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Littéralement affalée depuis déjà plusieurs heures sur son sofa moelleux, Bailey a tout ce qu’il faut pour s’occuper : la télécommande de la télévision, un livre bien entamé et son téléphone portable. Elle a aussi posé une bouteille d’eau sur la table basse du salon, pour pouvoir s’hydrater régulièrement. C’est d’ailleurs plus ou moins la seule chose qui la pousse à se lever à répétition au cours de la journée, se rendre au petit coin. Depuis un bon moment déjà, c’est sa routine, à laquelle la rousse a fini par s’habituer. Bien entendu, elle préfèrerait mettre ce temps libre en quantité presque illimitée à profit pour faire plein de choses : nettoyer la maison pièce par pièce à fond, repasser le linge de tout le monde, ranger la chambre des garçons, préparer de bons petits plats et des douceurs pour tout le monde, continuer à aménager le jardin… Évidemment, Bailey ne manque jamais d’idées pour s’occuper. Mais les indications du médecin sont claires et nettes et, pour son bébé à naître, la mère de famille est bien décidée à les respecter. C’est peut-être difficile pour elle de tenir en place, mais c’est surtout pour le bien-être de sa petite fille, la meilleure motivation du monde. « Salut ! » Interrompue dans ses pensées par la sonnerie de son téléphone portable, Bailey décroche. Ce sont deux de ses trois soeurs au bout du fil. « Ah bien sûr, vous pouvez passer maintenant. Non, comme vous vous en doutez, je fais rien du tout… » Visage qui s’anime car elle est ravie d’avoir de la compagnie quand toute la maisonnée est absente, Bailey se lève tant bien que mal. Elle n’est pas si lourde que ça, mais elle fait toujours attention. « Bienvenue dans mon humble demeure ! » Car déjà, Alana et Charleen sont devant la porte. La rousse les laisse entrer et refermer la porte, les conduisant déjà dans le salon, mains posées doucement sur son ventre arrondi, sourire aux lèvres. « Installez-vous. Quel bon vent vous amène et qu’est-ce que vous apportez de beau ? »

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L’idée, c'était glissé doucement, alors que j’échangeais des messages téléphoniques avec Charleen. Ça avait commencé par une conversation banale, l’une prenant des nouvelles de l’autre et échangeant aussi les nouvelles qu’ils avaient sur leur entourage. Je savais que Charleen avait vécu des moments pas simples dernièrement. Je me doutais qu’elle avait besoin de se changer les idées. Et puis Bailey qui était au repos forcé. Pour la pile d’énergie qu’elle était au quotidien, ça ne devait pas être facile à supporter au quotidien. C’était justement sur la cadette de la fratrie que la conversation, c'était dirigeait lorsque la suggestion se fit de lui rendre une visite surprise. La coïncidence voulait que l’on soit tous les deux disponible sur le moment. Chose suffisamment rare pour le noter. Rapidement, nous avions demandé à D. si elle était disponible pour nous rejoindre. Ça aurait été un véritable miracle. Les quatre sœurs rassemblées à l’improviste. D’ordinaire, il fallait bloquer les dates quasiment un à deux mois à l’avance pour que cela soit possible. Pas à dire, nous avions toutes une vie assez prenante. La réponse ne se fit pas trop attendre, elle ne pourrait pas nous rejoindre, mais nous chargeait d’embrasser Bailey de sa part. Je souriais en lisant le message en sortant du petit traiteur du coin. Cuisine locale, je n’avais pas fait trop de zèle dans mon choix.

C’est quelques minutes plus tard que je retrouve Charleen non loin de la demeure de Bailey. Après une étreinte, nous passions à l’attaque. Elle composait le numéro de la future maman pour lui demander si nous pouvions passer. Oui, nous avions fait le choix de faire la route avant, parce qu’on savait avec certitude qu’elle serait chez elle. Consigne médicale oblige. Mais avec ce coup de fils, on la prenait moins en surprise, on voulait éviter tout choc. Rapidement, la conversation téléphonique prenait fin et nos pas parcoururent les derniers mètres qui nous séparaient de la maison. Quelques minutes, plus tard, nous étions accueillies par notre cadette alors qu’elle nous souhaitait la bienvenue. « Salut B ! » Le sourire aux lèvres, je la prenais dans mes bras tout en faisant attention à son ventre. Je laissais rapidement la place à mon autre sœur. Bailey nous invitait alors à nous installer tout en demandant ce que l’on ramenait de beau. « Le repas, rien que j'ai cuisiné. Juré. » Je souriais une nouvelle fois. Mes sœurs avaient dû subir mes piètres talents en cuisine pendant leur jeunesse. Bon, aujourd’hui, je maîtrisais un peu mien les bases, mais je n’avais toujours pas un grand talent pour cet art. « Le petit traiteur qui se trouve deux rues plus bas que chez moi. Je crois que je vous ai déjà fait partager ses talents culinaires. »

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ça devait faire deux bonnes semaines que tu n'avais pas pu passer voir bailey, la pauvre qui était alitée pour le reste de sa grossesse. d'ordinaire, tu essayais de lui faire un coucou une à deux fois par semaine, mais il t'arrivait parfois d'avoir des dossiers plus prenants ou des contraintes à ton horaire - du genre rendez-vous médicaux, suivi psychologique et autres. ta famille immédiate faisait partie intégrante de ta vie et jamais tu n'accepterais de la relayer au second plan. c'est une chose que ta conjointe ne peut pas vraiment comprendre, elle qui est enfant unique. elle n'a pas eu la chance de grandir entouré d'êtres humains tous aussi extraordinaires et différents des autres. elle te jugeait occasionnellement lorsque tu leur consacrait des soirées entières alors qu'elle, elle restait chez vous à t'attendre. tu avais néanmoins mis cartes sur table il y a de cela quelques années que jamais ô grand jamais il y aurait quelqu'un qui t'empêcherait de profiter de tous les instants que tu pourrais passer avec ta famille. c'était une vérité à laquelle elle devait se plier, aucune concession ne serait faite. ce n'est donc pas sans hésiter que tu acceptas l'offre d'alana d'aller faire une visite surprise à votre sœur. en moins de deux, vous vous trouviez ainsi dans le salon de la rousse. tu lui fis la bise et une étreinte au passage avant de la laisser respirer. alana mentionna qu'elle avait apporté du traiteur pour ne pas vous intoxiquer. tu ne pus t'empêcher de sourire à cette remarque. effectivement, ce petit traiteur était devenu un go to lors de vos habituels repas de famille, lorsque vous ne vouliez pas vous ensevelir de la tâche de faire à manger. toujours debout, tu fis un tour d'horizon du regard et remarqua le panier à linge pas encore plié. tu t'y dirigeas discrètement et commence à le plier sur la table de cuisine non loin du salon. « ça fait quand même longtemps que nous ne sommes pas venues, je crois... toi, comment tu vas ? tu as des bonnes nouvelles ? » demandas-tu tout en continuant de plier les paires de jeans de trey - elles étaient énormes comparés aux tiennes ou celles de ta copine. ton regard se posa sur bailey et son ventre rond. dire que ça aurait pu être toi si tu n'avais pas perdue l'enfant... tu chassas ses pensées négatives en prenant un nouveau morceau de vêtement pour le plier aussi bien que les précédents.

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 Étreintes chaleureuses, Bailey profite de la tendresse de ses soeurs. En dépit de disputes occasionnelles et pas très graves, elles ont toujours été proches. Depuis qu’elle a appris qu’elle vivrait une grossesse difficile (et devrait passer plusieurs mois alitée), ses soeurs ont redoublé d’attention, même Dani à distance qui commande parfois pour lui faire livrer à manger ou de jolies choses utiles. Alors si la présence d’Alana et de Charleen n’est pas surprenante car elles passent régulièrement en dépit de leur emploi du temps respectif chargé, ça n’en fait pas moins plaisir à la rousse qui est ravie de les accueillir pour partager un bon moment ensemble. Bien entendu, elles ont pensé à tout, Alana précisant d’emblée que le repas a été pris à emporter chez le traiteur. Bailey rit de bon coeur. « Merci beaucoup, c’est gentil ! Tu peux poser ça sur la table basse, s’il te plaît ? » Mains toujours posées sur son ventre, la rousse se rassoit déjà dans le canapé, lentement mais sûrement. « J’essaye de ne pas trop manger vu que je fais rien de la journée, mais en vrai je ressemble déjà à une baleine, alors… » Et puis elle sait qu’il est important de bien nourrir son bébé, elle s’occupera donc plus tard du traditionnel poids à perdre après une grossesse. « Je vais bien ! Ça me rend toujours un peu folle de ne presque pouvoir rien faire, mais moins qu’au début quand même. » Car il faut dire que Bailey a l’habitude de s’occuper d’à peu près tout, mère de famille dévouée. « J’ai hâte de pouvoir à nouveau cuisiner pour vous et prendre soin de ma famille, mais surtout de serrer mon bébé dans mes bras. » Forcément, elle n’ose pas trop en dire, car elle pense toujours à l’épreuve subie par Charleen. Mais c’est elle-même qui demande des nouvelles, avec beaucoup de bienveillance. « C’est toujours un peu compliqué la grossesse, vous vous en doutez, mais le médecin a dit que ça se passait à peu près bien parce que je respectais ses indications. » En même temps, elle n’a pas trop le choix et ça oblige les autres à mettre la main à la pâte, y compris sa cadette qui commence à plier du linge. « Oh, t’es pas obligée hein ! » La future maman rougit un peu, elle qui aime tout contrôler autour d’elle n’a pas l’habitude de laisser les autres l’aider autant. Mais elle a dû apprendre un peu, ces derniers mois. « C’est gentil. Faites comme chez vous en tout cas, comme d’habitude. Vous avez faim maintenant ? Et vous, qu’est-ce que vous me racontez de beau ? »

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Je posais les sachets sur la table indiquée juste après que Bailey me l’ait demandé. Tout en le faisant, je l’écoutais dire qu’elle évitait de trop manger au vu de faible dépense physique qu’elle avait. Je grimaçais alors qu’elle se comparait à une baleine, moi, je ne voyais rien de cela. Elle était belle ma sœur quand elle portait la vie. Je l’enviais d’un côté, parce que je savais que je ne pourrais faire de même, mais les années étaient passées et je n’éprouvais plus la même douleur que celui que je ressentais il y a une dizaine d’années dès que je croisais une femme enceinte. Aujourd’hui, j’avais accepté le fait que je ne pourrais jamais être enceinte et je vivais sereinement les grossesses qui pouvaient se dérouler dans mon entourage. « Tu es magnifique et tu as un entraîneur sportif à domicile, alors ne te bile pas. » Je lui souriais puis me dirigeais vers la cuisine pour récupérer deux verres et de l’eau afin de me servir ainsi que Charleen. D’ordinaire, j’aurais laissé faire la maîtresse de maison, proposant un coup de main au passage, mais en ce moment, c'était différent. Pendant ce temps Bailey nous raconter qu’elle trouvait le temps long. C’était compréhensible. Pile électrique comme elle était. Moi aussi, je trouverais le temps long à sa place. L’impatience qu’elle avait de vouloir porter son bébé dans ses bras était aussi logique. Je me permettais tout de même un œil vers Charleen pour voir comment elle allait. Parce que si le temps avait fait son œuvre sur moi, elle c’était bien plus récent. « Contente que les nouvelles du médecin soient bonnes. Et continue de te faire chouchouter. On est là pour ça. » Charleen avait commencé à plier le linge qui était posé un peu plus loin. La regardant de loin, je préférais la laisser seule à sa tâche. Parce que si je ne doutais pas de l’aide qu’elle voulait donner à Bailey, une partie de moi ne put s’empêcher de penser que c’était aussi un moyen de s’échapper. « T’inquiètes pas, on a déjà commencé. » Je lui présentais mon verre d’eau. « Et toi, n’hésite pas à abuser de notre présence. Si l’on peut faire le moindre truc, n’hésite pas. » C’était bien rare de ma part de me proposer pour des tâches ménagères. « Pour manger, comme vous voulez. » Et pour ce qu’il y avait de nouveau, je n’étais pas encore sûr de vouloir parler de cette histoire d’adoption. Comme si en parler avant que mon dossier ne soit accepté pouvait me porter la poisse. Et en même temps, si j’avais envie de montrer que j’avançais un peu dans ma vie.

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à peine arrivée chez ta grande sœur avec l'aînée que déjà tu t’affairais à la tâche de plier un panier de linge propre qui se mourait sur la table de la cuisine. peut-être que le fait d'occuper tes dix doigts allaient t'empêcher de regarder le ventre arrondi de ta sœur avec jalousie. quoi qu'en même temps, la partie plus empathique de ta personne (et la partie prédominante, en réalité) était très touchée par les difficultés qu'elle vivait. s'il avait fallu qu'il lui arrive malheur, à l'enfant qu'elle porte ou à elle, tu ne t'en serais jamais remis. ça aurait été trop de malédiction sur la famille holt en si peu de temps. tu demandas rapidement si la rouquine avait de bonnes nouvelles à vous révéler, ce à quoi elle s'empressa de répondre tout en se redressant dans le canapé. tu étais heureuse d'apprendre que le pronostique du médecin était bon et le fait que bailey suive les recommandations à la lettre ne t'étonna pas du tout. instinctivement, tes yeux se remplirent d'eau lorsqu'elle avoua avoir hâte de prendre son bébé naissant dans ses bras. c'est une chose que tu n'auras pas la chance de vivre de si tôt... tu continuas à plier les chandails avec rigueur lorsque b. te signala que tu n'étais pas obligé de le faire. tu souris. « oh, ne t'inquiète pas, ça me fait plaisir. et tu n'auras pas à t'inquiéter, ce sera plié à la perfection, compte sur moi ! » dis-tu avant de lui envoyer un baisé soufflé. vous partagiez un trait de caractère similaire et entre deux control freak, vous vous compreniez assurément. alana te servi un verre d'eau et tu la remercias avec un grand sourire. après la dernière paire de jeans (c'était une toute petite lessive, après tout), tu retourna au salon, verre d'eau à la main. après tout, les petits plats qu'avait apporté l'aînée de la fratrie n'allaient pas se manger tout seul (et ça sentait tellement bon !). « Avec Dina, on est encore sous silence radio... Je dors maintenant dans la chambre d'invité... C'est devenu la routine, après tout... Pas de quoi en faire tout un drame. » bon, tu sentais que ta remarque allait légèrement saper l'ambiance alors plutôt que de laisser un grand froid s'installer, tu enchaînas. « Faites pas attention à moi... Quelqu'un a une anecdote rigolote à raconter plutôt que de m'entendre chialer ? » tu t'étiras le bras pour commencer à enlever les couvercles des plats qu'avait apporter a. avant de te rendre compte que vous auriez peut-être besoin d'assiettes et de couverts. tu te relevas donc pour aller en chercher à la cuisine tout en te maudissant intérieurement d'être si nase en présence de tes deux grandes sœurs...

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Habituées à ce que Bailey ne puisse pas les recevoir et les servir comme elle s’en acquitterait en temps normal en bonne maîtresse des lieux, Alana et Charleen s’affairent chacune de leur côté. Pendant que l’aînée s’occupe de servir à boire, la troisième s’affaire à plier le linge délaissé dans le salon en assurant que ce sera très bien fait (ne sachant que trop bien à quel point elle est maniaque). Bailey esquisse un sourire. « Merci beaucoup ! J’ai dû revoir un peu mes critères à la baisse ces derniers mois, vu que je dois tout déléguer… Kayla aurait sûrement plié le linge en rentrant de l’école, alors elle aussi te dira merci » plaisante-t-elle, même si la pré-adolescente ne rechigne jamais à donner un coup de main. Un peu honteuse de râler au sujet de tout ce qu’elle peut ou ne pas faire (et ses conséquences), la rousse s’efforce de se reprendre un peu pour être de meilleure compagnie. « Ah oui, le coach sportif à domicile… C’est le cas de le dire ! Heureusement qu’il est plein de bienveillance » sourit-elle à l’adresse de sa grande soeur, laquelle s’efforce de la rassurer quant à son apparence physique. À vrai dire, ses deux frangines semblent totalement dévouées à la tâche à l’instant précis, comme si elles n’étaient venues que pour prendre soin d’elle - et évidemment, ça la touche beaucoup, surtout qu’elle est encore plus émotive qu’à l’accoutumée à cause des hormones. « Vous êtes vraiment adorables. Et ça me fait trop plaisir de vous voir. » Charleen posant finalement le panier de linge désormais plié, elle s’occupe aussi de rapporter des couverts. « Merci. Je suis d’avis de manger maintenant, ça sent trop bon ! » Elle évite de se servir de l’excuse du bébé qui a faim, même si ce n’est pas l’envie qui manque. La vérité, c’est que le sujet est toujours un peu délicat avec ses deux soeurs : entre Alana qui ne peut pas concevoir d’enfant et Charleen qui a perdu le sien, Bailey a toujours peur de manquer de tact. Et pourtant, c’est quand même plus fort qu’elle de parler des siens. « Bon appétit, les frangines ! » C’est dans le salon, côte à côte, qu’elles commencent à manger. Avec la fraîcheur qui est revenue, Bailey apprécie de se réchauffer et de se réconforter en même temps. Malheureusement, Charleen n’a pas de très bonnes nouvelles à annoncer. « Oh non… À ce point ? » Les difficultés conjugales, la rousse connaît, d’où son divorce avec le père de Kayla et d’Ethan. Elle sait à quel point ça peut plomber le moral et déteindre sur tout le reste, d’où le fait qu’elle soit désolée pour sa petite soeur. « Si on peut faire quoi que ce soit, n’hésite pas. On est un peu serrés ici, mais Kayla pourrait accueillir sa tante pour quelques nuits si jamais c’était trop tendu même d’être dans la chambre d’amis. » Ce n’est pas forcément la solution idéale, mais elle tient quand même à manifester son soutien. Néanmoins, la troisième Holt semble plutôt demander à être distraite. « Si, je crois que j’en ai une bonne. Figure-toi que ton neveu s’est dégoté une amoureuse. Elle s’appelle Louana et il nous a annoncé à table, à Kayla, Trey et moi, que seul Arun serait autorisé à donner son avis à son sujet mais que tous les trois, on n’avait pas notre mot à dire. Tu te rends compte un peu ? Sa soeur a explosé d’un rire incontrôlé. » Il faut dire qu’avec les enfants, on en entend toujours de toutes les couleurs et on n’est jamais vraiment préparés à ça.

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Un sourire se dessinait sur mes lèvres alors que j’écoutais l’échange entre mes deux sœurs à propos du linge. Plié à la perfection, ça leur ressemblait bien. « Pour votre bien, n’ouvrez jamais mes armoires. » Je n’étais pas quelqu’un de bordélique, mais le rangement ne faisait pas partie de mes priorités. Quant à mon linge, je le pliais souvent à la va-vite dans de posé la pile un peu bancale a la place que je lui avais attribuée. Bref, je n’avais pas la même perfection de mes sœurs concernant le linge. Pendant que Charleen continuait sa tâche, Bailey rebondissait sur mes paroles concernant le fait qu’elle avait un coach sportif à domicile. « Il a intérêt à être bienveillant, autrement, il sait que je lui piétine les pieds. » Vu sa taille et la mienne, autant visé bas… Dans les minutes qui suivirent, nous nous installions toutes trois dans le canapé de la cadette des Holt pour manger les plats que j’avais amenés. Charleen eux le réflexe d’aller chercher les couverts, heureusement que l’une de nous gardait sa tête. Plus ou moins en même temps, elle évoquait le fait qu’avec sa compagne, c'était toujours le silence radio. J’étais peiné pour elles, j’imaginais bien que l'épreuve qu’elles avaient traversée était compliquée. J’espérais qu’elles s’en sortiraient mieux que moi à l’époque, mais rien n’était écrit et tout pouvait arriver. « Il y a aussi de la place pour moi, au besoin. Et sans aller jusqu’à là. Si vous voulez juste papoter ou autre, ma porte est ouverte, toi comme elle. » Oui, les deux, parce que Dina tenait aussi le bien-être de ma sœur entre ses mains et que si l'aider, elle, pouvait aider Charleen, il était de mon rôle d’essayer.
C’était Bailey qui se chargea de changer de sujet, histoires de redonner un peu de joie à la conversation. Notre cher neveu avait une amoureuse. Il n’avait pas perdu de temps, en même temps, il était tellement craquant qu’il était normal que les filles craquent. Après avoir rigolé de l’anecdote, je m’engageais dans une réponse. « Seul Arun ? Ça nous disqualifie aussi du coup. Zut. » J’étais bien curieuse de voir qui était cette petite Louna, je ne laisserais pas n’importe qui ravir le cœur de mes neveux et nièces. « Je suis sûr que si ont cherché bien, on a dû faire des déclarations du même genre à leur âge. Oh, ça me fait penser. J’ai recroisé Aveleen, il n'y a pas longtemps. Je ne sais pas si vous vous rappelez d’elle. Rousse, grande, elle est la fille de Mr Maguire, il était éleveur de bétail dans la ville d’à côté. » Je n’étais pas sûr que ça leur parlerait, mais vu que je l’avais connu enfant et qu'à cette époque, on était toujours les unes avec les autres, il y avait des chances. « Elle a quasiment ton âge. » J'avais adressé ces mots à ma cadette qui avait l'age le plus proche de celui d'Aveleen.

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lorsque votre hôte vous demanda des nouvelles à vous, alana et toi, tu fus prise d'un vertige. elles savaient que ta relation bâtait de l'aile depuis ta fausse-couche, mais tu passais souvent par-dessus lors des conversations, ne voulant pas paraître lourde auprès des tiennes. néanmoins, le fait que vous faisiez désormais chambre à part était tout à fait soulignable. tu ne voulais quand même pas mentir à tes sœurs et leur faire croire que tout était beau, tout était parfait. tu répondis sans vraiment réfléchir avec une pointe de sarcasme pour terminer ta phrase. te rendant compte de la tension dans tes mots, tu ajoutas sur une autre note avoir bien envie de te faire changer les idées, mais ta remarque passe comme un couteau dans le beurre et tu t'attiras la pitié (ou l'inquiétude, plutôt) d'alana et de bailey qui t'offrir à leur tour leurs soutiens. tu leur fis un grand sourire, sincèrement touchée par leurs bons mots. alana t'offrit même son oreille, à dina ou a toi. l'aînée de la famille ne prendrait pas partie dans vos chicanes de couple et tu l'en remerciais. ce ne serait pas très mature d'agir ainsi, de toute façon. nous avions toutes la trentaine et ce n'est que dans la cour d'école qu'on peut se permettre de dire « si ce n'est plus ton amie, alors ce n'est plus la mienne aussi ! ». bailey, quant à elle, t'ouvra sa porte - et le luxe de partager la chambre de kayla. ça te touchait énormément et pour être tout à fait honnête, tu n'oserais pas venir envahir la demeure de la future maman, encore moins avec sa fin de grossesse houleuse. « merci les filles, je vous aime ! » dis-tu avant de piquer une portion d'un des plats pour venir le mettre dans ton assiette. tu écoutas ensuite le récit de la rousse en t'esclaffant. « évidemment qu'on a déjà eu le même genre de comportement ! j'ose quand même espérer qu'il n'y aura rien à redire sur la jeune fille. si ethan prend la peine de préciser, c'est peut-être parce que ça l'inquiète un peu ? » tu haussas les épaules avant de retourner toute ton attention sur alana qui parlait d'une certaine avaleen... tu fronças les sourcils pour essayer de te souvenir. faire cette mimique t'aidait, vraisemblablement, à faire travailler ta mémoire. « mmmm. le nom me dit quelque chose, mais tu sais que je n'ai pas vraiment de souvenirs de tous ces jeunes qui sont passés à la maison, au temps où on était famille d'accueil... » conclus-tu, visiblement n'ayant aucun souvenir de cette avaleen mcguire pour l'instant...

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« Maintenant, je vais avoir du mal à penser à autre chose qu’à tes armoires. » Même si c’est lancé sur le ton de la plaisanterie, Bailey sait que ce n’est pas tout à fait faux. Elle a beau connaître Alana - elles ont quand même vécu ensemble pendant longtemps - et son absence de passion pour le rangement, le problème est plutôt sa propre obsession maniaque. Mais peu importe à quel point elles peuvent être différentes, elles se marrent toujours bien quand elles sont ensemble. « Et toi, sans vouloir te vexer, tu aurais du mal à piétiner autre chose que les pieds de Trey. » Bailey s’amuse beaucoup, mais elle sait que sa soeur aînée reste protectrice en dépit des années qui passent. Entre frangines, elles se sont toujours serré les coudes, encore plus face aux épreuves de la vie - et elles en ont rencontré, chacune de leur côté. Alors elles sont là, toujours, comme au moment où Charleen leur confie à quel point sa situation conjugale se détériore. Évidemment, les deux autres réitèrent leur soutien. « Oui, même si c’est seulement pour papoter, ou pour autre chose. On t’aime aussi. » Ce n’est jamais agréable de savoir que ses soeurs traversent des moments difficiles, mais Charleen oriente habilement le sujet de conversation ailleurs et Bailey en profite pour raconter une anecdote à propos d’Ethan et de son amoureuse. « Oui, dommage que ça disqualifie aussi ses tantes, hein ? » sourit-il à l’adresse d’Alana. Puis elle se tourne vers Charleen. « Non, Ethan veut juste faire son grand et prétendre prendre ses propres décisions dans tous les domaines. Franchement, à quatre ou cinq ans, quels problèmes est-ce qu’elle pourrait bien avoir pour qu’on ait quelque chose à redire ? Je suis sûre que c’est une gamine tout ce qu’il y a de plus mignonne. Je n’ai pas encore décidé d’espionner mon fils, mais ne me tente pas » plaisante-t-elle, tout en jouant avec sa nourriture du bout de la fourchette. Écoutant l’aînée évoquer une fille qu’ils ont connue plus jeune, la rousse hoche la tête en signe d’assentiment. « Je pense que je me souviens ! Je lui avais demandé si je pouvais aller voir les veaux, je m’en souviens. À l’époque déjà, j’étais très portée sur les miniatures, semble-t-il » rigole-t-elle à nouveau. « Et donc, vous avez repris contact ? » Comme à l’accoutumée, le repas est animé de discussions et de rires. « Sinon, rappelez-vous qu’on a plein de choses à organiser… Ma baby shower, ma pendaison de crémaillère, l’anniversaire de mariage de papa et maman… J’ai hâte d’être remise sur pieds, ce sera plus facile au moins pour les deux derniers événements que j’ai évoqués. » Car au final, tout est une occasion pour se réunir et passer du temps ensemble.

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Si mon observation sur les armoires avait pour simple but de souligné une différence de caractère que nous nous connaissions déjà toutes, je ne pus m’empêcher un rire alors que Bailey déclaré qu’elle avait à présent du mal à penser à autre chose qu’au désordre qui régnait dans mes placards. Je lui faisais un sourire rempli d’excuse avec un haussement des épaules. La conversation glissait ensuite sur Trey qui avait intérêt à se conduire correctement avec ma jeune sœur s’il ne voulait pas que je lui marche sur les pieds. Justement, à ce propos, Bailey me fit remarquer que j’aurais du mal à faire plus à cet homme. Un clin d’œil au fait que l’individu était bien plus grand et fort que moi. « Pour ça que je ne vise pas plus loin, mais les pieds, ça peut être très douloureux. Surtout avec les chaussures adéquates. J’espère qu’il le sait. » Je souriais une nouvelle fois, ne doutant pas de la douleur que je pouvais provoquer à la personne qui faisait du mal à l’une de mes sœurs. Bien qu’en l’occurrence, je n’avais pas de doute concernant Trey, ma sœur avait l’air plus qu’heureuse depuis qu’ils étaient ensemble, plus qu’elle ne l’était avant. C’était part une déclaration de Charleen qui nous passions du bonheur conjugal de Bailey aux difficultés que traversait le couple de notre benjamine. Si le couple de C semblait traverser une mauvaise passe, nous apportions toutes les deux notre soutien à cette dernière, surtout parce que nous nous savions plutôt démunir en dehors de ce point. « Moi aussi, je t’aime. » C'étaient des mots simples, mais essentiels à se rappeler de temps à autre, même entre sœurs, même si des liens du sang nous unissaient pour toujours, il était important que l’on se rappelle qu’on était toujours là les unes pour les autres. « Et toi aussi ma Bailey, je t’aime. » Après cet instant de déclaration d’amour fraternel, nous attaquions le repas que j’avais apporté installer dans le canapé de la seconde Holt. Cette dernière nous parlait de la déclaration qu’avait fait son plus jeune fils. Elle avait eu pour effet de provoquer nos rires et intrique. Qui pouvait bien être cette jeune fille et surtout, pourquoi ses tantes adorées étaient disqualifiées pour donner leur avis ? J’étais pourtant une tombe auprès des parents au besoin… Ou pas, mais je le faisais discrètement. « Pas d’espionnage pour cette fois, mais si un jour, tu as besoin dans quelques années. Tu peux compter sur nous ! On a un peu d’expérience. » Je n’avais pas besoin de préciser ou on l’avait acquise, on avait tous espionné nos sœurs à un moment ou à un autre. « Ça marche aussi pour Kayla. » C’était que la jeune n’était plus si jeune que ça à présent et a treize ans, elle s’approchait dangereusement des premiers émois du cœur. Une fois les amours débutant des plus jeune évoqué, j’évoquais ma rencontre avec une fillette qui nous avions croisé enfant à plusieurs reprises et qui vivait dans la ville voisine. « Oui, c’est ça, la fille des éleveurs de veaux. He oui, de manière étonnante. Elle m’a livré ma pizza. C’est fou comme le monde est petit par moment. » Nouveau sourire de ma part alors que nous conclusions vite ce sujet pour écouter Bailey et sa liste d’événements a organiser. « Pas à dire, tu es l’agenda de cette famille. » Et ce n’était pas parce qu’elle était hors course pour quelque temps que l’un des événements serait oublié. « En attendant que tu sois sur pied, je me ferais un plaisir de faire tout ce qui demande des déplacements sous tes ordres. Fait de moi, ce que tu veux. » Je mimais un signe de salutation militaire avec ma fourchette. « Et effectivement, il nous faut accueillir baby chou dignement. Il nous faut un thème détente. Une ribambelle de transats ou canapés a la Romaine. Tu en serais notre déesse. » Je souriais, puisque Bailey devait garder une position allongée un maximum, autant en faire un thème, non ?

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avec tes sœurs, les conversations étaient toujours animées, pouvant passer d'un sujet plutôt triste ou troublant à quelque chose de plus léger, de plus bon enfant. avec elles, tu pouvais te laisser aller à n'importe quels sujets, n'ayant jamais à filtrer ou à adoucir tes propos. vous étiez toutes les quatre très différentes au niveau des opinions et vous avez toutes différentes expériences de vie, mais cela ne vous empêche pas de parler sans crainte d'être juger ou incomprise. tes deux aînées se moquaient l'une de l'autre au sujet de leurs habitudes sur l'organisation aux antipodes et ça te faisait bien rire. bailey et toi partagiez ce trait de caractère : maniaque sur le rangement, sur l'organisation des armoires ou même de simples évènements de la vie courante alors qu'alana était la plus légère à ce niveau. ce qui n'enlève rien à sa personne, soit dit en passant. après ce moment léger, l'une de tes sœurs demanda ce qu'il y avait de nouveau dans vos vies et tu ne leur raconta pas de bobard. ta vie amoureuse bâtait de l'aile... on pourrait même dire que ça ne volait plus du tout. tu voyais toujours ton psychologue et espérait un jour avoir le courage d'affronter dina. tu n'allais pas supporter cet atmosphère indéfiniment. alana et bailey t'offrirent leurs soutients ce à quoi tu répondis que tu les aimais très fort. la rousse changea le sujet de conversation pour qu'il revienne sur quelque chose de plus léger. on parla alors d'ethan et de sa nouvelle flamme. c'était mignon et complètement absurde à la fois. « lorsque ce sera le tour de kayla, compte sur moi que je ferai ma petite enquête juridique sur sa flamme ! on n'acceptera que le meilleur pour elle. ses tantes s'opposeront à tout ce qui est craignos ! » lanças-tu sans mâcher tes mots alors que tu brandissais ta fourchette devant toi comme une épée en signe de désapprobation. tu souris à bailey, en lui faisant un clin d’œil. évidemment que ses tantes ne souhaitent que le meilleur pour leurs neveux et nièces. « c'est quand même dommage que tu l'aies revue en tant que livreuse de pizza... elle aurait pu marcher dans les traces de son père, non ? » tu haussas les épaules. même si tu étais d'avis qu'il n'y avait pas de sous-métier dans la vie, ça te surprenait qu'elle n'ait pas repris la bosse paternelle ou un travail lié à la ferme ou l'élevage. malgré que, quand on regarde votre famille, il n'y a qu'alana qui est encore dans le domaine... tu portas ta main à ton front lorsque b. vous fit remarquer que les prochaines semaines s'annonçaient chargées avec tous les petits évènements à préparer. c'est que tu n'avais pas eu du tout la tête à ça, dernièrement... tu ferais certes un effort puisqu'en ce moment, c'était la 2ième holt qui ne pourrait pas aider plus que ça. « si tu veux me donner des lignes directrices pour l'organisation de l'anniversaire des parents, je ferai un plan d'action détaillé avec une liste d'invités... et alana, si tu as besoin d'aide pour organiser le shower, tes désirs seront mes ordres ! » conclus-tu en souriant avant de piquer une nouvelle bouchée de ta petite assiette.

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« Avec plaisir, pour l’aide à l’espionnage d’ici quelques années. Je suis sûre que vous serez plus discrètes que moi… Et plus efficace aussi. » Maman trop émotive, Bailey en plaisante mais elle est heureuse de pouvoir être épaulée par ses soeurs. « C’est sûr que pour Kayla, ça risquerait d’être beaucoup trop tôt pour moi. Et puis les enquêtes juridiques, ça te connaît, alors je vous fais confiance ! » Ces blagues font bien rire Bailey, pourtant elle sait qu’elle peut compter sur les autres Holt en cas de besoin, si elle se sentait dépassée ou qu’elle avait besoin de souffler un peu. Car si elles ne sont pas toujours sur la même longueur d’ondes, elles sont en revanche toujours là les unes pour les autres. Comme souvent, leurs discussions sont animées et Alana leur apprend qu’elle a croisé une de leurs petites voisines d’enfance, en se faisant livrer une pizza. « C’est clair que le monde est petit ! » Puis elle se tourne vers Charleen avec un sourire. « On pourrait difficilement lui faire la remarque, étant donné qu’on n’a pas marché sur les traces de nos parents. » Pour l’instant, aucune d’entre elles n’a exprimé le désir de reprendre la ferme familiale. Et leurs parents ne leur en ont jamais tenu rigueur, même si à terme il faudra se poser la question de la succession. Pour l’instant, les Holt ont bien assez à penser. « Qu’est-ce que vous feriez sans l’agenda de la famille ? » plaisante-t-elle, terminant la dernière bouchée de son plat. « Vous êtes adorables. J’aime beaucoup l’idée d’une déesse, même si actuellement je dois plus ressembler à Boudha qu’autre chose. » Mieux vaut en rire qu’en pleurer et, au moins, elles sont là pour l’aider à tout organiser. « Une à la baby shower et l’autre à l’anniversaire de mariage, c’est parfait ! Je vais créer des notes partagées et des tableaux Pinterest, ce sera plus facile pour échanger nos idées et s’organiser. » Comme elle est à la maison en ce moment, ça l’aidera aussi un peu à l’occuper tout en déléguant les tâches lourdes. « Merci pour le repas, déjà. J’ai envie de sucre, on se fait livrer un dessert ? Sinon il y a des gâteaux dans le placard supérieur de la cuisine, ils sont censés être aux garçons mais Trey en rachètera si je cède à mes envies. »

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Pauvre Kayla… Si elle savait ce qui se préparait pour son futur crush. En fait, à tout bien réfléchir, c’était plutôt le crush qui était à plaindre dans cette histoire. La conversation apportait le rire et le sourire sur tout le visage, mais j’étais un peu près sûr que tous espérions que ce ne serait pas pour tout de suite. Pas que je souhaitais que ma nièce reste célibataire à vie, mais l’idée de la voir s’intéressait sérieusement à l’amour me refiler un grand coup de vieux. « T’inquiètes, on sera sur le coup. Un coup de fil de ta part, un nom et on se chargera du reste. » Lunette noire, appareil photo,… Bon, d’accord, je partais peut-être un peu loin, mais l’idée était là. La conversation avait tourné et j’avais évoqué le fait que j’avais recroisé dernièrement une connaissance de notre passé. Fille d’éleveur avec qui nos chemins, c'était croisé parce que nous étions filles de fermier. « C’est spécial l’élevage, elle était plutôt la tête dans les étoiles. Après, chacun fait son chemin. » Et si j’avais saisi une partie du parcours de vie d’Aveleen, je n’avais pas encore tout compris. « Bref, je ne vous dis pas le bug lorsqu’on s'est retrouvé face à face. Dans le genre : sa tête me dit quelque chose… Pourquoi elle me regarde comme ça ?. » Pas très claire mes explications, mais j’étais sûr qu’elle me comprenait. C’était le genre de truc qui arrivait au moins une fois dans sa vie, surtout lorsqu’on ne vivait pas si loin que ça de la petite ville où nous avions grandi. Ce fut le moment que choisi Bailey pour rappeler tout ce qu’il y avait à fêter prochainement. « Rien, on ne ferait rien sans toi. Ou plutôt, on louperait beaucoup de choses et on passerait des coups de fils en panique la vieille pour savoir où dégoter un cadeau. » Bref, je lui étais reconnaissante d’être notre rappel. Moi, je savais retenir des dates, mais je ne savais pas les anticiper. J’étais du genre à me rendre compte une semaine avant qu’il ne me restait plus que sept jours dont un inutilisable pour m’organiser. En résumé, le résultat s’en ressentait souvent. Les deux événements se départagèrent naturellement entre Charleen et moi. Nous étions de vrais petit soldat très volontaire lorsqu’il s’agissait d’assisté notre sœur. « Tu ressembles à une déesse. Et j’ai un argument incontestable. Tu as déjà vu un Boudha enceint ? » Voilà, ce qui n’était qu’une idée de passage à la base venait de se transformer en une résolution. J’allais faire de ma sœur une véritable déesse. J’espère qu’Amazon viendrait à mon secours pour cette mission. Je me tournais vers Charleen « J’aurais peut-être juste besoin que tu chek une fois tout pour m’assurer que je n’ai rien oublié. » À deux têtes, on oublierait moins de choses. « Et n’hésite pas toi aussi si besoin. Que ce soit logistique, moyen de transport ou autre. » Bailey de son côté nous parlait déjà de liste et Pinterest. En parlant de ce dernier, c’était quoi déjà mon mot de passe ? « Super, faisons comme ça. Je suis sûr que ce sera génial. Il faudra aussi qu’on en touche un mot à D. si elle veut participer. » Et quelque chose me disait que ce ne serait peut-être pas la partie la plus simple. La vie de notre plus jeune sœur était telle que parfois, il était bien compliqué d’avoir son attention. « Je vote la livraison de dessert. Je ne voudrais pas priver ses enfants de leur précieux. » Et puis Bailey m’avait mis l’eau à la bouche en parlant dessert.

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tes soeurs et toi étiez toutes complètement différentes l'une de l'autre, malgré vos valeurs similaires et quelques côtés copié de l'une ou de l'autre. c'est pourquoi vos rencontres, plus souvent à trois qu'à quatre, étaient toujours agréable et parsemées de rebondissements. vous aviez toutes votre propre caractère, vos propres passions, vos points forts et vos points faibles. ce qui vous rend si uni malgré vos différences, c'est justement parce que vous vous respectez tous les unes les autres. quoi qu'il en soit, vous étiez toujours là les une pour les autres. et ça valait de soi également pour la progéniture. c'est pour cela qu'alana et toi vous montriez déjà sur la défensive et prête à être de superbe détective pour enquêter sur les futurs amours de vos neveux et nièces. tu souriais en rangeant la table basse du salon qui s'était remplie et vidée presqu'en une fraction de seconde. « faudra également penser à un cadeau pour les parents... quelque chose de bien, passons les fameux encadrements "35 ans" ou les babioles dans ce genre. ils méritent quelque chose de plus... sensationnel ! je m'occupe de l'anniv' ! alana a déjà l'air très inspirée dans son thème déesse, que j'adhère à cent pour cent ! » tu te levas pour aller mettre les couverts près de l'évier et du lave-vaisselle, refusant encore catégoriquement que ta soeur bouge de sa place. il fallait qu'elle s'y fasse : vous la traiterez aux petits oignons jusqu'à ce qu'elle accouche. et même après, vous aurez sûrement encore des mauvais plis de vouloir la materner, la protéger. elle l'a si souvent fait pour vous, c'est normal de lui rendre la pareil. tu revins donc au salon, entendant le mot " dessert " dans la conversation. « vous avez dit livraison ? effectivement, vaut mieux parce que si on va en boutique, je risque de vouloir y mettre ma dernière paie au complet. qui a dit que manger ses émotions était une mauvaise chose ? » dis-tu en forçant un sourire. valait mieux en rire qu'en pleurer ? tu allais forcément prendre des kilos de toute façon.

hs: c'est court, désolée. sisters make the best friends in the world (holt) 1038437863

je suis sur les heures de bureau, hihi. sisters make the best friends in the world (holt) 1285886570

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