AVERY ∆ let this be our lesson in love, let this be the way we remember

Avery Sawyers

By tomorrow I'll be left in the darkness, amongst your cold sheets. And your shoes will be gone, and your body warmth no longer beside me.

les informations en vrac

01. Véritable petite perle rare et infiniment désirée, c'est en ouvrant ses paupières fragiles et innocentes pour la toute première fois à Auckland qu'elle fait immédiatement le bonheur d'un couple professionnellement parlant épanoui et à qui il ne manquait vraiment plus que la satisfaction de fonder une famille. Première enfant de la fratrie, elle est choyée et cajolée plus que de raison par son père qui s'en donne à coeur joie avec la petite fille aux yeux pétillants à qui il raconte des histoires enchanteresses et pour qui il écrit de courts contes en s'inspirant de sa beauté juvénile éphémère. Comme chaque parent, il sait l'enfance de sa progéniture temporaire et c'est en ce sens qu'il s'efforce de profiter un maximum de chaque instant en compagnie de sa femme. 02. Avery est élevée au sein d'un foyer aisé et ne manque strictement de rien dès sa plus tendre enfance. Le moindre jouet attisant sa curiosité enfantine se dépose délicatement au creux de ses mains curieuses et enjouées, son parcours scolaire se déroule sans encombre en raison de son intérêt pour l'école et son insatiable soif de connaissances. Elle dévore romans d'apprentissage élevant son esprit comme autobiographies de figures illustres pour qui elle éprouve généralement une vibrante admiration. Gâtée à outrance, ce n'est pas pour autant qu'elle développe un caractère hautain et supérieur, elle fait preuve au contraire de beaucoup d'humanité et de sympathie depuis son plus jeune âge. 03. Mère au foyer et romancière de talent à ses heures perdues, sa figure maternelle représente encore aujourd'hui le pilier indéniable de son éducation, tout aussi bien sur le plan physique que spirituel. Érudite dans l'âme, cette dernière n'a de cesse de transmettre son savoir à sa fille tout en tâchant de lui inculquer valeurs ainsi que des principes irréprochables. Les maîtres mots dans son parcours étant altruisme et philanthropie. 04. Furieusement intriguée par la fragilité et la pureté des nouveaux nés, elle a constamment le nez fourré dans une revue scientifique abordant ce thème et engloutit des manuels intégraux traitant du sujet. Lorsqu'elle annonce à ses parents son désir d'entamer des études de médecine vers le début de son adolescence, cela ne constitue une surprise pour personne. 05. Brillante et admirable dans tout ce qu'elle entreprend, son parcours scolaire est une flagrante réussite et les établissements privés qu'elle a le bonheur et l'inouïe chance de fréquenter célèbrent sa débrouillardise et son goût pour la découverte à maintes reprises. Régulièrement à la tête du classement des élèves, elle fait état d'un esprit conquérant et ambitieux. 06. Fruit d'un père humaniste en plus d'être dans le domaine de la médecine et d'une mère singulièrement féministe, elle apprend dès ses premiers pas à non pas devenir une femme forte mais tout bonnement une personne à part entière. Dans l'esprit de ses parents, la théorie du genre n'est qu'un lointain concept auquel ils ne sont pas familiers et se refusent de l'être. Ils éduquent leur fille avec respect et considération et tentent de comprendre et accepter tous ses choix de vie. 07. Tous ces préceptes suivis à la lettre par le foyer basculent cependant dès lors que la jeune femme prend la décision de partir s'installer aux abords de Wellington pour effectuer le restant de son internat, quittant ainsi de manière délibérée et inconsciente la tutelle de son père qui avait arrangé son entrée dans l'hôpital où il exerce encore à ce jour, et qu'elle commence à évoquer les prémices de sa relation avec un certain Sean Sawyers. Perçu par ses parents comme un fils de mauvaise famille, leur désir d'éloigner leur fille de son emprise et de lui faire entendre raison les rendent aveugles et sourds au bonheur mais également aux désirs de cette dernière. Indignée et vexée de ne pas voir ses sentiments à l'égard de son petit ami être pris au sérieux, elle érige des barrières dans ses rapports avec sa famille et ne se concentre plus que sur son amour indescriptible et unique. 08. Du haut de ses vingt-quatre années d'existence, elle sent sa personnalité s'accroître et définitivement s'affirmer aux côtés du jeune homme qui la rend invincible, heureuse et accomplie. Aux antipodes l'un de l'autre concernant leur constitution psychique, elle perçoit en lui une certaine noirceur et une terrible mélancolie qu'elle tente d'effacer, de taire à tout jamais. Elle y parvient parfois grâce à sa bonne humeur communicative et son esprit ne se délestant à aucun moment de son optimisme touchant. 09. Alors infirmière voguant dans les alentours pour effectuer des visites médicales en tous genres, elle rencontre le fameux Sawyers  - un brun ténébreux et énigmatique qui fait instantanément brûler ses entrailles à la seconde même où son regard s'est glissé sur ses yeux ronds comme des billes pour la première fois. Une rencontre au commissariat où ce dernier bosse, une soirée dans un établissement nocturne festif, un pari entre collègues et quelques boissons alcoolisées plus tard, ils échangent un baiser langoureux et passionnel. Elle voit dans ses yeux la promesse d'une belle aventure romantique, lit dans son spectre émotionnel un besoin de s'associer à une âme pour compléter et soigner la sienne. Il est torturé et blessé par la vie, elle est confiante et prête à incarner l'héroïne de son histoire. 10. Ses parents n'entendent malheureusement pas les choses de la même oreille et la menacent à plusieurs reprises de lui couper les vivres, de sacrifier une partie majeure de son futur héritage, de la renier en prétendant ne plus jamais vouloir de ses nouvelles par une quelconque bouche. Touchée en plein coeur par ces vils actes de méchanceté gratuite à l'encontre de l'homme qui partage son quotidien, elle ne les écoute pas et leur déclare ne pas avoir le temps ni l'énergie nécessaires pour être affectée par leurs vociférations. Ils s'effacent intégralement de sa vie le jour où Avery leur annonce ses fiançailles. 11. Ce n'est que très récemment qu'elle décroche finalement un poste amplement mérité au sein de l'hôpital de Wellington en tant que chirurgienne en pédiatrie, c'est l'accomplissement de tant d'années de dure labeur et de vifs souhaits de réussite. Toutes les perles de sueur ayant roulé sur son front ont donc servi à quelque chose, en fin de compte. Ravie de cette conclusion à ses études, elle concocte une lettre manuscrite qu'elle fait parvenir à son ancien domicile familial à Auckland. Jamais elle n'y reçoit une réponse mais elle demeure satisfaite de les avoir prévenus. Juste au cas où ça pourrait leur inspirer une quelconque fierté. 12. Ce nouvel aspect dans sa vie professionnelle sème cependant la zizanie dans sa sphère privée et plus particulièrement au sein de son mariage qui commence alors à battre de l'aile. Elle est aspirée par son emploi du temps infernal et ses heures supplémentaires interminables, plonge à corps perdu dans sa carrière tout en oubliant bien trop souvent l'impatience de son mari et son besoin d'attention. Ils s'aiment énormément, cela ne soulève en aucun cas le moindre doute, mais ils se déchirent et se font respectivement du mal sans nécessairement le vouloir ou s'en rendre compte. 13. Outre ces changements radicaux et difficiles dans leur couple, quelques sujets de conversations demeurent des excuses toutes trouvées pour expérimenter la discorde et se disputer. L'horloge biologique d'Avery la travaille de plus en plus et elle désire à son tour fonder une famille et porter la vie, elle imagine parfaitement Sean devenir père alors que ce dernier est d'un tout autre avis, à son plus grand dam. Les opinions fusent dans tous les sens et leurs altercations deviennent de plus en plus virulentes et engagées. Il refuse catégoriquement, elle sombre encore plus dans son métier et néglige malgré elle son époux. 14. Prise par de violentes nausées matinales et d'inédits vertiges durant ses journées de présence à l'hôpital, elle décide de faire un test de grossesse à l'aveugle afin d'avoir le coeur net concernant ses préoccupations. Elle a le puissant sentiment de trahir Sean, de le poignarder dans son dos alors qu'elle ne fait que s'assurer du fait qu'il n'y ait aucune raison de s'inquiéter pour quoi que ce soit. Son coeur rate un battement lorsqu'elle se rend compte qu'elle est enceinte. 15. Les heures, les journées, les semaines passent sans qu'elle ne ressente le courage nécessaire pour annoncer la nouvelle à Sean et discuter avec lui d'une éventuelle solution concernant toute cette affaire. Il lui est impossible de concevoir de recourir à un avortement puisque procréer reste l'une de ses envies les plus importantes mais elle se refuse tout autant de perdre son mari à cause du fruit de leur amour. La boule au ventre et la gorge nouée, elle évite le plus possible de lui faire face et passe le plus clair de son temps sur son lieu de travail dans l'espoir de parvenir à trouver comment gérer cette situation inextricable. 16. Progressivement, un fossé se creuse entre leurs personnes et il devient clairement impensable à Avery de continuer à mettre en danger leur couple en faisant subsister ces omissions dans leur quotidien. Prenant son courage à deux mains, elle décide d'aborder le sujet avec lui mais c'était sans compter sur un malaise vagal l'assaillant brusquement et résultant en une fausse couche traumatisante. Elle tait les véritables tenants de sa condition et prétend subir une simple baisse de tension auprès de son époux. Impuissante, elle est consciente du fait que son couple est en train de s'effondrer mais elle ne peut y faire cas plus que ce que son énergie lui permet. Dans son esprit, tout se chamboule, c'est le branle-bas de combat et elle est perdue. 17. Au début du mois de décembre, sans doute dans l'espoir de cesser la mascarade et de rompre une bonne fois pour toute un lien qui semble d'ores et déjà brisé de toute manière, Sean lui demande le divorce tout en attestant ne plus pouvoir supporter cette situation cauchemardesque. Elle encaisse le tout, sourit faiblement, pense brièvement à ses parents qui lui manquent à en crever, à cette vie qu'elle n'a pas réussi à porter, à son coeur qui saigne et bat à tout rompre. Forcée de faire face à cette décision de son mari, elle ne s'est personnellement toujours pas prononcée et n'a pas officiellement accepté sa demande. Même si elle coule de source dans le fond. 18. Depuis peu vivant dans un nouvel appartement d'apparence charmante au beau milieu d'un des quartiers d'Island Bay, elle tente de rester debout, droite et fière, tout en réfléchissant minutieusement sur la façon de reconquérir le coeur appartenant au seul homme qui ait de l'importance dans sa vie et son parcours sentimental.

les indiscrétions sur le joueur

Code:

<pris>Sophia Bush ›</pris> avery sawyers

   

Don't bring tomorrow

And a part of me keeps holding on, just in case it hasn't gone. I guess I still care. Do you still care ?

Les passages empruntés s'obscurcissent, les remords se démultiplient et demain pointe le bout de son nez sans que je n'y sois implacablement préparée. Amer, le constat actuel des choses ainsi que de leur évolution est pourtant limpide à l'instar de l'eau de roche, la dernière année de mon existence d'être humain à l'accoutumée inébranlablement optimiste n'a été qu'un tissu de mensonges. Mon esprit bercé par une certaine illusion du contrôle avec laquelle j'ai toujours eu tendance à flirter, je ne peux finalement que me rendre à l'évidence et admettre non sans une dévastatrice déception que je n'ai en réalité aucunement été capable de maîtriser quoi que ce soit dans cette vie inédite qui devient mienne contre mon gré. Je ne me suis entourée que de mirages, de fausses joies, de mauvaises décisions mais paradoxalement de maladroites envies de bien faire les choses. Triste est de constater que ça n'a manifestement pas été un flamboyant succès puisque je n'ai généré dans mon sillage que peines et douleurs intérieures, dissimulant au maximum de mes capacités de soudaines nouvelles qui échappaient totalement à ma compréhension des faits. La réalité qui s'imposait alors dans toute sa splendeur spontanée et imprévue, deux notions qui justement constituent d'ordinaire mon brûlant intérêt concernant les surprises qui nous sont réservées par un quotidien parfois en demie-teinte, n'avait aucun sens à mes yeux. Comment était-il décemment possible que le sort me pousse à confronter deux entités intrinsèquement indissociables de ma personne ? Mes sentiments amoureux pour Sean d'un côté, mon désir de transmettre mon patrimoine génétique à une descendance voulue de l'autre. Je les aurais aimé âmes sœurs, évidences. Injustement égoïste, c'est pourtant de mon propre chef que je suis indépendamment et délibérément allée à l'encontre des principes de mon homme en priant de toutes mes forces parvenir à le faire un de ces jours changer d'opinion puis en tombant malencontreusement enceinte. Lorsque j'étais adolescente, je plissais les yeux et fronçais les sourcils à chaque fois que je rencontrais un de ces idiomes concernant les actes sentimentaux et vivants, la moindre action rattachée à ces concepts évoque le fait de chuter. Tomber amoureuse. Tomber enceinte. Tomber. Ces expressions communément employées pour en réalité qualifier toutes les plus grandes aspirations qu'un être humain puisse avoir me faisaient silencieusement pester, pourquoi fallait-il toujours que nous utilisions une pointe de pessimisme dans nos propos alors que tout n'est sensé être que joie. Ce n'est en fait que lorsque nous sommes amenés à expérimenter ces choses-là que nous comprenons intégralement la légitimité de telles associations de mots. Quand les sentiments naissent en nous et commencent à prendre le dessus sur la raison, à furieusement gober et pomper le moindre millilitre de sang affluant dans notre coeur, la chute commence. Une amie m'avait un jour représenté la chose en gribouillant un immeuble sur la serviette en papier d'un bar que nous avions l'habitude de fréquenter et dans lequel je finissais systématiquement la tête dans la cuvette des chiottes. Parfaitement, un immeuble. Nous sommes naturellement et initialement sur le toit jusqu'à ce que l'amour s'en mêle et qu'on décide de sauter en compagnie de la personne nous poussant à le faire. Durant la chute, il n'y a aucune conscience de son déroulement, on observe à travers les baies vitrées les gens autour de nous qui s'agitent et on se dit que pour l'instant tout va bien. Les étages s'accumulent, certains immeubles sont plus grands que d'autres mais l'atterrissage est pourtant inévitablement présent au bout du compte. On s'écrase. Les derniers étages sont les plus difficiles, on aperçoit à la fois la vie qui se poursuit en face de nous et le sol faisant office de fatalité qui se rapproche en-dessous. Et notre corps épouse le macadam à la perfection. C'est alors la fin. Rupture, séparation causée par la mort d'un partenaire ou du couple dans son ensemble, aventure d'un soir destinée à disparaître dès les faibles lueurs de l'aube, divorce. Ce dernier mot vient de m'épouser. Plutôt ironique comme façon de juxtaposer mes paroles mais peu importe. Sean est à l'origine de cette décision que je ne peux que subir, que silencieusement accepter dans l'espoir d'un jour pouvoir être à même de m'en relever sans trop de séquelles irréversibles. Les dommages faits à mon âme sont immortels mais rien n'empêche une personne qui a souffert d'un beau matin ne plus souffrir. La vie est une chute mais comme le souligne si bien l'adage, il faut bien tomber sept fois pour se relever huit. Alors si il y a bien une chose à espérer dans le fond, c'est de chuter de nouveau aux côtés de quelqu'un d'autre. Sean a surpassé ses limites, bridé sa précieuse liberté au seul nom de notre alliance et des sentiments qu'il éprouvait à mon égard, je ne peux maintenant pas lui en vouloir d'agir en désirant préserver les quelques éclats qui subsistent dans son coeur. Mon nombrilisme a également ses limites, si à travers mon métier je m'autoproclame altruiste et dévouée, j'ai pu constater que je ne sais pas y faire en amour. Les années s'enchaînent et ce n'est qu'après avoir tout perdu que je m'en suis finalement rendue compte. Les femmes vieillissent de manière bien différente des hommes. Chez les hommes, le ventricule gauche, celui-là même qui pompe le sang dans le corps, s'élargit et devient plus épais à mesure que le temps passe. Chez les femmes, il rétrécit. Désormais la trentaine bien entamée, mon coeur doit avoir largement perdu de sa superbe à ce point. Il n'y a plus de la place à l'intérieur que pour très peu de choses alors ce qui y demeure représente à mes yeux beaucoup plus que jamais auparavant. Dorénavant seule avec mes doutes et mes remords me ramenant à des perfections passées, mes veines ne sont capables de regorger de sang que pour une seule et unique entité impériale dans le fil de ma longévité : Sean. En concordance avec ses intimes convictions, je lui rends à contre-coeur son amour et puisque je me sais être en train de tomber de haut, que ma chute soit lente.

Demain est un autre jour.