dusk till dawn ft Tian

La nuit avait été calme. La première fois depuis longtemps. Tu t'étais naturellement réveillé, encore épuisé mais le corps beaucoup moins lourd que la veille. Tu avais encore les idées en vrac mais pas totalement bouleversées non plus. La conscience te berçant tranquillement, tu semblais à peine comprendre où tu étais et ce que tu faisais – quand tout revint brusquement, les mains venant directement se caler sur ton visage. Un léger son plaintif dans une légère grimace. Comme une piqûre de rappel pour ne pas oublier, et par réflexe, tu vins te caler plus confortablement contre Tian. Comme pour faire fuir la pensée noire, et la peur. Tu restas ainsi jusqu'à ce qu'il soit obligé de partir travailler, te calant sur son coin du lit une fois la porte fermée, cherchant encore à profiter de sa chaleur d'une manière ou d'une autre. Et peut-être bien que tu t'étais rendormi – non, c'était même sûr. La lumière dans la chambre n'était pas la même, le soleil ayant bougé alors que toi, pas du tout. Tu parvins à t'extirper du lit, encore enroulé dans le sommeil alors que tu rangeais machinalement ton appartement. Tu semblais t'éveiller petit à petit, rangeant encore même s'il n'y avait plus grand chose à ranger. Tu pris le temps de téléphoner à ta mère ensuite, passant quelques instants avec elle, t'excusant du manque de nouvelles de ces derniers jours. Le téléphone posé, tu semblais à nouveau ronger par la culpabilité. Tu devais encore t'excuser auprès de Tian, pas vrai ?

La raison pour laquelle tu lui indiquas de te suivre à peine fut-il arrivé chez toi. Les doigts contre les siens, tu l'emmenas vers la salle de bain, ouvrant doucement la porte. « J'ai pensé que ça te ferait du bien », tu redressas le regard vers lui, incertain. « Si tu veux. Si tu veux pas c'est pas grave », le coin des lèvres finement levé, tu l'observais, l'attente dans le regard. « Tu as envie de manger quelque chose en particulier ? Je peux te préparer quelque chose pendant que tu te détends dans ton bain »

Aussi agitées furent les nuits durant son absence, celle-ci ne semblait pas si paisible. Bercée par un soulagement de sentir sa chaleur contre ton corps, mais également une haine imprécise qui en voulait à des gens qui n'étaient plus, ou qui n'y pouvaient rien. L'idée seule que des gens comme Maddie existent ayant réveiller un sentiment d'injustice grandissant. Et pourtant, cette nuit tu n'avais rien dit, tes bras enserrant simplement la silhouette de celui qui partageait maintenant tes journées. Il avait bougé, réveillé par peut être un cauchemar. Et tu n'avais rien dit, pas même ouvert les yeux, simplement simplement le serrer un peu plus contre toi lorsqu'il vint se blottir. Ce n'est que le réveil qui t'imposas un rythme, une fin à ce qui semblait apaiser les esprits. Un baiser sur son front, l'envie de le laisser dans le pays des songes et tu partais tout aussi silencieusement. La séparation n'était pas des plus simple, un mélange de tous ces sentiments encore présent. L'esprit ailleurs, la cuisine ne sembla pas te réveiller plus. Les heures défilaient lentement laissant tout de même une fin approchée. Ce n'est qu'en rentrant que tu te sentais soulagé, le sourire retrouver à la vision du sien.

La surprise dans le regard c'est sa chaleur qui te guidait vers la salle de bain presque trop vite pour que ton cerveau ne comprenne réellement. " Je suis content de te voir aussi." Riais tu doucement avant d'observer la baignoire remplie. C'est avec un sourire plus grand que tu venais passer ta main dans ses cheveux. " Effectivement c'est une bonne idée... tu m'accompagnes ? " La main se calant sur sa hanche tune pouvais dissimuler le sourire mutin ni même le regard pétillant que tu arborais. "On peut manger après. "Commander même, pourvu que vous restiez ensemble. Un baiser sur ses joues et tu prenais les devants d'enlever ton gilet. " Je vais profiter comme c'est gentiment offert. "Les questions plus fâcheuses arriveraient après, pour le moment vous n'aviez qu'à profiter.

T'avais cette sensation bizarre dans le corps et dans le cœur. Tu te sentais léger un instant et la seconde d'après c'était comme si tous les maux du monde te tombaient dessus. Tu te sentais invincible et en même temps trop fragile pour ce monde. La présence de Maddie restait encore là, présente dans un coin de tes pensées, ombre endormie qui n'attendait qu'une chose : se réveiller. Tu essayais de focaliser sur tes pensées sur quelque chose de plus beau, de plus doux, même si quelques peurs venaient s'y inviter. Ton but premier était de t'excuser. Auprès de Tian mais aussi tes parents.

C'était la raison pour laquelle tu avais emmené Tian dans la salle de bain à peine était-il entré, sans lui expliquer. Encore une fois. « Je suis content aussi », susurras-tu doucement, les pommettes rosies, ayant oublié le plus important. Tu suivais ses mouvements du regard, comme si tu attendais d'être jugé. « Hein ? », lâchas-tu, les sourcils levés avant de froncer quelque peu le nez dans un air gêné, les joues ne perdant pas un instant leur couleur. Tes doigts vinrent pincer sa joue alors que tu murmurais un « Coquin » dans un son léger et amusé. Tu hochas simplement la tête, les lèvres finement pincées, l'observant. « C'est fait pour ça », commentas-tu dans un sourire. Pour profiter, se détendre, oublier. « Tu veux plus de mousse ou ça ira ? », un regard vers le bain, tu mimas un air songeur. Il y avait déjà assez de mousse, habitude de préparer des bains pour les enfants. Tu restas là, le regard allant et venant un peu partout, les doigts se liant entre eux. « Tu veux vraiment que je vienne avec toi ? », lui demandas-tu, la paume tentant encore bêtement de cacher ton visage, par habitude. Les prunelles vinrent dévier vers le bain et tu semblais hésiter. « T'es sûr ? », demandas-tu encore, les pupilles vers lui. « J'ai pas mon maillot. Je peux rester à côté sinon ? J'ai l'habitude de surveiller les enfants dans le bain », osas-tu articuler dans un rire à peine audible, tes lèvres venant tendrement retrouver sa joue. « Si je viens avec c'est pas vraiment ton bain. Et je l'ai préparé pour toi parce que... Pour que tu te détendes », affirmas-tu lentement. C'était pas toi qui devais te détendre, mais lui. C'était pas pour toi que t'avais préparé tout ça, mais lui. « T'es sûr que tu veux que je vienne avec ? », demandas-tu doucement, les phalanges jouant avec le bout de ton haut.

"J'espère parce que tu m'as manqué. " Malgré les longues heures passées ensemble, les quelques séparées, sa présence te manquait. Son sourire. L'inquiétude traversant encore tes veines, la vision de son mal-être prenant le dessus. Avant qu'il n'arrive à envoyer ton esprit valser, la baignoire remplie venant alors faire étirer ton sourire. Une idée précise en tête, sans pour autant l'imposer. Loin de toi l'idée de le mettre mal à l'aise, mais le taquiner il n'y avait aucun inconvénient n'est ce pas ? La joue malmenée tu te mis à rire doucement le nez se plissant, clairement pris en flagrant délit. Les menaient discrètement vers la mousse qui offrait une senteur bien particulière, apaisante et douce. " C'est parfait comme ça. Merci. " Répondis tu avec ce sourire touché, rapidement caché lorsque tes lèvres touchèrent son front. Il s'agissait bien d'une surprise. Prêt à venir profiter de ce cadeau sans raison tu te tournas vers lui, l'observant un instant d'un air surpris. Que lui arrivait il ? Le rouge aux joues tu souriais doucement, presque amusé et émue de cette timidité. " Je veux mais je ne veux pas te forcer. " Sa paume cachotière fut prise dans la tienne tandis que tes doigts caressaient sa main, le sourire toujours présent d'une vision si charmante. " Je crois que je n'ai pas besoin de supervision.. ça m'étonnerai que je me noie dans cette quantité d'eau. " Rigolais tu en observant une nouvelle fois le bain. Était il sérieux ? Ou bien te faisait il une blague ? Savait il ce qu'il te proposait ? Tu ne saurais dire non très longtemps, mais tu sentais que ton instance pourrait le forcer. La deuxième main enfermée dans la tienne tu osais poser tes lèvres sur une parcelle de peau du cou, toujours tendrement, pour ne jamais le brusquer. "Vraiment. C'est encore mieux de se détendre à deux. Et puis d'être avec toi ça me détend. " Avouais tu, le sourire taquin mais sincère, le regard venait l'observer sans discrétion. " on va faire ça : je veux mais je ne veux pas te forcer alors quoique soit ta réponse ça m'ira. Toi... choisi ce que tu préfères." En attendant tes mains lâchèrent les siennes pour retirer ton haut. "Tu me dis. " Ou bien il ne dit rien et simplement profite de ce moment pour partir, ou encore de venir te rejoindre. Tu lui laissais du temps, détachant chaque bouton, braguette avec lenteur sans jamais toucher à ses vêtements de peur de l'effrayer. S'il voulait, il le ferait. Rien ne servait de presser.

Le souffle amusé, le sourire léger et le regard contenté, tu ne pus que bouger le visage pour confirmer ; il t'avait manqué aussi, évidemment. « Tant mieux », chuchotas-tu, fermant les yeux au contant pour profiter, le coin des lèvres doucement relevé. C'était la moindre des choses. Tu voudrais faire plus encore. « Je sais », dis-tu lentement dans un sourire attendri alors que tu serrais doucement ses doigts. « Tu serais étonné de savoir que ça peut arriver », articulas-tu, le nez faiblement plissé. Ce genre d'accidents arrivait plus souvent qu'on ne le pensait. Idée rapidement oubliée au contact de ses lèvres sur ta peau, tes doigts gardant précieusement les siens alors que tes muscles se détendaient, un souffle apaisé aux lèvres. Les pupilles vers lui, tu l'observais, silencieux, écoutant attentivement chaque parole qui quittait sa bouche. La lèvre inférieure à peine tremblante, tu souris doucement, touché, le cœur tambourinant. T'avais rien fait pour mériter Tian. Pire encore, t'avais fait tout le contraire. Tu méritais pas tout ça. Tu restas là, le contemplant, les pupilles brillantes et humides, venant finalement poser tes paumes sur ses joues alors que ton regard se plongeait dans le sien un instant. Tu vins délicatement presser tes lèvres sur les siennes, les paupières closes, enfermant les émotions qui faisaient danser ton cœur. « Merci », articulas-tu contre ses lèvres, embrassant sa joue ensuite, tes bras encerclant sa nuque pour le garder contre toi quelques instants. Tu ne méritais rien de tout ça, pas vrai ? Tu te reculas, embrassant encore une fois sa joue au passage, jetant un regard vers la baignoire. Tu te pinças délicatement les lèvres, inspirant, ôtant finalement ton haut, les pommettes colorées. Tu lui jetas un regard furtif dans une quête d'assurance et de réconfort. Tu savais qu'il ne se vexerait pas si tu ne le faisais pas mais tu craignais quand même le décevoir autant que tu craignais te décevoir. Lentement, tu enlevas tes derniers vêtements, t'installant dans la baignoire ensuite, quelques frissons sur la peau. Tu redressas le visage vers lui, l'esquisse fine aux lèvres alors que tu attendais qu'il en fasse de même. « Si tu attends trop longtemps ça va être froid », lanças-tu dans une voix amusée pour masquer la timidité – et si tes pommettes étaient colorées, c'était à cause de la chaleur de l'eau. « Ca allait au travail ? », le questionnas-tu enfin. Chose que tu aurais dû faire avant. Et tu le contemplais toujours, la tendresse brillant dans tes pupilles alors qu'un sourire venait tendrement étirer ta bouche.

" Dans une baignoire ? Un adulte ? " Finalement tu le croyais, s'il el disait. Il était celui qui s'occupait de ces affaires, aussi étrange que cela pouvait te paraître. Un sujet qui passa bien vite avec ton impatience. Celle qui te poussait à frôler ses lèvres, sa peau par pure envie. Une sorte d'addiction qui ne cessait d'augmenter au fil des jours. Des moments que tu multipliais mais qui ne remplacerait jamais le consentement que tu cherchais. " C'est normal. " Quand bien même ton envie de l'avoir contre toi était grande, tu ne pouvais te résigner à annihiler ses envies, ses besoins. Un comportement que tout le monde devrait adopter. Et même si tu ignorais les pensées qui traversaient son esprit tu ne pouvais ignorer les tiennes qui te criaient le bon comportement. Le sourire alors présent d'un pas qu'il venait de faire vers toi c'est tes bras qui passèrent autour de sa taille pour le serrer un peu plus. Une main intrépide venant alors caresser son dos. Ce n'est qu'en sentant sa chaleur te quitter que tu t'éloignais doucement, acceptant sa décision le sourire encore aux lèvres. Présent pour un instant tandis qu'il disparaissait pour une mine surprise. Son haut tombé, tu semblais avoir eu un court-circuit, l'expression encore surprise tandis qu'il s'installait. Tu ne cessais de contempler ce torse que tu n'avais pu apercevoir qu'une fois à la piscine, comprenant par la force des choses qu'il était mal à l'aise avec son physique. Ses mots te réveillaient alors pour sourire comme de joie et d'excitation comme un gosse à Noël. " J'arrive de suite. Bouge pas, j'arrive !" Dans ta hâte et ta précipitation tu manquas de tomber en enlevant ton dernier vêtement. Moment rapide de panique avant de t'installer face à lui le sourire grand. Tu n'osais alors pas bouger, souriant simplement avant de te reprendre. "Ca été, un peu répétitif et toi ta journée ? " Sa présence en face de toi te rendit téméraire, ta main venant prendre alors la sienne pour déposer tes lèvres un instant. L'air ravi c'est ensuite sa joue que tu venais embrasser délicatement. " Tu veux venir là ? " Indiquais tu les bras ouverts prêt à l'accueillir comme il se devait. tu avais sûrement oublié votre nudité, restant dans le calme le plus grand.

« Les accidents arrivent vite », précisas-tu simplement dans une petite grimace. L'espace était restreint et dans la précipitation, on ne faisait pas assez attention. L'esquisse fine et reconnaissante, tu appréciais les efforts qu'il faisait, la douceur avec laquelle il te parlait et le temps qu'il prenait. T'avais l'impression d'être un gosse à qui on expliquait tout – ou d'être un adulte bien trop perdu pour savoir ce qu'il faisait. Mais tu ne trouvais pas ça dégradant, au contraire, c'était une marque d'affection de sa part n'est-ce pas ? Tu choisis finalement d'accepter sa proposition, délaissant les vêtements pour te caler dans la baignoire, non sans être gêné. Tu lui lanças un regard, le rire léger avant de mimer un air surpris et inquiet. « Fais attention », murmuras-tu, un brin bougon, ton regard captant le sien pour y rester accroché. Une esquisse vint relever tes pommettes toujours colorées. « J'ai... rangé », que tu dis lentement, te mordant un peu la lèvre. « J'ai pas fait grand chose, désolé », marmonnas-tu doucement dans une mine embêtée avant que tu n'affiches un sourire tendre, tes doigts serrant les siens alors que tu profitais égoïstement des attentions. Tu clignas des paupières, penaud, l'observant un instant, semblant bouger pour reculer, comme hésitant. Ce fut les joues rosies que tu vins caler ton dos contre son torse, tentant un regard vers lui, t'assurant que ça ne le dérangeait pas. Au moins comme ça, tu te disais qu'il ne pouvait pas voir ton visage et cette marque qui te perturbait encore. Tu attrapas ses doigts, les serrant, collant ses bras à ton corps dans un souffle contenté. Tu décalas un peu ta tête pour pouvoir le regarder, le sourire léger, ta bouche se posant sur sa joue à plusieurs reprises. Tu le contemplas un instant, le regard s'illuminant tendrement, « Merci », que tu vins murmurer contre sa peau, tes lèvres cajolant délicatement les siennes. « Tu m'as toujours pas dit ce que tu voulais manger », articulas-tu en te calant plus confortablement, tes lèvres trouvant sa joue, sa mâchoire dans une esquisse légère. « Tu voudras du dessert ou t'en as vu assez pour la journée ? »

"Hm c'est vrai, j'ai toujours eu peur de tomber dans la salle de bain. C'est tellement étroit et dangereux. " Se retrouver le crâne ouvert, cul nul, très peu pour toi. Tu préférais profiter d'un moment entouré de la chaleur de Casey. Un moment où tout devenait délicat. Ce n'était pas pour diminuer en quelconque manière ton copain, mais plutôt pour prendre le temps. Lui laisser des options, des tonnes d'options, le rassurer sur ce qu'il pouvait faire, réparer ce qu'elle avait brisé durant des années. Ce qui porta ses fruits, recevant alors la plus belle preuve de sa part. Chaque vêtement tombé au sol étant regardé comme un ovni. Une chaleur douce s'installant dans ta poitrine, simplement heureux de pouvoir partager ce moment avec lui, de le voir faire un pas de plus vers toi. Un peu trop de bonheur d'un coup qui te déstabilisa légèrement. " Promis je suis là je fais attention. " Une mine ravie et enfantine lorsque tu fus installé en face de lui. Il avait déjà fait plus qu'il n'aurait dû." C'est déjà beaucoup, tu n'as pas à t'excuser, j'espère juste que tu as pu te reposer. " Un repos qu'il méritait grandement mais qu'il ne semblait jamais s'accorder. Alors tu veillais à lui en procurer, tout comme tu tendais tes bras dans une envie de le garder prêt de toi. Son hésitation ne changeait en rien ta patience, et ce léger sourire qui lui laissait toujours le choix. Cependant, tu avouais sans mal que sa présence contre toi venait agrandir ton sourire suivi d'un soupire de soulagement. Les bras venaient entourés son corps que tu n'osais pas trop regarder, de peur de le mettre mal à l'aise. Une excuse pour mieux profiter encore de son regard et son sourire qui arrivaient à faire monter le rouge à tes joues. Leurs homologues soudainement attaquées de baisers tout comme ses lèvres. Un moment qui faisait ronronner un rire dans ta gorge. C'est d'ailleurs tes lèvres contre les siennes que tu t'étonnais de ce remerciement. Une caresse légère sur celles-ci avant de plonger ton regard dans le sien. " Tant de possibilités. Ca dépend je veux bien du dessert si c'est toi. " Un rire taquin te quitta pour mieux venir embrasser cette parcelle de peau devant toi, ses épaules ou même son cou, tout en réfléchissant sérieusement à cette question. " Tu veux commander ? Comme ça on fait rien, on attend la livraison, et on mange. " Ca sonnait une bonne idée à tes oreilles, et tes muscles encore fatigués. Pas assez pour le lâcher cependant. Les lèvres ne cessant de cajoler la peau devant toi. "Sain ou gras ? " Est ce que vous cassiez votre routine saine ou vous continuez sur le droit chemin ?

« Dit-il alors qu'il a failli glisser », que tu dis, le nez faiblement retroussé dans un air bougon. Si tu pouvais éviter d'intervenir de cette façon, ça t'arrangerait. Et s'il pouvait éviter de se faire mal en voulant aller trop vite, ça t'arrangerait aussi. Après tout le bain ne partait pas, il avait le temps – l'eau devenait vite froide, certes. « Un peu », marmonnas-tu, bougeant vaguement les épaules. Tu avais préféré essayer de ranger plutôt que rester inerte sur le canapé à attendre. Mais tu t'étais reposé après son départ, ayant du mal à quitter la chaleur des draps. Tu vins finalement te caler dans ses bras, où tu te sentais le plus en sécurité. Et ton regard ne cessait de vouloir le contempler, comme si tu craignais qu'il ne soit qu'on songe et qu'il disparaisse. C'était possible après tout pas vrai ? T'avais rien fait pour mériter qu'il reste près de toi. Tu en profitais pour embrasser sa peau, ses lèvres, savourant simplement. « Je pense être trop salé pour être un dessert », répliquas-tu en riant discrètement avant que tu ne fermes les paupières pour profiter, les frissons roulant sur ta peau. Ta peau semblait apprécier ces attentions. « Mais si tu insistes on peut s'arranger », tu ouvris une paupière, le rire léger dans la gorge, déposant rapidement tes lèvres sur sa joue. « Je peux préparer quelque chose... », dis-tu tout doucement, te sentant inutile sinon, les phalanges décorant ses mains et ses avant-bras de formes en tout genre, tu émis un faible son, les pupilles occupées à suivre tes propres mouvements alors que tu profitais de ses baisers. Et tu ne dis rien, noyé dans diverses pensées, l'esprit encore brouillé par des souvenirs d'une autre vie. Tes doigts tracèrent à nouveau le contour des siens après avoir comparé la taille de vos mains. Ces mains-là ne pourraient jamais te faire du mal, songeas-tu. Elles étaient trop douces pour ça, pas vrai ? Celles de Maddie aussi étaient douces. Tu portas sa paume à tes lèvres, l'embrassant délicatement, gardant vos doigts liés. Et t'avais comme l'impression de pas mériter tout ça, de profiter égoïstement. Et en même temps tu ne pouvais te faire à l'idée de lâcher ses mains, de vouloir les garder contre toi. Le garder contre toi. Tu relevas lentement le visage, ton attention déviant vers son visage. Tu te pinças les lèvres, le regard déviant quelque peu, gêné. Tu gardas une nouvelle fois le silence quelques secondes. « Tout dépend ce que tu préfères manger », que tu répondis enfin. T'avais pas une grande faim donc... « On pourra regarder tout à l'heure. Après le bain. Pour le moment je voudrais juste des bisous », et tu tendis ta joue dans un rire discret, tes phalanges serrant les siennes.

Et un point pour Casey. La chute était idiote mais possible quand un certain monsieur venait à avoir trop d'impatience dans le corps, au point de le faire basculer. Te reconcentrant alors, malgré le sourire mutin d'un enfant trop excité, tu finis par atterrir dans l'eau sans encombre. Profiter était une notion que tu comprenais de plus en plus, appréciant le son de cette dernière. Tu aimais attendre, profiter de ces petits moments dans la vie et juste parler avec Casey. La productivité laissée de côté pour mettre en avant ton couple, votre bonheur personnel et commun. Ainsi tu espérais que Casey en fasse de même, reposant également son esprit durant ces moments. Quelques baisers partagés tu ne cessais de caresser ses bras apportant de l'eau à chaque passage. "Je suis pas contre. " Salé ou sucré c'était lui qui importait. La preuve, cette petite morsure loin d'être douloureuse, que tu venais faire sur son épaule. "J'insiste " Que tu susurrais à son oreille. Il était tentant de l'écouter dans ces moments. Mais tu semblais t'inquiéter plus de raison sur son sentiment de culpabilité lorsqu'il ne faisait pas quelque chose. " Tu peux, je peux aussi.. mais on peut aussi profiter pour ne rien faire. " Prendre le temps de ne rien faire, après tout vous travailliez tous les deux, vous faisiez plus que nécessaire. Casey s'activant à chaque minute de libre tu voulais qu'il puisse profiter du "rien" sans se poser des tonnes de questions. Qu'il puisse parcourir tes bras ainsi, l'esprit vide. Ses gestes remontant quelques frissons sur ta peau tandis que tu embrassais la sienne. Un moment où aucun mot n'était nécessaire, simplement vous. Les phalanges entrelacées sans se quitter tu venais le serrer un peu plus contre toi. " Ahhh alors on pense à ça après. Des bisous c'est plus important. " Riant doucement tu venais embrasser sa joue dans une rafale de pressions. Laissant le bruit du baiser remplir la pièce. " Casey ? " La voix pondérée, le souffle encore sur sa peau, la tête perdue dans son cou tu venais embrasser avec plus de tendresse son cou pour finalement laisser échapper un soupire d'aisance. "Ne me laisses plus seul hm ? " Son absence t'avait marqué, elle t'avait rendu hésitant, effrayé. Et pourtant tu le comprenais. Mais les blessures du passé n'avaient cessées de vous rendre frileux, ce que tu voulais doucement changer. " J'aimerai que nos deux appartement mergent comme ça.. hop fusion. " Les deux mains encore accrochées à celles de casey venant se joindre pour imaginer un moment où la distance n'existerait plus.

« Un dessert salé ? », tu retroussas quelque peu le nez à l'idée, les sourcils à peine froncés alors que tu tentais d'imaginer vaguement la chose. Tu retins un son amusé cependant, le sourire se courbant légèrement avant que tu ne secoues la tête. Sourire grandissant alors que les frissons parcouraient ta peau, le rire t'échappant finalement. « Si tu insistes alors c'est d'accord », articulas-tu doucement, tournant les pupilles vers lui, le coin des lèvres levé, un soupçon malicieux. Tu restais quand même trop salé, quoi qu'il en dise. « Non tu dois te reposer », l'idée même qu'il puisse faire quelque chose te fit froncer les sourcils alors qu'il rentrait d'une longue journée. Tu avais eu tout le temps de te reposer, c'était donc à toi de préparer quelque chose. Tu te mordis quelque peu la lèvre, pas réellement contenté par l'idée de rien faire comme si cela pouvait négativement sur votre relation d'une manière ou d'une autre. Alors que tu savais que non, dans le fond. Tu te mordis encore la lèvre. « D'accord », car tu ne voulais pas trop insister non plus, le but n'étant pas de le vexer. Peut-être après le bain le discours changera et tu pourras cuisiner quelque chose. Tu profitas des baisers sur ta peau dans une esquisse douce, les frissons brûlant ta peau, le souffle contenté t'échappant. Tu émis un son amusé, et satisfait, le regard s'illuminant avant que tu ne sois abattue dans une pluie de baisers, le rire grondant un peu plus bruyant mais tu ne te décalas pas pour autant, savourant chaque pression comme si c'était la dernière. « Hm ? », ton attention tentant de capter son visage, le sourire tendre alors que tes lèvres frôlaient sa peau dans des mouvements doux. Tu arrêtas tes gestes à sa question, les dents revenant attaquer ta lèvre avec plus de fermeté. « Désolé », murmuras-tu, coupable. « Je le ferai plus. Je recommence pas. C'est promis... je suis désolé », que tu insistas dans une culpabilité démesurée, tes doigts s'accrochant à sa peau. Tu observas vos mains à ses mots, serrant ses phalanges pour approuver son idée. « Reste ici alors », lanças-tu, les pommettes se colorant. « Tu peux rester autant de temps que tu veux », tu décalas ton visage pour l'observer, comme si tu attendais sa réponse. « Tu peux rester ici », relanças-tu après un bref silence, tes lèvres se posant délicatement contre les siennes. « Je te laisserai plus seul c'est promis », tu secouas à peine le visage, l'air coupable et désolé mais aussi rêveur à l'idée de le savoir près de toi au quotidien, tes lèvres retrouvant leurs jumelles dans un souffle satisfait. « Reste avec moi », que tu articulas, ta bouche contre la sienne, l'une de tes mains contre sa joue avant qu'elle ne glisse sur sa nuque, ton corps se tournant quelque peu entre ses bras pour mieux profiter de ses lèvres, tes doigts cajolant sa peau. « Juste toi et moi », ajoutas-tu dans un chuchotement, pressant tes pulpeuses contre les siennes, les émotions s'y mêlant alors, créant une pression plus longue et plus tendre.

Tant que la fin était avec lui, salé sucré, tu acceptais absolument tout, même le mélange. Tout comme tu prenais soin d'insister doucement le sourire étiré et le nez perdu dans son cou, humant la senteur qui se mélangeait parfaitement avec celle du bain. Parfait pour un dessert, tu l'avais bien dit. Mais tu espérais réellement qu'il soit convaincu par cette envie qu'il se repose. Un moment pour qu'il puisse souffler, juste flemmarder sans recevoir ce sentiment abjecte de culpabilité. " Alors on se repose ensemble ? " L'idée était claire mais ne semblait pas lui plaire. Le regard perdu bien trop bas, la moue déçue, tu sentais que le point sensible était touché. Peut-être que progressivement il accepterait, de ne rien faire, de dire qu'il était fatigué, de juste.. vouloir se reposer. Pour l'heure tu ne souhaitais pas le mettre mal à l'aise. " Mais si tu as assez de forces alors je veux bien ta spécialité.  "Quelle qu'elle soit, juste fait avec amour. Un peu comme ces baisers distribués avec grande joie. Ce rire qui se mélangeait au tien, plus sourd et plus rauque. Une pluie battante qui ne se calmait que pour confirmer cette peur jamais éteinte. Ils t'avaient tous laisser, sur un côté, ou bien au point de départ, sans jamais t'accepter. Aujourd'hui tu voulais juste confirmer qu'il resterait. " Ne sois pas désolé. Tu peux vouloir être seul.. je veux juste que tu me dises quand c'est le cas. Honnêtement. J'aurai bien moins peur... " avais tu eu l'occasion de lui raconter ton passé ? Tes relations ? Tes peurs et tes doutes ? C'était une conversation qui vous aiderait, qui vous permettrait de mieux vous comprendre. La solution tombait sous le sens, s'échappant des lèvres de Casey, avec une simplicité sans nom. Une évidence qui te gardait bouché bée. Le regard perdu sur ses lippes leur pression se fit accompagner d'une autre, puis d'une autre encore, le sourire se dessinant. " Attention je vais croire que tu me proposes de vivre ici. " Dans ce cas, la négation n'était pas une option. L'envie présente dès le premier jour, sans comprendre l'engouement qui t'animait à cette idée pourtant effrayante. La douceur de ses gestes firent frissonner ton épiderme, tes lèvres revenant contre les siennes sous une caresse toujours délicate, souvent accompagné d’un sourire étiré d’une joie muette. L’idée te plaisait, même trop. " Je te fais confiance.  " Murmurais tu, la peur que la voix ne soit trop forte et ne brise cette bulle qui n’appartenait qu’à vous. Chaque mot venait te frapper avec une douceur qui t’englobait. Une qui venait faire battre ton palpitant plus vite, accélérant la pression ou ralentissant le battement. Le résultat étant le même : accroché à ses lèvres, pendu à ses mots. Le sourire contre le sien, c’est tes mains qui passaient sur son dos après l’avoir aidé à se tourner pour te faire face. Tu voulais cette proximité, comme un besoin d’air, sans pour autant briser le baiser qui faisait monter une chaleur jusqu’aux joues. Les doigts passant sur son dos c’est tes ivoires qui venaient mordiller avec délicatesse la lèvre offerte. " Tu ne peux plus enlever ce que tu as dit." Une précision qui te semblait importante mais surtout jouissante à faire remarquer. Elle accompagnait très bien ton sourire toujours plus grand. Des gestes d’affections qui ne s’arrêtaient pas, laissant un moment de douceur vous envelopper. Les lèvres occupées à cajoler sa peau, tu redressais le visage, les pupilles se perdant dans les siennes. " C’est bête de payer deux loyers non ?" Une rhétorique qui attendait sa réponse, le sourire accroché aux lèvres.  

Tu ne restais pas convaincu d'être un bon dessert salé mais si Tian le disait, tu voulais le croire. Tu pouvais accepter ce détail mais pas celui de ne rien faire. Ca te faisait te sentir inutile. T'avais mal agi et tu devais te faire pardonner même si rien ne pouvait être à la hauteur. Les pupilles se décalant vers lui, une faible étincelle venant y briller, le coin des lèvres vint se lever et tu secouas plus distinctement la tête. « Je peux faire ça », assuras-tu dans un souffle soulagé, les pommettes quelque peu relevées. C'était la moindre des choses après tout. « Je te le dirai », dis-tu lentement, comme un môme qu'on venait de gronder, les joues un peu gonflées mais le regard coupable de cent maux et bien plus encore. Tu baissas un peu les épaules, le poids de toute cette culpabilité pesant alors que tu te faisais la promesse de ne plus te coincer dans le silence. Mais ça avait été plus simple que de tout dire, et ça t'avait semblé être une bonne idée sur le moment. T'aurais été trop gêné que Tian te voit comme ça. Tu l'étais encore un peu, refusant qu'il puisse observer cette marque sur ton visage pour l'instant. Tu étudias la courbe de ses mains, les traits de ses doigts, l'index suivant délicatement chaque contour, une question mourant contre tes lèvres – le peu de lucidité que tu avais te faisait te demander qui l'avait blessé au point qu'il ait peur ainsi quand il ne recevait pas de nouvelles. Mais c'était sans doute quelque chose qu'il ne voulait pas dire, pas maintenant, alors tu retenais la question, serrant simplement ses doigts. Ce furent d'autres mots qui t'échappèrent ensuite. « C'est un peu ça », que tu confirmas contre sa peau, l'idée qu'il puisse s'en aller te tordant l'estomac. Les lèvres pressées contre les siennes, le sourire frôlant le sien, tu semblais oublier le reste pendant un instant, l'idée d'être ici avec lui, tous les jours, créant le dessin parfait de la vie parfaite que tu t'étais souvent imaginé mais qu'on avait brisé. Tu ne savais pas si te faire confiance était une bonne idée mais tu te promettais de faire au mieux, tes mains caressant ses épaules, sa nuque, s'arrêtant dans ses cheveux alors que ton visage restait près du sien, tes lèvres contre les siennes, les frissons au contact de ses paumes sur ton dos picorant ta peau. Un souffle d'apaisement t'échappa alors que tes pouces frôlaient ses pommettes avec douceur, ta tête se secouant légèrement. « Je retire rien », dis-tu doucement, savourant chaque geste, un léger sourire aux lèvres, les paupières se fermant pour se rouvrir, les prunelles glissant vers les siennes. « Surtout qu'on peut l'éviter », une économie tout de même importante. Un léger son amusé roula dans ta gorge alors que tu te calais plus confortablement, le nez frôlant le sien avant que tes lèvres ne fondent sur les siennes dans des pressions douces et longues. « Tu restes ici alors ? », l'interrogeas-tu, ta bouche contre sa peau, les doigts contre sa nuque. Et même si une petite voix te disait qu'il changera peut-être d'avis après avoir testé, qu'il ne voudrait pas rester ici, avec toi. Que vivre avec toi ne lui plairait pas, tu ne dis rien, te contentant de profiter du moment, de laisser tes lèvres cajoler sa joue, frôler sa peau jusqu'à sa tempe pour y déposer un baiser. Tu profitais de sa proximité, de sa chaleur, te perdant dans l'euphorie et la tendresse du moment, apaisant un cœur craintif et perdu. Tu voulais savourer le moment présent, te laissant le droit de rêver. Un petit peu au moins. Le doute présent dans le cœur, chaque battement semblait être un combat entre la joie et la peur. Vivre avec toi n'était pas facile, Maddie te l'avait souvent répété. Tes doigts s'accrochèrent à ses épaules, sa nuque, tes lèvres s'accrochaient aux siennes alors que ton palpitant tambourinait bruyamment. « Je ferai de mon mieux c'est promis », que tu répondais à la voix, comme tu le promettais à Tian. Et tu laissas tes lèvres découvrir la peau de son visage, tracer le contour de sa mâchoire dans des pressions délicates avant de les laisser retrouver leurs jumelles. « On devrait sortir du bain », dis-tu contre sa bouche, des frissons parcourant ta peau – frissons qui s'animaient à chaque fois que ta peau frôlait la sienne et non à cause de la fraîcheur de l'eau comme tu l'articulais.

 Sa façon de te regarder changeait. L'illumination qui venait traverser son regard était étroitement liée avec cette possibilité à être utile. Une chose que tu voulais progressivement lui faire comprendre, qu'il puisse se détendre. Mais pour le moment ton sourire sécurisait cette idée qu'il était utile. Bien plus qu'il ne l'imaginais encore. Malgré la peur dans ses iris. Il ne pouvait t'énerver, c'était une chose que tu avais compris avec lui, les doigts venant pincer doucement cette joue offerte. Le moment était calme et l'envie n'était clairement pas de l'accablé au contraire. Ta peur, tes insécurités, tout ça tu les travaillais peu à peu. C'était ton combat, il ne devait pas en souffrir. Alors tu soupirais doucement pour oublier ces derniers jours dans l'inquiétude, pour finalement trouver un homme apeuré. Si la vie vous avait tant blessé tu voulais rectifier le tir, les lippes caressant et embrassant sa peau avec douceur. Tu voulais tout lui raconter, partagé sa vie pour un long moment et peut être même plus. L'idée folle que tout marche trop bien passa alors dans ce cerveau fatigué. " Hm ? " Peut-être un peu trop pour comprendre quelque chose d'aussi important. L'idée lancée comme on aurait voulu commander un menu, tu hésitas un instant, le regard perdu sur sa silhouette. La peau frissonnante, les lèvres occupées mais l'esprit court-circuité. Pas un seul instant ton corps ne cessa de réagir à toutes ces attentions, répondant avec une passion plus forte encore qu'elle ne l'avait été avant ce bain. Le souffle court c'est à contre coeur que tu cessais le baiser, les mains perdues sur sa nuque pour le regarder avec cette lueur particulière. Elle était un mélange entre la joie, l'excitation et l'impatience. Comme si tout allait se régler aujourd'hui tu voulais vider ton appartement. " C'est acté.. tu le sais ça ? Demain je vais débarquer avec mes affaires, on fait plus demi tour. " Que tu précisais, le rire étouffer par vos lèvres scellées. Une douceur à laquelle tes lèvres répondaient avec un plaisir que tu ne pus cacher. " Bien sûr ! Tu vas m'avoir sur le dos. " Un sourire interrompu par les frissons qui parcouraient ton corps, il avait depuis longtemps gagné la bataille. Tu abandonnais avec une confiance aveugle. Prêt à y croire pour de bon. C'était mentir que de ne pas avouer cette peur bien ancré dans le creux de tes entrailles. C'était mentir que de dire que tu n'avais pas peur de perdre ces gestes sur ta peau, de ne les sentir que lorsque les souvenirs seraient trop forts, les soirs de solitudes. Il y avait tant à craindre que chaque baiser aujourd'hui reflétait un soupçon de désespoir, d'une vie qui ne se vivait qu'au présent. C'était idiot de craindre autant le lendemain, mais la leçon avait parfaitement appris à votre sang à ne faire qu'un tour. Les lèvres parcourant ses épaules, osant même y taquiner sa peau de tes ivoires, jamais sans trop de force, tu redressais la tête soudainement curieux. Tes bras resserraient leur prise le gardant toujours plus proche. " Je ferai de mon mieux aussi.. si je suis chiant tu as le droit de le dire. " Tout comme il avait tout droit de te chercher querelle si quelque chose n'allait pas. Tu voulais qu'il ne laisse jamais rien passer, qu'il soit aussi intransigeant avec toi qu'il l'était avec lui, pour ne pas l'accabler. De ton côté tu ferais de ton mieux pour toujours être à la hauteur. Répondre à ses demandes avec enthousiasmes comme à cet instant où tes lèvres prises d'assaut laissèrent tes mains répondre parcourant ses côtes pour se loger sur ses hanches. Une prise légèrement plus forte quand ses lèvres quittaient alors les tiennes. " Hm... sortons alors. " Un instant un peu acrobatique mais faisable où tu reprenais pieds. Rapidement suivi de tes bras qui venaient garder son corps contre le tien, tout en te relevant avec force. Les séances de sport n'étaient donc pas pour rien. Porter ton petit ami devenait une mince affaire, le déposant pourtant non loin pour l'entourer d'une serviette. "Moins froid ? " Les lippes taquinant ses joues tu venais habillé tes hanches d'un bout de tissus pour reprendre cette étreinte qui n'avait pour but que de le réchauffer, bien sûr. " On a bien fait de sortir du bain.. " Ajoutais tu la moue en avant. " Je crois que j'aurai mangé mon dessert maintenant. " Les rougeurs sur tes joues trahissaient cette petite gêne qui venait disparaître avec ton visage dans son cou.

Tu voulais être utile – compenser avec ces derniers jours où tu avais commis de trop grosses erreurs. Et tu ne savais pas si tu pouvais être pardonné. Tu savais pas si tu pouvais te pardonner. Tu avais été égoïste, ne pensant qu'à te protéger en pensant protéger les autres. Ridicule. Tu avais voulu éviter la confrontation, les questions et les réponses, et au lieu de ça tu avais blessé Tian. Et tu ferais tout pour lui faire oublier ta faute. Ce n'était cependant pas pour ça que tu acceptais, et que tu proposais en retour. L'idée te paraissait bonne – même très bonne. La possibilité de te réveiller tous les jours à ses côtés était presque trop belle pour être réelle et pourtant tu te laissais bercer dans ces visions douces et chaleureuses. Mais peut-être avais-tu articuler trop rapidement tes pensées, n'entendant plus rien du côté de Tian pendant quelques instants. Un regard un brin inquiet lui était lancé alors que tu déposais tes lèvres contre sa joue, ta peau brûlant contre la sienne, ton regard se plongeant dans le sien. Tu clignas quelque peu des paupières, le coin des lèvres se levant doucement avant qu'un rire ne t'échappe. L'image de Tian, valises à ses pieds attendant devant ta porte explosant brusquement dans tes pensées, secouant ton corps d'un amusement rendu muet par vos lèvres collées. « Je sais », soufflas-tu simplement. « C'est pour ça que je le dis », tu bougeas quelque peu la tête pour approuver tes propres paroles, l'esquisse discrète sur la bouche. « J'ai hâte », confias-tu lentement, la sincérité et l'adoration dans les pupilles mais aussi dans la voix, la peur nouant un peu ta gorge alors que tu le voyais déjà partir. L'avoir avec toi t'évitera de répéter la même erreur – tu ne pourras l'éviter, consciemment ou non. Tu ne pourras fermer les yeux, garder les lèvres scellées. Tu ne pourras rester dans le silence, tu devras parler, expliquer, rassurer – et te rassurer. Même si tu avais peur qu'il s'en aille, qu'il découvre que rester avec toi était agaçant, que c'était la pire chose qu'il ait vécu. Tu tenteras d'être facile à vivre. Tu feras de ton mieux. Tu voulais faire de ton mieux. Et tes lèvres se posèrent sur sa tempe quand les siennes se perdaient sur ton épaule, tes doigts s'enroulant dans ses mèches brunes pour s'y accrocher avec délicatesse – comme si tu avais peur qu'il parte, tu le retenais. « D'accord », chuchotas-tu simplement dans un sourire léger et un geste rapidement du visage, persuadé que tu n'aurais pas besoin de le dire – et pas certain d'en avoir ni la force ni le courage. Pas pour le moment. « Toi aussi, dis-le moi dès que je fais quelque chose de mal », murmuras-tu contre sa joue avant de retrouver ses lèvres, scellant une sorte de promesse ainsi. Tu hochas simplement la tête, les sourcils quelque peu levés dans une question muette, tes bras s'enroulant autour de son cou, la surprise entre les lèvres alors que tu t'accrochais avec un peu plus de force. Un rire te quitta discrètement alors qu'une serviette venait t'enrouler. « Encore un peu froid », que tu commentas dans un sourire, les pommettes colorées et le regard brillant alors que tu l'observais faire, te calant naturellement contre lui. Un nouveau rire vint t'échapper alors que tu le serrais contre toi, l'une de tes mains plongeant dans ses cheveux, l'autre frôlant simplement sa nuque. « On ne mange pas son dessert dans la salle de bain », vins-tu chuchoter à son oreille, la chatouillant de tes lèvres puis de tes dents dans un air malicieux, le son amusé dans le fond de la gorge. Tu déposas quelques baisers sur son épaule, tes lèvres s'égarant brièvement sur la peau de son cou que tu pouvais atteindre, les doigts glissant le long de son bras pour venir presser les muscles présents avec délicatesse. « Est-ce que tu veux que je te prépare quelque chose ? », l'interrogeas-tu à voix basse, comme si tu avais peur de briser quelque chose, les lèvres couvrant son épaule de baisers. « Ou tu préfères manger ton dessert tout de suite ? », que tue le taquinas avec tendresse, l'esquisse amusée s'imprimant contre sa peau alors que tes épaules se mouvaient sous ton amusement muet. « On a pas pris d'habits », ou bien peut-être avais-tu oublier – tu avais du mal à te décaler, voulant rester contre lui ainsi.