What you do to me ∆ Billy & Jo' ∆ Hot

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What you do to me
Billy & Jo'

Il est plus de deux heures du matin - ou peut-être bien trois - je ne sais plus très bien. J'ai beau regarder ma montre, je n'arrive à repérer la position exacte de la véritable aiguille, en effet, j'en vois deux actuellement. Bordel, j'ai vraiment trop bu. Affalée sur mon canapé, je jette un coup d'oeil au salon. À l'accoutumé rangé au millimètre près, ce soir tout y est en vrac. Des chips par terre, des verres brisés, des tableaux de travers... Si ma mère était là à présent, elle me tuerait. Mais, elle ne l'est pas car c'est mon anniversaire. J'ai eu la permission d'organiser une soirée chez elle, heureusement pour moi vu la taille de mon studio d'ailleurs. En fait, il me semble que je lui ai plutôt parlé d'un dîner entre amis ; si elle voyait les bouteilles d'alcool qui trônent un peu partout dans la maison et les gens prêts à se sauter dans tout les coins elle tomberait définitivement dans les pommes. Cette pensée me fait sourire alors que je me relève pour danser lorsque j'entends une de mes chansons préférées débuter. Virevoltant dans tout les sens, je me déhanche au rythme de la musique quand mon frère s'approche de moi. "J'espère que tu passes un bon anniversaire soeurette !" Je ris à gorge déployée, conséquence de mon taux d'alcoolémie élevé, l'entraînant au passage avec moi sur la piste de danse. Bras dessus, bras dessous nous dansons comme deux idiots. "Je ne suis jamais autant amusée de ma vie. Même si je ne connais pas la moitié des invités !" Jetant un regard de biais à un total étranger, je hausse la voix pour que mon frère puisse m'entendre. "Danny... C'est le premier anniversaire que je passe sans Tucker..." La culpabilité transforme ma voix, il y a peu mon second frère a été admis à l'hôpital psychiatrique du fait de sa pathologie et, même si je tente de faire bonne figure, ça m'atteint à un point inimaginable. "Jo', c'est ta journée, profites-en ! Tu t'inquièteras pour lui demain." Je me contente de lui sourire pour répondre mais visiblement ça ne lui suffit pas. "Promets-le moi." Me lançant un regard appuyé, il me tend son auriculaire. Depuis qu'on est gosse, on a cette manie de sceller nos pactes par « une promesse de petits doigts ». C'est puéril j'en conviens mais j'adore ça. "Promis." Je joins l'acte à la parole en serrant son doigt dans le mien.

Un peu près une demi-heure plus tard, me voilà, en pleine rue, en train de jouer à saute-mouton avec trois parfaits inconnus. Il neige dehors et de ce fait, il fait assez frisquet mais, je ne ressens aucunement le froid. Au contraire, je me sens terriblement bien. Libre comme l'air, fougueuse comme le vent. Alors que je saute pour la première fois par-dessus un homme blond dont je connais strictement rien, je chante : "Time for teletubbies, time for teletubbies, time for teletubbies...." Légèrement essoufflée, je prends appuie de mes mains sur le dos d'un brun pour l'enjamber à son tour. "Tinkywinky. Tinkywinky! Dipsy. Dipsy!" Joyeuse au possible, je chante à tue-tête, dénuée de toute gêne. "Allez, Jo' plus qu'un !" Sage m'encourage alors que je suis prise d'une violente crise de rire qui me plie en deux. Je rassemble le peu de sérieux qu'il me reste pour bondir par dessus le dernier étranger et par cette même occasion gagner le pari qui a été lancé quelques minutes plus tôt. En effet, je devais aborder des inconnus dans la rue pour les convaincre de jouer à saute mouton avec moi. Visiblement j'ai réussi. Ah, et pour ce qui du générique des teletubbies, je ne sais pas, ça m'est simplement venue sur le moment alors j'ai commencer à le chanter. Je plisse les yeux sous le coup de la concentration et bondis, aussi agile qu'un hippopotame en fin de vie. "Laalaa. Laalaa! Po. Po!" Mon saut se termine mal et je finis sur les fesses. Une moue contrite au visage, je lève les bras en l'air, fière d'une victoire dont j'aurais sûrement honte demain. "Teletubbies. Teletubbies! Say, Heeeeee-lo! Eh-oh!" Mon chant est saccadé d'un fou-rire qui ne me quitte plus alors que je suis encore assise à même le sol, la neige trempant mes vêtements.

Malgré ma vision, plutôt approximative en ce moment, j'aperçois Thomas tendre la main vers son frère qui, lui, lui tend un billet. Visiblement ils ont encore parié. Je me relève tant bien que mal, manquant de trébucher une nouvelle fois pour m'approcher d'eux. Une moue théâtrale au visage, je croise les bras. "Alors comme ça on parie sur moi ?" Thomas semble très fier d'avoir pris mon parti. J'ai misé sur le bon cheval ! Il plisse alors les yeux. "Tu es trempée mon dieu !" Un grand sourire aux lèvres, je rétorque : "M'en fiche !" Je ris alors comme si c'était la chose la plus drôle que j'avais jamais dit. "Viens, je vais t'aider à te changer." Alors qu'il me prends par le bras, je tire la langue à Billy, rien que pour le plaisir.

Quand je passe de nouveau la porte de la maison de ma mère pour en sortir en sautillant, j'aperçois au loin un beau brun de dos, isolé. Ricanant comme une andouille, je prends la décision de mettre un terme à sa solitude en le rejoignant. Lorsque j'arrive à ses côtés, je me rends compte qu'il s'agit de Billy. Décidément ma vue me joue des tours ! "Ah c'est toi..." Je ne cache aucunement ma déception, je crois que, même si je le voulais, je n'en serais pas capable. "Qu'est-ce tu fais, là, tout seul ?" Ma voix est plus rocailleuse que d'habitude, sans doute à cause de l'alcool. "Tu ne devrais pas être en train de draguer une pimbêche plus bête que ses pieds ?" Je lui lance un regard de biais alors que je lui pique la bouteille qu'il avait à la main.

Dernière édition par Johanna Wade le Mar 7 Fév - 23:22, édité 3 fois

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« What you do to me »

Billy & Johanna

Il fixe sa bouteille d’alcool, cherchant encore à comprendre pourquoi celle-ci se retrouve dans ses mains. Il ne boit pourtant jamais - ou presque. Du moins, il essaie de plus en plus d’évincer l’alcool de sa vie, car s’il a appris quelque chose avec l’expérience, c’est qu’il ne sait vraiment pas boire. Chaque soirée se termine avec une connerie si tôt regrettée ou des semaines où les blagues à son sujet s’enchainent, toutes concernant une gaffe qu’il a fait lors d’une soirée trop arrosée. Il finira un jour par ne plus toucher à l’alcool, avec beaucoup d’efforts et de soirées d’études qui le tiendront loin des soirées endiablées où l’alcool coule à flot. Mais ce jour n’est pas encore venu; Billy accepte bien de prendre quelques verres question de ne pas être le rabat-joie de la soirée. C’est la fête de la petite Wade. Billy n’a pas pu s’empêcher de se pointer chez la mère de Johanna, où est donnée la fête. Il sait très bien que les soirées regroupant les enfants Wade-Tomson sont toujours mémorables, quoique bourrées d’absurdités. Il n’a pas réussi à trouver une raison de ne pas y aller sauf peut-être le fait qu’il finirait possiblement à se chamailler obstinément avec Jo pour aucune raison.

L’ensemble des invités sont, pour la plupart, complètement bourrés. La maison est sans dessus-dessous; les élus du ménage ne sont pas fortunés! Non sans être imprégné d’un sentiment de culpabilité de ne pas avoir le nez fourré dans ses bouquins, Billy essaie de danser au rythme de la musique. Son manque de talent en danse arrache quelques fous rires de la part d’amies de Johanna. Il ne leur en veut pas; il sait très bien qu’il est un piètre danseur.

Il termine sa bière et en prend une autre. Il a perdu le compte et il ne cesse de se demander pourquoi il continue de boire. Peut-être est-ce son frère qui, aussitôt qu’il ingurgite la dernière goutte d’une bouteille, s’empresse à le tirer vers la cuisine pour en attraper une autre, ou tout simplement lui la foutre dans la main. Décidément, Thomas est incapable de se souvenir à quel point Billy ne tient pas l’alcool. Il en est donc à sa cinquième- peut-être sixième? - bière. Tout autour de lui semble faire partie d’un kaléidoscope dont les images sont floues et imprécises, ce qui lui fait perdre la tête. Il peine à marcher; si seulement la maison pouvait cesser de bouger! Il va dehors où il aperçoit Johanna entreprendre un jeu périlleux avec des inconnus. Il rejoint Thomas et s’empresse de parier que Jo va tomber, sachant très bien qu’elle a trop bu. Ça ne prend pas beaucoup de temps pour que les fesses de Johanna ne rencontre le sol trempé. Son frère lui tend un billet qu’il agrippe fièrement. L’indignation de Johanna le fait rire. Évidemment qu’il a parié contre elle! Alors qu’elle s’empresse d’aller enfiler des vêtements secs, il s’éloigne un peu sentant que sa tête tourne plus vite que normal. Et pourtant, cela ne l’empêche pas de continuer à boire cette… énième bière.

Il sent une présence à ses côtés et tourne la tête pour y découvrir Johanna qui affiche une mine contrariée. En réponse à sa première question, il hausse les épaules. « Je crois que mon corps essaie de me dire d’arrêter de boire. », lui dit-il à la blague. Sa seconde question le laisse un peu perplexe. Lui? Courir après des pimbêches? N’est-ce pas plutôt le contraire? « Tu aurais été trop jalouse. », il lui réplique un peu fier de lui, sachant très bien qu’une telle remarque la fera réagir.

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Billy & Jo'

"Je crois que mon corps essaie de me dire d’arrêter de boire." Je ris légèrement. Je crois que je n'ai jamais autant ri dans une soirée que pendant celle-ci. "Il ne faut pas tu sais, l'alcool c'est la vie !" Pour illustrer mes propos, je bois goulument une gorgée du liquide ambré. Ce qui n'est pas très malin comme j'ai déjà du mal à marcher droit. Je pose alors la bouteille sur le banc, m'humectant les lèvres pour ne pas gaspiller une seule goutte d'alcool. Ma vue se trouble alors. Décidément il faut que je me calme. Quand je le taquine sur le fait qu'il se soit isolé, il répond quelque chose qui manque de peu de me faire étouffer. "Tu aurais été trop jalouse." Ahurie, je me force à reprendre une respiration un peu près normale avant de tapoter le côté droit de sa tête avec mon indexe comme pour lui dire qu'il est fou. Ma joie exacerbée par l'ivresse commence à se dissiper, remplacé petit à petit par une exaspération grandissante. C'est fou mais, dès que je voie, je ressens une sorte d'aigreur monter en moi, c'est instinctif. "Tu rêves là !" Je le regarde droit dans les yeux comme pour le défier. C'est alors que je ressens le besoin impérial de m'éloigner de lui car je le vois tout à fait différemment pendant un instant. Je remarque son teint allé sous une tignasse de cheveux tellement noirs qu'ils offrent des reflets bleus comme des ailes de corbeaux. Je vois son menton puissant, sa mâchoire bien dessinée, surmontée de pommettes saillantes. Mes yeux descendent jusqu'à ses lèvres pleines et sensuelles qui dessine un petit sourire narquois comme s'il riait intérieurement. Ses traits dégage quelque chose d'exotique, quelque chose d'extrêmement attirant... Je secoue la tête vivement, tant qu'elle se met à tourner quelque peu. Je suis en train de péter un plomb, sérieusement. Je viens de dévorer Billy des yeux. Billy ! Billy qui a exactement le même visage que Thomas, non mais quelle horreur. Il a peut-être le même visage mais pas la même intensité dans le regard se moque une petite voix de ma tête. Alors que je me recule pour mettre de la distance entre nous, je me promets de ne peux plus jamais boire une goutte d'alcool. Je ferme les yeux quelques instants et quand je les rouvre, j'ai l'impression que tout est revenu à la normale. "Je plains toutes les pauvres filles avec qui tu as été." Un petit sourire en coin habille alors mon visage tandis que j'évite son regard minutieusement. "Tu vas te décider à me dire ce que tu fais vraiment ici où..?" Je ressens le besoin de changer de sujet, mal à l'aise tout d'un coup. Mon coeur s'est accéléré sans que je comprenne vraiment pourquoi, je blâme l'alcool bien sûr. "Ma fête n'est peut-être pas assez bien pour toi ?" J'évite toujours de le regarder alors que je prononce ces mots d'un ton acerbe comme si ça devait compenser quelque chose.

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Billy & Johanna

Il sait bien que Johanna n’est là que pour l’emmerder. Après tout, c’est le domaine dans lequel elle excelle comme une championne! Ils ont tous les deux tendances à pousser l’autre à bout de nerfs. C’est comme un jeu qui ne connait aucune fin. Depuis qu’ils sont tout petits, ils ne peuvent s’empêcher de se chamailler. Billy prend parfois plaisir à la fâcher. Il doit toutefois avouer que la majorité du temps, il ne le fait pas exprès; il faut croire que les personnalités distinctes de Jo et de Billy font en sorte qu’il est si facile pour eux d’entrer en discorde. Orgueilleux, Billy n’arrive que très rarement à céder aux débats endiablés et ô combien futiles qui interviennent entre eux. Il tient le morceau jusqu’à ce que Jo lâche prise ou qu’elle finisse par partir, ne supportant plus la moue fière et arrogante de Billy. Sur ce point-là, il est entièrement différent de son frère. Ce dernier est beaucoup plus doux et ne se chicane presque jamais avec personne - sauf avec Billy. Évidemment, il n’est pas rare que les deux jumeaux se chicanent violemment. Cela n’empêche pas l'amour immense qu'ils partagent et qui permet à ces tensions de disparaitre aussi vite qu’elles sont arrivées.
« Tu rêves là ! », réplique instantanément la brunette. De toute évidence, elle n’apprécie pas le commentaire de Billy. Son regard perçant de lui soutire une grimace. Il sait très bien que ce genre de commentaire va la chercher et c’est exactement pourquoi il formule ce type de banalités. Billy tourne ensuite son regard vers la rue et se met à fixer un réverbère qui nécessite un changement d’ampoule. La lumière clignote sans cesse, devenant ainsi source d’obsession pour le jeune homme qui ne parvient plus à dévier son regard. Il entend derrière lui Jo qui poursuit avec ses commentaires d’une impertinence imbattable. Billy se retourne et simule un bâillement, signifiant à son interlocutrice l’inintérêt qu’il a envers ses propos. « Je suis persuadés qu’elles ne se sentent pas "pauvres"... bien au contraire », lui réplique-t-il en lui faisant un clin d’oeil. Billy sait qu’il n’est pas un type qui se fout des femmes qu'il fréquente. Après tout, il peut peut-être paraître être un vrai macho, mais il est un homme tout à fait respectueux.
Lorsque Jo l’affronte à nouveau concernant son isolation, Billy soupire. Mais que fait-il réellement là? Il ne le sait pas lui-même. Son mal de coeur l’a initialement poussé à s’éloigner, et pourtant, le voilà encore en retrait. Il hausse les épaules. « Je présume que je suis incapable de ne pas me sentir coupable de passer une soirée sans étudier », tente-t-il de justifier. C’est possiblement la seule solution plausible. Sinon quoi? Les fêtes avec les Wade sont pourtant toujours géniales. Depuis l’entrée à l’université de Billy, il n’est plus le garçon aussi festif qu’il était alors qu’il était gamin. Il a appris à gérer son temps, à organiser ses priorités. Il ne peut se plaindre d’avoir pris une telle maturité, mais il doit également apprendre à écarter ses études pour des occasions comme celle-ci. Il reprend une gorgée de sa bière en se disant qu’avec un peu plus d’alcool, il finira par se changer les idées.

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"Je suis persuadé qu’elles ne se sentent pas "pauvres"... Bien au contraire." Ça, j'en doute. Je ne vois pas comment on pourrait apprécier être avec Billy. Je ne dis pas que c'est un salaud fini, non, mais, c'est Billy quoi. Bon, sii je dois me montrer complètement honnête, je suppose que, pour une fille qui ne le connaît pas comme moi je le connais, sortir avec lui ne doit pas être si terrible. Il n'est pas du genre à se comporter comme un crétin, à profiter d'une fille ou que sais-je donc... M'enfin, il reste Billy : il veut toujours avoir raison, il peut être très suffisant et surtout il a l'esprit de contradiction. Alors oui, je plains les filles qui sont avec lui. Regardez, par exemple, à ce moment précis, on retrouve de la suffisance à l'état pur dans son comportement avec son clin d'oeil provocateur. "Tu as raison... elles sont si chanceuses !" Je lève les yeux aux ciels de façon théâtrale. Je n'ironise jamais autant qu'en sa présence.

Nous en venons ensuite à parler de la soirée, quand je l'accuse - pour la charrier - de ne pas l'appécier. "Je présume que je suis incapable de ne pas me sentir coupable de passer une soirée sans étudier." Ça, je peux comprendre. Enfin, techniquement je ne le peux pas car je n'ai jamais été une élève assidue mais ce que je sais, c'est que Billy l'est lui. Si je le respecte pour quelque chose, c'est bien pour ça. Il a toujours adoré l'astronomie et s'est donné les moyens de réussir dans ce domaine. Ceci-dit, je pense qu'il faut tout de même savoir profiter de la vie. C'est mon anniversaire aujourd'hui, ça n'arrive qu'une fois par an, il devrait célébrer au lieu de se sentir coupable de ne pas bûcher. Ou tout du moins maudire ce jour en se soulant et en dansant sans vergogne. "Arrêtes de jouer les trouble-fêtes et profites !" Une nouvelle fois je le taquine mais à cet instant, il n'y a aucune hargne dans ma voix, au contraire, je plaisante avec lui. Je lui tire tout de même la langue avant d'éclater d'un rire léger. "Sérieusement détends-toi." Quand je le vois prendre une gorgée de sa bière, je claque des mains en rythme en guise d'approbation. "Voilà, c'est bien ! Bon... c'est pas tout ça mais moi j'y retourne ! Et tu devrais faire de même !" Je prends alors l'initiative de me lever mais ma tête recommence à tourner. Je lève un peu les bras dans une tentative infructueuse de me stabiliser. Comme ma tête continue toujours à faire des siennes, je me rassois. "Ouh, je vais rester là un petit moment encore..." Je me frotte les yeux, recoiffant au passage les cheveux emmêlés qui me tombe sur le visage. "Je devrais être un peu plus comme toi et me poser des limites." Je suis dans un tel brouillard que je ne réalise même pas lui avoir indirectement fait un compliment. "Je voulais une fête d'anniversaire inoubliable : elle est extraordinaire c'est sûr mais j'ai bien peur d'avoir tout oublier demain !" Je ris une nouvelle fois alors qu'il se remet à neiger. Les quelques flocons qui tombent sur mon visage me rafraîchisse d'une manière délicieuse. Au loin, j'aperçois Sage et son petit-ami de toujours danser au milieu de la foule, ils ont l'air de s'amuser comme des petits fous. Je ne peux pas m'empêcher de soupirer. "Tu veux que je te raconte un secret ?" L'alcool délit les langues et me voilà en train de me confier à la dernière personne à laquelle je le ferais normalement. "Je les envie, ça fait des lustres que je n'ai pas eu ça." Pour illustrer mon "ça" je les pointes du doigt avant de reposer ma tête sur mes mains, une légère moue au visage.

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XX réponse perdue parce que je suis maladroite

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"T’as trop d’avance sur moi là! C’est injuste" Je le fixe d'un regard de chien battu. "Mais... mais..." Je fais trembler théâtralement ma lèvre inférieur, comme si j'étais réellement triste. "Ma bouteilleuuuuuh !" Je passe de la lamentation au rire en quelques secondes. Il vient tout juste de me la piquer pour boire une gorgée de son contenu goulument. Venant de Billy, je trouve ça tellement hilarant que je ne peux pas bouder plus de cinq secondes. "Tu passes à une boisson d'homme, c'est bien !" Ma voix est un peu plus trainante qu'à l'accoutumé à cause de l'alcool mais le ton de la plaisanterie reste notable.

Il prend une nouvelle gorgée alors que je commence à me préoccuper de Sage et de son petit-ami. Je jette un regard furtif à Billy quand il dit : "Tu sais quoi? Moi aussi." Il boit de nouveau à même la bouteille et je commence à me dire que je n'aurais plus le droit à une goutte de ce délicieux breuvage qui fait perdre la tête. C'est fou mais, à ce moment précis, j'ai vraiment envie de savoir ce qu'il a dire. Je me surprends même à lui sourire pour l'encourager à continuer. "Je peux te faire une confidence moi aussi ?" Je repose ma tête sur mes mains et d'une mine passionnée, je hoche la tête. "Dis moi." Il termine alors la bouteille, si rapidement que j'en hausse un sourcil. Je ris de bon coeur quand il dit : "Ça fait aussi longtemps que j’ai pas pécho." Je n'aurais jamais cru qu'un jour, j'aurais ce type de conversation avec lui. Bien au contraire, j'aurais parié cher sur le fait que je lui aurait caché ce genre de détail. Pourtant là, je lui ai confié quelque chose de personnel, et, au lieu de se moquer de moi, il s'est confié à son tour. Je crois que dès demain, on va pouvoir voir des poules munis de dents. Sans déconner, le monde doit tourner à l'envers, cette pensée me fait qu'accentuer mon rire.

C'est ridicule tout de même, on est tout les deux plutôt pas mal physiquement, on a rien de si horrible alors pourquoi on reste désespérément seul ? Ça n'a pas de sens ! Mon rire se calme peu à peu et je claque des doigts comme si je venais d'avoir l'idée du siècle. "Tu sais quoi ?" Je me lève d'un bond, déterminée et cette fois-ci, ma tête ne tourne pas. "On va remédier à ça et ce soir ! On va chacun se trouver quelqu'un pour faire joujou !" Je le regarde d'un air diabolique avent de fixer la foule qui s'amoncèle dans mon jardin. "Reste juste à savoir qui..." Les yeux plissés, j'ai beau analyser avec la plus grande concentration du monde chaque personne qui croise mon regard, je ne trouve personne à mon goût. Je connais chaque invité depuis que je suis toute petite et ils ne m'attirent aucunement. Il y avait bien ce gars, celui avec qui j'ai joué à saute mouton mais je ne le trouve plus... Je soupire. "Trouver qui, c'est bien le problème..." Je me retourne vers le brun, le regarde dans les yeux et me laisse à dire des choses que je n'aurais jamais même penser prononcer à voix haute. "J'aimerais tellement vivre quelque chose d'intense. Qu'on me fasse ressentir ce que je n'ai jamais ressentie. Je ne veux pas même une histoire d'amour juste du..." Sexe, c'est ce que j'étais sur le point de dire. La bouche encore à moitié ouverte, les mains en l'air, je m'arrête, réalisant soudain quelle énormité j'ai failli sortir. "Euh... je... fais comme si j'avais rien dit !" La rouge me monte aux joues, je dis souvent tout ce qui me sort par la tête mais j'en reste néanmoins assez pudique. Jamais je n'aurais quelque chose comme cela sobre, ça j'en suis certaine. Gênée au possible, je me cache derrière mes mains.

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Billy & Johanna

Billy ne peut pas croire qu’il est là à avoir une conversation aussi franche et crue avec Johanna. Il s’attendait à ce qu’elle lui dise de se taire après qu’il lui ait fait son aveu un peu trop personnel. Toutefois, ses paroles ont l’effet contraire; Johanna s’empresse plutôt de déclarer qu’ils vont se trouver chacun une personne avec qui s’amuser ce soir. "On va remédier à ça et ce soir ! On va chacun se trouver quelqu'un pour faire joujou ! », lance la belle brunette. Billy ne peut que se lever d’un bond aussi, très enthousiaste à l’idée de ne pas passer la nuit seul. Ses yeux se mettent à analyser toutes les personnes qui se trouvent à la fête. La majorité des femmes présentes sont soit de sa famille, ou de vieilles amies d’enfance pour lesquelles il n’a et n’aura probablement jamais d’attirance sexuelle. Bon, ce n’est pas gagné de sitôt. Il relance la recherche une deuxième fois. Billy croise ses bras et plisse les yeux. « Je sens que j’ai entre les mains une importante quête. Une quête vers le septième ciel! », dit-il en se mettant à rire comme un gamin. Billy est définitivement trop saoul; il ne peut s’empêcher de rire à ses propres blagues lamentables. "Trouver qui, c'est bien le problème… », continue Johanna. Il soupire et s’exclame: « En tout cas, il y a forcément deux personnes dans cette soirée qui soit assez saoul pour coucher avec n’importe qui. Enfin, on s’entend… j’ai quand même des standards », continue-t-il en riant de plus bel. Il boit encore une gorgée de la bouteille de Johanna qu’elle s’est bien résignée à partager. Après tout, elle n’a plus réellement le choix. Le jeune homme se l’est appropriée malgré elle. Les paroles qui suivent ne peuvent mettre Billy plus en accord. Il n’a eu que deux histoires d'une nuit dans sa vie et ces dernières n’étaient pas du tout mémorables. La première fois remonte à il y a quelques années, alors qu’il venait tout juste de rompre avec sa première copine. N’ayant été qu’avec la même personne depuis ses premières expériences sexuelles, il n’avait pas été trop à l’aise avec la chose. Du coup, la soirée avait plutôt été désastreuse. La seconde fois Billy ne s’en rappelle pas vraiment, car il avait beaucoup trop bu pour se souvenir des détails les plus futiles. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il s’était réveillé un matin après une soirée arrosée dans un lit qui n’était pas le sien et avec une belle blonde entièrement nue à ses côtés. Il s’agissait d’une fille avec qui il avait étudié au lycée et qui lui faisait de l’oeil depuis un bail déjà.
Il a donc envie d’une expérience plus intense n’ayant connu aucun précédent. Il n’a alors aucune gêne de renchérir sur les paroles de Jo: « Du sexe. Sans attache, sans rien de plus. Rien de plus parfait ». Il continue à regarder tous ces gens qui dansent et parlent devant eux. « Je vais aller nous chercher deux… plutôt quatre shooters. Question d’avoir plus de force pour réfléchir ». Billy se rend donc à la cuisine, prépare quatre shooters en prenant soin de choisir des boissons alcoolisées fortes en pourcentage d’alcool. Tentant de ne pas tomber - ce qui s’avère une tâche colossale considérant son état - il revient vers Jo qui se trouve toujours au même endroit. Il lui tend deux petits verres plein. Levant son bras vers elle, il cogne ses deux verres à shot contre les siens puis les boit rapidement l’un après l’autre. Sa gorge brûle intensément, mais il apprécie tout de même l’effet quasi lobotomisant du nectar. « Bon allez, bordel! Je me sens dans mission impossible. », dit-il en se retournant pour faire face à la foule, prêt à poursuivre sa recherche.

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What you do to me
Billy & Jo'

"Je sens que j’ai entre les mains une importante quête. Une quête vers le septième ciel !" J'éclate d'un rire incontrolable. Cette plaisanterie est pourtant franchement moyenne mais, à ce moment précis, ce doit être la chose la plus drôle au monde à mes yeux. Je ne peux plus m'arrêter, tant que je commence à en avoir mal aux côtes. "Mon... dieu... c'est..." Secouée d'éclats de rire, je n'arrive pas à terminer ma phrase. Pliée en deux, j'en pleure littéralement. Il m'est très dur de reprendre mon calme. C'en est même ridicule vu la situation. L'alcool a définitivement quelques effets positif. Il me permet de plaisanter avec Billy, chose que j'aurais cru jusqu'alors impossible. Mon sourire s'efface presque complètement quand je jette une nouvelle fois un regard sur la foule pour finalement en conclure que je ne me vois pas pas partager le lit d'un seul des invités. "Si ça continue je vais changer de bord..." Je ricane encore une fois, satisfaite de ma connerie. J'aime trop les hommes pour passer de la parole à l'acte mais, je suis persuadée que j'aurais bien moins de problème si c'était le cas. "En tout cas, il y a forcément deux personnes dans cette soirée qui soit assez saoul pour coucher avec n’importe qui. Enfin, on s’entend… j’ai quand même des standards." Je hausse un sourcil, intrigué. Des standards hein ? J'aimerais savoir lesquels. "Quels sont ces standards ?" Pour ce qui est de sa remarque sur le fait qu'il doit bien y avoir deux personnes assez saoul sur cette terre pour bien vouloir s'acoquiner avec nous : je l'espère. Vraiment. Ça semble désespéré, je le sais bien, mais j'ai vraiment besoin de ça. Je n'ai jamais rien vécu d'intense et disons-le franchement je n'ai que rarement été avec des gars qui vaille le coup. Je peux en citer un qui était pas trop mal : mon ex Josh. Et encore, quelques fois il était si feignant qu'il s'arrêtait bien avant de m'amener à l'extase, faisant passer son plaisir personnel avant le mien. Bref, autant le dire : rien de remarquable.

Quand je m'arrête dans mon aveux, soudain rattrapée par la gêne de me confier à quelqu'un dont je ne suis pas proche, il termine ma phrase à ma place. "Du sexe. Sans attache, sans rien de plus. Rien de plus parfait." Je ne peux m'empêcher de grogner de contentement. Et je ne peux pas non plus empêcher mes joues de rosir encore plus. À ce stade là, elle doivent être rouges tomates. Je n'ai que trop peu l'habitude de parler de ça avec Billy. Ceci-dit, je dois avouer que ça fait un bien fou de se laisser aller à parler de ces choses là. "Je vais aller nous chercher deux… plutôt quatre shooters. Question d’avoir plus de force pour réfléchir." Je tape des mains enthousiasme. "Tu es plein de bonnes idées ce soir dis-moi, je ne m'en doutais pas." Je le vois donc s'éloigner d'un pas décidé.

Pendant qu'il s'affaire à l'intérieur j'ai tout le temps de penser. De penser à ma solitude. De penser au fait qu'à 22 ans je n'ai jamais pris mon pied. C'est démoralisant, surtout sachant que je m'en rend compte le jour de mon anniversaire. J'ai pourtant tellement de désirs inavoués, d'envies... De loin, je repère Billy qui revient avec les quatre sooters promis. Je souris instinctivement. Je m'empare rapidement des verres quand il me les tend, il trinque et les boit d'une traite. Je me force à le suivre dans cette cadence effrénée malgré la brûlure intense que cela crée dans mon oesophage. "Bon allez, bordel! Je me sens dans mission impossible." Je n'ai jamais autant ri que ce soir décidément, c'est ironique de se dire que c'est Billy qui provoque tout ces éclats de bonheur pur. Comme pour le soutenir, je fredonne un des soundtracks du film, un petit sourire en coin au visage. "Si on pouvait juste venir me prendre sauvagement, là, contre cette arbre..." Je détourne une nouvelles les yeux, l'alcool me fait vraiment dire n'importe quoi. Je viens juste d'avouer un de mes plus fantasmes. Pour détourner l'attention de ce que je viens de dire, gênée au possible par ma franchise déconcertante, je pointe une blonde du doit. "Regarde, elle, elle est sexy, je l'imagine bien avec toi." C'est totalement faux, je ne les vois pas le moins du monde ensemble, je dis ça simplement pour changer de sujet. Néanmoins, elle est bel et bien très belle alors peut-être que ça pourrait le tenter même si je pense qu'il pourrait trouver plus classe. Je me lance dans une dernière analyse des personnes qui peuplent mon jardin. Je tape du pied, déçue. "Thomas est le plus canon de tous, c'est déprimant." Déprimant parce que je ne coucherais jamais avec celui que je considère être comme mon frère. Complètement saoul à l'instant T, avouons-le, je ne me rends pas compte qu'en signifiant que mon meilleur ami est séduisant je fais de même pour son frère puisqu'ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau. J'avais toujours dit, pour les énerver, que je les trouvais pas terrible. J'enfonçais bien le clou avec Billy, ça va de soit, et voilà maintenant que je me grille comme une bleue. Ce n'est pas très malin. Pourtant, je ne m'en formalise pas puisque, comme je l'ai dit, je ne me rends pas compte de ce que je viens de dire. "Tu sais quoi ? Va t'amuser moi je crois que je vais rester ici et pleurer sur mon sort. Va voir la blonde, elle est mignonne. Laisse la mocheté solitaire que je suis seule." L'alcool a vraiment tendance à exacerber mon côté théâtrale, je m'assoie à même le sol, exagérant une moue dépitée. Quelque part je m'amuse autant que je désespère, c'est étrange.

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« What you do to me »

Billy & Johanna

Le rire euphorique de Johanna entraine le jeune homme dans sa folie. Il se met à rire aux larmes, se plie en deux tellement ses abdominaux ne peuvent plus supporter ce rire interminable. "Si ça continue je vais changer de bord… », lance Johanna à la blague. Billy cesse de rire et essaie de prendre un air absolument sérieux: « Ah oui? Tu me laisserais observer? », ajoute-t-il en essayant tant bien que de mal de se retenir d’éclater de rire. Rare sont les hommes qui n’ont pas ce fantasme! Billy n’est pas l’exception! Plus sérieusement, le jeune homme commence à perdre espoir. Cette discussion a allumé trop d’envies chez lui pour que ses recherches soient vaines. Il ne veut pas rentrer chez lui bredouille. Oh, ça non!
Johanna s’empresse de lui demander quels sont ses standards. Billy arbore une moue pensive et regarde en l’air. Son index tapote son menton, comme si la question lui demande une réflexion poussée. « Oh tu sais, la liste est si longue », dit-il à la blague. Il décide de répondre plus sérieusement... ou du moins essayer. Après tout, ne sont-ils pas dans les confidences? « Tu sais, je ne coucherais pas avec un thon. Donc une femme en manque de sexe tout droit sortie d’un film d’horreur, ça ne m’attire pas. Même si je suis le dernier homme sur Terre », réplique-t-il encore en rigolant. À ce stade, il n’est plus capable de penser normal ni même de formuler des réponses sensées. Ses fonctions cognitives ont déserté le bateau; il est désormais l’unique capitaine de ses pensées. Et digne de Jack Sparrow, il peine à se tenir debout et à enchainer deux mots. En réalité, Billy n’est pas un homme qui s’attarde trop à l’aspect physique. Enfin, on s’entend. Il doit y avoir une certaine attirance physique, mais il apprécie davantage une femme intelligente avec laquelle il peut avoir de réelles conversations. En tant que scientifique, il ne peut s’empêcher de trouver l’intelligence séduisante. Toutefois, lorsque qu’un bon taux d’alcool entre en jeu, l’intelligence devient secondaire; ses besoins instinctifs prennent le dessus.
Johanna tourne les yeux vers l’arbre et lance: « Si on pouvait juste venir me prendre sauvagement, là, contre cette arbre… ». Un frisson parcourt le corps du jeune homme. Bordel que cela lui donne des images ô combien séduisantes et déconcertantes. Il essaie d’effacer ces images de sa tête. C’est Johanna après tout. Quoique, le jeune homme ne peut nier le fait qu'il l'a toujours trouvé particulièrement joli...
Son second commentaire, celui-ci concernant son frère jumeau, ramène avec vivacité ces images. Il ne s’attarde même pas davantage sur la blonde qu’elle lui pointe. Cet arbre, Johanna, son frère canon qui, rappelons-le, est identique à lui. Mais putain! À quoi suis-je en train de penser! Billy se sent alors coupable de même involontairement envisager cette option. Jamais il ne coucherait avec Johanna. Les deux ne sont jamais réellement entendu. Du moins, ils s’apprécient en tant que personne, mais leur relation a toujours été houleuse. Aucune de leur rencontre ne peut se faire sans qu’ils ne débattent sur des sujets entièrement futiles, tout simplement car ils ne supportent pas le fait de pouvoir être en accord sur un sujet, quel qu’il soit. C’est inné en eux de se contredire. Johanna et Billy sont comme sel et sucre; deux goûts contraires. Mais ces goûts peuvent se mélanger…, renchérit une petite voix intérieure. Billy se fâche. Est-il réellement en train d’envisager ça? Qu’ils… qu’ils couchent ensemble? Derechef, il balaie cette idée ridicule.
Il tente encore, tant bien que de mal, d’observer la foule. Il attarde quelques instants son regard sur la blonde précédemment mentionnée. Elle est jolie, certes, mais elle n’est pas le genre du jeune homme, au contraire. Il n’a jamais eu d’oeil pour les blondes. Enfin, pas celles qui ont l’air d’avoir passé la majorité de leur vie sous le scalpel. « Tu sais quoi ? Va t'amuser moi je crois que je vais rester ici et pleurer sur mon sort. Va voir la blonde, elle est mignonne. Laisse la mocheté solitaire que je suis seule. », renchérit Johanna. Billy refuse encore une fois de considérer cette option. La fille ne l’allume pas du tout et il lui faudrait encore plus d’alcool pour le convaincre. Du coup, il en serait possiblement au coma éthylique, ce qui rendrait tout contact sexuel improbable. Il soupire. Les images lui reviennent encore. Bordel, pourquoi a-t-elle dû mentionner l’arbre et le fait que mon frère est canon?, se dit-il en se mordant la lèvre inférieure. Il n’en peut plus, son corps bouille; le volcan en lui s’apprête à éclater. Il ferme les yeux et décide de se jeter dans la fosse aux lions, de lui partager son idée. Dans une vague d’impulsion, il se lance et prie intérieurement que cela n’aura pas de retombées désastreuses sur leur relation. « Bon. Nous avons définitivement des… besoins qui n’ont pas tout l’air de s’enligner pour être comblés. », commence-t-il avant de prendre une pause. À ce stade-ci, le jeune homme doit arborer un magnifique teint rouge rappelant la délicieuse sauce tomate de maman Tomson. « On pourrait hm… tu sais… se trouver un arbre plus loin », lance-t-il métaphoriquement en disant les derniers mots très rapidement. Il détourne la tête, complètement gêné par ce qu’il vient tout juste d’exprimer. Ça y ait, c’est soit la claque, soit les hurlements soit un rire qui touchera profondément son égo déjà déstabilisé.

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What you do to me
Billy & Jo'

"Ah oui ? Tu me laisserais observer ?" Je lui jette un regard de biais. Notre conversation est en train de prendre une drôle de tournure et le plus étrange, c'est que ça ne me dérange pas. D'humeur taquine, je lève les sourcils de façon provocatrice. "Seulement si t'es sage." Le sourire jusqu'aux oreilles, je peine à garder le minimum de sérieux que nécessite ma plaisanterie. Je me sens étrange ce soir, comme si je flottais, ça doit être à cause de l'alcool. C'est plutôt agréable, ça l'est même grandement. Assise confortablement, je l'écoute parler de ses standards. "Oh tu sais, la liste est si longue." Je ricane légèrement. "Tu sais, je ne coucherais pas avec un thon. Donc une femme en manque de sexe tout droit sortie d’un film d’horreur, ça ne m’attire pas. Même si je suis le dernier homme sur Terre." Je croise les bras et plisse les yeux, intéressée par ses dires. Je ne sais pas s'il est honnête, ce que je sais c'est que peu d'homme adopterait cette philosophie. Beaucoup ne veulent que tirer un coup, à n'importe quel prix. Bien souvent ils n'ont aucune idée du nom de la femme et ferme les yeux en s'imaginant un de leur fantasme. Pas très glorieux si vous voulez mon avis. "C'est... surprenant." Je pense que, quand on n'apprécie pas quelqu'un, on a tendance à l'affubler de tous les défauts du monde. Par exemple, j'aurais eu tendance à dire que Billy n'était qu'un enfoiré de plus, même si au fond je sais que ce n'est pas totalement vrai. C'est ce pourquoi chacune de ces paroles m'étonnent ce soir, j'ai l'impression d'avoir un nouvel homme devant les yeux. À ma décharge, ça doit bien être la première fois qu'on passe autant de temps ensemble sans s'étriper.

Plus je bois, plus je sors de sottise. Sans déconner, on pourrait me donner une palme d'or. Après avoir avoué l'un de mes fantasmes, je bave sur le physique du frère de Billy, mon meilleur ami. Quelque peu gênée par tout ça, j'essaie de le convaincre de partir. J'ai beau être plutôt cash habituellement, trop d'honnêteté, tue l'honnêteté. Ceci-dit, ça ne semble pas marcher, il ne paraît pas réceptif au charme de la blonde. Tant pis, je suppose que je suis coincée avec lui. Il faut seulement que j'apprenne à tenir ma langue. Histoire d'arrêter de balancer des trucs qui pourront être retourné contre moi (et qui pourront me faire passer pour une nymphomane). Je me tourne vers lui quand il reprend la parole. "Bon. Nous avons définitivement des… besoins qui n’ont pas tout l’air de s’enligner pour être comblés." Je penche la tête sur le côté, une petite moue au visage, me demandant où il veut en venir. Ce n'est pas très jolie d'enfoncer le clou... Comme si ce n'était pas assez désespérant de savoir que je terminerai seule la soirée. "On pourrait hm… tu sais… se trouver un arbre plus loin." J'avale de travers. Pardon ? Quoi ? Mais... Non mais... Je... Il... Enfin, nous... Qu'est-ce qu'il vient de dire ? Je pense avoir mal entendu. C'est la seule option possible. Il ne peut pas avoir sérieusement envisagé que nous... vous savez. Les yeux écarquillés, j'essaie de reprendre un peu mes esprits. Lui et moi, on ne peut pas... D'un autre côté, je n'ai aucune envie de finir la soirée seule... Oui mais non, il s'agit de Billy. Alors que j'essaie de me convaincre que tout ceci est une très mauvaise idée, je me rappelle la façon dont je l'ai regardé en début de soirée. Je me rappelle l'avoir vu comme un véritable homme et pas comme celui que j'ai toujours méprisé. Je me rappelle l'avoir trouvé très attirant avec sa mâchoire carré et son...

Soudain, ma respiration devient haletante, des papillons se forment dans mon ventre. Je fixe Billy, tiraillée. "Je..." Je reste ainsi, immobile, rattrapée par une émotion qui n'a pas été jusque là présente. Je pense que je m'arrête même de respirer. Mon coeur semble s'emballer avant de se figer. L'excitation m'emplit toute entière, menaçant de déborder d'une manière ou d'une autre. Le pire, c'est que je ne l'aime pas. Et vice et versa. C'est dingue et pourtant l'attirance est bien là. Le temps parut ralentir, les secondes s'éterniser comme un véritable supplice. Le brun de mes yeux s'obscurcit. J'inspire profondément et ferme quelques secondes les paupières. M'approchant de sorte qu'il puisse sentir mon souffle sur sa joue, puis sur ses lèvres, je fixe sa bouche avec envie. Je sais que je devrais me reculer, mettre un terme à tout ça mais, je ne peux pas. Je ne me reconnais, c'est comme si je n'étais pas mettre de mes décisions. Ses lèvres sont si proches des miennes que je n'ai qu'une envie : me pencher encore plus, les embrasser pour savoir si elles sont si douces qu'elles en ont l'air. Bien vite, je ne peux plus me retenir et écrase mes lèvres sur les siennes. Impulsive au possible, je prends possession de sa bouche, allant jusqu'à mordiller sa lèvre inférieur. Quand le souffle me devient court, je m'écarte, réalisant soudain ce que je viens de faire. Oh mon dieu. Je l'ai embrassé. J'ai embrassé Billy. Mes lèvres ont été sur les siennes. J'ai... oh non. Je me recule vivement. "Excuse-moi, c'était... une bêtise." Oh oui, une énorme bêtise. Je me lève d'un bond. "Écoutes, je vais y aller. Ouais... je vais..." Partir très loin en courant, oh que oui.

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« What you do to me »

Billy & Johanna

Billy regrette déjà ses paroles. Il appréhende la réaction de Johanna comme le tsunami après un séisme. S’il le pouvait, il aurait ravalé ses paroles question de ne pas avoir à subir les moments qui vont suivre. Il est rouge de honte. S'il avait le pouvoir de l'invisibilité, il l'aurait utilisé à cet instant; disparaître pour ne plus avoir à subir le malaise qu’il vient tout juste de causer. La réaction de Jo n'est pas aussi orageuse que ce à quoi il s’attendait. Elle semble plutôt tourmentée à l’idée, plutôt qu’amusée ou tout simplement choquée. Pendant un instant, il s’attend à ce qu’elle s’éloigne de lui, insultée par le fait qu’il ait pu penser qu’il aurait eu une chance que quelque chose ne se passe entre eux. Toutefois, elle a un moment d’hésitation. Ce dernier traduit à la fois un certain malaise, mais également une certaine envie. Jo ne semble pas entièrement opposée à l’idée. Billy, complètement figé, ne sait pas à quoi s’attendre. Il est incapable de fuir, incapable d’aligner deux idées et il peine à respirer normalement. Son coeur bat la chamade et l’envie de vomir lui brûle l’oesophage. Il ne s’est jamais senti de la sorte. Peut-être est-ce parce qu’il n’a jamais réellement osé proposer à une fille de coucher avec lui aussi ouvertement. En général, les choses se font naturellement. « Je… », commence la jeune femme. Billy tourne sa tête vers elle, n’attendant que les prochains mots qui vont suivre. Toutefois, Jo n'est en mesure de formuler aucune autre parole. Mais quelle connerie vient-il de faire là? « Je, je m’excuse », enchaine Billy, complètement désemparé. La honte l’érode comme l’eau salée contre les rochers. Il s’apprête à s’excuser une seconde fois et lui expliquer qu’il ne pense pas du tout ce qu’il vient de dire; que c’est l’alcool qui parle, mais il est soudainement coupé par les lèvres de Jo qui se posent sur les siennes. Le baiser ne déplait pas le jeune homme. Il s’approche davantage de Jo et de sa langue agile, il lui caresse le palais. Une décharge électrique parcoure l’ensemble du corps de Billy. L’étreinte est électrisante. Toutefois, le baiser ne va pas plus loin; Jo s’éloigne et le malaise s’installe à nouveau. La jeune femme s’excuse précipitamment. Alors qu’elle s’apprête à s’éloigner, Billy retient son bras. Ne cherchant pas à se justifier verbalement, le jeune homme s’empresse de l’amener à l’écart de tout le monde, près de l’arbre mentionné précédemment. Tentant d’être un homme entreprenant, il la coince entre lui et l’arbre et à nouveau, leurs lèvres se redécouvrent. Il pose sa main sur son hanche alors que l’autre se trouve toujours appuyée contre l’arbre, à la hauteur de sa tête. Tel un Don Juan, Billy l’embrasse langoureusement et espère qu’elle ne le repousse pas. Il sent que ses signaux corporels manifestent le même désir qu’il a, la même attirance que celle qui le tiraille. Toutefois, il ne peut aller plus loin sans avoir la certitude que Jo désire la même chose que lui. Il interrompe ainsi le baiser et pose ses yeux dans les siens, espérant qu’elle dépose à nouveau ses lèvres contre les siennes pour que leur étreinte passionnée reprenne de plus bel.

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What you do to me
Billy & Jo'

La honte m'enveloppe toute entière, j'en tremble même. J'ai l'impression de désaouler d'un coup, de me rendre soudain compte de toutes les sottises que j'ai sorti durant cette soirée. Mon dieu, qu'est-ce que j'ai fait ? Je l'ai embrassé et pire que tout j'ai aimé ça. J'ai adoré sentir ses lèvres sur les miennes, j'ai adoré que sa langue titille la mienne... J'aimerais pouvoir disparaître sous terre prestement. Il ne me reste qu'une solution : la fuite. C'est ce pourquoi, bégayant, je m'excuse, prenant par la même occasion mes jambes à mon cou. Je commence à peine à rebrousser le chemin quand la main de Billy m'attrape pour le bras pour me retenir. Mon souffle se meurt, je retiens ma respiration, haletante. J'ai l'impression que sa paume est brûlante contre mon bras, elle me réchauffe d'une manière tout à fait nouvelle. Parallèlement, je frissonne sous son contact. Incapable de dire ou de faire quelque chose, je le laisse m'entraîner plus loin. Bien vite, il me plaque sans ménagement contre un arbre. Oh mon dieu... Une de ses mains s'appuie contre le dit arbre, juste à côté de ma tête alors que l'autre prend place sur ma hanche. Une nouvelle fois, j'ai la chair de poule. J'ai l'impression d'être fiévreuse, complètement à côté de mes baskets. Je suis happé par Billy et la manière dont il me touche. À ce moment précis, seul lui compte et même si ça m'excite terriblement, ça m'effraie tout autant. C'est alors qu'il m'embrasse et je perds pied. L'assaut de ses baisers me rend folle. Quand sa langue rencontre la mienne, je ne peux m'empêcher de gémir de plaisir. Instinctivement, je me rapproche de lui, collant nos corps un peu plus l'un à l'autre. Quand il rompt le baiser je suis déçue, j'en veux plus. Ses yeux plongent dans les miens et je perds tout mes moyens. Son regard est si intense que j'ai l'impression qu'il me touche. Jamais je n'ai ressenti quelque chose d'aussi fort. Jamais je n'ai désiré quelqu'un à ce point. Je reste quelque secondes, ainsi, sans bouger ne serait-ce que d'un millimètre. Je suis tiraillée, je sais que je devrais partir, je sais que ce n'est pas bien. Pourtant, mon désir est impérial, il fait la loi, je ne peux pas me résoudre à mettre un terme à tout ceci. Mes yeux se braquent sur sa bouche comme s'il s'agissait de La Mecque. Replongeant sur lui, je capture de nouveau ses lèvres. J'approfondis le baiser, glissant ma langue entre ses lèvres de la plus délicieuse des façons. Je m'offre complètement à lui, me fichant de tout le reste : la fête, mes amis, ma famille Pour la première fois, j'arrête de penser et ça fait un bien fou. Je gémis en me cramponnant à ses bras, mes doigts s'enfonçant dans son t-shirt. Je ne peux plus m'arrêter, nos lèvres bougent ensemble et je me perds dans chaleur alors que j'amenuis encore plus la distance entre nous. Mon corps est maintenant entièrement collé au sien et je peux sentir certaines parties de son anatomie, parties qui me font sentir toutes choses. Prise d'une folle impulsion, je me frotte légèrement contre elles. Se faisant je mords sauvagement la lèvre de Billy pour m'empêcher de gémir. "Billy..." Son nom m'échappe alors que je m'écarte quelque peu pour reprendre ma respiration.

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« What you do to me »

Billy & Johanna

L’instant d’arrêt torture le jeune homme qui n’espère que goûter à nouveau aux délicieuses lèvres de Jo. Il la regarde, pratiquement suppliant de poursuivre l’étreinte. Toutefois, il ne peut se résoudre à lui imposer quelque chose contre son gré, surtout lorsqu’il s’agit de la chose la plus intime qui soit. Lorsque la jeune femme vient sceller ses lèvres contre celles de Billy pour redonner un souffle à leur passion, ce dernier sent l’émergence d’un puissant brasier dans sa poitrine. Il serre davantage Jo contre lui, posant ses deux mains contre ses hanches qu’il caresse doucement. L’incandescence de leur baiser cause des frissons qui parcourent l’ensemble du corps de Billy. Le désir est tel qu’il ne pense plus à la soirée, ni même à la tension que causera fort probablement ce geste qu’ils s’apprêtent à poser. Les membres du jeune homme croulent sous l’envie, ne demandant qu’à ce qu’il leur offre qu’une seule et unique chose. Johanna qui mordille sa lèvre et le gémissement qui émane furtivement de sa bouche excite davantage le jeune homme. Le besoin de respirer ne pouvant plus se faire attendre, leurs lèvres cessent d’exercer leur danse endiablée. Billy respire fort, complètement vidé de souffle par leur étreinte qui se veut enflammée. Ses lèvres s’attaquent à sa nuque qui ne demande qu’à être baisée. Lentement mais sûrement, il remonte sa main vers ses côtes qu’il caresse tendrement du bout des doigts. Ceux-ci suivent chaque forme de ses courbes exquises, comme s’il calque un dessin. Ses lèvres, qui s’attardent encore à sa nuque, remontent doucement le long de son cou pour retrouver les siennes. Affamé de la douceur de sa bouche, Billy reprend le baiser ardent là où ils l’ont laissé quelques instants plus tôt. Ses mains s’aventurent un peu plus haut, rejoignant l’extrémité de son soutien-gorge. Sentant que l’attache de ce dernier se trouve à l’avant, il le détache habilement pour se donner libre accès - ou du moins partiellement accès, dû au fait qu’elle a encore son t-shirt - à sa généreuse poitrine. Interrompant le baiser à nouveau, Billy agrippe les jambes de Jo pour les passer autour de ses hanches. Il peine à croire ce qui se produit. Jo et lui ont pratiquement grandi ensemble, se connaissent depuis qu’ils sont enfants. Il sent à la fois une tension, un malaise qui refuse de s’évanouir dans l’intensité du moment. Il sait très bien qu’une fois le jour levé, les regrets le frapperont violemment. Toutefois, l’envie est plus forte que la raison. Billy a envie d’elle, là, maintenant. Et rien, pas même la rationalité le ramènerait sur Terre. Il préfère vivre le moment, peu importe les conséquences qui en suivront. Le plaisir du moment est trop délectable pour qu’il n'arrête. Il découvre des sensations qu’il ne connaissait pas, explore une passion qu’il ne croyait pas possible. Alors que l’impatience gronde en lui, Billy décide de s’attaquer au bouton de son jeans qui ne demande qu’à être défait pour laisser libre-court aux ébats qu’ils convoitent comme l’on attend le calme après la tempête. Le temps s’est arrêté autour d’eux; plus rien n’existe sauf leur appétit insatiable.

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What you do to me
Billy & Jo'

Je déglutis mais, ma gorge reste désespérément sèche. Alors que nous reprenons tout deux notre souffle, j'essaie de mettre de l'ordre dans mes pensées. En vain. Mon cerveau ne m'autorise qu'à penser à Billy et à sa façon de me toucher. J'en serais sûrement malade demain pourtant, ici et maintenant, mon seul souhait est qu'il capture mes lèvres de nouveau. Il ne le fait certes pas mais je n'en suis pas pour le moins déçue car sentir sa bouche tout contre mon cou ne m'offre que de meilleures sensations. Fermant les yeux, je frémis quand je sens ses mains qui remontent toujours plus haut. Tout le monde dit que le cou est une zone érogène, je le comprends enfin aujourd'hui. Ses baisers font palpiter mon intimité d'une manière inédite. Entre ses mains qui parcourent mon corps jusqu'à m'en rendre folle et sa bouche qui s'empare de nouveau de la mienne, je me sens assaillit de toute part par le plaisir. Billy embrasse comme si c'était pour lui aussi naturel que de respirer et ses mains... Ses mains habiles et efficaces m'enlèvent mon soutient-gorge avant même que je ne m'en rende compte. Rapidement, il m'incite à passer ses jambes autour de lui en les agrippant. J'en viens à une conclusion déroutante, mon fantasme est en train de devenir réalité. Il colle parfaitement à ce que je m'imaginais il y a quelques minutes alors que j'avouais l'une de mes plus secrètes envies. Il est même mieux que ça. Quand il pose ses doigts sur le bouton de mon jean, ma respiration se coupe. Je prends enfin conscience de ce qui va se passer, je devrais sans doute en être offusquée, il s'agit de Billy après tout, mais l'immense de l'acte ne fait que m'exciter plus encore, j'en ai désespérément envie et je deviens impatiente. Paradoxalement, je tiens à prendre mon temps, à faire durer le plaisir. Ceci-dit, on ne peut décemment pas rester ici. Alors qu'il s'affaire à me dévêtir de mon jean, je pose ma main sur la sienne pour l'en empêcher. Je ne le lui laisse pas le temps d'argumenter et, reposant mes jambes à terre, je l'entraîne avec moi. Évitant soigneusement de croiser qui que ce soit, on se retrouve devant la camionnette de mon frère Danny qu'il gare toujours à l'écart de la maison par manque de place. Et comme c'est un gros malin, il ne la ferme jamais à clef. Cela-dit, vu l'âge qu'elle a, je doute que quelqu'un puisse en vouloir. J'ouvre donc la portière arrière, celle qui donne accès à un espace bien plus grand que celui d'une voiture. À la hâte, je pousse Billy à l'intérieur avant de refermer derrière nous. Me mordant la lèvre inférieur, impatiente, j'imagine tout ce qu'on pourrait faire dans cette camionnette et croyez-moi, j'ai l'imagination fertile. Je caresse alors du pouce la ligne de sa mâchoire. Mes doigts descendent ensuite sur son cou puis sur son épaule. Quand ma main passent sur son torse ferme, je n'en perds pas une miette et quand enfin, dans un rythme lancinant, ma main atteint le bas de son t-shirt, mes mains se glissent au dessous pour le lui ôter. Je veux sentir sa peau contre la mienne alors j'enlève à mon tour mon haut et comme mon soutient-gorge m'a été retiré quelques minutes auparavant, je me retrouve à moitié nue devant lui. Grisée par toutes ces sensations, je prends les commandes et j'adore ça. "J'ai tellement envie de toi." Ma bouche capture de nouveaux la sienne dans un baiser langoureux qui en dit long sur mes intentions.

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