ghost beach → rowan

**○ inscrit le** : 18/01/2020

ghost beach.
Now bring me that horizon
Perdue au milieu des villas de south bay, se trouvait une cabane de plage. Peut-être une maisonnette. Celle-ci ne payait pas de mine et dénotait très clairement avec le luxe que ce quartier de la ville dégageait en temps normal mais c’était bel et bien là que l’on avait donné rendez-vous à Robin. Une certaine Rowan. L’avantage, c’était qu’elle n’avait pas eu beaucoup de chemin à faire, habitant elle aussi le même quartier à présent, juste à descendre sur la plage et marcher un peu au bord de l’eau. Depuis qu’elle habitait à deux pas de l’océan, la jeune femme s’était aperçue qu’elle n’allait plus si souvent que ça à la plage. Il faut dire qu’entre ses trois jobs, un bébé en préparation et son mari, sans compter le reste de la famille, elle n’avait pas tellement de temps pour elle non plus. Qu’à cela ne tienne, entendre le cri des mouettes tous les matins au réveil suffisait à son bonheur. Une fois sur place, elle trouva l’endroit idyllique. Pas du tout le genre qu’on imaginerait hanté mais l’expérience lui avait appris au moins une chose : les esprits des défunts n’erraient qu’assez peu dans les lieux que le commun des mortels jugerait propice à ça. Les cimetières ainsi que les bâtiments abandonnés étaient très souvent vides de tout esprit et les légendes courant à leur sujet ne se vivaient que dans l’imagination un brin trop fertile des gens du coin.

Bref, Robin franchit les quelques mètres la séparant du porche et frappa à la porte, attendant qu’on vienne lui ouvrir. Après une ou deux minutes d’attente, une jeune femme au teint hâlé, sans doute de l’âge de la plus âgée de ses sœurs, l’accueillit. Un petit sourire aux lèvres, Robin la pointa du doigt.
« Rowan, c’est ça ? Je suis Robin. »
Elle tendit une main gantée. L’allure de la future maman avait souvent le don de surprendre les gens ; lorsqu’on pensait médium, on avait souvent tendance à imaginer quelqu’un de plus vieux au style un peu bohème, voire carrément tzigane. Or, Robin n’était rien de tout ça, presque constamment tirée à quatre épingles, elle donnait plutôt l’impression de sortir d’une salle de réunion que d’une séance de spiritisme. Et pourtant. Elle attendit ensuite qu’on la fasse entrer avant d’ôter son trench, le repliant ensuite sur l’un de ses bras.
« En quoi puis-je vous être utile, dites-moi ? »
Dans ce genre d’affaires, mieux valait ne pas perdre de temps à tourner autour du pot, ses clients aimaient bien lui raconter comment ils en étaient venus à faire appel à elle, ce qui pouvait parfois prendre pas mal de temps.@Rowan Tremblay

_________________

constellation

ain't no sunshine when she's gone it's not warm when she's away ain't no sunshine when she's gone and she's always gone too long anytime she goes away

four years in a row :

ONGLET 1 ONGLET 2

La matinée avançait et ça allait être l’heur de ce rendez vous d’un genre nouveau pour Rowan. C’est la première fois que la jeune femme allait avoir recours aux service d’une médium. Elle ne sait pas trop si elle croit vraiment à ces choses là la Rowan mais elle s’est laissée entrainée par sa curiosité et l’enthousiasme de ses amis. Certains d’entre eux y croient sans doute, d’autre sont simplement aussi curieux qu’elle.  Rowan avait fait d’étranges rêves cette nuit là. Mélanges de boules de cristal, de masques colorés, de voix d’outre tombes… Un sommeil agité en somme. Ne sachant pas du tout à quoi s’attendre avec la visite de la médium, le site indique qu’elle s’appelle Robin, Rowan a simplement préparer un petit coin de nappe au bout de sa table de salle à manger toute simple; coupée dans la longueur d’un tronc de d’arbre.  En train de préparer un thé au miel pour quand son invitée arriverait la brunette sursaute lorsqu’on tape à sa porte.  Elle lâche un soupire quelque peu inquiète, impressionnée et va ouvrir.  Un instant surprise par la dégaine de la personne en face d’elle Rowan se laisse aller à sourire chaleureusement et à tendre la la main pour serrer celle qu’on lui présente.

« Enchantée oui, je suis Rowan, entrez je vous en prie… »

  Rentrant derrière elle, Rowan referme la porte et tout de suite récupère le manteau de son invitée qu’elle accroche à la patère derrière la porte. Elle invite immédiatement Robin à s’assoir.  

« Prendrez vous du thé ou autre chose peut-être? » 

Après que la médium lui ai posée la question du but de ce rendez vous Rowan se trouve un peu dépourvue de mot, ne sachant pas trop elle même ce qu’elle attendais de cet entretien. 

« Je suppose que j’aimerai savoir ce qui m’attend? Ce que les dieux, les ancêtres, ou tout autres entités auraient à me dire ? Je ne sais pas trop, je vous avoue que je ne sais pas vraiment comment je suis sensée vivre ces choses là… »

  Rowan ne peu s’empêcher de lâcher un petit sourire presque désolée et un peu perdue.

**○ inscrit le** : 18/01/2020

ghost beach.
Now bring me that horizon
Une fois à l’intérieur, le regard de la jeune femme erra de-ci, de-là. C’était mignon comme endroit, elle s’y sentait bien. Ce qui était généralement un très bon indicateur ; si un esprit un rien belliqueux voire hostile avait élu domicile entre ces murs, elle ne se sentirait pas aussi à l’aise, c’était certain. Son hôte la débarrassa de son trench et l’invita à s’asseoir, lui proposant ensuite un peu de thé. Contrairement à ce qu’elle avait cru au tout début de sa grossesse, le café ainsi que le thé ne lui étaient pas interdits mais il fallait veiller à ne pas en abuser. Après quelques rapides calculs, Robin finit par hocher la tête.
« Va pour un peu de thé, merci. »
Puis elle remarqua bien évidemment que sa question décontenançait quelque peu Rowan. Généralement, les gens qui l’appelaient savaient pourquoi ils le faisaient. Ils avaient même une idée très précise en tête de ce qu’ils attendaient d’elle et pouvaient parfois se vexer s’ils n’obtenaient pas les résultats escomptés. Toujours contre elle évidemment. Comme si elle en pouvait quelque chose alors qu’elle n’était jamais qu’un intermédiaire. Un médium. Dans ces moments-là, Robin persévérait et parvenait toujours à compenser. Mais il arrivait aussi parfois que les gens faisant appel à elle soient complètement perdus. Comme Rowan. Ce qu’elle comprit, c’est que la jeune femme attendait que certains esprits autour d’elle lui parle de son futur. Ah, voilà qui serait peut-être un peu plus compliqué que prévu.
« Quelque chose vous incite à croire qu’il y a des esprits autour de vous ? Un proche qui s’en serait allé ? Récemment ou non, d’ailleurs. Ou peut-être des manifestations ? »
Etablir un diagnostique, voilà ce qu’elle était en train de faire. Tâchant d’être par la même occasion plus ouverte aux âmes errantes qu’elle pourrait ressentir dans cet endroit. Le fait est qu’il y en avait presque partout mais afin de pouvoir communiquer avec eux, encore fallait-il qu’ils le veuillent aussi. Qu’eux aussi cherchent à entrer en contact avec les vivants, sinon… Disons que si elle lançait un appel purement au hasard, elle risquait d’inviter la mauvaise personne à se joindre à elles. C’était déjà arrivé et ça n’avait pas été joli à voir. Ni pour elle, ni pour son ami, car il ne s’agissait même pas d’un client. Mais soit, ça ne faisait aucune différence : c’était quelque chose dont elles ne voudraient pas.@Rowan Tremblay

_________________

constellation

ain't no sunshine when she's gone it's not warm when she's away ain't no sunshine when she's gone and she's always gone too long anytime she goes away

four years in a row :

ONGLET 1 ONGLET 2

De retour au niveau de la table avec les deux tasses, Rowan, toujours assez perdue se rassied en face de la médium qui semblait elle très alaise et bienveillante.   

« Voici votre thé. Et là y'a du sucre ou du lait si vous désirez »

  Il est clair que Rowan cherche la diversion car elle ne sait sincèrement pas trop comment répondre aux questions qu’on lui pose maintenant. Soudain, voila que la jeune sauveteur se met à parler sans vraiment réaliser ce qu’elle dit.

  « En début de semaine il y a bien eu cette noyade pas très clair. Un jeune homme retrouvé au lever du soleil sur la plage. Il n’est pas encore identifier apparemment et bien que j’ai participé au fil du temps à bon nombres d’interventions et de sauvetages c’était la première fois que je voyais un noyé. Ca devait être récent car il ne montrait pas encore de véritables signes physique mais j’ai été très marqué. Et je cherche souvent dans le journal ou en ligne si y’a des annonces de personnes disparues qui pourraient convenir…  Cet incident m’a fait me poser beaucoup de questions et c'est ce qui m’a conduite à me laisser entrainer à vous rencontrer. J’avoue que je ne sais pas trop quoi penser d’une monde des esprits et tout ça mais j’ai l’esprit très ouverts et je respecte profondément le bien que vous apportez sans nul doute aux familles. Et j’envie votre absence de peur du monde de la mort qui moi me stress quand même pas mal. Surtout que mon travail peut y être confronté sans véritable préparation… »  

Rowan lâche cette tirade presque sans reprendre son souffle en baissant instinctivement les yeux; un peu gênée de ses aveux.

« Vous pensez que d’avoir des… nouvelles de ce jeune homme pourrait m’apaiser? »

  Elle relève les yeux vers Robin, un petit sourire plein d’espoir aux lèvres.

**○ inscrit le** : 18/01/2020

ghost beach.
Now bring me that horizon
D’un hochement de tête, Robin remercia Rowan pour sa tasse de thé et y versa lait et sucre avant d’observer les réactions de son interlocutrice. Celle-ci avait l’air un peu emprunté qu’ont les gens dépassés par une situation. Une situation qui lui fut bien vite révélée, cependant. Rowan parla d’une traite, s’arrêtant seulement pour reprendre son souffle et la future maman l’écouta avec attention. Selon ses dires, un jeune homme s’était noyé à quelques pas d’ici. Elle songea qu’elle aurait dû en avoir entendu parler, n’habitant pas loin, mais ça n’avait pas été le cas. Cela étant, c’était le genre d’accidents qu’on n’aime pas voir arriver mais qui arrive quand même. Il suffisait de pas grand-chose pour ça, le courant, une crampe, un malaise quelconque et vous voilà emporté au large, que la plage soit surveillée ou non. En tant que nageuse, elle avait toujours fait attention à ça et n’avait jamais pris de risques inconsidérés, en tout cas jamais seule. Dans tous les cas, elle comprenait aisément que la sauveteuse ait pu être ébranlée par cette découverte ; il paraît que les noyés sont un atroce spectacle à voir, bien qu’apparemment, elle avait eu la chance de ne pas le voir tout cyanosé et en état de décomposition avancé.
« Je suis désolée de l’apprendre. Votre métier ne doit pas être facile tous les jours. »
Car non, être sauveteur ne se résumait pas qu’à courir au ralenti sur la plage. Soit, elle était ravie d’avoir répondu à cet appel finalement puisqu’il s’agissait presque d’une enquête. Mais pas que, évidemment, puisque le but était surtout d’aider Rowan à pouvoir tourner la page.
« Je pense qu’on pourrait essayer de faire quelque chose pour ça, oui. Avez-vous la sensation d’être parfois accompagnée alors qu’il n’y a personne aux alentours ? Si oui, ça pourrait indiquer que ce jeune homme vous suit. Peut-être a-t-il capté votre envie de savoir de qui il s’agit et qu’il essaye de vous aider, voire même de vous pousser dans une direction ou dans une autre. Si oui, nous ne devrions pas avoir trop de mal à entrer en contact avec lui, sinon… j’espère qu’il n’est pas parti trop loin. »
Au moment où la jeune femme terminait sa phrase, un verre tomba d’une étagère accrochée derrière Rowan pour se briser au sol. L’instinct de Robin lui hurla que ce n’était rien de moins qu’un signe. Elle se leva pour aider sa cliente à nettoyer les dégâts et lui demanda ensuite :
« Auriez-vous du papier et un stylo ? »@Rowan Tremblay

_________________

constellation

ain't no sunshine when she's gone it's not warm when she's away ain't no sunshine when she's gone and she's always gone too long anytime she goes away

four years in a row :

ONGLET 1 ONGLET 2

Après avoir déclamé d’une traite, sans même respirer Rowan se sent comme si un poid venait de quitter ses épaules. De cette histoire ils n’en avaient parler qu’entre collègues sauveteurs et avec le psychologue du poste mais ça reste très factuel d’en parler comme ca. Sans aucun indice ni rien il n’est pas simple d’avancer car l’énigme, le mystère fait qu’il n’y a pas de cloture. La couverture médiatique elle-même avait été minime en raison d’un grand festival ayant eu lieu pas loin au même moment. Les pouvoirs politiques ont tout fait pour que la région reste des plus attractives. Hors une plage ou venait d’être trouvé un noyé n’avait plus rien d’attractif pour les touristes autres que les voyeurs d’un mauvais genre.

 Rowan leva la tête quand la médium lui posa la question à propos d’une éventuelle présence et quand d’un coup le verre tomba au sol derrière elle, la jeune ne peut retenir un cris de surprise et de presque peur. Honteuse de sa réaction elle se lève immédiatement pour aller nettoyer le verre briser et essayer de se concentrer sur autre chose qui vient de lui revenir.

 « Présence n’est peut-être pas le mot que j’emploierai mais j’avoue avoir son visage éteint souvent en tête et j’ai l’impression d’avoir des réflexes, des impressions dans certaines situations. Par exemple, hier matin nous étions en effectif réduit sur la plage au niveau de la jetée et pendant ma patrouille, c’est une idée fugace, comme un flash de certitude de le trouver là qui nous à permis de déloger un vieil harpon rouillé dans apporté par le courant et déposé dans le petit récif, là ou tout les mômes du coin chassent les crabes. L’harpon était armé et très sensible à cause de de la rouille. Un effleurement et la flèche partait. Je vous laisse imaginer ce qui aurait pu se passer. Normalement moi je suis de l’autre coté de la plage, je ne connais pas ces récifs plus que ça et j’y met rarement les pieds. Sur le coup je me suis dis que ce devait être un reflet ou une ombre qui m’aurait permis de voir le harpon mais peut-être pas en fait… Je ne suis pas très spirituelle comme personne de base donc je n’y pense pas trop à ces choses là mais en vous écoutant… Serait-ce lui qui essaie de « se rendre utile » en un sens ou de manifester sa présence ? »

 La jeune femme sent ses joues brulées, un peu perdue et perplexe de ce qu’elle se rend compte en train de dire. Rowan attrape donc un papier et un stylo comme Robin le lui a demandé et reprend sa place en face d’elle encore pas mal retournée.

**○ inscrit le** : 18/01/2020

ghost beach.

Now bring me that horizon

Le récit de Rowan avait quelque chose de fascinant. Ça la changeait radicalement des appels qu’on avait l’habitude de lui passer ; ses autres clients venaient souvent de perdre un être cher. La peine leur paraissait insurmontable et ce qu’ils cherchaient auprès d’elle, c’était du réconfort. Une « preuve » bien qu’intangible que cette personne était toujours auprès d’eux. Ça leur donnait la force nécessaire pour continuer à avancer. Bien sûr, il arrivait également que certains de ses clients l’appellent pour se débarrasser d’un esprit qui, ils en étaient persuadés, leur voulait du mal. Ce qu’elle n’était pas toujours en mesure de faire étant donné que Robin ne pouvait que communiquer avec eux sans avoir de technique particulière pour les chasser mais soit, ça, c’était une autre histoire. Or, dans le cas de la sauveteuse, ce n’était pas un proche, elle ignorait même son identité, mais elle avait la sensation qu’il s’agissait plutôt d’un ange-gardien. Evidemment, ça ne fut pas dit en ces termes mais c’est ce que la future maman en conclut. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle trouvait cette histoire assez touchante.
« Ça me paraît pas impossible. Et si vous avez vu juste, alors vous avez de la chance, il s’agit de quelqu’un de très bienveillant. »
Robin attendit sagement que sa cliente lui donne papier et stylo avant de lui expliquer ce qu’elle comptait en faire :
« La technique que je m’apprête à utiliser s’appelle écriture automatique, vous en avez peut-être déjà entendu parler. »
Un procédé très utilisé dans la fiction et pas forcément dans des films d’horreur étant donné qu’on y voyait aussi parfois une forme de thérapie ; coucher sur le papier tout ce que votre subconscient vous dicte. Ou votre inconscient. Elle ferait une bien piètre psychologue. Mais la manière dont Robin s’en servait était différente : elle n’essayait pas de comprendre ce qui se cachait au fond d’elle, non, elle sentait quelqu’un prendre réellement possession de sa main dans ces moments-là. Parfois, ç’allait même plus loin que seulement la main mais elle aimait autant ne pas y penser, d’autant qu’elle était toujours parvenue à repousser l’intrus jusqu’ici. Elle reprit :
« Je vais laisser glisser le stylo sur la feuille. Si ce jeune homme a quelque chose à nous dire, il est possible qu’à force, mes gribouillis se transforment en mots, peut-être même en phrase, on va voir comment ça se passe. »
Mais trêve de bavardage, la jeune femme mit donc son plan à exécution, laissant sa main courir sur le papier sans même avoir besoin de se vider la tête pour ressentir ce fourmillement caractéristique. Mais malgré ça, ce ne fut pas des mots qui se formèrent, seulement des lettres, surtout une en vérité : J.
« Hum, je me demande ce qu’il cherche à nous dire. »@Rowan Tremblay

_________________

constellation

ain't no sunshine when she's gone it's not warm when she's away ain't no sunshine when she's gone and she's always gone too long anytime she goes away

four years in a row :

ONGLET 1 ONGLET 2

Pendue aux lèvres de la jeune femme en face d’elle, Rowan ne sait vraiment pas quoi penser de tout ce qui se passe là maintenant, sous ses yeux.  Elle est plutôt scientifique, c’est admis mais clairement là, elle sent bien au fond de ses tripes qu’il ne s’agit pas ni d’une blague ni d’une escroquerie. Les deux jeunes femmes ne sont pas seules dans cette pièce. Mais comment est-ce possible?  Rowan, la scientifique, totalement cartésienne jeune secouriste est-elle sur le point de croire au paranormal ? Mais du coup n’est ce pas la normalité si ces phénomènes existent bel et bien?  Perdue dans ses pensées, ses questionnements existentiels la jeune femme, assez perturbée ne réalise pas tout de suite que Robin lui parle.  Sur la feuille entre les deux femmes des ébauches de lettres, des gribouillis, des J en farandoles.

  - Mais comment… Est-ce son nom ? son prénom ?  

Rowan plonge son regard dans celui de son interlocutrice, perdue, avec encore plus de questions qu’avant. Mais une envie d’en savoir encore plus, d’aller au bout de l’histoire s’est éveillée en elle.   

- Il doit bien y avoir un moyen d’en savoir plus à son sujet? C’est tout ce que vous… ressentez de lui ?

  Un peu honteuse de la facon dont elle vient de parler, Rowan baisse immédiatement la tête et s’excuse.  

- Je suis désolée, je me doute que ça ne marche pas simplement comme ca. Pardonnez moi. Je crois que je suis un peu troublée là..  

Afin de retrouver un semblant de contenance la jeune femme quitte un instant la table, un peu tremblante et y revient avec de nouvelles feuilles et un autre pot de thé.

  - Je vous ressers peut-être ?  

Un frisson parcourt le corps de Rowan; un courant d’air froid lui glisse dans la nuque. Son coeur accélère d’un coup, ses yeux s’ouvrent très grands. 

- Vous avez sentit ? Comment pourrait’ on l’interroger encore? Un autre moyen ? Il est peut-être fâché avec l’écriture.  

Voila qu’elle lâche un petit rire nerveux qu’elle ne contrôle même pas. Très lentement, presque timidement Rowan reprend sa place en face de Robin; les deux mains sur sa tasse comme pour tenter de s’ancrer à ses sensations réelles.

**○ inscrit le** : 18/01/2020

ghost beach.

Now bring me that horizon

Cette tentative avait beau ne pas être des plus concluantes, Robin en était tout de même satisfaite ; l’esprit avait eu la force de prendre possession de sa main pour lui faire écrire quelque chose, bien que ça ne soit qu’un J. Bien sûr, elle pouvait comprendre que ça soit un peu frustrant pour Rowan mais il ne fallait pas croire qu’une fois morts, les gens pouvaient continuer d’interagir avec les vivants comme du leur. Non, elle n’était peut-être pas une experte en la matière non plus – personne ne l’est en vérité -, mais elle avait compris que ça leur demandait une certaine force de faire ce genre de choses. Force qu’ils n’avaient pas tous. C’était donc des plus encourageants. En ce qui la concernait en tout cas. En revanche, la jeune femme était bien incapable de répondre aux interrogations de sa cliente. Elle ignorait ce que pouvait bien représenter ce J. Une initiale – une des siennes ou même d’une personne à contacter - ou encore un début de phrase ? S’il s’agissait de la deuxième option, elles en auraient pour un moment avant de connaître le fin mot de l’histoire, à moins que l’esprit n’ait un regain d’énergie soudain.
« Je comprends votre déception, mais il faut que vous compreniez que pour lui, c’est compliqué. Il n’a plus autant d’emprise qu’avant. Ça doit lui demander beaucoup d’efforts. »
Cela dit, elle était tout aussi compréhensive vis-à-vis de Rowan ; c’était ça, sa fonction, l’être avec les morts comme avec les vivants. De toute évidence, la sauveteuse était chamboulée. Ce qui était en train de se passer sous ses yeux devait défier toute logique pour elle. Pour la plupart des gens en fait, il existe bien plus de cartésiens que de personnes croyant à l’existence d’une vie après la mort. D’ailleurs, Robin n’était pas sûre que l’on pouvait vraiment qualifier ça de vie. Tout ce qu’elle savait, elle, c’est que certains esprits s’attardaient au lieu de disparaître, de passer de l’autre côté, si vous préférez. Elle l’avait toujours su. Ce qu’ils faisaient ou comment ça marchait exactement lui échappait complètement, en revanche. Parfois, elle se disait que ça serait plus facile pour elle de les voir au lieu de simplement ressentir leur présence et puis des fois – souvent -, elle ne préférait finalement pas.
« Non merci, faut pas que j’en abuse. »
Du thé. Pas dans son état. Oui, elle avait senti ce souffle d’air. Evidemment qu’il était là et il essayait de se faire comprendre.
« On peut essayer les enregistrements. Mais cette fois encore, ne vous attendez pas à quelque chose de trop spectaculaire. »
Là-dessus, la future maman sortit son téléphone portable de son sac, lança l’enregistrement et le posa devant elles sur la table. Plus qu’à attendre de voir s’il avait envie de parler.@Rowan Tremblay

_________________

constellation

ain't no sunshine when she's gone it's not warm when she's away ain't no sunshine when she's gone and she's always gone too long anytime she goes away

four years in a row :

ONGLET 1 ONGLET 2

Ne sachant vraiment pas comment commencer à comprendre ce qu’il se passait là sous ses yeux, Rowan baisse la tête. Elle décide ne pas trop réfléchir en cet instant et de continuer à simplement se laisser porter. Par contre, il va falloir que la jeune femme arrive néanmoins à contrôler ses humeurs et à ne pas défouler sa frustration sur la jeune future maman devant elle qui, Rowan le voit bien, donne tout ce qu’elle a pour répondre a ses attentes et a ses questions. Zen donc ! Après avoir utiliser le prétexte du thé pour reprendre contenance la secouriste, assez perturbée, il faut bien l’avouer prend une grande inspiration et se redresse sur sa chais et souris chaleureusement à la médium, la regardant dans les yeux.  
« Un enregistrement ? Vous… vous pensez qu’il va.. qu’il va parler ? C’est vraiment possible ça ?» 
Rowan ne sait pas si elle est impatiente, si elle est effrayée, terrorisée ou incrédule. Peut-être un mélange de tout cela en fait. Quoi qu’incrédule ne soit plus vraiment d’actualité avec tout ce qui venait de se passer.  
La brunette refuse de réfléchir là; tout ce qu’elle avait toujours cru savoir et comprendre de la mort, de la situation d’être mort était en train de s’effondrer. Son coeur bat à tout rompre mais elle veut garder contenance. Robin est venue l’aider alors qu’elle ne réalisait pas avoir besoin d’aide. D’avoir remonter l’histoire du jeune noyé la complètement retournée et elle a besoin maintenant d’aller aussi loin que possible dans cette histoire, ou que celle ci ne les mènent. Il n’y a plus de retour en arrière possible et si le « fantôme » se faisait maintenant entendre Rowan fera sans doute un sorte de malaise mais elle l’espère vraiment tout à la fois. 
C’est complètement fou ce qu’elle ressent actuellement; elle ne pense même pas avoir les mots qui conviennent mais elle est prête. Elle veut tenter l’aventure, l’expérience jusqu’au bout. Rowan lâche alors un profond soupire et plante son regard sur l’enregistreur, tremblante, le coeur en chamade. Elle murmure quelques mots tout bas.
 «Nous vous attendons jeune homme... »

**○ inscrit le** : 18/01/2020

ghost beach.

Now bring me that horizon

Oui, avec beaucoup de chance et de patience, surtout, il est possible de capter parfois la voix des morts. Encore une fois, ça ne ressemble pas à ce qu’on peut voir à la télé, ça n’était pratiquement jamais le cas en ce qui concernait le paranormal. Tout était… beaucoup plus lent ? Plus mécanique, moins fluide. Ce qui est bien normal ; à la télé, il fallait rendre ça spectaculaire alors que dans la vie, c’était plus viscéral que grandiose, il fallait bien l’admettre. Si peu spectaculaire que la plupart du temps, ça passait très clairement inaperçu aux yeux de tout le monde. Bref, Robin acquiesça en réponse à la question de Rowan, mais s’empressa de tempérer son enthousiasme afin qu’elle ne soit pas une fois de plus déçue :
« Oui, mais cette fois encore, ne vous attendez pas une voix très claire et aussi forte que la mienne, par exemple. Non, il y a plus de chances que ça nous paraisse très lointain, que ça coupe et grésille et également, comme lors d’une mauvaise réception. »
Pourquoi ça faisait ça ? La future maman n’en savait rien. Peut-être parce qu’elle utilisait son téléphone et pas du matériel professionnel, mais que voulez-vous ? Elle n’était que restauratrice au musée, un métier qui ne payait pas tant que ça, qu’on exerçait plus par passion que par nécessité.

Bref, elle posa donc son téléphone sur la table après avoir lancé l’enregistrement et, voyant l’impatience de la jeune sauveteuse, se décida à lui parler de la pluie et du beau temps.
« Vous aimez votre travail ? Est-ce que ça ressemble un tant soit peu à la série Alerte à Malibu ? »
Autant en profiter pour apaiser sa curiosité à ce sujet car comme tous les gens de sa génération, Robin connaît cette série et en a même regardé quelques épisodes sans suivre assidument pour autant. Et, autant les courses au ralenti sur la plage en maillots de bain rouges faisaient rêver, autant le reste… Des bombes, des agressions, du trafic de drogue et tout ce qui s’ensuit. Carrément tiré par les cheveux ? Robin n’en doutait pas mais elle aurait bientôt confirmation. Après la réponse de l’autre jeune femme, elle récupéra son téléphone afin de voir ce qu’elles avaient bien pu capter. Une voix lointaine mais pratiquement pas hachurée et calme leur donnait un nom : Jordan Monroe. Ce n’était certes pas grand-chose, mais en faisant des recherches, il pouvait soit s’agir de son nom, soit de celui d’une personne à prévenir.@Rowan Tremblay

_________________

constellation

ain't no sunshine when she's gone it's not warm when she's away ain't no sunshine when she's gone and she's always gone too long anytime she goes away

four years in a row :

ONGLET 1 ONGLET 2

En entendant les mots de son invitée Rowan lève les yeux et souris chaleureusement.
 « J’aime beaucoup, beaucoup mon travail. J’ai vraiment l’impression de servir à quelque chose quand j’apprends à nager à des petits qui découvrent l’eau et évidemment quand avec mes collègues nous arrivons à éviter un drame en sortant les nageurs d’un mauvais pas. Sans oublier les accidents et les malaises sur la plage. Alors évidemment quand les accidents sont due à des comportements débiles ou complètement dangereux ça devient rageant et parfois on ne peut se retenir de faire des leçons de morales. Et puis surement comme vous, mon métier à la télé n’est pas exactement la réalité. On a plus les petits maillots, on a des combi shorts un peu comme les surfeurs pour nous protéger un peu plus des effets du soleil donc effectivement ça ne fait pas le même effet. Et dans la série ils ne montrent pas les matinées à nettoyer les cadavres de bouteilles, les emballages d’aliments ou de fast food..  
Mais et vous même ? J’imagine bien qu’on a du vous demander des trucs un peu allumés qu’on ne voit qu’à la TV genre le ouija, la boule de cristal et tout ça ? Il y aurait donc un fond de vérité?"

 Cette conversation se partageait étrangement à voix assez basse; comme pour ne pas vouloir effrayer l’esprit qui serait autour d’elles. Rowan n’en revenait toujours mais elle n’a pas peur; elle est complètement hypnotisée et prise par tout ce qu’il se passe depuis l’arrivée de Robin il y a quelques heures.  
Quand la médium appuie sur la touche play de son téléphone; le silence est troublé par une voix grave, lointaine qui semble bégayer avant de prononcer d’une facon clair ces mots « Jordan Monroe ». Rowan vient de vivre un arrêt cardiaque en entendant cela. Les morts peuvent parler, littéralement parler avec les vivants ! Et ce nom.. C’était un clairement un nom !  Rowan plonge son regard un peu perdu, sous le choc, dans celui de Robin.
  « Ca… alors… »

**○ inscrit le** : 18/01/2020

ghost beach.

Now bring me that horizon

OComme toute personne née dans les années quatre-vingts, Robin a bien évidemment regardé l’un ou l’autre épisode d’Alerte à Malibu et, comme presque toutes les personnes de sa génération, elle craquait à la fois sur Matt et Summer. Le comble de l’ironie, c’est que bien des années plus tard, son mari portait le même prénom que l’un des deux, lui aussi s’appelait Matt. Enfin, Matthew, mais elle n’usait de son prénom complet que lorsqu’elle était en colère contre lui. Autant dire que ça n’arrivait pas souvent. Bref, tout ça pour dire que c’est avec beaucoup d’attention et d’intérêt qu’elle écouta la jeune femme lui décrire son métier de sauveteuse. Des combinaisons au lieu de maillots de bain rouges, donc. C’est sûr que ça devait en décevoir pas mal. Mais sa question ne portait bien sûr pas que sur les tenues de bain car elle se doutait que toute manière, cette couleur précise aurait probablement été spécifique à Malibu. Mais non, pas de trafic de drogue ou ce genre de choses, seulement des attributions plus classiques, celles auxquelles on s’attend quand on pense au métier en dehors de la série, en somme. En plus du nettoyage de la plage, manifestement, car, et Robin n’est pas le moins du monde surprise, les gens sont des véritables porcs incapables d’utiliser les poubelles qui sont pourtant là pour ça. Dépitée, elle secoua la tête de droite à gauche d’un air désapprobateur en entendant ça. Puis Rowan lui retourna la question et un fin sourire étira ses lèvres.
« La plupart du temps, les gens me demandent de leur tirer les cartes. Ce que je ne sais même pas faire, je crois n’avoir jamais tenu un jeu de tarot entre mes mains. Mais oui, une fois que j’ai rectifié le tir en leur rappelant que je ne peux pas prédire l’avenir alors on me demande des séances de spiritisme. Pendule, Ouija et compagnie. Si la personne dispose du matériel, alors je m’y essaye car après tout, ça reste un outil de communication comme un autre, mais je préfère largement l’écriture automatique et les enregistrements. Bien plus facile. »
Cette discussion eut l’effet escompté, à savoir passer le temps et laisser l’opportunité au visiteur de Rowan de leur laisser quelques petits mots. Ce qu’il n’avait pas manqué de faire. Un nom, plus précisément. Un nom complet, même, ce n’était pas rien, de quoi démarrer des recherches. Et ce n’était pas non plus la première fois que la future maman entendait la voix des morts alors elle laissa le temps à son hôte de se remettre de ses émotions avant de demander :
« Ce nom vous est-il familier ? Vous dit-il quelque chose ? »@Rowan Tremblay

_________________

constellation

ain't no sunshine when she's gone it's not warm when she's away ain't no sunshine when she's gone and she's always gone too long anytime she goes away

four years in a row :

ONGLET 1 ONGLET 2

Son regard passant du téléphone d’ou venait de sortir cette étrange voix irréelle au regard pétillant, souriant, empli de bienveillance de Robin, Rowan se sent surexcitée. Son coeur bat la chamade à tout rompre.  
Pour se calmer et tenter de ce concentrer sur cette nouvelle information, ce nom, la jeune secouriste ferme un instant les yeux et respire profondément. Ceci est la technique qu’elle tente d’enseigner aux nageurs quand ils font une crise de panique ou vivent une émotion forte sur la plage. Et comme elle la pratique elle-même très régulièrement, les résultats se font immédiatement sentir. En ouvrant les yeux Rowan se sent bien plus calme et plus sereine; apte à réfléchir.

 « Là, comme ça ‘’Jordan Monroe’’ ça ne me dit rien, ça ne me parle pas mais ça ouvre clairement les perspectives oui. On devrait pouvoir essayer de remonter ce nom et voir ou ça nous mène. Mais heu… Vous avez déjà eu à faire à ce genre de situations ? Un nom soufflé par les esprits. Après; vous me conseilleriez de commencer par quoi ? L’annuaire ? internet ? »
 Les questions fusent dans l’esprit de la brunette, elle ne sait pas trop comment gérer ces informations et tout ce qu’elle venait de découvrir sur la vie et la mort. Elle décide donc de calmer son débit de parole et de respirer un bon coup à nouveau. Elle attrape son calepin posée sur un meuble derrière elle et griffonne d’abord et avant tout le nom que les deux jeunes femmes viennent d’apprendre. Il serait vraiment idiot de le perdre ou de l’oublier même si les chances étaient mince pour que cela arrive vu la situation hors norme et marquante. Rowan eu alors une idée qu’elle s’empressa de proposer à son invitée.

  « Que diriez vous de faire quelques pas sur la plage ? Cela fait quelque heures maintenant que nous sommes assises ici à cette table. Nous méritons je pense un petit peu d’air frais. Et peut-être; si vous le souhaiter je peux vous conduire là ou nous avions trouver le jeune homme dont je vous parlais ? Peut-être est-ce lui Jordan Monroe ou pas d’ailleurs… Qu’en dites vous ? Quelques pas en cette belle journée ? »

**○ inscrit le** : 18/01/2020

ghost beach.

Now bring me that horizon

Ce nom soulevait bien des questions. Tout d’abord qui ? La victime ou bien une personne de contact ? Ensuite comment ? Comment savoir ça ? S’il ne disait rien à Rowan, ce nom restait effectivement une piste solide et l’enquête pouvait commencer. L’annuaire ou internet semblaient tout deux tout indiqués, bien que l’un sans doute plus que l’autre à l’époque actuelle.
« Internet me semble être un bon point de départ. Vous savez comment sont les jeunes aujourd’hui, toujours connectés. »
Cette phrase pourrait aisément la faire passer pour une vieille conne mais le fait est que Robin ne faisait pas exception. Une question quelconque ? C’était à Google qu’elle la posait. Une nouvelle technique à apprendre pour le musée ? Youtube était sa source. Netflix, la plateforme où elle avait passé le plus de temps, sans oublier son compte Instagram qu’elle updatait de temps à autres… Tout ça pour dire qu’il était difficile d’y échapper. C’est alors qu’une autre idée lui passa par la tête.
« Il m’arrive parfois de travailler avec la police. Si vous le souhaitez, je peux éventuellement me renseigner, savoir si ce nom leur est connu. »
Car si ce jeune homme avait disparu, que personne n’était au courant de sa noyade, alors il y a fort à parier que sa disparition a été signalée. Et si pas, alors ça signifierait que Jordan Monroe n’était pas la victime mais la personne à joindre. Ça ne lui coûterait rien de poser la question.

La future maman ne fut pas la seule à avoir une idée, soit dit en passant, puisque l’autre jeune femme proposa ensuite d’aller marcher un peu sur la plage. Pour se dégourdir un peu les jambes et prendre l’air dans un premier temps, mais surtout pour lui montrer l’endroit où elle avait repêché le corps. Voilà qui n’était pas bête du tout, en effet. Robin termina son thé et, sourire aux lèvres, opina du chef.
« Ça ne peut pas nous faire de mal. Je vous suis. »
Accordant le geste à la parole, elle se leva, remit sa chaise en place et rassembla ses affaires. Il faisait certes beau mais ce n’était encore que le printemps. Trop tôt dans l’année pour se balader sans rien sur le dos si vous lui demandiez son avis. Robin eut donc tôt fait de remettre son trench, emboîtant le pas à la sauveteuse.@Rowan Tremblay

_________________

constellation

ain't no sunshine when she's gone it's not warm when she's away ain't no sunshine when she's gone and she's always gone too long anytime she goes away

four years in a row :

ONGLET 1 ONGLET 2