Family sticks together ~ Phoebe & Sam

mum & daughter

Je suis propriétaire de ma maison depuis bientôt trois ans, ça passe tellement vite, et j’ai parfois l’impression d’être plutôt propriétaire d’un moulin. Pendant les premiers temps, j’accueillais des étrangers qui venaient en vacances, puis des étudiants qui me louaient une chambre, puis mes conquêtes, et cela fait maintenant plusieurs mois que Tawny vit avec moi, même si ça ne me pose aucuns soucis. En réalité, je ne crois pas être capable de vivre vraiment toute seule, j’ai tellement eu l’habitude de vivre en meute, presque comme les loups en fait. A la maison, quand j’étais gamine, il y avait toujours ma mère, qui consacrait sa vie à la mienne, puis pendant l’adolescence, toujours Maggie et Tawny. Et puis j’ai vécu en colocation au début de ma majorité, pour finalement acheter cette maison, qui demandait un grand nombre de travaux, et dont une partie de l’étage n’est toujours pas terminé, du moins, la peinture. Allongée dans le canapé, un livre à la main, j’avais passé ma journée à glandouiller, et à espérer que mon boulot me rappelle pour une affaire urgente nécessitant ma présence, en vain. Tawny n’est pas là de la journée, et de la soirée, il me semble qu’elle doit bosser, ou un truc du style, j’avoue ne pas avoir très bien compris, mais en attendant, c’est seule que je passe ma journée, pendant laquelle je réfléchie, longuement, à notre relation avec Maggie. Elle est de retour dans ma vie depuis quelques jours déjà, et j’ai l’impression que mes sentiments ne m’ont pas quittés, malgré les onze années éloignées l’une de l’autre. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que je suis interrompu dans ma médiation sur moi-même, quand quelqu’un toque à la porte. Greezly aboie au passage, et je lui fais signe de se taire, avant de me diriger vers la porte. Je n’attends personne, et je fronce les sourcils, en espérant que ce n’est pas pour quelque chose de grave. J’ouvre la porte, et un  sourire apparait sur mes lèvres, quand ma mère apparait devant moi. J’ouvre la porte en grand, pour la laisser passer, et elle me prend dans ses bras. Je la serre contre moi, et me décale en souriant. Je sais que ma mère traverse une période difficile, et que son divorce avec mon père est encore récent, et j’imagine qu’elle a du mal à s’en remettre. En réalité, ça m’étonne qu’elle n’ai divorcé que maintenant. Je ne parle plus à mon père depuis des années, et j’ai du mal à comprendre comment a fait ma mère pour le supporter pendant près de trente ans. "Salut choupette, dis-moi, t'aurais pas un canapé de libre ?" Elle me sourit, gênée, et je la dévisage. Elle ne croit pas quand même que je vais l’héberger sur un canapé ? Je me décale, et l’incite à rentrer, en l’aidant pour ses valises. Une fois qu’elle est rentrée, Greezly lui fait la fête, et je me tourne vers elle. « Hors de question. » Je la regarde, sans sourire, pour voir sa réaction. Ce n’est pas un problème, j’ai plusieurs chambres de libre, et je me rattrape en rigolant. « Je rigole ! Mais les canapés, c’est pour les chiens. J’ai plusieurs chambres de libre à l’étage. » Je la regarde, de haut en bas, et sourit. Ma mère prend à nouveau soin d’elle, et ça me fait tellement plaisir. « Tu es trop belle comme ça maman. C’est un nouveau haut ? » Je lui souris.

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Ma mère débarque à la maison à l’improviste, et c’est toujours une joie pour moi de la voir. Depuis qu’elle est divorcée, je sais qu’elle habite dans un studio, et quand elle me demande si je n’aurais pas de canapé de libre, ça ne m’étonne même pas. Je lui souris, discrètement, et tente de blaguer, lui faisant croire que c’est impossible. Son visage se décompose, littéralement. "Ah euhhhh..." J’arrête un instant de sourire, un peu mal à l’aise d’avoir mis ma mère dans cet état. "Ahh, c'est pas grave, je vais trouver un autre... endroit où rester. Ouais, ouais..." Je la coupe, rapidement, pour la rassurer, et lui dire qu’il me reste des chambres à l’étage. Elle soupire, avant de rire, et je me joins à elle. "Oh mon dieu..." Je baisse un peu la tête. "C'est pas bien de se moquer de sa mère comme ça !" Je hoche la tête, un peu honteuse, et décide de changer de sujet, remarquant bien quelque chose de nouveau chez elle : son débardeur. Je la complimente en souriant. Ma mère reprend soin d’elle peu à peu depuis qu’elle a quitté mon père, et ça me fait tellement plaisir. Je ne comprends pas vraiment pourquoi elle ne le faisait plus avant. "Je l'ai acheté il y a une semaine, j'ai craqué faible comme je souris." Je rigole un instant. Je connais ma mère par cœur. « Il te va comme un gant. » Je lui souris, et elle prend à nouveau la parole. "Tu me sauves la vie tu sais." Je la prend dans mes bras, et la serre contre moi, avant de me décaler pour partir en direction du salon. Je me retourne un instant, et vois ma mère en pleine galère avec ses valises. « T’embêtes pas maman, je les monterais à l’étage après, laisse les ici. » Je lui souris, et nous arrivons dans le salon. Greezly, mon chien, nous colle depuis tout à l’heure, et je lui fais signe d’aller se coucher dans son panier, et il s’exécute, ramassant au passage une culotte de Tawny qu’elle a encore fait trainer. Je rigole, et me tourne vers ma mère. "Les travaux menacent de me rendre folle. Mais ils devraient bientôt être terminés. Espérons qu'il n'y ai pas de soucis." Je baisse un peu la tête. Je comprend complètement ce qu’elle ressent, car c’était mon cas quand j’ai acheté la maison et débuté les travaux, j’étais en panique dès que j’arrivais sur le chantier. « T’inquiète pas. » Je relève la tête. "Je sais que... ton père et toi, ce n'est pas le top mais si vous vous voyez pour X raison, ne lui dis pas que je suis là... s'il-te-plaît." Je soupire, alors qu’elle me fait un grand sourire. Pour être honnête, je ne vois pas pourquoi j’irais voir mon père, et encore moins pourquoi je lui parlerais de ma mère, car ça ne le regarde pas. Et il s’en fiche en plus. La prochaine fois que je le verrais, ça sera sans doute pour signer son testament chez le notaire, et récupérer mon héritage. Rien de plus. C’est assez égoïste de dire ça, mais tant pis. « Si je pouvais éviter de le voir, ça serait cool. Mais je ne lui en parlerais pas, ne t’inquiète pas. » Je lui souris, légèrement. "Mais assez parler de moi, comment tu vas ma belle ?" Je plisse un peu les yeux, tandis qu’elle m’ébouriffe les cheveux. Je rigole, et m’éloigne d’elle pour partir en direction de la cuisine, ouverte au salon. « Fatiguée, mais ça va. Enfin la routine. » Je pense un instant à Maggie, mais je pense que ce n’est pas nécessaire de lui en parler maintenant. J’en ai surtout pas envie. Je lui montre le canapé du doigt, et souris. « Assied toi, et détend toi. Tu veux boire quelque chose ? » Je la regarde, et sort des restes de part de gâteau fait ce weekend, et les poses sur le plan de travail en attendant sa réponse.

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Le nouveau débardeur de ma mère lui va à ravir, et je n’hésite pas à lui dire. "Tu es trop gentille !" Je lui souris, puis lui propose de laisser ses valises ici, car je vois très bien qu’elle galère. "Je squatte déjà chez toi je ne vais pas en plus te prendre pour mon major d'homme, je monterais ça plus tard moi-même." Elle sourit, et je lève les yeux au ciel. Maman sait très bien que ça ne me dérange pas de faire ça, et j’imagine qu’elle doit avoir un peu mal partout, elle commence à vieillir quand même. Comme ci elle entendait mes pensées, elle rajoute une phrase. "Et je ne suis pas encore si vieille que ça, je peux tout de même porter mes valises." Je hoche la tête, pour lui dire de faire comme elle veut. Nous arrivons rapidement au salon, et Greezly attrape une culotte de Tawny, pour se coucher dans son panier. Ma mère me fixe, et je sens rapidement la réflexion arriver. "Tu aimes toujours autant faire le ménage à ce que je vois." Je hausse les épaules. Faire le ménage, c’est pas mon kiff déjà, mais alors faire celui des autres, j’ai horreur de ça, et je préfère le préciser. « C’est celle à Tawny maman. Elle fait tous trainer, t’étonnes pas. » Je rigole un peu, heureuse que ma sœur de cœur ne m’entende pas, et ma mère parle rapidement de mon père, me demandant de ne pas lui dire qu’elle est ici. Je soupire, et décide d’être honnête avec elle, en lui avoue que j’aimerais éviter de le voir, et lui promet de ne pas lui en parler. Ma mère hoche la tête, et je sais qu’elle ne comprend pas pourquoi j’en veux autant à mon père, en réalité, je suis la seule à le savoir, avec lui. Je ravale ma salive et mes émotions en y repensant, puis ma mère me demande comment je vais, et je me dirige vers la cuisine tout en lui répondant que je suis fatiguée, mais que tous va bien. Je suis au bord du surmenage, je le sais, Tawny me fait souvent la réflexion, mais bosser me permet de penser à autre chose, c’est indispensable pour moi, surtout en ce moment. "Ne te surmènes pas ma belle. Je n'aime pas voir des cernes sur ton beau visage." Je décide d’ignorer, et lâche simplement un soupir, avant de passer à autre chose. Je lui propose de s’asseoir, et lui demande si elle veut boire quelque chose. Elle me demande une bière, et je fronce les sourcils, n’étant plus vraiment certaine si il y en a encore. J’ouvre le réfrigérateur, et le compartiment à boisson, et sort une bière, la dernière. Je me sors le reste de thé glacé, et pose le tous sur un plateau, la bière, le thé glacé, et les restes de gâteau et reviens vers ma mère. Je lui ouvre sa bière, et lui tend avec le verre, avant de pousser l’assiette avec les bouts de gâteau vers elle. "Oh tiens, j'ai failli oublier !" Je relève la tête vers elle, curieuse. "Quand je me suis acheté mon débardeur, je suis tombé sur ça et j'ai pensé qu'il t'irait à merveille." Elle sort une petite boite à bijoux, et je l’attrape en souriant. Ma mère m’offre souvent des cadeaux, beaucoup trop, et je lui reproche souvent, mais c’est toujours une joie d’en recevoir. "C'est pas grand chose, juste un petit bracelet." Je lui souris. « Il ne fallait pas maman, t’es folle. » Je lui souris à nouveau, et elle reprend la parole. "J'espère qu'il te plaira. Et que ça pardonnera mon intrusion." Je lève les yeux au ciel, et soupire un peu. Je suis certaine qu’il me plaira, maman me connait par cœur. "Ouvre-le." Je n’attends pas un instant de plus, et ouvre la petite boite, pour en découvrir le bracelet. Sans grande surprise, il est magnifique, et les larmes me montent aux yeux, et je suis vraiment émue. Je le sors de sa boite, et le met à mon poignet, et saute sur ma mère pour la prendre dans mes bras, comme une adolescente. « Il est magnifique maman. Merci beaucoup. » Je la serre un peu contre moi, et ferme un instant les yeux, en souvenir de nos câlins quand j’étais plus jeune. Ma mère est vraiment la meilleure mère du monde, je n’en doute pas. « Merci maman, merci, je t’aime. » Je la serre à nouveau contre moi. « Et ne t’excuses pas de venir vivre ici, tu m’as supporté pendant vingt-ans quand même. » Je la garde contre moi, et cale ma tête sur son épaule, comme quand j’étais petite, et tend le poignet devant mes yeux pour regarder à nouveau le bracelet. Il est vraiment superbe.

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Les culottes qui trainent sont toujours celles de Tawny, et je juge nécessaire de le dire à ma mère. Elle secoue la tête, et recommence. "Tu es sûre que je ne vais pas déranger ?" Je soupire, et décide de ne pas répondre, et de simplement secouer la tête en soupirant, avant de partir pour de bon vers la cuisine, prenant au passage à boire pour nous deux, une bière pour ma mère, du thé glacé pour moi, et des bouts de gâteau au chocolat qui me restaient de la veille. Je reviens ensuite vers ma mère, un petit plateau en main, et le pose sur la table basse. Rapidement, elle me donne un petit paquet, qui m’est destinée. Elle est folle, elle m’offre trop de cadeau. Je lui dis, et elle rigole. Je lui souris. "Attends de l'ouvrir avant de te prononcer !" Je hoche la tête, et rigole un peu. Je sais que je dois toujours attendre d’ouvrir avant de dire que je suis contente… et ça, je l’ai appris de ma mère, et plus particulièrement grâce à des cadeaux de ma mamie paternelle. Elle est bien la seule à ne m’avoir jamais offert un cadeau génial, idéal, mais surtout à mes gouts. Et je sais très bien que je n’ai jamais voulu la décevoir… mais voilà, quand on reçoit un livre sur l’allaitement pour ses seize ans, c’est franchement pas le meilleur des cadeaux. Surtout quand on est une adolescente, vierge, et donc, tout sauf enceinte ! Je m’étais trouvée très mal à l’aise d’ailleurs ce jour là, ne sachant pas trop si je devais être honnête, ou mentir et la remercier. Sans attendre, j’ouvre la boite à bijou, et découvre enfin le bracelet. Sans surprise, il est réellement magnifique, et je me dépêche de le mettre à mon poignet, comme une gamine, avant de me mettre dans les bras de ma mère, la remerciant milles fois, lui disant que je l’aime. Elle me caresse le dos, et je la serre contre moi. "Moi aussi je t'aime choupette mais, n'en fais pas trop, tu vas me faire sentir coupable de ne pas l'avoir payé plus cher !" Je rigole un peu, même si je me fiche complètement du prix de l’objet en question, l’important pour moi, c’est le geste, et elle le sait très bien. « Je m’en fiche du prix maman, tu sais. » Je cale ma tête dans son cou, et lui dis à nouveau qu’elle ne doit pas s’excuser de venir ici, car elle m’a supporté pendant vingt-ans. Elle rigole. "C'est vrai que j'attends toujours ma médaille !" Je me joins à son rire, et décide de lui offrir un jour, une véritable médaille pour la remercier de m’avoir supporté autant de temps. Et c’était pas chose simple, avec mon hyperactivité, mais surtout mon caractère de merde. Je reste là dans ses bras, ressentant le besoin d’être contre elle et de retrouver un peu ma mère, comme une gosse. C’est son téléphone qui change tout. Une lumière bleu s’allume, et je jette un œil à son écran, et lit rapidement le sms. Ce n’est pas mon style, mais là, c’était sous mes yeux. Je ravale ma salive après la lecture. Putain, ma mère baise. Ma mère baise bordel. Si ce n’était pas un secret pour moi… savoir qu’elle le fait vraiment, c’est autre chose. Je m’agite, et me retire de ses bras, et me cale au fond du canapé, et ne la regarde plus. "Qu'est-ce qu'il y..." Je ne répond pas, et attrape simplement ma tasse de thé glacé, que je porte à ma bouche pendant qu’elle attrape son téléphone. Je ne sais pas trop quoi penser… ma mère a une vie sexuelle, c’est normal. Mais c’est ma mère. "Bordel de cul..." Je resserre un peu la mâchoire, et respire un bon coup avant de finalement poser ma tasse, et reprendre la parole. « Tu ne m’avais pas dis que tu… » Que tu baisais. C’est évident. Je me rattrape. « Que tu avais rencontré quelqu’un. » Je fuis son regard, j’aime ma mère, et je sais que c’est tout sauf une relation mère fille, mais à ce point, quand même. « Ca fait longtemps que… » Je souffle, n’arrivant même pas à terminer ma phrase. Cette discussion est étrange, et surtout, elle n’est pas naturelle.

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Quand ma mère m’a annoncé qu’elle divorçait de mon père, je me suis dis qu’elle allait pouvoir enfin profiter de la vie, et son évolution est remarquable. Maman se maquille, s’habille de manière féminine, sort. Bon sang, comme j’aime voir ma mère dans cet état ! C’est comme la redécouvrir, la voir comme une femme, et non comme une mère, au foyer qui plus est. Je ne sais pas vraiment pourquoi ma mère a arrêté de prendre soin d’elle, mais clairement, je suis heureuse qu’elle reprenne à nouveau gout à tous ça maintenant. Finalement, le divorce est une bonne chose pour elle. Même si je ne parle plus à mon père, je sais que ma mère l’aimait, et j’imagine que le divorce n’a pas du être simple pour elle. Voir ma mère à nouveau redevenir femme me fait du bien, et j’espère qu’elle ne se remettra pas avec quelqu’un de si tôt, et qu’elle profitera de la liberté que le divorce lui a accordé. Cependant, le sms qu’elle reçoit chamboule toutes mes pensées. Putain, ma mère voit quelqu’un, et vu le sms, ma mère couche. Oh mon dieu ma mère couche ! Je ne me sens pas très à l’aise, voire pas bien du tout, et je comprends rapidement que pour ma mère, c’est encore pire. Elle panique, et je le vois, et immédiatement, je m’inquiète pour elle. Elle a du mal à respirer, et je tremble légèrement à la voir ainsi. "Je... je..." Je la regarde, et elle se lève d’un bon, alors que je respire lentement, moi aussi. Je termine ma phrase, et je sens que ma mère va de plus en plus mal, mais je n’ose rien faire, de peur de la brusquer, et encore choquée d’apprendre ça. "Ce... ce n'est pas exactement ça." Ma mère me regarde, et panique. Elle tremble, sa respiration est de plus en plus saccadée, et je décide de me lever malgré tout, pour la prendre contre moi, pour la calmer, en lui caressant le dos, comme elle me faisait quand j’étais petite en pleine crise d’angoisse. « Calme toi maman…Chut. » Nous restons comme ça, pendant quelques secondes, sans  rien dire, juste à écouter la respiration de l’autre. Ma mère panique, je le sens très bien, mais sans me retenir, je lui demande si ça fait longtemps qu’elle… enfin elle comprend rapidement. Elle se passe la main dans les cheveux, et je fais de même en m’écartant un peu d’elle. Elle se racle la gorge, puis me répond. "Ce n'est pas très sérieux..." Je la regarde en fronçant les sourcils, les bras tendus le long du corps, alors que Greezly est revenu vers moi pour me lécher les doigts. « Vu le sms maman j’ai de bonnes raisons de penser que…que tu… » Non je ne peux pas. Je respire bruyamment, et évite le regard de ma mère, gênée par cette conversation. Peut être que ce n’est pas sérieux, mais assez pour que l’homme de la nuit, tel son nom sur son téléphone la désire, et pour qu’il lui dise comme ça, par sms, sans gêne. "On ne s'est pas vu très souvent tu sais..." Donc, elle voit bien quelqu’un, j’en ai maintenant la certitude. Je ne pensais pas que maman rencontrerait quelqu’un aussi vite, et bon sang, je ne suis pas prête je crois. J’ai l’air d’une gamine à vouloir garder ma mère pour moi toute seule, mais bon sang, avoir été avec mon père ne lui a pas fait que du bien, et je le sais. "Franchement il n'y a rien dire, fais comme si tu avais tu n'avais pas vu ce message !" Je soupire, et lève les bras en l’air. Je ne peux pas faire comme ci je n’avais pas vu ce message, car non seulement je l’ai vu et en plus ! Et en plus j’en sais rien, mais ça me perturbe. « Bah heu… » Je soupire. « C’est difficile de faire comme ci j’avais rien vu là maman… » Je baisse un peu la tête.

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Jamais je n’aurais pensé que ma mère se tape quelqu’un, surtout aussi rapidement après papa. Ma mère semble paniquer, et je n’hésite pas une seconde pour la prendre contre moi, en lui demandant de se calmer, caressant au passage ses cheveux roux, signe qu’elle est bien une Winchester. Quand on y pense, je suis une des seules de la famille à avoir les cheveux bruns, c’est assez comique en y pensant, à croire que je ne suis même pas de cette famille, si ça se trouve. Enfin bon, je préfère éviter d’y penser, c’est inutile. Ma mère ment, et me prouve qu’elle est calme et se détache de moi, en précisant que ce que je viens de voir n’est pas sérieux. Je lève les yeux au ciel, passe ma main dans les cheveux, et lui explique que j’ai de bonne raison de penser le contraire. Ma mère… se tape quelqu’un. C’est vraiment étrange. "Le célibat, tout ça, tout ça..." Je soupire. Le célibat, ouais, mais là, elle agit comme une minette de vingt ans, et franchement, ce n’est pas le top. Elle me demande d’oublier, et je secoue la tête. Comment veut-elle que j’oublie ce que je viens de voir ? C’est un peu une révélation quand même, et je n’hésite pas à lui en faire part. Elle sourit, pour retirer le malaise j’imagine, et elle reprend la parole. "Mais non, mais non ! C'est très facile au contraire ! Parlons de ton boulot tiens !" Je lève les yeux au ciel et soupire. Elle joue avec ses cheveux, et moi, la main posée sur la tête de Greezly, je ne sais pas trop quoi dire. Le boulot est un sujet super sensible, déjà Tawny me prend la tête, alors si ma mère commence aussi je ne vais pas m’en sortir. "Tes affaires ? Tu t'en sors bien ?" Je hausse les épaules, ne sachant pas trop quoi dire. Finalement, je décide de rester vague. « Oui, ça va. Enfin ça va toujours maman tu le sais… » Je n’ai pas le temps de dire un mot de plus que déjà, son téléphone retentit à nouveau, et je glisse mes yeux dessus pour voir le message. Je bondis du canapé, encore plus choqué. Ah mais non ! Mais quelle horreur ! "Non mais c'est une blague !" Je me tourne dos à ma mère, alors qu’elle reprend la parole. Ouais, c’est une grosse blague là. "Ferme les yeux Phoebe !" Je soupire, et lève les yeux au ciel. « C’est un peu tard là maman ! Bon sang. » Je l’entends se jeter sur son téléphone, et je m’avance vers la cuisine ouverte pour attraper la vodka histoire de me faire un verre, avec du jus de fruit. J’en ai besoin là je crois. Je ne m’attendais pas à ce que ma mère reçoive un sms  comme ça, et puis le seksy… quelle horreur. Ca fait un peu pitié, et la seule personne que je connaisse qui écrit ça de cette manière là est mon meilleur ami, et j’arrête pas de lui dire d’arrêter. "Qu'est-ce que j'ai fais au bon dieu pour mériter ça..." Je reste dans la cuisine, et regarde ma mère au loin. « Ecoute maman, tu fais ce que tu veux, mais met un truc sur ton tel, j’en sais rien mais je ne veux pas que Tawny tombe là-dessus. Ou qui que ce soit… » Je bois une gorgée de ma boisson, et m’assoie sur le tabouret du bar en soupirant. « Je ne pensais pas que tu oublierais mon père aussi rapidement quand même… » Je baisse un peu les yeux.

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Un malaise s’est installé dans la pièce à l’instant même où mes yeux se sont posés sur le sms, et à l’instant où elle me demande comment je vais, je comprend très bien qu’elle essaie de détourner le sujet. Je soupire, et lui dis que je vais bien, et que je vais toujours bien, ce qui est totalement faux en soit, puisqu’en ce moment, je ne suis pas au mieux. Enfin, c’est ce que dis Tawny. "Ça va toujours ? Comment tu peux dire ça." Je soupire un peu. « Positivisme maman. Si je me dis que je vais bien, c’est que je vais bien. » Je lui adresse un léger rictus pour la rassurer, et pour lui montrer que je suis sincère. Cette façon de penser, ça fait un moment que je l’ai déjà. Il est normal d’aller mal si on se dit qu’on va mal, et je préfère être positive et me dire que je vais bien, même si en réalité, c’est bien plus compliqué que ça. J’ai du mal à accepter ma fausse couche, je ne dors plus beaucoup, je mange plus beaucoup, j’oublie presque en fait. J’oublie mes besoins vitaux au profit de mon travail, et je sais que ma sœur de cœur n’aime pas ça et qu’elle n’est pas rassurée. Elle a raison, j’en ai conscience, mais c’est vraiment plus fort que moi. "J'espère tout de même que tu t'écoutes un peu plus. Que tu dormes Phoebe. C'est important." Je hoche la tête. "Tu comprends ?" Je la regarde un peu, et lui adresse un nouveau sourire pour lui faire comprendre que je comprend ce qu’elle veut dire, mais elle reçoit un nouveau message, et cette fois-ci, je décide de me lever pour partir en direction de la cuisine. Ma mère panique à nouveau, me demandant d’oublier ce que je viens de voir, et de fermer les yeux ce qui me fait soupirer à nouveau, et souffler. Je sors la bouteille de vodka, quasiment vide pour je ne sais quelle raison, la raison doit être Tawny, et je me sers un verre avec du jus d’orange. "Je te préviens, je ne tiendrais pas les cheveux si tu viens à vomir." Je relève la tête vers ma mère en écarquillant les yeux, et décide de lui dire clairement ce qui me passe par la tête, sans réfléchir. « Maman j’ai vingt-huit ans, et je ne suis pas alcoolique ! » Je soupire un peu, et me racle la gorge avant d’aller m’asseoir sur le tabouret du bar, bois une gorgée avant d’énoncer un peu à ma mère ce que je pense de ce sms, lui demandant de mettre un verrouillage sur son tel pour cacher ses messages. "Je... je... oui... euh pardon... je... enfin... ouais." J’hausse un sourcil, je n’ai même pas l’impression d’avoir une femme mature en face de moi, mais plutôt une adolescente qui se fait réprimer par sa mère. L’échange de rôle. "Tu sais quoi ? La technologie c'est surfait, je vais jeter ce téléphone !" Je soupire un peu, et je reconnais un peu ma mère maintenant : elle perd ses moyens, comme d’habitude, et je soupire à nouveau. « Maman, zen. » Je ne lui souris pas cette fois-ci, et finalement, elle apporte enfin une réponse claire à ma demande. "Enfin, oui, elle et toi, tu ne verras plus ça... Je te promets." Je hoche la tête, avant de boire une nouvelle gorgée de mon cocktail. Elle me promet, mais au fond, je suis sûre que je vais encore tomber sur un message du genre, si ce n’est pas sur son téléphone, ça sera sur son ordinateur, ou peut importe où, mais j’en suis sûre. M’enfin, du moment qu’elle ne ramène pas ce mec à la maison, je m’en fiche un peu. Enfin non, je ne m’en fiche pas, mais voilà, si ça reste virtuel, ça ne me regarde pas, même si j’imagine que ce n’est pas si… je secoue la tête pour chasser les pensées cochonnes que je viens d’avoir de ma mère, et soupire, avant de lui confier que je ne pensais pas qu’elle oublierait mon père aussi vite. Je sais qu’elle n’était pas heureuse avec lui, enfin c’était l’impression qu’elle donnait, elle était tellement soumise, ce n’était même plus une femme à la maison : juste une mère, une femme de ménage, et ça me désolait beaucoup. Mais je pensais quand même que ma mère avait des principes, et  visiblement, je me trompe. "Je... Je ne pensais pas que ça pourrait autant t'atteindre." Je lève les yeux vers elle en soupirant. Ce n’est pas que ça m’atteint, je suis étonnée, c’est tout. Ma mère se tape un mec, c’est presque vulnérable, elle vient juste de quitter son mari avec qui elle vient de vivre pendant près de trente ans, et quelques mois après à peine, elle passe déjà à autre chose et s’envoie en l’air, et se…se…se touche. Ce mot est étrange et j’ai du mal à l’utiliser pour ma mère, mais c’est ce que dit le sms, et ça me dégoute un peu. « Ca m’atteint dans le sens où ça me déçoit. » Je suis on ne peut plus sincère, et je poursuis, ne la laissant même pas parler. « Ma mère se tape un mec, directement après son divorce, s’envoie en l’air comme une jeune femme, et je suis désolée mais c’est juste… » Je baisse les yeux. « Je ne pensais pas ça de ma mère, c’est tout. » Mes paroles peuvent être blessantes, j’en ai conscience, mais c’est ce que je pense. Je tourne un peu le regard pour ne pas avoir à regarder ma mère dans les yeux, et attend sa réaction.