l'accident - everything burn {eros}

“WAIT en fait non, je veux pas savoir !” Je secoue la tête en entendant sa bétise . “Franchement je peux dormir sur le canapé même s’il est fermé hein… Je ne veux pas perturber tes habitudes !” Ce qui est rassurant c'est qu'il n'a pas perdu son humour.. Quel courage ! ''Tout de suite... On a juste cassé ça avec ma meilleure amie lors de notre dernière partie de console... Je vois que Monsieur a toujours l'esprit dans le slip... Rassure toi, j'aime bien ça.'' ajoutais-je en rigolant. ''Par contre, c'est non négociable... J'ai pas envie que tu te réveils avec le dos cassé... Je tiens à garder ma réputation d'hôte parfait...'' Et ce n'est pas tout à faux ! C'est vrai que j'aime recevoir même si la plupart du temps c'est à la cool mais tout de même j'aime faire en sorte que les gens se sentent bien chez moi. ''Bon... C'est peut-être un poil intéressé... J'avoue que j'aime avoir chaud quand je dors alors tu seras ma bouillotte...'' Clairement je ce que je suis en train de raconter fait très cul-cul la praline et je me sens ridicule.

''C'est pas grand chose arrete'' ajoutais-je lorsqu'il me complimente sur les sandwichs.

Pardonnez-moi l'expression mais je n'aime pas laisser mes amis dans la merde. Ce qui est en train de se passer avec Eros n'est pas sans me rappeler ce qui à eu lieu avec Charlie (ma meilleure amie) lorsqu'elle faisait face à ses troubles alimentaires ! Quel ami digne de ce nom resterait à attendre sans rien faire ? L'amitié ce n'est pas que partager des bons moments en soirée ou pendant les vacances scolaires ! Non, c'est être là tout le temps et encore plus dans les moments difficiles... Mon seul soucis c'est cette peur de mal faire, de ne pas avoir les bons mots, de ne pas être de bons conseils... Je ne manque pourtant pas de confiance en moi mais c'est plus fort que moi... La preuve en image avec cette hésitation à revenir sur le drame de l'institut Beaumont.. Le forcer à en reparler est peut-être la fausse bonne idée mais pour autant je trouve ça stupide de faire comme si de rien était...

Eros se décide tout même à me répondre... Mon cœur se met à battre en écoutant le récit de ce dernier. Une de mes mains se posent sur son genoux au fil de ses explications... Je n'imagine même pas la peur qu'il a du ressentir... Clairement ça me fait mal pour lui... Personne ne devrait avoir à affronter cela... Je reste silencieux respectant la tragédie de son histoire.... “Désolé, je crois que c'est la fatigue qui me joue des tours !”. Là par contre, je ne peux plus faire acte de silence... ''Arrete... Tu relaches la pression c'est tout...'' Je viens alors le prendre dans mes bras afin de le réconforter. ''Je ne sais pas si tu es conscient de tout ce que tu as fais... Cette fille te doit la vie... Mec, t'es un héros..'' Je dépose un léger baiser sur son crane. ''Je sais pas si beaucoup de gens auraient eu le courage dont tu as fais preuve... Et je dis pas ça parce que je te kiffe... je le pense sincèrement...'' Ce n'est en effet pas dans mes habitudes de faire des compliments pour rien... Sorte de déformation du sportif sans doute... Je viens à nouveau le prendre tout contre moi... Parait-il que les câlins sont plus efficaces que certains médicament...

''T'as l'air crevé... On peut aller se poser dans la chambre si tu veux...''

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crédit/ tumblr ✶ @"Loris Middleton"  

Loris est un ovni dans ma vie. Des mecs, j’en ai vu passé et j’en ai connu certains bien plus intimement que d’autres. Quelques-uns m’ont parfois surpris, d’autres m’ont touchés, mais cela n’a rien à voir avec Loris. Je ne suis pas vraiment fleur bleue, vous me connaissez à force ! Jusqu’à présent, mes échanges avec les mecs tournaient principalement autour du plaisir charnel même si pour cela, il fallait que je ressente une forme de feeling. Mais là, les attentions de Loris éveillent quelque chose de nouveau mais je suis bien incapable de mettre des mots dessus.

Je ne sais pas si c’est le fait de ne pas avoir vécu beaucoup d’étreintes aussi sincères dans ma vie ou bien si c’est Loris qui la rend spéciale, mais dans ses bras, le temps s’arrête. Son baiser sur mon front, le témoignage de son affection totalement assumé… tout ça c’est un peu nouveau pour moi et mon coeur se réchauffe aussitôt. Instinctivement, je glisse mon bras dans son dos et l’enlace en retour. Je le serre fort contre mon torse, comme agrippé à une bouée de sauvetage en pleine mer. L’enlacer est d’ailleurs la seule chose que je parviens à faire puisqu’aucun mot ne parvient à sortir de ma bouche.

''T'as l'air crevé... On peut aller se poser dans la chambre si tu veux...''
“Je crois que je vais aller me coucher, t’as raison ! Demain est un autre jour comme on dit !”
Je relâche mon étreinte, légèrement à contre cœur et me lève du canapé.
“Tu sais, tu n’es pas obligé de te coucher si tu n’as pas envie de dormir.”.
Pourtant, le jeune homme décide de me suivre. Après tout, lui aussi a subi tout un tas d’émotions aujourd’hui, par ma faute certainement, alors il mérite lui aussi un peu de repos.
Je profite que Loris fasse un tour du propriétaire pour me préparer à rejoindre le lit. J’ôte le tee shirt ainsi que le pantalon qu’il m’a prêté quelques heures plus tôt puis observe le lit de manière sceptique. A son retour, je le questionne : " Tu dors de quel côté ? "

Ma tête posée contre l’oreiller, j’assiste à l'effeuillage presque complet de Loris sans vraiment en avoir conscience. Mes yeux perdus dans le vague assistent à ce spectacle sans vraiment y faire trop attention et c’est seulement lorsqu’il ôte son tee-shirt que je prends conscience de ce qui est en train de se passer.
Je parcours son corps du regard et ce que cela éveille me fait comprendre certaines choses. En fait, je crois que pour moi, de la tête aux pieds, tout est parfait chez lui. J’admire son dos musclé par la natation, ses biceps bien dessinés par les heures de tennis, son fessier rebondi et ses jambes d’athlètes… il est à mes yeux le symbole même du fantasme. Mais ce qui me frappe chez lui, c’est l’aspect presque artistique de sa beauté. Il possède un naturel qui fait naître l’inspiration chez moi. Preuve en est nos précédentes aventures… Rarement un type ne m'a autant inspiré, comme lors de la soirée drag par exemple. Mais ce soir, il m’inspire quelque chose d’autre… J’ai envie de capturer sa beauté et de l’immortaliser. C’est à cet instant précis qu’une idée fleurit dans ma tête : je veux qu’il pose pour moi. Bon, je ne vais clairement pas me lancer dans des grands projets à l’heure actuelle, mais qui sait de quoi demain sera fait ?

Lorsqu’il finit par me rejoindre sous les draps, lumière éteinte, nous nous observons silencieusement. Je sais que ses yeux sont ouverts puisque, par moments, les feux d’une voiture glissent à travers les interstices du volet pour baigner momentanément la chambre d’un rai de lumière. Son regard est bienveillant, même protecteur et c’est tout ce dont j’ai besoin.
“Je peux te demander un service ?” murmurais-je.
Je décale légèrement mon avant bras droit vers lui.
“Te moques pas hein !” Mon rire se fait silencieux.
“Y’a quand même un truc qui me ferait du bien… Par le passé, j’ai eu beaucoup de mal à contrôler certaines de mes émotions et ça m’empêchait de dormir.”. Je décide de rester vague sur les histoires avec ma sœur. “... mais il y a un truc qui a toujours fonctionné… c’est des papouilles sur l’avant bras. Je sais c’est con mais ça marche presque à tous les coups. Tu crois que tu pourrais… enfin je veux que ça te gêne hein !”.
Je croise à nouveau son regard dans la pénombre de cette chambre que nous partageons, un sourire est visible sur ses lèvres. Bordel, faut qu’il arrête de me regarder comme ça et d’être aussi sexy, sinon je vais finir par me ruer sur ses lèvres… Et puis, depuis quand je suis aussi guimauve avec les mecs ?

“Tu sais, tu n’es pas obligé de te coucher si tu n’as pas envie de dormir.” Amicalement parlant, j'ai toujours été beaucoup plus proche des filles que des autres garçons.. Ceux qui disent que l'amitié entre un homme et une femme est impossible ne sont que de vulgaires menteurs... Alors ok, il y a peut-être eu un peu de sexe avec Charlie mais depuis que nous ne sommes plus ensemble, elle et moi sommes les meilleurs amis du monde et ceci sans la moindre ambiguïté.... Avec Kena par contre il n'y jamais eu quoi que ce soit de sentimental et encore moins de sexuel et je dois admettre que je suis plutôt fière de casser toutes ces idées préconçues que tout un tas de personnes prennent plaisir à véhiculer...Tout ça pour dire que je ne pensais pas aussi bien m'entendre avec Eros.. J'en suis le premier étonné et ceci dans le bon sens du terme. Nous étions fait pour nous rencontrer lui et moi même si pour cela il fallu attendre plus d'une vingtaine d'année. ''C'est moi qui viens de lancer la proposition d'aller dans ma chambre et puis on est pas obligé de dormir tout de suite... On peut se poser, discuter...'' Même si ce n'est en rien comparable à ce que mon beau frère vient de traverser, le stress lié à la peur de le perdre m'aura également mis sur les rotules.

Nous nous dirigeons dans ma chambre qui sera notre refuge pour les heures à venir. Bien que mon lit soit grand cette pièce est plutôt petite mais cosy grâce aux matériaux en bois et à la décoration très épurée. ''Coté gauche et c'est non négociable'' ajoutais-je en rigolant légèrement. Pendant qu'Eros se déshabille, j'en profite pour fermer les volets qui ne sont hélas plus en très bon état histoire de nous cacher un peu de la lumière provenant de la rue.

J'en viens à mon tour me déshabiller en commençant par retirer mon haut puis mon jean et enfin mon boxer pour ensuite enfiler le caleçon que je viens tout juste de récupérer dans la commode à sous-vêtement. Vous trouverez ca peut-être stupide mais ''se mettre au litre'' est un de mes moments préférés de la journée, je ne saurai pas vraiment dire pourquoi mais j'aime ces quelques secondes qui il y a entre maintenant et le lendemain. Je viens alors me glisser dans les draps faisant face mon camarade. “Je peux te demander un service ?” Les lumières provenant des feux des voitures et des lampadaires viennent dessiner le plafond en mode ombres chinoises. ''Je t'écoute.'' Je laisse expliquer ce qui lui ferrait plaisir et ça n'a au final rien de bizarre ! Oui, tout le monde aime ça.. ''J'aime qu'on me caresse les cheveux alors c'est pas moi qui vais te juger...'' Ma phrase n'est même pas terminée que mes doigts viennent se poser doucement sur son bras. ''On t'as déjà dit que tu avais la peau super douce ? C'est dingue... J'aime bien..'' ajoutais-je en riant un peu bêtement. Mes doigts remontent doucement le long de ses bras et viennent caresser son visage puis ses paupières. ''C'est aussi ça qui me fait beaucoup de bien...'' Le silence s'invite parmi nous pendant plusieurs secondes, un ''grattement'' vient malheureusement rompre ce bel instant. Je soupire. ''On dirait que Cookie est encore coincé... C'est le chat de la vieille d'a coté.''

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crédit/ tumblr ✶ @"Loris Middleton"  

''On t'as déjà dit que tu avais la peau super douce ? C'est dingue... J'aime bien..''
Sa remarque fait naître un sourire sur mes lèvres. Sourire qu’il distingue au toucher lorsque son index frôle mes lèvres.
“Oui… toi”. Soit le jeune homme joue les ignorants, soit il a réellement oublié qu’il m’avait déjà fait ce compliment au restaurant dans le noir. “En tout cas, ne t'en prives pas si tu aimes”.
Mes yeux se ferment tout seul sous les caresses délicates de Loris, mais des petites tappes contre la fenêtre me font ouvrir les yeux de nouveau. Vraisemblablement, mon beau-frère connaît très bien la petite boule de poil qui toque à la fenêtre et qui semble appartenir à l’une de ses voisines. Je pensais que l’histoire s’arrêterait là mais il finit par se lever pour ouvrir la fenêtre au prénommé Cookie et le prend dans ses bras.
“Bah alors Cookie, tu t’es encore coincé dehors ? N'oublie pas que tu commences à rouiller ma belle, un peu comme ta maîtresse soit dit en passant !”. Je l’entends raconter des sottises au chat avec une voix presque enfantine et je ne peux m’empêcher de rire lorsqu’il quitte la chambre.
Au fond du lit, je perçois indistinctement la conversation de Loris avec la vieille dame d’à côté qui semble le remercier chaleureusement d’avoir ramené Cookie.

Quelques secondes plus tard, le voilà de retour. Il se glisse en un rien de temps sous les draps, de nouveau face à moi. “T’es vraiment doué pour les relations humaines ! Je sais pas comment tu fais…”.
Intérieurement, j’espère que ses doigts vont reprendre leur chemin jusqu’à mon visage. C’était si agréable de le sentir parcourir ma peau. De mon côté, je prends l’initiative d’aller caresser ses cheveux. Sa petite remarque n’est en effet pas tombée dans l’oreille d’un sourd et il n’y a aucune raison qu’il ne profite pas de ce moment lui aussi.
Sous ses caresses, un frisson vient parcourir mon corps et fait hérisser mes poils. Même si c’est très agréable, cela ravive mes grelottements de tout à l’heure. C’est reparti pour un tour et je ne comprends vraiment pas pourquoi mon corps réagit comme ça…
“Je crois que la bouillotte, ce sera toi ce soir… Désolé ! Est-ce que… je peux me mettre un peu contre toi ?”.
Quelques secondes plus tard, je niche mon dos contre le torse de Loris, ma jambe droite se fraye un chemin entre les siennes et son bras vient m’enlacer. En calant mes fesses contre lui, je parviens même à deviner le relief qui se dessine sous son caleçon.
C’est bien la première fois que nous avons autant d’intimité physique avec aussi peu de vêtements l’un et l’autre. Il y a bien eu notre première rencontre à la piscine mais ce contact là est d’un tout autre acabit…

Ce moment partagé avec Eros me fait le plus grand bien. Sa présence à mes cotés aurait même tendance à m'apaiser... En tout cas, je suis rassuré de savoir qu'il va bien et je suis heureux de l'entendre respirer tout juste à coté de moi.... Vu ce qui s'est passé à l'institut ce n'était pas gagné d'avance... Mine de rien, nous avons quand même évité le pire ce soir....

Je suis tiré de mes pensées par l'arrivée non prévue de Cookie ! Si ça continue, je vais demander la garde partagée de cet animal ! Heureusement sa propriétaire qui n'est autre que ma voisine est une dame fort sympathique avec qui je m'entends plutôt bien... Elle m'a même déjà donné deux trois petits plats soit disant parce qu'elle en avait fait en trop grande quantité... En réalité, je suis persuadé que cette femme est seule et ne voit pas beaucoup ses enfants alors ça ne me gêne pas de discuter et de passer un petit peu de temps avec elle... Si ça peut lui faire plaisir après tout je peux bien faire ça.... ''A demain Madame Cooper''

''Whoo, on est beaucoup mieux ici... Il gèle dehors'' annonçais-je en revenant me glisser sous les draps. “T’es vraiment doué pour les relations humaines ! Je sais pas comment tu fais…” Je ne sais pas s'il est sérieux ou si au contraire il se fiche de moi. ''Ah tu sais, je pars du principe qu'il faut bien s'entendre avec ses voisins et puis tu sais cette dame est toute seule alors bon..'' Les personnes âgées ont tendance à me toucher certaines fois enfin comme celles qui ont une histoire similaire à celle de ma voisine parce que les vieux qui font le pied de grue devant le supermarché à 08h00 le matin faut pas abuser non plus.

''On est beaucoup mieux ici quand même'' ajoutais-je en rabattant la couette sur nous tout en me rapprochant un peu plus de mon beau frère. Je décide également de reprendre mes ''papouilles'' là où je m'étais arrêté avant que Cookie ne nous dérange.

Me collant contre lui, mes mains effleurent doucement ses épaules, ses bras, son ventre ; parfois... ''Je suis vraiment content que tu sois là.'' Je dépose un timide baiser dans sa nuque, les secondes défiles, mes paupières sont lourdes, se ferment, nous nous endormons.

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