lui, à sa place. « Moi aussi mon amour » souffla t-il alors, sentant ses yeux se fermer légèrement. Durant ces quelques secondes, il se vit avec son petit ami, ici, à Wellington. Il se voyait avec son amant, dans des moments simples de la vie de tous les jours. Au réveil, en train de cuisiner, en rentrant du boulot, en passant la porte d'entrée de ce qui serait peut-être un jour leur cocon. Il s'était perdu, pendant un an. Eloigné de sa moitié, il avait cru se reconstruire, mais en vérité, il n'avait construit qu'une fausse identité, telle un château de cartes. Tout ne tenait qu'à un fil, en équilibre, sujet au moindre coup de vent. Avec Imrân, tout était si solide, si sûr, si certain. « Je crois que je pourrai m'endormir comme ça » avoua -il toujours les yeux clos, bercé par le corps, la respiration, le rythme cardiaque de son amant, et de son propre corps après l'effort, aussi. Les secondes passèrent, il s'imaginait encore à nouveau avec son amant. Ils auraient une petite maison, sans prétention, sans doute en campagne ou dans un lottissement. Ils auraient peut-être un chien, peut-être des enfants ? Il se voyait autour d'une table, comme si une fête se préparait, avec sa sœur, ses amis proches autour d'eux, il voyait l'étendu de son sourire, de celui de son petit ami, de ce sentiment d'apaisement et de bien être aussi qu'il pouvait irradier de cette scène. Etait-ce un fantasme ou une prémonition ? Il aimait à penser qu'il voyait le futur, car il avait envie que ça soit leur futur. Sa main se mit alors à caresser la chair de son petit ami. La chaleur de leur étreinte s'éloignait d'eux, pour laisser un profond sentiment de plénitude, submergé par une petite vague fraîche. Comme lorsqu'on commence à s'endormir. « Bébé ? » appela t-il alors, les yeux encore fermés. Quand il entendit le son de la voix de son amant, il ouvrit les yeux, cherchant à l'observer et lui proposa alors « ça te dit qu'on se commande un truc à manger, directement ici ? » et il pensait à une douche aussi, histoire de retirer cette sensation qu'il avait sur lui, histoire de se sentir réchauffé et tout simplement propre.

Piotr regarda le menu que venait de lui tendre son petit ami, lisant avec ses yeux les différents plats proposés à la carte, que son estomac semblait appeler en gargouillant. Il avait envie d'un truc frais, un truc sain, alors pour une fois, il commanda un truc assez raisonnable. Une salade, des fruits frais et puis des œufs avec du bacon parce que bon, faut pas déconner non plus. Le plus âgé venait de proposer à Piotr d'aller prendre sa douche, ce à quoi il avait bien sûr répondu qu'il préférait largement qu'ils prennent une douche, ou même un bain, tous les deux ensemble. Les deux amants restèrent un long moment allongés sur le lit, dans les bras l'un de l'autre. Cette chambre d'hôtel était devenue leur libération. Ensemble, ici, ils avaient enfin pu laisser aller leurs corps, leurs besoins et leurs caresses étouffés durant cette dernière année. Les deux jeunes avaient bien trop de temps à rattraper, bien trop de tendresse à récupérer. Alors non, ils ne quittèrent pas leur chambre d'hôtel pendant les prochaines vingt-quatre heures. Enfermés, unis, ensemble. Passant du lit, au canapé, à la baignoire, au room-service, les deux amants ne laissèrent pas une seule seconde de répit à cette chambre. Néanmoins, malgré la folie de cette exubérance qu'étaient leurs retrouvailles, les deux jeunes russes n'abordèrent pas une seule fois les sujets qui fâchent. Ils n'évoquèrent pas davantage leur agression, ni le faux couple que Piotr formait avec Aela, ni même tout ça. En fait, il n'y avait qu'eux, Imrân et Piotr. Les deux hommes avaient simplement besoin de se retrouver, physiquement, sans personne. Dans leur bulle, ils avaient besoin d'être ainsi. Le petit Tsvetkov ne répondait même pas à son téléphone, provoquant une certaine absence de sa part. Il allait simplement au travail, y croisait sa sœur Reira et c'était tout. Il passait à la coloc pour aller récupérer des fringues, pour aller de nouveau s'enfermer avec son cher et tendre. Voilà ce dont il avait besoin, d'Imrân et de personne d'autre. Il n'avait pas besoin de plus. Et ça, il le comprenait petit à petit. Mais au fond de lui, malgré cette extase et cette paix qui découlaient de la présence de son amant à ses côtés, Piotr savait qu'une tempête se préparait. Lorsqu'ils allaient évoquer l'agression, qu'ils parleraient de leur couple, peut-être même de leur avenir, quand il serait honnête à propos d'Aela... bref, il y avait pas mal de choses dont ils devaient discuter ensemble et retarder l'échéance ne servait plus à rien. La bombe était amorcée depuis bien trop longtemps, et la détente était trop courte. Dans tous les cas, dans toutes les options, ils seraient impactés.

FIN