les informations en vrac
1. C’est le début d’une histoire comme on en lit trop souvent. Un premier amour enflammé, des promesses formulées, un avenir tout tracé. Min-ji céda finalement aux avances de ce jeune homme fou amoureux d’elle jusqu’à ce que la réalité les rattrape dans une société où le mariage prévaut à l’arrivée d’un enfant. Elle tomba enceinte avant un engagement officiel et attira le déshonneur sur sa famille, suscitant déception et honte au sein de son entourage lorsque son petit-ami, influencé par sa famille à lui, refusa de l’épouser et de prendre ses responsabilités envers l’enfant à venir. Nanti, il était promis à de grandes études et une brillante carrière. Allait-il vraiment tout gâcher pour cette jeune femme issue d’un milieu modeste ?
2. En dépit de la pression familiale qui pesait sur elle, Min-ji refusa d’interrompre la grossesse. Rejetée par sa famille et par celui qu’elle aimait, elle sombra dans profond désespoir. Accusant le coup, elle arrêta ses études d’infirmière et trouva la force de se relever. Elle cumula les petits boulots et dans la plus grande discrétion, sa fille vit le jour à Séoul. Deiji. Son bonheur.
3. Aidée par sa grande sœur, elle réunit une somme suffisante pour un nouveau départ. Elle ressentait le besoin de quitter la Corée du sud et le regard d’opprobre de ses proches. C’est ainsi qu’elle s’envola pour l’Italie avec sa fille âgée de quelques mois, pays où elle était déjà partie en vacances.
4. Les premières années furent difficiles. Min-ji travaillait comme aide-soignante dans un hôpital près de Florence, en parallèle elle suivait des cours accélérés en italien et s’occupait de Deiji. La petite fille était belle, intelligente et rusée. C’était à la fois réconfortant et douloureux de la regarder car elle ressemblait beaucoup à son père tant par les traits physiques que dans son caractère. La vie n’était pas facile pour autant. Min-ji vivait dans un petit appartement et joignait difficilement les deux bouts. Pourtant, Deiji ne manquait de rien, si ce n’était d’un père. Dès qu’elle fut en âge de comprendre certaines choses, Min-ji lui expliqua que son pète était parti parce qu’il avait d’autres obligations dans la vie. Demi-vérité pour ne pas lui mentir sans avouer à sa fille que ses ambitions étaient la raison pour laquelle il les avait abandonnées.
5. Eveillée par ses cours en classe, Deiji développa très tôt des aptitudes un peu particulières, surtout en cours de dessin. Sa mémoire visuelle était surdéveloppée, elle représentait les personnes et les objets d’une façon fidèle et saisissante. Cette compétence, en plus de ses origines différentes, amena ses très jeunes camarades à la trouver « à part » et à l’isoler. Pour eux, elle était dans son monde. Les petits n’ont pas toujours conscience des blessures psychologiques qu’ils provoquent entre eux. La petite fille réprima ses inspirations, elle se renferma et devint sujette à l’anxiété et à des crises d’angoisse qui continueront de l’habiter tout au cours de sa vie.
6. Avec les années, sa mère reprit ses études d’infirmière tout en continuant de travailler, ce qui leur offrit une meilleure situation à sa fille et elle.
7. Deiji était âgée de dix ans lorsque la famille maternelle les contacta pour apaiser les tensions et demanda à leur fille de revenir en Corée. Hésitante, sa mère accepta finalement de rentrer à l’occasion d’un voyage pour leur présenter Deiji. La rencontre se passa bien mais Min-ji n’oubliait pas. Il n’était pas question de revenir s’installer. Ses parents pourraient désormais voir leur petite-fille pour des vacances. Depuis, Deiji est retournée quatre fois chez eux..
8. Renfermée et peu sociable, Deiji ne rentrait pas dans le moule. Depuis l’enfance, elle n’échangeait pas beaucoup avec ses camarades. Toujours en proie à des angoisses, sa mère décida alors de la faire suivre par un spécialiste qui tenta d’en comprendre les origines. La peur de l’abandon, le manque d’un père, le rejet de la famille et des camarades de classes, les humeurs fluctuantes, ne pas rentrer dans les cases de la société. Autant de facteurs qui expliquaient le début d’adolescence compliqué de la jeune fille. Une différence qui deviendrait plus tard sa force.
9. A l’école, les cours et les excursions s’enchainèrent, elle était particulièrement intéressée par les sorties dans les musées et les galeries d’art de Florence, son regard attiré par les œuvres des plus grands maitres italiens de la Renaissance : Raphael, Michel-Ange, De Vinci, Alberti, Brunelleschi, Donatello. Ses yeux s’illuminaient quand elle approchait ces génies de près ou de loin. L’inspiration bouillonnait, l’envie de dessiner a finalement repris le dessus.
10. Pour alimenter cet esprit créatif et débordant, sa mère l’inscrivit à des cours de peinture. Elle y voyait un espoir pour Deiji de s’ouvrir à nouveau, de s’épanouir. C’est là qu’elle rencontra son professeur d’art et artiste, celui qui changea leur vie. Un professeur qui tomba sous le charme de sa mère quelques mois plus tard, apportant un équilibre et une stabilité dans la vie de Deiji. Père de substitution et mentor qui repéra le don exceptionnel de sa belle-fille, il l’aida à le cultiver à travers les cours et en l’invitant régulièrement à travailler à ses côtés au sein de son atelier. C’est aussi lui qui l’initia à d’autres disciplines, telles que la sculpture.
11. Deiji passait de longues heures dans cet atelier, s’évadant ainsi de la réalité et des travaux scolaires qui ne l’intéressaient guère. Petit à petit, l’adolescente troublée s’ouvrit au monde et s’épanouit. La créativité était pour elle un vecteur d’apprentissage édifiant, une façon de commettre des erreurs, et l’art est ce qui permettait de savoir lesquelles retenir. Son talent explosait.
12. Vers l’âge de seize ans, ses crises d’angoisse diminuèrent. Mieux dans ses baskets, Deiji s’ouvrit et profita un peu plus de la vie. Elle noua ses premières véritables premières amitiés, vécut ses premières sorties d’adolescente, ressentit ses premiers émois amoureux. C’était comme si laisser libre court à son imagination régulait ses insécurités et lui permettait de se reconnecter au reste du monde. L’inspiration lui offrait une vie plus équilibrée.
13. Deiji se pose souvent dans un des beaux jardins florentins, dans les environs du
Palazzo Vecchio ou sur le fameux
Ponte Vecchio à s’exercer sur une toile. Il lui arrive aussi de disparaitre des heures durant dans une des galeries d’art de la ville, non loin de la place principale pour travailler de nouvelles techniques. Parfois, elle s’éclipse aussi avec des amis dans la campagne toscane pour se ressourcer où elle profite alors pour peindre les sublimes paysages de la région.
14. Douée, elle entra ensuite à l’Académie des beaux-arts de Florence. Fondée en 1784, cette institution avait déménagé dans un palais florentin et regroupait cinq départements spécialisés : peinture, sculpture, architecture, histoire de l’art et sciences humaines. Deiji combina l’histoire de l’art avec la peinture et la sculpture, continuant de travailler dans l’atelier de son beau-père pour expérimenter et affirmer son identité artistique.
15. C’est pendant ses études qu’elle fit une rencontre un peu plus marquante que les précédentes. Elle a entretenu une relation de quelques mois avec un étudiant venu d’ailleurs. Jules. C’était facile, sans prise de tête, sans engagement. Deiji avait juste besoin de profiter de l’instant présent, de lâcher prise. Cette nouveauté insouciante l’aida à se lâcher et à s’épanouir davantage.
16. Pour une qui était désintéressée des études, Deiji termina brillamment les siennes. Avec les années et grâce à différents « stages » de restauration et d’apprentissage auprès d’artistes, elle avait gagné en expérience. Continuant à travailler sous l’œil bienveillant de son beau-père à Florence, la jeune prodige galéra à gagner sa vie au début, car les artistes étaient nombreux à tenter leur chance mais petit à petit, elle réussit à tirer son épingle du jeu, en Toscane d’abord, puis elle perça progressivement dans d’autres régions italiennes. Ses peintures originales et aux techniques difficiles attiraient l’attention. Pourtant, Deiji sentait que l’inspiration s’essoufflait. Elle avait besoin de voyager, de vivre de nouvelles aventures et de puiser ailleurs pour réalimenter la source. Une opportunité arriva de New-York. Un galeriste avait repéré ses œuvres et il souhaitait organiser une exposition dédiée à la jeune artiste de 24 ans. Une première vitrine à l’étranger.
17. L’aventure américaine se passa très bien. Si Deiji envisagea de rester quelques semaines aux Etats-Unis, la vie lui réserva une autre surprise. Concentrée sur cet événement important pour elle, la jeune femme ne remarqua pas tout de suite ce regard d’un bleu profond posé sur elle. Ce n’est que plus tard dans la soirée que ses yeux croisèrent les siens. Un léger trouble rapidement distrait par les poignées de mains et de félicitations qui continuaient d’affluer en plus des questions posées sur ses œuvres. Deiji avait toujours trouvé préférable de laisser à chacun sa propre interprétation. L’art était un voyage personnel, une route tracée par les expériences et le vécu de chaque personne. Ce soir encore, son art la dirigea vers une nouvelle étape de sa vie. Le serveur qui avait capté son regard la retrouva après l’exposition pour lui demander son numéro et l’inviter à boire un verre.
Pourquoi pas, s’était-elle dit. Elle avait accepté parce que tous les feux de son instinct s’étaient allumés au vert à son contact. La magie avait ensuite opéré. Deiji tomba amoureuse de lui. Leur relation dura, elle décida de rester aux Etats-Unis et de s’installer avec lui. Ils se découvrirent, se montrèrent honnêtes l’un envers l’autre. Peu importe son passé à lui, qu’elle a accepté sans demander de détails tant qu’il ne s’en était pas directement pris à quelqu’un. Et peu importe à quel point Deiji consacrait des jours entiers à son travail, dévorée par sa magie créative et dans l’atelier
qu’il lui avait aménagé. Abel l’accepta aussi. Ils s’aimaient, d’un amour sincère et oublieux des blessures qui les constituaient. Ils étaient si bien ensemble qu’ils envisagèrent des projets à plus long terme. Mais la réalité les rattrapa : Deiji avait de plus en plus d’opportunités à l’étranger, son talent était désormais plus reconnu et elle partait plus souvent. L’amour était toujours présent mais elle était comme un oiseau qui avait besoin de reprendre son envol. Plus son envie grandissait, plus Abel s’éloigna. Le fossé entre eux se creusa jusqu’au moment où ils décidèrent d’en parler et de se séparer. Il resta aux Etats-Unis, auprès de sa famille. Elle rentra en Italie.
18. La vie lui réserva une autre surprise aussi marquante que sa relation avec Abel. Trois mois plus tard, Deiji découvrit qu’elle était enceinte. Naturellement, son premier réflexe fut de téléphoner au père pour l’en informer. Cependant, Abel ne décrocha pas. Il ne la rappela pas le lendemain non plus. Deiji réussit alors à joindre ses parents qui promirent de transmettre le message. Les jours passèrent et toujours aucun signe de vie. Pour le bébé, elle se persuada d’envoyer un dernier message écrit à la famille qui expliquait la situation sans équivoque : elle attendait leur enfant. Finalement, Deiji renonça et Abel ne la recontacta jamais. L’artiste était dans l’incompréhension la plus totale. Lui qui voulait fonder une famille fuyait ses responsabilités. Un père démissionnaire. Et même si son beau-père avait fini par combler le vide paternel, la blessure restait profondément enracinée dans le cœur de Deiji. Et voilà que l’histoire se répétait sur son enfant. Pourtant, il ne fut jamais question de ne pas le garder. Ce bébé, c’était devenu tout pour elle. Attristée mais bien entourée par sa famille en Italie, elle accueillit un petit Milo plus tard dans l’année.
19. En dépit de ce sentiment d’amour envers son enfant, Deiji ressentit de l’anxiété tout au long de sa grossesse. En effet, de graves problèmes de santé avaient récemment été découverts chez son beau-père, elle qui se reposait pourtant sur lui. Et puis, le retour en Italie, le silence d’Abel, l’avenir incertain, la faible estime qu’elle avait développée envers elle-même, le manque de sommeil, la grossesse difficile en raison de son contexte.… Tous ces énormes changements de vie et ces causes physiologiques entrainèrent une forme de dépression post-partum. Très vite, Deiji se sentit dépassée et submergée par ses émotions. A travers cet enfant, elle avait cru réparer son estime de mère vulnérable, combler une carence affective. Mais ce n’était pas son rôle à lui.
20. Anxiété extrême. Appétit altéré. Profonde tristesse. Pleurs fréquents. Epuisement. Confusion. Dévalorisation et sentiment de culpabilité qui l’attiraient dans les abysses d’un cercle vicieux. Deiji était devenue incapable de s’occuper de son enfant. Impuissante, sa famille constata sa souffrance et l’encouragea à consulter. Elle se devait de réaménager sa vie, de s’imprégner de son nouveau rôle de mère. Ses parents s’occupèrent de Milo. Pendant de longs mois, l’artiste suivit une psychothérapie pour l’aider à retrouver les bons déclics et profiter pleinement de son bébé.
21. C’est dans cette période décousue que l’inspiration de Deiji proliféra à son apogée. Dans la douleur, son imaginaire trouva des réponses insoupçonnées à travers l’art. Les toiles et autres œuvres qu’elle produisit dans ce laps de temps dépassaient largement tout ce qu’elle avait créé jusqu’à lors. Véritable fenêtre sur son âme. Ecorchée et pourtant au sommet de son talent. Deiji recevait de nouvelles opportunités à l’étranger mais elle n’était pas en état de quitter l’Italie. A nouveau, l’art lui servit de thérapie.
22. A force de patience et grâce à l’amour autour d’elle, elle réussit à se reconstruire et à atténuer la dépression. Elle se rapprocha de Milo alors âgé d’un an et profita de ces nouveaux moments de bonheur. Elle se stabilisa dans sa vie et se concentra sur sa famille et son fils tout en continuant de travailler à Florence. La santé de son beau-père continua de décliner. Peu de temps avant de les quitter, il lui offrit de reprendre les rênes de son atelier. Ce passage de flambeau la toucha profondément. Elle lui promit de continuer à faire vivre tout ce qu’il lui avait transmis. Il n’y avait pas de mots pour décrire le chagrin qu’elle ressentit lors de sa disparition. Plus solide, elle encaissa ce nouveau coup dur et la famille se serra les coudes.
23. Les années passèrent et Deiji continua de se développer en tant qu’artiste à travers l’Italie et dans d’autres pays du monde. Les voyages étaient fréquents, bien que toujours courts afin que la jeune femme puisse rentrer auprès de son fils. Le jeune garçon avait besoin de stabilité dans les premières années de son existence.
24. La vie allait basculer de plus belle. Un appel d’un numéro inconnu, une révélation détonante. Son père biologique, ni plus ni moins. Il aspirait à rencontrer cette fille qu’il n’avait jamais vu et à apprendre à la connaître. La voix à l’autre bout du fil ne lui inspirait pas confiance et la nouvelle causa de la peine à sa mère qui tenta de la dissuader de le rencontrer. Pourtant, c’était l’occasion ou jamais d’obtenir des réponses, de comprendre pourquoi il les avait abandonnées à sa naissance, pourquoi il voulait revenir maintenant, à l’aube de ses 35 ans. Deiji avait aussi besoin de savoir s’il avait refait sa vie, ce qu’il était devenu et si sa conscience le rattrapait.
25. Dans un premier temps, la jeune femme partit seule en Nouvelle-Zélande. Elle avait prévu de rester quelques jours à Auckland et allait enfin découvrir qui était son père biologique. La première rencontre se déroula de façon neutre et assez formelle. Ils n’étaient que deux inconnus l’un pour l’autre. Les jours suivants, Deiji apprit à connaître l’homme qui se cachait derrière son père, elle ressentait des ondes peu positives autour de lui. Le vernis des bienséances s’effrita bientôt sous la vérité à peine voilée. Il avait refait sa vie et avait eu deux fils avec des femmes différentes. Des fils avec lesquels il était brouillé présentement. Ce n’était pas très encourageant. A travers les révélations, Deiji comprit alors ses intentions : il misait un espoir de rédemption sur elle. Puisqu’il était en conflit avec ses autres enfants, il essayait d’établir un pont envers cette fille qu’il n’avait jamais reconnue. Si ses fils étaient restés en bons termes avec lui, aurait-il seulement pris la peine de la considérer et la recontacter ? Non, il s’était réveillé un beau matin au bout de 35 ans quand sa vie à lui était devenue aussi vide que le désert du Sahara. Autant dire que ses intentions indélicates jetèrent un froid. Toutefois, cette rencontre généra aussi ses bons côtés. Deiji avait obtenu des réponses à la plupart de ses questions et la blessure pouvait en partie se refermer. Un père, elle en avait eu un. Son beau-père, son professeur, celui qui lui avait tout appris. Et aucun lien génétique ne viendrait jamais le remplacer. Pas même un père fictif qui se souvenait soudainement de son existence et n’avait jamais parlé d’elle à ses frères. Après ces quelques jours mitigés, elle quitta Auckland, sereine et avec une nouvelle idée en tête. Rencontrer les autres membres de cette famille brisée qui n’avaient rien avoir avec les actes inconsidérés de ce père égoïste.
26. En Italie, l’année scolaire de Milo touchait à sa fin. A huit ans, il était suffisamment grand pour l’accompagner. Deij prit ses dispositions et mit sa vie en ordre en vue d’un séjour prolongé en Nouvelle-Zélande. Elle trouva une opportunité professionnelle auprès d’un galeriste de Wellington, Gabriel Jenkins. N’ayant jamais exposé dans cette partie du monde, c’était l’occasion d’étendre son réseau de contacts en même temps que d’y poser ses valises. Tout était prêt pour partir.
27. Une autre nouvelle la chamboula. Après huit ans de silence radio, Abel la contacta. Surprise, Deiji envisagea d’abord de couper court mais l’amour qu’ils avaient partagé l’en empêcha. Au contraire, elle l’écouta, parce qu’elle n’avait jamais compris qu’il ne donne jamais signe de vie. Et son explication à lui n’avait rien de comparable à celle de son propre père. Abel ne les avait pas volontairement abandonnés. La nouvelle du bébé n’était jamais arrivée jusqu’à lui. Malsains, ses parents lui avaient caché la vérité pour le garder auprès de lui. Deiji n’avait pas cherché plus loin. Trop de temps perdu, trop de concours de circonstances. Abel lui demanda pour voir son fils. Elle accepta et l’invita à les rejoindre à l’autre bout du monde.
28. Voilà quelques mois qu’elle vivait à Wellington, dans un appartement situé à Island Bay. Retrouvailles avec Abel en vue, rencontre à venir avec l’un de ses demi-frères qui ignore tout de son existence. Ce nouveau départ en Nouvelle-Zélande promettait de nouveaux rebondissements à venir. Et ce n’était sans doute par les seuls au programme ;
n’est-ce-pas, Nate..
DiversLibre – anxieuse - créative – écorchée – sociable – manuelle - aventureuse – a peur de l’abandon – élégante – cultivée – discrète - trilingue (coréen, italien, anglais) – émotive – classe – lunaire – minutieuse - précise - mystérieuse – honnête - souffre d’angoisses et d’insécurités – inspirée – empathique – protectrice – exaltée - entière - vivante - excellente mémoire visuelle
Infos en vracL’époque de la renaissance italienne est la préférée de Deiji, c’est une encyclopédie d’histoire de l’art sur pattes de cette période – ses deux points forts sont le dessin et la peinture, elle a également créé des sculptures mais elle est moins prolifique – son atelier de création est à Florence, en particulier pour la sculpture, cependant elle peut travailler dans plusieurs endroits puisqu’au cours des années, elle a établi un réseau de contacts avec différents galeristes dans le monde – quand un pic d’inspiration la saisit, elle est capable de s’isoler plusieurs jours et d’oublier tout le reste, une habitude bousculée par l’arrivée de Milo dans sa vie - par son héritage coréen, Deiji s’imprègne aussi de différentes formes de dessin, au pinceau et à l’encre de la peinture d’extrême orient ; elle admire les oeuvres de Jeong Seon, peintre paysagiste des années 1700, comme celui d’artistes plus contemporains tels que Lee Ufan – amatrice de films et de séries, elle préfère la qualité d’une histoire et d’un scénario à la popularité d’un blockbuster – Deiji s’est rendue quatre fois en Corée du Sud pour rencontrer et passer du temps avec sa famille maternelle, elle a noué des liens étroits avec sa tante avec qui elle échange régulièrement grâce aux technologies – son voyage personnel le plus marquant s’est déroulé en Afrique du Sud, elle y est allée avec une amie et est tombée sous le charme du pays, elle prévoit d’y retourner un jour avec Milo – elle commence à se faire connaître mais elle ne vend pas non plus ses œuvres à des milliers de dollars, les bénéfices ne lui permettent pas d’excès extrêmes et elle arrondit parfois ses fins de mois en participant à des events ou en donnant des conférences sur le thème de l’art dans des universités, c’est arrivé en Italie et lorsqu’elle vivait aux Etats-Unis – plus récemment, elle a donné un TED Talk pour expliquer son parcours et l’utilité de l’art comme thérapie – elle est tête en l’air pour tout ce qui est administratif : organiser les rendez-vous, payer les factures,… ce qui lui a déjà joué des tours – Deiji a parfois du mal à gérer ses émotions et souffre encore à cause de ses angoisses même si elle a appris à mieux les appréhender – elle a souffert de l’abandon de son père mais son beau-père lui a apporté de la stabilité et a comblé le vide affectif dans son cœur - elle n’aime pas parler religion et politique, ce sont des convictions personnelles à la discrétion de tout un chacun - elle n’a pas d’allergie connue – elle n’a pas de tatouage – un de ses plats préférés est le kimchi de sa mère – Deiji apprécie aussi la cuisine italienne, elle la mélange parfois à des mets d’inspiration coréennes pour explorer et associer les saveurs, même si elle n’est pas un cordon bleu – elle a une consommation modérée de tout : nourriture, alcool… - elle n’est pas une grande sportive et n’a pas de passion particulière en la matière mais elle apprécie marcher et courir pour s’aérer les poumons et l’esprit – Milo adore le foot et le rugby, deux sports populaires en Italie, il avait commencé le foot à Florence et il s’essaie au rugby depuis leur arrivée à Wellington – c’est un bon moyen pour lui de rencontrer des nouveaux copains, il a eu un peu de mal à s’acclimater au début – malgré son départ en Nouvelle-Zélande, Deiji est restée proche de sa mère, elle l’appelle tous les jours avec Milo – en amour, elle ne se prend pas la tête et se laisse porter, Abel a été sa plus longue et sa plus belle relation amoureuse, avant et après lui elle n’a jamais été plus de quelques mois avec une même personne mais elle n’a pas été en couple avec beaucoup d’hommes non plus – elle est fébrile à l’idée de le revoir après huit ans car leur histoire était forte et fusionnelle, mais surtout parce que Milo aura enfin l’occasion de rencontrer son père.
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