Le feu, bah ça brûle.

Leur dernière soirée ensemble, vraiment ? Aveleen n’en crut rien, surtout parce que ce petit jeu avait l’air de l’amuser. Mais si c’était vraiment ce qu’il voulait, alors ainsi serait-il. D’un air désinvolte, la rouquine haussa les épaules et conclut :
« Comme tu veux. »
Pas de câlin, alors. De toute manière, on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle faisait partie des câlineurs. A vrai dire, elle ne saurait même pas dire à quand remontait sa dernière étreinte. Sans doute à quand il vivait toujours à la ferme ; une étreinte de sa mère, voire de son père puisqu’eux n’avaient jamais été avares de câlins, pour leur part. Mais depuis… Câliner qui ? Ses collègues ? Ça serait très bizarre, d’autant qu’il y avait toujours pas mal de compétition dans l’air lorsqu’il leur arrivait de se croiser ou encore de travailler ensemble. Puis la conversation s’orienta ensuite sur sa bouée. Du genre qu’elle pourrait totalement porter pour aller clubber. Enfin, si elle se décidait à aller clubber un jour, évidemment, parce qu’à trente-quatre ans, ça faisait partie des choses qu’elle n’avait jamais essayées dans la vie et dont elle n’avait pas particulièrement envie, d’ailleurs. Un sourire étira ses lèvres lorsqu’il lui fit savoir qu’elle était une jolie boule à facettes ambulante. Mouais, c’est une façon de voir les choses. Qu’elle ne partageait qu’à moitié.

Ce sourire s’agrandit quand il ajouta qu’il serait presque jaloux. Plissant les yeux malicieusement, sa langue dardant entre ses dents, elle répliqua :
« Fallait être plus rapide, monsieur McCready. »
Dans tous les cas, qu’ils portent ce genre de choses semblait lui donner des idées. Des idées qui n’étaient pas tout à fait au goût d’Aveleen, soit dit en passant. Enfin, ç’aurait pu, s’il avait continué à se déshabiller. Mais non, après avoir enlevé le bas, il garda la chemise et lui fit part de ses intentions : lui apprendre à nager. Hum hum, alors ça, elle ne l’avait pas vu venir. Et aurait sans doute préféré que ça ne soit pas le cas, mais… Hunter avait l’air si enthousiaste… Ce qui la sortit de ses pensées, ne fut autre que la question qu’il lui posa ensuite. Ce qu’elle avait cru ? Comme s’il ne le savait pas alors que c’était lui qui y avait fait allusion. Sans prendre de gants, elle répondit :
« Que t’allais me faire un strip-tease intégral, évidemment. »

Tant pis, donc. L’espace de quelques secondes, la rouquine considéra cette main tendue avec appréhension. En d’autres circonstances, elle l’aurait saisie sans la moindre hésitation, mais là, elle avait quand même d’abord quelques questions. Hunter tâcha de la rassurer en lui faisant savoir qu’il pouvait toujours sortir le canot de sauvetage et que, si elle venait à montrer des signes d’épuisement, elle pourrait toujours grimper dedans. Mouais… Pas sûr que ça la rassure tant que ça, mais il marquait quand même un point. Quant à sa bouée, selon lui, elle ne risquait pas l’électrocution avec. Bon… Ben s’il avait des réponses pour chacune de ses inquiétudes, pas la peine de continuer à s’en faire.
« S’amuser, ouais, haha… »
Aveleen riait jaune. Quoi qu’il en soit, Hunter commençait à s’impatienter et n’attendit pas plus longtemps pour l’embarquer, par la bouée, hors de la cabine.

Une fois sur le pont, elle se cramponna à la rambarde et se pencha légèrement par-dessus pour observer l’eau ; le temps qu’il gonfle le canot pneumatique et le mette à la mer. Puis il vint la pousser de son épaule et lui fit remarquer qu’il ne faisait pas encore nuit.
« Pas encore, tu fais bien de le souligner. Mais ça ne saurait tarder. »
Un gros plouf fut le bruit que fit le canot jeté à l’eau. Et son regard se releva sur Hunter. Qu’est-ce qu’il ne lui faisait pas faire, quand même.
« Allez vas-y, je te rejoins dans une minute. »
Le temps de quitter ses vêtements parce qu’elle n’avait pas vraiment envie de se choper une pneumonie non plus et c’est uniquement vêtue de ses sous-vêtements imprimés d’un joli motif galaxie qu’elle commença à descendre l’échelle. Arrivée au dernier barreau au-dessus de l’eau, elle demanda quand même :
« Elle est pas trop froide, au moins ? »
C’était bien le moment de s’en soucier, oui. Et maintenant qu’elle avait posé la question, elle regrettait un peu, des fois que ça donne l’envie à Hunter de lui envoyer une grande gerbe d’eau pour qu’elle s’en rende compte par elle-même.

Ainsi la rapidité n’était pas vraiment sa tasse de thé. Voilà quelque chose qu’elle ignorait mais qu’elle aura sans doute l’occasion de mieux observer au fil du temps. Dans tous les cas, elle trouvait ça mignon. Infiniment plus que de s’entendre rappeler que la seule qui avait peur de couler comme une pierre au fond de l’océan, dans cette histoire, c’était elle. Lui adressant une grimace narquoise, elle mit une touche de sarcasme dans ce qui suivit :
« En même temps, moi je ne nage pas avec la grâce du dauphin. Donc, j’ai de quoi me faire un peu de souci quand même. Surtout que c’est quand même très rare que tu tiennes un gouvernail entre les mains. »
Parce qu’elle n’avait bien sûr aucun moyen de savoir s’il nageait avec une telle grâce mais elle se le figurait assez facilement puisque que c’était un plongeur. D’ailleurs, il semblerait qu’elle ait un avant-goût de ce qu’elle venait d’avancer bien plus vite qu’elle ne l’aurait cru vu que, s’il venait de se désaper à moitié, c’était pas pour le plaisir de ses petites mirettes. Mais bien parce qu’il avait l’intention de se jeter à l’eau. Sans lui laisser d’autre choix que de le suivre. Une perspective assez peu réjouissante pour Aveleen qu’il allait falloir convaincre de ne pas rester assise, bien au chaud dans la cabine à écouter elle ne savait trop quoi à la radio, sans doute de la putain de musique classique, au vu du couple à qui elle avait emprunté les clefs de ce yacht. Mais avant ça, Hunter s’amusa à retourner le couteau dans la plaie en lui faisant savoir que jamais de la vie il ne lui ferait de strip-tease. Ce à quoi la rouquine répondit par une moue aussi triste que boudeuse.
« Sache que tu m’en vois fort peinée. »
Sauf qu’elle ne put pas garder son sérieux plus longtemps et se mit à rire à sa propre bêtise avant de le suivre en traînant des pieds hors de la cabine.

Comme prévu, le canot pneumatique fut rapidement gonflé et jeté par-dessus bord. Trop tard pour reculer pas vrai ? En fait non, elle avait bien conscience que si elle changeait d’avis et qu’elle lui disait que décidément non, ça ne la tentait pas d’apprendre à nager, ni maintenant, ni jamais, il ne la forcerait pas et irait sûrement barboter un peu seul avant de remonter sur le yacht mais… D’un autre côté, elle se doutait que si on ne l’y poussait pas, l’envie d’apprendre à nager ne lui viendrait jamais. Durant quelques secondes, elle l’observa donc emprunter l’échelle puis se détourna pour se débarrasser de ses vêtements superflus tout en l’entendant faire plouf d’une oreille. Ensuite, ce fut à son tour de descendre à l’échelle. Mais elle n’irait sûrement pas jusqu’à faire plouf, elle. Non, bien cramponnée quelques barreaux au-dessus de la surface de l’eau, elle se stoppa pour poser une question. Et celle-ci serait décisive : l’eau n’était-elle pas trop froide ? Ce à quoi elle s’entendit répondre que non, elle était parfaite. Elle aurait poursuivi sa descente en toute confiance s’il ne s’était pas mis à éclabousser. Forcément… Crispée sur son barreau, la rouquine se raidit. Pas si froide, c’était vite dit ! Mais là où Hunter n’avait pas tort, c’est quand il disait qu’elle était mouillée maintenant alors autant y aller franco. Ce qu’elle fit, se tournant d’un quart pour littéralement se jeter à l’eau le tout en gardant la tête bien droite afin de ne pas boire la tasse. Ce qui n’arriverait pas sitôt vu qu’elle n’avait pas quitté sa bouée. Sourire aux lèvres, elle confirma ensuite :
« Oui… Pour l’instant ! Mais je suis sûre qu’à un moment donné, tu vas me la retirer, cette bouée, pas vrai ? Exactement comme mon père l’a fait avec mes stabilisateurs. Et du coup, faut que je te prévienne : je lui en veux toujours. »
Se laissant flotter – et surtout tirer par Hunter un peu plus loin du yacht -, Aveleen l’écouta se mettre à parler de requin. Une taquinerie de plus. Mais qui tombait à l’eau pour le coup – c’était le cas de le dire.
« Haha, vraiment très drôle. Mais tu seras content d’apprendre qu’il y a pas de requins ici. »
Et de fil en aiguille… :
« Attends, ça veut dire qu’il y en a chez toi ? C’est quoi la bestiole la plus impressionnant que t’aies rencontré en faisant de la plongée ? »
Histoire de bien paniquer à chaque fois qu’une algue ou qu’un gentil petit poisson viendrait s’amuser dans ses jambes, bien sûr.

D’autres qu’elle auraient pu trouver ce cadre idyllique. C’est vrai, quoi, un bain de minuit – bien qu’il ne soit pas du tout minuit puisque le soleil brillait encore un peu au-dessus de la ligne d’horizon – en compagnie d’un homme comme Hunter, ç’avait de quoi laisser rêveur n’importe qui. Mais pas Aveleen. Elle aurait préféré faire n’importe quoi d’autre que ça, en sa compagnie. Pourtant, c’était elle qui leur avait trouvé un bateau quand il avait exprimé le souhait d’aller faire un tour en mer, elle. Bon, à sa décharge, elle n’avait pas pensé un seul instant à ce qu’il arrête le moteur dudit bateau et l’embarque dans un petit cours de natation. C’est donc ainsi qu’elle se retrouve à nager – ou plutôt à flotter pour être tout à fait exacte – en pleine mer, Hunter continuant de guider sa bouée où bon lui semblait sans qu’elle ne trouve rien à y redire. Enfin, elle aurait certainement beaucoup de choses à y redire en vérité mais ç’avait l’air de tellement lui faire plaisir de faire ça... A croire qu’il y pensait comme à sa B-A. Il lui rétorqua alors qu’il avait l’honneur de lui faire savoir et la déception d’apprendre qu’elle allait lui en vouloir pour le restant de ses jours. D’un air crâne, la rouquine haussa les épaules et lui répondit presque du tac au tac :
« On s’en fiche puisqu’on ne se verra plus après ce soir, de toute façon. »
C’est ce qu’il avait dit en tout cas, et puisque c’était sa décision, elle avait à cœur de démontrer que ça ne lui faisait ni chaud ni froid, exactement comme elle le faisait depuis le début. Puis comme souvent, il rebondit sur ce qu’elle venait de dire. Pas de requins dans ces eaux. Malheureusement ? Peut-être, en ce qui concernait Aveleen, ça lui en touchait une sans faire bouger l’autre puisque, comme il lui fit très justement remarquer, elle ne mettait jamais ses fesses dans l’eau. Cette fois-là n’étant rien de plus que l’exception qui confirme la règle. A quoi bon lui apprendre à nager sachant que ça ne changerait en rien ses habitudes ? La question se posait.
« Ouais, j’en suis sûre. Et je le sais parce que j’habite le pays le plus chiant au monde. Pas de requins, pas d’ours, ni de tigres, ce sont nos voisins qui ont hérité de tout ça. Y a même pratiquement pas de criminels, t’imagines un peu ? A part peut-être des petits dealers à droite, à gauche mais est-ce vraiment un crime ? »
Mais elle était en train de s’égarer, là, alors autant revenir à nos moutons. A savoir les requins. S’accoudant à sa bouée, elle se demanda – et lui posa la question par la même occasion – s’il y en avait chez lui. Et puis aussi, c’était quoi l’animal marin le plus impressionnant qu’il ait jamais vu ? Quitte à avoir un plongeur sous la main pour quelques heures encore, autant lui demander. Puis elle le scruta longuement tandis qu’il lui avouait qu’il n’y avait pas non plus de requin chez lui et que la créature marine la plus impressionnante qu’il lui ait été donné de croiser n’était autre qu’une baleine. Une baleine, rien que ça. Ah, ça, c’est sûr qu’elle ne risquait pas de croire que le poisson qui pourrait lui frôler la jambe serait une baleine, au moins. Elle pouffa à sa conclusion. Tout petit. Alors qu’il était plus grand qu’elle et que ça, je peux vous dire que ça n’arrivait pas si souvent. Mais c’est sûr qu’à côté d’une baleine… Oui, forcément. Puis il la surprit une fois de plus avec une anecdote. Alors elle était quasi certaine de l’avoir déjà entendue par le passé, celle-là, mais elle ne s’attendait pas le moins du monde à ce qu’il la lui ressorte ici et maintenant. Eclatant de rire, elle tâcha de reprendre son sérieux pour lui répondre :
« Tu sais comment parler aux femmes, dis donc ! Je suis charmée. »
Aveleen n’était pas comme beaucoup d’autres femmes, c’était un fait mais elle était à peu près sûre qu’aucune autre n’aurait aimé entendre ce genre d’anecdotes alors qu’elles étaient en train de faire trempette dans l’océan. Puis elle plissa le nez avec un petit air de dégoût sur sa frimousse.
« Dégueu ! Je crois que j’aurais encore préféré que tu me parles de blob fish ou bien de poulpes. »
Alors que beurk tout pareil, ce genre de délires, c’était un peu trop japonais pour elle.

Décidément, aucun des deux ne voulait plier devant l’autre et ils continuaient de parler de cette soirée comme s’il s’agissait vraiment de leur dernière. En un sens, c’était marrant parce que du coup, il valait mieux pour eux d’en profiter un maximum. Bien qu’apprendre à nager en plein océan alors que la nuit commençait à tomber n’était pas vraiment ce qu’Aveleen appelait en profiter. Mais nul doute qu’Hunter s’amusait comme un petit fou, lui, étant donné que c’était son idée et au fond, c’était bien ça qui importait le plus. Se laissant mener par le bout de la bouée – de toute façon, à ce stade, elle ne pouvait plus faire grand-chose d’autre -, elle buvait ses paroles. Si elle était déçue qu’il n'y ait pas plus d’animaux dangereux – même d’hommes plus dangereux que des petites frappes- dans le coin ? Peut-être un peu. Disons qu’elle n’avait – et n’aurait probablement jamais, à moins de changer de pays – d’anecdotes où elle échappait au coup de griffe d’un tigre ou encore à la morsure d’un serpent à raconter. Heureusement que, grâce à Hunter, elle pouvait au moins raconter à tout qui voudrait l’entendre qu’elle avait empêché deux incendies à elle seule. Quoique c’était sûrement un peu exagéré ; avec un métier comme le sien – qu’on parle de l’astrophysique ou de la livraison de pizzas, d’ailleurs -, la rouquine avait des tas d’anecdotes en réserve. Le hic, c’est qu’elle ne pouvait pas toutes les raconter. Secret défense pour nombre d’entre elles. Faisant mine de réfléchir, elle finit par hausser les épaules.
« Disons que ça a ses bons comme ses mauvais côtés. »
Puis il la questionna au sujet d’animaux dits impressionnants et elle dut bien se creuser la mémoire pour se rappeler d’autre chose que des moutons.
« Tu seras pas trop dépaysé parce qu’on a aussi des baleines et même des orques mais comme tu dois t’en douter, je n’en ai jamais vu de mes propres yeux. Sinon, on a beaucoup d’oiseaux. Dont un truc tout moche qui est pas du tout impressionnant mais qui ressemble à rien d’autre de connu : le kiwi. T’en as déjà vu ? »
Suite à quoi il lui proposa d’aller faire un tour dans le Bronx si jamais elle était tellement en manque d’une bonne petite poussée d’adrénaline. Et Aveleen ne put s’empêcher de rire en imaginant ce quartier tel qu’on le représentait dans les films, c’est-à-dire un endroit où quelqu’un se faisait poignarder à un coin de rue à peu près toutes les dix minutes.
« Ah ouais, le Bronx c’est peut-être un peu extrême par contre. Mais pourquoi pas ? Je pourrais te suivre n’importe où. La preuve, c’est que je suis là ce soir. »
Elle papillonna des yeux dans sa direction avant de se mettre à rire de nouveau. A l’évidence, elle exagérait, elle ne le suivrait pas n’importe où. Quoique…

Et en parlant de baleine, si ça se trouve, ils étaient vraiment en train de barboter dans du sperme de l’une d’entre elles mais la rouquine préférait ne pas trop y penser, sinon elle serait bien capable de piquer une crise pour remonter à bord du yacht dans la seconde. Non, autant en rire. Et celui d’Aveleen redoubla quand elle l’entendit lui dire que maintenant, elle devait mieux comprendre la raison pour laquelle il n’avait pas de femme. C’était absurde. Un homme comme lui n’avait pas besoin d’être bon dragueur ; les femmes qui lui tournaient autour devaient bien se charger de la drague toute seule. Peut-être que c’est ce qu’elle aurait fait, elle, si… Bref, ils convinrent tous les deux que la prochaine fois – mais pour ça, il fallait encore qu’il y en ait une -, il lui parlerait d’autres horreurs de la mer et, sans crier gare, Hunter lui ôta subitement sa bouée, ne lui laissant pas d’autres choix que de se cramponner à lui comme une moule à son rocher.
« Wow, mais t’aurais pu prévenir, quand même ! »
Avec effroi, elle le vit la lâcher pour s’éloigner d’un mètre ou deux tout en lui demandant de venir vers lui. Pour l’instant, elle luttait surtout pour maintenir la tête hors de l’eau sans trop boire la tasse. Pas super concluant mais elle ne s’était pas encore noyée. Au bout de quelques secondes, elle tâcha de diriger ses mouvements totalement désynchronisés vers lui. Et ça fonctionnait. Avec beaucoup de remous peut-être, mais ça fonctionnait ! Puis, quand elle se crut au bout de ses peines, il la manipula de sorte qu’elle se retrouve sur le ventre, en train de tournoyer dans l’eau. Parce que c’était comme ça que la grand-mère d’Hunter leur avait appris à nager à lui et à ses sœurs, apparemment. Quand ils devaient avoir quelque chose comme trois-quatre ans, sûrement. Mais elle ne dit rien puisque généralement, c’était assez jeune qu’on apprenait à nager. Puis elle les lâchait… Les mouvements d’Aveleen se désynchronisèrent et se saccadèrent de nouveau quand elle ne sentit plus ses bras la soutenir mais il eut l’air de s’en contenter. Elle flottait, après tout.
« Ouais, c’est parce qu’il y a toujours plus d’air que de flotte dans mes poumons pour l’instant, mais ça risque de pas durer. »
Surtout parce qu’à force de donner des coups dans tous les sens pour se maintenir hors de l’eau, elle commençait déjà à s’essouffler. Pourtant, c’est pas pour ça qu’elle n’essaya pas de le suivre.