contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Dim 10 Jan - 5:58
Cinq heures trop tard pour m'échapper des carambolages émotionnels dont les ondes de choc faisaient se retourner ma viande dans les toiles. Une nuit trop chaude, trop lourde, que même l'air océanique ne parvenait pas à tempérer. Une nuit que j'avais déjà presque totalement passée à me rôtir l'entendement à la braise de mes pensées brûlantes. Deux heures trop tôt pour aller tuer le temps à l'atelier, pour y chercher la fatigue qui me rendrait le sommeil que le retour des fantômes et cadavres de mon passé avait confisqué. J'en pouvais plus de gigoter dans les draps moites... 'Fallait que je sorte avant que ma propre piaule me rende plus dingo qu'une cellule de taule. J'aimais pas cette sale sensation qui montait. Les nerfs qui prenaient le dessus, comme quand j'étais tendu, dans une vie que je croyais révolue dont ce putain de mort avait provoqué la résurrection, à la veille de monter au braco. Les nerfs, à fleur, qui me rendaient au matin aussi affuté que le carreau d'une arbalète, prêt à fendre l'air pour nous arracher vite et fort dans la phase finale. Une tension que seule la morsure de la gomme brûlante sur l'asphalte dosée du bout des doigts savait apaiser.. La falcon était dans son box, juste derrière la maison. Norma jean dormait à poings fermés...chanceuse J'ai tourné la clef, réprimant l'envie de donner plus qu'un filet de gaz au big block qui cliquetai du ralenti comme seule les vieilles fonte de détroit savent le faire, à la limite du déséquilibre fatal. J'ai quitté sur la pointe des cylindres le paisible quartier résidentiel. Direction les grandes droites du front de mer, là ou l'échappement pourrait éructer toute ma rage. Quelques nuages filaient des teintes improbable à la grosse lune blafarde qui contemplait sa face toute ridée par les vagues dans la baie noir profond. Le halo des Lumiere du centre ville tentait de lui faire une concurrence orangée La nuit étai aussi électrique que ma peau. dehors aussi, ca sentait l'orage. Une de ces tourmentes brutales qui, après les salves fracassantes des premiers coups de tonnerre, déversaient ces pluies drues de goute tiède qui , même si elles duraient peu, faisaient vomir leurs trop pleins d'eau à toutes les bouches d'égout. Ca sentait aussi l'huile chaude et l'essence, un peu. Et j'aimais ça. La falcon ruait sous l'éperon du frein, pour mieux exulter en rugissant à la reprise de l'accélération. Putain oui, j'aimais ça... Cette sorte de duel avec la machine que je poussais aux limites de ma maitrise, pour le frisson, juste pour le jouissif frisson de sentir que l'imprécision n'est plus permise, que la réussit du premier coup est la seule option. Les accélérations me collaient au siégé comme un vieux chewing gum au fond d'un lance pierre... Vertiges de sensation qui me lavaient le cerveau, aspirant par la force de l'instinct de survie toute ma concentration sur la gestion du corps. Et soudain, ça à craqué, comme prévu, dans un flash aveuglant bleu violacé, répercuté par les eaux devenues soudain luminescentes. J'ai lâché les gaz, en souplesse, parce que le miroir sur la route n'aurais pas toléré longtemps mes appuis brutaux. Souplement, prudemment, je me suis replié en direction du centre ville, histoire de prendre un pain chez le boulanger qui était surement déjà en train de sortir sa première fournée. Ca f'rait plaisir à la p'tite, du pain tout tendre et moelleux, avec ses œufs brouillés. D'y penser j'en salivais. J'allais mieux, je recommençais à penser à des trucs normaux, paisibles...Dommage que j'aie plus trop le temps de dormir vraiment à présent...quoi que, j'pourrais peut être me gratter une petite heure avant d'aller au garage. Le temps de rentrer, c'était jouable... Je tournai dans la rue qui menait au quartier centre en passant devant la boulangerie. Je devinais sur le trottoir encore luisant du récent déluge, la lumière qui filtrait sous la porte du fournil. et c'est là, entre deux poubelles, que j'ai vu dépasser une godasse. J'ai tapé sur le frein, mettant , forcément vu l'état de la route, la falcon en crabe en travers de la rue. Du bol qu'on est pas des milliers d'insomniaques à Island Bay. J'ai même tapé si fort que ce putain de bracelet est venu me cogner le tendon d'Achille, me rappelant connement la montagne d'emmerdements que j'avais pas finie de gravir. J'ai reculé jusqu'à l'impasse, pour constater qu'il y avait une cheville au bout de la bottine, et même un mollet au bout de la cheville... Putain Sherlock, à ce train là tu vas finir par deviner qu'entre deux poubelles y'a tout bêtement une femme! Encore un cadavre, avec moi pas loin... Mon premier reflexe avait été de jeter un œil aux alentours pour repérer d'éventuels témoins. Un second macchabé, c'était un luxe gravement hors de mes moyens en ce moment! Personne, j'pouvais me barrer, enfin...a la réflexion pas trop, vu le raffut qu'avait fait ma bagnole sur le front de mer... Sur qu'on l'aura entendue, et on était pas légion à rouler en Falcon grande époque à Island Bay... J'avais pas le choix. Putain quelle poisse, vraiment! Enfin avec un peu de bol elle serait pas cannée... De toute façon, 'fallait qu'j'aille voir! Ma torche d'une main, mon courage dans l'autre, j'ai marché vers les bennes.
Elle était répandue au milieu des ordures, et à priori elle était pas tellement plus fraîche que le trognon de choux blafard qui voisinait sa joue cave. J'ai approché ma main de son cou nu... elle était encore chaude. J'ai mis ma joue prés de sa bouche...elle respirait, et du coup moi aussi je respirais mieux Je lui ai mis une petite baffe sur la pommette histoire d'essayer de la réveiller, mais ça n'avait pas suffit. Du pouce, j'ai écarté sa paupière. L'œil vitreux, un peu révulsé...Encore une putain de tox, 'fait chier!. J'ai essayé d'écarter ses mâchoires crisper pour vérifier si rien ne lui obstruait potentiellement la glotte, me préparant à la mettre dans la position préconisée par les manuels avant d'appeler les copains. Elle devait pas peser ses 60 kilos, même toute mouillée par l'averse d'été. J'aurais pas du la secouer. Cette conasse venait de dégobiller sur mon futal... merde. du lin creme! il était foutu maintenant... C'est alors que j'avais remarqué les marbrures brunâtres dans les traces de fiel. C'était pas bonça..ca sentait peut être l'hémorragie. le temps que l'ambulance arrive, surtout avec cet empoté de de Josh au commandes... J'ai décidé...parce qu'il le fallait et sans trainer. J'lai prise dans mes bras pour la poser le mieux possible sur les coussins de la banquette arrière, ne pouvant me retenir d'espérer qu'elle ne les salope pas d'un second jet, et j'ai foncé, jusqu'à la clinique, vu que l'hosto de Wellington, c'était un peu compliqué à cause du bracelet.
J'connaissais de vue l'interne de garde qui justement prenait un jus au distributeur de l'entrée. J'lui ai refilé le paquet empoisonné, et j'ai jeté un œil sur ma montre. Plus le temps de rentrer si j'voulais pointer à l'heure au travail. Et merder au boulot, ça aussi c'était un luxe qui m'était pas permis. Alors j'ai filé, lui faisant promettre de m'appeler pour me filer des nouvelles de mon envapée de la nuit. Une journée a luter contre la fatigue de la nuit blanche, à me concentrer pour assurer... une longue journée à attendre que cet enfoiré de doc me rappelle pas. J'étais pas tranquille avec cette histoire, des fois qu'il y ait des complications et qu'on vienne me chier dans les bottes parce que j'lavais moi même transportée. j'les entendaient déjà, les commentaires de merde des pères la morale. Mieux que n'importe qui Monsieur Burrough, vous devriez savoir...en temps que pompier volontaire vous auriez du...gna gna gna! Encore des emmerdes qui se greffaient à celles pourtant déjà bien assez vigoureuses, que j'avaient déjà.
A l'accueil, ils m'ont dit qu'elle s'appelait Autumn williams...que c'était marqué sur ses papiers, dans son sac. Putain j'vieillissais moi, j'avais même pas remarque qu'elle remorquait un sac quand je l'avais embarquée! Elle allait mieux, qu'ils disaient, après un lavage d'estomac, et j'pouvais monter la voir chambre 4032 si j'restais pas trop pour pas la fatiguer! Mais j'comptais pas rester du tout moi. Elle était vivante, elle allait s'en tirer pour moi ca m'allait! Mais devant le regard aussi insistant que bien pensant de la dame en blanc, qu'est que je pouvais faire d'autre que prendre l'ascenseur? J'ai frappé, me sentant tout con d'un coup en entrant dans la chambre toute propre toute blanche... Qu'est que j'allais bien pouvoir lui raconter, moi, à cette fille pale qui clignotait des chasses pire qu'un matou en rut face à une minette ...une nuit d'été! Alors j'ai fait simple:
-Bonjour, j'suis Morgan Burrough
un peu pataud, parce que les odeurs de formol on m'ôtera pas du crane que c'est quand même pas très naturel, voir même un tantinet intimidant... ...J'ai tendu la paluche vers sa fine mimine
-C'est moi qui vous ai...ramassée !
Dernière édition par Morgan Burrough le Lun 11 Jan - 19:05, édité 2 fois
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Lun 11 Jan - 0:35
Stranger in the Night
Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.
Tu pars complètement à la dérive, Autumn. Depuis que tu as croisé l'un des démons de ton passé, Harvey. Les explications, les non dit, tout a été dévoilé au grand jour, et ça t'as littéralement arraché le palpitant. Tu pensais ne plus le revoir, puisque monsieur semblait avoir réussi sa vie, et qu'il ne resterait probablement pas à Island Bay. Utopie, ma chère. Loki, ton fidèle canidé lui t'as protégée, il est resté dans tes pattes, parce qu'il sais reconnaitre tes émotions, les vraies. Pas celles que tu tente -en vain- de montrer : l'indifférence, la froideur, et j'en passe. Ton husky sibérien, c'est la perle rare et bien la seule chose que tu possèdes dans ta vie, puisqu'il y a cinq ans tout a volé en éclat. Mais hier soir, t'as quand même pas mal déconné, Williams, et il y a une explication toute particulière à cela. La nuit précédente encore, t'as réussi à dormir, mais à quel prix ? Celui que Morphée t'as concocté, les cauchemars ont redoublés de ferveur, et t'as eu l'illusion, l'espace d'une nuitée, que ton fils était là, du haut de ses cinq belles années. Lloyd, ton frère, lui aussi. Oui, t'étais comblée avec les deux amours de ta vie, pour que la douleur t'arrache a ce souhait, inlassablement. Tu t'es réveillée en sursaut, pour t'apercevoir qu'une fois de plus, seule la solitude était ta meilleure amie, ton compagnon de route pour l'éternité qu'il te reste à vivre.
Alors t'as passé ta journée dans ta bulle, tes doigts de fées foulant les touches une à une, dans un rythme frénétique le clavier n'a qu'a bien se tenir. Ton piano à queue est majestueux, et la mélodie que tu joues est terriblement envoûtante, tu es la seule à en profiter, Loki aussi d'ailleurs. Et quand tu joues ainsi, il est toujours, il sera éternellement couché dans ton dos, pendant que tu reposes ton fessier sur le banc. Tu n'as point besoin de partition à déposer sur le pupitre, tu joues de tout, et à un rythme si frénétique que tu le fais par habitude. T'es une virtuose, Autumn, tu vis pour ta passion, mais ton esprit t'as rattrapé plus vite que la douce ritournelle qui t'inspire. Si bien que même tes pieds ne suivent pas le rythme, glissant sur la pédale forte ou encore la sourdine. Alors, tu stoppes ce que t'es en train d'entonner, refermant le couvercle afin que la poussière ne s'infiltre dans la table d'harmonie, ni même sur les cordes, qu'elles soient d'acier ou de cuivre. Non, là tu as besoin de prendre l'air, tu as besoin de t'enivrer encore et encore, d'abuser de choses qui je t'assures, aujourd'hui, ne t'aideront pas. Mais que l'on te dise, tu n'écouteras pas, tu vas foncer tête la première dans le chaos le plus complet. Et ton premier réflexe est de sortir ton eau-de-vie, pour ainsi brûler ton gossier de cette liqueur qui te réchauffes les entrailles. Et si seulement tu pouvais te contenter de cela, non, tu avales aussi cette médication, ton Librium, et pas un à un, vraiment, Aki, tu as une idée derrière la tête ? Tu ne devrais pas, ton futur est pourtant si lumineux, tant prometteur.
Et tu laisses Loki à la maison, sagement, pour aller te balader dans le quartier, mais alors que tu t'apprêtais à traverse, un motard te renverse presque, et tu retombes, dans tes beaux habits, entre les ordures. Mais dans ton malheur tu as quelques touches de chance, aucune tâches n'est visible, profites-en. Ton chemisier noir, au dos entièrement en dentelle est impeccable, n'ayant pas quitter la taille haute de ta jupe asymétrique, auburn comme ta chevelure, longue derrière courte devant. Tes bottines, plates pour une fois, sont éraflées mais tu n'en a que faire, ton gilet est fichu lui par contre, mais t'en a pas pleinement conscience. Parce que, justement, tu ne la reprend pas. (buh) Si, tu entends les crissements de pneus, la voix inconnue à ton ouïe de cet homme qui semble vouloir te venir en aide. Une remontée acide, te brûlant l'œsophage te surprends, mais la douleur aussi, t'es à deux doigts de l'overdose, Andy. Tu te sens quitter le sol sans trop savoir pourquoi ni comment, et puis le trou noir le plus total. Tu ne te réveilles que quelques heures après, tu sais pas trop où tu es, et c'est légitime vu le semi coma que tu viens de taper. Mais quand tu entends le bruit du moniteur, t'indiquant tes constantes vitales, tu paniques. Un infirmier est obligé de venir t'apaiser, mais t'es pas bien, tu n'aimes vraiment pas les hôpitaux, ni l'odeur de mort qu'ils renferment. On te demande d'ailleurs de patienter, le temps que tes analyses soient claires, avant de pouvoir partir. Mais toi, tu rêves que d'une seule chose, quitter cette drôle de blouse, revêtir de nouveau tes vêtements de la veille, et partir. Fuir cet endroit maudit. T'es pas belle à voir, Williams.
Tu te penches en avant lorsque tu entends quelqu'un frapper à la porte, et tu offres l'opportunité de le faire à l'homme qui s'affiche sous tes yeux ébahit. Un brun aux yeux azuréen d'un certain âge, mais d'un charisme absolu, mais de ton côté, ton visage est fermé, tes commissures s'étirent à peine, par pure politesse. Il se présente à toi en tant que Morgan Burrough, et lorsqu'il tend sa main vers toi, tu relève, faiblement, ta menotte frêle et pâlotte pour la glisser dans la sienne. « Autumn Williams. » Ses mots te mettent à peine mal à l'aise, tu détournes ton regard au moment où il relâche ta plume. Tu pinces tes lèvres entre elles, avant de dire quelque chose d'inhabituel pour toi. « Merci. Je suis désolée... » Tu replis tes jambes contre ton buste, et sursaute lorsqu'un médecin entre sans prévenir, et tu lui lances là un regard noir suite à son impolitesse. Il t'annonce que tu pourras sortir d'ici une petite heure, le temps de préparer les papiers pour ta sortie prochaine, tu hausses les sourcils. Un sourire, aussi fier et rempli d'égo que tu peux l'être, naît sur tes lippes avant que ta voix s'élève. « Je m'habille, et une fois à l'accueil les papiers seront prêts. Donc d'ici un petit quart d'heure. » Tu penches légèrement ton visage dans un sourire narquois, l'invitant à sortir aussi rapidement qu'il n'est entré. Tu te redresses, contournant ton invité mystère. « Je vous doit ma présence ici... Laissez moi au moins vous inviter à boire un verre ! » Dis-tu, avant de t'éclipser dans la salle de bain.
Et moins de dix minute plus tard, tu en ressors aussi pimpante que la veille avant que ton ivresse, ton sulfureux cocktail ne te dévaste. Replaçant une mèche de cheveux derrière ton oreille, tu enfiles tes bottines et le regarde, ton visage ne laissant aucune émotion paraître. « Je souhaite juste me changer avant de pouvoir payer une partie de... Ma dette, appelons cela ainsi. » Du haut de tes vingt-trois ans, tu sors de cette piaule sans regrets, aucun. Et ta démarche féminine se fait un chemin jusqu'à l'accueil, où ledit papier n'est pas totalement prêt, tu attends en tapotant tes ongles délicats sur le bois. Un médecin arrive, "Mademoiselle Williams, où avait vous accouché, cela n'est pas noté dans votre dossier." Dieu merci, tu signes au même moment le papier de sortie, et une fois de dos au professionnel de santé, tu balance la feuille dans les airs, telle une salutation. « Cela n'est pas important. » Tu sors de là, et à peine le pas de la porte passée qu'une blonde est déjà portée à tes lèvres, et embrasée. Tu tends le paquet vers ton sauveur et hausse un unique sourcil. « J'habite à quelques pâtés de maisons. » Sans te douter qu'il allait te suivre, tu marches, jusqu'à arriver devant ta porte, que tu ouvres, et derrière laquelle Loki t'attendait avec impatiente, tu le gratifie de quelques papouilles, et te diriges déjà à l'étage, grand ouvert sur le bas de la maison par des balustrades époustouflantes. « Faites comme chez vous ! » Tu t'enfermes dans la salle de bain et à peine une quinzaine de minutes plus tard, simplement vêtue d'une jupe gris acier, fendue sur ta cuisse gauche. Une chemise blanche, les boutons n'étant pas refermés jusqu'en haut, dévoilant un léger galbe de poitrine. Des escarpins gris perle aux pieds tu redescends. (buh) Tout en passant sur le côté de ton instrument, tu rejoins la cuisine et penche la tête. « Remarquez, j'ai de quoi tenir un bar ici, ça vous tente plus que l'extérieur ? Enfin, sauf si vous avez des obligations. »
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Mar 12 Jan - 1:23
Ouais, y'avait pas à dire, l'ambiance était pas bien claire, bien que la pièce fût plus que lumineuse. Outre l'atmosphere hospitalière pas très accueillante, y'avait autour de ce lit des sales vibrations qui planaient, qui me rappelaient bien malheureusement celles que renvoyait Jimmy quand je le trouvais dans sa piaule cafardeuse, au matin d'une nuit bien trop chargée en produit, trainant sa carcasse de semi cadavre entre son canapé miteux et sa kitchenette minée par les conserves vides et la vaisselle mal lavée. C'était pas une question de décors, vu que sa thurne pouacre était à l'exact opposé de cette pièce prophylactique à souhait. Non c'était une question de personne, même si la grande carcasse hâve et osseuse de ce vieux chien malade de Jimmy n'avait de commun avec la gracieuse aux cheveux de feu que la pâleur malsaine... Voilà, j'avais mis le doigt sur le truc. C'était l'côté malsain qui me foutait les glandes... Putain, qu'est-ce que j'étais venu foutre ici, alors que j'étais crevé et que ma gosse m'attendait devant son goûter, avec ses belles joues saines et son sourire éclatant de vie et de gaité? J'étais la reine des pommes vraiment de venir me coller un coup de blues en regardant cette larve se replier en position fœtale pour mieux encaisser sa renaissance dans son cocon de draps en coton impeccablement blanchis! parce que repenser à mon vieil ami junkie ravagé par la poudre, on pouvait pas dire que ça me déclenchait franchement des bouffées d'enthousiasme, et pourtant, compte tenu de l'épaisseur de la merde dans laquelle je surnageais en ce moment, une bouée d'euphorie aurait pas été superflue. L'irruption subite des carabins avait crevé la bulle de malaise. J'me suis collé en retrait, pour les laisser s'expliquer, remarquant alors l'ongle de mon index était encore endeuillé par une trace résiduelle de cambouis . Merde...J'aimais pas avoir les mains sales, sauf quand c'était pas trop possible de faire autrement. J'en profitai pour essayer de curer ma main le plus discrètement possible. Elle avait beau être un brin fantôme, elle n'en restait pas moins une dame, et, moi, j'tenais à faire bonne figure face au beau sexe! Putain sont trop fort ces toubibs, dés fois. Rein que d'être entrés, ils avaient revigorer la demi morte, navrée, abattue, qui s'était levée en un éclair et s'était précipitée avec une célérité insoupçonnable quelques minute auparavant vers le bloc sanitaire. Elle était faite en quoi, cette mutante, pour récupérer aussi promptement? Et en plus joliment, parce qu'au sortir de la salle de bain, j'ai pu constater que j'avais à faire à une vraie coquette. Ses cheveux de feu qui dessinaient des volutes à la sauvageries étudiée, dont elle semblait connaitre le pouvoir séducteur puisque d'un geste trop désinvolte pour être franchement gratuit, elle en avait fait glisser une mèche derrière son oreille. Une façon efficace pour montrer que son port de tête avait du chien. Son bustier dessinait un joli 8 , qui se détachait parfaitement en noir sur blanc des murs de la chambre. Et les pans de sa jupe orangées qui cascadaient derrière ses jambes si fines que même ses talons plats ne parvenaient pas à les empâter faisaient un rappel parfaitement maitrisé de sa crinières éclatante et cuivrée. J'en avais connu d'autres, des allumeuses qui soignaient leurs amorces, même si 'fallait avouer que sur le coup, y'avait du niveau question construction, surtout vu les circonstances! J'suis un poil redescendu de mon agréable contemplation de cette composition presque trop parfaite pour être véritablement honnête en entendant parler de dette. J'reconnais volontiers que j'suis pas toujours rapide pour percuter, et que le grave manque de sommeil du moment m'aidait pas franchement niveau réactivité. N'empêche qu'il m'a fallu un temps pour rembobiner et imprimer la conversation. J'devais franchement avoir l'air d'un pauvre gland à peine tombé d'un chêne face à la rutilante chevelure d'Autumn qui virevoltait devant mes yeux de merlan mort. Mais bon , avec un petit décalage horaire, j'ai dit que ouais, je comprenais... Acceptant tacitement de fait son invitation à nous en jeter un petit en guise de pourboire pour le sauveteur. Putain, fracassé comme j'étais , j'aurais mieux fait de la jouer héros solitaire devant partir dans le couchant au devant de sa destinée de sauveur absolument désintéressé...mais voila, j'suis un gland faible, moi...Tu m'agite une paire de jolis cuissots sous le nez, et j'passe en pilotage automatique au niveau du manche! C'est comme ça que sans même hésité, j'avis emboité son pas, le radar pointé sur les ondulations hypnotiques de son bassin surmonté d'une savante guipure réhaussant la carnation laiteuse du dos de la rousse éclaireuse. J'ai flotté dans son sillage jusqu'au comptoir des admissions, juste bercé par des envies de tiédeurs tendres et sulfureuses à la fois surement inspirées par les clairs obscures tissés pas son chemisier troublant... Et j'me suis réveillé sur le pas de sa porte, avec une clope dans la main qu'était autant à sa place entre mes doigts de non fumeur qu'un poil de cul sur la chantilly d'un cupcake au chocolat. Oui , ca allait...J'avais rien pris moi excepté un cocktail grosse fatigue et jolie femme dont j'aurais pas soupçonné le pouvoir quasi léthargique. J'me reprenais, estimant les dégâts qu'avaient pu causer à ma prestance l'effet gros mérou à la traine qu'on fatigue après l'avoir correctement ferré pour pouvoir sans trop de bobos le remonter!
J'étais au bord de l'épuisette...et de l'épuisement. Au point où j'en étais je sautai le pas et montai les marches du perron pour entrer dans la maison.
- excusez... J'suis un peu claqué, mais j'vous assure que d'ordinaire je sais parler
Enfin, c'était histoire de dire, quoi, parce que le baratin, c'était pas vraiment mon rayon en fait, mais bon 'fallait que d'une façon ou d'une autre j'lui signifie que j'étais conscient de l'image de parfait stupide que j'avais renvoyée... Qu'elle pige que certes, c'était pas trop glamour, y'avait pas moyen le nier, mais qu'au moins j'étais pas aussi con qu'on pouvait le supposer... Que j'me rendais au moins compte de la situation, quoi. Oui, ca pouvait pas tout rattraper, mais peut être au moins en sauver assez. La bicoque était gravement classieuse. Un intérieur qui sentait le poignon. et pas celui fraichement acquis, aux fragrances vulgairement tapageuses. celui qui était ce qu'air wick senteur muguet à Lucky de chez Dior...Ouais j'connaissais, ne vous déplaise! j'ai beau venir de Redwood Arizonna, j'ai eu mon heure de gloire, de thune, de frime...et une gonzesse, certes un peu vulgaire mais j'trouvais ça sexy à cette époque, mais à qui j'avais voulu donner le meilleur Une plombe à choisir chez le parfumeur, dans les flacons estampillé sent bon cher, un truc qui me plaisait, qui sentait le printemps, bref, le muguet! J'voulais pas que ma poule pue le parvenu que j'étais, déjà qu'elle cachait mal un passif plutôt interlope! On a la fierté qu'on peut, bordel! n'empêche que ça en jetais un max, cette pièce immense, haute de plafond donjon abritant l'immense piano tellement laqué qu'il luisait au moins autant que ma machine à café infernale. Sur que ça devait aussi distiller une sorte de nectar, quintessence musicale aux subtilités aussi improbablement adaptées à mes frustres oreilles que ne l'étaient celles des grands crus des hauts plateaux à mes papilles. Mais, j'devais reconnaitre que c'était une belle bête, et qu'elle faisait bien dans la pièce! racée, qui dégageait une sorte de puissance, un peu comme ma bâte à moi, au fond de mon modeste garage de banlieue. Remarquez que vu les fringues, y'avait rien d'étonnant à ce que la lolita rousse vive dans un tel endroit. Sans doute une riche héritière perdue qui tuait son spleen dans les vapeurs d'opium...Follement romantique, terriblement inspirée. Ouais ca sentait la fin de race bourgeoisie qui s'emmerde et brule les reliquats de sa fortune dans une ultime crise existentielle, afin d'éteindre avec panache la lignée... Putain, j'aimais pas le cynisme qui montait en moi. Amertume amplifiée de préjugés. J'aimais pas les à priori, chez personne et encore moins chez moi! C'était peut être la fatigue, surement aussi le contre coup du flip qui m'avait pris quand ma vie s'était effondrée, qui me faisait détester le beau par principe, le salopant d'emblée en pensée, par crainte de m'en émouvoir assez pour l'aimer...Avoir quelque chose à aimer, ca rendait si fragile. Je soufrais encore de l'avoir récemment expérimenté... Et puis, aussi, même si c'était moins noble, il se pouvait qu'il y ait un soupçon de blessure d'orgueil au constat que jusque là, je me conduisait comme un petit chien docile avec Dulcinée! Mais putain, c'était pas une raison pour penser comme un gros connard, pour juger sans savoir, pour rejeter sans connaitre... Elle était revenue, sobrement élégante, nuances de gris et de blanc glissant le long des courbes noires du corps de l'instrument. Et non, mon connaud, elle ne te traitait pas, toi le pékin malhabile aux allures de ravi stupide, comme une pauvre tache qu'on écrase avec délectation de toute sa superbe. Elle t'offrait simplement, gentiment de boire un coup. Et merde, après tout, y'avait plus laide compagnie, putain! sans compter que oui, une p'tit café avant de rentrer, ca me ferait le plus grand bien. alors j'me suis ressaisi, et j'ai retrouvé un peu de ma simplicité coutumière, et j'ai dit banco pour un café... Merde, mais j'avais gravement autre chose à faire, en effet. ma fille. 'Fallait vraiment qu'elle m'ait secoué pour que j'arrive presque à oublier le coeur de ma vie!
[b-Put...[/b] Non pas ce langage de caniveau avec Mylady aux grands yeux noisette.. Avec elle, il me fallait soigner un peu l'expression, comme je nous astreignait à le faire quand j'étais avec Norma-Jean. -Je vous prie de m'excuser, mais en effet je voudrais prévenir que je serai retardé
Un sourire, pas trop appuyé. une pointe d'inclinaison déférente du front sans caricaturale exagération, et je fis quelques pas symboliques pour signifier que je m'éloignais pour ne pas déranger, tout en restant à portée d'oreille pour ne point induire que je voulais l'exclure de mon activité...Bref, je tentai de me conduire en hôte digne et civilisé, courtois comme il se devait.
Et ce putain de téléphone, dans quelle poche l'avais-je fourré? J'arrivais jamais à me le rappeler!
-allo ...ma chérie
-Oui, c'est moi. tout va bien?
-Je t'appelles pour te dire que je serai un peu en retard...
-Oui...
-Oui, inutile de m'attendre pour manger si tu as faim
-Oui, d'accord
-...Bien sur ma chérie
-Si tu dors promis je t'embrasserai quand même...
- D'accord ma chérie...Moi aussi je t'aime!
- A toute à l'heure, trésor!
j'avais ponctué mon aparté de quelques regards en direction Autumn, pour lui signifier que malgré ce retrait momentané, je continuais de l'accompagner par la pensée, espérant ainsi atténuer le sentiment d'attente de ma disponibilité. Le café était fort, chaud, stimulant, et je la remerciai chaleureusement pour ce réconfortant breuvage fort opportun compte tenu de ma fatigue croissante J'étouffai avec tact un bâillement qui menaçait de la trahir, ne voulant lui laisser à penser que sa compagnie soit ennuyeuse... Et pour ne plus feindre mais réellement honorer son invitation par un véritable intérêt pour elle, je lui demandai
-Etes vous souvent sujette à pareils étourdissements?
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Mar 12 Jan - 23:14
Stranger in the Night
Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.
Toujours dans l'élégance, pour la simple et bonne raison que tu cache un mal-être des plus sombres, Autumn. Toi la belle rousse, à l'apparence impeccable, à l'abris de tout soucis financiers, on te prends souvent pour une descendante de haute famille. Pourtant, ton père n'était pas si aisé que cela, Lloyd non plus, tu as fais de ta vie un conte de fée. Et par la suite, tu as aussi eu la confirmation qu'ils ne finissent pas toujours par ils eurent beaucoup d'enfants et vécurent heureux. Non, Aki, t'as étudiés, parce que tu es une érudit dans l'âme, et tu parles couramment plusieurs langues, des choses qui t'aident plutôt bien lors de tes déplacements à l'étranger. T'as baignés dans la musique depuis ton plus jeune âge, la piano n'a plus aucun secret pour toi, et ta voix est aussi douce qu'une berceuse. Quand tu entres dans ta bulle, la douceur dont tu faisais preuve par le passé revient sur le devant de la scène. Mais en dehors, tu sembles être inatteignable, oui, tu donne la drôle d'impression de ne pas avoir de sentiments, ou bien très peu. Pourtant, ton coeur noirci par la douleur est bel et bien vivant, et il ressent tout à deux milles pourcent. Mais tu ne laisse rien paraître, parce que l'attachement, l'amour, l'amitié... Tout ce que tu touches vole en éclat, t'en as suffisamment fait les frais. Alors oui, tu prends cet allure de femme bénie des dieux, pourtant ton âme, ton être, et tout ce qu'il reste de toi brûle dans les flammes de l'enfer.
Alors tu te présentes à cet inconnu sorti de nul part telle la rouquine déité que tu es, vêtue de somptueuses nuances de gris, de la blancheur à défaut de l'être toi-même. Sur tes hauts talons, ta démarche est celle d'une femme sûr d'elle, diablement féminine. Tu sais que nombreux sont les hommes qui ne se privent pas pour te dévorer des yeux, et toi, sans attachement possible, parfois tu te laisses aller à une aventure d'un soir, rien de plus. Et tu reprends ta vie comme si de rien n'était. Et aujourd'hui, tu proposes à ton invité de boire quelque chose, et pas la peine de lui demander qu'est-ce qui pourrait bien l'abreuver, ces cernes parlent pour lui. Naturellement, tu lui sert un café, et puis un pour toi aussi, cela ne te feras pas de mal. Deux tasses reposent alors sur l'îlot centrale de la partie cuisine, quand il retiens un juron, un sourire étire tes lippes alors que tu lui lances un regard presque malicieux. Il prend du retard seulement pour tes beaux yeux, Autumn, ça te toucherai pas un peu, là au plus profond de ton coeur de glace ? Mais quand il s'éloigne un peu pour téléphoner, tu reconnais une voix enfantine à l'autre bout, t'aurais presque le coeur en miettes. Oh, pardonne-moi, il l'est déjà. T'es heureuse pour ceux ayant réussi la plus belle merveille de ce monde, donner la vie, mais toi, ça t'arracherai presque les entrailles. T'as senti ton enfant grandir, et bouger en toi, pour que la vie ne te laisse pas la possibilité de le serrer -vivant- dans tes bras. Tu as donné naissance à un petit garçon, mort-né, et tu l'a serré contre ton coeur post-mortem. Jamais tu n'oublieras ce jour, cette date qui fît de ton palpitant un iceberg impénétrable.
Il revient vers toi, s'installant sur un haut tabouret pour te faire face, de ton côté, tu t'installe avec grâce et croise tes jambes avec une féminité assumée. Tu portes pour une première gorgée la boisson fumante à tes lèvres, et attrape cette fiole remplie de pilules blanche et vertes, pour en sortir deux et les avaler sans retenues. Pendant ce temps, il te demandes alors si tu es souvent spectatrice de tels abnégations de la vie, et tu ris, réaction nerveuse de ta part. « Des étourdissements ? » Tu pivotes à nouveau ton visage vers le sien, ta chevelure de braise dansant sous ce mouvement. « J'appelle plutôt cela une overdose, pure et dure. » Tu t'appuies sur le plan de travail de ton coude, et dépose ton menton dans le creux de ta menotte toute frêle. « Disons que mes journées ont été... Mouvementées dernièrement. » Tu hausses les épaules, et ses regards sur l'environnement, et on être entier te montre bien son malaise, tu observes toi-même l'intérieur de ta villa, si lumineuse et épurée. La pièce est énorme et à elle seule fait la taille d'une maison plein pieds, vous êtes sur la partie droite de l'entrée, le coin cuisine, un mur coupe la longueur jusqu'à la baie vitrée, long d'à peine un mètre, pour soutenir la télé. Ce qui sert de salon est face à celle-ci, et derrière encore se trouve la partie salle à manger, un petit couloir s'enfonce plus loin vers un endroit cosy, rempli de livres en tout genre. L'étage lui est réservé aux chambres et nombreuses salle de bains. Derrière une porte insoupçonnée, côté cuisine, tu y caches une buanderie digne d'un grand hôtel pour prendre soin de tes affaires.
Effectivement, la maison a de quoi impressionnée, tu sais déjà ce qu'il pense, et tu secoues légèrement ton faciès. « Vous pouvez tenir un langage familier vous savez ? » Tu souris, charmeuse que tu es, et pourtant tu ne le fais pas -totalement- exprès. « Les jurons de toutes langues sont autorisés ! De putain, à... Ce qui vous semble utile de dire. » Tu te redresses, et fais le tour, passant à côté de lui, déposant doucement ta main sur son épaule, prenant soin de ne pas le bousculer, et tu ouvres un tiroir, attrapant un paquet de cigarettes et un cendrier. Tu t'éloignes un peu, et allume la blonde que tu as placé là entre tes lippes. « Vous devez vous dire que j'ai fais, sans hésitation, un caprice de richarde en essayant d'atteindre à ma vie. » Tu hausses les épaules en grimaçant. « Juste un mauvais mélange de médicaments et d'alcool. Ce n'est pas le premier, et ne sera sans doute pas le dernier. » Tu laisses la fumée s'échapper d'entre tes commissures délicatement, avant de l'écraser dans le cendrier, te rapprochant de lui, appuyant tes coudes serré sous ta poitrine, dévoilant un peu ce décolleté dans lequel n'importe quel homme aimerait s'y abandonner. « C'était votre fille au téléphone non ? Vous devriez aller la retrouver... La famille est importante... » Tu dis ça avec une certaine amertume, ça te fais mal au coeur mais, c'est la dure vérité.
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Mer 13 Jan - 20:12
Dans quel nouveau merdier étai-je encore allé me fourrer? Ca sentait le souffre, cette histoire... Ca puait la Lolita vénéneuse à plein nez. Depuis le départ, elle me jouait la grande scène, enchainant les effets de jambes, de chevelure, et à présent le corsage à la limite du béant pour mieux exhiber une niche dans laquelle...J'allais tout droit me fourrer dans un monstrueux paquet d'emmerdements! Parce que j'le sentais gravement arriver, le moment ou j'allais craquer pour ses quinquets d'Agathe, pour ses lignes tendues et frêles d'animal racé, pour sa peau de lait qui semblait si douce au toucher. Encore presque une peau de bébé, bien trop tendre pour un vieux crocodile comme moi. Ouais, j'ferais mieux de m'rentrer, parce que sous ses airs de grande chasseresse de mâle, j'la sentait ben fragile, et d'ici à ce qu'elle me pète entre les doigts, y'avait surement guère plus de distance que celle que j'avais tant d'peine à maintenir entre ma raison et ma bite! c'était là ma faille, j'le savais. J'serais bien avancé si je m'attardait de trop, jusqu'à finalement lui céder, et qu'au lendemain, se réveillant à côté du vieux satyre, elle irait se plaindre aux flics d'avoir été abusée. J'la sentait capable de tout, et surtout de l'improbable, la minette aux cheveux infernaux dont elle agitait la flamme devant mes grands yeux de veau fascinés. Elle aurait beau jeu de prétendre c'qu'elle voudrait, vu ma gueule, vu qui elle avait l'air d'être, vu le séjour tout frais dans les murs hospitaliers! J'me mettait un peu à la place de son père...parce que cette gosse avait plus l'âge d'être ma fille que ma partenaire de galipettes! J'déconnais plein gaz...A croire que mon rappel de vaccin tout frais de jus de tôle m'avait pas vraiment guérit! Pire m'avait filé le virus qui fille une irrepressible envie de jouer au con pour être certain d'y r'tourner! Pourtant, au delà de ses appâts de vraie femelle, bien loin de l'innocence de l'enfance, appâts qui m'avaient fait oublier un temps sa fraicheur, que le proximité de la peau de sa gorge m'avait subitement rappelée, y'avait ces ondes, sombres oui, mais riches, denses. J'aurais pas pu expliquer rationnellement pourquoi ce truc s'imposait à moi. Ok, c'était pas tout l'monde qui foutait un piano au milieu de son salon..pas n'importe qui non plus que se payait une bibliothèque aussi touffue que c'que j'entr'apercevait par dessus son épaule dans l'angle de vision non occupé par les cascades éclatantes de son improbable crinière. Mais c'était bien au delà de l'analyse, au delà des indices...C'était un truc qui me dérangeait autant qu'il me démangeait la curiosité. Un truc qui justement par son aspect inconnu, incorrélable avec ce qui m'avait déjà été familier, et qui justement, par cet aspect inédit, me poussait, plus fort que le désir que les belles femmes éveillent en moi, à m'attarder en ces zones menaçantes. Ouais, ça aussi j'pigeais pas. Ce sentiment de danger! Une crevette de son gabarit, j'pouvais en faire façon même avec une main attachée. Et rien dans son attitude n'était menaçant. Elle m'invitait chez elle presque même en elle, et si y'avait des mecs qui faisaient le syndrome de la mante religieuse, craignant pour leur virilité les femmes entreprenantes, moi, ça m'allait. Moi d'toute façon, j'étais un inconditionnel, un compulsif des voluptés feminines! Elle était pas conne aussi, et l'intelligence, ça avait toujours été un truc que je respectais...Un truc que je vénérais même à la limite, parce que l'intelligence est la clef de serrures qui peuvent ouvrir sur des dimensions insoupçonnées. C'était peut être ça qui m'avait le plus plut, Chez jimmy...L'intelligence, l'esprit, même embrumé! une intelligence qui la faisait se jouer des codes, assumant sa toxicomanie, décomplexée, presque arrogante et provocatrice sur le sujet... Une intelligence à multiplier les philtres séducteurs, allant des plus suggestifs aux plus agressifs, enchainant les charmes de façon déstabilisante, imprévisible...qui se révélait diablement efficace! Une intelligence qui calculait beaucoup, et vite, bien plus vite que moi, sous son camouflage de décontraction faussement désabusée. Ouais c'était entendu, j'avais pas besoin de contrôler mon langage de voyou... Elle était pas tombée de la dernière pluie, d'accord. Mais bon, j'étais pas non plus un pantin à qui on ordonne, un bambin à qui on permet. J'parlais comme j'voulais, en bon adolescent toujours rebelle à passé 40 ballais! Si moi j'trouvais qu'ça sonnait faux la verte langue du bordel dans les murs du château? Une intelligence qui semblait non seulement calculatrice, mais aussi instinctive, car elle avait perçu mes égarements jugeant, et elle en réfutait le verdict, sans même que j'aie eu à le prononcer, avec des mots simples, aussi simples que s'ils avaient étés miens, que si elle avait le pouvoir fort inquiétant de lire en moi comme en un livre ouvert. Le café noir semblait éclaircir progressivement mes pensées troublées J' la fixai avec une attention nouvelle, un peu moins vulgaire que celle, instinctive, du prédateur certes devenu proie, mais qui continue de filtrer les choses selon des critères de chasse au gibier. La question trop vite éludée de la nature de la créature que me faisait face revenait....Judicieusement. Ouais, c'était ça qui depuis le début me retenais de te barrer, de retourner à ma vie. Un esprit dont la structure m'échappait, que le voulais essayer de comprendre, parce que si on pouvait croire, en s'arrêtant à la surface des choses, que c'qui me faisait courir, c'était les jambes des filles, en fait, mon grand plaisir, discret, c'est juste de m'coucher moins con qu'au réveil, ayant appris des trucs , histoire de pas avoir vécu une journée en vain. C'était ça au fond, même si j'avais mis le temps pour en prendre conscience qui me faisait la suivre sans hésitation, qui me faisait rester ici au lieu de rentrer à la maison. L'espoir que j'allais apprendre avec elle, vraiment. Pas juste emmagasiner des protocoles comme dans un mode d'emploi, mais découvrir une altérité réelle, porteuse de nouveauté roborative.
- J'crois, Miss, qu'on est bien inspira d'faire...un putain d'effort, lorsque comme ici, la chance nous est offerte d'exister en un lieu ou tout n'est que calme, luxe et volupté... à commencer par vous, chère hôtesse!
j'avais engagé la salve avec l'accent rocailleux de la canaille, pour l'adoucir jusqu'au velours des salons victoriens en m'aidant de ce poète français que m'avais fait découvrir Jimmy pour donner un peu de lustre à ma verve. Elle avait, et à présent c'était parfaitement logique pour moi, rétorqué par la gouaille, mais pris soin de délicatement s'éloigner pour fumer... Elle aussi, était joueuse, et j'dois le dire, j'aimais! Elle avait même poussé plus avant que moi ses pions, avec son couplet désabusé sur le spleen bourgeois! Je ne pouvais la laisser gagner par forfait, en me dérobant au prétexte qu'elle m'offrait de mes devoirs parentaux. Le gant était lancé, et même si je doutais de mes facultés à le relever, j'en avais trop envie pour ne rien tenter.
- vous êtes très belle...
profitant de notre proximité j'avais, d'une main sure, enroulé une de ses splendides mèches autour de mon index, heureusement débarrassé de son infâme souillure à présent!
et vous le savez!
Je souriais d'un air entendu. je soignais l'expression de désir en ma prunelle quine demandait, soyons honnête, pas vraiment de grandes sollicitations pour s'exprimer!
... A vous la splendeur, de rayons baignés
Je n'allais pas mollir sur les emprunts à mes plus belles lectures, mais le doute me pris sur son exactitude...Merde, ca commençait par "vous êtes bien belle , et je suis bien laid!" en fait... Trop tard. j'voulais jouer les trissotins; j'allais assumer, y compris mon côté acteur en solde qui a mal répété!
- On pourrait en débiter des kilomètres, de pareilles fadaises...
Une petite douche froide à coup de rictus de mauvais garçon
- pas vrai, princesse?
En grasillant comme on le fait au pays, à Redwood, Arizona!
J'ai cessé de jouer avec ses cheveux, plaquant sans préavis mes large pognes sur ses cuisses, dont l'une s'échappait nue par le pan largement fendu de la flanelle. J'avais peut être présumé de mes capacités à, par ce geste d'audace, lui signifier que je n'étais pas juste un gentil mulot entre ses graciles pattes de chatte habile. Une chaleur enivrante montait le long de mes poignets, me faisant marquer un regrettable temps mort dans l'enchainement de mes salves... Avec mois d'aisance que je ne l'aurais voulu, sans pour autant sombrer dans le chevrotements ridicule, j'ai poursuivi, masquant au mieux mon émoi.
- On peut aussi aller droit au but, direction la chambre à coucher...
J'ai laissé un temps mort mi stratégique, mi salutaire pour laisser ma peau s'acclimater au contact au combien excitant de la sienne, pour m'habituer à l'accélération de mon palpitant, comme quand dopé à l'adrénaline, je prenais le temps de caller le rythme de mon cerveau à celui de mes nerfs avant de devenir la machine de guerre qui avait fait ma fortune et presque ma perte sur un autre continent.
- On peut aussi se parler...
Je m'étais à présent détaché d'elle debout, derrière son tabouret, dos au passage vers la somptueuse bibliothéque, face à l'imposant piano.
... Se parler, vraiment!
Ma voix s'était faite sobre, profonde, sans fards.
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Jeu 14 Jan - 2:25
Stranger in the Night
Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.
Tu vois son regard, Autumn, il te dévores des yeux, t'es là dans toute ta splendeur, faussement enjolivée par tes beaux apparats. Ton côté lumineux, tu le dois à ta célébrité, et tu tiens tout de même une part de ténèbres bien visible, toi la directrice d'un centre funéraire. Tu brilles de milles feux sur scène, là assise avec grâce devant ton piano, jouant mélodies envoûtantes, ritournelles d'hiver et d'été connues de tous. Ton chant séraphique, t'as un timbre inoubliable, telle une sirène hypnotique, tout le monde pense que ta vie n'est qu'harmonie et délicatesse. Pourtant, t'es plongée dans cet obscurantisme inévitable. T'es énigmatique, tu tends aux gens une véritable énigme qui semble s'avérer être un casse tête chinois, qualité prémium. Toi l'érudit, tu enseignes souvent une vraie leçon de vie, toujours donner l'espoir aux gens que la vie vaux le coup d'être vécue. Mais est-ce que toi-même, tu y crois, rouquine ? Des inepties que tu laisses couler dans cette perfusion autodestructrice fermement agrippée à tes vaisseaux sanguins, source de vitalité noircies par des substances néfastes à ton humanité. T'as pas perdu ton humanité, quand t'as un moment de clarté tu viens en aide, le plus souvent à des familles endeuillées. Tu raccroches quelques heures durant les paillettes de ta célébrité pour te consacrer à ton métier premier. Thanatopracteur. Vulgairement appelé croque-mort, tu n'y apposes certainement pas tes quenottes sur ces corps mortifiés. Non, tu en prends soin comme la prunelles de tes yeux, de la même façon que tu aurais aimé voir ton frère, ton fils, ton père, et même ta mère. Il n'y a pas plus beaux souvenirs qu'une personne pleurée aux traits apaisés, à la sérénité éternelle.
Alors oui, tu es rapidement flattée par ses regards charmeurs, si bien que charmés. N'importe quelle femme aime se sentir désirée, et même la plus pieuse religieuse en serait troublée, mais toi t'es loin d'en être une. Loin de la sainte catégorique, t'es plongée dans une vie de débauche et tu ne t'en caches pas devant ce brun aux yeux azuréens ensorcelant. Tu veux t'y abandonner, et tu t'approches doucement, resserrant tes coudes sous sa poitrine, timide approche pour qu'il y plonge l'océan de ses iris. T'es prête à t'abandonner dans ses bras le temps d'une nuit, le temps de te sentir vivante une nouvelle fois. Pour retourner te tapir parmi les bris de glace du passé ayant fait prisonniers ton coeur saignant de douleur. Et les mots d'Arthur Rubinstein te colles à la peau : "Je me suis habitué à la mort : un pianiste est un homme déguisé en croque-mort, avec en face de lui, constamment, son piano qui ressemble à un corbillard." Tu portes à bout de bras tes deux métiers, et le poids de la lumière et des ténèbres. Et quand il t'assure qu'au sein de ton cocon, il y règne seulement calme, luxe et volupté, tu ne peux pas concéder à ses paroles. « Calme ? » Dis-tu en riant. « Oh croyez le ou non, les apparences sont trompeuses. Calme environnant et chaos intérieur. » Mais tu es une hôtesse toute en volupté à ses yeux, et tu es touchée, tu es charmée. Tu mordilles ta lèvre inférieur en souriant lentement. Et il reprend les paroles d'un célèbre écrivain, tu es belle et tu le sais, bien évidemment, même si les écrits sont modifiés pour ne pas se dénigrer. A toi la splendeur des rayons baignés, oh tu aimes tant la littérature, ce n'est pas pour rien que tu as étudié bien des langues vivantes.
Et sa main, proche de ton visage, glissant dans ta chevelure auburn, tu vois le désire naissant dans ses prunelles, et toi, tu fixes ce bel homme, au charme dont il ne se doute pas avoir ? Ou peut-être le fait que la différence d'âge le dérange, toi en aucun cas cela t'empêcheras de t'abandonner dans ses bras. « Vous êtes bien belle, et je suis bien laid, à vous la splendeur de rayons baignés. » Tu lui lances un regard malicieux, tu deviens une brebis égarées prête à se laisser dévorée par la bête te chassant, séduisant loup d'une nuit éclatante sous la lumière lunaire. « A moi la poussière, à moi l'araignée... Tu feras le jour, je ferai la nuit... Et vous êtes loin d'être laid, rassurez-vous. » Et tu ponctues tes dires d'un clin d'oeil voulant tout dire, il ne te laisses pas indifférentes. Mais oui, vous pourriez citer bien des fables d'hommes et de femmes célèbres, lorsqu'il te nomme princesse, tu grimaces, secouant lentement ton faciès. « No soy una princesa, guapo. » L'espagnol, c'est ton dada aussi, et même si il ne comprends pas, ni même le compliment ponctuant ta phrase, tu t'essaies à sourire, doucement, tendrement. Il libère alors de son emprise ta tignasse rousse, pour venir plaquer ses mains sur tes cuisses graciles. Tu peux y sentir la chaleur de sa paume sur celle dénudée par la brisure de ta jupe, et un frisson s'empare de ton être, et un sourire aguicheur se cache derrière tes lippes, aussi discret qu'une fourmi. Il t'avoue que vous pouviez directement vous diriger vers l'abri de tes nuits chaotiques, et l'idée ne t'es pas déplaisante, bien au contraire, tu y trouves un attrait dans lequel tu veux t'y aliéner. Et d'ailleurs il te propose sans plus tarder de partir sur une discussion des plus platonique, ou presque. Et alors qu'il se poste là, face à ta dorsale, tu fixe son ombre s'invitant dans la tienne, te donnant l'illusion de ne faire qu'un, il veut vraiment parler, sans tabous ni secrets ? Tu lèves tes yeux vers son visage, laissant retomber ta coiffure fauve sur tes épaules distinguées. Il regarde l'instrument qui t'es destiné, tu baisses à nouveau tes prunelles gourmandes sur le noir étincelant de l'engin faisant vivre ta carrière.
« Parler ? » Tu pivotes gracieusement sur ton assise, lui faisant face avec tout le charme qui t'habites. Tu glisses doucement ta menotte de son épaule à son torse, t'arrêtant sur son coeur battant le rythme frénétique d'une envie plongée aux -presque- oubliettes. « Suis-je pour vous aussi... Une énigme à résoudre ? » Tu souris, audacieuse que tu es, reposant tes pieds au sol, pour revenir sur la Terre ferme, tu pivotes avec légèreté pour te diriger vers l'instrument à corde animant ton intérieur d'élégance. Tu t'installes sur le banc, plaçant ton pied droit sur l'une des pédales, prête à asséner le coup de grâce. Et tes doigts frêles glissent avec frivolité sur le clavier, entrant lentement dans ta bulle protectrice. Voilà la qui se joue à votre ouïe la douce mélodie de Beethoven, Lettre à Elise, un peu plus de trois minutes de douceur. Tu t'arrêtes, lentement, tu ralentis avant de taire tout bruit, posant à nouveau ton regard sur le brun s'étant rapproché de toi, silencieusement. Ton visage était soudainement lumineux, puis revint se ternir de cette vérité ésotérique, ne te renferme pas ainsi, et pourtant, tu te redresse pour grimper et pouvoir ainsi installer ton fessier sur le couvercle du piano majestueux. Tu agrippes sa haut pour l'approcher un peu plus encore de ton corps, lentement, corruptrice que tu es. « Voilà comment je m'exprime le mieux, Morgan. » Tu n'affrontes pourtant pas son regard, tu ajoutes une note subtile, afin de te protéger de ce regard différent qu'il posera sur toi à l'avenir si tu parles. « Les démons du passé n'ont pas leur place pour l'instant, tu ne pense pas ? » Redressant tes yeux cuivré sur son visage, tu finis par glisser tes mains, précautionneusement dans sa nuque pour l'attirer à la lisière de tes lèvres, tentatrice. « Et pourquoi ne pas passer par la chambre, et discuter ensuite ? » Tu prends le risque de dévoiler la vilaine cicatrice arquant le jour ayant changé ta vie de future mère à mamange, et les stigmates de tes tentations échouées d'en finir avec cette vie douloureuse. Mais voilà le cadet de tes soucis, tu captures ses lippes, fougueusement. Ne te séparant de lui que lorsque tes poumons réclament leurs dû, de l'air à tout prix. Ton corps plus près que jamais du sien, tu souris, dévoilant la tendresse que tu effaces de tes traits. « A moins que... Tu... Veuilles vraiment repartir ? » Autumn, toi séductrice, tu es prête à refuser une aventure seulement si il se refuse à toi. « Oublie la politesse, les bonnes manières. Le vouvoiement, la poésie. Je suis prête à m'abandonner toute la nuit dans tes bras... Pour plus que des discussions. » Tu n'as pas reculé, ton souffle se mêle au sien dans une valse endiablée. Tu attrapes ses mains pour les caller sur ton fessier gracile, partant de ta chute de rein, tu prends des risques ? Absolument pas, tu sembles pourtant partager la même envie, et même si il fais machine arrière, tu ne seras en aucun cas rancunière.
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Ven 15 Jan - 3:43
Tout s'était accéléré, subitement.
/!\ explicite +18 /!\:
J'avais voulu déclencher une réaction, sortir du badinage, lancer une invitation à l'exploration sauvage, non des viandes mais de l'âme. Ouais, j'savais bien qu'le corps lui aussi savait dire, souvent les sentiments qui faisaient la vie en dedans. J'pratiquais même assez couramment ce type de langage, spécialement quand l(amorce d'un galbe m'avait donné envie d'échanger vraiment. On disait de moi qu'j'étais un queutard impénitent, en chien permanant, souvent. On s'plantait bien, en restant à la surface. Moi c'qui me faisait vraiment courir après les filles, c'était une penetration en profondeur, pour boire le nectar indicible du sentiment primaire, pour me péter la ruche à coup de shoots pulsionnel. Pour palpiter synchrone, plus profond que la chaire, plus profond que le coeur des os, jusqu'à l'implosion de mes charges dans le trou noir qui faisait frôler le néant. la fusion vertigineuse jusqu'à la fission. Enfin bref, un truc alchimique qui r'semblait bien plus à c'que j'viens d'essayer en vain d'traduire en mots qu'à la baise épileptique de l'humanoïde croisé lapin frénétique. Et chaque courbe un peu suggestive prenait alors des allures irrésistibles de potentiel calice.
Ouais, j'pouvais parfaitement piger sa logique rhétorique, même si on partait dans des entrelacs d' langue pas franchement anticipés. J'espérais avoir désamorcé la piste minée sur laquelle elle venait de nous lancer, avec pour seul préavis une salve de piano. Ce putain de piano qu'elle avait dégoupillé et sur lequel elle s'offrait, exaltée, fragile comme une grenade. Un cadeau quasi remis de force, comme si décider de c'qu'elle voulait donner et de comment elle escomptait le faire, lui permettait de continuer à se dérober. Freak control, qu'on appelait les gens comme elle, il me semblait...Enfin j'étais pas trop sur, parce que les étiquettes et moi, on s'était bien souvent disputés et j'faisais mef" d'pas trop accepter leurs invitations à la réconciliation. depuis l'debut, elle me baladait...et même si j'avais eu l'orgueil d'reprendre en main le manche, j'm'étais encore une fois fait baiser! Un comble, pour le prétendu baiseur que j'étais! Et j'me r'trouvais là, sans avoir franchement bien pigé par quel sortilège, les mans sur son cul encore assez jeune pour s'offrir une insolente fermeté, le souffle encore court, grisé par son baiser vortex
C'était bon, y'avait pas à discuter... mais... Mais j'avais pas franchement les moyens de lutter face à cette fille de feu qui tenait tant à m'laisser croire que j'étais Ivanhoé l'intrépide capable de tout braver. Moi, el Desdichado qui était sur le fil, à la limite de perdre tout ce qui avait fait ma vie depuis une décennie! Je tenais une bombe dont je redoutais les effets de souffle, au matin qui fatalement viendrait, au creux de mes mains, et j'avais plus d'autre choix que celui de me faire artificier...
Mes doigts, doucement pénétraient dans sa chaire bien mal défendue par le tissu un tantinet râpeux de sa jupe des doigts qui progressivement, à ma grande surprise, se faisaient serres. à la figure de la féline , mon instinct opposait le gerfaut. mon hallux semblait même s'être suffisamment enkysté pour percevoir la resistance dure de l'os de son bassin. Putain...qu'est-ce qui m'arrivait? j'me sentais d'un coup possédé par une énergie brutale qui d'ordinaire ne m'était procurée que par l'ivresse de la vitesse. J'voulais la faire rugir, sur le capot laqué du piano...mais pas tout de suite, pas trop vite... Pas s'emballer pour éviter la déroute J'avais fait glisser son buste vers mon torse, laissant le loisir à ses jambes d'étreindre ma carcasse. Les odeurs fauves annonciatrices de plaisirs mouillants sourdaient de nos corps soudés. Ses seins tentaient de s'échapper par l'échancrure de son chemiser pour s'alanguir sur ma joue un peu rugueuse. J'inspirai une bouffée goulue de la chaleur irradiant de ce crops décidément bien peu sage. Mes mains épuisée de leur crispation première, cherchaient maintenant un chemin sous le tissus diaphane pour caresser ses hanches. La pulpe de mon majeur suivit un instant un sillon granuleux, inattendu à cet endroit, arrachant à Autumn étrange frisson. Les pouces bien calés sous les dentelles de sa lingerie, je plaquai mes autres doigts pour l'enlever dans un étau de nerfs et d'os improvisé. J'avais besoin de prendre, de serrer, jusqu' imprimer la trace de mes pognes dans son corps qui se cabrait , plaqué au mien. Ses mains arrachèrent la vieille couenne de ma figure de son moelleux coussin de tendre chaire feminine. Ses doigts dansaient un square dance sur mes joues, comme si elle me prenait pour un piano de bastringue. sa bouche mangeait mes joues mes lèvres mon menton par petites touches subtiles et mouillées. parfois je sentais l'appui délicat de sa langue mutine. ma féline serait-elle juste un petit chat? Autumn suspendue contre moi, je me sentais suspendu par quelque sortilèges, léger, valsant au dessus du sol autour du piano, noir et sévère tel un commandeur pétrifié et moralisateur condamnant son infidélité. J'me foutais bien pour l'instant de c'qu'il pouvait bien en penser. J'voulais juste vivre mon tourbillon insensé... au moins jusqu'à l'ultime volte qui nous projeta contre son flanc. Il se vengeait, l'enfoiré, me cognant dans les côtes de l'angle contondant de sa son capot. Retour essoufflé, content malgré les élancement dont les échos tardaient à s'étouffer dans ma hanche. Apaisé aussi, un peu, dans mes écarts tumultueux de l'âme, voir surpris encore de la tornade passée. la paix réparatrice d'après l'orage semblait régner Doucement, je l'ai assise, doucement j'ai posé mes mains le long du boutonnage de sa blanche chemise froissée, stigmate qui me fit cesser de douter des fièvres récentes, tant à présent je me sentais serein, si loin de ce chaos que j'aurais pu croire l'avoir juste rêvé.
J'ai posé me yeux à present débarrassés de la folie qui avait certainement du les parcourir sur les siens...mobiles, malicieux, comme si la bourrasque faisait partie d'un plan pré établi, comme s'ils étaient mi spectateurs, mi acteurs d'un happening don elle restait maitresse. Bien que libre de mes mouvements et de mes choix, je me sentais kidnappé. elle avait dit des tourments, que je n'étais pas certain d'avoir su entendre. Le premier bouton cédait, bientôt imité par le suivant. J'écartai un peu les pans du vêtement. Ouais, elle était belle , sa poitrine, vraiment, dans sa corbeille de fanfreluches. Lorsque j'eu achevé d'ouvrir son blanc chemisier, je glissai les doigts , épousant le galbe de ses épaules, pour libérer son bute, afin d'en contempler la totalité à loisir.
la vache, elle avait une sale balafre sur le flanc, ma biche au regard scintillant...Un regard qui scintillait plus vraiment, quand mes yeux ont quitté la cicatrice pour rejoindre les siens. Un regard qui soudain avait perdu sa superbe...Une faille dans la cuirasse? L'ongle de mon pouce à son tour en a suivi les méandres irréguliers. J'la fixais droit dans les mirettes, sans vaciller, pour lui dire que je voyais sans fuir, que j'écoutais aussi ce qu'elle voudrait me dire, pour accrocher ses pupilles qui tentaient d'échapper à l'acier des miennes. Elle voulait pas, elle résistait, et j'sentais que pourtant y'avait là un point à travailler, pas que pour moi, pas que pour ma curiosité... Non j'sentais que c'était pas bien d'laisser ca comme une merde qu'on foutais sous un tapis de grand couturier pour espérer que personne la verrait...Pis moi, les corps imparfaits, un peu cassés, en plus, ça m'émouvait
doucement j'ai susurré, avec tendresse,
-Ca fait mal depuis longtemps?
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Sam 16 Jan - 1:35
Stranger in the Night
Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Lun 18 Jan - 21:45
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Mar 19 Jan - 4:45
Stranger in the Night
Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.
Te blottissant contre son torse suivant le même tempo de vos inhalations chaleureuses, tu déposes, docile gazelle, un baiser sur son pectoral droit, ta joue pouvant sentir son palpitant éreinté par vos échanges. Tu souris, délicate bombe sur le point d'éclatée. « Cette balafre. » Tu peux au moins lui avouer une partie de ton passé, un secret que lui seul pourra garder. « Elle est ma pénitence. D'une enfant destinée à être orpheline. D'une mère destinée à ne pas l'être. » Tout en poésie, pour adoucir la cruauté de la vie. Pour lui montrer, chaque facettes de ta personnalité. L'énigmatique, la prédatrice, et la part de ténèbres d'où ta rousseur est née.
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Mer 20 Jan - 12:16
J'envisageais Autumn qui me dévisageait, la paupière énigmatiquement mi close,sous le prisme du martyre qui se complaisait dans la douleur, y cherchant quelque mystique rédemption. Faute de déployer ses ailes, mais conscient de sa capacité à déchirer l'ether, elle s'obstinait à rester albatros boiteux sur un sol étranger à sa profonde nature. Un processus rempli de la même lâcheté que celle de Jimmy, qui lui aussi avait bien trop la chiasse pour s'envoler. J'aurais surement du lâcher l'affaire, mais moi, j'ai toujours été connement attiré par l'inaccessible, par le dépassement. Chacun ses moteurs, pas vrai? C'était pas la peine de vouloir ruser ,de m'enferrer dans une joute verbale que j'avais de toute évidence pas les moyens de conduire bien longtemps. Non, j'ai décidé d'être frontal face à l'oiseau blanc, d'accepter le rôle tacite qui m'était assigné de mauvais garçon qui rudoie. Mes mains ont glissé le long de son dos, .mes pouces se sont arrêtés sur sa nuque enfouie dans son épaisse chevelure... J'aimais bien la caresse de ses cheveux...mais j'me suis pas laissé distraire sur ce terrain qui allait encore nous conduire à une reprise du mélange des corps. Déjà joué! J'ai massé ses temps, parce que quand même, ses putains de cheveux...pis parce que j'voulais lui envoyer un signal apaisant, pis parce que, j'savais pas trop pourquoi, en fait, j'sentais que ce serait mieux comme ça. Je l'invitais doucement à me regarder.
-Et ça t' fais jouir, de raviver ta souffrance? Tu crois que ça ramène plus facilement les morts au pays des vivants, le chemin de la pénitence?
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Jeu 21 Jan - 4:28
Stranger in the Night
Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.
Tu ne résiste jamais bien longtemps, Autumn, avant de t'abandonner dans les bras d'hommes, qu'importe leurs âges, qu'importe leurs ethnicité. Peut t'importe le monde entier, tu es reine d'un royaume rempli de... De vide, de cette solitude qui t'apaises et t'effraie. Louve abandonnée de tous, tu es là pourtant avec cet homme qui t'as sauvé la vie, sans nul doute. Tu es là, à le contempler, à l'avoir charmer, sans même en faire plus qu'il n'en faut. Oui, rousse déité, tu incarne à la perfection Lilith, cet être démoniaque sorti tout droit de la tradition juive, bien que ses origines remontent à la Mésopotamie. La légende veut qu'elle soit première épouse d'Adam, et que Eve ne soit seulement que l'âme lui étant destinée. Et est-ce là un hasard que le mythe cite qu'elle s'en prend principalement aux femmes enceintes et aux enfants ? Peut-être y a-t-il là une vérité que tu ne t'étais jamais accordée. Jamais il ne te viendrais à l'idée de faire du mal à quiconque, à part toi-même j'entends. Oui, tu abats tes foudre sur ta propre personne, afin d'apaiser ta colère, tu te complais dans ton palais doré, évangile sacré. Pourtant, regardes-toi, tu es là dans les bras de Morgan, vous avez partagé un échange charnel, et il n'est toujours pas parti, il reste. Oui, pourquoi reste-t-il ? Et toi, tu lui avoue à mi mots les raisons de ce stigmate bien présent sur ton flanc. Et ses mains, caressant ta dorsale dans une douceur dont tu te prives, ses pouces glissant dans ta chevelure de feu. Admire, Autumn, voilà un homme prêt à entendre le plus sombre de ta vie, qu'en penses-tu ?
Dans une certaine docilité, il appose là des caresses sur tes tempes, poupée de porcelaine que tu es, tu le laisses faire, sans broncher. T'aimerai pleurer, mais tes yeux sont prisonniers de tes ressentit, et puis voilà un sentiment que tu t'interdit, la tristesse. Non, tu t'enferme dans l'utopie des médicaments, de l'alcool, de la musique. Mais imperceptiblement, il force un contact, visuel de surcroît, et ses paroles seront aussi tranchantes que les tiennes, Aki. Jouis-tu d'une quelconque satisfaction à la douleur dont tu es seule actrice ? Autumn, penses-tu que les morts seront un jour ramenés à la vie, tout en t'infligeant pareil souffrance ? Ton corps se raidit, tu te tétanise, et ta seule pensée se tourne vers une prière silencieuse, non, pas de crise, pas aujourd'hui. L'anxiété est encrée dans ta chair depuis des années, depuis plus encore que le simple fait de devenir orpheline, d'avoir été privée d'un fils. « Les morts ne reviennent pas à la vie. Les démons eux, font leur putain de boulot, ils hantent les vivants. » Et pourtant, t'es pas croyante pour un cents, ça non. « Les stigmates de mon corps ne sont là que pour me rappeler qu'un simple crissement de pneu a suffit à changer ma vie. » Pourquoi parles-tu sèchement, Andy ? Oui, ce n'est pas de la colère, c'est là le ton détaché que tu utilises, afin de ne pas laisser la douleur t'envahir plus que cela. Tu te détache de tout, parce que ça aussi, ça te paralyses. Et puis vînt le temps de désunir vos deux corps, sans jamais partir bien loin, car ses menottes glissent sur tes poignets aussi fragiles que graciles, tournant les monstruosités que tu as infligés à ceux-ci vers son torse, là où tu t'étais tissé un cocon douillet. Mais sur le point de craquer, tu ne peux te laisser aller, tu te redresses, laissant ton corps harmonieux, encore nu, s'installer sur le banc de l'instrument passionnant.
Ton souffle t'es rapidement rendu, le chant lui aussi n'a plus aucun secret pour toi, et il faut une force folle pour gérer l'essence gonflant tes poumons de vide, d'air saine. Et le brun lui, il te rejoins, attiré tel un aimant, à la chaleur de la braise de tes cheveux, à l'hypnotique perfection de ce corps aux courbes généreuses. Ton regard plongé tout droit sur le noir et le blanc des touches, représentantes d'une note, toujours plus aiguë, toujours plus ardue. Tes mimines posées de chaque côtés de tes cuisses, comme pour prendre appuis, tu l'écoute d'un oreille attentive. La folie, la sienne du moins, tu en étais pleinement responsable, car à ses yeux, ce n'était que du gâchis. Abusant de tes traitements quotidien, l'un contre ton hyperactivité, l'autre contre ton anxiété, Autumn, il n'est pas dupe. L'alcool et la médication ne font jamais bon ménage, et regarde dans quel état il t'as ramassée. Pourtant, il sait, il l'a entendu, il l'a senti, qu'avec ton plus fidèle compagnon, plus encore que le husky partageant ta vie... Quand il ne fait pas la sienne dans l'immense jardin de ta demeure, mais avec ce majestueux laqué noir à cordes, qu'il désigne d'un geste, il a vu, il a entendu. Toute la beauté du monde, toute l'humanité que tu t'interdis de ressentir. Oui, il n'y a qu'en musique que tu vis, c'est inscrit sur ton âme, bien que celle-ci semble appartenir au Diable. Et alors qu'il tente, peut-être dans un geste désespéré à tes yeux, mais plus par sympathie, par tendresse innée, un gâté vers ta joue ivoirine, tes vieux réflexes te reviennent. Un spasme musculaire involontaire, décalant ton faciès brusquement. Et puis, doucement, vint la proposition inopinée. Joues, Autumn, fais à nouveau régner en ces lieux l'humanité abandonnée. Redevient cette divinité que tu serais, sans les malheurs de ton passé.
Et tu ne te fais pas prier, car à peine a-t-il reposé les yeux azuréens qui sont siens sur ton être, que tes doigts, pianiste assurée, glissent sur le clavier avec zèle. I will always love you. Voilà un air qui parle à tous, et ta voix, oh oui ta voix Autumn. Si il fût honoré des chants de tes soupirs et gémissements, ton véritable chant, lui, est d'une féérie, ensorcelant. Beaucoup te complimentes pour ton talent, pour le voyage loin de la triste vie que tu leur a offert rien qu'en les envoûtant. Et tu te renfermes, dans cette bulle qui est tienne, le sentant s'installer à tes côtés à nouveau, déposant sur ton dos la chaleur d'un gilet passant par là. Imperturbable que tu es, tu t'anime d'une humanité perdue dans la carrosserie d'une voiture. Et quand la fin approche, tu ne t'arrêtes pas pour autant, parce qu'il n'y a qu'ainsi que tu arriveras à assumer la vérité. The Queen's Gambit. Et connaissant ce clavier à la perfection, tu souris doucement, offrant cette vue divine à l'homme qui fût ton amant. « Je ne suis pas pleinement fautive, de cette saloperie de cicatrice. » Ta langue se délie, et il y a de quoi choqué, opposée à l'apparence que tu renvois. « Le trente et un octobre deux milles quinze, mon frère et moi avons eu un accident. Mort sur le coup. » Tes doigts se font plus violents sur les touches, sans que tu le veuilles réellement. « Les médecins ont sauvé ma vie, au péril de celle de l'enfant que je portais. » Mais les chansons ne durent jamais suffisamment longtemps, et tu arrives à la fin de celle-ci. Alors, refermant le capot sur les notes, tu te tourne pleinement vers lui, posant ton regard vide, ce regard vide et triste. Ce scintillement de larmes que tu t'interdis de laissé t'échapper. « J'ai vécu chaque contractions comme une punition, pour que dans le creux de mes bras on y dépose mon fils sans vie. Si petit, si fragile. Si parfait. Mon bébé de Noël qu'il ne sera jamais. » Tu baisses finalement ton regard, agrippant les extrémités du gilet pour t'y enfouir, te faire oublier. « Ma naissance, ma vie entière a volé celle d'autrui. Finalement, ma chevelure est ainsi parce que je suis fille damnée. »
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Jeu 21 Jan - 21:22
J'l'avais écouté, cette fois. en direct, pas en différé. J'aurais pas su dire si c'était parce qu'elle avait choisi d'me parler dans un langage moins élaboré, ou si, grace à nos échanges peau à peau, j'm'étais d'avantage ouvert à son univers. Mais ça avait fonctionné, directement, d'entrée...'fallait dire qu'elle avait attaqué par un truc que j'avais facilement reconnu. M'étaient r'venus en mémoire mes 15 piges, au drive in mensuel de redwood, Arizona. Dyna Kowalski avait les cheveux raides comme de la paille, et des taches de son sur les joues. On était bien, sur la cuir rouge de l'eldorado qu'j'avais empruntée pour l'occasion. Des miettes de pop corn tombaient sur sa robe à pois bleus. Et c'était cette musique qui avait sonné le coup d'envoi du galochage... Et même si j'la prenais pas vraiment pour Whitney, j'espérait qu'elle me trouvait quand même le charme implacable et glacé de Kevin le guerrier imbattable. La copie dégueulasse, aussi, de l'espèce de comédie musicale kitsch à souhait dans laquelle Dolly Parton taquinait le Sheriff Burt... Et Jimmy qui me disait:" Tu vois ,c'est ça son fond de commerce, à mister moustache... 'fallait quand même qu'il soit couillu pour oser jouer dans Délivrance" Bref, elle m'avait donné du souvenir, et pas que celui d'mes amoures et d'mes amis morts... celui aussi, surtout, des ouvertures sur d'autres vies, d'autres histoires, d'autres possibles que ceux de mon univers forcément bien limité... Pis on avait glissé, dans des dimensions non balisées, non empreintes, encore vierges. passé le pont commun, elle m'embarquait dans ses propres voyages. Ses doigts se faisaient mécaniques, tandis qu'ils jetaient avec une précipitation frisant l'urgence, les fils de chaine dans lesquels ils imbriquèrent, avec la ferveur d'un Stakhanov, la trame. Ca coinçait, ça nouait, se distendait aussi parfois , formant avec une célérité affolante une sorte de toile brute, râpeuse comme ces sacs dans lesquels les vieux mettaient leurs réserves de patates. Le son cristallin du piano-forte, comme on le martelaient sur nos cordes sensibles les esthètes de nœuds qui s'arrogeaient le droit de forger les consciences. Mon cul... C' qui sortait de la fonte répercutant le vibrato des cordes qu'Autumn martelait, c'était âpre rempli d'aspérités de déséquilibre, comme si ses doigts tentaient de rattraper en vain leurs ombres qui s'échappaient au gré des enfoncement des touches d'ivoire. Une sorte de cataplasme de campagne dont elle n'arrivait pas à réguler la densité et qui laissait, entre ses mailles les plus lâches, s'achaper du viscère rougeoyant encore de son arrachement brutal. Putain elle me faisait presque flipper, avec sa danse musicale infernale! Moi qu'avait voulu voir du pays nouveau, pour le coup elle m'en donnait de quoi payer ma curiosité, et même grassement, du point de vue de l'étrangeté et du dérangeant. Putain de chaos...qui donnait raison aux intellos que j'avais trop hâtivement méprisés, qui affirmaient que la vrai part d'anarchie qui subsistait se trouvait dans l'Art, alors que moi, bien jeune con encore, j'croyais qu'c'était dans la testostérone et les burnes que résidait la rébellion ultime. J'avais mis l'temps mais j'avais fini par piger, et heureusement, parce que les ondes qu'elle balançait plein cadre à travers la pièce, ça aurait pu, quand j'étais moins bien édifié, m'conduire au craquage de nerfs tant ca percutait fort! N'empêche qu'au delà de mes velléités d'aller explorer ses recoins intimes, qu'j'avais peut être sous estimés, question tourments, j'me retrouvais d'instinct à chercher quelques repères connus et rassurants pour tenir bon au milieu de la toile phagocyte.
Un mec, ça protégé la femelle! C'était p'têtre con, comme philo, mais ça allait m'occuper un peu les bras et l'esprit avant étouffement, en attendant!
J'ai pioché dans un coin de la pièce mon blouson qu'avait du voler là au gré de nos ébats lubriques, pour le déposer sur ses épaules frissonnantes. J'ai aspiré quelques fragrances acides émanant de ses cheveux qui dansaient au rythme des accords que ses doigts diaphanes plaquaient avec une rage étonnante, avant de musarder , quasi inconsistants, sur quelques touches avoisinantes Vouté derrière elle, je cherchais de mes mains sous les pans de tissus sa poitrine toujours libre, pour mieux accompagner son souffle qui par moment s'éteignait presque pour renaitre tornade ou ouragan.
Un mec, ça tripote les seins des filles... C'était p't' être con, aussi, mais en attendant, c'était bon et ça m'donnait un peu plus l'impression qu'on voyageait ensembles, au coeur de ce cocon fibreux à géométries imprévisible.
Et puis elle avait dit, d'une filet de voix étranglé... L'accident, son frère, son bébé. C'était moche, ouais, j'comprenais. Ca lui serrait la poitrine au point qu'j'avais l'impression d'la sentir fondre. Son épaule , pétrifiée, me vrillait la clavicule. ses doigts achoppaient sur le clavier, perdus sans son coeur qui se ratatinait pour les dynamiser.
Et d'un coup tout le concentré de colère impuissante qui semblait en passe de la miner a explosé de trop de densité, dévastant les touches de toute leur fureur. J'ai mangé un coup de tête en plein maxillaire, mais ca faisait rien , parce que là, j'me suis vraiment senti avec elle, unifié, traversé par cette puissance qui me fascinait chez elle, depuis le départ. Putain de secousse, qui valait largement mes plus belles accélérations , mes plus éclatantes éjaculations. J'avais des pailletés plein la têtes, les nerfs tétanisés à la limite de la rupture, sous la déflagration qui m'explosait jusqu'au fond des boyaux! Mais ce coup d'épilepsie synchrone était un chant du cygne...Et c'était peut être aussi ça qui l'avait rendu si beau
Les sons se raréfiaient, devenaient vestiges, vibrations résiduelles Pis enfin l'écho s'était tu...et le tissus s'était désagrégé, en filaments de plus en plus ténus, tournoyant dans un vortex freiné, avant de se dissoudre dans l'air Question émotion, j'en avais clairement eu pour mon freak! Claquement du capot. Comme un couvercle de cercueil scellant ses douleurs.
J'me retrouvais subitement avec un zombie have aux yeux de poisson mort dans les bras. recroquevillée, larvaire dans mon vieux gilet sur lequel ses doigts devenus anguleux comme des pattes d'insectes se crispaient. Avec une délectation qui aurait presque pu sonner comme une forfanterie. elle déversait un flot de culpabilité corrosive, comme si elle avait voulu s'auto digérer dans la laine écrue de son suaire improvisé.
Et moi, ça m'avait bien foutu en rogne, cette conclusion morbide. Et pas juste parce que ça me pétait l'élan d'euphorie qu'elle avait insufflé quelques instants auparavant. Non, surtout parce que c'était vraiment pur gabegie de transformer autant d'énergie en merde stérile. Ce mélo insipide était une véritable insulte à l'intelligence dont elle savait faire montre. J'acceptais pas! Coupable de quoi, connasse? d'avoir été sur la mauvaise route au mauvais moment? C'était l'destin ça, poulette, et même toi avec tes grands airs de supra humaine, y'avait aucune chance que t'y échappe... Fille damnée...Mon cul. L'excuse en bois estampillé bénitier en prime...Elle m'avait vraiment rien épargné, dans le cliché d'esquive... Parce que l'fond du truc, c'était bine la fuite, l lâcheté. la touille de péter les mythes... Un seul être vous manque... Putain de fadaise , ouais! Ceci dit, comme ça, princesse, tu pouvais continuer longtemps à régner sur ton empire de mal être, bien tranquille dans ta bulle, souveraine de tes dédoublements que tu pouvais à loisir torturer ou gracier, césar d'un Colysée factice...pathétique! J'avais envie d'lui coller une baffe pour la sortir de sa connerie, avec toute la délicatesse du sergent instructeur Hartmann façonnant ses guerriers!
Mais j'me méfais du craquage... Et des conséquences désastreuses qu'il aurait sur ma conditionnelle. J'allais pas faire un pari aussi risqué , juste pour ses beaux yeux noisette! Mais j'pouvais pas non plus laisser cette glorieuse femelle se transformer en chienne crevée!
J'me suis alors rendu compte que mes doigts aussi s'étaient agrippés au tissus recouvrant ses épaules. J'ai relâché aussi vite qu'un imprudent qui choppe une pièce de métal encor lourde de sa récente brasure. Inspirer un bon coup, retrouver mes nerfs... gérer, comme un mec droit dans ses bottes se devait de le faire! Me racler la glotte... éclaircir et poser ma voix...
-wahou... Tu nous a secoué, là, princesse!
Sourire, apaiser, détendre
-Et t'es si bien que ça, dans ce cercle vicieux que tu trace depuis...
Merde, le doute!
- ...5 ans?
J'voulais lui laisser un peu de temps, pas l'acculer à une réplique mue par un reflexe de défense...pis, j'étais aussi de plus en plus claqué, 'fallait avouer ... alors, détaché, j'ai embrayé
- J'vais m'faire un bon café pour encaisser...
j'ai souri, gentiment, un peu complice, comme l'aurait fait un ami, un compagnon, un frangin.
- deux?
J'ai attrapé au vol un plaid super soyeux chiffonné sur l'accoudoir du sofa pour m'en faire un pagne, me trouvant l'air un peu gland de me balader ainsi bite au vent, avant de gagner la cuisine, espérant sans trop y croire que la machine serait pas encore une de ces foutues usines à expresso sophistiquées!
Dernière édition par Morgan Burrough le Sam 23 Jan - 18:27, édité 1 fois
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Sam 23 Jan - 1:35
Stranger in the Night
Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.
Et alors que tu entames le rythme frénétique de cette partition hypnotique, tu sens la chaleur de ses main envelopper ta poitrine. Pourquoi soudainement, souhaite-t-il sentir, en même temps que ton récit de son ouïe, ton coeur se briser en mille morceaux ? Ou tout simplement a-t-il l'envie soudaine d'un contact charnel -un de plus- alors que dans ta bulle de vérité tu es pleinement toi. La Autumn brisée que tu ne montre à personne, et pourtant ses derniers temps elle te rattrape, elle te hante. La véritable toi, Autumn Williams, orpheline de parents, de fratrie. Maman d'un angelot à l'existence si courte. Tu es là bien différente, et pourtant, tout aussi séduisante pour certains, mais tu te complais dans cette utopie de perfection. Où tu ne laisses pas de place au malheur, ou devrais-je plutôt écrire que tu ne laisses pas de place à la souffrance. C'est effectivement cela, tu la balaie d'un revers de main, celle que tu portes souvent à tes lèvres pour en attraper ses pilules vertes. Tu l'habille de l'ambré de cette gnôle qui tisse sa toile dans tes entrailles afin d'embrumer ton esprit. Tu fais ainsi disparaître les maux d'un passé encore bien présent, un passé que tu aimerais ne plus revivre dans les bras de Morphée. Mais ce cocon rassurant n'est lui qu'éphémère, lorsque la mélodie connait la terminaison de la partition. Et tu sais ce qu'il pensera de tout cela, la colère est l'unique réponse à cette fable que tu t'offres à toi-même. Digne d'un film horrifique, tu vis au milieu des cadavres, tu t'y ai fait un nid pour veiller sur eux, pour veiller sur les cendres, les carcasses et bris de verre. Bonne déduction ou non, mais sa poigne sur le tissus recouvrant tes épaules opalines ne ment pas, et pourtant tu ne pipes mots à cela. T'es encore consciente que tu t'imposes à toi-même un boulet solidement relié à tes pieds, prisonnière d'une entité.
Tu l'as secoué, et ce n'était là qu'une infime partie de tes capacités, toi la virtuose dans l'âme. Ce surnom t'arraches tout de même un sourire délicat, tes iris bistre sur son visage qui tente la douceur, l'apaisement d'une présence. Tu le fuis pourtant, un léger carmin s'invitant sur tes joues cristallines, princesse, dernière de ta lignée. Oui, tu t'es installée dans ce quotidien fataliste depuis cinq longues années, sans louper un seul rendez-vous, religieusement jour après jour. « Cinq ans, pour l'instant. » Il était temps que tu parles, rouquine ! Mais il enchaîne, sans répit, sur une boisson caféinée, et son sourire laisse un rictus sur tes lippes rougies, t'as ouvert ton coeur, ton royaume fait de débris. Alors ton faciès lui aussi est plus détendu, plus ouvert à de véritables émotions si longtemps enfouies. Ne descelles-tu pas là un brin de malice, une complicité naissante, mais toi t'es détachée de tout ça. Tu ne peux t'autoriser à accepter l'attachement, des autres pour toi, mais surtout de ta personne au monde alentour. T'es effrayée, tétanisée de voir disparaître une nouvelle fois une personne qui aura gagné une place dans ce coeur gelé à jamais. Tu le suis du regard, tes iris dessinant les courbes masculines de son corps encore dénudé, jusqu'au tissus volatile d'un plaid régnant en maître sur le canapé. Tu en fais de même, attrapant dans la délicatesse qui est tienne le bas de ta lingerie, et ta chemise blanche, pour ainsi te vêtir légèrement. Et finalement, tu le rejoins côté cuisine de cette immense pièce à vivre, et lui désigne le placard dans lequel tu caches la précieuse, essence d'éveil. Le capot se soulevant vers le haut tel celui de ton piano, et là sous son regard surprit, se dessine deux engins, l'un sophistiqué, digne des grands cafés, et l'autre plus basique. Ce liquide noirci, à l'image de ton âme, est déjà coulé, et il ne reste plus que deux récipients à emplir de ce liquoreux énergique. D'un appuis, tu te hisses sur l'îlot dominateur au centre, déposant ton fessier délicat sur le marbre immaculé, croisant avec grâce tes fines jambes. Réceptionnant la tasse qui t'es offerte, sous ton propre toit, tu le remercie d'un sourire avant de la porter à tes lèvres.
La chaleur se diffuse dans ton être, te faisant même frissonner un court instant, et le bruit des coussinets de ton Husky se font soudainement entendre, galopant à vive allure. Loki, de son regard surprenant, un oeil azur, l'autre bruni, langue pendante, il se dresse sur ses pattes arrières pour te faire une petite party privée. Mélange d'aboiements et de léchouilles remplies d'amour. « Loki, basta ! » Dis-tu dans un léger rire, le gratifiant de caresses tendres. Et à ses paroles d'une langue latine, il part en courant faire le tour de la pièce, à grandes enjambées. « Pardon, il est encore jeune et... Visiblement plein d'énergie. » Tu te retournes, et découvre alors les traces de boues au sol, ta bouches forme un O quasi instantanément. « Loki ! Tu as encore retourné le jardin ! T'auras ma peau hein ! » Que tu râles, secouant tes bouclettes flamboyantes, avant de poser ton regard sur ton convive, qui lui aussi semble amusé par la scène qui se déroule sous ses grand yeux d'acier. « Morgan ? » Que tu le questionne, en penchant ta tête sur le côté, un brin malicieuse, charmeuse malgré toi, il y a des choses que tu ne contrôles pas. « Tu vas toi aussi me dire que c'est du gâchis ? » Tu l'attires vers toi, et tes doigts se complaisent à dessiner de douces arabesques sur son biceps, diable qu'il a une musculature discrète et puissante à la fois. « Je connais le refrain. Autumn, tu as du talent et tu te bouffes par les remords. Ou encore... Autumn, c'était écris comme ça. Et ma préférée d'entre tous... Williams, t'es pas responsable. » Tu hausses les épaules, pinçant tes lippes. « Il n'y en avait pas. Pourquoi moi, et pas eux ? » Tu tournes ton visage vers la villa vide de toute vie, tant que tu n'y est pas. « On ne refait pas le monde avec des si, je sais. Mais j'ai toujours prit les choses trop à coeur. » Tu ris, nerveusement, et pointe de ton menton le bracelet visible à sa cheville. « Comme d'autres portent cela trop à corps ? Nous avons chacun un passé inavouable, le comble ! Mais tu sais quoi, je m'en fiche pas mal de ton passé, c'est la personne qui se tient en face de moi qui importe. » Et pourtant, tu n'appliques pas ce genre de pensée à toi-même. Comme toujours, comme dans toutes les histoires, ce qui s'applique à soi est plus facile a dire à autrui.
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Sam 23 Jan - 22:41
Pas sur que j'aie eu au final, dans ma tenue de demi Jesus croisé Highlander, drapé dans le tartan pur mérinos, l'air moins con qu'en tenue d'Adam. mais pour l'heure, j'me foutais un peu. Mon soucis du moment était de trouver le reservoir à café au milieu de l'installation perfectionnée qu'elle avait fait apparaitre sur le plan de travail. Une fois le broc identifié, 'manquait plus qu'une tasse...Enfin deux! Logiquement dans le placard voisin? Coup de bol, c'était logique! On était là, dans la cuisine, moi adossé dans l'encoignure de la fenêtre, elle posée , presque à la garçonne, dans son blanc chemisier un peu chiffonné, reboutonné à la hate, jambes nues crânement croisées, oscillant le long du bâti de la console centrale. J'tentais d'réorganiser mes connexions synaptiques, d'me préparer au tableau suivant, quand un protagoniste inattendu fit son entrée. Un grand chien , couleur marbre et acier, un brin déstabilisé par le manque d'adéquation entre l'adhérence du sol et sa motricité, se précipita vers sa maitresse. Toute la joie simple primaire de deux animalités jeunes et joueuses, s'exprima quelques minutes durant. Ouais, c'était surement une bonne idée, un clébard Pour Norma Jean...Même si ça foutait manifestement d'la merde un peu partout! Marrant qu'elle ait eu le besoin de s'excuser de cette intrusion légère dans notre ébauche d'intimité... Moi, j'y voyais juste l'occasion d'profiter sous un nouvel angle du strip mental qu'elle me dansait. Elle était finalement pas toute pétée, le poupées de porcelaine trop fine pour supporter les chocs de la vie... Restait un foyer de joie naturelle intact, suffisamment ardent pour pouvoir irradier sur d'autres corps vivants qu'elle appelait à s'émouvoir, et ça faisait bien plaisir à voir!
Le moue charmeuse , annonciatrice de la reprise de la représentation annonçait la fin de l'entr'acte. J'devinais à travers les volutes de tabac ses maxillaires volontaires. Un jet d'arrogance, mais pourtant aucune sensation d'agressivité tournée vers moi, lorsqu'elle fit une synthèse désabusée de mes récentes pensées. Je trouvais sa vivacité, sa capacité à enchainer les voltes juste charmante
J'lui souris -Y'a pas d'raison que j'te dise c'que tu sais déjà...
Et quand elle m'a sorti à quel point elle voulait vivre le présent, là, j'ai pas pu m'empêcher de me marrer en d'dans... Elle qui v'nait d'me chanter de tout son corps la litanie de ses plaies passées méticuleusement entretenues. J'trouvais la ficelle si grossière qu'le comique d' la chose avait du transparaitre sur mon visage!
un poil persifleur - Pas plus que c'que tu veux pas savoir
J'turbinais au taquet d'mes possibles...Mais ça moulinait quand même bien trop besogneusement pour suivre sa haute voltige, presque artistique. Certes, j'aurais pu m'réconforter en m'planquant derrière le faux prétexte d'la fatigue, mais c'était pas mon style, à moi, l'dédouanement et l'esquive par la p'tite porte honteuse d'la mauvaise foi. J'avais toujours été un peu con, un peu lent, un peu lourd...J'le savais! Alors forcément au jeu d'la chatte et de l'éléphant, fallait pas s'attendre à c'que j' donne dans l'acrobatique ou l'élégant. Mais pourtant, j'avais envie, par gout du dépassement, d'tenter d'faire sinon bien, au moins mieux qu'bien trop souvent. Voila où s'jouaient les enjeux d'mon présent!
J'voulais pas jouer les vieux connards prescripteurs, bouffis de dédain et de connerie, se croyant autorisés de par leur suprématie essentielle ou existentielle, de régir selon leur loi, la vie. L'insoumis que je tendais à être s'insurgeait contre ces formes d'autoritarismes qui, à force de vouloir tordre le monde à l'image d'idéaux arbitraires, finissaient par le niveler jusqu'à en faire une pâle copie en à plat. J'vouais extraire du bon de la gangue de merde dans laquelle elle s'était évertuée à le cacher. Juste parce que j'croyais dur comme fer qu'les matériaux étaient trop précieux, trop utiles pour rester à pourri jusqu'à virer stériles. la matière, c'était fait pour être combiné, malaxé , mélangé... Jusqu'à la fission qui en faisait de l'énergie. Et, une fois les projectiles épuisés dans leurs transes, se déposer, en cendres, pour renaitre matières à recombiner. Bref, la vie, c'était comme une gigantesque baise, et j'la trouvais trop sexy des particules pour pas avoir envie d'en jouer à en jouir. Voilà c'qui s'jouait et j'comptais l'faire à coups d'mots ou à coups d'queue, stressants ou caressants!
Et concrètement, commencer par péter le verrou des questions puériles et vaines. Y'a des questions sans réponses possibles sur le moment, mais qu'on peut laisser en suspens, si on mise sur l'espoir. Pis y'a aussi les questions dont la réponse est juste inutile. Des questions qui servent juste de leurre pour pas avancer vers c'qui fait peur, parce que justement ca donne des réponses qu'on s'croit pas prêt à affronter.
- Tu m'disais, Autumn, qu'tu voulais comprendre pourquoi Toi et pas eux... C'coup ci, fallait qu'je trouve les mots justes pour enchainer...Et forcément ça tardait à sortir...au diable l'élégance, j'pouvais toujours essayer d'marquer le point d'pertinence! - ...Mais qu'est-ce que ca peut bien foutre, tu crois pas? Tu veux du présent? Ben aujourd'hui y'a toi, sans eux, et qu'est-ce que tu fais, pour pas vivre ça? Parce qu'en gamine capricieuse tu voudrais qu'on redistribue pour avoir de meilleures cartes? Ben t'encules les mouches, princesse, à t'occuper la tête et l'âme à bouffer du révolu, du fini!
Merde, j'avais plus d'café...J'suis retourné à la source pour refaire le plein, profitant de ces quelques pas pour m'apaiser ...j' m'emballais, et c'était pas bon, putain, de foutre l'émotionnel en plein mitant d'la réflexion, surtout quand on avait pas, comme moi, les moyens d'gaspiller d'la matière grise en dispersion.... ouais, enfin pas une raison pour oublier d'me comporter en bon mec avec le beau sexe... J'me suis donc rapproché d'elle au retour pour refaire le niveau d'son propre réservoir. J'la sentais tendue, sur la défensive face à cette salve offensive sur la première ligne de sa défense. J'sentais , au delà de son air butté, la trouille de la possible mise en échec de sa stratégie d'évitement. J'voyais arriver aussi surement qu'un accident d'bagnole quand on part trop fort sur une chaussée trop lisse, la fermeture à l'outrecuidant, que ce soit par l'offense qui détourne la flèche, ou par le bouclier du mutisme qui l'absorbe en empêchant sa progression vers le coeur de la cible. Pas lâcher, surtout, pas maintenant... Profiter de l'élan sur lequel j'avais pu la doubler apparemment. J'ai avancé la main vers son menton, lui offrant le sacrifice potentiel d'une manœuvre, par le choix d'esquiver mon geste qui lui était fait, avant de poursuivre. cette fois en murmurant, mon regard vissé sur sa tempe qui se dérobait.
-Tu sais te montrer exigeante, autoritaire, avec le brave doc qui t'a nettoyée de ta gerbe, qui a lavé la merde dont tu t'étais remplie le bide, juste parce que ça t'indispose de rester sagement dans ton lit encore quelques instants, juste parce que tu veux prouver qu'tes pas une chose qui obéit... T'es libre, t'es forte, t'en es fière, pas vrai?
J'ai laissé flotter un peu, histoire que ca pénètre, que le tir suivant soit pas amorti par les éclats plombés de celui qui le précédait. Le café avait fini par me faire passer le cap fatidique de lutte contre le sommeil. J'me sentais presque tonique.
-Tu sais mener du bout des seins les mecs...tu sais les charmer pour les tenir par les couilles et leur prouver qui est le boss, pas vrai?
J'me suis contorsionné, au risque de menacer mon équilibre, pour chercher ses lèvres et y planter un baiser profond, brulant avide, foutrement expressif du désir et de l'amour que je voulais mettre en partage, faire circuler. Et là, j'me suis laissé gagner par mes propres chimères. J'me sentais fort, la victoire au bout de la langue...A vouloir trop hâtivement triompher, c'était fatal que j'me banane. Le héros viril et sans failles qui ne dormait hélas jamais très profondément en moi s'est réveillé dans l'euphorie du moment, arbitrairement auto-investi de l'autorité pour faire son numéro de petit despote capricieux et vulgaire.
- Je veux...
Pathétique, rien que d'entendre ce commandement sortir de ma bouche, je frisais la demi mole exploitable.
-... Qu'tu t'aimes toi même au moins autant que j'le fais , pour être légitime dans ta volonté d'auto détermination!
A vouloir trop pousser sur les limites, mon corps, lui aussi perdit son précaire équilibre, et je me retrouvai, clownesque à souhait, empêtré dans mon plaid écossais, éclaboussé de ridicule et de café, les fesses sur le carrelage froid, ahuri, à ses pieds... ... Nul au sortir de ce match!
Dernière édition par Morgan Burrough le Lun 25 Jan - 3:46, édité 2 fois
Contenu sponsorisé
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#)