i feel at home with you // riley #9

i feel at home with you
crédit/ tumblr ✶ freya

Nous avons bien des choses à rattraper. Des choses à côté desquelles nous sommes passées ces derniers mois, mais aussi ces dernières années. Si nous nous sommes voilées la face durant tout ce temps, durant nos vies respectives, dans des villes bien différentes, il faudrait être complètement bête pour dire qu'il n'y avait rien entre nous à l'époque de l'internat – d'ailleurs il n'y aurait pas eu ce baiser lors du dernier jour si ce n'était pas le cas. Mais si nous ne nous sommes pas battues à ce moment-là, c'est peut-être parce que nous pensions qu'il n'y aurait aucun avenir pour nous. Pourtant, à en voir nos retrouvailles, en Europe ou ici, c'est bien que le destin avait prévu une fin plus heureuse pour nous et j'ai hâte de découvrir ce qu'il a encore en réserve – tant que ça reste positif, car après les épreuves par lesquelles nous sommes passées, je ne suis pas certaine que mon cœur acceptera une nouvelle déception. Maintenant, nous devons prendre les choses comme elles viennent, sans les précipiter et je suis convaincue que ce moment en cuisine est exactement ce dont nous avons besoin : un peu de légèrement dans cet emménagement qui pourrait facilement donner l'impression d'être une grande étape dans notre relation. Avant de nous lancer concrètement dans la réalisation de la recette, je fais le tour des placards à la recherche des ingrédients. Par chance – même si nous avons frôlé la catastrophe de peu, ils sont tous là et nous pouvons commencer. Durant ces quelques minutes, c'est Freya qui a le contrôle et je me plis à chacun de ses ordres – pour son plus grand plaisir visiblement. Seulement, alors que nous nous rapprochons de la fin de la préparation, la blonde met volontairement de la farine sur moi, avant de s'excuser, essayant de me faire croire que cela n'était pas volontaire. J'ouvre légèrement la bouche, un air faussement outré dessiné sur le visage. Si cela n'était pas déjà suffisant, la jeune femme en rajoute une couche, utilisant le prétexte d'une symétrie. « Ah oui.. c’est comme ça ? » Même si je voulais lui en vouloir, je ne pourrais tout bonnement pas. Regardez ce magnifique visage, même si j’essayais, je ne tiendrais pas plus de quelques secondes. Selon elle, la couleur de cheveux poivre-sel est tendance. Est-ce un compliment ? C’est le moins qu’elle puisse faire après un tel geste – je dramatise sûrement un peu, mais je ne peux pas laisser passer comme ça. Je secoue légèrement ma tête, laissant de la farine tomber au sol. « Tu sais, si tu voulais savoir où se trouvaient les objets pour l’entretien, tu pouvais simplement demander. » Même si cela semble compliqué, je prends sur moi et fais preuve de calme. La force tranquille, elle-même : il est inutile de répliquer. « Tu avais cette idée derrière la tête dès le début, n’est-ce pas ? Le gâteau n’était qu’un prétexte. » Forcément, si je n’avais pas trouvé la farine dans le placard, tout ceci aurait eu moins d’intérêt. « En espérant qu’il sera bon, malgré tout. » Et surtout, qu’un surplus de farine n’est pas tombé par accident dans le plat lors de sa petite blague. Nous reprenons la préparation et en quelques minutes seulement, le gâteau est terminé. Il ne nous reste plus qu’à le mettre au four. Mais avant qu’il ne disparaisse à l’intérieur, je glisse mon doigt dans la pâte et je viens le mettre sur la joue de Freya. « Mince.. mon doigt a ripé. Quelle maladroite.. » Mes mots font volontairement écho à ceux que la blonde a utilisé un peu plus tôt. D’un air innocent, je hausse légèrement les épaules. Seulement.. quand je la vois s’avancer vers moi, prête à riposter, je fais quelques pas en ailleurs. « Non, non ! Je voulais juste équilibrer les choses, pas lancer une guerre ! » Et si elle continue, alors je serais encore obligée de lui rendre la pareille. « Je suis déjà bonne pour prendre une douche, tu ne voudrais pas qu’en plus, je sois obligée de faire une machine ? »

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crédit/ tumblr ✶ riley #9

Il parait que le bonheur, c'est de savoir apprécier les choses simples. Là, tout de suite, je crois que je ne peux pas être plus d'accord avec cette phrase. C'est exactement la sensation que j'ai : pouvoir profiter d'un moment ordinaire avec Riley, sans avoir l'impression d'être en train de trahir Elio. Je n'ai plus de compte à lui rendre à présent. Ni de compte à rendre à personne d'autre d'ailleurs. Même si en pratique, ce n'est peut être pas encore aussi simple... je ne suis pas sûre que certaines personnes apprécieraient de me savoir aussi "heureuse" depuis que les fiançailles ont été rompues. Encore moins de savoir que je suis potentiellement en flirt avec la sœur de mon ex fiancé. Mais ça, c'est un détail. Ou pas... un détail qui aura forcément toute son importance le jour où notre relation deviendra encore plus sérieuse. Nous n'en sommes pas encore là, mais quand même. En tout cas, je n'ai pas envie de penser à tout ça pour le moment. C'est encore trop tôt. Est-ce que je me voile un peu la face sur la réalité des choses ? Peut être un peu, mais après tout ce que j'ai vécu, j'ai simplement envie de profiter. De ma liberté, de Riley et de cette complicité qui est la nôtre. « Ah oui.. c’est comme ça ? » Je penche alors la tête sur le côté dans un petit sourire mutin. Je continue un peu de la chercher du regard, c'est plus fort que moi. Qui aime bien châtie bien comme on dit. « Tu sais, si tu voulais savoir où se trouvaient les objets pour l’entretien, tu pouvais simplement demander. » Je me contente d'un simple hochement d'épaules. « Tu avais cette idée derrière la tête dès le début, n’est-ce pas ? Le gâteau n’était qu’un prétexte. » Est-ce que je suis si prévisible que ça ? Surement un peu, mais j'assume. « Peut-être. » C'est pas de ma faute si j'adore la taquiner. « En espérant qu’il sera bon, malgré tout. » Évidemment. « Est-ce que tu oserais douter de mes compétences ? » Je fronce légèrement les sourcils avant de remettre la main à la pâte. Si elle croit qu'elle va réussir à me perturber aussi facilement, c'est raté. Je ne vais pas lui faire ce plaisir. Alors que je suis prête à mettre le gâteau au four, Riley me surprend à attaquer. Un peu de pâte sur la joue pour moi. « Mince.. mon doigt a ripé. Quelle maladroite.. » Ok, elle cachait bien son jeu finalement. « Non, non ! Je voulais juste équilibrer les choses, pas lancer une guerre ! » A-t-elle peur des représailles ? « Je suis déjà bonne pour prendre une douche, tu ne voudrais pas qu’en plus, je sois obligée de faire une machine ? » Je ris un peu avant de me rapprocher d'elle. « Au point où tu en es, tu peux aussi prendre une douche toute habillée. » Ce serait surement plus rapide. « Je peux me dévouer pour nettoyer les dégâts, si ce n'est que ça. » En disant ça, je viens à mon tour étaler un peu de pâte au coin de ses lèvres avant de venir lui enlever avec l'aide de ma langue. Bah quoi ? J'en profite un peu pour tourner la situation à mon avantage. Faire de la cuisine avec elle, c'est bien, mais flirter avec elle, c'est encore mieux. « C'est de ta faute aussi, tu n'as qu'à pas être aussi belle ! » Un large sourire s'invite sur mon visage alors que je ne la lâche pas du regard. Je profite de ce petit moment de répit pour mettre le gâteau au four. « Mais promis, je vais essayer de rester sage. On va éviter de faire plus de dégâts dans la cuisine quand même. » Ce serait con de passer notre première soirée ensemble à tout laver.

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crédit/ tumblr ✶ freya

Si ce moment dans la cuisine commence calmement, il prend une tout autre tournure lorsque la blonde me met de la farine dans les cheveux. Bien que compliqué à imaginer, on pourrait se dire que ce geste était accidentel. Le visage d'ange de Freya pourrait conforter n'importe qui dans cette théorie. Cependant, comme elle est bien trop fière de sa bêtise, je comprends rapidement qu'elle avait planifié cela depuis le début – ou presque. Si au début, je me contente d'encaisser les coups, jouant la fille outrée, je finis par lui rendre la pareille en venant lui mettre de la pâte sur sa joue, grâce à mon doigt. Sans trop tarder, je m'excuse. Mais je comprends rapidement que j'ai lancé une guerre, une guerre que la jeune femme a pourtant déclarée en première. J'ai beau essayé de m'éloigner un peu, ce n'est pas suffisant pour être hors de portée de Freya, qui à son tour, vient mettre de la pâte sur ma joue, à la limite de mes lèvres. J'ouvre légèrement la bouche, montrant ainsi mon étonnement – mon état de choc si l'on veut aller un peu plus dans le côté dramatique. Quand elle disait qu'elle était prête à m'aider pour nettoyer les dégâts, je pensais qu'elle parlait du sol, mais voilà qu'elle se rapproche de moi et qu'elle vient passer sa langue sur ma peau, pour retirer la pâte qu'elle a mise. Je ne peux m'empêcher de sourire, alors que mes dents viennent pincer ma lèvre inférieure. Depuis tout à l'heure, hormis les quelques baisers échangés, ce geste est le premier qui nous rapproche de la complicité que nous avions avant, quand nous nous retrouvions seules. « Tu me trouves belle ? » Ce ne serait pas une surprise. Je veux dire, j'ai bien dû la charmer d'une certaine façon. Mais c'est toujours bon à entendre, même dans une situation où elle pourrait vouloir chercher à se faire pardonner avec un compliment. « Il faudrait aussi laisser suffisamment de pâte pour que ce gâteau voit le jour. » Sinon, nous pourrons dire non à la fameuse touche sucrée que la jeune femme espérait. Sauf si maintenant, ses attentes sont différentes ? Sans même me répondre, la jeune femme s'occupe de mettre le gâteau au four, ce qu'il en reste. « Est-ce que je peux te laisser seule avec lui quelques minutes ou ça va être Bagdad quand je vais revenir ? » Je la regarde, essayant de sonder la moindre réponse grâce aux traits de son visage. Ce qu'elle a fait tout à l'heure, c'était pour m'embêter. C'est bien différent de l'idée d'être responsable face à un gâteau qui cuit et qui pourrait mettre le feu à l'appartement s'il se passe quelque chose de mauvais. « Je vais aller me passer un petit coup sur le visage et voir pour retirer le maximum de farine, je reviens. » Même si le plus gros est déjà au sol, il serait dommage que j'en disperse un peu partout, à chaque fois que je vais bouger un peu trop. Je laisse la jeune femme seule dans la pièce et me dirige dans la salle de bain que j'ai l'habitude d'occuper au quotidien. À mon retour, Freya est toujours la seule dans l'appartement – à moins que l'un de mes colocataires soit déjà parti dans sa chambre. Il faut dire que je ne suis pas partie longtemps, un coup de gant et agiter des cheveux, ça ne prend pas plus de quelques minutes. Comme il n'y a que nous, je me laisse aller à quelques gestes tendres envers la jeune femme. Arrivant dans son dos, je viens me caler contre elle et passer mes bras autour de son corps. « Alors.. qu'est-ce que la cuisson dit ? Est-ce que le gâteau ressemble à ce que tu espérais ? » Même si l'extérieur n'est pas ce qui compte, surtout s'il est bon.

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crédit/ tumblr ✶ riley #9

Est-ce que j'avais des doutes sur le fait de savoir si notre complicité resterait la même après tout ce que nous avons vécu ? Oui, peut être un peu. Je n'avais pas vraiment de doute de mon côté, mais disons que ce n'est jamais facile de savoir comment les choses peuvent évoluer au fil du temps. Maintenant que je ne suis plus avec Elio, il n'y a plus de raison de s'empêcher de vivre notre relation comme nous le voulons. Mais d'un autre côté, nous aurions pu perdre un peu de notre passion justement. Les sentiments ne sont pas toujours une science exacte. Je suis donc plutôt rassurée de voir que notre complicité est toujours bien présente. « Tu me trouves belle ? » Je ne suis pas certaine qu'il s'agisse d'une question réellement sérieuse mais dans le doute, je préfère quand même lui apporter une réponse. Et quoi de mieux qu'une autre question pour lui répondre ? « Tu en doutes encore ? » Depuis le temps, je pensais pourtant que mon attirance à son égard était évidente. « Ou tu veux juste m'entendre te le dire encore une fois ? » C'est peut être ça en fait. Un large sourire s'invite sur mes lèvres alors que je me rapproche d'elle, venant murmurer quelques mots à son oreille. « Tu es magnifiquement belle, Riley. » Mon ton devient inconsciemment plus suave. Heureusement qu'il y a un gâteau à mettre au four et à surveiller, parce que sinon j'aurais pu avoir envie de faire tout autre chose. « Est-ce que je peux te laisser seule avec lui quelques minutes ou ça va être Bagdad quand je vais revenir ? » Je fronce légèrement les sourcils faisant mine de réfléchir à la question. Après quelques secondes, je me contente finalement d'un petit hochement de tête. « Je vais aller me passer un petit coup sur le visage et voir pour retirer le maximum de farine, je reviens. » Riley s'éclipse dans la salle de bains, et je peux désormais me concentrer entièrement à la cuisson du gâteau. J'en profite également pour nettoyer un peu la cuisine et faire un peu de rangement. C'est mon premier jour ici, et je veux pas non plus me tirer une balle dans le pied. Je dois bien me comporter si je ne veux pas avoir d'ennuis avec ses colocataires. Et avec Riley aussi au passage. Je ne suis pas sûre que sa proposition de me laisser dormir dans sa chambre soit toujours d'actualité si je suis difficile à vivre. Mais heureusement, ce n'est pas vraiment le cas. Au contraire. Je suis plutôt quelqu'un qui s'adapte facilement à n'importe quelle situation et qui ne pose - en général - pas de problème. Une fois le plan de travail nettoyé, je n'ai plus qu'à surveiller la cuisson et attendre le retour de Riley. Celle-ci ne tarde d'ailleurs pas à arriver, dans mon dos, logeant ses bras autour de mon corps. « Alors.. qu'est-ce que la cuisson dit ? Est-ce que le gâteau ressemble à ce que tu espérais ? » Je regarde une nouvelle fois dans le four avant de sourire. « Il a l'air parfait. » Aussi bien esthétiquement parlant qu'en terme de goût, je l'espère. En tout cas, il sent bon. Je pense que c'est déjà une bonne chose. Pour le reste, il faudra attendre la dégustation pour pouvoir se prononcer. Finalement, après plusieurs minutes, la cuisson arrive à sa fin. Je m'occupe alors de sortir le gâteau du four. « Tu me montres l'endroit où je peux ranger mes affaires avant de le goûter ? » C'est pas plus mal de laisser le temps au gâteau de refroidir un peu avant de pouvoir le déguster. « Je t'avoue que j'ai un peu la pression. S'il est pas bon, je vais direct perdre des points dès le premier jour. » Sur l'échelle de la colocataire parfaite - si ce genre d'évaluation existe. Je laisse échapper un rire amusé avant d'ajouter. « Mais si jamais c'est le cas, sache que j'ai potentiellement d'autres talents à te montrer. » Je laisse volontairement planer le doute sur l'éventuel sous-entendu qui n'en est peut être pas un. « Il faudra me laisser une deuxième chance. » Est-ce que cette notion de deuxième chance peut aussi faire référence à notre propre relation ? Vu le contexte, c'est effectivement une possibilité.

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crédit/ tumblr ✶ freya

Des compliments, venant de Freya, j'accepte tous les jours. Tous les jours, toutes les heures et même, toutes les minutes. C'est peut-être excessif, mais je ne saurais expliquer l'effet que cela me fait lorsque ces quelques mots franchissent ses lèvres. C'est agréable, très agréable même et comme nous ne savons pas de quoi est fait demain, il est important d'en profiter. La catastrophe de la préparation passée, il est temps pour moi d'aller me laver un peu. Freya est à l'origine de ce gâteau, alors il ne devrait pas y avoir de problème à la laisser seule pendant la cuisson. Malgré cette petite voix qui m'assure que je n'ai pas à m'inquiéter, je ne m'attarde pas dans la salle de bain – j'y repasserais sûrement plus tard, avant de me glisser dans les draps que j'ai changés avant l'arrivée de la jeune femme. Lorsque je reviens dans la cuisine, la blonde est toujours là et de ce que je vois, elle a même passé un coup dans la pièce : il n'y a maintenant plus de traces de cette "bataille" de farine. Il est maintenant temps de passer à la dégustation. Enfin.. presque. Selon Freya, il est peut-être mieux de le laisser un peu de côté, au moins le temps qu'elle puisse ranger ses affaires dans ma chambre. Qui suis-je pour lui dire non ? C'est quelque chose que je lui ai proposé tout à l'heure. « Avec plaisir. » À la suite de ses propos, je ne peux m'empêcher de sourire un peu. Je cherche à l'impression, elle souhaite marquer des points : finalement, nous sommes dans le même bateau. « Dans le pire des cas, on le donnera aux oiseaux. Tu gagneras peut-être des points avec eux.. » Ou peut-être pas, si elle les empoisonne. Mais si on en arrive à ce scénario, alors ce sera sûrement mieux que ce soit eux et non moi. « Ne dis pas ça. Sinon je vais bientôt vouloir que le gâteau ne soit pas bon, juste pour avoir l'occasion de voir ça. » Dis-je, alors qu'elle évoque d'autres talents à me montrer. C'est bon, ma curiosité a été piquée. « Allez, viens ! Suis la guide ! » Je lui tends ma main et attends qu'elle s'en saisisse pour prendre la direction de ma chambre. Notre chambre. La porte refermée, je viens ouvrir l'armoire et lui montre avec fierté l'espace que j'ai libéré juste pour elle. « Toute cette partie est pour toi. Mais si tu as besoin, n'hésite pas à t'étaler un peu. » Que ce soit là, ou ailleurs. Naturellement, on pense à faire de la place pour les vêtements, mais je suppose que la blonde est arrivée avec d'autres choses : des livres peut-être, un chargeur de téléphone, des écouteurs, des papiers, autant de petites choses qui, cumulées, prennent un peu de place. « Je ne suis pas la plus bordélique, mais je ne suis pas non plus la plus maniaque, alors tu ne devrais pas perdre de points ici. » Même si pour l'arrivée de Freya, j'ai essayé de faire un effort. Je viens me poser sur le lit, alors que je la laisse commencer à déballer ses affaires. Dans cette position, il y a encore quelques jours, je me serais mise à pianoter sur mon téléphone. Mais là, je n'arrive pas à détacher mes yeux d'elle, comme si j'avais peur que tout cela ne soit qu'un rêve. Un rêve qui devient réel lorsqu'une porte claque et que la jeune femme est toujours là. « Je crois que quelqu'un vient de rentrer. » Mince, je n'aurais pas dit non à un peu plus de temps, seule avec elle. « Je peux aller te présenter, si tu veux. Nous reviendrons ici après. » Ou peut-être pas. Il ne faut pas oublier qu'un gâteau nous attend de l'autre côté et peut-être que Freya sera d'avis à en faire profiter le ou la colocataire qui a franchi la porte d'entrée. Que ce soit l'une ou l'autre option, tant que je suis avec elle, ça me va.