20 000 leagues under the sea → rafa

C’est sûr qu’ils auraient pu choisir une meilleure période pour aller faire de la plongée ; les températures commençaient à dégringoler légèrement et il n’arrêtait pas de pleuvoir. Mais il n’y avait pas trop de vent et pas de tempête ou d’ouragan non plus à l’horizon alors y avait plus qu’à trouver une journée calme avec un petit rayon de soleil, si possible, car elle n’avait pas non plus envie de se taper une hypothermie. Par chance, la copine de Rafa avait accepté de leur prêter son bateau – ce qui était une sacrée chance en effet quand on savait qu’elle y tenait comme à son propre enfant et compte tenu du fait que le couple n’en avait pas et ne semblait pas pressé d’en faire, ils mettraient un point d’honneur à ne pas l’échouer quelque part ou encore l’abîmer d’une manière ou d’une autre -, et Rafa savait à peu près le piloter. Et ils avaient de la chance, oui, car il s’avérait qu’il se trouvait tout le nécessaire de plongée sur ce bateau. Même pas besoin de courir à droite et à gauche pour se procurer tout ça ; une véritable aubaine. Penchée sur la table attenante au poste de pilotage, son téléphone ainsi qu’une carte de navigation posée devant elle, Noomi était occupée à chercher le bon spot. Car aucun des deux n’était véritablement un expert en plongée lui semblait-il. A moins qu’elle se méprenne sur le compte de Rafa, mais en ce qui la concernait, elle n’en avait fait que quelques fois par le passé.
« Là, j’vois une épave qui pourrait être intéressante. »
Du bout du doigt, la blonde tapota un point précis sur la carte. En revanche, elle était convaincue qu’il ne fallait pas s’attendre à trouver des lingots d’or cette fois-ci ; si le site de plongée était répertorié sur une carte, ça signifiait que beaucoup de plongeurs étaient passés par-là avant eux. Et qu’il leur faudrait bien plus de chance encore pour découvrir un coffre bien caché que personne n’aurait remarqué avant eux. Mais tant pis, c’était plus pour passer le temps, pour s’amuser un peu tout en recréant au mieux des scènes de leurs jeux vidéo préférés qu’ils étaient là, pas pour devenir encore un peu plus riches – bien qu’elle ne soit pas riche, la grecque n’avait clairement pas à se plaindre non plus, côté finance, être une star de la radio, ça payait bien. D’autant plus lorsque vous bossiez de nuit.

Vous savez ce qui est pratique avec l'armée ? Avoir des cours particuliers de plongée, enfin, plus précisément de l'apnée statique et ce n'était pas une obligation, mais Rafael trouvait cela intéressant de toucher un peu à tout. Et okay, cela remonte, les conditions ne sont pas les mêmes, sachant que l'on apprend surtout à respirer le plus longtemps possible sous l'eau plus que rester dans les profondeurs pour trouver des trésors. Néanmoins, cela reste utile, si jamais l'oxygène s'épuise ou que l'équipement est défectueux. Quoi qu'il en soit, n'ayant pas le matériel adéquat, il a fait un saut chez un expert, même si ce dernier n'a pas cessé de lui demander c'était pour faire quoi et que répondre: faire de la plongée, ne semblait pas l'avoir satisfait. D'ailleurs, il avait presque oublié cette idée de faire cela, l'idéal aurait été d'attendre encore quelques mois, mais il faut croire qu'ils ne font pas les choses à moitié et qu'ils ne savent pas attendre. Et puis, avec son envie de retourner dans l'armée comme instructeur ou faire un autre boulot à côté pour le garder en forme, il avait du temps libre. Ce n'est pas qu'il abandonne le centre, mais celui-ci est rempli de professionnels, alors, il n'a pas besoin d'être présent à tous les jours. Bref, en bateau, la seule chose qu'il n'a pas été obligé de louer ou d'acheter pour partir en mer. Rafael regarde sur le radar, il n'y a personne sauf eux et rien d'anormal concernant une possible tempête. « C'est super, allons-y. » Après avoir pris connaissance de la position de l'épave ou à peu près, rien n'est exact non plus, sachant qu'il conduit rarement un bateau et que rien n'est véritablement précis. Il arrête celui-ci, met l'ancre et éteint le moteur. « C'est à la fois excitant et effrayant. » Le seul avantage, c'est qu'ils ne risquent pas de tomber sur un requin, il n'y a pas d'animaux marins qui vont venir les bouffer et les déranger, enfin, sauf peut-être une baleine ou un dauphin ? Quoi qu'il en soit, il enfile la combinaison et tout l'équipement, il vérifie l'oxygène et même la boussole. Il grimace légèrement, qu'est-ce que c'est chiant enfiler une combinaison quand même. « On a tout ? » L'avantage aurait été d'avoir une autre personne qui reste sur le bateau, mais ils ne sont que deux et ils vont devoir faire avec les multiples risques.

Excitant et effrayant ? Ouais, même Noomi-risque-tout était d’accord. Y a tellement moyen que ça tourne mal, la plongée. Surtout quand on est que deux et sans moniteur. Mais est-ce que c’est ça qui parviendrait à les dissuader et à les convaincre de faire marche arrière ? La réponse était non. Surtout que l’un comme l’autre avait des raisons de vouloir rentrer chez lui sain et sauf donc ils tâcheraient de faire attention. Elle pouffa et ajouta :
« Au moins, on est sûrs que ça pas virer au remake de Jaws. »
Pas de requins dans ces eaux. Ce qui est tant mieux parce que c’est toujours la menace qui attend tous les plongeurs et surfeurs de tous les films catastrophes qu’Hollywood a pu produire sur le sujet. Mais pas de requins ici. Des orques en revanche… Ah, c’est sûr que Sauvez Willy c’était vraiment mignon et qu’il paraît qu’on a très souvent tendance à démoniser cette espèce mais il n’empêche que la blonde ne serait pas des plus rassurée si elle venait à en voir un de près, à l’état naturel. Sans doute à cause de l’idée toute faite qu’on en a sans vraiment les connaître. Mais c’est un peu comme pour les requins, d’ailleurs. On les diabolise à n’en plus finir alors que si l’humain leur foutait la paix, y aurait encore moins de morts par morsures de requins qu’il n’y en a actuellement. Et c’est pas beaucoup.

Mais c’est un peu ça le hic, c’est qu’en l’occurrence ils pourraient éventuellement les faire chier sur leur territoire en venant y faire de la plongée. Bref, autant pas trop y penser sinon ils risquent bien de ne jamais se jeter à l’eau et maintenant qu’ils étaient là, ça serait quand même dommage.
« J’me d’mande si y a des raies dans ces eaux, par contre. J’aim’rais bien en toucher une, ça a l’air tout doux. »
Même qu’elles font des câlins et que c’est sûrement plus agréable de se faire câliner par une raie manta que par un humain bien que Noomi ne soit pas totalement contre non plus, tout dépendait de la personne en vérité. Bref, il était temps de se glisser dans sa combi, aussi serrée qu’une seconde peau. Puis elle vérifia qu’elle portait bien tout le matériel nécessaire, se chargea de ses bonbonnes d’oxygène et fit le signe O.K. avec ses doigts.
« C’est parti ! »
C’est sur le rebord qu’elle s’assit et fit disparaître ses cheveux dans l’espèce de capuche de sa combinaison avant d’enfiler son masque et de se laisser tomber en arrière comme dans Le Grand Bleu. Supposait-elle en tout cas car elle ne l’a jamais vu.

Rafael secoue légèrement la tête avant de rire. Hé bien, il y avait au moins cela comme avantage à la Nouvelle-Zélande, pas de requin. Enfin, il manquerait plus qu'ils se soient trompés d'endroit pour en apercevoir un, mais combien de chance peuvent-ils avoir de tomber sur un animal aussi féroce ? Selon lui, quasi nul, mais comme personne n'est à l'abri et que des phénomènes étranges peuvent se produire à tout moment, on ne sait jamais. En tout cas, il ne s'inquiète pas à ce sujet et c'est tant mieux, c'est un problème en moins auquel pensé, alors que manquer d'oxygène, est sûrement plus important comme souci. Bref, il a voulu faire de la plongée et c'est ce qu'ils vont faire, il peut également remercier Vesper pour le bateau, puis peut-être que l'avoir avec eux, aurait été plus prudent, mais elle avait déjà quelque chose de prévu pour le boulot et il ne souhaitait pas l'inquiéter davantage, c'est juste une histoire de plongée, rien de plus, même s'ils vont plonger dans les profondeurs et que c'est la première fois. « Je croyais que c'était toxique, les raies. » Enfin, il ne connaît pas trop les poissons, les sous-espèces et tout ce qui est marin, donc, pas du tout les raies sauf les hypothèses les concernant batoïdes, mais contrairement à Noomi, il ne se risquerait peut-être pas à s'approcher de la bestiole marine. Par contre, il aimerait bien tomber sur des hippocampes, non, pas pour les toucher, mais rien que les voir d'assez près pour se dire qu'il a pu voir un hippocampe. Quoi qu'il en soit, il est l'heure de sauter à l'eau, après avoir enfilé tout l'équipement nécessaire à l'aventure sous l'eau, il termine par le masque et il se laisse tomber par l'arrière, on dirait une sorte de prouesse que l'on apprend dans un cirque, avec le costume le plus gracieux qui soit. C'est toujours bizarre d'ouvrir les yeux sous l'eau, même sous un masque, il vérifie qu'il soit bien placé, pour éviter un quelconque problème. Rafael fait un signe à Noomi, le pouce vers le haut, pour dire que tout va bien, nageant vers les profondeurs de l'océan, peut-être qu'ils vont trouver une épave toute rouillée, des perles, ça le rend fébrile. Il voit un banc, des poissons en groupe et il décide de taper sur l'épaule de son amie pour lui montrer, toujours plus impressionnant qu'un troupeau de mouettes sur la plage.

La blonde fronça brièvement les sourcils. Les raies ? Toxiques ? Alors non, elle n’avait aucunes connaissances particulières en faune marine mais elle avait déjà vu des gens se faire câliner par de raies Manta, de ça, elle était sûre. Après, ce dont elle n’était pas sûre, c’était de comment différencier une raie Manta d’une autre sorte de raie pas aussi inoffensive, voire même venimeuse ? Pas la moindre idée, tout ce qu’elle savait c’est que la raie Manta était l’espèce la plus grande. Mais même ça, ça ne signifiait pas grand-chose pour elle puisqu’elle n’en avait encore jamais approché, qu’elle ignorait la taille qu’elles étaient censées faire et serait bien incapable de les différencier d’une plus petite… Noomi finit par hausser les épaules.
« J’sais pas, peut-être que certaines le sont, mais ça m’ferait pas peur. »
C’était toujours le problème avec elle : elle n’avait jamais peur de rien, au point de régulièrement mettre sa vie en danger. Non, jamais autant que la fois où elle était restée deux semaines dans le coma et en avait perdu la mémoire immédiate, mais quand même. Bref, il était temps de se jeter à l’eau. Littéralement. En faisant comme Jacques Mayol dans Le Grand Bleu. Parce que, quitte à plonger, autant le faire avec style.

Une fois immergée, elle aussi vérifia que tout était okay, opina en réponse au signe de Rafa, le lui retourna et s’élança vers les profondeurs. A celle où ils étaient, le soleil parvenait à percer, illuminant les fonds marins. Le sable, les anémones et les étoiles de mer. Même un banc de poissons que son ami vint à lui désigner. Evidemment, elle n’aurait su dire de quelle sorte il s’agissait – en dehors de Nemo le poisson clown et Dory le poisson chirurgien, elle n’en connaissait pas d’autres et encore, on pouvait remercier Sarah de lui avoir fait regarder aussi bien Le Monde de Nemo que celui de Dory en boucle à une époque, sans quoi elle n’aurait même pas su ça non plus – mais ça ne changeait rien au fait que c’était joli et qu’elle prit la peine d’en prendre une photo. Puis elle longea le fond sablonneux jusqu’à trouver ce qui semblait être l’épave pour le moins rouillée d’un bateau. De petite taille. Sans doute un bateau de pêche. Pas vraiment un galion de pirates avec à son bord des coffres remplis de pièces d’or et de pierres précieuses, à priori. Mais ça valait tout de même la peine d’aller y jeter un coup d’œil.

Il est loin d'être un expert en ce qui concerne les animaux marins, mais quand il n'y a rien de mieux à regarder à deux heures du matin et que cela est diffusé sur la chaîne Historia, on en apprend des choses. Quoi qu'il en soit, il commence à s'habituer à ouvrir les yeux sous son masque, sans avoir cette peur que l'eau vienne piquer ses yeux, sans se rappeler qu'ils ne sont pas dans une piscine avec plein de chlore et que la pression est loin d'être la même. L'océan est vaste, elle regorge de petites merveilles, d'animaux marins, de poissons que Rafael ne peut même pas identifier, car il est loin de s'y connaître, mais cela ne l'empêche pas d'admirer le banc de poissons non loin d'eux, ce qui le fait sourire, au point d'en informer Noomi. Cela reste des poissons, on le sait, néanmoins il ne s'agit pas de poisson dans un bocal que l'on achète dans une boutique d'animaux sur un coin de rue, là, au moins, ils sont libres, enfin, jusqu'à ce qu'ils se fassent bouffer par un plus gros, cela dit, c'est le cycle de la vie, ce n'est pas un être humain qui vient les chasser. Bref, caméra en main, le vendeur lui a bien assuré que c'était bien une caméra sous-marine, pour le moment, cela semble fonctionner et il décide d'en garder un souvenir ce banc de poissons qui s'éloigne d'eux. Puis, eux aussi, pour se diriger vers l'épave rouillée, tout en espérant que le vaccin du tétanos soit toujours aussi efficace. Ce n'est pas un bateau extraordinaire, pas de quoi se réjouir, mais ils peuvent toujours vérifier ce qui s'y trouve, si ce n'est que du matériel de pêche ou peut-être même des canettes toutes rouillées. Rafael s'en approche, il entre par l'ouverture de la cabine, qui semble être une fenêtre dont la vitre n'est plus, mais il ressort aussitôt en tombant nez à nez avec un crabe, pas le genre que l'on retrouve dans un aquarium au supermarché, c'est-à-dire qu'il a le double, voire le triple du poids du crustacé, cela surprend vraiment, comme une araignée qui vous observe dans le coin d'une pièce. Il lui fait signe à nouveau, avec les gestes de la main, exagérant peut-être un peu, mais si elle venait à les pincer, ça risquerait sûrement de faire très mal. Il fait alors, le tour et il tente de regarder les vieux débris de l'épave, pour l'instant, il ne trouve rien d'intéressant à ses yeux.

Y a pas à dire, c’est quand même très joli les fonds marins. Pas non plus de quoi vous donner cette impression de ne plus savoir où donner de la tête car, une fois que vous aviez vu une anémone et un corail, vous les aviez tous vus, mais de quoi émerveiller l’espace d’un instant. Les poissons, pour leur part, nageaient tranquillement. C’est du moins ce qu’il lui semblait ; bien qu’elle ne sache pas vraiment à quelle vitesse leurs queues pouvaient bien les propulser mais ils ne donnaient en tout cas pas l’impression de se presser pour leurs beaux yeux. Bien, c’était l’essentiel, au fond : qu’ils ne perturbent pas leur quotidien en faisant cette petite incursion dans un monde qui n’était pas le leur. Mais que tout le monde se tranquillise, ils ne faisaient qu’immortaliser par le biais de photos ou de vidéos ce qu’ils étaient en train de voir et n’avaient aucunement l’intention de rapporter un petit quelque chose de la faune ou de la flore sous-marine chez eux. Sauf s’ils trouvaient quelque chose d’intéressant dans l’épave, peut-être. Mais ça serait différent étant donné que ça n’avait rien à faire là, de base.

Les voici donc en train de contourner le petit bateau de pêche afin de trouver une entrée. Fort à parier que celles qui étaient utilisables au moment où l’embarcation n’avait pas encore sombré ne l’étaient plus à cause de la pression de l’eau. Mais heureusement, il s’avéra que ladite pression ait quand même brisé une ou deux vitres. Et ça, ce fut Rafa qui le remarqua le premier. De son côté, Noomi n’avait pas fait l’effort d’apprendre le langage des signes des plongeurs mais elle trouvait quand même le moyen de comprendre ainsi que de se faire comprendre lorsqu’il le fallait. Et lorsqu’elle vit son ami passer par la fenêtre avant de le voir en sortir aussi sec en lui faisant de grands gestes, elle comprit sans mal que quelque chose d’assez énorme empêchait d’entrer et qu’il était donc préférable de continuer à faire le tour. Ce qu’elle fit. Pas pendant longtemps puisqu’elle trouva rapidement une autre vitre cassée. Dont l’ouverture était assez étroite. Si bien qu’elle eut peur de ne pas pouvoir passer mais en fait, on aurait pu y mettre deux comme elle. Ça ne devrait donc pas poser de problème à Rafa non plus. Une fois à l’intérieur de la cabine, elle remarqua l’énorme crabe dont la taille impressionnante la fit se figer une seconde. Avant de reprendre l’exploration en essayant de le laisser tranquille. Du coin de l’œil, elle remarqua quelque chose de blanc dégueulant de ce qui ressemblait fort à une banquette. La grecque nagea dans cette direction, et souleva la banquette pour voir ce qui se trouvait dedans. Et qui n’était autre que des sacs de… farine. Ou plus probablement de la came ayant pris la flotte. Elle tâcha d’attirer l’attention de son ami pour qu’il vienne voir ça de plus près.

Ce n'est pas pour le rappeler, mais ce qu'ils sont en train de faire, n'a rien de très légal et pourtant, Rafael avait envie d'en profiter, autant du paysage marin sous l'eau que de trouver un trésor, c'est presque devenu une habitude pour lui, alors que côté moral, il y a de quoi à se poser des questions. Il est vrai que l'or n'avait rien très légal aussi, même si au fond, on pourrait dire que premier arrivé, premier servi, d'autant que personne n'avait encore mis la main sur ces lingots d'or, puis mine de rien, cela évite une bataille juridique, quand cette église sera détruite, un jour ou l'autre. En ce qui concerne les vieux bateaux, si on en juge par la détérioration et donc, de l'état des épaves, personne ne semble avoir réclamé ces embarcations. Ce n'est pas pour se plaindre, enfin, tant que ce n'est pas pour tomber sur des ossements, ne connaissant pas vraiment l'historique des accidents. Quoi qu'il en soit, ils se retrouvaient là, à admirer le banc de poissons et poursuivre leur chemin vers un premier bateau coulé, rien d'impressionnant pour le moment, beaucoup moins que ces crabes presque gigantesques. Mais en même temps, tant mieux pour eux, s'ils n'ont pas encore été repêché par un filet de pêcheur. Bref, ils arrivent à entrer par une autre ouverture, faisant attention à ne pas se faire pincer, car aucun doute que cela ferait un mal de chien avec la taille des pinces de ce crustacé. Il rejoint Noomi, observant sa découverte, le même genre que l'on peut trouver en Colombie, donc, finalement, cela ne le fascine pas des masses, surtout que cela reste de la drogue, chose à laquelle il n'a jamais touché et que même si c'était le cas, les sacs ont l'air d'avoir été percés, sûrement par des crabes ou autres, donc, des fruits de mer sous cocaïne, il paierait presque pour voir cela, presque et pour résumer, il ne compte pas vendre le reste, un trésor, d'accord, pas de la came. Rafael s'éloigne un peu, il soulève des objets rouillés, mais rien d'intéressant, décidant alors de sortir du petit bateau, il attend donc Noomi pour pouvoir continuer l'expédition. Ils s'aventurent alors vers les profondeurs, s'arrêtant net devant un bateau pirate ou de guerre, qui est cassé en deux parties, datant peut-être de la renaissance, quelque chose dans le genre, sans pouvoir véritablement connaître l'époque exacte.

Ah, sans mentir, Noomi se voyait bien en nouvelle Escobar grecque de Nouvelle Zélande. Non, rien n’allait dans cette phrase, c’était certain. Mais toujours est-il que, si elle n’était pas maman et n’avait donc pas à montrer l’exemple à Sarah, elle se serait sans doute lancée un jour dans une carrière dans le grand banditisme. Consommer, c’était une chose. Qu’elle avait faite par le passé, juste pour essayer concernant certaines drogues, avec beaucoup plus d’assiduité pour d’autres. Mais vendre, ça, ça devait rapporter gros. Envoyer des filles faire le tapin aussi. Bref, dans une prochaine vie peut-être, elle avait l’étoffe pour. En ce qui concernait Rafa, lui, n’avait que faire de quelques sachets de came, manifestement. Faut dire que là d’où il venait, ça ne devait choquer personne. Littéralement vous en toucher une sans faire bouger l’autre. D’ailleurs, il ne jugea pas opportun de rester là et sortit de ce bateau de trafiquants pour rejoindre la prochaine épave. Parce que oui, y en avait plusieurs. C’était peut-être ça, le triangle des Bermudes. Enfin non, le triangle des Bermudes se trouvait fatalement aux Bermudes, mais peut-être avaient-ils leur propre version. Et peut-être que c’était la leur qui donnait sur l’entrée de l’Atlantide ? Voilà bien quelque chose à laquelle personne n’avait pensé alors pourquoi pas ? Et ça serait quand même épique que ça soit eux qui en fassent la découverte ! On donnerait un de leur nom à cet endroit et ils figureraient dans les bouquins d’Histoire ! Mais ne nous emballons pas.

La prochaine épave était celle d’un galion pirate. Assez incroyable aussi, mais c’était ça de voguer sur les sept mers. Et cette épave-là était dans un bien plus sale état que la précédente, malheureusement. Le bois avait gonflé avec l’eau, ce qui rendait tout accès difficile. Pourtant, le bateau précédent laissait croire que des gens étaient venus ici. Peut-être qu’ils avaient péri mais la blonde ne voulait pas croire qu’ils étaient les premiers à fouiller ce galion. Ce qui signifiait donc qu’il devait y avoir une entrée quelque part. Et à force de tourner autour, elle finit par la trouver. Avec le temps, le canon qui se trouvait à l’intérieur du vaisseau avait glissé et agrandit l’ouverture par laquelle étaient éjectés les boulets. A nouveau, Noomi essaya de capter l’attention de Rafa pour lui montrer l’ouverture. Par laquelle elle n’eut aucun mal à se faufiler. Mais il était plus large d’épaules qu’elle alors il leur faudrait peut-être déplacer le canon d’une manière ou d’une autre.

N'importe qui aurait pu paniquer face à la came ou vouloir sniffer immédiatement cette chose, pour les plus grands drogués, mais Rafael n'est ni en panique, ni drogué, ça tombe bien. Cela étant, il n'est pas impressionné, en plus d'avoir toujours soupçonné son paternel d'avoir travaillé pour un cartel colombien, il est littéralement né dans le pays de la poudre blanche. Tout cela pour dire, qu'il n'avait guère envie de plonger dans cet univers, quitte à avoir du sang sur les mains, autant retourner faire l'armée. Il ne va pas nier qu'il est blanc comme neige, cela serait mentir, néanmoins, ce n'est pas pour lui. Quoi qu'il en soit, il préfère avancer, rien ne l'intéresse ici et mieux vaut éviter de rester près de ce monstre crabe. Ainsi, il fait la découverte d'une autre épave, comme quoi, c'est la foire aux navires coulés. Personne n'a fait le ménage dans l'océan et d'ailleurs, il se demande même si c'est possible de le faire, puisque bon, avec le changement climatique, il serait peut-être temps de le faire pour éviter à tous les poissons et animaux marins de mourir à cause de la faute des êtres humains, car c'est bien le cas, la faute de l'homme. Rafael l'examine, bien sûr, il est usé, le bois est pourri, mais c'est normal après tout, cela doit dater depuis très longtemps, donc forcément que l'eau a joué un rôle sur la détérioration de l'épave. Noomi trouve à nouveau la porte d'entrée, il la suit à l'intérieur, après avoir légèrement forcé pour pouvoir entrer dans le trou. Il trouve des caisses, sûrement de l'alcool de contrebande, mais il va peut-être falloir un pied-de-biche ou autres pour pouvoir vérifier le contenu. Bon, après, un peu comme les sachets de cocaïne, ils ne pourront sûrement pas revendre et surtout il n'est pas prêt à vérifier si c'est toujours goûteux. Il poursuit ses recherches vers une cabine, plutôt vide, il y a également un trou plus loin, de quoi laisser passer les poissons et les crustacés. Rafa sort de la cabine et rejoint une autre pièce, c'est plutôt vide, mais peut-être que dans la deuxième partie, ils trouveront quelque chose, il rejoint son amie pour savoir si elle a trouvé de quoi les rendre riches ou tout simplement de quoi ramener à la maison.

Finalement, peut-être que Noomi n’avait pas tellement envie de se trouver mêlée à un trafic de coke. Non seulement elle avait passé l’âge, mais en plus de ça, il fallait qu’elle fasse attention au fait qu’elle était devenue mère entre-temps et qu’elle veille à ne surtout pas embarquer Sarah dans toutes ses conneries. Tant pis pour la came, donc. De toute manière, il semblerait que les épaves de bateaux soient légion par ici, donc autant passer à la suivante. Bien plus ancienne, peut-être même datant du temps des pirates. Ce qui signifiait forcément qu’il avait passé beaucoup de temps au fond de l’eau et que le bois dont il était fait avait dû gonfler de partout, bloquant bien des accès par la même occasion. Qu’à cela ne tienne, ça ne serait pas ce qui les empêcherait d’entrer. A condition de bien chercher, y avait toujours des moyens d’entrer partout. Et ils finirent par trouver. Bon, c’était assez impressionnant, c’est pas la blonde qui dira le contraire, mais c’était aussi trop abîmé et elle avait l’impression qu’à tout moment tout allait s’effondrer sur eux ou pire, qu’elle allait méchamment s’égratigner la peau et choper le tétanos. Alors oui, bien sûr, son vaccin était à jour – en fait, uniquement depuis qu’on lui avait fait comprendre que des gens mouraient encore tous les ans de cette maladie et pas juste dans les pays du tiers-mondes -, mais ça ne l’empêchait pas de flipper un peu. Et surtout de faire très attention à où elle nageait. Une exploration pratiquement qu’avec les yeux, autrement dit.

De son côté, Rafa faisait manifestement de même. Et Noomi était en train de se dire qu’il n’y avait vraiment aucune chance pour qu’ils en aient autant que la dernière fois. Tout le monde avait dû avoir vent de cette épave et être venu l’explorer pour récupérer ce qui pouvait éventuellement s’y trouver y a fort longtemps. Pourtant, son regard fut alors attiré par une boîte. Pas posée sur l’antique bureau dans ce qui avait dû être la cabine du capitaine, non. Mais sous une banquette. Pas tout à fait à la vue de tous, donc. Alors okay, si d’autres avaient bien fouillé avant eux, ils n’avaient pas pu le louper non plus, mais s’ils étaient passés sans y faire plus attention que ça… La grecque nagea dans cette direction et tira pour récupérer ladite boîte. Une toute petite partie de la coque y resta accrochée, mais elle y parvint tout de même. Son possible trésor en mains, elle rejoignit elle aussi Rafa à qui elle montra sa trouvaille tout en lui faisant signe que, si c’était bon pour lui, ils pouvaient remonter à la surface pour essayer de voir ce qui se trouvait là-dedans.

Ils pourraient continuer à chercher, encore et encore, quitte à s'éloigner du bateau, mais à force, l'oxygène va s'épuiser et pas que, le corps aussi, pour éviter de se laisser couler au fond de l'océan comme le Titanic, autant remonter avec ce qu'ils ont trouvé. Et de plus, il n'est pas certain qu'ils trouvent mieux, enfin, il espère, car tout comme Noomi, il ignore ce qui se trouve à l'intérieur de ce coffre. Rafael jette un dernier coup d'oeil à l'épave, de la vieille argenterie, mais rien qui vaudrait une fortune aujourd'hui. La bonne nouvelle, c'est qu'il ne semble pas y avoir de squelette. Rafa revient auprès de son amie et il lui fait signe, ils peuvent remonter à la surface, mais avant tout de choses, ils doivent d'abord mettre en marche le processus des paliers de décompression, à tous les trois mètres environ. Ce fut sûrement la règle la plus importante à apprendre avant de s'aventurer dans les profondeurs, puisque cela peut avoir de graves conséquences sur le corps, sur la santé tout simplement, au point d'y laisser carrément la vie, toujours dans les cas les plus extrêmes, mais mieux vaut éviter que cela arrive. C'est assez effrayant si on focus sur cela. Quoi qu'il en soit, dans la procédure de décompression, il n'oublie pas le coffre, qui, avec l'aide de Noomi, ils arrivent à le remonter à la surface et à le ramener sur le navigateur. Il retire son équipement, c'est-à-dire le masque, puis le recycleur, qu'il dépose dans un coin, sans oublier les palmes de plongée. « Je suis prêt à ouvrir ce coffre ! » Impatient de découvrir ce qui se trouve à l'intérieur, peut-être des pièces, de vieux bijoux ou tout simplement du sable, rien du tout, c'est le risque à prendre, dans tous les cas, ils auront un coffre. À vrai dire, il ne sait pas trop à quoi s'attendre, il hésite à dire si c'est léger ou lourd, car le coffre en soi, pèse déjà beaucoup, bref, il maque plus qu'à l'ouvrir pour savoir ce qui les attend. Rafael récupère donc un pied-de-biche et il s'aide de cet outil pour forcer le coffre décidément bien scellé.

Une fois la boîte récupérée, y avait plus qu’à remonter. Noomi aurait pu profiter de la remontée, en respectant les paliers de décompression pour ne pas choper la maladie des caissons, bien sûr, pour mieux observer la fermeture du coffre, mais étant donné que le bois dont il était fait était gonflé par l’eau, celui-ci était assez lourd à remonter. Tant et si bien qu’ils ne furent pas trop de deux pour y parvenir. Pas grave, une chose à la fois. D’ailleurs, ce qui s’avéra être le plus dur ne fut pas de le remonter à la surface mais bien sur le pont, la gravité ayant repris ses droits une fois hors de l’eau. Et donc une fois sur le pont, elle put se pencher pour mieux examiner la fermeture de la boîte. Elle aussi avait bien envie de voir ce qui se trouvait l’intérieur aussi chercha-t-elle des yeux quelque chose d’assez lourd pour forcer ce cadenas, comme un extincteur, par exemple. Mais Rafa fut plus rapide qu’elle en revenant avec un pied de biche. Un peu étonnant mais ça ne serait pas la grecque qui se permettrait de juger qui que ce soit. Elle se décala pour laisser place au pro et ôta son masque qu’elle remonta sur le sommet de son crâne avant de se pencher à nouveau pour voir ce qu’ils avaient bien pu pêcher cette fois. A l’intérieur, deux pistolets. Bien qu’elle ait son permis et sa propre arme, Noomi ne s’y connaissait pas tant que ça non plus, du moins historiquement parlant ; tout ce qu’elle pouvait dire, c’est qu’ils avaient l’air de dater.
« Wow, on dirait que la crosse est en nacre. »
Ce qui signifiait que ces flingues avaient peut-être appartenu à quelqu’un qui avait les moyens. C’était bien moins intéressant et facile à refourguer que des lingots d’or, c’était certain. Mais peut-être qu’il y avait quand même moyen. Puis elle tendit le bras, s’empara de l’un d’entre eux qu’elle soupesa dans sa main. C’était pas très lourd. Ou en tout cas pas autant que ce à quoi elle aurait pu s’attendre. Mais s’il s’agissait de pistolets d’époque, on devait sans doute les charger avec un peu de poudre, ce qui était forcément moins lourd que des balles, supposait-elle. Mouais… Même avec cette explication en tête, elle n’était quand même pas convaincue.
« En fait, j’me demande si c’est pas du plastique. Tu crois qu’c’est possible qu’on soit tombés sur un décor laissé à l’abandon ? »
Ce faisant, elle lui tendit l’arme pour qu’il puisse en juger par lui-même.

Ce ne fut pas facile de remonter le coffre sur le bateau, il a fallu de l'effort et de l'accommodement, parce que bon, mine de rien, il ne s'agit pas d'une simple caisse en bois, mais d'un objet bien plus lourd, en plus, avec la pression et le fait de devoir se mettre dans une bonne position pour éviter de se blesser, finalement c'était plus compliqué que ce qu'il pensait. -enfin, ce n'est pas comme s'il avait eu un plan pour faire sortir le coffre de l'eau-. Néanmoins, il sait qu'ouvrir cela à mains nues, c'est impossible, il faut un outil et Rafael a trouvé de quoi forcer l'ouverture pour leur permettre de pouvoir enfin découvrir ce qui se cache là-dedans. Après cette action, ils se mettent à vider le contenu, histoire d'avoir une bonne idée de ce qu'ils ont trouvé. Deux pistolets qui semblent dater d'une autre époque, étonnant, d'une certaine manière, pas ce à quoi il s'attendait, Rafael, heureusement, il n'y a pas que cela, parce que bon, stupide de mettre deux pistolets dans une grande caisse, surtout sans protection et décevant si ça ne vaut rien. Enfin, facile de vendre à des Américains, ça va de soi, ici, en Nouvelle-Zélande, c'est une autre histoire. Il prend l'arme qu'elle lui tend et il commence à vérifier sous toutes ses coutures, il gratte la poignée pour vérifier la qualité, la nacre. « Non, je pense que cela a été inventé avant que le plastique fasse son apparition ou soit répandu, par contre, je ne sais pas trop si ça vaut une fortune, mais il suffirait sûrement d'une personne riche et assez bête pour l'acheter et faire croire que cela a appartenu à Henry Every ou Barbe Noire. » Il y a forcément des personnes qui peuvent croire à tout et à rien ou tout simplement des collectionneurs. Il pose le pistolet à côté de l'autre et regarde à l'intérieur du coffre, laisse tomber le tissu, pas encore de perles et de diamants, mais il y a une sorte de médaille. « Un vieux médaillon, pas rouillé, enfin, à peine, l'emblème ne me dit rien. Il va falloir trouver un bon acheteur. » Forcément, il ne connaît pas des masses l'histoire de la piraterie. Il tend le médaillon à Noomi, qui est d'un poids léger à moyen. 

Noomi avait beau retourner la situation dans tous les sens, elle ne parvenait pas à comprendre comment c’était possible que personne avant eux n’ait trouvé ce coffre. A moins qu’il n’ait été laissé là sciemment, s’entend. D’où l’idée d’armes factices. Qu’on aurait oubliées lors d’un tournage ou quelque chose de semblable. Et elle comprendrait d’autant moins que le contenu ait un tant soit pas de valeur aux yeux de quiconque. Parce qu’après tout, elle n’était clairement pas une plongeuse expérimentée qui passait son temps à cartographier tous les sites de plongée susceptibles de n’avoir encore jamais été visités, non, ce n’était jamais que la deuxième ou la troisième fois, alors elle avait opté pour un site déjà connu de tous ou presque. Pourtant, Rafa avait l’air de croire que ces armes-là étaient bien réelles. Même qu’elles pouvaient éventuellement être revendues. A qui ? La blonde n’en savait trop rien mais s’ils ne se trompaient pas, qu’elles étaient vraies et ont appartenu un jour à un pirate, célèbre ou non, ça devrait intéresser les collectionneurs. Même ici où il était illégal de se balader avec un flingue à la ceinture. Extrêmement agaçant pour Noomi qui était constamment obligée de planquer son fusil où elle le pouvait alors que sur le sol américain, on ne lui aurait jamais rien dit. Bref. Tout ça pour dire qu’après les lingots, elle ne pouvait quand même pas croire qu’ils aient tant de chance. Parce que même si ça vaudrait très certainement moins que de l’or, ça leur rapporterait quand même sûrement un peu d’argent, s’ils parvenaient à les refourguer. Pendant ce temps, Rafa continuait de fouiller la caisse, lui, et en retira un médaillon. Frappé d’un emblème. Inutile qu’elle le prenne et le fasse tourner entre ses doigts parce que l’Histoire et elle, ça faisait clairement deux. Par contre, un frisson lui remonta l’échine. Le froid, sûrement…
« T’as vu le premier Pirates des Caraïbes aussi, non ? Si ça s’trouve, c’est d’l’or aztèque maudit. Et bon, j’aime plutôt bien le capitaine Barbossa mais j’ai pas trop envie qu’son singe squelette me court après. Tu crois qu’on devrait y toucher ? »
Tout ça étant dit sur le ton de la plaisanterie, bien sûr, parce que Noomi n’était pas du genre à croire à toutes ces conneries, elle était même très terre à terre, malgré le fait qu’elle participe régulièrement à une émission de chasseurs de fantômes, c’était plutôt pour démontrer que ça non plus, ça n’existait pas et que tout pouvait toujours s’expliquer. Dans tous les cas, puisque Rafa l’avait touché et s’était donc exposé tout seul à cette prétendue malédiction, elle prit l’objet qu’il lui tendait histoire de ne pas le laisser tout seul dans cette galère et l’observa d’un peu plus près.
« Si ça s’trouve, ça aussi ça vaut d’la thune. Mais j’en mettrais pas ma main à couper. J’connais peut-être quelqu’un qui pourra nous renseigner. »
Enfin, c’était toujours pareil avec Noomi : elle connaissait quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui pourrait faire le job à peu près bien parce qu’il ne fallait pas trop en demander non plus.