city that never sleeps → ana

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City that never sleeps / @Robin Braithwaite

Des nachos, des mozzarellas sticks, du rhum puis du soft..Tout ça lui donnait largement faim et la jeune femme se hâtait déjà à y tremper les doigts pour remplir son si gros estomac. Comme elle avait pu le dire à Noah, elle ferait attention et ne boirait donc aucune gouttes d'alcool. Oui, la santé du bébé primait, bien plus que la sienne d'ailleurs. Enfin, c'est surtout qu'elle ne pourrait jamais se le pardonner s'il arrivait n'importe quoi à leur premier enfant. Donc valait mieux pas qu'elle joue avec le feu, au risque de quoi, de s'y brûler. Soit, Ana passe rapidement commande auprès de la serveuse, sans forcément l'analyser des pieds jusqu'à la tête avant de quitter leur coin de table, et de se rendre in extremis vers le jukebox pour Robin, et vers le billard pour Ana.

Une jolie table de billard qu'elle s'empressait même à préparer, regroupant alors toutes les boules, plaçant minutieusement la boule blanche sur le devant avant de tendre une queue à sa belle-sœur. Robin n'était peut-être pas prête à se prendre une raclée par plus petite qu'elle, que ce soit en taille ou bien même en âge - pour sûr que Robin pourrait carrément être la grande sœur d'Ana, oups - mais la jeune femme tâchera alors d'y aller doucement. Après tout, elle est là pour lui faire changer d'air, penser à autre chose, voir des sourires s'afficher sur son si beau visage, pas pour l'entendre râler ou encore l'humilier. Loin d'elle cette envie, que ça vous rassure. Mais bon, étant une compétitrice dans l'âme fallait bien qu'elle donne le ton quoi. Laissant alors Robin prendre les devants concernant leur partie de billard, Ana se recule de quelques pas pour ne pas l'influencer et commence déjà bien à observer le jeu. Dès son tour, Ana s'avance alors vers le billard, se décale de quelques pas sur le côté avant de se mettre à viser, du bout de sa queue, la faisant glisser entre deux de ses doigts. Concentrée, c'est alors qu'elle entend la voix de Robin s'élever à ses côtés, ce qui l'incite à la regarder, affichant bien vite un sourire plus qu'amusé. Il est vrai qu'elle ne l'avait jamais entendu chanter, et se permet alors de rajouter. « Oh..je savais pas que tu chantais aussi bien ! Rappelle moi de te demander de me faire un petit concert quand on aura finit de jouer ! » dit-elle sur un ton plus qu'enthousiaste alors qu'elle se replace comme il faut, avant de taper dans la boule blanche et de faire rentrer deux boules de plus. En revanche, Ana n'entendit pas ceux qui se mirent à la vanner. Mais c'est en se redressant pour refaire face à sa belle-sœur, qu'elle se met à froncer légèrement des sourcils, voyant alors Robin répondre brutalement à l'un d'entre eux. Se rapprochant de son amie, tenant toujours la queue droite entre ses deux mains, elle la questionne. « Qu'est-ce qui y a ? Y'a des jaloux on dirait ? » Mais vu la répartie de Robin, deux hommes au style de bikers décident alors de l'affronter en se rapprochant des deux jeunes femmes. « C'est pas un bar pour gonzesse ici. Encore moins pour celle qui ont votre tronche. » Mais en plus d'être machiste, serait-il en train de les attaquer librement ? Aoutch..il est clair qu'il ne sait pas à qui il a à faire, celui la...

Sans attendre, et surtout parce qu'Ana ne peut tolérer un tel discours, elle s'avance avec son ventre bien arrondie et se met à le défier du regard. « On t'as jamais appris à bien parler aux femmes toi, on dirait... » Ce à quoi le deuxième homme répond sur un ton très sarcastique. « Vu vos tronches aussi blanches que mon cul... » Mais il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Robin lui coupe sans scrupule la parole. Laissant Ana choquée, de son côté.

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PAR ZAJA.

**○ inscrit le** : 18/01/2020

city that never sleeps

I want to wake up in a city That never sleeps And find I'm king of the hill Top of the heap These small town blues They are melting away
I'll make a brand new start of it In old New York.

Non, c’est vrai que Robin n’avait encore jamais eu l’occasion de chanter pour Ana. Et pourquoi l’aurait-elle fait ? Elles ne se connaissaient que depuis quelques mois après tout et elles n’étaient pas dans une comédie musicale où tout le monde chantait au lieu de parler – tant mieux, vous imaginez un peu le désastre que ça pourrait être pour certains ? Mais comme toujours, ça lui faisait plaisir de s’entendre dire qu’elle chantait bien. Bien sûr qu’elle le savait, elle avait cette voix un peu grave et très sexy faite pour chanter du jazz ou du funk, ou même du rock. Cette voix qui lui aurait peut-être permis de se faire un nom si elle l’avait voulu. Mais le fait est qu’elle ne l’avait pas voulu. Et elle ne regrettait pas. Plus le temps passait et plus elle était convaincue que la vie de rockstar ne lui correspondait pas le moins du monde. Mariée et divorcée huit fois, possiblement des enfants qu’elle ne verrait jamais, toujours sur les routes pour les promos, les enregistrements, les tournées. Non, elle préférait définitivement sa petite vie bien tranquille avec son mari dont elle était folle – même si elle était à deux doigts du divorce, c’est bien pour cette raison que ça lui faisait tant de mal -, et sa fille dont elle s’occupait tous les jours. Cela dit, si sa relation se soldait véritablement par un échec comme elle ne pouvait s’empêcher d’y penser, peut-être qu’elle reconsidérerait la question. Bref. Elle allait demander si Noah ne lui en avait jamais parlé avant de se raviser ; pourquoi son frère parlerait-il d’elle ? Et à plus forte raison, pourquoi parlerait-il d’elle en bien ? Oui, oui, Ana lui avait dit que c’est ce qu’il faisait mais Robin avait quand même bien du mal à se le figurer. Se pinçant les lèvres elle opta pour une tout autre direction.
« Sinon qui sait ? Ça sera peut-être ton cadeau d’anniversaire. »
Au moins, elle saurait quoi lui offrir. Non parce que ce n’était pas toujours le cas. Ah ça, Robin était très douée pour toujours savoir ce dont Matt pourrait avoir envie. Harper aussi – en même temps, nous conviendrons que ce n’était pas très compliqué jusqu’à présent, puis viendrait le moment où elle le lui ferait savoir sans aucune subtilité -, mais pour ce qui est des autres… Généralement, elle préférait demander à ses frères et sœurs ainsi qu’à sa mère ce qui leur ferait envie ou ce dont ils auraient besoin, c’est ainsi que Celeste s’était retrouvée avec un lave-vaisselle lors d’un précédent Noël. Oh bien sûr, il y a pire comme cadeau, mais il y a mieux aussi. Tout ça pour dire que toutes ces pensées s’envolèrent au moment où ce malotru y alla de son petit commentaire quant à sa performance. Lui avait-elle demandé son avis à celui-là ? Non. D’ailleurs, elle n’avait demandé son avis à personne, si elle s’était mise à chanter avec le jukebox, c’était tout simplement parce qu’elle en avait eu envie sur le moment. Mais ça n’avait pas tellement l’air d’être ça, son problème. Ce qui l’ennuyait, c’était plutôt de voir la clientèle de ce bar changer un peu, pour une fois. Sa belle-sœur vint alors se planter à côté d’elle, en leur demandant s’ils étaient jaloux.
« Ah ouais, et elles ont quoi nos tronches, exactement ? Puis vous avez pas vu les vôtres pour parler comme ça, faut croire ! »
L’échange un peu houleux se poursuivit pour en revenir toujours à leurs tronches. Robin allait vraiment finir par se vexer. Et vu la quantité d’alcool qu’elle avait dans le sang, sans parler de toute la tristesse et la colère qu’elle tâchait d’enfouir au fond d’elle mais qui ne demandait qu’à sortir ces derniers temps, ça n’allait pas être joli à voir.
« Mais ferme ta gueule, toi ! A ce que je sache, y a pas d’écriteau qui dit que c’est interdit aux blanches comme des culs devant la porte d’entrée. On a tout autant le droit d’être là que toi ! »
Tout en parlant, elle s’était mise à brandir sa queue de billard devant elle comme une menace. Ce que le biker n’avait pas l’air de prendre bien. Il se redressa soudain de toute sa stature et prit à son tour un ton menaçant. En temps normal, Robin se serait peut-être un peu tassée sur elle-même, consciente du danger qu’un tel type pouvait représenter pour elle, et peut-être qu’elle aurait pris la direction de la sortie, ne se sentant plus vraiment à sa place dans ce genre d’endroit. Mais on n’était pas en temps normal. Le défiant du regard, elle s’avança sur lui au lieu de reculer.
« Y en a marre, cassez-vous ! »
Continuant d’avancer, elle le poussa un grand coup et parvint à le faire vaciller.
« Non ! On se casse pas. »
C’est vrai, quoi, si ça lui déplaisait tellement de les avoir toutes les deux dans son champ de vision, c’était à lui de dégager. Pendant ce temps, derrière elles, les esprits commençaient tout doucement à s’échauffer.@Ana-Luisa Mendez

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City that never sleeps / @Robin Braithwaite

Que Robin lui fasse un petit concert pour son anniversaire ? Pour tout dire, rien qu'en entendant sa belle-soeur lui dire ça, Ana s'en réjouie déjà. Elle aurait pu se mettre à sautiller de partout, telle une enfant surexitée, mais son gros ventre ne le lui permet plus. En revanche, c'est un très large sourire qui s'affiche sur ses lèvres, laissant ses yeux pétiller tout autant. « Oh oui ! Il me tarde maintenant ! » A savoir qu'Ana n'était pas du tout du genre à quémander ce qu'elle désirait pour un anniversaire, vu que le plus souvent, elle ne manquait jamais de rien, puis elle avait toujours très peu d'idée la concernant, à contrario quand elle devait faire des cadeaux à ses proches. Mais cette idée de concert lui plaisait énormément ! A noter également, qu'il lui en fallait peu pour être heureuse. Ce qui facilitait la plupart de ses ami(e)s plus ou moins proches puisqu'elle serait aussi contente avec un simple vernis transparent - bien qu'elle n'en mette qu'à des occasions bien précises. Quoiqu'il en soit elle serait totalement conquise si Robin venait à lui faire un petit concert, rien que pour elle.

Mais finalement, ce sourire finit par n'être qu'éphémère en voyant qu'un des clients manifeste bien vite son mécontentement. Alors quoi ? Robin n'a donc pas le droit de se mettre à chanter durant leur partie de billard ? Quel culot il a en plus de les attaquer en quelque sorte sur leur physique. Mais au cas ou il n'avait pas comprit, ce mec en question était bel et bien tombé sur deux grosses têtes. Alors qu'Ana se met à le défier du regard tout en s'avançant de quelques pas, Robin la rejoint sans hésiter pour se défendre verbalement. Voire même pour l'attaquer verbalement aussi, alors qu'Ana se surprend à entendre un jurons de sa part. Il est clair qu'elles ne se connaissent pas encore dans une telle situation, et jamais elle ne l'aurait pensé si vulgaire. Mais soit, même si ça l'a surprend de peu, ça reste tout de même agréable. Sa belle-sœur est une hargneuse on dirait, tout comme elle, raison de plus pour faire une paire. Néanmoins, c'est à ce moment là qu'Ana ressent une sorte de gargouillement se propageant dans son ventre. Posant discrètement une main contre, elle se demande alors si c'est la faim qui l'appelle, ou si une contraction risque de se déclencher. Très peu de chance que ce soit une contraction, alors elle opte intérieurement pour l'appel de la famine. Mais vu la tournure que prend cette discussion, elle doute qu'elles arriveront à manger tranquillement par la suite. Toutefois, mettant cette petite gêne de côté, elle vient à resserrer sa queue de billard entre ses deux mains, la plaçant à l'horizontal face à elle, tout en se rapprochant de Robin. De vraies guerrières. Elle ne comptait pas se jeter sur eux à mains nues, vu la grosseur de son ventre, mais tentait surtout de protéger sa belle-sœur. Histoire d'amortir un coup, si ce biker venait à brandir une main sur elles. Ce qu'il n'eut pas franchement le temps alors que Robin venait à peine de le pousser et qu'elle ricane discrètement en le voyant vaciller. Plus discrètement, elle s'adresse alors à Robin. « Vas-y doucement quand même, je voudrais pas qu'on... » Finisse à l'hôpital pour coups et blessures, peut-être ?
Mais elle ne prit pas le temps de finir sa phrase alors qu'elle voit ce gang de biker se dresser devant eux... Bien entendu, elle se doutait bien qu'entre bikers il y avait toujours une sorte de solidarité. Et pas parce qu'ils portaient tous le même genre de fringues, ou écoutaient encore les mêmes musiques... Mais en voyant un des bikers se rapprocher d'elle, Ana décide de le repousser avec le bout de sa queue de billard avant de lui donner un petit coup sur la tête. « Avise toi de nous toucher et tu vas voir ! » s'écrie t-elle d'une manière autoritaire, tout en fronçant durement les sourcils. En revanche du côté de Robin, ça commence sérieusement à chauffer...

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PAR ZAJA.

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Un petit concert en guise de cadeau d’anniversaire, ç’avait quelque chose de personnel que la plupart des autres cadeaux n’avaient pas. D’accord, beaucoup de gens s’accorderaient à dire que c’était facile, que ça ne coûtait rien et que c’était donc une bonne excuse pour tous les radins ayant la chance d’avoir une jolie voix. Mais Robin n’était pas radine ; elle ne l’avait jamais été. En manque d’idées, ça pouvait arriver, mais elle n’avait jamais regardé à la dépense quand il était question de faire plaisir à ses proches. Pas même du temps où elle n’avait que son salaire comme maigre revenu. Bref, tout ça pour dire que si ça pouvait faire autant plaisir à Ana alors c’est ce qu’elle lui offrirait. Pas dur de se souvenir de la date d’ailleurs étant donné que sa belle-sœur fêtait le sien quelques jours avant elle seulement. Que de petits poissons. Sans aller jusqu’à y croire – parce que l’astrologie, c’était un peu trop général pour elle qui avait fait office d’anomalie où qu’elle aille -, peut-être que c’était pour cette raison qu’elles s’entendaient bien, toutes les deux. Ou peut-être que ça n’avait rien à voir. Dans tous les cas, Robin aurait pu commencer à enquêter sur le style de musique qu’Ana aimait, sur ses chansons préférées histoire de pouvoir les répéter un minimum dans son petit studio au manoir avant le grand jour, si seulement une de ces grosses brutes n’avait pas décidé de les interrompre en plein papotage. Et puis Robin se serait bien passée de ses commentaires. S’ensuivit alors une joute verbale entre les deux jeunes femmes et ces gros types tatoués de partout à l’air menaçant. Mais à l’air seulement, elle en était sûre ; comme tous les gens qui aimaient à se donner un genre intimidant pour que personne ne vienne se frotter à eux et remarquent en fait qu’ils n’ont rien dans le pantalon. Alors d’accord, ce n’était sûrement pas une science exacte mais elle était sûre que c’était le cas de beaucoup. Notamment parce que ça lui était déjà arrivé à elle aussi, à une certaine époque.

Quoi qu’il en soit, au bout d’un moment, les mots ne suffisent plus. Et bien qu’elle ne soit pas du tout du genre à démarrer une bagarre, c’est pourtant ce qui allait forcément se passer après avoir poussé ce biker. Non, ce n’était pas bien malin, surtout qu’il avait tout son gang derrière lui alors qu’elles n’étaient que deux – dont une enceinte jusqu’aux yeux, rappelons-le -, mais qui avait vraiment commencé dans tout ça ? S’ils les avaient laissées chanter et jouer au billard bien tranquillement, elles y seraient toujours. Mais maintenant, Robin avait besoin de passer ses nerfs sur quelque chose. Ou plus précisément sur la tronche de quelqu’un. Là-dessus, elle entendit sa belle-sœur lui dire d’y aller doucement mais ces types dressés devant elles l’empêchèrent de finir sa phrase. Elle tourna la tête vers elle et lui offrit le sourire le plus rassurant qu’elle avait en stock.
« Si ça tourne mal, écarte-toi. »
Elle se fit la promesse qu’il n’arriverait rien de fâcheux à Ana mais n’en fut plus si certaine quand elle la vit repousser un gros dur du bout de sa queue de billard avant de lui en assener un petit coup sur la tête. Pendant ce temps, quelque chose – qui n’était en aucun cas son instinct, lui, lui soufflait plutôt de se tenir tranquille – la poussa à s’emparer d’une boule qu’elle s’amusait à faire sauter d’une main à l’autre.
« Maintenant, vous allez bien nous écouter. On va sagement retourner à nos tacos et à notre billard et vous allez nous foutre la paix. Si j’entends encore une seule remarque à notre sujet, c’est vous qui le regretterez, je vous le garantis. »
Robin avait – apparemment, en tout cas – recouvré son calme mais vu de l’extérieur, ça devait faire encore plus peur. Le collectif qui leur faisait face n’eut pas spécialement l’air impressionné, cela dit et y alla de son petit commentaire :
« Pour qui elle se prend, celle-là ? A nous dire ce qu’on doit faire dans notre bar. Si vous êtes pas contentes, vous dégagez, c’est aussi simple que… »
S’il ne termina pas sa phrase, c’est parce que Robin venait de lui lancer la boule qu’elle avait en main au visage et que celle-ci l’avait percuté à la joue. Il en garderait un bleu durant quelque jour mais elle n’avait pas lancé assez fort pour l’assommer non plus. Il émit un grognement et se rua sur elle. Non pas pour la frapper comme elle le crut d’abord mais pour la saisir par la taille et la jeter sur son épaule comme on le ferait d’un sac à patates. Elle, elle continuait de donner des coups en tous sens, en revanche.@Ana-Luisa Mendez

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