contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: You walked out and left me stranded (#) Mar 17 Jan - 19:41
How'd we drift so far away from where we left off yesterday? Ashton & Noa
Aujourd’hui n’est pas ma journée. Aujourd’hui est une journée où, à plusieurs reprises, je m’en veux de m’être levée de mon si confortable lit pour affronter une journée qui n’avait rien à offrir de mieux que de petites mésaventures l’une à la suite de l’autre. Le fait que je m’étais levée de mauvais pieds n’aidait en rien à garder le sourire. C’est après avoir changé mon chandail tâché, rempli mon véhicule de gaz à la dernière minute et éviter une collision avec un passager de la route qui semblait perdu que je me rends finalement à la plage donner un cours de surf. La séance d’aujourd’hui était individuelle avec quelqu’un qui débutait. Alors, planche en main, je commence avec des activités relativement faciles qu’il semble bien comprendre. J’augmente donc la difficulté d’un degré, mais le jeune homme s’impatiente rapidement tandis qu’il essayait tant bien que mal de réussir ce que je lui montrais. Si sa colère visait dans un premier temps son incapacité et lui-même, la cible se tourne rapidement vers celle qu'il croyait être la responsable de tout ce cirque, c’est-à-dire moi. Il perd patience et commence à monter le volume d’un cran. Les politiques du centre m’empêchent d’être irrespectueuse ou de hausser le ton avec un élève, alors je tente du mieux que je peux de rester calme et de lui expliquer que c’est normal de ne pas tout avoir les premières fois, mais on aurait dit que j’accentuais le feu au lieu de l’éteindre. Il se rapproche de plus en plus et je commence légèrement à paniquer qu’il finisse par devenir violent, mais je n’ai pas le temps de réfléchir qu’un collègue, ayant probablement entendu ce qu’il s’est passé, intervient. Je reconnais Troy, le plus récent arrivé, et je me sens tout de suite plus soulagée. Il parvient à le calmer, probablement par sa carrure plus imposante que celle de l'apprenti et se retourne vers moi pour me dire qu’il allait gérer la situation. Je le remercie d’un signe de tête et me dirige vers le centre. Je m’assois le temps de digérer ce qu’il vient de se passer et j’entends la porte s’ouvrir, découvrant le visage de mon héro du jour. Il me demande si je vais bien et après une réponse à la positive, je le remercie de m’avoir aidée aujourd’hui. « C’était la moindre des choses. » Humble. Une partie de moi voulait continuer la conversation, mais l’autre voulait retourner voir Lukas et Lenny à l’hôpital. De plus, celle-ci raffolerait de manger quelque chose de potable, comme le dit son message texte. Je remercie donc une nouvelle fois mon collègue avant de quitter pour la maison afin de me doucher et me changer.
Arrivée à l’hôpital, je salue la madame à l’accueil sans lui poser de questions puisque je savais déjà où me diriger. J’attends l’ascenseur en espérant que la fin de ma journée se passe sans entracte et grimpe à l’intérieur de celle-ci alors que les portes s’ouvrent devant moi. J’appuie sur l’étage désiré et entend quelqu’un crier au loin de retenir les portes. J’obéis et lorsque le jeune homme apparaît devant moi, je retiens ma respiration. Mes yeux croisent les siens rapidement avant que je détourne le regard et tout ce que je réussis à faire c’est de reculer pour le laisser entrer et accéder au panneau de contrôle.
Dernière édition par Noa Lane le Mar 14 Fév - 22:00, édité 1 fois
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Sujet: Re: You walked out and left me stranded (#) Jeu 19 Jan - 16:18
Heartbreak that I can't escape, a sinking ship I'll never save
Noa & Ashton
« Hey there Delilah, don't you worry about the distance I'm right there if you get lone- AAaargh ! » Une corde vient de sauter, me lacérant l’intérieur de l’avant-bras au passage. « Merde merde merde merde ! » Je me lève précipitamment du canapé sur lequel j’étais assis pour éviter de foutre du sang partout, pose ma guitare sur le sol et cours dans la salle-de-bain en essayant d’ignorer la douleur qui se fait de plus en plus cuisante. J’ouvre l’eau du robinet pour nettoyer la plaie, mais je ne peux que constater les dégâts : l’entaille n’a pas l’air très profonde, mais vue la quantité de sang qui n’arrête pas d’en couler je risque un ou deux points de suture minimum. « Génial » je grommelle, « tout ce dont j’avais besoin aujourd’hui. » J’attrape le désinfectant à l’alcool de ma main libre et m’en verse quelques goutes sur le bras tout en me mordant la lèvre pour réprimer un sifflement de douleur. Traitez-moi de chochotte tant que vous voulez mais ce truc fait un mal de chien ! Peut-être que je devrais investir dans du désinfectant en spray pour enfant au lieu d’utiliser de l’alcool à 90°, je douillerais probablement moins en ce moment... Une fois propre, j’emballe ma plaie dans le premier bandage qui me passe sous la main, soit un de mes nombreux bandanas qui traine sur l’étendoir à linge. Ça fera l’affaire pour l’instant. De retour dans le salon, je ne peux m’empêcher de lâcher un soupir agacé en regardant l’état de ma guitare : deux petites éclaboussures rouges et une entaille de quelques centimètres causée par la corde en métal décorent à présent le bois clair. « Merde, c’est pas vrai ! » Je suis vraiment stupide, les cordes auraient dues être changées il y a au moins une semaine et aujourd’hui je paye cet oubli le prix fort. Tant pis, je verrai comment nettoyer ça en revenant, là il faut vraiment que j’aille me faire soigner à l’hôpital avant que je ne me vide de mon sang et ne décède comme un con sur le parquais. Moi, exagérer ? Jamais.
Après quelques minutes de trajet au cours duquel je manque de me faire écraser à deux reprises, je saute de mon vélo et l’attache rapidement à un lampadaire devant l’hôpital avant d’entrer dans le bâtiment par la porte coulissante. Mon regard balaye le grand hall immaculé à la recherche de l’accueil ou d’une quelconque infirmière à qui m’adresser. Il me faut quelques secondes pour finalement repérer le grand bureau vers lequel je me dirige d’un pas pressé. « Euh… Bonjour ? » Une fois que la dame de l’accueil m’accorde son attention, elle me sourit et me demande la raison de ma présence. Je lève d’un air penaud mon bras droit sur lequel une tâche de sang grandit à vue d’œil à travers le bandage de fortune en guise de réponse. Elle plisse les yeux comme pour réfléchir une seconde puis hoche la tête. « Je vois… Troisième étage et demandez Mr. Martin. Prenez l’ascenseur là-bas. » Je la remercie vivement et, après avoir laisser mes coordonnés de base, je suis ses indications et cherche l’ascenseur des yeux. Je le repère à ma droite, alors qu’il est sur le point de se refermer, et pique un petit sprint dans sa direction : « Hey ! Retenez les portes svp ! » Heureusement, quelqu’un à l’intérieur m’a entendu et j’entre dans la cabine en la remerciant. Puis je croise son regard. La personne à laquelle je m’attendais le moins et à qui je n’ai pas adressé la parole depuis presque un an. Noa.
Comme pour m’empêcher de faire demi-tour sur le champ, les portes se referment derrière moi et je n’ai plus d’autre choix que d’appuyer sur la touche 3 du panneau de contrôle. Un silence gêné s’installe dans la cabine étroite tandis que tous deux évitons de croiser le regard de l’autre. Grosse ambiance. D’un côté c’est l’occasion rêvée de prendre de ses nouvelles, de savoir comme elle va, ce qu’elle devient, mais de l’autre je ne sais pas si j’ai vraiment envie de renouer avec Noa. Peut-être qu’elle me déteste ou qu’elle s’en fout totalement après tout. Tandis que je cogite pour savoir si oui ou non je dois engager un semblant de conversation, l’ascenseur s’ébranle tout d’un coup jusqu’à s’arrêter complètement entre le deuxième et le troisième étage. Il manquait plus que ça. Je triture impatiemment le bandage ensanglanté attaché autour de mon bras en attendant que l’appareil se remette en mouvement, mais au bout de quelques minutes d’immobilité je n’y tiens plus et lâche un soupir exaspéré. « C’est vraiment pas ma journée décidemment… » Je passe une main nerveuse dans mes cheveux en bataille : les espaces confinés n’ont jamais été ma tasse de thé, alors si un technicien pouvait se magner pour réparer l’ascenseur en vitesse ça m’arrangerait. Je ne suis pas claustrophobe, mais essayez donc d’être enfermé dans une pièce de trois mètres carré, avec un bras ensanglanté qui mine de rien me fait un mal de chien, et avec votre ex pour seule compagnie, on en reparlera. En parlant d’ex, je lui jette un regard en coin avant de sourire devant l’ironie de la situation : « On dirait que le destin a décidé de ne pas nous laisser tranquille chacun de notre côté… »
Emi Burton
Dernière édition par Ashton Walker le Jeu 9 Fév - 17:44, édité 1 fois
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Sujet: Re: You walked out and left me stranded (#) Ven 20 Jan - 6:41
How'd we drift so far away from where we left off yesterday? Ashton & Noa
Je suis figée à la vue d’Ashton entré dans l’ascenseur. Mon estomac se serre coupant ainsi toute la faim que je ressentais depuis que je suis arrêtée vite fait dans le restaurant préféré de Lukas. Ma tête me crie d’appuyer sur la touche qui ouvre les portes pour sortir le plus rapidement possible de ce que j’ai l’impression d’être une cage en ce moment, mais mon corps ne fait pas le moindre mouvement. Je tente de contrôler ma respiration sans succès alors que celui-ci s’avance en face de moi pour appuyer sur le bouton du troisième étage. Son odeur si familière envahit mes narines et j’ai l’impression que je pourrais paniquer d’un moment à l’autre. Ça fait neuf mois Noa, reprend-toi pour l’amour de dieu ! Le silence le plus complet nous envahit et je tente de cacher mon malaise en passant mon équilibre d’une jambe à une autre. Je sais que c’est idiot comment je me sens, je sais que je ne devrais pas en faire tout un plat de le revoir. Après tout, il n’est pas mort, simplement parti. Cependant, j’ai eu de la difficulté à m’en remettre, ça m’a pris quelques mois et après j’ai commencé à faire de plus en plus de conneries. Peut-être pour essayer de me défaire de toutes ces blessures qui ne partaient pas. Quoiqu’il en soit, même si on dit souvent que le monde est petit, je n’étais pas prête de le recroiser, même après neuf mois, même après… Probablement jamais. J’aimerais dire que j’exagère, mais les réactions de mon corps me prouvent le contraire. Je me concentre sur le bruit de l’ascenseur qui monte et commence à espérer silencieusement que quelqu’un vienne briser l’espace qui nous sépare en entrant dans la cabine pour briser cette tension. Or, mon souhait n’est pas réalisé et encore pire un drôle de son nous indique que quelque chose cloche. Le son et le mouvement qui s’était arrêté d’un coup, en laissant tout de même les portes fermés. Je ferme les yeux espérant qui n’arrive réellement pas ce que je crois qu’il arrive quand Ashton vient briser le silence. « C’est vraiment pas ma journée décidemment… » J’ignore son commentaire. J’étais têtue et encore fâchée, très sensible aussi certainement. Un merde s’échappe d’entre mes lèvres quand je réalise qu’on est vraiment coincés et je m’approche du panneau de contrôle. « Il doit bien y avoir une touche de secours. » dis-je sans réaliser que je parlais à voix haute. N’ayant pas la patience de chercher la dite-touche, j’appuie sur toutes celles qui s’y trouvent. Insistant bien sur celle qui est supposée ouvrir les portes. Celle qui m’a mise dans cette position au début. Après un moment et aucune réponse de la part de l’appareil, j’abandonne l’idée et je recule laissant glisser mon dos le long du mur pour m’installer par terre, ne sachant pas combien de temps nous allions être coincé ici. Je dépose mes bras sur mes genoux relevés et appuie ma tête contre ceux-ci. « On dirait que le destin a décidé de ne pas nous laisser tranquille chacun de notre côté… » Je n’avais pas envie de lui parler. Sa voix m’avait manqué, tout de lui m’avait manqué et ce n’est pas maintenant que j’avais besoin d’une piqure de rappel. « On dirait bien. Je ne sais pas ce que je lui ai fait. » Si je promets d’être sage à partir de maintenant, est-ce que ça va me faire sortir d’ici plus vite avant que je manque d’air ou que je perde mes moyens ?
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Sujet: Re: You walked out and left me stranded (#) Dim 22 Jan - 13:32
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Noa & Ashton
Je fais mine de protester lorsque Noa se mets à appuyer sur tous les boutons du panneau de contrôle dans le but de faire redémarrer l’ascenseur, mais me ravise à la dernière seconde. Mieux vaut éviter de déclencher une guerre dans un espace si confiné ou je risque de ne pas m’en sortir indemne. D’ailleurs en parlant de blessure, la mienne a l’air d’avoir arrêté de saigner. Bonne nouvelle je suppose, ça veut dire que je ne vais pas mourir d’hémorragie dans les prochaines minutes. Ouf. Je suis Noa des yeux lorsqu’elle s’écarte du panneau de contrôle de l’ascenseur pour aller s’asseoir contre la paroi d’en face, ayant apparemment renoncé à son idée originale d’enfoncer tous les boutons. Toujours aussi impatiente à ce que je vois, elle n’a pas changé sur ce point. J’imite son mouvement et me laisse glisser au sol, jambes étendues devant moi et tête posée contre le mur. « On dirait bien. Je ne sais pas ce que je lui ai fait. » Je réponds à son commentaire d’un bref sourire en coin. Vue l’ironie de la situation, on pourrait croire qu’on se trouve dans le film à l’eau de rose le plus cliché du monde dans lequel les deux ex se retrouvent, découvrent qu’ils sont toujours amoureux l’un de l’autre, se remettent ensemble et vivent heureux avec pleins de gosses jusqu’à la fin des temps. Sauf qu’on n’était pas dans un film, et dans la vie réelle ce n’est pas comme ça que ça se passe. Parfois les ex amants ont traversé tellement d’épreuves que l’un a finit par blesser irrémédiablement l’autre qui a lui-même dû… prendre les mesures qui s’imposaient. C’est triste mais c’est comme ça. Je me répète ce refrain depuis 9 mois. Mais je mentirais si je disais que Noa ne me manquait pas, tout me manque chez elle : son caractère imprévisible, son sourire qui me ramollissait les genoux, son rire contagieux et ses yeux si bleus que je pouvais me perdre à l’intérieur… Je secoue vivement la tête en fermant les yeux pour chasser ces souvenirs envahissants. Il m’a fallu tout ce temps pour parvenir enfin à oublier, et voilà que cinq minutes à peine en sa présence sont sur le point de me faire revenir à la case départ. Geez, reprends-toi Ashton ! T’es passé à autre chose tu te rappelles ? La tension est palpable dans la cabine alors que le silence s’y est installé depuis quelques minutes. N’y tenant plus, je finis par reprendre la parole : « Donc hummm… qu’est-ce qui t’amènes à l’hôpital ? » Quitte à rester bloqués dans ce fichu ascenseur, autant attendre les secours en discutant un peu. J’espère juste que cette discussion ne tournera pas en troisième Guerre mondiale. « Tu rends visite à quelqu’un ? » j’ajoute en constatant qu’elle n’avait pas l’air d'être malade.
Emi Burton
Dernière édition par Ashton Walker le Jeu 9 Fév - 17:44, édité 1 fois
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Sujet: Re: You walked out and left me stranded (#) Mer 25 Jan - 6:11
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J’avais la tête déposée sur mes bras et je maudissais ce silence embêtant. Ashton vient le briser une fois en affirmant que le destin avait forcé nos chemins l'un vers l’autre contredisant nos désirs de rester éloigné. Enfin, mon désir de rester éloigner surtout, je n’en savais rien pour lui n’ayant pas eu le courage de lui reparler suite à notre rupture. Je réponds plus ou moins sèchement, les nerfs parlant à ma place et s’ensuivit un nouveau silence. Je ne regarde pas en sa direction même si l’envie est présente et cachée. « Donc hummm… qu’est-ce qui t’amènes à l’hôpital ? » Alors qu’il prend la parole de nouveau, je relève la tête. Sauf que mon regard reste concentré sur la paroi d’en face. Décidément, il n’avait pas été impressionné par le ton que j’ai utilisé. « Tu rends visite à quelqu’un ? » Je me résous à répondre, ne voulant pas accentuer le malaise qu’il y avait déjà. « À mon frère. » Cette réponse est sortie tout seul, à croire que j’ai vraiment accepté le nouveau membre dans ma famille alors qu’aucun lien de sang nous reliait. C’est après que je réalise qu’Ashton n’est pas au courant de toute cette histoire et qu’il pense probablement que je viens voir le seul frère qu’il connaît. « Pas Kenzo, Kenzo va bien. » Autant le rassurer tout de suite, je sais que ces deux-là n’ont jamais eu de problèmes à s’entendre. Qui peut bien avoir des problèmes avec Kenzo de toute façon ? C’est en repensant à tout ça que je réalise que beaucoup dans ma vie a changé depuis qu’il l'a quitté et à bien des moments, j’aurais aimé le retrouver comme avant pour lui parler de tout ce qui m’arrivait. Autant dire qu’apprendre que j’avais de la famille à Island Bay dont je ne connaissais pas l’existence était quelque chose que j’aurais voulu partager avec la personne qui savait le plus m’écouter, celui que je considérais comme mon confident et celui qui arrivait toujours à me changer les idées dans les moments les plus difficiles. Je reprends tranquillement mes explications parce qu’il devait être légèrement perdu dans ce que je disais. D’ailleurs, même moi, j’avais encore de la difficulté à comprendre tout ce qui se passait autour de moi. « Le nouveau de la famille. Lenny. » Je souris à cette affirmation et baisse les yeux vers mes doigts que je m’amusais à entremêler. Je sais qu’il doit probablement être perdu dans mes histoires de famille, surtout qu’il est au courant que ma maman est aux femmes et que, par conséquent, c’était impossible naturellement qu’elle ait été enceinte, mais je décide de garder les détails du pourquoi et du comment. « Je t’expliquerais bien, mais honnêtement c’est une longue histoire et tu n’as surement pas envie de l’entendre. » Il n’était sans doute aucunement intéressé et je ne lui en veux pas. Je soupire légèrement et décide finalement de le regarder. Je remarque quelques détails que je n’avais pas eu le temps de remarquer plus tôt. Comme le fait que ses cheveux ont poussé légèrement et qu’il ne se rasait toujours pas les poils de barbe. Ce que j’avais l’habitude d’adorer lorsque nous étions ensemble. Je baisse le regard me demandant s'il allait bien parce que même si j’avais été blessé et que j’avais souhaité, pendant cette souffrance, qu’il souffre autant que moi, aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de me demander s’il allait bien. S’il était vraiment plus heureux sans moi et sans que je le sache, les mots sortent de ma bouche sans retenue. « Ça va ? » Je panique légèrement, n’ayant vraiment pas envie de me faire dire qu’il était mieux sans moi et qu’il s’épanouissait, alors je rattrape le tir en approfondissant la question. « Enfin je veux dire, il n’y a rien de grave pour que tu te retrouves ici ? »
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Sujet: Re: You walked out and left me stranded (#) Sam 28 Jan - 18:20
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Noa & Ashton
Même si elle est assise en face de moi et que j’essaye de ne pas la fixer, je ne peux m’empêcher de la dévisager d’un air confus lorsque Noa m’apprend qu’elle est ici pour rendre visite à son frère. Ma première pensée va vers Kenzo évidemment, et je me demande bien ce que mon ami si raisonnable et propre sur lui a pu faire pour se retrouver à l’hôpital. Finalement Noa me précise qu’elle ne parlait pas de son frère jumeau, ce qui me perd encore plus. Depuis quand avait-elle un autre frangin ? Je connaissais plutôt bien la famille Lane pour avoir passé des dîners et mêmes quelques courtes vacances en leur compagnie ces cinq dernières années, et par conséquent je sais que Mme Lane est en couple avec une femme. Impossible donc qu’elle ait eu un autre enfant entre temps. Remarquant sans doute la confusion la plus totale dans laquelle je nage, Noa éclaire un peu ma lanterne sur le prénom de l’intéressé : Lenny. Inutile de dire que ça ne m’aide pas franchement. C’est à ce moment que je réalise que beaucoup a changé en neuf mois, et un sentiment de nostalgie involontaire me traverse. Moi qui avais l’habitude de tout savoir de la vie de Noa, chaque détail, chaque secret, ça me fait bizarre d’être aussi dépassé maintenant. Je suis sur le point de l’interroger au sujet de ce nouveau frère lorsqu’elle reprend la parole, me faisant refermer la bouche aussi sec. « Je t’expliquerais bien, mais honnêtement c’est une longue histoire et tu n’as surement pas envie de l’entendre. » Au fond de moi, j’ai envie de savoir. Pourtant ce n’est pas ce que je lui réponds. Ce serait hypocrite de ma part, c’est moi qui suis parti après tout. Je dois accepter le fait de ne plus être systématiquement mis au courant de ce qui se passe dans sa vie, que ce soit bon ou mauvais. Alors je musèle ma curiosité et baisse les yeux sans rien ajouter, clôturant le sujet. Noa reprend la parole quelques minutes plus tard, après un énième silence pesant, et, perdu dans mes pensées, je manque ne pas entendre sa question. « Ça va ? Enfin je veux dire, il n’y a rien de grave pour que tu te retrouves ici ? » Je secoue la tête de gauche à droite avec un léger sourire pour la rassurer. « Non non, rien de grave… Enfin j’espère ? » j’ajoute en levant un peu mon bras pour l’examiner de plus près. Même si je sais que le sang a arrêté de couler de la plaie, je ne peux empêcher mon côté hypocondriaque de paniquer en se demandant si ce n’est pas le signe avant-coureur de ma mort imminente par hémorragie. Ridicule je sais, mais j’y peux rien. Devant le regard interrogateur de Noa, je lui montre ma blessure de guerre en grimaçant. « Une corde de guitare m’a pété entre les mains. On ne considère pas assez les risques du métier de musicien si tu veux mon avis. » Je lâche un petit rire dans l’espoir d’alléger l’ambiance de la cabine. « Mais je ne devrais pas mourir dans les prochaines heures, quelques points de suture suffiront j’imagine. » Mon regard se pose sur le panneau de contrôle de l’ascenseur et je soupire. Depuis combien de temps était-on enfermés là-dedans ? Je dirais au moins vingt minutes, mais ça pouvait très bien n’en faire que cinq, ou au contraire beaucoup plus. J’ai totalement perdu la notion du temps dans cet espace si confiné. C’est dans ce genre de moment que je me maudis pour ne pas porter de montre, et je ne peux pas compter sur mon portable non plus : je l’ai oublié à mon appart’ dans la précipitation. Je pousse un nouveau soupire en reposant ma tête contre le mur. « Tu crois qu’ils savent qu’on est bloqués ici ? C’est pas comme s’ils manquaient de secours ici pourtant. »
Emi Burton
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Sujet: Re: You walked out and left me stranded (#) Mer 8 Fév - 20:09
How'd we drift so far away from where we left off yesterday? Ashton & Noa
La panique qui s’était ressentie jusque dans ma voix s’évapore légèrement lorsque Ashton répond à ma question sans faire d’autres remarques. Aussi ridicule que cela semble, je n’avais pas envie qu’il aperçoit le trouble que je ressens en sa présence. J’avais envie qu’il croit que je m’étais bien vite remise de notre séparation et que je n’avais plus aucun regret en ce qui nous concernait. Ce qui était de toute évidence très faux disons-le. J’ai complètement déraillée à la suite de son départ et je doute que c’était probablement une méthode de mon cerveau pour faire semblant que tout allait bien. Sauf que tout n’allait pas bien et aujourd’hui encore, il reste un peu de rancœur. Cependant, Il n’a probablement aucune idée de l’ampleur des sentiments qui sont remontés à la surface simplement par sa présence à mes côtés. Sa réponse me le confirme d’ailleurs. « Une corde de guitare m’a pété entre les mains. On ne considère pas assez les risques du métier de musicien si tu veux mon avis. » Il me montre son bras pour renforcer ses propos et je remarque le bandeau taché de rouge. Je grimace légèrement, n’étant pas fan du sang, et dévie mon regard vers ses yeux qui, heureusement pour moi, analysait sa blessure. Ce simple geste me fait oublier l’information qu’il vient de me donner. Soit, qu’il fait toujours de la musique, chose que j’avais toujours encouragée à cause de son talent. « Mais je ne devrais pas mourir dans les prochaines heures, quelques points de suture suffiront j’imagine. » Il reste si calme à côté de moi que ça devient perturbant. « Ça me rassure, bien que ça ne se voit peut-être pas, je n’ai pas envie d’assister à ta mort en direct. » C’est vrai que niveau démonstration d’affection la barre est basse et avec raison ! Je sors mon cellulaire entre temps pour avertir Lukas de ma mésaventure, ne lui laissant aucun indice sur la personne qui est prisonnière avec moi dans la cabine. Elle me répond presque aussitôt qu’elle allait vérifier pour voir si quelqu’un est réellement en train de nous aider. Tel un écho, Ashton répète le même questionnement que je venais de me faire. « Tu crois qu’ils savent qu’on est bloqués ici ? C’est pas comme s’ils manquaient de secours ici pourtant. » « On n’est probablement pas une urgence pour eux. » Dans un hôpital, des gens doivent être sur le bord de la mort alors notre situation ne doit pas passer en premier dans la liste des choses à faire. Surtout que je sais, par mon oncle, que l’hôpital est en manque constant de staff dans tous ces secteurs. Je tente de garder mon calme, mais être enfermé dans un endroit qui nous restreint dans nos mouvements commençait à me déplaire. Je ne sais pas si c’est parce que ça faisait un certain temps que nous étions ici ou simplement parce que je ne supportais pas de me faire imposer cette présence, mais mon côté impulsif ressort brusquement. « Ta patience a toujours la même limite à ce que je vois. » Ce qui est ironique puisque j’avais la même patience que lui et présentement j’étais loin d’avoir cette qualité. « Si je me souviens bien, c’est à cause d’elle que nous en sommes rendu là. » Si dans un premier temps, je vise le fait que j’ai retenu l’ascenseur pour lui, mon accusation était, cependant, beaucoup plus large. Je sais que ce n'est aucunement de sa faute si nous sommes coincés dans cet ascenseur, mais en le blâmant pour cette situation, je le blame aussi pour tout ce qui nous est arrivés.
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Sujet: Re: You walked out and left me stranded (#) Jeu 9 Fév - 17:43
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Noa & Ashton
Pas une urgence, pas une urgence… ils vont voir si on ne devient pas bientôt une urgence si la tension palpable de l’air ne s’apaise pas ! Je me renfrogne et m’agite un peu sur place, essayant vainement de trouver une position plus confortable sur le sol dur de l’ascenseur. L’ambiance glaciale additionnée au confinement de la pièce me rendent nerveux et j’ai de plus en plus de mal à cacher mon malaise. Mais c’est sans compter ma partenaire d’infortune qui, elle, me connaît sûrement sur le bout des doigts : « Ta patience a toujours la même limite à ce que je vois. » Si elle n’avait pas parlé sur un ton si froid, j’aurais presque pu rire de son commentaire. Sauf que visiblement, Noa ne cherche pas juste à se remémorer le bon vieux temps. Je fronce les sourcils, appréhendant la suite. « Si je me souviens bien, c’est à cause d’elle que nous en sommes rendu là. » C’est plus fort que moi, je ne peux m’empêcher d’éclater d’un rire dégoulinant de sarcasme. « Ah ça c’est la meilleure ! C’est de ma faute, bien sûr. Comme toujours, hein ? » Evidemment, je me doute bien que son accusation est à double sens, mais je ne m’attendais pas à ce que la bombe éclate si tôt. Parce que oui, j’aurais été bien naïf de penser que cette petite mésaventure à l’hôpital ne se termine sans insulte ou autre petite pique de ce genre, ç’aurait été trop beau. Or ce n’est pas mon genre d’attaquer en fourbe, je préfère jouer carte sur table. Comme l’a si bien fait remarqué Noa, j’ai une patience plutôt limitée pour ce genre de choses. « Pas la peine de tourner autour du pot, je vois très bien où tu veux en venir Noa. » Le jour de notre rupture, on n’avait pas vraiment eu le temps, ni l’envie de s’expliquer comme des adultes, trop occupés à s’insulter mutuellement devant le caractère buté de l’autre. J’imagine que toutes ces émotions enfouies ont fini par bouillir puis déborder, telle une cocotte-minute restée trop longtemps sur le feu. Peut-être que le moment des explications est enfin venu ? Honnêtement, je n’aurais pas refusé un temps-mort un peu plus long, voir même infini, mais le destin en a apparemment décidé autrement en nous bloquant face-à-face dans cette cabine d’ascenseur, sans esquive possible. Noa a l’air prête à en découdre en tout cas, et je n’ai pas spécialement envie de la laisser me marcher dessus encore une fois. Je croise les bras sur mon torse et relève le menton, sans la quitter des yeux. « T’es un peu mal placée pour me parler de patience, c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Sans mauvais jeu de mot. » Sur ce point, nos deux caractères sont assez similaires : elle comme moi avons toujours eu du mal à tenir en place sans s’énerver à la moindre difficulté. Une impatience source de nombreuses disputes, vous vous en doutez. « Mais on ne doit pas avoir la même version de l’histoire, parce que si je me souviens bien, c’est plutôt ton égoïsme aveugle et ton manque de maturité qui nous ont amené là. » Voilà, c’est dit. Le deuxième round est officiellement ouvert. Préparez les popcorns.
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Sujet: Re: You walked out and left me stranded (#) Mar 14 Fév - 8:52
How'd we drift so far away from where we left off yesterday? Ashton & Noa
J’aurais été bien naïve de croire que j’aurais pu ravaler mes paroles ou que celles-ci allaient être ignorées. La balle est lancée et c’est parti pour une game de ping pong on dirait. Alors qu’Ashton me relance sur l’accusation que je venais de lui faire, je réplique assez rapidement à mon tour. « En tout cas, retenir les portes n’ont pas dû aidé. » Je sais d’avance que ces mots sont ridicules, que l’accusation que je lui porte ne fait aucun sens. L’ascenseur aurait probablement eu ce problème technique avec ou sans lui. Sauf que j’avais besoin de blâmer quelqu’un pour cet inconfort. Malheureusement, si je sais qu’Ashton a peu de patience, je sais aussi que son caractère est similaire au mien. Ce qui ne signifiait rien de bon pour la suite des choses. « Pas la peine de tourner autour du pot, je vois très bien où tu veux en venir Noa. » Mon agacement s’accentue face à cette conversation. Je sais que ça peut vite dégénérer et honnêtement, je n’ai pas envie qu’ils réussissent à ouvrir les portes alors que nous sommes en train de crier l’un après l’autre. Pour la première fois depuis l’arrêt de la machine, je l’affronte complètement du regard et même si je regrette ce geste aussitôt, je maintiens le contact. Je suis orgueilleuse et je l’assume. S’il n’y avait pas autant d’arrogance dans nos regards, j’aurais presque pu être perturbée par ses yeux clairs qui variaient entre le brun et le vert. Il reprend la parole rapidement, se contentant de me dire que j’étais mal placée pour parler de patience. Il a raison et ça m’énerve. Ça m’énerve de savoir qu’il se souvient de ce genre de choses, mais le plus irritant est qu’il me rappelle à quel point lui et moi on se ressemble. À sa phrase un sourire sarcastique s’installe sur mes lèvres et je ne peux m’empêcher de rouler des yeux. « Mais on ne doit pas avoir la même version de l’histoire, parce que si je me souviens bien, c’est plutôt ton égoïsme aveugle et ton manque de maturité qui nous ont amené là. » « Pardon ? » C’est avec un décibel trop élevé que je réplique instantanément, ne prenant même pas la peine de réellement réfléchir à ce qui se passe. « J’ai été égoïste ? Wow ! » À ce jour, j’ai encore de la difficulté à accepter mes torts. C’est donc naturellement que je tente de me défendre. « C’est vrai que c’est moi qui t’ai demandé de changer après des années sans préavis. » Se replonger directement dans ces souvenirs est douloureux. En réalité, je sais qu’Ashton n’est pas parti du jour au lendemain, mais une part de moi ne pouvait juste pas réglé le problème nous faisant face et au lieu de lui en parler, j’ai préféré pensé que ce n’était qu’une phase et qu’il allait redevenir celui que je connaissais. Cependant, je crois que nous étions simplement rendus à différents stades dans notre vie et que ce que j’avais à lui offrir ne lui suffisait plus. « Tu ne m’as laissé aucune chance. À croire qu’il te fallait seulement une raison pour te débarrasser de moi. » Ma voix craque légèrement à la fin de cette phrase et j’abandonne l’idée d’essayer de retenir son regard. Je n’avais pas envie de craquer, je n’avais pas envie de paraître faible devant lui, même s’il a vu pire venant de moi. Mon cellulaire vibre dans ma poche et sans me poser de question, je me relève pour prendre l’appel. Comme si la différence de niveau allait privatiser cette conversation. « Lukas ? » Ma voix est incertaine suite à mon échange avec le jeune homme. « Noa, ça va ? » Je racle ma gorge histoire de me donner plus de contenance et rassure ma belle-mère qui me connaissait étrangement bien pour une personne qui est entrée dans ma vie qu’il y a quelques mois. « Ça ira mieux si tu me dis que quelqu’un tente de nous sortir de là. » Elle prend une pause et je sens d’avance que les nouvelles ne seront pas bonnes. « Ils ne peuvent rien faire, ils doivent attendre les techniciens et je n’ai aucune idée combien de temps ça prendra. Je suis désolée. » Je lâche un soupire et tire mes cheveux vers l’arrière de ma main libre. « Ça va, ce n’est pas de ta faute. Profites-en pour te reposer alors. » Je jette un regard furtif vers Ashton à la suite de cette deuxième phrase avant de me retourner. « Je t'avertis lorsqu’il y aura du changement. » Je la remercie avant d’appuyer sur la touche rouge qui met fin à notre appel. Je n’avais pas l’intention de lui annoncer qu’on était pris ici pendant un moment encore. De toute façon, il l’avait probablement déjà deviné. Ce silence qui est rendu presque familier retombe à nouveau et tout ce que je décide de faire, c’est de croiser les bras. Une sorte de bouclier contre toutes autres attaques qui pourraient s’avérer blessantes. « Pourquoi ? » Une question qui crie le désespoir et l’incertitude que je ressens.
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Sujet: Re: You walked out and left me stranded (#) Mer 15 Fév - 13:15
Heartbreak that I can't escape, a sinking ship I'll never save
Noa & Ashton
Avec un peu de recul, je trouve mes paroles un peu trop brusques. Ce n’est pas dans mon caractère, je suis plutôt du genre à éviter le conflit autant que possible d’habitude, à trouver un arrangement qui plaise à tout le monde, à ignorer les commentaires négatifs. J’ai appris à faire ça pendant mon enfance en Australie, lorsque je me faisais occasionnellement chahuté par mes camarades de classe. Or aujourd’hui, on dirait que tout ce self-control est parti en fumé aussitôt que les portes de l’ascenseur se sont refermées derrière moi, me laissant seul face à Noa et mon passé. Peut-on vraiment me blâmer ? Comme je m’en doutais, Noa prend la mouche immédiatement et se braque en réponse à mes accusations à peine voilées. C’est fou comme on se ressemble. Sauf qu’elle n’hésite pas à montrer ses sentiments en toutes circonstances contrairement à moi qui tend plutôt à jouer un rôle de médiateur en temps normal. « Tu ne m’as laissé aucune chance. À croire qu’il te fallait seulement une raison pour te débarrasser de moi. » Encore une fois, je pars malgré moi au quart de tour, faisant fi de son ton blessé que j’ai par trop de fois entendu en de similaires circonstances. « Me débarrasser de toi ?? C’est justement parce que je voulais essayer de sauver notre couple que je suis resté aussi longtemps Noa ! » J’essaye tant bien que mal de la mettre face à ses torts. Elle n’est pas la seule victime dans l’histoire et je compte bien le lui faire comprendre, même si elle risque de ne pas aimer. « Les dernières semaines, c’était l’enfer. J’étais rongé par le doute et l’angoisse, j’en faisais des insomnies ! Et toi tu ne t’en rendais même pas compte ! Il aurait fallu que je fasse quoi, hein ? Me l’écrire au feutre sur le front ? » J’ai haussé le ton sans m’en rendre compte, mais je le regrette aussitôt. Quelque soit la situation, il est hors de question que je m’abaisse à parler de la sorte à une femme, surtout quand il s’agit d’une femme que j’ai autant aimé. Fuck, il faut que je me calme. La tension à couper au couteau de l’air me monte à la tête. Une sonnerie de téléphone retentit soudain dans la cabine et nous accorde un temps-mort dans notre petite joute verbale. Noa décroche et j’en profite pour me calmer, tête renversée contre le mur. M’emporter dans un si espace si confiné est un très mauvais plan. Les yeux fermés, je me concentre sur ma respiration et écoute d’une oreille la conversion que tient Noa à un mètre de moi. Je reconnaît le prénom de la femme de Parker, la mère de Noa, et j’en conclu que c’est elle la mère du fameux Lenny à qui elle vient rendre visite. Je lâche une injure entre mes dents serrées quand je comprends que les secours ne viendront pas nous sauver de si tôt. C’est bien ma veine. Noa raccroche alors qu’un nouveau silence tendu s’installe dans la pièce. « Pourquoi ? » Sa voix pleine de désespoir me fait rouvrir les yeux. Je grimace. Je déteste entendre cette voix. Je déteste voir Noa souffrir, en particulier quand c’est de ma faute. Je serais capable de me lever sur le champ pour aller la serrer dans mes bras et la réconforter si la raison ne m’en empêchait pas. Cette discussion, on l’a déjà eue lors de notre rupture, mais cette fois-ci je suis déterminé à en arriver au bout. Je prends une grande inspiration pour me donner du courage, puis je reprends la parole, le regard rivé au sol. « Je t’ai déjà dit pourquoi. Un million de fois. J’ai souffert Noa. » Lorsque je suis à peu près sûr d’avoir repris le contrôle de mes émotions, je relève enfin les yeux pour les plonger dans ceux, si bleus, de la jeune fille. « Toutes ces sorties, toutes ces cuites enchaînées presque tous les soirs de la semaine… tout ça m’a écœuré. J’en étais malade. Mais je ne voulais pas faire mon rabat-joie en refusant de sortir avec toi parce que je savais que tu aimais ça. J’essayais quand même de proposer d’autres plans, d’autres idées de soirées mais ça finissait toujours de la même manière. Toi, moi et au moins quatre autres personnes autour de shots de tequila. Alors j’ai commencé à me poser des questions. Est-ce qu’elle m’aime toujours ? Est-ce qu’elle cherche à m’éviter en agissant de la sorte ? Est-ce que je ne suis plus devenu qu’un boulet qui l’empêche de sortir autant qu’elle le souhaite ? Est-ce que tout ça, c’est de ma faute ? Je n’en dormais plus. » J’étais misérable, des cernes sous les yeux en permanence, une vraie loque. Moins que rien au monde je ne voulais quitter Noa, elle avait été et serait toujours mon premier amour. Et je l’aimais, ô combien je l’aimais. Mais bien sûr, toutes les belles histoires ne se finissent pas en "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants". Des conneries tout ça. « C’était la seule solution… Tu ne voulais pas changer, et je n’avais pas le droit de t’y forcer alors je… Je ne vois pas ce que j’aurais pu faire d’autre sans devenir complètement fou. » La sincérité, mais aussi une pointe de mélancolie ont remplacé la colère dans ma voix.
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Je voulais essayer de placer le gage de @Johanna Wade mais ç'aurait été trop long donc ce sera sûrement pour la prochaine fois
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Sujet: Re: You walked out and left me stranded (#) Ven 17 Fév - 15:49
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Ashton le sait autant que moi, j’arrive très peu à garder ce que je ressens pour moi. Je suis impulsive et j’ai tendance à beaucoup trop écouter mes instincts. Après quelques années, il s’étonnait peu d’entendre une réflexion qui sortait complètement du sujet de conversation ou alors il faisait outre des quelques remarques que je lui adressais. L’avantage est qu’il était toujours au courant de ce que je pensais. J’arrivais très peu à lui mentir ou à lui cacher mes émotions et c’est probablement encore le cas aujourd’hui. Alors que la remarque sur son impatience était sortie tout seul, Ashton a bien vite compris que je ne plaisantais pas et on pouvait aisément sentir la tension dans l’air. Une tension qui augmentait à chaque fois que la balle passait d’un camp à l’autre. Je ne sais pas si c’est l’endroit si restreint, l’ambiance ou simplement la connexion qu’il y a toujours eu entre Ashton et moi, mais l’atmosphère est chargée et j’ai l’impression que d’un moment à l’autre, je pourrais m’électrocuter. Ashton avait levé la voix et j’avais bien l’intention de ne pas lui répondre, d’arrêter d’alimenter cette conversation. Heureusement pour moi, l’appel de Lukas arrive au bon moment. Cependant, en plus d’être impulsive, je suis orgueilleuse et curieuse. Alors, une partie de moi voulait savoir ce qui l’avait vraiment poussé à partir, mais aussi pourquoi il s’était senti ainsi. Bien sûr, je me doute que son discours ne sera pas si différent des disputes que nous avons eues il y a 9 mois. 9 mois déjà et à nous voir aujourd’hui, j’ai l’impression que c’était hier. Cependant, la différence c’est qu’aujourd’hui, je n’ai aucun moyen de fuir ou de faire diversion pour arrêter cette conversation alors il me restait qu’à affronter ce qui allait suivre. « Je t’ai déjà dit pourquoi. Un million de fois. J’ai souffert Noa. » À ces premiers mots, je savais d’avance que je ne voulais pas entendre la suite, que je n’étais pas prête. Je tente de faire taire les remords, mais ceux-ci s’accentue à mesure qu’Ashton me balance au visage tout le questionnement auquel il a fait face durant nos derniers mois de relation. Je regarde par terre et reste figer tandis que je n’avais pas d’autres choix que d’entendre sa tristesse faire écho à la mienne. « C’était la seule solution… Tu ne voulais pas changer, et je n’avais pas le droit de t’y forcer alors je… Je ne vois pas ce que j’aurais pu faire d’autre sans devenir complètement fou. » Je n’avais aucune idée que ces inquiétudes étaient allées aussi loin. Les remords forment leur chemin jusqu’à mon estomac déjà tordu. Pourtant, un seul détail capte mon attention tellement celui-ci semble irréel et incompréhensible. Je le répète d’une voix craquée alors que mes yeux sont allées me perdre dans une affiche de la paroi d’en face à laquelle je ne portais aucune réelle attention. « Est-ce que je t’aimais toujours ? » Je laisse tomber mes bras le long de mon corps et je vais chercher appui sur les portes derrière moi. « Tu ne peux pas être sérieux… » Cette affirmation ressemblait beaucoup plus à une interrogation tellement j’avais de la difficulté à le croire. « Comment tu pouvais douter d’une telle chose ? » Cette fois-ci, je le fixe dans les yeux. J’avais besoin de réponses plus que jamais. Si j’avais l’habitude de déchiffrer ce qu’il voulait me dire qu’en le regardant, aujourd’hui, je n’arrive pas à le comprendre et ça m’agace. « Je t’ai aimé pendant des années de la même façon, ce n’est pas du jour au lendemain que ça allait changer pour moi. » Pour moi, Ashton ne vivait qu’une mauvaise passe. Bien que j’aurais dû être là pour lui, je n’avais aucune idée à quel point la situation était plus grave que ce que j’avais imaginé. « Je n’ai jamais arrêté de t’aimer… » Ces mots proviennent directement du cœur. Je n’avais pas pris le temps de réfléchir à leur impact. Je planque directement ma tête dans mes mains afin d’empêcher mes yeux de se remplir d’eau, mais aussi pour me laisser un temps de répit. Il est vrai que lorsqu’il m’a laissé, je l’aimais encore éperdument. Je n’avais pas vu cette décision venir et ça n’a aucunement de sens pour moi qu’ils se posaient toutes ces questions. En réalité, je suis toujours restée la même, il n’y a pas quelque chose qui avait changé dans mon comportement pour le faire douter. Du moins, je crois. Donc, je ne comprends pas comment il a pu remettre mes sentiments en question. Bien sûr qu’on se disputait plus souvent, mais ça ne pouvait pas toujours être tout rose. Je me concentre sur ma respiration pour ne pas paniquer, mais celle-ci n’est pas suffisante pour me calmer. « J’en peux plus, j’ai besoin d’air. Sinon, c’est moi qui vais devenir folle. »
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Sujet: Re: You walked out and left me stranded (#) Ven 17 Fév - 19:27
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Noa & Ashton
Mon regard est perdu dans le vague pendant un bref instant, le temps que mon cerveau procède les informations que je viens de lâcher. Je ne suis pas du genre à livrer mes émotions facilement, à me mettre à nu, même devant Noa qui me connaît si bien. J’utilise plutôt la musique et l’écriture pour m’exprimer. Ainsi, j’évite le jugement direct et les remarques désobligeantes. Je ne me suis donc confié de la sorte à personne, pas même à Gaby qui m’avait pourtant prêté une épaule amicale pendant les premiers mois suivant notre rupture. Les plus douloureux. C’est la voix tremblante de Noa qui me tire de mes pensées et me fait relever les yeux vers elle. Je ne sais pas à quoi je m’étais attendu. Peut-être qu’elle me rie au visage ou qu’elle me fasse un autre reproche. Ç’aurait été plus facile à gérer que ce que je découvre en face de moi. On dirait qu’elle vient de se prendre une porte, son visage auparavant fermé et froid s’est décomposé à vue d’œil. Sa voix est pleine d’une tristesse désespérée et le message qu’elle délivre me serre la poitrine. Même après neuf longs mois, ça me fait toujours aussi mal de la voir dans cet état. « Comment je pouvais en douter ? » Je préfère lui répondre par d’autres questions. « Combien de sorties en couple, rien que nous deux, avons-nous fait les deux derniers mois ? Combien de fois est-on resté à la maison, à ne rien boire ni fumer, juste… enlacés sur le canapé devant un film débile ? » Je cherche mes mots au fur et à mesure que les souvenirs remontent à la surface. Souvenirs dont j’aurais préféré me passer dans l’immédiat. « J’avais l’impression que tu préférais sortir avec d’autres gens plutôt qu’avec moi, que je ne te suffisais plus. » Je suis un mec assez possessif, je l’admets, mais ce genre de moments à deux me manquait cruellement. À l’époque, je me demandais si peut-être on n’était pas devenu trop confortables, tel un vieux couple marié depuis trop longtemps, et que son amour pour moi s’était peu à peu estompé. Ça arrive, je ne pouvais pas lui en vouloir si c’était le cas, même si c’était une torture psychologique de ne pas savoir. « Je t’ai aimé pendant des années de la même façon, ce n’est pas du jour au lendemain que ça allait changer pour moi. » Je ne la quitte pas des yeux, appréhendant la suite comme un lapin appréhende le chasseur. « Je n’ai jamais arrêté de t’aimer… » Ses mots sont comme une gifle, un étau qui me serre le cœur, et un soulagement tout à la fois. Soulagement parce qu’ils me prouvent que je n’ai pas perdu mon temps, que j’ai bien fait de me battre. Cependant, même après cet aveu, je ne pense pas que notre relation aurait pu finir autrement et je ne regrette pas ma décision. Avec du recul, j’ai compris que c’était davantage nos modes de vie et nos points de vue divergents qui nous ont achevés plutôt que nos sentiments l’un envers l’autre. « Moi non plus… Et je n’arrêterai jamais. » Ma phrase finit dans un souffle, je ne sais même pas si elle a pu l’entendre mais je ne cherche pas à vérifier. On n’oublie pas un premier amour, c’est un fait, mais j’aurais aimé que notre histoire finisse autrement. Sans même réfléchir à ce que je veux dire, je reprends la parole. « Noa, je… » Je cherche mes mots. « Je suis désolé… » Pour elle, pour moi, pour nous. Je ne sais pas quoi dire d’autre. Ce n’est même pas de ma faute en soit, ni de la sienne je le sais bien, mais j’éprouve tout de même le besoin de m‘excuser. Pour ces larmes versées. Ces promesses violées. Ce manque de clairvoyance. Pour tous ces moments noircis par le doute. Pour cette faille dans notre confiance mutuelle que je n’ai pas su réparer. Cet obstacle qui a signé notre fin. Mes émotions se chamboulent dans ma tête, je n’arrive plus à penser clairement. Si j’avais eu un crayon et un bout de papier à portée de main, peut-être que j’aurais pu écrire une belle chanson. Triste, certes, mais belle. Comme en écho à l’ouragan qui fait rage dans ma tête, je peux voir Noa s’abandonner peu à peu à la panique. « J’en peux plus, j’ai besoin d’air. Sinon, c’est moi qui vais devenir folle. » Toute colère longtemps oubliée, je saute sur mes pieds et m’approche d’elle, soucieux. Ce n’est pas le moment pour une crise de panique vue la situation, mais aussi parce que je ne veux pas encore être une source d’angoisse pour elle. C’est mon instinct qui me fait agir lorsque je retire doucement ses mains de son visage pour poser les miennes sur ses joues et la forcer à me regarder dans les yeux, malgré la différence de taille. « Hey hey… calme-toi. Tout va bien. » Je suis au moins aussi paniqué qu’elle, ce n’est pas tous les jours que je suis dans cette posture, mais j’essaye de rendre ma voix la plus apaisante possible pour calmer Noa. Après quelques secondes sans qu’elle n’essaye de me repousser, je suis plus confiant dans ma démarche. « Tout va bien » je répète. Sous mes doigts, je sens son pouls reprendre peu à peu un rythme moins saccadé, plus régulier. « Ça va aller… Hey, incroyable ! On a réussi à ne pas s’entre-tuer jusque là ! Qui l’aurait cru ? » Je ris doucement pour détendre l’atmosphère encore d’un cran. « Et qui aurait cru que cette journée serait si forte en émotions, hein ? C’est un ascenseur émotionnel… littéralement. »
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Sujet: Re: You walked out and left me stranded (#) Sam 18 Fév - 16:39
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J’ai beaucoup de difficulté à gérer ce tourbillon d’émotions. J’ai envie de crier jusqu’à ce que ce soit douloureux de reprendre ma respiration et de frapper sur toutes les surfaces possibles sans me soucier de la douleur. De toute façon, elle serait probablement moins affligeante que celle que je ressens à l’entente des quelques mots d’Ashton. « Moi non plus… Et je n’arrêterai jamais. » Si je n’avais pas déjà pleuré les larmes de mon corps il y a neuf mois, celles-ci seraient probablement déjà en train de couler. Certaines menacent même de sortir, mais je lutte. Il attire mon attention une seconde fois alors que je sais très pertinemment que je ne suis pas capable d’en entendre plus. « Je suis désolé… » « T’as pas le droit de me dire ça » Ma voix n’est plus qu’un murmure, je sens la panique monter en moi. Il n’avait pas le droit de me dire ça. Il ne pouvait pas affirmer ça, c’est comme si je retournais à la case départ. Au début de notre rupture. J’ai essayé de passer à autre chose croyant qu’il ne m’aimait plus alors qu’il vient de me dire que ce n’est pas le cas. C’est peut-être égoïste de lui dire que ce n’est pas ce dont j’ai besoin d’entendre puisque c’est exactement ce que je venais de lui avouer. Cependant, c’est lui qui avait terminé notre relation, lui qui m’avait abandonné. Si ce n’était pas par manque d’amour, c’était quoi ? Les craintes et doutes auraient pu être atténué, mais rien de tout ça n’est arrivé. À ce stade, je suis perdue et ma tête vient chercher appui sur mes mains. Saturée, blessée et en panique, j’exprime mon manque d’oxygène à voix haute et je sens tout de suite sa présence près de moi. Je sens son contact sur mes mains qui fait augmenter mon rythme cardiaque considérablement, me rendant la tâche impossible de respirer normalement. Il tente de me calmer doucement, mais je n’y arrive pas. Il me regarde directement dans les yeux et je n’arrive pas à me concentrer avec cette nouvelle proximité. Mon estomac se tord une fois de plus. « Non ça ne va pas bien Ashton. » Je ferme les yeux pour rompre ce contact et le remplace par celui de mes mains sur les siennes qui tiennent mes joues. Il répète, une fois de plus, cette fois-ci avec plus d’assurance. « Tout va bien » Je tente de copier sa respiration jusqu’à temps que nos rythmes cardiaques battent à l’unisson. « Ça va aller… Hey, incroyable ! On a réussi à ne pas s’entre-tuer jusque là ! Qui l’aurait cru ? » Je relève mes yeux vers lui à temps pour voir son sourire essayer de détendre l’atmosphère. Probablement que si j’avais eu assez de force, je l’aurais imité, mais ce n’est pas le cas. Voyant que je ne réponds pas, il reprend à nouveau d’une note plus sérieuse. Je regarde ses lèvres bougées et écoute d’une oreille. Même dans une situation comme celle-ci, il réussissait à jouer avec les mots. Ça me surpassait. Je relâche la pression que mes mains exerçaient sur lui et laisse glisser mes doigts le long de ses avant-bras avant de venir recroiser mes bras. « Je n’en peux plus, je ne suis plus capable d’en prendre. » C’était déjà beaucoup trop. Si je m’écoutais, je m’avancerais que d’un pas pour l’enlacer afin de le sentir contre moi. L’espace restreint qui nous séparait me tuait à petit feu. Toujours chamboulée par ce qui s’était dit, je reprends la parole doucement. « Que sommes-nous censé faire maintenant ? »
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Sujet: Re: You walked out and left me stranded (#) Dim 19 Fév - 19:55
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Lorsque je sens qu’elle a repris un rythme cardiaque à peu près normal, je lâche les joues de Noa et fait glisser mes mains jusqu’à ses épaules où j’exerce une dernière pression réconfortante avant de laisser mes bras retomber à mes côtés. Je recule d’un pas, prenant enfin conscience de mon geste. C’est la première fois que je la touche depuis qu’on s’est séparés. Le contact de sa peau contre la mienne m’a manqué et j’en veux plus, mais je ne dois pas céder à la tentation. Pourquoi l’amour doit-il être si compliqué… J’ai l’impression d’être coincé dans une romance digne de Shakespeare. Tragique la romance, on est d’accord. Je me frotte la nuque nerveusement, extériorisant ainsi mes pensées contradictoires, et finit par m’adosser contre la paroi du fond de la cabine, face à Noa. Je crois qu’on s’est tout dit et, même si ça a été difficile émotionnellement parlant, je pense qu’on a bien fait de s’expliquer. C’est comme rouvrir une plaie sale pour la désinfecter et lui permettre ainsi de guérir sainement. « Que sommes-nous censé faire maintenant ? » Une simple question qui veut pourtant dire tellement de choses. J’ai passé neuf mois à tenter d’y répondre mais honnêtement, je n’ai toujours pas trouvé de solution miracle. J’ignore si on pourra un jour se considérer comme de simple amis Noa et moi, sans qu’aucune tension bizarre ne subsiste entre nous. C’est possible – tout est possible, mais peu plausible. Au final, ce sera toujours mieux que d’en revenir au point de départ, à se détester mutuellement. Je préfère me casser les deux bras plutôt que de revivre ces derniers mois. « Continuer à vivre sans doute. Ce n’est pas la fin du monde après tout. Des cœurs brisés, on en voit tous les jours, pas vrai ? » J’essaye de me convaincre moi-même en disant cela et ça s’entend un peu dans ma voix. Je sais pertinemment que c’est plus facile à dire qu’à faire. Pas oublier non, je ne voudrais oublier toutes ces années avec Noa pour rien au monde, mais accepter, apprendre et pouvoir enfin tourner la page. Pour de vrai cette fois. « Je suis sûr que tu trouveras quelqu’un de bien qui, je l’espère, t’aimera au moins aussi fort que moi. » Ça me tue littéralement de l’imaginer avec un autre type mais hey, la faute à qui ? Je suis le seul à blâmer. Alors je lui souhaite tout le meilleur. « Tu mérites de vivre heureuse Noa. » Et je le pense sincèrement. Malgré nos divergences évidentes, elle reste une fille incroyable comme on n’en trouve pas tous les jours. Mon regard est planté dans le sien. Je me sens attiré comme un papillon de nuit à une lanterne. « Avec quelqu’un qui ne reproduira pas mes erreurs, qui saura te donner ce que tu mérites. » Et tu mérites tellement Noa. J’espèce que ce mec saura se montrer à la hauteur. Je fais un pas en avant. « Quelqu’un qui appréciera toutes les facettes de ta personnalité de feu, de ton caractère imprévisible… » Je m’approche un peu plus et nous ne sommes bientôt qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Un si petit espace pourtant trop grand que je n’ose plus franchir. « Quelqu’un qui tombera sous le charme de tes beaux yeux, de ton sourire lumineux… » Mon regard s’attarde sur son visage puis descend doucement, sans que je m’en rende compte vraiment. J’ai l’impression de la regarder pour la première fois depuis que sommes coincés dans cet ascenseur. « Et de tes jolies fesses qui m’ont toujours obsédées… » Mon cœur rate un battement et je m’immobilise sur place. « Dis-moi que je n’ai pas dit ça à haute voix. » S’il-vous-plaît. Pitié. Mais vu le visage ahuri de Noa, je sais que mes prières sont vaines. Je n’ai plus qu’à me mettre en position latérale de sécurité dans un coin et me maudire jusqu’à la fin de mes jours. Je lâche un profond soupire. Et merde. Comment casser l’ambiance en une phrase, un livre par Ashton Walker. « Je me suis laissé emporter, désolé… » Je toussote pour masquer mon embarras et le rouge qui me monte aux joues. Heureusement qu’il s’agit de Noa et qu’elle sait que je suis loin d’être un connard sexiste sinon je pense que je me serais pris une gifle mémorable. « Herrm, bref. Tu m’as compris. » J’en étais où déjà ? Ah oui. Mon beau discours sur son futur cher et tendre. Je grimace intérieurement. Rien que d’imaginer Noa avec quelqu’un d’autre me hérisse le poil. Ce type a intérêt d’être irréprochable – et encore – parce que je sais d’avance que je ne l’aimerai pas. Enfin. Comme dirait Freddie Mercury, « any way the wind blows… ». Je pousse un léger soupire et sourit, un peu incertain. « Tu ne m’oublieras pas, ok ? »
spoiler:
Ce gage m'a fait souffrir... physiquement Merci @Johanna Wade, j'espère que t'es fière de toi !
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Sujet: Re: You walked out and left me stranded (#) Jeu 23 Fév - 20:03
How'd we drift so far away from where we left off yesterday? Ashton & Noa
Je ne sais pas si cette affirmation va m’aider à aller mieux. J’ai l’impression que ça va me torturer pendant des semaines. Des semaines où tout ce que je vais faire c’est de me repasser les évènements à savoir comment on aurait pu régler cela sachant que l’amour persiste malgré tout. Je ne sais pas ce qui va se passer une fois les portes ouvertes. Va-t-on reprendre le cours de notre vie chacun de notre côté ? De toute façon, le revoir simplement en amis semble désillusionné. Il y aurait toujours cette connexion et ce passé qui va me rendre inconfortable. C’est pourquoi la question franchit mes lèvres. J’étais complètement perdue et j’avais besoin qu’on me dise quoi faire parce que si je m’écoutais, je resterais dans un coin, en position fœtus, à essayer de bloquer toutes mes pensées. Cependant, Ashton vient contredire ce plan. « Continuer à vivre sans doute. Ce n’est pas la fin du monde après tout. Des cœurs brisés, on en voit tous les jours, pas vrai ? » Il est hésitant. Je ne sais pas s’il se demande autant que moi comment il va faire pour en arriver là. Nul doute que je n’ai aucune envie de retourner à la case départ et aussi égoïste que cela peut paraître, je n’en avais rien à faire des autres cœurs brisés. Pour rien au monde je voudrais revivre cette douleur quotidienne qui me faisait pleurer à n’importe quel moment de la journée quand mes pensées devenaient trop entreprenantes ou alors qu’un simple objet me rappelait ce que j’avais perdu. Le moindre de mes envies seraient de répéter le processus. « Je suis sûr que tu trouveras quelqu’un de bien qui, je l’espère, t’aimera au moins aussi fort que moi. » Pour l’instant, rien n’est moins certain. Le concept de trouver quelqu’un d’autre me perd. Mon avis, on s’en soucis ? Il faudrait d’abord que j’apprenne à oublier ces sentiments qui refont surface en premier. Je ne réponds rien, son regard cherche le mien alors que je baisse la tête pour regarder le sol. À ce moment, il commence à s’avancer de nouveau et j’arrête de respirer. Plus que jamais, j’avais envie de le serrer dans mes bras, sentir son étreinte sans rien dire, mais il continue de parler me disant à quel point je méritais d’être heureuse. Je ne méritais pas d’entendre ça. C'était douloureux ou peut-être que si, peut-être que c’était une conséquence pour avoir agi stupidement avec lui alors que nous étions toujours ensemble. À chaque pas qu’il prend et chaque parole prononcée, c’est mon cœur qui en prend un coup. Je suis figée et j’assimile chaque chose comme si c’était la dernière chose qu’il me dirait. « Et de tes jolies fesses qui m’ont toujours obsédées… » J’écarquille les yeux sous le choc. Je sens qu’Ashton se raidit à son propre commentaire. « Dis-moi que je n’ai pas dit ça à haute voix. » Son malaise face à la situation me fait sourire. « J’en ai bien peur. » Il se reprend tranquillement en s’excusant et je fais comme si je n’avais pas entendu cette dernière réplique. « Tu ne m’oublieras pas, ok ? » Tel un aimant, je sépare la si petite espace qui nous séparait pour venir l’encercler de mes bras. Ce n’était plus une envie, mais un besoin que je devais combler. Ma tête vient chercher appui sur son torse, un endroit si familier et je permets ainsi à mes barrières de retomber parce que je n’ai plus la force de lutter contre ce que je ressens. « Comment ? Ce ne serait pas possible même si je le voulais et crois-moi, j’ai essayé. » Je viens glisser mes mains jusqu’à ses hanches et donne une légère pression afin de me donner la force de reculer légèrement, ne me laissant pas assez d’espace pour avoir un rythme cardiaque normal. « Comment je suis supposée vivre heureuse avec quelqu’un d’autre alors que tu occuperas toujours une place importante dans ma vie ? » Il a été et sera toujours mon premier amour. Celui qui m’a appris à aimer et à être aimé en retour. D’un amour si fort que j’avais cru indestructible. Ce qui n’est pas tout à fait faux parce que même après neuf mois de séparation, je n’ai pas oublié ce sentiment qui a vite refait surface. « Je ne suis pas convaincue de pouvoir y arriver. »
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Sujet: Re: You walked out and left me stranded (#)