contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Lun 25 Jan - 2:47
Stranger in the Night
Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.
Oui, tu connais la chanson, les méandres des paroles qu'on t'as si souvent soufflées, rouquine. Tu n'es pas responsable de la descente aux Enfers de ta famille. Tu n'es pas non plus dans l'obligation de t'infliger telle punition. Tu ne peux pas non plus modifier ce que le destin, la vie te réservait. Autumn, tu n'as tout bonnement fait que subir, inlassablement, ce qui était écrit là sur la partition de ton existence. Mais au fond, t'es quelqu'un de bien, quelqu'un qui a toujours prit les choses trop à coeur. Et ça te bouffes d'être ainsi, au final, t'es peut-être empathique, tu aspires les émotions pour que celles-ci ne soient qu'un tornade intérieure, et dévastatrice. L'hyperactivité est ton premier boulet, t'as juste pas eu de chance sur ce coup-là, t'es prisonnière d'un corps, d'un quotidien trop lent à ton goût. De journées trop courtes. Ton anxiété te paralyses par moment, tétanisée au moindre choc émotionnel bien trop violent, et ta respiration coopère rarement avec ton être. Mais t'avances quand même, tu te fais une place dans ce chemin de vie en putréfaction, t'as ouvert un centre funéraire, t'y es directrice et tu te plais parfois même à y exercer un métier des plus honorables. Tu es musicienne, pianiste et chanteuse à la voix enchanteresse, et tu te produit, tu ne cesse d'enrichir l'ouïe d'autrui. En réalité, t'es une perle rare, un diamant brut, t'es une femme tout simplement extra. Tu parles plusieurs langues, t'es une érudit, et derrière ce bijou, ce joyau authentique, tu es plongée dans tes propres ténèbres. Tu survis à ta propre douleur, et t'as du mal à lui faire face, t'as du mal à montrer qu'en réalité tu ne t'en remettra certainement jamais. Le passé est passé, mais celui-ci est peut-être trop brutal, et tu ne sais comment stopper le disque rayé de cette mélodie infernale. On t'en veux pour cela, et toi, t'es juste terrorisée de laisser apparaître au grand jour, la vérité. Autumn Williams, musicienne de renom, est une femme brisée.
Et ce brun face à toi, tu ne t'en rends pas compte, trop encrée dans ton âme, il est prêt à t'aider. Ouvres les yeux, et laisse tes véritables émotions sortir, quitte à devoir reprendre tes gélules vertes et blanche, parce que lorsque tout remonte à la surface -incontrôlable- tu finis souvent en crise d'angoisse, en crise de tétanie. Le fin mot de l'histoire, quand ton propre corps hurle ouvertement que la limite est juste ici, aux portes de la vie. Pourquoi toi, et pas eux. Et ces mots, aussi tranchants que les tiens, il te tiens tête sans s'imaginer que le chaos opère déjà en toi de t'ouvrir ainsi à un parfait inconnu. Te comparant à une gamine capricieuse, toi ayant toujours fais preuve de maturité, tu es seulement quelqu'un qui pense que si l'apparence est irréprochable, alors la misère serait bien cachée. Pourtant, souviens-toi, c'est lui qui est venu te sortir de là, de ce gouffre dans lequel tu pensais ne jamais en ressortir vivante. Et telle la féline que tu es, tu ne restes pas sans rien faire, tu le regarde droit dans les yeux, effrontée que tu peux être, tes mains à nouveau délicatement appuyées de chaque côtés de tes cuisses porcellanes. « Il n'y a pas que le révolu. Il n'y a ni caprice ni enfant ici ! » Mais tu n'as pas le temps de surenchérir, car une fois sa deuxième tasse servit, il glisse ses doigts sur ton menton délicat, mais tu refuses ce contact, laissant ton visage glisser sur le côté, ne lui offrant que pour seul tableau ton profil harmonieux. T'es exigeante, oui, avec les autres, et encore plus avec toi-même, toujours atteindre la perfection, toujours aller au delà de tes limites. Qu'elles soient salvatrices ou destructrices. T'es libre. T'es forte, ou presque. T'es fière. Non, en réalité, tu te vois encore comme ce pantin avec lequel le père de ton enfant a joué. Tu te revois encore comme cette jeune femme de dix-huit ans, prête à annoncer sa grossesse à son compagnon qui lui, avoue t'avoir utilisée comme simple objet de vengeance, indirecte et impuissante. Et quand il lâche la bombe, t'es reine aux plaisirs charnelles, tu mènes la danse comme bon te sembles.
Ta mâchoire se crispe, parce que ce n'est qu'un artifice, une utopie, une illusion. Toi, t'es plutôt la douce brebis, en proie aux loups carnassiers rôdant à l'orée d'une foret. Au point de te laissée faire, à ce baiser ardant telles les flammes de l'Enfer. Révélateur d'un sentiment auquel tu ne crois absolument plus, mythe d'un autre temps, d'une autre biographie qui n'a pas sa place dans ta vie. Et t'as soudainement peur. Peur de l'attachement, peut qu'on s'accroche à toi comme une sangsue, peur de ne pas pouvoir supporter la responsabilité, l'enjeu que cela entraînera sur toi. Sur tes émotions décuplées. Mais tu t'y abandonnerai bien encore, et encore, là dans ses bras, parce qu'ainsi tu peux être libre de tes démons un temps seulement. Mais quand il reprend la parole, il ne pose là qu'un ordre auquel tu attends la suite, tournant ton faciès vers le sien. Tes traits sont mitigés, entre la colère, la peur... L'angoisse. Et ce n'est là pas le moment de manquer d'air, Autumn, mais fort heureusement pour toi, tu caches ses pilules partout dans cette demeure, car tu ne sais jamais quand une crise peut démarrer. Il te demandes, t'ordonne de t'aimer autant que lui le fait, et ses paroles raidissent tes bras fluets. Ces mots coupent ta respiration. Te demandant certainement tout ce qui te reste de livre arbitre, tu le repousse sans demi-mesure. T'es flippée, l'attachement, tu te l'interdit formellement, et ta respiration ne cesse de s'accélérer, autant qu'elle ne se stoppe. Tes menottes tremblent, et ta gorge se serre, ta poitrine prise dans un étau bien trop douloureux. Tu sentirais le bout de tes membres si ce fourmillement ne s'invitait pas à la fête que tu fuis sans cesse. Passant avec difficulté tes mimines raidies sous la tétanie, tu appuis de ton talon sur un tiroirs afin de le libérer de son mécanisme, et là ton attirail se dévoile. Tu attrapes ce flacon rempli de gélules verdâtre pour en porter deux à tes lèvres. Avalées rondes et sans aide, ta voix elle doit se faire entendre, malgré la difficulté que tu as à t'exprimer dans cet état.
« I-il n'y a -- pas de place aux sentiments. -- J-je reste le... » Tu dois te calmer, Autumn. Et même si il c'est redressé pour t'épauler, toi, tu es figée comme une statue de marbre, précieuse à souhait. Là est ton vrai visage, celui de la femme qui derrière son assurance, manque cruellement de confiance en soi, n'accordant plus ce ressentit à quiconque tente d'y trouver sa place. Tu calques ta respiration sur la sienne, bien plus tranquille, tes mains posées sur ta poitrine douloureuse. Tu plonges tes yeux bruns dans l'azur des siens, simplement pour pouvoir trouver un moment de paix, afin de continuer. « Je reste le pantin d'un homme. Qui par vengeance m'avoua le jour où... Ou moi-même j'étais sur le point de lui annoncer une future naissance. » C'est difficile, d'avouer que derrière tout ses artéfacts de beauté, de perfection, tu es loin de la réalité. « Lui m'a simplement claqué que je n'étais qu'un objet. Une vengeance à mettre à exécution. » Tu y es, Autumn. Relâche un peu la pression. « J'assume pleinement le fait que de m'être attachée trop vite, d'une personne qui me jura m'aimer passionnément. Pour y glisser la poudre faisant voler la femme prodigieuse que j'étais. » Tu le reconnais, tu l'étais. Et la douleur te rattrapes encore une fois, parce que tes joues sont humides des larmes que tu ne montres pas, sauf aujourd'hui. Ton front rejoint la naissance de son torse, avant que ton visage lui ne soit contraint de lui faire dignement face, malgré la tristesse qui s'échappe de tes prunelles. « Je ne peux pas, redevenir en un claquement de doigt, la rousse souriante à tout va. » T'as essayé, et on le sent à ta voix, mais quand tu étais presque à l'apogée, ce soir d'Halloween, on t'as à nouveau brisée. On t'as volé la force qui te poussait sur la bonne voie. « Je suis désolée. » Dis-tu d'une faible voix, avant d'enfouir ton visage dans son cou, tes bras enroulant sa nuque comme pour l'implorer de ne pas te laisser, même si t'es effrayée. Autumn, tu peux être fière de toi, tu viens d'assumer en toute clarté que tu n'étais simplement pas faite de marbre et de fourberies. Tu viens seulement d'avouer que tu étais humaine, vivante, et tout simplement perdue dans tes propres questionnement. Louve solitaire, à l'apparence d'un renard.
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Mer 27 Jan - 20:38
C'était pendant que j' tentait de rétablir au moins un semblant d' décence à ma mise qu'le craquage avait commencé. J'étais occupé à rétablir ma verticalité et un semblant de dignité quand elle s'était mise à s'agiter... nerveuse, vraiment nerveuse, et tout en essayant de réajuster tant bien que mal mon pagne de fortune, j'surveillais à la dérobée l'agitation de la p'tite rousse. J'me d'mandais si j'l'avais pas trop s'couée, au fond. Y'aurait pas fallu qu'elle me fasse une crise sévère, s'mettre en transe hystérique et hurlante, toute griffes dehors. C'était pas tant ses coups, mi même les crocs de son grand chien gris qui rodait , indécis, dans le fond de la pièce que j'redoutais... Non, c'était bêtement le tapage, qui risquait de faire rappliquer les poulets...avec toutes les sévères complications que ça pouvait poser à un type en conditionnelle! D'un coup de talon rageur, elle avait fait voler sur ses glissières un tiroir qu'était passé prés d'ma rotule... Ca puait l'aggravation, tout ça, et j'savais pas trop comment contenir la tempête qui s'annonçait, tant la météo semblait rapidement changeante derrière ses yeux virant au fauve. Elle était reprise d'un élan frénétique, trop rapide pour moi...Putain, j'redoutais vraiment qu'ça tourne mal. Surtout qu'j'me sentais un peu responsable, d'avoir voulu l'accoucher sauvagement, aux forceps! Et si la bestiole qui s'agitait dans ses entrailles pour sortir était si forte qu'elle me bouffait? J'me faisais un mauvais film d'horreur pour exciter les adolescents mal fini, au lieu de me bouger les synapses pour trouver la parade, pour me préparer à amortir l'explosion qui sourdait. Elle avait gobé un truc...enfin il m'avait semblé... Ouais, et le flacon contenant les dopants avait sonné le gong d'un nouveau round en claquant sans se briser sur le carrelage mâchuré de boue par les pattes du chien... Putain, à peine convalescente, et déjà elle repiquait au truc! Ca m'navrait... Mais, après tout, quelle était ma légitimité à juger? 'fallait aussi qu'j'assume un peu mes choix libertaire, au delà de mes frustrations intellectuelles, d" mes velléités empathiques. Au fond, elle m'avait rien d'mandé. J'avais unilatéralement, au seul arbitre de mes envies, de ma vision du beau et du bon, d'c'qu'elle devait faire, de c'que j'm'arrogeais le privilège d'exiger. Qu'est ce que ça pouvait bien me foutre, que cette fille que j'connaissais même pas la veille, se complaise dans quelque masochisme orgueilleux? Si j'supportais pas, pourquoi j'm'incrustais dans ses murs? J'pouvais même pas arguer de mes faiblesses libidineuses pour me fabriquer une justification frauduleuse. Elle demandait rien pour coucher...Rien d'autre qu'une envie de sexe partagée, comme d'ordinaire je le faisais souvent, moi aussi. Pourquoi j'persistais, bordel? Parce qu'avec une tox' bien survoltée les emmerdes devenaient de plus en plus imminants... Mais l'orage semblait se circonscrire à l'intérieur de son âme. son corps semblait être un pare feu qui empêchait toute expansion de l'incendie qui lui brulait la tripe vers l'extérieur. vase clos...l'autonomie dans la réclusion, dans une cellule qui semblait solide, inébranlable... C'était peut être mon aversion des murs qui me poussaient à insister?
Elle leva alors les yeux vers moi...sa pupille commençait à transformer le coeur de son iris en un trou noir qui s'élargissait rapidement... Opiacé? Benzo? En tout cas, sa voix s'adoucissait, synchrone avec la diffusion du produit extincteur. Et fasciné par sa pupille aspirante, j'perdais mes chasses dans les abysses para visibles d'son regard. Ses mots semblaient entrer d'avantage en moi par ces insondables profondeurs que par la vibration de mes tympans, tant c'était puissant. T'étais désolée, avais tu conclu?... ...Tandis que le trop plein d' l'eau artificielle dont ta camisole chimique avait inondé le brasier que j'avais attisé en toi s'écoulait sour tes joues diaphanes, en filets noircis de khôl. Ouais, limite dévastée... Et que faisais tu pour que cesse cette désolation? Pour réensemencer tes terres brûlées.. T'avais pas craqué l'allumette dans les blés dorés que tu voulais éjaculer de ta corne d'abondance. Et ouais, un récolte perdue, ça s'retrouvait jamais, mais était-ce une raison pour refuser les suivantes? Un échec, si injuste , si cuisant fût il, n'était une fin en soi que si on voulait finalement crever... Mais voulais tu crever? Je cherchais en vain la réponse dans tes yeux qui devenaient vitreux, impénétrables à mes questions, aspirant sans rendre la moindre information, autre que celle du mutisme, du replis dans quelque flottement anesthésiants. J'avais déjà croisé ce types de regard, et le souvenir de mon ami Jimmy, mort d'une prise de trop, de mon ancienne compagne, mère de mon enfant, indirectement tuée elle aussi par les produits, venait s'inviter aux siens. J'condamnais pas... J'redoutais, parce que face à la puissance destructrice des drogues, je me savais impuissant. J'me voulais aussi...un peu, parce que j'étais pas bien persuadé d'pas l'avoir secoué trop vite, trop fort, trop profond... Mais c'était plus vraiment l'temps d'avoir des états d'âmes...Là, y'avait qu'une chose, à faire...Ecouter mon instinct qui m'criait d'au moins donner du réconfort, de témoigner mieux que par le discours que j'comprenais son dégout face à la manipulation, la trahison, le don gâché... L'dire en acceptant le cadeau présent, silencieusement, avec humilité et humanité. Le dore de tous mes bras qui se voulaient pansement autour de ses épaules, de toutes mes lèvres qui lui mangeaient tendrement l'humidité saline à fleur de joue. Putain, y'avait quand même des ordures! J'avais beau pas toujours avoir été un enfant d'coeur... J'avais beau moi aussi avoir déjà abusé d'ma position de force pour obtenir, prendre... J'avais jamais poussé l'indignité jusqu'à m'en prendre aussi lâchement qu'ça à une femme, et encore moins à une femme amoureuse. Y'avait des trucs qu'étaient trop dégueulasse pour que j'accepte qu'on ose s'y salir.
-C't un beau fumier, ton type!
J'avais pas pu retenir ce commentaire, même si au fond, qu'est-ce qu'elle pouvait bien en avoir à foutre de mon avis sur la question? En quoi ça réparait, les manifestations compassionnelles? Ca soulageait surtout ceux qui pour s'consoler d'leur incapacité, se raccrochaient à l'idée qu'ils donnaient au moins une impression de solidarité, de non abandon du blessé dans sa lutte pour guérir. Mais en fait, j'en savais quoi , d'ce combat intime, si c'n'était l'idée que j'men faisais par projection de mes propres batailles dans des circonstances similaires...? Enfin partiellement, parce que nos parcours étaient pas les mêmes, et notre essence non plus! Pourtant l'envie d'faire, utilement, j'pouvais pas la r'tenir...J'sentais qu'y avait encore pas mal de coup d' tractopelle pour déblayer les scories de culpabilité, re regrets, d'amertumes... Mais j'pouvais plus racler les croutes. Elle avait déjà pris son anesthésie...J'risquais d'l'enfoncer sur ce plan sans garantie d'la soulager sur l'autre... J'devais faire doucement, avec précaution...Et c'était pas forcément mon fort. Mais j'avais été m'foutre dans la position d'faire, alors j'pouvais pas m'défiler, non?
-Tu lui fait trop d'honneur, Autumn, à cette raclure, en continuant d'réagir en fonction de c'qu'il t'a imposé... Tu vois pas qu'en continuant d'lui attribuer d'l' importance aujourd'hui, tu lui donne le droit d' continuer à t'influencer?
Ouais, facile à dire...Mais, j'comprenais d'autant mieux que j'étais père, d'une façon primaire, qu' lui demander d'faire l'impasse sur un môme, c'était presque une injonction paradoxale.
- Ton gosse, dis toi bien qu'tu l'as voulu pour de belles raisons, et qu'c'est toi qui l'a porté aussi longtemps qu'c'était possible, avec amour...
J'ai caressé ses cheveux, comme on l'fait à uen gosse qui s'est écorché le genoux
- Il reviendra pas...ton frère reviendra pas...la jeune femme que t'étais reviendra pas...Non plus! Mais t'as le choix de construire une nouvelle femme...Merde, t'es intelligente, rapide, jolie.... Pourquoi tu tiens à garder cette merde pour plomber ton nouveau toi et l'faire pousser si tordu qu't'as besoin d'un tuteur chimique pour pas tomber au premier vent?
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Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Sam 30 Jan - 1:34
Stranger in the Night
Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.
Ton Librium, t'en abuse ouvertement, et on t'as filé ça le jour où ton père est mort, tragiquement dans un accident de voiture lui aussi. Le jour de ton neuvième anniversaire, t'obligeant à passer quarante huit heure dans un orphelinat, en attendant le retour de ton aîné sur les Terres Anglaises qui vous ont vu naître. L'horreur en à peine deux petites journées, t'étais paniquée, inconsolable, tétanisée à l'idée de ne plus avoir un parent. Ni père, ni mère. Vous étiez seuls face à la dangerosité du monde, et t'avais bien raison de te méfier par le passé. Mais ça, tu l'as compris que trop tard, rouquine, une fois que tu étais perdue corps et âme dans la gueule du loup. Un loup dénommé Harvey, puis un autre t'enlevant tout ce qui s'apparenté à une famille, que toi-même tu allais fonder. Fini l'insouciance, fini l'adolescente pleine de vie, le rayon de soleil en pleine nuit. Il n'y avait là plus que la noirceur d'un coeur vide, les abysses d'une âme que rien ni personne ne pouvait réanimer. Et les photos présentes dans cette villa ayant appartenue à ton frère avant toi, est la preuve que même dans un univers féérique, le malheur n'épargne pas. Le Ritaline t'apaise pour que tu puisses vivre à une allure presque normale, et le Librium lui apaise tes maux. C'est aussi simple que cela. Et pourtant, tu as là une véritable dépendance à ses pilules, elles sont -à tes yeux- le seul moyen de calmer les crises les plus violentes. Pourtant, un travail de respiration, un minimum de concentration et le tour est joué, Aki. Mais tu verras, le temps t'apporteras cette personne capable de te sevrer de tout ça, arrivera au bon moment dans ta vie. Exactement, au moment où tu t'y attends le moins.
Et puis regarde, là face à toi tu as un homme qui de par ses lèvres apaise les sillions de tes larmes, gâtant ta joues blafardes de baisers capable de les raviver. Bien sûr qu'il était un beau fumier, mais tu te garderas bien d'avouer que tu l'as revu, que tu lui a tout avoué. Et malgré tout ça, tu n'arrives pas à avancer, la plaie qui était nette, est devenue une vile déchirure béante. Harvey, il fût le vaccin face à tes futures relations, tu n'en veut pas, si c'est pour souffrir à nouveau. Mais la perte de ta famille, cette douleur là t'assura que l'attachement aux êtres humaines n'était pas fait pour toi, plus jamais à l'avenir. Il n'y a pas que dans les films cités dramatiques que cela arrive, cela berce ta vie, comme la douce mélodie que l'ont entonne à un enfant sur le point de s'endormir. Elle rythme l'enfer d'une biographie mélancolique. Tu lui accordes trop d'importance, peut-être, cela a une influence sur toi, c'est certain. Mais au fond, tu ne connais rien d'autre, et tu en a fais ta bulle protectrice, impénétrable. Un cocon de glace, où tu te sens presque en sécurité, malgré les débordements. Toi, Reine Glacéenne sur ton royaume marmoréen. Cette sphère où seule ta chevelure flamboyante anime les lieux de sa chaleur enivrante. Mais quand il entame ce sujet, ton fils, que t'as serré dans tes bras, post-mortem, un souvenir que tu n'oublieras jamais. Oh oui, tu l'as tant désiré, tu l'as porté avec tout l'amour qu'il était possible de lui offrir, toute l'impatience qui fût stoppée si brutalement. Ces mots te touche, parce que jamais tu n'as aimé comme ça dans ta vie, un être si petit, prêt à voler une partie de ton coeur pour que celle-ci grandisse en marchant à tes côtés. Une partie de ton coeur qui vole désormais dans une mer de nuages cotonneux, sous la protection assurée du reste des Williams.
Et pourtant, tu ne le lâche pas des yeux, Morgan. Et quand il laisse ses doigts se perdre dans ta chevelure cuprique, tu ne sourcilles pas, les noisettes que sont tes prunelles ne s'échappent pas. Personne ne revient d'entre les morts, rien ne peut être rendu quelque soit la peine endurée. Tu le sais, c'était là la première chose que les médecins t'ont annoncé sans retenue à ton réveille. Que rien, absolument rien ne sera plus jamais pareil dans ta triste vie, Aki. Construire une nouvelle femme, c'est là ce que tu as fais, une femme froide, un coeur palpable seulement si le froid -aussi glacial soit-il- ne dérange pas. Et comme beaucoup, il te rappelles que tu es formidable, regardes-toi, tu es belle, intelligente, une demoiselle à toute épreuve clairement. Sauf que, t'en a passées suffisamment pour ne plus vouloir en vivre, pas tant que l'affliction ne sera apaisée. Et finalement, tes analgésiques là, ils sont maîtres de tous les murs que tu as bâtit. Ta prison dorée. « Parce que tu penses que ce n'est que de la drogue, Morgan ? » Voilà ta carapace qui se referme, malgré la brèche qui y est formée face à sa présence. Tu te défais lentement de son étreinte pour reposer pieds à terre, te penchant sous ses yeux amoureux pour ramasser la fiole remplie de pilules. Tu tourne celui-ci entre tes doigts. « Du Librium. Je fais des crises d'angoisse, de panique, de tétanie depuis mes neuf ans. » Tu hausses les épaules tout en replaçant le flacon dans son château roulant. Et passant derrière lui, tu attrapes sa main pour l'entraîner, il a une aura protectrice, et cela te fais un bien fou sans que tu ne puisses l'avouer. Tu t'éloignes seulement pour t'allumer une blonde qui traînée là, la fumée s'échappant d'entre tes lippes délicates. « Tout comme le Ritaline. Anxieuse et Hyperactive. » Tu regardes à l'extérieur, ton husky faisant des cabrioles dans l'étendue verte. Et une fois to tube de nicotine terminé, tu l'attire sur le canapé, là ton dos contre son torse, un soudain besoin de contact, toi la renarde de service. « J'ai construit une nouvelle femme. Une plus solitaire, plus froide, plus autoritaire. C'est ma carapace. » Tu tournes ton faciès, et lui souris doucement, soudainement. « La brebis devenue louve. » Et finalement, tu t'installes face à lui, ton buste légèrement penché pour garder une certaine proximité, et peut-être a-t-il l'oeil qui traîne sur ta poitrine dénudée sous ta chemise largement entrouverte. Tu souris, réellement, plus franchement que tu ne l'a pas fait depuis bien des années, une pointe de malice se dessinant dans tes orbes brunies. « Mais avec toi, va pour être une biche en proie au loup solitaire. »
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Mar 2 Fév - 19:39
C'était pas seulement le flottement étrange qu'on ressent quand on est passé sur les nerfs pour dépasser la torpeur de l'épuisement qui me mettait dans un drôle d'état. C'était aussi les réminiscence de ma vie d'avant. J'avais voulu ouvrir la boite de pandore, et j'me mangeais une surprise pas fatalement jouissive en retour. Autumn semblait tenir au distinguo entre le dealer et le pharmacien, mais que ses dysfonctionnement ait été ou non classifiés par un toubib changeait pas vraiment la donne sur le fait qu'elle devait s'péter le cerveau pour fonctionner moins mal. J'lui en voulais pas d'son handicap qui la contraignait à opter pour la prothèse chimique afin d'faire face aux impératifs du quotidien. C'était juste que ça avait ressuscité mes morts à moi. Jimmy, bien sur, mon mentor, mais surtout, Peggy, la mère de ma fille. Finalement, y'avait pas tant d'écart entre ces deux femmes, si on creusait sous le verni culturel et intellectuel, et ça m'foutais un peu d'blues de finalement faire choir de son piédestal mon icone flamboyante. J'avais voulu voir ses failles, et j'avais trouve d'la vilaine colle merdique pour reboucher les trous et faire tenir les morceaux éclatés en un improbable puzzle. C'était pas le blessure qui lui défigurait l'amé...C'était la cicatrisation à coup d'produits foireux... Calmants, anxiolytiques...J'savais pas trop la nomenclature pour les classifier, et j'me foutais pour tout dire. Des trucs qui jouaient sur la chimie humaine pour modifier la régulation naturelle de l'humeur. Ouais, j'comprenais que quand un thermostat est foireux, on doive doser les débits à la main pour compenser... Mais j'étais pas partisan des shunts à coup de tuyauteries laides et au final source de pannes collatérales. Moi j'croyais en l'intelligence humaine pour compenser les déficits de la machine Les produits, ca finissait toujours par tuer, handicaper, même si sur l'instant, ça donnait l'illusoire impression de rendre fonctionnel le déficient. L'intelligence qui renonce à croire en elle...une fois encore, même chez elle qui, contrairement à Peggy, semblait dotée d'un potentiel remarquable sur ce plan. La chimie qui finissait par prendre le pouvoir, rendant impossible tout retour en arrière, vers des voies moins invasives, même si plus lentes et moins spectaculaires... La chimie qui avait gagné contre moi, contre nous, et qui me renvoyait à des souvenirs d'échec et d'impuissance. La putain de chimie qui me corrodait aussi la volonté par le truchement du souvenir. La mémoire qui me mettait face à mon incapacité à dépasser les conditionnement déterministe auquel l'humanité se soumettait depuis ...aussi longtemps qu'il lui en souvenait, en fait! J'avais, face à mes envies de fuite, de lâcheté, bien du mal à lui reprocher cette esquive facile! Et pourtant, j'étais toujours là, à moitié à poil, à moitié défracté par trop de veille, à moitié apaisé par nos ébats, à moitié excité par la curiosité, à moitié fasciné par le charme... Et même pour nous deux, ça faisais bien des moitiés de trop ! J'me résolvais pas à partir pour tenter de récupérer même quelques heures, parce que j'en avais trop entrevu pour ne pas avoir envie d'en voir d'avantage, et pas assez , même si la toxicomanie n'était pas fatalement c'qui s'faisait de plus glamour, pour être rassasié. Chacun ses addictions... Moi , c'étaient le sexe, l'intelligence et la beauté, mes régulateurs de l'humeur, mes béquilles pour boiter plus droit, moins mal. Et même si j'les trouvaient moins casse gueules que les gélules, elles n'étaient ni naturelles, ni parfaites pour autant, j'le savais bien.
- M'en fout , Autumn, que ton fournisseur de came soit pas clandestin...Et j'vais même essayer d'm'en foutre que tu te shoote...
C'était sorti à voix haute, sans filtre, sans calcul...Et au fond sans nécessité pour parvenir à satisfaire mon voyeurisme de l'âme.
- Moi, c'qui m'intéresse, c'est d'comprendre tes possibles....
J'cogitais plus, j'laissais mon instinct aux commandes...la sincérité en lieu et place de toute stratégie
-Et prends pas ça pour de l'altruisme, et encore moins d'la condescendance ou d'la foutue pitié!
Je la fixais intensément à présent
- C'est pour moi qu'je le fais...Pour prendre du bon et du beau là ou il est...J'porterai pas ta peine à ta place, j'te volerai pas ton énergie. J'prendrai juste des modèles , des instantanés de vie pour édifier la mienne "...une nouvelle femme. Une plus solitaire, plus froide, plus autoritaire..." Ses mots tournaient à présent en moi... Certes ça m'en disait un peu sur les intentions, mais dans les faits, j'avançais guère. Ca sonnait un peu comme une barrière à ultrason destinée à détourner les bêtes le long des routes... Une sorte de rempart dématérialisé pour que les regards inquisiteurs s'arrêtent à la surface de cette description vague, confondant ce leurre avec leur objectif initial. Elle avait construit, disait-elle, mais à partir de quoi, hormis du souvenir délétère et pourrit? Le chien, oui...Le clavier...aussi. Solitaire, froide , autoritaire... Jusqu'ou était-ce de simples concepts destiné à accréditer l'assimilation à la femme fatale et glaciale, donc forcément inaccessible et donc isolée? J'allais pas encore me paumer en de vaines conjectures. L'plus simple et l'plus efficace, c'était de demander. Le contre coup des larmes, associé à l'effet des drogues avait amolli son joli corps lové contre le mien.Son menton ne se déroba pas, cette fois, à l'invitation de ma main, et je me forçai à soutenir son iris vitreux rongé de l'intérieur par une pupille démesurée. Ne pas dévier...Ne pas me laisser moi même à nouveau piéger par les rémanences plombées. Sourire, craner, jouer le jeu de la dédramatisation pour ne pas nous abîmer avec une coupable complaisance dans la facilité morbide des sensations fortes, mais toxiques du masochisme intello! Rester charmant, niais et léger...enfin essayer...
-Solitaire? belle comme tu es...plus brillante qu'un diam's... J'ai du mal à croire que ça puisse être vrai[b]
Je profitai de la proximité de nos lèvres pour nous aboucher prestement, l'ayant sentie se raidir, prête à lancer une salve de protestation à mon affirmation qu'elle jugeait péremptoire... Ne réplique pas tout de suite, pas trop vite, Autumn...pas avant que la brèche ne soit assez large pour qu'une simple indignation suffise à la colmater. Il me fallait enchainer afin de peut être pouvoir vraiment libérer le passage.
[b]-Froide, pas vraiment, d'après ce que j'ai pu ressentir quand j'étais dans ton sexe ardent... Chérie!
J'avais accentué sur le surnom ridicule, pour asseoir l'imposture du séducteur que j'affichais, espérant dévier sa défiance sur la forme incongrue du propos, pour laisser le fond pénétrer - Et pour finir, sur l'autoritarisme... j'accentuai la pression de mes doigts autour de son menton, comme pour lui signifier avec une crasse mauvaise foi qu'elle était à ma merci... Surtout, ne pas laisser transparaitre à quel point j'étais critique sur ma forfanterie, pleinement conscient d'avoir été de bout en bout totalement soumis à ses caprices depuis le début de la soirée. D'un mouvement sec, elle s'était dégagée, sans qu'il parut lui en avoir couté le moindre effort. Une piqure de rappel sur ses aptitudes à être femelle prédatrice lui avait même échappé... Et tout en s'écartant afin de mieux mettre en valeur son excitant décolleté, elle me poussait sur le terrain ou ses charmes lui assuraient la victoire, dictatrice douce, sur mes muscles bien incapables de longtemps résister à ses attraits. Merde, allais-je à nouveau capituler, sans même lutter? Moi aussi, je me soumettrais aux diktats de mes comportements passés? J'ai secoué la tête pour tenter d'en chasser mes lubriques pensées.
- C'est pas une question de biche, ni de loup... C'est une question d'humanité, Autumn... Tu sais composer de la musique avec des notes...Pourquoi ne pas composer de la vie avec ce qui t'entoure...aujourd'hui, maintenant, et non les fantômes du passé?
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Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Mer 3 Fév - 3:26
Stranger in the Night
Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.
Oui d'ailleurs, rouquine, on s'en moque pas mal que tes pilules là, t'arrives à les avoir légalement, entre nous. Le soucis, et il vise juste, c'est bel et bien que tu en abuses, ouvertement. T'as construit un empire fait de mur médicamenteux, l'eau n'est pas limpide, elle est ambrée, ou tout autre teinte de spiritueux qui brûle ton œsophage comme d'un rien. Et ta solitude n'est autre qu'une utopie, une frêle compagnie d'âmes régnant sur l'au-delà aujourd'hui, et pourtant, ça a quelque chose de rassurant, pour toi du moins. C'est consolateur, tu te sens là en sécurité, comme tu pouvais l'être avant tout ce beau merdier, exactement. Un environnement familier, qui te manques cruellement, la source dont tu n'arrives pas à te séparer, c'est compréhensible, d'un côté. A peine dix-huit ans, vous étiez orphelins toi et Lloyd, ton frangin, et voilà qu'un beau jour, un mâle à la crinière bistre, aux yeux céruléens fais de toi un vulgaire objet. Il a fait de toi le châtiment d'un crime que tu n'as pas commis, pourtant tu t'es retrouvée là enceinte, sur le point de fonder une nouvelle famille. Une nouvelle vie. Vous aviez l'espoir, là, grandissant juste sous ton coeur, que la vie en valait la peine, qu'il fallait vous battre, vous contre le reste du monde. Jusqu'au soir d'Halloween, emportant avec ses costumes terrifiants, et ses légendes urbaines tout ce qu'il te restais de la force dont tu faisais preuve. C'est ça, Autumn, ta force aujourd'hui est dans les souvenirs d'une vie qui ne reviendra pas, et c'est pour cela que tu t'y attaches, pour ne pas sombrer de leur côté. Tu te bats, et pas de la meilleure des manières certes, mais tu ne sais pas faire autrement, et c'est difficile pour toi de demander de l'aide aujourd'hui. Pourtant, tu ne remarques pas la main tendue, t'es bornée, et c'est bien ça le soucis.
Mais fort heureusement pour toi, Morgan là, qui te tiens tête, qui ose te dire ce que personne ne t'as encore jamais dis, il ne semble pas prêt à te lâcher de sitôt. Et bingo, il ne te prends pas en pitié, nul besoin de la présence si déplaisante à tes yeux d'un altruisme mal placé. Non, il te regardes telle que tu es, une jeune femme de vingt trois ans, une virtuose, une prodige étincelante qui ne brille pas à son maximum. Tiraillée entre gravir les échelons et s'enfermer dans un confort fait d'illusions. Il le fait aussi par égoïsme, il veut puiser en toi une force qu'il ne pense peut-être pas avoir, et la tienne n'est faite que de fantômes, mais elle t'anime, et te pousse encore aujourd'hui. Finalement, traîner ses démons à ses chevilles t'obliges à forcer sur tes muscles, docilement cachés derrière ce corps frêle, pour avancer. Pas après pas, pianissimo. Et pourtant regarde toi, tu t'accordes même un peu de contact humain, loin de tout plaisirs charnels, au fond ça soulage ta peine, pouvoir être dans les bras de quelqu'un. Mais t'es encore trop effrayée, t'es cette gazelle chassée, et ton prédateur, n'est autre que ce qu'on appelle une frayeur. Et quand tu lui fais enfin face, il ne te laisse pas d'autres choix que de fixer son faciès, intensément. Lui non plus ne semble pas vouloir prendre la tangent. T'es combative au fond, et tu laisse tes prunelles se perdre dans l'océan des siennes. Ouais, t'es une louve solitaire, et quand il te complimente, t'as ce mauvais réflexe, celui de devoir absolument te défaire d'un sentiment que tu ne veux pas. Cela de l'assurance que tout est réel, parce que l'instant d'après, la bombe pourrait exploser. Et pourtant, t'as pas d'autres choix que de venir l'embrasser, à sa demande, tel le pantin que tu es finalement, pourtant celui-ci semble fort bien vivant. En réalité, il ne cherche qu'à te faire taire, tu le sais, et quand tu replonge tes yeux dans son regard limpide, t'attends la suite, déjà prête à rappliquer. Ouais, pour la froideur, durant vos ébats, tu n'y étais absolument pas, mais t'en a que faire au fond, le plus important n'était autre que le plaisir. Et ce surnom, chérie, t'arrache un léger mouvement de langue, derrière ta mâchoire crispée sous sa gestuelle t'emprisonnant. Un petit tss qui s'échappe, indignation ? Dégoût ? Dis-nous tout.
Revenons en, l'autoritarisme oui. Non, il ne dira rien de plus, puisqu'il ressert encore plus l'emprise qu'il a sur ton visage, et toi tes sourcils se froncent. Il n'y a aucune autorité à avoir sur toi, tu le fais suffisamment sur ta personne, pour que jamais quelqu'un ne le fasse à ta place. Et tu ne supportes pas l'idée d'être à nouveau l'arlequin dans les mains d'un homme, et un simple geste, aussi franc soit-il, suffit à te défaire de sa poigne. Plus jamais. Tes pupilles roulent sous l'agacement de cet obligation subite, sans un mot de traduit, seulement la parole du corps contre celle de sa voix. Point de question animale, c'est l'humain, l'être se développant tel que vous, qui se joue là sur l'échiquier de la vie. T'es tel un maestro, une véritable perle rare là, assise derrière ton clavier, tout te viens si naturellement, comme si à la simple écoute d'un mélodie, la partition s'imprimait dans ton âme. Il te proposes de composer la vie avec ce qui reste ici, pas ce qui n'est déjà plus présent, et tu ris, nerveusement, de toutes tes dents si belles et blanches. « Mais je la compose, la vie. » Ne jamais réveiller un loup endormi. « Tu ne la voit peut-être pas comme moi, je l'imagine. » Et tu te redresses, attrapant sur ton passage cette gnôle à la robe si envoûtante, un bijou sur précieux qu'inestimable, nommé ambre. T'en avale quelques gorgées sans rechigner avant de faire sonner le verre sur la table basse, le liquide dansant dans son récipient. « Toute ma vie n'est qu'une comédie musicale merdique. Tragédie, médicaments, joie. Et on reprend la partition. » Tu dis cela en faisant tournoyer ta menotte dans les airs, tel un chef d'orchestre digne de ce nom. « Sauf qu'aujourd'hui, j'ai compris. Pas de malheur si le disque reste bloqué sur médicaments. » Et t'as pas lâché son regard un seul instant, pourtant t'étais en mouvement, faisant les cent pas. Tu joues avec le feu, Autumn, non ? Peut-être un peu.
Dos à lui, tu passes te mains dans ta chevelure féline, l'étirant vers l'arrière avant de relâcher nonchalamment celle-ci. Un soupir, et voilà que tu te mets de nouveau à rire. « Toi aussi, t'as vécu ça, non ? » T'es pas dupe, rouquine. Et tu lui fais face croisant tes bras sous ta poitrine. « Je ne sais pas qui tu as perdu, ou non. Je ne sais pas, mais toi aujourd'hui, t'as la plus belle motivation du monde non ? » Sourcils haussés, et un menton levé dans une gestuelle interrogatrice, tu hausses les épaules. « Tu veux puiser la force de continuer pour ta fille, non ? Prends. Je puise la mienne dans le souvenir de mon fils. » Et voilà que Loki revient, s'asseyant sagement à tes côtés, ne te lâchant pas du regard, mais toi tu ne l'a pas encore remarqué. « C'est tout ce qu'il me reste, un piano, une intelligence, une maison, un chien, et des souvenirs. » T'essaies de défaire l'étreinte que t'apposes toi-même à ton buste, mais tu ne te rends pas encore compte que même ton souffle ne suis pas totalement, ta voix siffle. « Alors ouais, j'ai appris à composer avec, parce que j'ai accepté... Qu'il n'y aurait rien de plus. Rien. » Et voilà que le sibérien aboie, pas qu'une seule fois, et c'est le signal qui te ramène à la réalité, Autumn. La crise n'est pas mortelle, une tétanie n'aura pas ta peau mais elle est plus impressionnante. Et Loki aboie, encore et encore, pour que tu te calme, que tu t'allonges, ce que tu tentes de faire sur le sol froid, avant de sentir ton corps être soulevé. Le canapé, et ta respiration se fait plus douloureuse, plus rapide, et tu finis par te concentrer sur ses faits et gestes, t'as pas d'autres choix. Tu calques ta respiration sur la sienne, parce qu'il faut que tu cesses ton agitation, il faut que tu sois en mesure de t'apaiser. Une vingtaine, une trentaine de minutes passe, avant que tu puisses à nouveau te mouvoir. Flattant le sommet du crâne de ton canidé, tu t'assois lentement. « Ta fille... » Tu remontes doucement ton regard sur son corps, jusqu'à son visage. « Elle a de la chance, crois-moi. De t'avoir toi comme père. » Voilà des mots que t'aurais aimé entendre pour toi, des mots que tu sais rassurants pour tout parents, qu'importe le passif, il n'y a que l'instant présent qui compte réellement avec ces bambins à la croissance foudroyante. Un battement de cils et ils marchent, un autre et les voilà en train de savoir lire... Et ainsi de suite...
Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#) Jeu 4 Fév - 14:31
Y'a des chose qui semblent si évidentes qu'on a parfois un mal de chien à les justifier. 'Sur qu'on est tous libres de nos choix, et j'suis le premier à le revendiquer Sauf que certains, c'est juste de la connerie en branche, c't' une évidence! Je cherchais comment lui faire entendre que sa construction, fatalement était bancale. Juste parce que le choix des matériaux pouvait pas donner la vie. On faisait pas du vivant avec de l'inerte. Au mieux le minerais donnait des droïdes. Mais allez faire comprendre un truc aussi simple et flagrant à un esprit aussi torturé que le sien. C'était pas tant à ses produits qu'elle était accro, au fond, mais bien d'avantage à son mal être dont elle avait fini par faire la constituante identitaire principale. Et ouais, impulsive, blessée, elle allait pas risquer une fois encore de se faire éclater le système de valeur par un étranger. L'puzzle prenait forme tout doucement, et j'commençait à percevoir comment assembler ses pièces aux découpes imprécises sans trop laisser de vide dans les jointures. Y'avait des peurs...Y'avait de la raison, oui, mais énormément d'emotion. Y'avait du chaos. Y'avait de l'amertume. Y'avais de la résignation...Mais, surtout, y'avait de l'espoir, en fait... Sinon au lieu d'se flinguer par petite tranche à coup de merde psycho active, y'aurait belle heurette qu'elle se serait finie, radicalement... A moins qu'c'ait été la trouille qui prédominait. J'avais pas encore pu m'faire un opinion bien tranchée sur la question... J'tentais d'ponderer tout ça au plus juste, et j'dois bien avouer qu'ça monopolisait la quasi totalité d'mes neurones, jusqu'à ce que le claquement cristallin d'un verre reposé un peu trop sèchement sur une table me fasse reprendre pied dans la réalité matérielle... Le flacon, classieux, à proximité du glass contenait un liquide ambré...Et s'il ne f'sait aucun doute que c'était plutôt du brandy que du thé, il était quasi aussi certain qu'elle venait de s'en servir une dose... Vu l'animal, surement plus proche de celle que s'octroierait un bucheron au retour de brousse que du doigt symbolique que les vieilles dames convenables sacrifient sur l'autel de leurs désirs d'encanaillement! Putain... Ca sentait le mélange pas bon du tout... Ca puait même le retour aux urgences! J'étais vraiment le roi des cons d'être allé, pour le plaisir de frotter ma carcasse à une douce peau blanche, m'enfoncer plus profond dans ce merdier. Ouais, on a rien sans rien, c'est vrai, et pour avoir l'privilège de fréquenter des individus d'exception, 'faut savoir accepter les situations tordues qui souvent sont indissociable de leur commerce. Mais j'avais pas trop le droit à ce genre d'excentricités. J'avais une gamine à finir d'élever, merde! En plus compte tenu de mes récents déboires judicaires, 'fallait encore plus qu'avant que j'me tienne loin des problèmes. Profile bas jusqu'au jugement , qu'elle disait, mon avocate. Et même si elle m'agaçait avec ses airs de péronnelle sortie d'la cuisse de Jupiter, j'devais quand même lui laisser qu'ses méthodes marchaient, et qu'elle avait su me sortir du trou, contre toute attente! Mais ça servait plus trop à grand chose de s'lamenter... C'qui était fait, y'avais plus moyen de le défaire. J'me suis quand même bien reconcentré sur Autumn, du coup, histoire d'essayer de mieux anticiper la prochaine connerie... Parce qu'alcool et calmant, sans être ni chimiste, ni amateur averti, j'avais quand même dans l'idée qu'c'était pas un cocktail idéal, et elle m'avait prouvé on ne pouvait plus récemment qu'elle gérait avec une maitrise des plus discutable sa consommation. Clairement, sa composition, j'la sentais pas du tout! Mais à quoi bon lui renvoyer mon stress... Un coup à potentiellement la faire virer parano... Les réactions des camés, imprévisibles, irrationnelles, incontrôlées, ça j'connaissais un poil!
- J'discute pas l'fait que tu sois libre de faire tes choix, surtout en ce qui te concerne des plus intimement...
Elle s'agitait, déclamant sa tirade romantico exaltée... J'espérais qu'elle était pas en train d'croire à sa propre comédie, là... Qu'le pire était pas si proche que ça! J'aimais vraiment pas sa sarabande, son regard rivé sur moi, comme s'il lui servait d'ancrage pour un diabolique numéro de pole dance. Un regard qui aspirait, qui semblait vouloir à son tour explorer mes propres cavernes, mes propres failles Ouais, tu perçais juste avec ta rétine en trou noir, Autumn... Mais , à 43 automnes, qu'il y ait quelques cadavres sur le bord de ma route, c'était fatal, non? Putain d'numéro de pythie qui un instant m'avait presque conduit à lui prêter des prémontions supra rationnelles... A voir au delà du ressuscité que j'étais, la dépouille de la fripouille que je fus, dont j'avais entamé le deuil à 33 ans.
-C'est sans intérêt, mon passé, Autumn... J'suis en paix avec ça, tu sais
Merde elle m'avait ensuqué avec ses gesticulations, j'perdais le fil...
-Ouais, j'sais qu't' es libre, je disais...Mais voila, on fait pas d'la vie en bouffant de l'inerte, du mort, sauf à être un charognard....et toi t'es humaine, non?
Et là le chien avait fait son retour, galvanisé par l'énergie presque maladive de sa maitresse... Eponge émotionnelle J'avais deux bestioles en vrille à gérer... Plus ça allait, plus l'idée de catastrophe se précisait.
J'avais préparé un argumentaire sur la contamination des moisissure, l'idée du fruit pourrit précurseur de l'arbre malade... Mais j'avais vraiment du mal à me concentrer sur autre chose que la préparation au choc imminant et à son absorption. Prise dans la camisole de ses propres bras, elle poursuivait sur sa lancée enfiévrée de poésie morbide, adolescente presque... vénérer la mort dont on a les prémices d'une conscience, comme si la chanter pouvait la repousser. Le verrou des jointures de ses doigt blanchissait à force d'âtre resserré. Sa carnation rosissait sous le flux incontrôlé des systoles emballées par la dérégulation de sa chimie interne... Clairement, on allait tout droit vers l'OD! Et ce con de clébard qui se mettait à gueuler...comme si il convenait d'ajouter un peu plus de chaos à celui qui déjà était! Je l'ai cueillie au vol, alors qu'elle vacillait comme une flamme presque soufflée par le vent... J'lai portée raide , agité de spasme, m'attendant à me prendre une vomissure acide à tout moment... Et ce foutu chien qui me trainait dans les pattes en glapissant pour tout arranger...
Voila... la merde, j'y étais!
Tétanisée, le corps parcouru de spasme, je l'avais allongée sur le canapé, sur le côté. Il fallait que je me lève pour trouver de quoi lui dégager la langue, que je retrouve un téléphone pour appeler les secours...Mais pour le moment, ses convulsions étaient trop vives pour que je puisse m'éloigner sans craindre une chute . Le risque d'étouffement par les potentiels reflux, en regard de celui par la rupture du frein lingual, était difficile à pondérer. J'étais pas toubib, putain... Autumn, tu m'faisais gravement chier, là! Ne pas paniquer, prioriser... Un coussin semblait faire l'affaire pour la caler. Le chien s'était enfin décidé à se coucher au pied du divan. J'le sentais encore tendu, lui aussi, prêt à s'agiter au moindre signe qu'il trouverait incitatif à la demonstration de sa nervosité. Afficher du calme, surtout, pour essayer de ne rien compliquer d'avantage encore...
J'ai pu, enfin, fouiller les tiroirs de la cuisine pour y trouver une spatule de bois, mettre la main sur mon téléphone, dans ma poche de pantalon chiffonné
J'avais posé sa nuque sur ma cuisse, et , même si en d'autres circonstances, j'aurais pu trouver émoustillante la caresse de ses cheveux, troublants les mouvements de ses seins qui semblaient s'apaiser sous son fin chemisier je n'étais pour l'heure attentif qu'à deux choses; Son souffle qui se stabilisait entre ses lèvres entre ouvertes par la cuillère qui maintenant sa langue contre sa mâchoire et le coup de sonnette qui annoncerait enfin l'arrivée des pompiers. J'aurais l'air frais, tiens, face aux copains!
Elle émergeais, repoussant le bois hors de sa bouche, enfin, essayant, le maxillaire encor un peu gourd...y'avait du mieux. Gentiment, elle flattait mes qualités paternelles, d'un voix encore pâteuse. On voyait le bout d'la crise, me semblait-il...
-C'est gentil... T'es une belle personne, je sais
je me faisais apaisant, prêt à quelques retours de colère à l'atterrissage, essayant d'amortir son retour au monde des normalement vivants. J'voulais pas créer un sentiment de crainte, de rejet, de trahison, en lui parlant des secours qui devaient plus trop tarder à se pointer maintenant.
- les échanges qui nourrissent, tu sais, c'est pas une question d'âge, d'enfant...C'est une question d'humanité entre vivants...
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Sujet: Re: Stranger in the night[Apocalypse/Morgan] (#)