contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Pardonne-toi, les miracles existent [Shay] (#) Dim 27 Nov - 0:55
❝ Pardonne-toi, les miracles existent ❞ shaelyn & lukas
«Mais oui bébé, t’inquiète pas, je me sens d’aller faire les courses. » Parker au téléphone, qui négocie encore pour que je quitte le moins possible la maison. Mais il faut que je sorte avant de péter un plomb, parce que rester enfermée n’est pas bon ni pour moi, ni pour mon p’tit gars, et je sais que Parker ne veut rien de moins que le meilleur pour nous deux. Il a envie de voir du pays, de prendre l’air, bon, pour le pays on repassera, on va juste visiter le supermarché du coin, mais il n’y a plus rien dans le frigo et les enfants vont rentrer ce soir et se jeter dessus. Fin de semaine veut dire copains à la maison, et sans doute une soirée improvisée. Parker n’est pas trop pour que des ados trainent dans sa maison mais Noa peut user de la pool house autant qu’elle veut sans nous déranger et puis un peu de musique, c’est de son âge, ça me berce pour ma part ! Et puis nous sommes à court de bière. Je ne bois plus, mais Noa les ouvre à ma santé, ça me suffit ! Et puis les bonbons de Kenzo, il ferait quoi sans eux tout le weekend ? En plus il les partage avec moi sans me balancer ! Il faut savoir que Parker me fait la guerre à la malbouffe, je dois me planquer pour manger une pizza deux jours de suite. J’ai de parfaits alliés en les personnes de mes beaux-enfants. Tant l’un que l’autre sont prêts à se sacrifier pour dire que la pizza ou le hotdog ou n’importe quoi d’autre qui ne soit pas sain, est à eux, et qu’ils m’en font juste goûter un bout. « Je marche beaucoup mieux et ma béquille me sert presque plus à rien, ça va bébé je te dis. Fais-moi confiance, s’il-te-plaît… » J’use de pas mal de stratagèmes pour la rassurer quand elle est au boulot, elle est très stressée par la grossesse, par l’idée que je puisse me mettre en danger quand elle n’est pas là. Comme si c’était mon genre ! Bon, d’accord, mon faux pas de la dernière fois va rester longtemps dans les mémoires, mais quand même ! Je ne me fringue plus que comme une ado et pour une fois personne ne trouve rien à redire, il m’arrive même parfois de piquer des t-shirts à Kenzo parce que les miens sont moulants. Des jeans difformes que j’attache sous mon ventre et on est partis. Le pire c’est pour enfiler mes baskets, ça c’est une épreuve ! Alors je prends les moins difficile à mettre et ne m’encombre plus d’accorder quoi que ce soit. J’attrape mes clés, ma veste et la liste des courses que je finirais par oublier sur le tableau de bord de la voiture, à coups sûrs ! Je prends la route en faisant attention à respecter les limitations de vitesse, quand une déformation toute professionnelle me rattrape, mon sens de l’observation. Les voitures roulent autrement moins vite, ont l’air d’être distraits par autre chose, et c’est là que mon attention se pose sur la raison de cette attention détournée. Une voiture, dans le fossé, une voiture que je reconnais bien… Celle de Shay ! C’est Shay qui est à l’intérieur de cette voiture ! C’est la sienne ! Celle qui porte un autocollant derrière. Imprudemment, je braque pour traverser la voie d’à côté et arrêter ma voiture tout près du lieu de l’accident, avant d’en sortir sans même refermer la porte. « Shay ! Shay ! » Je me précipite au fond du fossé, malgré ma jambe raide et mon gros ventre. Je tape sur la carrosserie de la voiture pour tenter d’extraire mon ex-femme de là-dedans. Je ne sais même pas ce qu’elle fait en Nouvelle-Zélande. D’après les magazines à la con que je lis pour m’occuper, elle vit une idylle avec Phoenix Lancaster, entre New-York et Los Angeles. «Shay tu m’entends ? T’endors pas d’accord ? T’endors pas Shay, s’il-te-plaît… Prend ma main, la lâche pas, je t’en prie… Shay ! » Je tente de la secouer pour la garder éveillée, tout en composant le numéro des urgences de ma main libre pour qu’ils m’envoient une ambulance.
Elle est transportée dans le grand hôpital de la ville, et je monte avec elle dans l’ambulance. Je ne la lâche pas, hors de question, et passe une main délicate dans ses cheveux, en essayant de comprendre. «Qu’est-ce qui s’est passé ? Parle-moi, je te lâche pas, dis-moi… »
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Sujet: Re: Pardonne-toi, les miracles existent [Shay] (#) Dim 27 Nov - 10:22
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Retour à la case départ, retour à la maison. J’ai l’impression de sentir encore mes omoplates heurter le bois de cette cabane sur le camps militaire. Je revois encore les yeux enragés de Phoenix et ce poing qu’elle a frappé si près de mon visage. Je ne pourrai effacer cette image de ma mémoire, la violence de ses geste, la rage dans sa voix. J’aurai dû faire confiance à ma première impression, elle s’avère être souvent la bonne. Je suis remontée dans cette voiture louée à l’aéroport, pris l’avion pour rentrer à New York, plié bagages, dit au revoir à ma famille et suis rentrée à Island Bay. Pour quoi faire ? Je n’en sais bien rien. A peine les pieds posés sur le sol Néo-Zélandais, mon coeur se serre. Je me demande bien ce que je fais ici. Retrouver cette maison qui n’est plus celle qu’elle a été. Retrouver cette île que je connais à peine. New York c’était chez moi, et aujourd’hui j’ai l’impression de ne plus avoir aucun chez moi. Je me sens vulnérable. Heureusement, Leo est venu me chercher, et lorsque je plonge dans ses bras, c’est un torrent de larmes qui dévale mes joues. C’est sûrement le seul endroit où j’arrive à me sentir chez moi finalement, dans ses bras. Il me faut quelques minutes pour me reprendre, et le baiser que mon meilleur ami pose sur mon front semble panser quelques blessures. A moins que ce ne soit qu’une illusion. Sans un mot, il récupère mes bagages et me conduit jusque chez moi. Le premier pied posé dans cette immense maison vide me donne un haut-le-coeur. « J’ai fait passer quelqu’un pour le ménage, que tout soit propre quand tu rentres. » « T’es un amour. Merci. » « J’ai rempli un peu le frigo aussi. » Je me tourne vers lui, lui offre un sourire presque invisible mais que lui peut percevoir. Je m’approche et viens poser une main sur sa joue, puis un baiser sur l’autre joue. « Tu n’es pas obligé de rester, si tu as du boulot. Je pense que j’ai besoin de dormir, je suis vraiment à plat. » « Oui, bien sûr. Je vais te laisser dormir alors, mais appelle-moi si tu as besoin, d’accord ? » Je hoche la tête et le regarde disparaître. C’est comme une enclume qui pèse sur mes épaules. Je tiens à peine sur mes jambes, je ne mange plus correctement depuis quelques jours et j’ai un manque de sommeil évident. Impossible de dormir correctement à cause de tous ces cauchemars qui me réveillent sans cesse. Mes pas lents me mènent jusqu’à la pharmacie où je cherche cette boîte de somnifères que m’avait prescrits mon médecin il y a quelques mois après ma séparation avec Lukas quand je n’arrivais pas à dormir. J’en coupe un en deux, en avale la moitié, hésite et avale finalement l’autre moitié. J’ai besoin de dormir. Vraiment. Sans même prendre le temps d’une douche brûlante, je retire mes chaussures, mon pantalon, et je me laisse tomber dans les draps fraichement lavés, à l’odeur agréable de lessive. Ne plus penser à rien. S’endormir. Et on verra demain.
Les jours passent et s’écoulent comme un sablier auquel ont aurait volontairement rétréci le centre pour que le temps s’égraine à une vitesse atrocement lente. Je me force à manger pour ne pas fondre à vue d’oeil, je n’arrive plus à travailler. Chaque fois que je mets un pied dans mon atelier je fais demi-tour illico. Je connais par coeur le programme télé et je pourrai sûrement répéter par coeur les twits de réconfort que j’ai reçu de mes ‘fans’ après ma rupture avec Phoenix. J’ai supprimé toutes les photos que j’avais d’elle dans mon téléphone, mais avant, je les ai sauvegardées sur un ordinateur duquel je ne me sers jamais. Je ne sais même pas pourquoi. Pour le souvenir peut-être, d’ici quelques mois, quelques années. Je tourne en rond dans cette maison bien trop grande et je commence même à regarder les appartements en location. A quoi bon rester ici, seule dans une maison qui répète chaque son par un écho désagréable. Le vide intersidéral. Ce matin, je dois aller faire quelques courses. On est samedi et ça m’angoisse, mais j’ai besoin de renouveler mon ordonnance de somnifères, et je dois faire un ravitaillement au magasin bio. Leo est un amour mais il ne vit pas avec moi et il a rempli le frigo que de trucs que je n’ai pas l’habitude de manger. Je prends ma voiture, même si je sens mes jambes encore fébriles. Mon corps doit être en carence, peut-être un manque de fer, quelque chose comme ça. Il faudrait que j’aille voir mon médecin, mais l’envie n’est pas là. Je roule, l’esprit ailleurs, la route est déserte, ou presque. Quand soudain un animal surgit du bois qui longe la route et par réflexe, je donne un coup de volant pour l’éviter, et finis dans le fossé. Je ne roulais pas vite, et l’airbag m’a protégée. Ce n’est pas grand chose mais le choc et une potentielle baisse de tension me font perdre connaissance. J’entends mon prénom et me réveille à peu près de ce brouillard, je n’ai pas conscience totalement d’où je me trouve, ça ressemble à un mauvais rêve, rien de plus. « Shay tu m’entends ? T’endors pas d’accord ? T’endors pas Shay, s’il-te-plaît… Prend ma main, la lâche pas, je t’en prie… Shay ! » Il me faut quelques secondes pour remettre un visage sur cette voix connue. Lukas. Mais qu’est-ce qu’elle fait là ? Malgré toute la bonne volonté du monde et sa main qui agrippe la mienne, je perds à nouveau connaissance. Lorsque mes paupières infiniment lourdes viennent à se soulever, je suis dans une ambulance, ou un camion de pompier, enfin bref dans un truc qui roule quoi. Et Lukas est près de moi. Elle passe sa main dans mes cheveux et je ferme les yeux, essayant de démêler le faux du vrai. Un bref regard sue le côté pour vérifier qu’elle est bien enceinte me fait m’assurer que je ne suis pas en train de rêver. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Parle-moi, je te lâche pas, dis-moi… ». Je soupire et soulève difficilement mon bras pour retirer quelques secondes le masque à oxygène qu’ils m’ont mis sur la bouche. « C’est idiot, un renard a traversé la route et j’ai voulu l’éviter. » Je ris bêtement, de nerfs sûrement. « Tu me connais, je préfère me foutre dans le fossé plutôt que d’écraser un animal… » Je la regarde, complice, mon visage ravagé par la fatigue et les soucis malgré une légère couche de maquillage. « Mais toi, qu’est-ce que tu faisais là ? Tu devrais pas être en arrêt avec ce ventre qui est devenu… » Je rebaisse à nouveau les yeux sur son ventre avant de lâcher « Enorme ! » Elle doit avoisiner les six mois. Encore trois si tout va bien et elle mettra au monde un bébé. Le petite frère ou la petite soeur de Wyatt. Cette simple pensée fait briller mes yeux, mais pas dans le bon sens du terme. « Pourquoi tu es toujours là pour moi quand il m’arrive quelque chose hein ? »
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Sujet: Re: Pardonne-toi, les miracles existent [Shay] (#) Dim 27 Nov - 13:03
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Je pensais mon ex-femme heureuse, que malgré tout ce qu’elle pouvait dire sur Phoenix et elle, que malgré ce fameux mensonge pour la presse, elle y trouvait tout de même son bonheur, son compte, et qu’à force elle se ferait à l’idée qu’elle aussi a le droit de connaître le même bonheur et l’apaisement que je connais avec Parker. De nous deux, elle semble en ce moment être la plus torturée, je ne l’aurais jamais cru possible. Shay est de ces personnes qui ne voient que tout en positif, jamais de négatif, le verre à moitié plein, toujours, alors que je partais souvent défaitiste, chose qui la forçait à me remonter le moral en permanence, mais il n’en n’est finalement plus rien. Je la pensais sur le continent américain et voilà que je la retrouve sur le bord de la route, peut-être entre la vie et la mort, je ne suis plus capable de rationnaliser, comme je le fais au boulot, là il s’agit d’elle, c’est totalement différent, et que nous soyons séparées ou non, ça ne change rien. Elle est et restera une des femmes de ma vie, et je m’en ferais toujours pour elle, qu’elle soit heureuse ou non, je ne tournerais pas la page définitivement. Elle est encore la mère de mon fils, qu’il soit là ou non. Et j’ai besoin d’elle, comme de Parker, même si ce n’est plus de la même façon.
Dans l’ambulance, elle commence à reprendre connaissance, elle recommence même à parler, à vouloir me rassurer, je suis contente de l’entendre parler, de l’entendre plaisanter même, elle a l’air d’aller pas trop mal, en tout cas mieux que ce à quoi je ne pouvais penser, moi et mon pessimisme permanent. Je ne pense pas que nous soyons en phase pour parler de choses sérieuses, il faut avant tout qu’on s’assure de son état, et qu’on la stabilise. Je ne sais pas si c’est grave, en tout cas l’équipe médicale n’a pas l’air de s’agiter plus que de raison, et ça me rassure un peu. « C’est idiot, un renard a traversé la route et j’ai voulu l’éviter. » « Un renard… » « Tu me connais, je préfère me foutre dans le fossé plutôt que d’écraser un animal… » « Ouais, je te connais. » Lui souriant au travers de mes larmes, tandis que je passe mes mains sur sa joue. Je suis tellement sensible en ce moment que je pleure d’épuisement parce que je n’arrive pas à retrouver la télécommande, la grossesse est un enfer ! « Mais toi, qu’est-ce que tu faisais là ? Tu devrais pas être en arrêt avec ce ventre qui est devenu… Enorme ! » Ses paroles forcent un sourire, elle arrive même à me faire rire. Aurais-je retrouvé celle que je connais ? Serait-elle hors de danger ? « Je ne bossais pas, pour une fois. Je… J’allais faire des courses et… on s’en fout. L’important c’est que je t’ai trouvé. Qu’est-ce-que tu fais ici Shay ? Je te pensais à New-York. » Je lui souris tendrement et cherche sa main de la mienne. «Si tu savais comme je suis verte de jalousie à voir toutes les salles de concert que tu vois chaque semaine. » Je souris, elle sait à quel point j’aime la musique et à quel point j’ai pu faire la fête dans ces salles-là à l’époque. Tous les weekends, nous allions à un concert, je lui offrais les places, et elle le faisait quand elle voulait me faire une surprise, elle m’a toujours suivi dans ce délire-là. « Pourquoi tu es toujours là pour moi quand il m’arrive quelque chose hein ? » « Parce qu’une fois tu m’as dit qu’il arrivait que deux âmes ne parviennent pas à se séparer. Que leurs situations changeaient, comme la nôtre, mais que jamais rien ne les séparait complètement. Tu te souviens de ça ? » Elle était toujours pleine de bons conseils, de petites histoires pour me remonter le moral et me faire voir la vie autrement après chaque déception. Shay était un peu comme un coach et un mentor en ce qui concernait l’art de vivre sereinement, ce pour quoi je n’ai jamais été très douée.
A l’hôpital, on la place en observation, dans une chambre, après une multitude d’examens, et nous attendons les résultats. Je ne quitte pas sa chambre, je me contente de rester près d’elle, même quand elle trouve le sommeil et que je fini par le trouver aussi, en boule sur un fauteuil près de son lit.
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Sujet: Re: Pardonne-toi, les miracles existent [Shay] (#) Dim 27 Nov - 16:31
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Lorsque j’ouvre les yeux, je suis rassurée de poser mon regard sur quelqu’un que je connais, j’aurai sans doute paniqué un peu plus. Sa main vient chercher la mienne et je la serre à peine, avec les forces qu’il me reste. Je lui explique ce qu’il s’est passé lorsqu’elle me le demande. Un renard oui, c’est con. Mais c’est moi. « Ouais, je te connais. » Je la vois sourire malgré les larmes qui ont visiblement coulé le long de ses joues. Je lui ai fait si peur que ça ? Je ne suis pas défigurée au moins ? Je lui demande finalement ce qu’elle faisait dans les parages. « Je ne bossais pas, pour une fois. Je… J’allais faire des courses et… on s’en fout. L’important c’est que je t’ai trouvé. Qu’est-ce-que tu fais ici Shay ? Je te pensais à New-York. » Je me renferme instantanément lorsqu’elle commence à me poser des questions. J’esquisse un demi sourire, mais qui ne sonne pas naturel. « Et ben je suis rentrée. » Je ne m’étale pas, je n’en ai pas envie. Lukas m’a aidée à retrouver Phoenix quand je la cherchais, mais elle ne peut pas se douter de ce qu’il se passer derrière tout ça, de ce qu’il s’est passé du moins. « Si tu savais comme je suis verte de jalousie à voir toutes les salles de concert que tu vois chaque semaine. » « Que je voyais. » Je me racle un peu la gorge et de ma main libre je récupère le masque à oxygène pour en respirer quelques bouffées, histoire d’essayer de faire partir cette boule qui vient de se former dans ma gorge. Je préfère encore changer de sujet, et donc je dévie, lui parle d’elle, de nous, je me demande encore pourquoi elle est toujours là quand j’ai besoin d’elle. Elle a pourtant une vie, une nouvelle famille, un bébé à venir. Elle a cent mille choses à faire et à penser, mais elle est là, avec moi dans cette ambulance. « Parce qu’une fois tu m’as dit qu’il arrivait que deux âmes ne parviennent pas à se séparer. Que leurs situations changeaient, comme la nôtre, mais que jamais rien ne les séparait complètement. Tu te souviens de ça ? » Mon regard devient trouble et j’esquisse un nouveau sourire en hochant la tête, à peine. Je ne sais pas si ça me fait du bien de l’entendre, dans le fond, je pense que oui, mais tout ça semble si étrange, après les derniers mois que j’ai vécu auprès de Phoenix…
Nous arrivons à l’hôpital et on me fait faire une batterie d’examens, une prise un sang complète des radios et des analyses supplémentaires comme une échographie des organes vitaux et un IRM si les résultats ne sont pas bons ou suffisants. Ils m’emmènent dans une chambre, seule, et Lukas ne me lâche pas. « Tu as prévenu Parker au moins ? » Certains penseraient que je suis folle, mais non. Je crois que ça y est, j’ai fini par faire un trait sur l’espoir que je gardais d’arriver à renouer avec elle. Renouer en tant que couple, j’entends. Lukas semble heureuse dans son couple, dans sa vie, et c’est le plus important pour moi au final. Au moins une sur deux, c’est pas si mal. Le temps passe et je finis par m’endormir, rassurée par la présence de Lukas qui est restée assise dans le fauteuil près de moi. Lorsque la porte de la chambre s’ouvre, je me réveille, avec un peu de peine. « Bonjour, je suis désolé, je vous ai réveillée ? » Je prends appui sur mes bras pour me redresser et passe une main dans mes cheveux avant de me racler un peu la gorge pour éclaircir ma voix encore endormie. « Bonjour docteur, oui mais ce n’est pas grave, vous avez mes résultats ? Je vais pouvoir sortir bientôt ? » Il me sourit et hoche la tête. « Oui, tout va bien. Le bébé aussi. D’ailleurs à ce propos, j’ai vu dans votre dossier que vous n’êtes suivi par aucun obstétricien ici. Vous êtes suivie ailleurs ? » Je cligne des yeux, interdite, avant de lâcher un rire idiot. Un rire nerveux. « Docteur je suis désolée je vous arrête, mais vous avez dû vous tromper de dossier ! Je n’attend pas d’enfant. » Ce dernier fronce les sourcils et réouvre le dossier qu’il tient entre les mains. « Shaelyn Lawson ? » « Oui. » « Et vous n’êtes pas enceinte ? » J’ai l’impression qu’il se fout de ma gueule celui là c’est pas possible. « Non ! A moins de l’être par l’opération du saint esprit ! » « Bien, il a dû y avoir une erreur alors, mais dans ce cas, nous allons refaire une analyse de sang, et une échographie pour être certains. Une infirmière va venir vous chercher. » Je hoche la tête et le regarde partir, avant de poser mon regard sur Lukas. « La blague ! C’est la première fois que ça m’arrive tiens, qu’ils se plantent de dossier ou je sais pas quoi… Et c’est pas Pheonix qui aurait pu y arriver ! » Je ris pour moi-même, sans penser que Lukas n’étais pas au courant que j’ai couché avec la chanteuse, puis je soupire et me laisse retomber dans mon lit. « Bon, si j’ai compris avec leurs conneries, je vais pas sortir ce soir. Quoi qu’ici ou chez moi franchement, mon coeur balance… »
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Sujet: Re: Pardonne-toi, les miracles existent [Shay] (#) Dim 27 Nov - 17:54
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Shay connait cette tendance chez moi à pouvoir m’endormir n’importe quand, et n’importe où. Parfois je le faisais même dans son atelier, quand je lui disais juste me poser 5 minutes en rentrant de mon service et finalement j’y passais les trois heures qu’elle passait à travailler. Mais elle était tout près de moi, et c’est tout ce qui comptait à ce moment-là. La savoir près de moi suffisait à m’apaiser. Et ça a toujours été comme ça. Je pouvais même m’endormir dans la voiture en attendant qu’elle ne rencontre un client. Ça faisait partie de notre routine et on adorait ça. Aujourd’hui, elle est à l’hôpital et si c’est seulement ma femme sur le papier, elle n’en reste pas moins importante et ayant besoin de soutien. Du mien visiblement cette fois. Phoenix n’est pas là, je ne sais pas si elle est retenue ou si c’est simplement tendu en ce moment entre les deux. Je ne sais pas non plus si Shay a toujours été très franche avec elle-même concernant cette relation. Je pense qu’elle y tient plus qu’elle ne veut bien le dire et puis il faut avouer que pour se lancer, il lui faudrait déjà accepter le fait d’en avoir envie, pour le moment elle se bloque, totalement. « Tu as prévenu Parker au moins ? » « Je le ferais tout à l’heure. Repose-toi. » Je suis surprise du fait qu’elle pense aux problèmes que je pourrais avoir avec Parker. Je sais simplement que ma femme doit bosser jusque tard dans la soirée et que je ne veux pas l’inquiéter plus que de raison. Ça n’est pas plus compliqué que ça. Mais je ne lui cache rien.
« Bonjour docteur, oui mais ce n’est pas grave, vous avez mes résultats ? Je vais pouvoir sortir bientôt ? » « Oui, tout va bien. Le bébé aussi. D’ailleurs à ce propos, j’ai vu dans votre dossier que vous n’êtes suivi par aucun obstétricien ici. Vous êtes suivie ailleurs ? » Plaît-il ? Je ne suis au courant de rien. Shay, enceinte ? Mais comment ce serait possible ? Elle sortait avec Phoenix, qui jusqu’à présent est une femme… Qu’elle ne s’envoyait même pas ! « Docteur je suis désolée je vous arrête, mais vous avez dû vous tromper de dossier ! Je n’attend pas d’enfant. » « Shaelyn Lawson ? » « Oui. » « Et vous n’êtes pas enceinte ? » « Non ! A moins de l’être par l’opération du saint esprit ! » « Bien, il a dû y avoir une erreur alors, mais dans ce cas, nous allons refaire une analyse de sang, et une échographie pour être certains. Une infirmière va venir vous chercher. » Je reste sans voix, elle est enceinte ou non ?! Je ne comprends rien à ce qui se passe et j’émerge d’un coup, me redressant en passant une main sur mon ventre, compressé contre l’accoudoir du fauteuil. Le souci à s’endormir n’importe où, c’est qu’on ne le fait jamais réellement bien. « La blague ! C’est la première fois que ça m’arrive tiens, qu’ils se plantent de dossier ou je sais pas quoi… Et c’est pas Pheonix qui aurait pu y arriver ! » « Parce que Phoenix et toi finalement… C’était pas que sur papier glacé, j’avais raison ! » Lui lançais-je à la façon d’une fan. Je suis fan de ce que peut faire cette nana, c’est vrai, ses paroles, sa musique, tout ce que ça véhicule, Shay ne supportait plus que je l’écoute en boucle à un certain moment. « Bon, si j’ai compris avec leurs conneries, je vais pas sortir ce soir. Quoi qu’ici ou chez moi franchement, mon coeur balance… » « Hey, prend-le cool, ils vont prendre soin de toi ici, et puis au moins tu sauras ce qui ne va pas, je préfère te savoir en sécurité. Fait voir tes résultats ? » J’attrape la feuille sur la tablette et lis ses résultats. Je les parcours rapidement du regard, une main dans les creux de mes reins, mon ventre énorme mis en avant. Je suis une baleine, sincèrement, un cachalot, rien d’autre ! « Shay… Ton taux d’œstrogène est pratiquement similaire au mien… Et je fais dix kilos de plus que toi ! Qu’est-ce-que t’as foutu ?! » Elle me regarde comme si je venais de dire une connerie, non mais qu’on soit claires, elle n’est pas en train de me dire qu’elle n’est pas enceinte ? Je suis sur le point de rouler à chaque fois que je tombe et elle, encore goalée comme une foutue surfeuse australienne ! « On est d’accord pour dire que t’es pas la Sainte Vierge, et j’en suis en partie responsable, alors c’est quoi l’embrouille ? Qui tu t’es tapé ? » Délicatesse bonjour… Depuis que je suis avec Parker, je ne prends plus de gants.
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Sujet: Re: Pardonne-toi, les miracles existent [Shay] (#) Dim 27 Nov - 20:31
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Lorsque le docteur arrive, je suis à la fois paniquée de savoir si j’ai quelque chose de grave même si, je pense que je le sentirai; et rassurée d’avoir des nouvelles maintenant et non plus tard. Mais ses nouvelles sont plutôt étranges. Je vais bien, et mon… bébé ? Mon bébé va bien aussi, alors celle-là c’est la meilleure !! Je ne peux m’empêcher de rire parce que c’est pire que ce que j’imaginais, y’en a certains qui ne font pas correctement leur boulot, c’est quand même fou ! Imaginez une femme stérile qui n’attend que d’avoir un enfant depuis une décennie et on se plante pour lui annoncer ce qu’on vient de m’annoncer ! Sérieusement ! Je suis un peu dépitée de l’issue de cette conversation, surtout qu’il a l’air d’être parti en étant sûr de lui cet abruti ! Non vraiment, ça me dépasse. Une échographie alors que je vais bien ? Non non… Je me recouche, les yeux rivés sur le plafond, et je lâche sans réfléchir un indice face à Lukas, concernant ma relation avec Phoenix. « Parce que Phoenix et toi finalement… C’était pas que sur papier glacé, j’avais raison ! » Je tourne la tête pour la regarder, si elle pouvait sautiller sur place, elle le ferait cette folle. Je plisse les yeux, légèrement énervée par le docteur, mais me ravise avant d’envoyer balader Lukas, parce qu’elle n’y est pour rien la pauvre. Au contraire même. Je soupire à nouveau. « Non. Enfin c’est plus compliqué que ça. On a… oui. On a couché ensemble une fois. Et demi. » Je passe ma main dans mes cheveux et je me rends compte de ce que je suis en train de dire, c’est déprimant. « C’est tout. Et c’était une erreur. Une erreur monumentale d’ailleurs ! » Je secoue la tête d’un air désespéré. Je ne veux pas en parler. Pas maintenant. C’est trop tôt, la plaie est encore béante. Je râle un peu parce que je sais que je vais rester là cette nuit, et demain, et ça ne me plait pas des masses. « Hey, prend-le cool, ils vont prendre soin de toi ici, et puis au moins tu sauras ce qui ne va pas, je préfère te savoir en sécurité. Fait voir tes résultats ? » Elle récupère la feuille de mon analyse de sang sur la tablette du lit et je la laisse regarder. De toute manière j’y comprends pas grand chose et je ne suis pas sûre d’en avoir envie. Il m’a plombé le moral cet idiot. « Shay… Ton taux d’œstrogène est pratiquement similaire au mien… Et je fais dix kilos de plus que toi ! Qu’est-ce-que t’as foutu ?! » Je fronce les sourcils et tends le bras pour lui prendre la feuille des mains. « N’importe quoi… » Je lis la même ligne qu’elle et effectivement le taux est fortement haut. « Ils ont dû mélanger mon sang avec celui de quelqu’un d’autre. Ou alors ils ont juste loupé le nom j’en sais rien. Ils sont pas doués c’est tout. » Je croise mes bras, refusant de laisser mon cerveau divaguer. Je ne suis pas enceinte, je le saurai quand même. J’ai eu mes règles la semaine dernière. Faut être con pour penser le contraire ! « On est d’accord pour dire que t’es pas la Sainte Vierge, et j’en suis en partie responsable, alors c’est quoi l’embrouille ? Qui tu t’es tapé ? » Je me redresse rapidement dans mon lit. « Eh ! Je me tape personne ok ? » Je vois son sourire en coin et j’arrive pas à rester sérieuse. « Mais je te dis que c’est une erreur ! J’ai couché qu’avec toi et Phoenix ces 8 dernière années ! » Et Leo. Putain Leo. Je deviens blanche tout d’un coup et heureusement, une infirmière arrive pour m’emmener en sale d’échographie. Je me refais le film de notre soirée dans ma tête mais impossible de me souvenir si on s’est protégés, faut dire que j’avais bu, beaucoup. Et lui aussi. Putain Leo est gay ! Enfin il est censé l’être en tout cas ! Pendant le chemin qui me mène à la salle d’échographie, je cogite. En plus Lukas ne peut pas venir avec moi. C’est ce qu’on va voir. « Si, si elle peut ! C’est ma femme ! » Je vois les yeux de Lukas s’arrondir, mais je n’y fais pas attention. « Vous ne voulez pas un certificat d’union non plus ? » Je suis désagréable, et alors ? Finalement, Lukas entre avec moi et s’installe. Le gynéco nous regarde toutes les deux sans comprendre. « Vous êtes donc épouses. Et enceintes, quasiment en même temps. Le père est le même ? » Je fronce les sourcils et je serai bien à deux doigts de m’emporter. « C’est la première fois que je vois ça. » Mais la main de Lukas sur la mienne semble vouloir m’apaiser, et je préfère fermer les yeux pour me calmer. « Vous êtes enceinte de combien alors ? » Il soulève ma blouse et remarque mon ventre plat. « Je ne suis pas enceinte. C’est une erreur, et je suis là juste pour faire taire le médecin qui m’a apporté mes analyses. » « Très bien. Voyons cela. » Son ai suffisant me donne envie de quitter la salle. Mais je sens la main de Lukas presser la mienne comme pour m’inciter à me calmer. Je vais essayer oui. Essayer.
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Sujet: Re: Pardonne-toi, les miracles existent [Shay] (#) Dim 27 Nov - 22:04
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« Non. Enfin c’est plus compliqué que ça. On a… oui. On a couché ensemble une fois. Et demi. » «Une fois et demie ? Tu peux m’expliquer comment tu couches une demie fois ? » Je suis curieuse, si Shay commence à m’en apprendre sur le domaine du sexe et de ses dérives, je vais vraiment finir par me dire que ce n’est pas mon ex-femme mais un truc enlevé par les aliens ! Elle se met avec une star du rock, fait la une des magazines et en apprend sur ce qui se fait au pieu. J’ai loupé un truc, ce n’est pas possible ! Moi j’ai eu la Shay posée, réfléchie, douce et nuancée. A croire qu’elle a pris de mon caractère lors de notre séparation. Je suis contente de voir qu’elle prend un peu de caractère mais ça change, ça me fait bizarre, l’exemple même de zénitude semble avoir laissé sa place, OK, pourquoi pas, du moment qu’elle y trouve son compte. « C’est tout. Et c’était une erreur. Une erreur monumentale d’ailleurs ! » « Ca peut pas être une erreur de coucher avec une fille pareille. Ne dit pas que c’était pas bien parce que je te croirais pas ! » Je ne dis pas que je suis en manque, je dis que grosse comme je suis, et abimée, on fait moins souvent l’amour, c’est une évidence, et je vais devoir remédier à ça parce que Parker bosse tout de même avec une assistante au mètre de jambe confirmé. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Les photos ne mentent pas, son regard ne mentait pas plus que le tient. Elle est amoureuse de toi Shay, y avait que moi pour mettre autant d’admiration dans le regard qui t’étais adressé. » Je ne dis pas que je ne l’admire plus, mais c’est une façon encore différente.
« Ils ont dû mélanger mon sang avec celui de quelqu’un d’autre. Ou alors ils ont juste loupé le nom j’en sais rien. Ils sont pas doués c’est tout. » « Arrête Shay, t’es aussi enceinte que je le suis, comment ils auraient pu se planter sur ce taux-là et pas les autres ? Tu n’avais pas non plus de diabète à l’époque de… Enfin quand tu portais Wyatt… » Osant à peine un regard vers elle. Ça me fait mal au cœur mais je me souviens de tout concernant sa grossesse, je lisais ses résultats, je m’inquiétais, je jouais déjà les vraies mères poules pour notre bébé et je me souviens d’à peu près tout ce qui la concernait de près ou de loin, biologiquement et autrement parlant. « Mais je te dis que c’est une erreur ! J’ai couché qu’avec toi et Phoenix ces 8 dernière années ! » « Et tu me cacherais rien à propos de Phoenix ? » Je veux plaisanter mais elle devient livide, du to ut au tout, comme ça, sans prévenir. « Shay… » Une infirmière nous interrompt, pour nous annoncer que l’échographie approche. Seulement je ne suis pas invitée à participer, visiblement. Sauf que mon ex-femme en a décidé tout autrement. « Si, si elle peut ! C’est ma femme ! » J’ouvre des yeux ronds, pardon ? Je suis ? « Vous ne voulez pas un certificat d’union non plus ? » « C’est bon, je viens. Elle est juste un peu nerveuse. Ça va aller chérie… » Je dois jouer le jeu, elle est terrorisée, je ne peux pas lui refuser ça et la laisser là en plan, ça n’est pas comme ça que je conçois notre union. Mais une fois face au gynéco, c’est un autre son de cloche. Je suis tombée dans une putain de téléréalité c’est pas possible ! « Vous êtes donc épouses. Et enceintes, quasiment en même temps. Le père est le même ? » « C’est… compliqué. » Non mais je ne vais pas lui dire qu’on est en instance de divorce, que je m’en suis tapé un un soir et que mon ex petite amie qui se tapait une mineure a voulu que je le garde ! . « Vous êtes enceinte de combien alors ? » « Je ne suis pas enceinte. C’est une erreur, et je suis là juste pour faire taire le médecin qui m’a apporté mes analyses. » « Très bien. Voyons cela. » Ouais, moi aussi je suis curieuse vous voyez ! J’ai juste envie d’être mise au parfum parce que là j’ai du mal à comprendre. Il appose sa sonde sur le ventre encore tout plat de Shay et cherche à l’intérieur de son utérus, le petit être censé venir de s’y loger, ou pas venir d’ailleurs, parce que selon ses taux, elle crève le plafond ! «Voilà votre bébé mesdames. Et il est en pleine forme. Vous en êtes à… un peu plus de 19 semaine d’aménorrhée. » « 19 semaines comme genre… 5 mois ?! » « C’est ça, 5 mois. Félicitations, vous faites un fabuleux déni de grossesse, et dans un couple de femme, je suis très curieux d’apprendre comment ça a pu arriver. » Putain de merde ! Je regarde Shay avec des yeux ronds. Le gynéco n’en obtiendra pas plus et je me charge de ramener mon ex-femme dans sa chambre, une photo de son écho entre les mains. « Va falloir que tu m’expliques. » Je referme la porte derrière nous et m’assieds sur le fauteuil, une main devant la bouche. « Sérieusement Shay, comment t’as pu zapper ça ? S’il y a bien une femme au monde qui rêvait d’être enceinte c’était toi… » Je ne comprends plus rien à ce monde de tarés, j’abandonne !
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Sujet: Re: Pardonne-toi, les miracles existent [Shay] (#) Lun 28 Nov - 0:07
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« Une fois et demie ? Tu peux m’expliquer comment tu couches une demie fois ? » Je vois ses yeux s’arrondir et je lève les miens au ciel en soupirant comme une adolescente en pleine crise existentielle. « Une fois et demi, une fois et demi comme une fois, et l’autre qu’à moitié… » Je vois qu’elle ne comprend pas, ou elle fait semblant de ne pas comprendre. « Bon la première fois elle m’a… enfin c’est elle qui a commencé mais je l’ai bloquée avant d’aller trop loin, et la 2ème fois on a couché ensemble vraiment, ça te va mieux comme ça ? » J’ai du mal à parler de sexe avec Lukas, c’est quand même mon ex-femme. Vous me direz, j’ai du mal avec tout le monde. S’il ne devait y avoir qu’une personne avec qui je devrais me sentir à l’aise sur le sujet, ça devrait être Lukas. Mais non. « Ca peut pas être une erreur de coucher avec une fille pareille. Ne dit pas que c’était pas bien parce que je te croirais pas ! » Je la regarde, et bien sûr je ne déments pas. « Là n’est pas la question, c’est pas les relations sexuelles qui font les relations tout court. » Voilà, une bonne vieille phrase digne de Shaelyn Lawson. Bien cliché. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Les photos ne mentent pas, son regard ne mentait pas plus que le tient. Elle est amoureuse de toi Shay, y avait que moi pour mettre autant d’admiration dans le regard qui t’étais adressé. » Je soupire un peu, je ne suis pas sûre de vouloir en parler, mais est-ce que j’ai vraiment le choix ? « Il s’est passé que j’étais pas prête à vivre quelque chose, et elle pas prête à m’attendre. Alors elle s’est réengagée à l’armée, et elle doit déjà être en Syrie à l’heure qu’il est. » Je boue rien que d’y penser. De penser à notre dernière altercation.
Heureusement, nous changeons plus ou moins de sujet, et je me persuade qu’ils ont fait une erreur, ce n’est pas possible autrement. « Arrête Shay, t’es aussi enceinte que je le suis, comment ils auraient pu se planter sur ce taux-là et pas les autres ? Tu n’avais pas non plus de diabète à l’époque de… Enfin quand tu portais Wyatt… » Je secoue vivement la tête. « J’ai eu mes règles la semaine dernière ! » Je soulève le drap, puis ma blouse pour lui montrer mon ventre. « Et je crois que j’ai jamais été aussi plate ! Donc non ! » « Et tu me cacherais rien à propos de Phoenix ? » Je fronce les sourcils à sa question. Qu’est-ce qu’elle veut dire par là ? Que Nix serait… un homme ? N’importe quoi ! Par contre, les flashs de ma soirée avec Leo reviennent, et je commence à avoir vraiment peur qu’ils ne se soient pas trompés dans les analyses. Rapidement je suis amenée en salle d’examen pour une échographie avec un obstétricien qui me donne envie de lui mettre des claques, et Lukas, que j’ai réussi à faire venir avec moi. « Voilà votre bébé mesdames. Et il est en pleine forme. Vous en êtes à… un peu plus de 19 semaine d’aménorrhée. » Je bug complètement sur l’écran. C’est pas possible. « 19 semaines comme genre… 5 mois ?! » « C’est ça, 5 mois. Félicitations, vous faites un fabuleux déni de grossesse, et dans un couple de femmes, je suis très curieux d’apprendre comment ça a pu arriver. » Il se tourne vers nous avec un petit sourire suffisant et j’ai envie de le mordre, de lui vomir dessus tiens. Je serre les mâchoires mais heureusement Lukas me ramène dans ma chambre et je suis à deux doigts de l’implosion. Mais comment c’est possible putain. « Va falloir que tu m’expliques. » Elle referme la prote derrière nous et se plante devant moi, elle me ferait presque peur. « Sérieusement Shay, comment t’as pu zapper ça ? S’il y a bien une femme au monde qui rêvait d’être enceinte c’était toi… » Mon coeur s’accélère, mon souffle se raccourcit, mes jambes tremblent et je dois faire quelques pas en arrière pour m’asseoir sur le lit, mes mains sur mon ventre. « Je… j’en sais rien. C’est pas possible… » Je ferme les yeux un instant avant de donner à Lukas l’explication qu’elle mérite. Ou du moins, que je pense qu’elle mérite. « Quelques semaines après que tu sois partie, Leo est venu me voir à la maison, on a passé la soirée à discuter, et à boire aussi. Ça a dérapé, je sais même pas comment, on a passé la nuit ensemble. » Je passe mes mains sur mon visage comme pour me réveiller de ce rêve étrange. « Bien sûr que je rêvais d’être enceinte mais je sais pas, pas comme ça… » Les larmes dévalent mes joues. Je suis perdue, je ne sais plus qui je suis, où je vais. Je me retrouve seule à en crever, avec un bébé qui grandit en moi et dont je n’ai même plus le choix de prendre la décision de l’assumer ou non. Je vais devoir mettre Leo devant le fait accompli. Ça fait trop d’un coup.
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Sujet: Re: Pardonne-toi, les miracles existent [Shay] (#) Lun 28 Nov - 1:17
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« Une fois et demi, une fois et demi comme une fois, et l’autre qu’à moitié… » Cette femme me dépasse, comme depuis le début, sérieusement ! Comment on peut coucher à moitié avec une rockstar ? A moins que celle-ci ne soit complètement raide défoncée mais connaissant Shay, dans cet état, elle n’aurait même pas eu le demi ! Elle n’est pas très ouverte concernant les drogues et autres excès, ce qui m’a toujours permis de me tenir, même si au début, elle a dû mettre le ola d’une certaine façon en me faisant bien comprendre où étaient les limites, pour moi autant que pour elle. C’était sa façon à elle de prendre soin de moi, et j’ai fini par décrocher, de tout. C’est grâce à elle et je sais tout ce que je lui dois, croyez-le bien. « Bon la première fois elle m’a… enfin c’est elle qui a commencé mais je l’ai bloquée avant d’aller trop loin, et la 2ème fois on a couché ensemble vraiment, ça te va mieux comme ça ? » «Tu as osé mettre un stop à Phoenix Lancaster ?! Mais t’es pas sortable Shay, putain sérieux ! » Je m’en amuse, mais je suis comme une gamine de 15 ans qui apprend un scoop au lycée. Je n’userais jamais de ces infos contre elle, elle le sait mais elle a osé ! Non de Dieu ! Je suis contente qu’elle refasse sa vie, même si ça me fait un petit pincement au cœur, je ne dois pas le lui montrer, ça n’est pas censé se passer comme ça, mais après tout si on arrive à trouver notre bonheur toutes les deux… Et puis Shay et le sexe, c’est compliqué, depuis toujours, elle a toujours été très pudique et en parler autant que le faire, n’était pas ce qu’elle préférait. On faisait l’amour, régulièrement, mais c’était plein de pudeur, tout en douceur, quelque-chose de très cosy et rassurant. « Là n’est pas la question, c’est pas les relations sexuelles qui font les relations tout court. » « Shay, une personne avec qui tu vis sans coucher ça s’appelle un pote. Pas même un colloc’ ! Y a pas de mal à faire l’amour avec la femme avec qui tu vis, le contraire serait même plutôt malsain. Fait l’amour Shay, et arrête de jouer les saintes nitouches, tu l’es pas ! » Elle s’est quand même tapé Lancaster une fois et demi ! Je vais faire le coup à Parker, de m’arrêter en pleine action et de lui dire un truc du genre : hey chérie ! On en est à 12 256 fois et demie ! Elle va adorer, j’en suis sûre ! « Il s’est passé que j’étais pas prête à vivre quelque chose, et elle pas prête à m’attendre. Alors elle s’est réengagée à l’armée, et elle doit déjà être en Syrie à l’heure qu’il est. » « Tu l’a laissée repartir ? Shay, t’es prête, c’est toi qui veut pas le voir, mais le bonheur il s’atteint en prenant des risques ! Rappelle-toi tous ceux que tu as pris pour moi… » Elle ne peut même plus les compter tellement ils sont nombreux. Elle risquait la médiatisation, la stigmatisation à se taper une femme, et puis la fille d’un des plus grands hommes d’affaires de New-York, une gamine à problème, reniée ensuite par son père, honteuse et à moitié camée. Elle en a pris des risques ! Des tas !
« J’ai eu mes règles la semaine dernière ! Et je crois que j’ai jamais été aussi plate ! Donc non ! » « Le déni de grossesse expliquerait tout ça je crois… » Je ne suis pas médecin mais je crois que oui, ça peut s’expliquer. Et l’obstétricien est une horreur ! Le genre de mec que mon boss foutrait en garde à vue pour foutage de gueule et il appellerait ça outrage à agent. Et après son rendez-vous, je la ramène dans la chambre, elle me doit une explication, ou tout du moins, s’en doit une à elle-même. « Je… j’en sais rien. C’est pas possible… » « Tu le vois comme moi, ton bébé. Il est là Shay, il est bel et bien là. » Tout comme le mien est en moi, je le sais, je le sens, mais elle ne semble pas le sentir. Comment on peut en arriver là ? Comment elle a pu le désirer autant et le renier de la même façon ? Ca ne devrait pas être possible. « Quelques semaines après que tu sois partie, Leo est venu me voir à la maison, on a passé la soirée à discuter, et à boire aussi. Ça a dérapé, je sais même pas comment, on a passé la nuit ensemble. » «Oh merde, LEO ?! » Wow, permettez ? Il me faut une seconde pour réfléchir là. Pour percuter surtout. Donc elle dit non à Lancaster, mais se tape son pote gay, tout va bien et après elle me rechigne à parler cul ! Super, mon ex-femme est une alien, mon ex-femme est possédée par une entité ! « Attend, attend… Léo est gay. Tu… C’était la première fois ? » Non parce qu’avec tout le temps qu’elle a pu passer avec lui quand nous étions mariées ! Même des nuits entière où il dormait dans mon lit si ça lui chantait, durant mes nuits de service !
« Bien sûr que je rêvais d’être enceinte mais je sais pas, pas comme ça… » Elle fond en larmes et je me lève, pour la prendre contre moi, une fois assise sur le lit tout près d’elle, parce que qu’on soit d’accord, je suis encore en vrac. Je caresse ses cheveux, et essuie délicatement ses larmes de mes pouces. « Elle te manque, pas vrai ? » Je sais lire entre les lignes avec elle, comme depuis le début, et je dois dire que personne n’est encore au point pour ça. Je ne cesse mes caresses sur son bras, le temps qu’elle se calme et use d’une voix très douce, que j’utilisais pour la réconforter. « Tu veux pas l’appeler ? Essayer au moins. C’est pas rien un bébé, c’est ton rêve ma puce… » J’ai encore une grande tendresse pour elle et je sais à quel point ça fait mal de repenser à avoir un autre enfant après Wyatt.
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Sujet: Re: Pardonne-toi, les miracles existent [Shay] (#) Lun 28 Nov - 14:07
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« Shay, une personne avec qui tu vis sans coucher ça s’appelle un pote. Pas même un colloc’ ! Y a pas de mal à faire l’amour avec la femme avec qui tu vis, le contraire serait même plutôt malsain. Fait l’amour Shay, et arrête de jouer les saintes nitouches, tu l’es pas ! » Je la fusille du regard. « Et bah voilà, Phoenix était un pote. Et ça suffit. Toute manière y’a qu’à voir où ça a fini. » Je soupire et me renferme sur moi-même, je n’ai pas envie de parler de ça, ni de Phoenix, ni de sexe. Avec Lukas c’est vraiment étrange de parler de tout ça. « Tu l’a laissée repartir ? Shay, t’es prête, c’est toi qui veut pas le voir, mais le bonheur il s’atteint en prenant des risques ! Rappelle-toi tous ceux que tu as pris pour moi… » « J’ai essayé d’aller la chercher ! Elle a rien voulu savoir ! J’ai été jusqu’en Floride pour la convaincre de ne pas partir, de ne pas s’engager dans l’armée, mais elle m’a… putain elle m’a envoyée chier comme la pire des merdes… » Je soupire et me laisse retomber dans mon lit en levant les yeux au ciel pour essayer de ravaler mes larmes. Je ne cherche plus à comprendre. Phoenix est ce qu’elle est, elle est là où elle doit être, c’est ce qu’elle a dit, je ne cherche pas plus loin. A quoi bon après tout ? Si c’est pour voir à nouveau ce regard noir et violent qu’elle a posé dans le mien, non merci. Heureusement l’infirmière coupe court à cette discussion pour m’emmener faire mon échographie.
De retour dans la chambre, je suis aussi remontée contre le gynéco que je suis paumée dans mes raisonnements. Pourquoi ? Comment ? Lukas me demande des explications et j’essaie de lui en donner, même si je ne lui dois rien. C’est aussi une façon pour moi d’ouvrir les yeux sur la situation, du moins je suppose. « Oh merde, LEO ?! » Je ferme les yeux en soupirant et je reste sur le rebord du lit, assise, les mains posées sur le matelas et les jambes encore pendantes dans le vide. Tout va trop vite dans mon esprit. « Attend, attend… Léo est gay. Tu… C’était la première fois ? » Je réouvre rapidement les yeux, surprise de sa question. « Bien sûr que c’était la première fois ! Je ne t’ai jamais trompée Lukas, ni avec lui ni avec personne d’autre ! » Je suis vexée qu’elle puisse penser à ce genre de chose. « Tu vois je suis peut-être pas la plus douée pour parler de sexe mais j’ai fait bander un gay ! Tout peut arriver ! » Je lui offre un faux sourire. Mon humour malgré moi pourrait me faire rire, mais je n’en ai ni l’envie ni le courage. Tout ça me chamboule complètement, je ne sais pas où donner de la tête. Leo n’a jamais voulu d’enfant, il les aime mais seulement chez les autres. Comment je pourrai réussir à lui dire à quel point je suis désolée, même si je n’y suis pour rien. Et puis dans tout ce foutoir, mes pensées s’évadent vers Phoenix, j’aimerai qu’elle soit là, j’aimerai qu’elle me prenne dans ses bras et qu’elle me dise que tout ira bien. Je sais que Lukas pourrait le faire, mais ça ne serait pas pareil. Les larmes dévalent mes joues et je ne peux rien faire pour les en empêcher. Il est trop tard. Lukas s’approche et vient contre moi pour me montrer son soutien. « Elle te manque, pas vrai ? » Je hoche la tête, à peine. Je me rends compte à quel point je tiens à elle, à quel point j’ai peur pour elle. Mais on ne peut pas toujours aider les gens qu’on aime, et Phoenix ne veut pas qu’on l’aide. J’ai fait ce que j’ai pu, mais ma mission est terminée désormais. Elle m’a évincée et j’ai bien compris le message. « Tu veux pas l’appeler ? Essayer au moins. C’est pas rien un bébé, c’est ton rêve ma puce… » Cette fois je secoue vivement la tête. « Il n'en est pas question. Pour lui dire quoi ? ‘salut j’suis enceinte viens on va l’élever ensemble’ ? Jamais de la vie. Elle est instable, pire que toi ! » Je m’arrête net et tourne la tête vers Lukas me rendant compte de ce que je viens de dire. « Non, c'est pas ce que je voulais dire, excuse moi. » Je viens chercher sa main pour la serrer et tenter de me racheter. « Je suis paumée Lukas. Je sais pas où j’en suis, je sais pas ce que je veux. Je suis en train de tout foutre en l’air et regarde, j’ai toujours voulu un enfant et maintenant qu’il est là j’ai tout fait pour pas le voir. Je suis bonne à rien… » Je pleure de plus belle, je suis à bout, je craque complètement ce que je me refusais à faire jusqu’à présent. J’ai pleuré, seule dans mon lit pendant plusieurs jours d’affilée, mais je n’en ai encore jamais parlé à personne.
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Sujet: Re: Pardonne-toi, les miracles existent [Shay] (#) Lun 28 Nov - 15:02
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« Et bah voilà, Phoenix était un pote. Et ça suffit. Toute manière y’a qu’à voir où ça a fini. » Ouais, en demi ! Je retiens pour moi cette réflexion et me rend compte qu’un rien la terrorise. Elle ne peut pas se laisser abattre si facilement et penser qu’un échec résume le reste de sa vie. Je crois qu’il est plutôt important pour elle de se rendre compte de tout ce qu’elle vaut et de tout ce qu’elle a à donner. Malgré la façon dont nous nous sommes séparés, je ne renie rien de notre mariage, j’ai été heureuse, au début, et puis tout est parti en vrille quand on a perdu Wyatt. De toute façon, peu de couples s’en sortent après le deuil d’un enfant et nous ne faisions pas partie de ceux-là. « J’ai essayé d’aller la chercher ! Elle a rien voulu savoir ! J’ai été jusqu’en Floride pour la convaincre de ne pas partir, de ne pas s’engager dans l’armée, mais elle m’a… putain elle m’a envoyée chier comme la pire des merdes… » Je ne comprends pas comment on peut laisser une femme comme elle filer. Sans Parker, je serais sans doute encore avec Shay. La faute ne lui incombe pas, Parker et moi c’est une histoire de passion, une histoire d’évidence. Une histoire qui ne peut réchapper à son destin. Je ne peux pas lutter contre, et elle non plus, Parker et moi ça a toujours été trop fort pour qu’on ne puisse résister sans se faire du mal, alors on arrête de résister, et on le vit beaucoup mieux.
De retour dans la chambre, l’esprit de Shay n’est pas plus apaisé, bien au contraire ! Elle est enceinte, et enceinte jusqu’aux dents ! Presque autant que moi. A croire que nous avons déconné au même moment toutes les deux, un accident chacune, tu parles du destin. C’est une punition divine ouais, ou une mise à l’épreuve, j’hésite encore. « Bien sûr que c’était la première fois ! Je ne t’ai jamais trompée Lukas, ni avec lui ni avec personne d’autre ! » « C’est pas ce que je dis… Mais Léo était bien gay quand même… » Je l’ai compris tout de suite en faisant sa connaissance, c’était une évidence, et je n’ai jamais été jalouse de lui de la moindre des façons. Un meilleur ami est précieux, et je n’ai jamais eu ce genre de trucs-là, ces amitiés qui vous font sentir moins seules. Mon seul ami véritable à l’époque c’était mon frère, mon petit frère, le reste de mes relations étant gangrénées par mon nom et par le pouvoir qu’il insufflait. Mais les amis sincères, ça se trouve moyennement sur un campus élitiste, la compétition avant tout. Shay était ma femme, ma meilleure amie et tout à la fois. « Tu vois je suis peut-être pas la plus douée pour parler de sexe mais j’ai fait bander un gay ! Tout peut arriver ! » « Oh t’en vante pas, tu ferais bander n’importe quel mec en étant capable ! » Gay ou pas. Shay est juste une bombe atomique et elle ne le sait toujours pas. Son corps est parfait et ce n’était pourtant pas faite de le lui rappeler. Je lui ai toujours dit que je la trouvais sublime, que j’admirais son intelligence, son talent, j’ai toujours essayé de lui rendre au moins la moitié de ce qu’elle me donnait. Mais je n’y suis jamais vraiment parvenu.
Je la serre dans mes bras, cherchant à la réconforter mais je crois que c’est peine perdue, je ne lui suffis plus, une page se tourne mais si quelqu’un peut lui venir en aide, j’en suis heureuse pour elle. Je lui propose alors de l’appeler, mais sa réponse est sans appel. « Il n'en est pas question. Pour lui dire quoi ? ‘salut j’suis enceinte viens on va l’élever ensemble’ ? Jamais de la vie. Elle est instable, pire que toi ! » « Ca a au moins le mérite d’être franc. » Je hausse les sourcils, je ne suis pas vexée, je ne suis pas stable, elle a tout à fait raison et je ne le lui ai jamais vraiment caché. « Non, c'est pas ce que je voulais dire, excuse moi. » « C’est exactement ce que tu voulais dire et il n’y a pas de mal, je ne suis pas stable et je ne l’ai jamais été. Et tu sais quoi ? Je crois que même ce bébé ne fera pas de moi quelqu’un de confiance. » Je suis franche, je suis une Antonelli, on vire et on vole, mais on ne se pose jamais. Enfin j’aspire à ce que ça soit vrai avec Parker mais pour le reste… « Je suis paumée Lukas. Je sais pas où j’en suis, je sais pas ce que je veux. Je suis en train de tout foutre en l’air et regarde, j’ai toujours voulu un enfant et maintenant qu’il est là j’ai tout fait pour pas le voir. Je suis bonne à rien… » « Hey, je t’interdis de dire ça ! Bonne à rien ? T’as lancé ta propre ligne de fringue, tu étais… une mère formidable pour Wyatt et tu le sais aussi bien que moi. T’es faite pour ça. Tu ne l’as pas occulté parce que tu n’en voulais pas Shay, mais parce que tu le voulais trop. Ose me dire que si tu avais le choix tu avorterais ? Même seule tu vas en faire un des bébés les plus heureux du monde. Je sais de quoi je parle, j’étais là pour te voir à l’œuvre. » L’embrassant sur la tête en la berçant contre moi. Elle a besoin d’entendre ce à quoi elle ne croit pour l’instant. « Tu le veux ce bébé ou pas ? Ne réfléchit pas, répond, ne pense pas comme une comptable pour une fois, rien de rationnel, pense comme moi. En vrac, à l’arrache, de façon instable si ça peut t’aider, qu’est-ce que toi tu veux vraiment ? Ce bébé, Phoenix, une autre vie ? Dis-moi… » Murmurais-je à son oreille en essuyant ses larmes de mes manches. Combien de fois elle a pu le faire pour moi…
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Sujet: Re: Pardonne-toi, les miracles existent [Shay] (#) Mer 30 Nov - 13:41
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« Oh t’en vante pas, tu ferais bander n’importe quel mec en étant capable ! » Je secoue la tête, j’ai même du mal à entendre un compliment lorsqu’il y en a un. Non, je suis tellement à côté de la plaque, tellement perdue par tout ce qui est en train de m’arriver. Ça fait trop d’un coup et je ne comprends pas pourquoi la vie semble s’acharner sur moi. Je ne dis pas que ce bébé n’est pas le bienvenu, j’ai toujours rêvé d’avoir un enfant, de pouvoir le voir grandir, l’élever. Ça n’enlève en rien l’amour que je porte à Wyatt, mais les circonstances sont tellement bizarres que j’ai du mal à m’y faire. Les minutes passent et je semble prendre conscience de la situation, de cette vie qui grandit en moi alors que je n’en avais pas connaissance. Et puis les larmes dévalent mes joues et Lukas est obligée de venir me consoler du mieux qu’elle peut. Nous en revenons à Phoenix et je ne sais plus ce que je veux. Oui, elle me manque, mais je ne compte pas l’appeler. Je crois avoir assez donné pour essayer de la faire revenir. Il n’est pas question que je ruine ma vie pour une personne qui n’en vaut pas la peine. Voilà ce que je pense. Malgré moi, je deviens méchante avec Lukas et je m’en veux immédiatement. « C’est exactement ce que tu voulais dire et il n’y a pas de mal, je ne suis pas stable et je ne l’ai jamais été. Et tu sais quoi ? Je crois que même ce bébé ne fera pas de moi quelqu’un de confiance. » Je secoue la tête. « Arrête de dire n’importe quoi. Tu as été une bonne mère pour Wyatt et tu le seras pour celui-là aussi. J’en suis sûre. » J’ai beau être paumée en ce qui me concerne, je suis quand même lucide en ce qui concerne mon ex-femme. C’est une femme bien malgré ce qu’elle en pense, et je sais qu’elle prendra soin de son enfant, qu’elle le chérira et qu’elle veillera à sa sécurité. C’est le plus important.
Les minutes défilent et mon cerveau marche à une allure folle, tout va très vite, trop vite. J’ai du mal à penser que d’ici quatre mois je donnerai naissance à un enfant dont j’ignorais encore la présence. Et je me lamine sur mon sort, je crois que j’en ai besoin. Et il faut dire que Phoenix ne m’a pas réellement aidée à me sentir forte et utile, vue comme elle est partie lâchement… « Hey, je t’interdis de dire ça ! Bonne à rien ? T’as lancé ta propre ligne de fringue, tu étais… une mère formidable pour Wyatt et tu le sais aussi bien que moi. T’es faite pour ça. Tu ne l’as pas occulté parce que tu n’en voulais pas Shay, mais parce que tu le voulais trop. Ose me dire que si tu avais le choix tu avorterais ? Même seule tu vas en faire un des bébés les plus heureux du monde. Je sais de quoi je parle, j’étais là pour te voir à l’œuvre. » Je pleure de plus belle parce que ce qu’elle me dit me fait du bien, me rassure aussi. Les rôles sont inversés et je suis rassurée d’avoir appris cette nouvelle avec elle. Je n’aurai voulu partager ce moment avec personne d’autre qu’elle. « Bien sûr que non je n’aurai pas avorté, mais j’aurai au moins prévenu Leo, j’en sais rien, j’aurai préféré être dans une meilleure période de ma vie, être stable, avec quelqu’un. J’ai jamais voulu élever seule mon bébé… » Et ça m’angoisse, plus que je ne veux bien le dire. Parce que je sais que je serai une bonne mère, je n’ai pas de doutes là dessus, à mon niveau du moins parce qu’il n’y a pas d’éducation miracle, mais être seule dans la vie de cet enfant me fout une peur bleue.Comment lui offrir l’équilibre dont il aura besoin ? Je vais devoir jouer le rôle de deux parents et je ne suis pas sûre d’en avoir les épaules. « Tu le veux ce bébé ou pas ? Ne réfléchit pas, répond, ne pense pas comme une comptable pour une fois, rien de rationnel, pense comme moi. En vrac, à l’arrache, de façon instable si ça peut t’aider, qu’est-ce que toi tu veux vraiment ? Ce bébé, Phoenix, une autre vie ? Dis-moi… » Lukas essuie mes larmes mais de nouvelles se frayent un chemin. « Oui je le veux ce bébé. Et je l’aimerai plus qu’il ne le faudra. » Pour le reste, je ne réponds pas, parce que je n’assume pas de penser que j’ai envie que Phoenix revienne. Je lui ai tellement dit qu’elle n’était pas faite pour moi que je regrette tous ces mots aujourd’hui. Je ne suis pas sûre de revenir sur mes pensées parce que je ne suis pas sûre qu’elle soit quelqu’un qui me corresponde totalement, mais j’étais bien avec elle, je ne pensais à rien d’autre qu’à elle, et elle est la première qui a réussi à me faire penser à autre chose qu’à mon mariage qui est parti en lambeaux. Tout est encore flou dans mon esprit, trop flou, et je suis incapable de savoir si je voudrais qu’elle revienne pour moi, ou pour sa propre sécurité. Quoi qu’il en soit, ça signifie que je tiens à elle plus que je veux bien le dire ou même le penser. Je reste tout contre Lukas et finis par me calmer, mes mains sur mon ventre. Une fois mes larmes séchées, je soupire un peu et murmure un simple « Merci… » elle n’aurai pas besoin de demander merci pour quoi. Elle sait, j’en suis sûre. Elle a été présente au moment où j’avais le plus besoin d’elle, sans que je n’ai eu besoin de l’appeler, et je pense que ça suffit pour me laisser croire qu’elle sera toujours là pour moi, même si elle a une nouvelle vie loin de moi désormais. « Je crois qu’il faudrait que je dorme un peu. » Je suis exténuée. En plus, le téléphone de Lukas se met à sonner. « Ça doit être Parker. Réponds, il faut vraiment que je me repose. » Je la laisse descendre du lit alors que je me rallonge, sur le côté, ma main caressant mon ventre encore plat mais qui deviendra vite plus gros, du moins j’imagine.
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Sujet: Re: Pardonne-toi, les miracles existent [Shay] (#) Mer 30 Nov - 23:27
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« Arrête de dire n’importe quoi. Tu as été une bonne mère pour Wyatt et tu le seras pour celui-là aussi. J’en suis sûre. » « Il s’appellera Lenny, c’est un garçon. » Je ne sais pas pourquoi je ressens le besoin de lui dire tout ça, pour me justifier, je ne sais pas, je sais que je ne lui dois rien mais c’est plus fort que moi, j’ai l’impression de devoir le faire, comme pour la rassurer, comme pour lui dire que j’avais mais que je suis là et que je ne lui cache rien. Ça la regarde dans un sens, je suis au courant d’un secret qu’elle porte, celui du fait qu’elle est sur le point d’avoir un bébé. De devenir maman à son tour, presque en même temps que moi, et je vois bien que ça la plonge dans une peur panique.
Je sèche doucement ses larmes, du bout de mon pouce, je le faisais déjà très souvent quand elle avait un coup de blues, quand elle ne supportait plus tout ce qui se passait autour d’elle, quand ça allait trop vite pour sa ligne, et c’est à ce moment-là qu’on a décidé de changer de vie en nous rendant en Nouvelle-Zélande. Et aujourd’hui séparées, je suis fortement étonnée que nous soyons encore toutes les deux sur le continent océanique. « Bien sûr que non je n’aurai pas avorté, mais j’aurai au moins prévenu Leo, j’en sais rien, j’aurai préféré être dans une meilleure période de ma vie, être stable, avec quelqu’un. J’ai jamais voulu élever seule mon bébé… » « Et il aurait dit quoi Léo ? Il t’aurait demandé en mariage peut-être ? Il aurait flippé Shay, tout comme toi. Tu préfères pas flipper loin de lui et lui annoncer une fois que tu l’es moins ? » Elle ne veut pas élever un bébé toute seule, elle a toujours eu besoin de se créer un idéal amoureux, elle a besoin de rêver pour construire, et de rêver à quelque-chose de sécurisant. « Oui je le veux ce bébé. Et je l’aimerai plus qu’il ne le faudra. » « Je n’ai jamais eu aucun doute là-dessus, tu ne sais pas aimer autrement que plus qu’il ne le faut. » Je la serre contre moi, caresse ses cheveux pour la calmer, et la berce même, autant qu’elle en a besoin pour se calmer et tarir ses larmes. « Merci… » «Chut… » Je la cajole encore un peu plus avant de sentir qu’elle ne tient plus debout, trop d’émotions. « Je crois qu’il faudrait que je dorme un peu. » Je vais pour répondre quand mon téléphone se met à vibrer. « Ça doit être Parker. Réponds, il faut vraiment que je me repose. » « Je suis pas loin, d’accord ? » Je l’embrasse sur le front et rassure ma moitié, j’ai oublié de l’appeler, mais je lui raconte tout et la rassure quant au fait que j’aille bien, que le bébé aussi et qu’elle nous manque.
Mais je ne peux pas laisser Shay dans cet état, et je ne peux appeler ni Léo, parce qu’elle m’en voudrait, ni la laisser seule, et encore moins passer la nuit ici, enceinte et abimée comme je suis. Je ne sais pas si Parker le prendrait si bien qu’elle le dit. Elle reste jalouse de tout ce qui m’approche, et inversement, et je comprends. Seulement si je ne trouve personne pour rassurer mon ex-femme, je le ferais moi-même, hors de question de la laisser livrée à elle-même. J’ai pu récupérer son téléphone dans ses effets personnels laissés par l’ambulance à l’accueil. J’y trouve le numéro de Phoenix et l’appelle de mon portable. Qui ne tente rien n’a rien et même si elle ne répond pas, je peux au moins le tenter. « Phoenix Lancaster ? » Par miracle, elle vient de décrocher. «Je suis l’ex-femme de Shay, je m’appelle Lukas. Je ne sais pas si elle vous a parlé de moi, mais elle m’a beaucoup parlé de vous, et la presse aussi. Seulement c’est elle qui a besoin de vous, pas les tabloïds. Elle est enceinte, de 5 mois. Je sais, ça surprends, déni de grossesse. Je vous balance ça comme ça, mais le truc, c’est qu’elle a besoin de vous. Elle est raide dingue de vous, mais elle est pas en état de vous le dire. Alors s’il vous reste une petite étincelle pour elle, même un peu de tendresse, elle est à l’hôpital central à côté d’Island Bay. » Putain je viens de parler à Phoenix Lancaster comme si c’était une vague connaissance et j’ai même pas joué les groupies, je suis trop fière de moi !
Je raconte tout ça à Parker en attendant que les choses ne bougent, je ne peux rester loin d’elle si elle n’a personne, alors je vais me rasseoir tout près de Shay, et m’endors sur le fauteuil près d’elle. Je suis même là pour le petit déjeuner, je suis là aussi pour le déjeuner, parce qu’elle refuse de s’alimenter correctement. Quand finalement, quelqu’un frappe à la porte et passe la tête par cette dernière. «Il faut que je rentre. Et toi, tâche de ne pas l’étrangler tout de suite, elle est au courant de tout. » J’embrasse Shay tendrement sur le front et quitte la chambre. Je lui demanderais un autographe plus tard !
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Sujet: Re: Pardonne-toi, les miracles existent [Shay] (#) Sam 3 Déc - 10:39
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« Il s’appellera Lenny, c’est un garçon. » Je la regarde et esquisse un sourire. Je suis tellement perdue que j’ai presque du mal à me sentir heureuse pur elle. Enfin si, je le suis, mais je n’arrive pas à le montrer, ni même à m’en rendre compte. Tout est flou. Chaque fois que j’essaie de penser à autre chose, je reviens sur moi, sur cet enfant qui grandit en moi et que j’ai occulté pendant cinq longs mois. Je trouve ça complètement fou. Lukas essaie de me faire prendre conscience des choses. Si il y a encore quelques mois, quelques années, c’était moi qui avait cet ascendant sur elle, cet espèce de pouvoir de la rassurer. Aujourd’hui c’est Lukas qui se sent le besoin d’avoir cette place, et je lui laisse sans broncher. « Et il aurait dit quoi Léo ? Il t’aurait demandé en mariage peut-être ? Il aurait flippé Shay, tout comme toi. Tu préfères pas flipper loin de lui et lui annoncer une fois que tu l’es moins ? » Je redresse mes épaules dans un geste tout à fait nonchalant. De toute manière, je n’arrive pas à réfléchir. Tout est tellement embrouillé dans mon cerveau que rien de constructif n’arrive à se former dans mes méninges. « Je n’ai jamais eu aucun doute là-dessus, tu ne sais pas aimer autrement que plus qu’il ne le faut. » Je ne réponds rien et la laisse me câliner. Je ne bronche pas. Si dans d’autres circonstances j’aurai eu envie et besoin de garder une certaine distance avec elle, ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui, ou du moins, maintenant. Je finis par me calmer et soupirer largement, prenant conscience que j’ai réellement besoin de sommeil. Je ne veux pas chasser Lukas, si elle veut rester, elle peut, ça me rassurerait. Mais il faut aussi qu’elle rassure la femme avec qui elle vit désormais. « Je suis pas loin, d’accord ? » Je hoche la tête et la laisse sortir pour répondre au téléphone. Je ne mets pas plus de quelques secondes pour trouver le sommeil, épuisée par toutes ces émotions profondes.
C’est dans un sommeil agité que je réussis à récupérer un peu d’énergie, mais pas suffisamment pour ne pas m’effondrer à mon réveil. Je n’ai même pas envie de manger, et pourtant je me force, pour moi comme pour ce petit être qui grandit en moi. Lukas est toujours là pour veiller au grain, je suis heureuse de voir que malgré sa nouvelle vie, elle ne me laisse pas de côté. C’est une manière pour moi de comprendre, d’apprendre. Elle a très sûrement un amour profond pour cette femme pour accepter d’avoir avec elle un enfant, mais elle n’a pas pour autant arrêté de m’aimer, même si c’est d’une manière tout à fait différente de ces huit dernières années. Lukas est une femme entière, elle ne fait pas les choses à moitié, et elle ne peut pas arrêter du jour au lendemain. Même moi. Et j’en suis rassurée, parce que je ne me serai pas vue vivre cette épreuve seule. J’avais besoin d’elle, besoin de sa présence et j’espère que sa nouvelle femme ne m’en voudra pas, ou pas trop. Les jours passent, deux pour être plus exacte, et je me force à manger, suivie par les médecins de très près pour qu’ils soient sûrs que le bébé grandisse correctement. D’après eux, d’ici quelques semaines, je devrais avoir quasiment autant de ventre que Lukas, et il faut que je m’alimente correctement, même si je dois me forcer un peu. Ça ne fait que deux jours et mon ventre a déjà grossi, je ne comprends pas comment c’est possible d’aller aussi vite, juste par l’acceptation. D’ici une semaine environ je devrais pouvoir savoir si c’est une fille ou un garçon. après tout, ça m’importe peu, je voudrais juste qu’il soit en bonne santé, comme le souhaitent toutes les mères je suppose. Je ne sais pas quel incidence peut avoir un déni de grossesse sur un enfant à naître, j’espère que je ne lui ai pas fait de mal en tout cas. Naturellement, je passe la plupart de mon temps avec une de mes mains sur mon ventre, comme pour lui apporter une présence supplémentaire, lui faire comprendre que je veux qu’il grandisse désormais, qu’il a la place de le faire. Je n’ai pas encore prévenu Leo, pour le moment je fuis la discussion, lui réponds juste par sms pour lui dire que j’ai de quoi m’occuper. Tu parles. Je repousse simplement le moment où je vais devoir lui annoncer la nouvelle. Lukas est restée avec moi quasiment tous les jours, rentrant simplement la nuit pour retrouver sa nouvelle femme, et je ne peux pas lui en vouloir. Après le déjeuner, je me rue sur mon téléphone pour répondre à un sms de Leo pour ne pas trop l’inquiéter de mes non réponses, et j’entends qu’on frappe à la porte. Lukas s’empresse de se lever et je n’ai pas vraiment le temps de comprendre ce qu’il se passe. « Il faut que je rentre. Et toi, tâche de ne pas l’étrangler tout de suite, elle est au courant de tout. » Je fronce les sourcils, perdue dans sa phrase qui ne veut pas dire grand chose. Elle vient déposer un baiser sur mon front et je la regarder s’éloigner. « Mais tu pars vraiment ? » Elle quitte la chambre et la porte s’ouvre un peu plus pour que je découvre le visage de Phoenix. Mon coeur s’emballe et mon corps se contracte. Putain, Lukas a osé l’appeler. Je la déteste. Je serre les mâchoires alors que mes yeux s’embuent déjà en la voyant approcher doucement. Je secoue la tête presque imperceptiblement et tourne la tête pour arrêter de la regarder, et je me redresse un peu plus dans mon lit, rabattant mes genoux contre moi comme un signe de protection. « Tu n’aurais pas dû faire le déplacement. ». Avec notre dernier échange, je crois qu’on s’est tout dit, je ne sais même pas comment elle a pu imaginer que sa présence m’aurait fait plaisir. Et puis pour quoi faire ? Me dire qu’elle contente pour moi, et repartir comme si de rien n’était pour aller se faire tuer par un attentat suicide en Syrie ? Pas question que je la laisse me détruire plus qu’elle ne l’a déjà fait la dernière fois.
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Sujet: Re: Pardonne-toi, les miracles existent [Shay] (#) Sam 3 Déc - 19:19
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Tout le régiment débarque à l’aéroport. Dans le hall, une salve d’uniformes camouflages américains se pressent les uns contre les autres, et je ne saurais dire ce qui est le plus perturbateur, le fait que tout le monde embrasse sa famille ou que je sois sans la mienne. J’ai toujours refusé que ma mère fasse partie de ça, de ces adieux, il était hors de question que je ne lui laisse pour dernière image de moi, un uniforme de soldat et des larmes. Et puis je me suis contentée d’une lettre, pour l’informer de ce qui se passait pour moi, d’où je lui écrivais et lui disais être en sécurité. C’est de toute façon la seule chose à savoir sur moi pour le moment. Je suis pleine de surprises, effectivement, mais je suis aussi et surtout prête à beaucoup pour me détruire et épargner mes proches. Pourquoi j’ai quitté Shay ? Si on peut appeler ça quitter, d’ailleurs. Je suis partie comme une voleuse, sans un mot, juste une partie de mes affaires jetées dans un sac de marin et j’ai claqué la porte. Sans me retourner. Parce qu’il le fallait, parce que j’aurais fini par me faire du mal, autant que je lui en fais sans doute. Tout autour de moi, des pleurs, des embrassades, des promesses et des enfants qui pleurent. Jamais de la vie je ne voudrais de tout ça pour Shay, elle mérite bien mieux et même si je lui ai juré n’en n’avoir rien à foutre, elle ne fait que tourner dans ma tête, je n’ai qu’elle comme point d’ancrage, quoi qu’il en soit, en dehors de ma mère. Masi je me refuse à me laisser aller à l’émotion, je pars en mission, je dois être à fond dans ce que je fais. Je ne peux pas me permettre de me laisser distraire. Mon téléphone s’agite dans ma poche, ce foutu téléphone sur lequel j’ai bloqué environ tous les numéros que je connais. Mais cette fois-ci, l’identifiant m’indique la Nouvelle-Zélande et ce n’est pas celui de Shay, alors par réflexe, je me jette dessus pour décrocher. C’est Lukas, la femme de Shay, l’ex-femme. Celle à qui appartenait la guitare, et qui est enceinte. Et qui… SAINTE MERE DE DIEU ! Shay est enceinte ? Shay ? Non, impossible. Un déni de 5 mois ? Pas elle, surtout pas elle. « J’arrive. » C’est la seule réponse que je peux formuler. Elle a besoin de moi, rien à foutre du reste et de tout ce que j’ai pu lui dire pour l’éloigner, je ne peux pas la laisser dans un moment pareil. Si son ex-femme se donne la peine de m’appeler, c’est qu’elle n’a personne à ses côtés.
Je laisse tout en plan, regarde autour de moi pour m’assurer que mon Caporal n’est pas dans les parages et me fait la malle. Je prends le premier taxi que je trouve pour changer d’aéroport, je ne peux pas me permettre de prendre un avion sur le même tarmac que celui censé m’envoyer en Syrie. Je me ferais non seulement arrêter pour désertion, mais je n’aurais pas eu l’occasion de voir Shay. La cour martiale sera à mes trousses, mais qu’importe, c’est pour elle que je le fais. Premier avion de la Floride en Nouvelle-Zélande, qui me demande tout de même 18 h d’attente dans un hall d’aéroport, mais qu’est-ce-que j’en ai à foutre ? C’est un peu en vrac que je débarque au Grand Hopital d’Island Bay. Après plusieurs heures de vol et un sommeil que je n’arrive pas à trouver. Je demande la chambre de Shaelyn Lawson. Elle a été transférée en maternité. Je monte, les mains vides, je m’en rends compte, et descend alors chercher une peluche à la boutique. Un ours en peluche, pour une femme enceinte et un futur bébé, ça devrait bien tomber, non ? Je frappe à la porte, nerveuse, une boule au fond du ventre. Lukas m’ouvre et je la salue brièvement, avant d’entrer timidement. « Tu n’aurais pas dû faire le déplacement. » Je lui tends alors le petit ours en peluche. Je voulais lui faire du mal, je crois que j’ai réussi, bien joué Nix, t’es au top ! « C’est tout ce que j’ai trouvé à la boutique. Mais il en aura beaucoup d’autre. Ou… Elle ? » C’est peut-être une petite fille, qu’en sais-je. Je ne sais même pas si elle-même le sait. Je ne lui laisse alors plus le choix et la prends dans mes bras, dans mes habits militaires, je n’ai que ça à me mettre. Je suis un soldat en fuite qui risque la prison pour désertion et la seule chose à laquelle je pense, c’est de la serrer contre moi et de retenir mes larmes, pour ne pas lui imposer tout ça. « Je suis désolée Shay. Je pensais pas un mot de ce que j’ai pu te dire la dernière fois, je… T’es enceinte, t’es… T’es seule et… et la vérité c’est que moi aussi. Je sais ce qui tourne pas comme il faut dans ma tête, mais la seule chose dont je sois sûre, c’est que c’est toi qui y prends toute la place. Je peux pas vivre sans toi. » Je ne la laisse pas se débattre et la bloque dans mes bras, parce qu’elle en a besoin pour pleurer, me frapper au besoin et me reprocher tout ce qui lui passe par la tête, elle aurait tellement raison. «Je fais pas le déplacement, je reste. Que tu veuilles de moi ou pas, je reste plus loin de toi, c’est fini. » La serrant contre moi en épanchant ses larmes éventuelles.
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Sujet: Re: Pardonne-toi, les miracles existent [Shay] (#)