queen of peace (jimmy)

L'été tirait doucement sa révérence. La saison de plongée avait battu son plein et le rythme ralentissait enfin. Profitant d'une journée off, Maxyne avait décidé de participer à un barbecue entre voisins, organisé en fin d'après-midi dans un des grands parcs jouxtant son quartier. Rien de mieux qu'un moment détente pour finaliser une semaine chargée. Chacun avait ramené des morceaux de viande, des accompagnements, des chips, quelques jus et autres boissons, et c'était parti. Agréables, les rayons du soleil transperçaient la cime des arbres et venaient réchauffer sa peau tandis qu'elle buvait un verre apéritif et grignotait en attendant la suite. La monitrice laissait le soin à d'autres voisins de s'occuper de la cuisson et de toutes ces tâches si chères aux rois des barbecues. Elle fuyait la cuisine comme un chat fuyait l'eau. Un sourire naquit sur ses lèvres à cette simple idée, un sourire qui traduisait à quel point elle avait retrouvé sa joie de vivre en dépit des difficultés qu'elle avait rencontré l'année précédente. La présence de Liam, qui avait temporairement vécu en colocation avec elle, l'avait aidée à remonter la pente tandis qu'elle avait retrouvé des forces sur le plan mental. Les départs successifs de son entourage, les problèmes de santé, d'autres difficultés... Tout n'avait pas été facile mais elle avait décidé de voir la vie du bon côté. Lâcher-prise, c'était salvateur. Maxyne sortit soudainement de sa rêverie en remarquant une de ses vieilles connaissances de soirée traîner dans le coin, et autant dire que c'était une des personnes qu'elle s'attendait le moins à trouver ici. Elle se souvenait encore de leur drôle de pari lors d'un match de tennis et du week-end spa qui en avait découlé, en plus des événements divers où ils s'étaient croisés au fil des années. « Jimmy ? » Sous le coup de la surprise, le prénom était sorti machinalement. N'était-il pas à l'autre bout du monde à profiter d'une vue paradisiaque en sirotant des cocktails dans un hôtel de luxe ? Étrange de le croiser à un barbecue de quartier, certes convivial mais à mille lieues des fêtes branchées. « Si on m'avait dit que je te croiserai ici, j'aurai ri. La blague aurait été bonne. » Les bonnes odeurs se dégageaient un peu plus loin. Le barbecue était dans un espace ouvert, éloigné des arbres. Il valait mieux éviter une catastrophe. « Comment vas-tu depuis le temps ? » La vie faisait qu'on ne gardait pas de contacts réguliers avec tout le monde. Et autant dire que même si l'homme d'affaire et la nageuse habitaient dans la même ville, ils vivaient dans deux mondes différents.

« Ce n'est pas ce que tu fais la plupart du temps ? Un show ? Te mettre en avant ? » Le sourire sur les lèvres de Maxyne soulignait la taquinerie, pourtant elle n'en pensait pas moins. C'était la stricte vérité, il aimait bien se montrer. Et connaissant un peu l'apôtre, il ne prendrait sûrement pas mal la franchise de la nageuse, il en avait vu d'autres. Elle sourit de plus belle en songeant qu'il était probablement son meilleur public et son plus grand fan. Ah, ce Jimmy. « Oui, ça roule aussi. » Même si Maxyne ne s'étalerait pas en détails sur sa vie, la réponse était sincère. A présent, elle était en mesure de répondre par la positive après une année plus galère. « Je ne me souviens pas non plus. » Elle aussi ne se rappelait pas de la dernière fois qu'ils s'étaient croisés, en particulier avec tout le monde qu'elle rencontrait tous les jours dans le cadre de ses plongées. Ça remontait à plusieurs mois, voilà au moins qui était certain. « T'entends quoi par dinguerie ? Genre plonger tous les jours en mer et voir des baleines à côté de soi à l'occasion ? » Répliqua-t-elle, d'un air amusé. Fallait bien admettre que son travail était cool et lui réservait des surprises au quotidien... Un travail en opposition totale avec celui en entreprise d'O'Reilly – et donc dans les bureaux. Pourtant, il était amateur de sensations fortes lui aussi. Elle ne doutait pas qu'il se rattrapait en dehors de son travail, puisqu'elle avait déjà eu l'occasion d'en témoigner. « Tout se passe bien pour moi. Je continue ma vie ici entre les plongées et les amusements de Wellington. Aux dernières nouvelles, toujours pas mariée avec trois enfants. Ça, ce serait une dinguerie. » Un rire s'échappa de ses lèvres. Amusement n'était pas le mot exact qu'elle utiliserait pour tous les aspects de sa vie mais elle avançait à son rythme pour se reconstruire tout en prenant un jour à la fois et en essayant de croquer la vie à pleine dents. « Et toi ?  Maxyne termina le verre qu'elle avait entamé et lui indiqua l'endroit où se recharger d'un signe de tête. « Il faudra bien le temps d'un verre pour me raconter toutes tes aventures. Bon, déjà, je ne vois pas de bague à ton doigt. » Invitation tacite à rester un peu si le temps – l'envie, c'était une autre histoire, mais passons – lui permettait de se poser un peu pour échanger sur la frénésie de son quotidien frivole.

« L'égo prend une sacrée place à lui tout seul, c'est sûr. » Maxyne taquina Jimmy. Ce n'était pas faux non plus, n'est-ce-pas ? Un égo assumé, ce qui lui donnait une forme d'honnêteté rafraîchissante, même si aux yeux d'une majorité, cette évidence ne le rendait pas moins supportable, au contraire. Quant à l'ancienne nageuse, pour le nombre de fois où elle le croisait, elle se fichait de ce trait de caractère, habituée à composer avec tout le monde, notamment au centre nautique où des gens se croyaient tout permis ou se prenaient pour les rois. Elle en avait vu d'autres, beaucoup moins commodes. Jimmy était juste... lui. « T'as déjà vu une baleine bouffer un homme ? Et même, elle le recracherait, c'est pas très bon. » La monitrice de plongée s'esclaffa, puis elle rebondit sans le savoir sur les pensées de l'homme d'affaires. « Des dauphins et des requins aussi. Ça te parle plus ? Faut venir piquer une tête. » A titre personnel, un des spots préférés de Maxyne était celui où elle pouvait nager près des raies mantas en toute liberté, en prenant bien sûr soin de rester à distance des animaux pour ne pas les perturber. Parfois, ils venaient à elle, mais c'était différent. Et en général, elle n'emmenait que des personnes de confiance et déjà expérimentées dans des endroits plus ciblés tels que celui-là. « Je ne le souhaite pas non plus. Trop de cris et de larmes. » Autant, elle aimait ses neveux et nièces d'un amour sincère, et les garder quelques heures était une initiative à sa portée, autant elle ne pourrait pas supporter une ribambelle de mioches. Au moins, en plongée, ils avaient un âge minimum pour les excursions. « Pourtant, tu donnais l'impression de devoir passer par la case héritier. » Au vu de l'empire du paternel, Maxyne ne serait pas surprise. Ils avaient déjà déliré à ce sujet. Peut-être pas 100% libre de ses faits et gestes devant le papa, O'Reilly. Faudrait pas décevoir le nom et la source principale des revenus dans la boite. « Ça peut s'arranger. Un fil, un noeud, et hop, tu seras habillé d'une bague. Tu pourrais même inventer que c'est un truc design bien cher. Très in.» Ils se dirigèrent devant le stand à boissons. Maxyne prit une bière et attendit que Jimmy fasse son choix avant de lui répondre. « T'es parti où ? Et tant mieux, pour les affaires. »

« C'est ton opinion. » Maxyne plongeait pratiquement tous les jours. A chaque fois qu'elle voyait des animaux marins, elle continuait de s'émerveiller, pas encore blasée. Son travail lui plaisait, ce n'était pas une corvée. Jusqu'au jour où ça changerait peut-être. Elle n'était plus en mode waouh quotidien et pas encore en mode ok pour reprendre les deux mots formulés par Jimmy. Ce qui l'aurait surpris, lui, c'est qu'elle soit mariée et maman. Ce n'était pas pour demain, tout comme lui apparemment, dont la simple évocation d'un bambin lui faisait grincer les dents. « Le temps file vite. Tic tac, tic tac. » Amusée, Maxyne prenait plaisir à le taquiner. Elle plaisanta aussi sur la bague qu'il offrirait à sa fiancée. Piqué au vif, il s'empressa de protester. Lui, offrir un bout de ficelle ou un truc à l'arrache ? Jamais de la vie. « Je me doute, je savais que ça te ferait réagir. » Rigola-t-elle. Boissons en main, ils trinquèrent vite fait puis parlèrent des derniers voyages de l'homme d'affaire. « T'as testé les plaisirs d'Amsterdam ? » Pas besoin de lui faire un dessin sur les coffee shop et autres joyeusetés. « Pourquoi ? Le soleil de Cuba n'a pas assez doré tes petites fesses ? » Maxyne se demandait bien pour quelle raison l'île ne valait pas les autres destinations mentionnées. « Je pense que je partirai aussi cette année, mais je ne sais pas encore où. » D'ailleurs, Jimmy ne savait pas non plus où ses pas le mèneraient la prochaine fois. « Tu verras bien. » Le principe d'un barbecue était aussi la nourriture. Peu importait la réaction de Jimmy tout à l'heure, Maxyne avait faim et elle comptait bien manger. « J'ai la dalle. Tu prends quelque chose ? »

Si les réactions de Jimmy suscitaient le rire de Maxyne ? Bien sûr, il était un sacré spécimen aux opinions très arrêtées. Les deux avaient des visions et des valeurs différentes dans la vie mais ils arrivaient à s'entendre. Tant qu'il y avait du respect entre eux, la blonde n'était pas contraire. Vaniteux qui aimait étaler sa richesse et n'hésiterait pas à jouer aux requins pour parvenir à ses fins, il avait aussi une franchise à toute épreuve. Pas de faux semblants, pas trop de prise de tête. Bosseur, aussi. Et ce dont Maxyne avait déjà été témoin, c'est qu'il n'avait qu'une parole. Quand il formulait une promesse, il s'y tenait. C'est pourquoi, en dépit de leurs différences, elle n'était pas de celles et ceux qui tournaient les talons en le voyant. C'était toujours un plaisir de le croiser et d'écouter ses dernières aventures. Et de l'embêter un peu surtout. « Ça arrive, même aux meilleurs. » Évidemment, il avait profité de tous les plaisirs liés à ses destinations. Amsterdam, Cuba. « Ça t'arrive encore d'être surpris quand tu pars quelque part ou tu penses avoir tout testé ? » A l'entendre, même ses voyages lui avaient paru... fades comparés à ce qu'il a déjà pu faire avant. « Tu serais prêt à te retrouver les fesses à l'air au barbecue ? Remarque, ça les ferait bronzer un peu plus. » Amusée, elle termina son verre puis répondit à la question de l'homme d'affaire. « Peut-être en Polynésie mais ce n'est pas encore sûr. » La deuxième question de Jimmy l'intrigua. Certes, elle avait une certaine indépendance mais voyager seul(e), ce n'était pas très amusant. Bien sûr, il y avait des gens qui s'en accommodaient très bien et qui préféraient partir de leur côté, pas Maxyne. A moins d'un petit week-end pour se ressourcer mais pas pour un voyage plus long. « Non, je partirai sûrement avec un de mes amis. » A l'heure où elle racontait ce projet à Jimmy, elle n'était pas encore officiellement en 'couple' et ignorait qu'elle le serait au moment d'y aller. Pas besoin de détailler l'identité de cet 'ami' ni ce qu'il représentait pour elle. De toute façon, Jimmy n'était pas intrusif, simple curiosité tout comme elle quand elle lui avait posé des questions sur ses propres voyages. Le sujet clos, Maxyne proposa alors de manger. « Un peu de tout ce qu'on peut trouver à un barbecue. » Les deux s'approchèrent des stands de nourriture. « Une brochette de boeuf marinée me tente bien. Et une brochette de volaille aussi. » Elle en prit une de chaque accompagnée de la même salade de pâtes que Jimmy et de tomates mozzarella. Un repas estival. Munis de leurs assiettes et couverts en plastique, ils retournèrent s'installer plus loin. Jimmy ne serait pas Jimmy s'il ne râlait pas. « Le temps que tu perds à râler, c'est celui où ta viande va refroidir et que tu trouveras encore à redire. » Taquine, elle s'attaqua à sa première brochette. « Bon appétit ! »

A force de voyager aux quatre coins du monde, l'homme d'affaires n'était plus facilement émerveillé ou impressionné. C'était en tout cas la conclusion que Maxyne tirait de leur discussion sur les vacances. Dans un registre plus léger, elle se demandait si les fesses de Jimmy étaient aussi bronzées que le reste de son corps. Intéressé, il lui proposa de les lui montrer, dans un lieu plus discret qu'au barbecue. Invitation évidente à repasser chez lui après. Invitation qu'elle déclina poliment. « Non, c'est bon, je te taquinais. je suis sûre que tu sauras très bien le peaufiner. » Maxyne ne souhaitait pas jouer à un jeu limite, maintenant qu'elle était plus ou moins engagée. Pas sûr que la perspective qu'elle accompagne un vieil ami pour vérifier son bronzage soit une bonne idée. Et Jimmy en devina sans doute la raison lorsque la nageuse lui confirma qu'elle partait accompagnée lors de son voyage en Polynésie. Il n'était pas né de la dernière pluie. Le duo partit ensuite se servir en nourriture puis se posa à l'une des tables pour manger. Et revoilà déjà Jimmy en train de pester sur les couverts en plastique. Au moins, il avait fait l'effort de rester. « Ça va, ce n'est pas si froid je trouve. » Maxyne attaqua son assiette tout en s'amusant à regarder Jimmy galérer à découper sa viande. « On sait tous les deux que ce ne serait pas vraiment la fête de voisinage familiale. » La blonde lui accorda néanmoins la difficulté de manger avec ces couverts. « C'est vrai qu'ils ne sont pas très pratiques. » Après avoir pris une nouvelle bouchée, elle lui posa une nouvelle question. « Si tu pouvais vivre à une autre époque, quelle période choisirais-tu et pourquoi ? » Lui qui avait vécu pas mal d'aventures... Serait-il intéressé de voir comment on vivait dans un autre temps ?

La porte paraissait toujours ouverte pour Jimmy. Apparemment, ce n'était pas demain la veille qu'il trouverait chaussure à son pied. De toute façon, il faudrait une nana au moins aussi sûre d'elle qu'il ne l'était. Ne jamais dire jamais. Maxyne aussi s'était enfin casée. Et l'homme d'affaires le comprit entre les lignes, pas besoin d'un dessin. Les voyages évoqués, le duo passa au barbecue et s'installa à une des tables pour manger. Jimmy ne serait pas Jimmy sans râler. Cadre du lieu, cuisson de la viande, couverts non pratiques. Sur ce dernier point, la monitrice lui donna raison. « Malheureusement, je n'ai pas de couvert à te passer. Je ne suis pas Mary Poppins qui se balade avec un sac rempli. » Maxyne riait plutôt de la situation. D'ailleurs, elle remarqua qu'ils n'étaient pas les seuls à galérer. Digne d'un gag à mettre dans une caméra cachée. Heureusement, c'était bon. Comme elle n'avait pas d'extérieur dans son appartement, elle n'avait pas le loisir de faire des barbecues. Parfois, sa famille en organisait un et l'invitait par la même occasion. Songeuse, la monitrice posa ensuite une question sortie de nulle part. Ça lui arrivait souvent de passer du coq à l'âne. Pas toujours besoin d'une logique en toute circonstance. Et la réponse la surprit mais n'était néanmoins pas inintéressante. « Je n'y avais pas forcément pensé mais pourquoi pas. Personne ne sait dire si le futur sera meilleur mais c'est la beauté de l'inconnu. D'ailleurs, avec l'espace, les tous premiers voyages autour de la Terre commencent à s'organiser. Le fameux tourisme spatial. Des gens qui réservent leur place pour dans quelques années. C'est quelque chose que tu ferais alors si tu en as les moyens ? » C'était plutôt osé, mais après tout, pourquoi pas. De son côté, elle préférait explorer les profondeurs des océans. Comme un poisson dans l'eau. « Un passé pas si lointain en fait. Les décennies d'après-guerre. Les années septante et quatre-vingt plus particulièrement. A l'époque, tout le monde a retrouvé une insouciance et il y a eu une libération. Des mentalités, des moeurs. De plein de choses. Et puis, la musique de ces années-là... C'est la meilleure, on ne peut pas le nier. » Maxyne termina de manger, avant d'ajouter une autre idée. « Après, je ne serai pas contre une journée en Grèce ou Egypte antique pour voir comment c'était et admirer leurs merveilles qu'on ne peut qu'imaginer. Mais je ne voudrai pas m'éterniser. Ce serait un peu trop dangereux. Remarque, le temps des dinosaures ce serait encore pire, même si pour un amateur de sensations comme toi, ce serait sûrement 'cool' d'en voir en vrai. » Finalement, c'était plutôt sympa comme après-midi et ça lui permettait de se poser un peu tranquillement entre deux jours plus effrénés. D'ailleurs, Maxyne avait terminé sa boisson aussi. « Je nous reprends deux verres ? »

« Disons que les prix sont stratosphériques pour l'instant. Dans la totale démesure, parce que les places sont ultra limitées et à réserver dans un avenir incertain. A l'heure actuelle, rares sont ceux capables de dire quand ça pourra se faire. Je suppose que quand ils auront réussi à créer des trucs « safes » et que lancer des navettes deviendra fréquent, par la suite ça se « démocratisera » un peu . Évidemment, pas pour les gens comme moi. » Maxyne avait une bonne idée de la façon dont le système fonctionnerait. Les ultra-privilégiés en premier pour le tourisme de l'espace. D'un autre côté, d'un point de vue environnemental, il valait mieux plus tard que tôt. Non content de polluer leur propre planète, voilà que les êtres humains envisageaient d'aller polluer l'espace. Alors oui pour la science, les découvertes, c'était probablement une bonne chose. Mais y voyager par simple plaisir touristique... C'était tout de suite moins louable. Lorsque Maxyne évoqua ensuite certaines périodes passées, Jimmy suggéra une période en particulier et elle y adhéra. « Franchement ? Au risque de te surprendre, je trouve aussi. » Le rôle de la contrebande lui irait comme un gant. Et elle se plairait sans doute à vivre dans l'action aussi. Par contre, l'idée de voir de vrais dinosaures branchait Jimmy, enfin les prédateurs en pleine action pas les herbivores. Pour l'homme d'affaires, il fallait du spectacle, du sensationnel, de l'adrénaline. Maxyne l'avait bien compris. Ils étaient si différents que c'était à se demander comment les deux pouvaient s'entendre mais justement parce que la nature avait bien fait les choses. Si tout le monde était pareil et partageait les mêmes points de vue, ce serait ennuyeux à mourir. Pourtant, ils se rejoignaient sur les sensations fortes. Ils reprirent un verre et Jimmy la vanna sur son côté rêveuse. « Oui... C'est important les rêves, en tout cas pour moi, ça me porte. » Après tout, c'est grâce à ses rêves et à sa détermination pour les réaliser, qu'elle était devenue une nageuse de haut niveau. « Tu n'en as aucun toi ? Je me doute que tu as plus facile d'en réaliser que la plupart des gens mais bon, il y a peut-être quelque chose que tu n'as pas réussi encore. »