Be my sun in this cloudy day - Dylan

❝ Be my sun in this cloudy day ❞
dylan & leana

Assise dans un fauteuil, ma tête dans mes mains, j’essaie de ne pas m’endormir. Je suis de garde cette nuit et comme j’ai fait la fête la nuit précédente, je manque un peu de sommeil. « Hey Valmont réveille toi ! » Je sursaute en sentant la tape dans mon dos. « Wow me touche pas Thompson ! T’as cru que j’étais ta pote ou quoi ? » Il sait que je plaisante, je m’entends bien avec tout le monde ici, il n’y a personne qui me sort par les yeux, et j’aime bien faire chier tout le monde. Il fallait bien que je me fasse une place ici, on est tellement peu de filles que se faire accepter comme étant l’égale de mes compatriotes masculins, ça n’a pas été une mince affaire. Mais j’ai prouvé plus d’une fois que j’étais capable d’aussi bien, et parfois même mieux. « Tu touches pas à ma soeur toi ! T’as entendu ce qu’elle a dit ? » Aeden s’approche et vient se battre faussement avec Thompson, et ça me fait rire, ils sont cons. Au moins, ça me tient éveillée. La nuit est calme, et même si c’est tant mieux pour la population, c’est franchement chiant pour nous. Je continue de rire comme une abrutie quand le lieutenant Callaghan vient mettre le hola. « Vous vous croyez à la maternelle ou comment ça se passe ? Allez faire l’inventaire du matériel si vous vous faites chier. » Je me lève d’un coup en levant les yeux un peu au ciel, sans pour autant répondre de manière insolente comme j’aurai eu tendance à le faire d’habitude.

La nuit se termine enfin et il est pas loin de 7h quand j’arrive à la maison. Comme souvent, Leana est endormie sur le canapé. J’hésite à la réveiller pour l’aider à remonter jusque dans sa chambre, mais je sais que Rowan est là et ce n’est plus vraiment comme avant. Je pouvais la regarder se rendormir, parfois même m’endormir avec elle, dans son lit. Je crois que je le vis un peu mal, sans réellement en avoir conscience. Je file ouvrir le frigo pour venir boire un peu de jus de pomme directement à la bouteille et je prends la direction de ma chambre. Une hésitation, et je reviens finalement vers le canapé pour jeter un dernier coup d’oeil à Leana. Je la couvre d’un plaid et passe ma main dans ses cheveux avant de monter rejoindre ma chambre, et mon lit dans lequel je m’échoue une fois simplement en culotte. Je m’assoupis une heure ou deux, mais je suis réveillée par mon ventre qui gargouille, et impossible de me rendormir. J’enfile un t-shirt de basket, les manches découpées. Il m’arrive à peine en dessous des fesses. J’entends des bruits, des voix, et tout ça se précise. Rowan est en train de demander à Leana si elle veut habiter avec lui, avoir des gosses. Il est sérieux ? Mon coeur s’emballe et je m’agrippe un peu plus à la rambarde, ne voulant pas descendre les escaliers par peur de me faire repérer. Je reste là à épier leur conversation. C’est pas bien je sais. Et puis je me cache un peu quand Rowan bouge pour aller chercher ses affaires, et c’est ce moment que je choisis pour descendre. Il prend la porte au moment où j’arrive dans la cuisine, posant mon regard sur la brunette. « Pas de commentaire, pitié, j’ai pas besoin de ça ! Et sers-moi un bol de céréales pendant que tu y es. » Je me redresse un peu et fronce les sourcils. « J’ai rien dit j’ai rien dit ! » Je lève les mains en l’air comme pour lui dire que je viens en paix. Je passe près d’elle et attrape dans un placard les céréales, puis un bol. Je lui remplis et repasse pour aller jusqu’au frigo pour choper la bouteille de lait, toujours en silence. Je remplis son bol et lui pose près d’elle, sur le plan de travail, avant de plonger ma main dans le paquet et d’enfourner une petite poignée dans ma bouche. « Vous allez bientôt vous marier ! » Un sourire au coin des lèvres, je décide de l’affronter, de la taquiner pour qu’elle me parle un peu. Je ne la sens pas pleinement heureuse et j’aimerai qu’elle le soit. Mais je crois comprendre que Rowan n’est pas exactement celui qui l’aidera à s’épanouir pleinement. Je me hisse sur le plan de travail pour être assise à côté d’elle et je ne la lâche pas des yeux alors que je continue de manger mes céréales comme une gamine. « Ok ok fais pas cette tête. Mais bon j’ai du mal à comprendre. Ça fait des mois que t’attends qu’il arrive et maintenant qu’il est là tu montes même pas dormir avec lui ? » Je hausse un peu les épaules. « Vous êtes pire qu’un vieux couple en vrai ! » Je ris un peu et me pince les lèvres pour arrêter de rire, même si c’est plus fort que moi.

❝ Be my sun in this cloudy day ❞
dylan & leana

Je la regarde me fusiller du regard et à vrai dire, ça m’amuse plus qu’autre chose, elle est loin de me faire peur. Je sais qu’elle peut être menaçante, mais avec moi, ça ne marche pas, et son regard bleu azur laisse un peu trop passer ses émotions pour qu’elle puisse me cacher des choses. Oh, elle doit sûrement y arriver, mais pas pour tous les sujets. Je m’installe un peu mieux tout en continuant de manger mes céréales, alors que je balance légèrement mes pieds dans le vide, une jambe après l’autre. Une vraie gamine. J’essaie de comprendre, de piquer là où ça fait mal, et à en voir son arrêt sur image, je crois que j’ai touché le point sensible. Je n’ai pas encore réussi à parler avec elle de son mec, de cette relation qu’ils avaient, qu’ils ont. Depuis qu’il est arrivé, elle est différente, c’est comme la perdre un peu plus chaque jour, comme si elle s’éloignait de moi malgré mes efforts, malgré mon envie qu’elle ne me laisse surtout pas croupir seule. Bien sûr, je ne suis pas seule, il y a Aeden aussi. Mais quand même… J’en rajoute une couche en la piquant une nouvelle fois et je me fais rire toute seule. Je vois bien qu’elle se retient, qu’elle essaie de ne pas rentrer dans mon jeu puéril. Parfois, même si elle est plus jeune que moi, j’ai l’impression que c’est moi la gosse. Elle me donne un coup dans le bras et je renverse un peu de ma poignée de céréales sur mes jambes et par terre. « Ferme-là ! Et j’sais pas si tu es au courant, mais ce n’est pas bien d’écouter aux portes, ça s’appelle empiéter sur la vie privée des autres. » J’ouvre grand la bouche, arborant une mine choquée. Moi ? écouter aux portes , Mais ce n’est pas du tout mon genre… Ouais, on repassera pour le côté innocent. Depuis qu’on vit ensemble ici, elle a appris à me connaître, et elle sait que je suis loin d’être la fille la plus intègre qui soit. Enfin, dépend pour quoi et pour qui on va dire. « J’ai rien écouté du tout madame la parano ! » Et menteuse en plus de ça. On aura tout vu. Leana était en train de me menacer de sa cuillère quand je la vois bifurquer, son regard accrochant quelque chose derrière moi. Je me retourne un peu, me penchant pour essayer de voir mais en vain. Je ne comprends pas. « Tu étais de garde cette nuit ? Je ne t’ai pas entendu, tu es rentrée à quelle heure ? Je suis désolée si je t’ai dérangée... » Je secoue la tête pour la fin de sa phrase. « Arrête, tu me déranges jamais. Tu sais que quand je dors, je dors, j’ai le sommeil tellement lourd que tu pourrais passer l’aspi dans ma chambre ça me réveillerait à peine ! » Je ris un peu et hausse légèrement les épaules avant d’enfourner une nouvelle bouchée de céréales entre mes lèvres, et de parler la bouche pleine, sale habitude. « J’suis rentrée y’a à peine deux heures mais je viens de me réveiller parce que j’avais les crocs. Tu dormais déjà dans le canapé quand je suis rentrée. Et je voulais pas te ramener dans ta chambre, je me suis dit que ça aurait été mal venu, j’sais pas, p’tetre qu’il dort à poil ton mec j’en sais rien, et merci la vision d’horreur ! » Je plisse les yeux et grimace avant de rire un peu. « Et puis si tu voulais pas le rejoindre après tout c’est toi qui décide hein ! » Je repose le paquet de céréales à côté de moi et regarde Leana récupérer les céréales sur mes cuisses, une décharge électrique me parcourant. Bordel, mais c’est pas possible d’être tranquille dans son corps sans être trahie par un frisson ou un soubresaut ? « Sinon, tu comptes t’habiller un jour ? » Je secoue fièrement la tête. « Pour quoi faire ? Je dors quasi toute nue, j’ai déjà fait l’effort de mettre un t-shirt pour descendre, tu vas pas râler ! Et puis quoi, ça va, t’as déjà vu des jambes ! » Je les secoue un peu dans le vide et les regarde en souriant. « En plus, regarde comme elles sont musclées ! » Je les tends en l’air et contracte les muscles de mes cuisses pour les galber assez pour deviner la forme du muscle. « Tiens voilà ! Toi t’as les bras en béton à force de tourner dans tes casseroles et moi je te bats avec mes cuisses en béton armé ! Touche-moi ça ! » J’appuie sur mes cuisses et la laisse en faire de même mais encore une fois, décharge électrique. Bon ça suffit maintenant ? Je décide alors de descendre du plan de travail et je vais attraper une pomme dans laquelle je croque avec appétit. « Ça a été ton service au fait ? T’as fini tard ? T’as fini ta nuit ? » Pourquoi cette question ? Pour la simple et bonne raison que j’ai juste envie de finir la mienne avec elle. Je ne demande pas grand chose, juste allongée près d’elle dans le même lit. Mais jamais je n’oserai lui proposer une chose pareille, même si c’est déjà arrivé plus d’une fois que je finisse par m’endormir dans son lit en la regardant….

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dylan & leana

J’essaie d’en savoir un peu plus, du mieux que je peux, sans vraiment poser de question. Leana est un vrai sac de noeuds à elle seule, surtout depuis que Rowan est arrivé. Je sais que si je pose des questions, j’aurai le droit au même regard noir que tout à l’heure, et ce n’est pas ce que j’aime le plus chez elle, bien que même ça, ça a tendance à me plaire aussi. Alors pour palier à tout ça, je dois user de stratagèmes pour arriver à mes fins. Parfois j’y arrive mieux que d’autres. « Yeurk ! C’est pas que je ne voulais pas le rejoindre, je ne voulais juste pas le réveiller. Je savais qu’il devait se lever tôt, je ne voulais pas le déranger. » Je la regarde fixement cette fois, mon regard plongé dans le sien comme pour essayer de savoir si elle croit à ce qu’elle vient de me dire. Elle essaie de se justifier sur quelque chose que je ne lui ai pas réellement demandé. Après tout, je ne voulais pas savoir pourquoi elle ne l’avait pas rejoint, je voulais simplement savoir si c’était un manque d’envie, de volonté. Elle semble dire que non, mais j’ai un peu de mal à le croire. J’ai été amoureuse, deux fois, et je sais que quand c’est le cas, on a juste envie de passer le plus de temps possible aux côtés de la personne qu’on aime. Et si c’est réciproque, l’autre personne préfère elle aussi être réveillée et finir la fin de la nuit avec son ou sa bien aimé(e). C’est comme ça que je vois les choses, mais après tout, elle vit peut-être son histoire d’amour différemment de moi. Je sens bien que cette discussion ne la met pas à l’aise, alors comme à mon habitude, j’essaie de la distraire en usant à nouveau de mon esprit aussi fou que tordu. Mais ça marche. Je retrouve le sourire sur ses lèvres.C’est devenu comme une drogue.

J’essaie de lui demander si elle a assez dormi, ce n’est pas mon cas, je ne suis même pas sûre d’avoir dormi deux heures, et si on me couche, je dors. Secrètement, je rêve qu’elle me propose qu’on aille finir notre nuit ensemble. Mais c’est une autre proposition qui franchit ses lèvres. « Aucune idée, je me suis écroulée dès que je suis rentrée et je n’ai pas fait attention à l’heure. Le chef était assez stressé hier soir, rien ne lui allait. J’espère qu’il sera plus calme ce soir… Enfin, on verra bien. Ça te dit de regarder un film ? Je te laisse choisir pendant que je me change ? » Je la regarde aller de droite à gauche et filer directement aller vers l’étage. « Ouais, si tu veux. » Mon regard la suit jusqu’à ce qu’elle disparaisse de mon champs de vision et je saute à terre, frottant mon visage et mes yeux fatigués. Je dois dormir, mais face à la proposition de Leana, le choix est vite fait. Je préfère passer du temps avec elle que d’aller dormir seule. Je file dans le canapé et ouvre le gros classeur qui renferme tous mes DVD auxquels Aeden a ajouté les siens. Il y a une bonne palanquée de trucs assez différents. Je tourne quelques pages et mon regard oscille de gauche à droite, mais mes yeux me piquent à cause du sommeil et je soupire, ouvrant une page au hasard un peu plus loin, les yeux fermés, je pointe un dvd au hasard. Ce sera celui-là. Je sens un truc s’échouer derrière moi et je ris un peu alors qu’elle vient poser son menton sur mon épaule. « Alors, tu nous as choisi quoi ? Ne me dis pas un film d’horreur, je ne suis pas assez réveillée pour que mon cœur supporte des sursauts toutes les deux secondes ! » Je tourne la tête et la regarde s’installer. « J’en sais rien, j’ai choisi au hasard, y’a trop de trucs, c’est un DVD d’Aeden, il a plutôt bon goûts en matière de films, mais t’inquiètes ça ressemble pas à un film d’horreur. Au pire on changera ! » Je me lève pour aller mettre le DVD dans le lecteur et allume la télé, récupérant la télécommande sur la table basse. Je fais volte-face pour rejoindre Leana sur le canapé mais je m’arrête en la voyant dans mon t-shirt. Je penche la tête un peu sur le côté et li offre un petit sourire. « Je me demandais où j’avais bien pu le foutre celui-là. La prochaine fois quand je saurai pas où sont mes fringues je viendrai faire un tour chez toi ! » Je lui souris et hausse les épaules. « J’aime bien quand t’es habillée en moi ! » Mon sourire s’agrandit et je la rejoins sur le canapé, la laissant me rapprocher d’elle de sa main à ma taille. Je frissonne légèrement mais la laisse faire, et me laissant envahir d’un bien-être étonnant. « J’ai dormi même pas deux heures, tu m’en voudras pas si je m’assoupis un peu hein ? » Je me pince les lèvres en la regardant et lance le film avant de bouger un peu pour trouver une position agréable, et finalement, je me couche de manière à mettre ma tête sur les cuisses de Leana. Je ne lui demande pas la permission, on a fait ça mille fois avant aujourd’hui, je ne vois pas pourquoi ça la dérangerait. Ma main vient se poser sur sa cuisse juste au dessus du genou, tout près de ma tête. Mes yeux commencent à se fermer de plus en plus longuement même si je lutte. De toute manière, je ne suis pas du tout concentrée sur le film. Je finis par m’endormir totalement.

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« La prochaine fois, tu éviteras de me refiler tes affaires quand tu voudras me faire dormir dans mon lit. » J’ouvre grand la bouche, arborant une mine faussement choquée à l’entente de ses dires. « Je rêve ! » Mais évidemment, le coin de mes yeux plissés sous l’envie de sourire, je ne me retiens pas bien longtemps. Et puis je lui adresse un compliment semi-dissimulé. C’est vrai, j’aime bien voir qu’elle porte mes vêtements, quelle est à l’aise dedans, qu’elle aime à les porter, à avoir mon odeur sur elle. Je reviens m’installer auprès d’elle et m’excuse par avance de peut-être m’assoupir. Je préfère encore la prévenir plutôt que ça la surprenne ou qu’elle imagine que je ne suis pas bien avec elle. Au contraire. J’ai beau avoir le sommeil profond, ce n’est le cas que lorsque je me sens vraiment bien, dans un environnement qui ne me fait pas penser à mal, et uniquement avec des gens bienveillants. « Je pourrais pas t’en vouloir, je suis la première à m’endormir quand je me pose ici. » Je ris légèrement de l’entendre le dire et je hoche la tête, la penchant à peine le sur côté comme pour dire que ce n’est pas faux. C’est presque plus son canapé que le mien maintenant. Je change plusieurs fois de position pour au final me poser comme souvent, sur le côté, ma tête sur sa cuisse. Je m’endors quasi instantanément, me sentant comme dans un cocon. Au milieu de mon sommeil je la sens bouger et je m’agrippe à elle pour ne pas qu’elle parte. Je suis bien là, je ne veux pas qu’elle bouge. Heureusement elle reprend sa position initiale et je me laisse aller de nouveau à un sommeil plus profond encore. Ce n’est que plusieurs heures plus tard que j’ouvre les yeux doucement. Je ne sais pas combien de temps j’ai dormi mais j’ai véritablement bien dormi. Je viens bouger doucement mes doigts sur sa peau comme pour vérifier qu’elle est encore là, que c’est bien elle et que je n’ai pas rêvé. « Alors ma belle, bien dormi ? » Je grogne légèrement, il me faut quelques minutes pour me sentir vraiment réveillée. Mes sens se réveillent eux doucement, surtout quand je sens la main de Leana posée sur mon ventre, caressant mes côtes du bout de ses doigts, à même ma peau sous mon t-shirt. Une série de frissons s’empare de moi et je me tourne sur le dos pour pouvoir la voir alors que son autre main écarte quelques mèches de sur mon visage. Sa main initialement posée sur mes côtes se retrouve là bien sur mon ventre et je viens poser ma main sur la sienne, caressant ses doigts du bout des miens. « Tu sais que tu fais le koala quand tu dors ? J’ai à peine bougé ma jambe que tu t’es agrippée à elle. » Je ris un peu en même temps qu’elle et passe ma main libre sur mon visage pour le frotter très légèrement. « J’avais trouvé un bon oreiller je comptais pas le laisser partir c’est pour ça ! » Je lui souris et réouvre les yeux pour les plonger dans les siens. « Tu ne t’étais pas reposée depuis combien de temps ? Je sais que je suis confortable et que le bruit ne te dérange pas, mais quand même, je ne vois pas comment tu peux aussi bien dormir avec le soleil et la musique d’Aeden. » Je bouge un peu mes épaules et finis par entrelacer mes doigts avec ceux de la jeune femme, là, au creux de mon ventre. « Tu dois être soporifique j’en sais rien. Et puis depuis que j’suis gamine les câlinous dans le dos ça m’endort instantanément. Le jour où t’en as marre de moi, que tu veux que je la ferme, t’as juste à passer tes main sous mon t-shirt dans mon dos et me faire ce que tu as fait pendant que je dormais. Et je me calme instantanément ! » Je lui souris légèrement. « Merde, je viens de te donner le bouton pour me faire taire ! » Je ris, mais au fond je n’espère que ça, qu’elle essaie de me faire taire de cette manière, tous les jours. « Tu veux que je te prépare quelque chose à manger ? Sauf si tu veux te reposer encore un peu ? » Je souris de nouveau, c’est impossible de faire autrement avec elle. C’est dingue. « Tu me prends par les sentiments là. Tu sais bien que manger et dormir c’est mes seules passions dans la vie ! » Je ris et la regarde rire sous mes bêtises. Je suis quelqu’un de nature joviale, et même quand ma mère est morte, je n’ai pas mis si longtemps que ça pour me relever, même si ça a été extrêmement difficile. J’aime rire, sourire, voir le côté positif des choses, partout, tout le temps. Et faire sourire les gens est sans doute ma plus belle victoire quotidienne. Ça, et les sauver aussi, de par mon boulot. Je me redresse d’un seul coup, vivement, comme piquée par une bestiole. Je prends appui d’une main sur sa jambe et du coup me rapproche d’elle considérablement sans trop m’en rendre compte. « Oh ! Tu me ferais ton poulet au curry ? Celui avec les petites herbes et le riz tricolore ! » Mon ventre se met à gargouiller et je baisse les yeux une seconde avant de replonger mon regard dans celui de la jeune femme. « T’as entendu ? Je suis une femme affamée ! Et en échange je t’offre euhm… » Je plisse les yeux pour réfléchir un instant. « Un massage ! Je comprends même pas que tu ne saches pas encore à quel point je suis douée en massages ! » Aeden descend, faisant son entrée dans le salon. Je ne bouge pas pour autant de ma position alors que je suis clairement à quelques micro dizaines de centimètres du visage de Leana, ça n’a pas l’air de choquer mon meilleur ami. « Hein ‘Den ? » Il me regarde et fronce les sourcils. « Hum, quoi ? » « Que je suis la pro des massages ?! » « Ouais, c’est ce qu’elles disent toutes ! » J’ouvre grand la bouche et me lève du canapé d’un seul coup, sautant par dessus le dossier pour aller agresser Aeden en lui sautant dans le dos et passant mes bras autour de son cou pour l’étrangler. « Retire ce que tu viens de dire ! » Il toussotte et arrive à se détacher de mon étreinte. « T’es qu’un enfoiré ! » Il rit et lève les yeux au ciel. « Ça va, je plaisante !»  « Ouais c’est ça ! T’es un salaud de dire un truc pareil ! Je fais pas des massages à n’importe qui. » « Non, juste à moi. » Il ricane comme un idiot et je soupire avant de rejoindre Leana en faisant le tour du canapé cette fois. « Bon allez, j’vais bosser. » « C’est ça va te rendre utile espèce d’abruti ! » Je lui balance un coussin dessus et il disparaît de la maison. Enfin seules. Je repose mon regard dans celui de Leana et lui offre mon sourire de Simba. « Alors, c’est oui ? »

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« Promis, je ne l’utiliserai pas tout de suite. J’ai beau adoré lire, j’aimerais bien faire autre chose de ma journée. Toi aussi je suppose. » Je lui rends son sourire en hochant un peu la tête. C’est déjà adorable de sa part de ne pas avoir bougé et d’avoir lu pendant plusieurs heures juste pour ne pas déranger mon sommeil. Elle est vraiment trop mignonne. Mon ventre gargouille quand elle me parle de bouffe et je continue de dire des bêtises. « Je crois que tu en oublies une : sauver des gens ! Quoique… C’est peut-être à égalité avec les jeux vidéos… J’sais pas, j’hésite... » Elle m’avait manquée. Depuis que Rowan est revenu, j’avais l’impression d’avoir perdu cette complicité avec Leana, les moments où elle me taquinait, et ça revient doucement. Je ris avec elle et lui donne un petit coup sur la jambe comme pour me venger. Mais sans plus tarder je me redresse vivement pour lui faire les yeux doux. Je ne me rends pas vraiment compte à quel point nos visages sont proches, à quel point nos lèvres pourraient se frôler à quelques centimètres près. Je ne me rends pas non plus compte que j’ai un peu surpris Leana et qu’elle est bloquée sans doute pour cette raison. Mais Aeden débarque et je lui saute dessus pour les conneries qu’il débite à la seconde. Je vais le tuer. Je vais lui faire la peau. Mais heureusement il se casse et je reviens auprès de la jolie Leana. « S’il y a ce qu’il faut, je devrais pouvoir te faire ça. » Mon sourire s’élargit un peu plus, comme si c’était possible, et je récupère la main que la jolie brune me tend pour la suivre jusque dans la cuisine. Elle lâche ma main et je la laisse regarder ce qu’on a dans le frigo. « Bon, on n’a pas de poulet, mais ces escalopes devraient faire l’affaire. Tiens, tu n’as qu’à les couper en petits morceaux pendant que je prépare le riz et la sauce. » Je récupère ce qu’elle me donne et me contente de hocher la tête. « Oui chef ! » Je lui souris de plus belle et me décale pour aller sur le plan de travail. Je récupère une planche et un couteau assez tranchant. Je me lave les mains et m’attelle à couper les escalopes. Je n’ai pas l’habitude de faire à manger, ou disons que je me contente du basique. D’ailleurs mis à part les pâtes et le riz, j’ai plutôt l’habitude de faire des trucs crus ou en boîte. Heureusement, depuis que Leana est là, je mange un peu mieux. Je me concentre sur ma viande et tente de faire au mieux pour être à la hauteur de ce qu’elle me demande. Je ne sens même pas son regard me sonder, je me laisse bercer parles bruits de l’eau qui boue, de tous les gestes qu’elle fait près de moi. Je me sens comme dans un cocon, savoir simplement qu’elle est là près de moi me suffit. « Tu n’es pas de garde avec Aeden aujourd’hui ? Tu vas faire quoi de ton après-midi ? » Je tourne la tête vers la jeune femme lorsqu’elle s’adresse à moi. « Non j’ai été de garde cette nuit, je bosse pas avant demain matin. Et je passe mon après-midi avec toi, enfin à moins que tu aies prévu quelque chose de ton côté ? » Je lui souris et la regarde s’attacher les cheveux de manière brouillonne. J’adore quand elle fait ça. Et puis je repose les yeux sur ma viande mais elle arrive vite près de moi, se positionnant dans mon dos et posant sa main sur la mienne pour me stopper. Mon coeur s’accélère d’un seul coup à cause de la proximité. « Je t’avais demandé de la couper en petits morceaux, pas d’en faire de la bouillie ! Allez, oust, va me chercher un peu de persil avant de faire plus de dégâts. » Elle me pousse un peu et je grimace en lui faisant face comme pour lui dire ‘gnagnagnagna’ et je plaque un baiser sur sa joue au passage avant de déguerpir puisque je ne fais rien de bien visiblement. Je vais chercher les herbes et reviens pour les mettre dans sa sauce. « Merci ! Tu peux ajouter le premier bol de riz dans l’eau si tu veux. Puis le deuxième dans une minute et le troisième après. » Je hoche la tête et fais exactement ce qu’elle me demande, restant bloquée sur le minuteur pour être sûre de faire les choses correctement cette fois. Une fois qu’elle a fini de couper la viande et de rattraper mes bêtises, elle se déplace jusqu’à la sauce et je la regarde faire, mais je ne peux me retenir de venir me placer derrière elle à mon tour. Je l’entoure de mes bras, viens poser mes mains sur son ventre et mon menton sur son épaule. « Au lieu de me dire que je suis nulle, faudrait peur-être que tu me donnes des cours quand même ! Comment je pourrai te faire à manger le jour où tu as pas envie de me faire à manger ? Et puis si tu m’apprends pas une fois que tu iras habiter toute seule avec Rowan, je vais me retrouver à bouffer du surgelé. » Je soupire un peu et la sonnerie de mon téléphone me sort de mes idées qui commençaient à devenir noires. « Je reviens. » Je dépose un baiser dans son cou au passage et la lâche pour aller chercher mon téléphone. C’est un sms de mon père en réponse au mien, on prévoit notre sortie en famille demain, très bien. « Tu sais ce que j’ai envie de faire cet après midi ? » Je reviens vers la jeune femme et m’appuie sur le plan de travail pour la regarder continuer de faire à manger. Elle me regarde comme pour me demander de continuer. « Faudrait qu’on aille prendre du bon temps, genre au spa, se faire papouiller, profiter des bains à bulles, je pense qu’on a bien droit à ça avec nos boulots de fous. Tu crois pas ? » Et puis ça me permettra de passer vraiment quelques heures avec elle, seulement avec elle, ne pas avoir peur que quelqu’un rentre à la maison pour nous déranger ou quoi que ce soit. J’ai bien trop peur qu’elle dise oui à Rowan pour habiter avec lui, que je ne la vois plus, qu’elle disparaisse peu à peu de ma vie. Alors j’ai envie de profiter au maximum….

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Leana accepte ma proposition dissimulée de passer l’après midi avec moi, et ça me fait sourire. Ça me fait plaisir. J’aurai un peu mal vécu qu’elle me dise qu’elle avait mieux à faire que de passer du temps avec moi. J’ai l’impression que ça fait trop longtemps qu’on n’a pas passé de temps toutes les deux, simplement toutes les deux. Et l’idée même me fait me sentir excitée comme un acarien au salon de la moquette. Je file chercher ce qu’elle me demande, m’exécute à chacun de ses ordres et reste attentive. Pour le moment, ce n’est pas trop compliqué, même si j’ai flanché sur la viande. Sans vraiment réfléchir, je viens enrouler mes bras autour d’elle et pose mon menton sur son épaule pour regarder la manière dont elle fait !a, la précision de ses gestes. Tout est parfait. Elle est parfaite, surtout quand elle fait son art. Je me plains un peu en lui disant qu’il faut qu’elle m’apprenne, et elle s’arrête pour se tourner légèrement et nos visages se retrouvent assez proches pour le coup. Mon coeur rate un battement et j’essaie de sonder son regard, son âme, comme pour essayer de comprendre ce qu’elle veut dire. Mais heureusement, mon téléphone me sauve et je ne tarde pas à revenir vers la jeune femme, lui proposant l’idée que je viens d’avoir pour nous occuper cet après-midi. « Tu penses être capable de rester en place assez longtemps pour ça ? Tu sais, c’est plutôt calme comme ambiance… » Je penche la tête un peu sur le côté, c’est vrai que je n’avais pas pensé à ça. Mais mon manque de sommeil de ces derniers jours pourra me permettre de rester un peu plus calme, du moins je suppose, j’espère. « Moi ça me tente bien ! Mais avant, on a un repas à terminer. Et comme tu es si impatiente d’apprendre, tu vas pouvoir commencer à cuire la viande. Première leçon : toujours la surveiller et la remuer régulièrement pour éviter qu’elle ne brûle. » Je hoche vivement la tête et me reconcentre sur notre repas, écoutant très attentivement ce qu’elle me demande de faire. Je suis de nouveau livrée à moi-même et je tente de faire du mieux que je peux, mais il y a des gens pour qui la cuisine est innée, et pour d’autres un peu moins. Je la sens venir se placer derrière moi, comme moi un peu plus tôt. Elle pose sa main sur la mienne et me montre comment remuer correctement pour que la viande dore correctement. Je la laisse faire, sentant mon coeur s’accélérer considérablement et mes pommettes devenir légèrement pourpre. C’est moi ou il fait chaud d’un coup ? « Tu vois, tu sais cuire de la viande, pas besoin de cours. Et puis, ce n’est pas comme si j’allais partir demain, on en a à peine parler avec Rowan… Et il n’est pas encore arrivé le jour où je n’aurais pas envie de me faire à manger. D’ailleurs, en parlant de ça… » Je tourne la tête pour la regarder s’éloigner, sentant un vent de fraicheur me saisir, qui est loin d’être agréable. J’aurai préféré la sentir plus longtemps près de moi. Elle allume la musique et je ne peux m’empêcher de sourire. « Mais t’as envie toi ? D’aller habiter juste lui et toi ? » J’ai besoin de savoir je crois, de savoir si je vais devoir m’habituer à son absence. Rien que d’y penser, ça me chamboule déjà. « Et maintenant, la sauce ! On commence par baisser le feu… » Je sens sa main à ma taille et je frissonne, la laissant faire et essayant surtout de rester le plus attentive possible à tout ce qu’elle me donne comme conseils. « On n’est pas bien comme ça ? » Je souris, un large sourire. Parce que oui, quand je suis avec elle, je me sens affreusement bien. Ses mains à nouveau à mes hanches, je la sens bouger derrière moi au rythme de la musique. « T’as la musique aussi au boulot quand tu bosses ? » Je continue de remuer ma viande avant de me retourner face à elle pour danser avec elle sur le refrain de la chanson, parce qu’elle est quand même vachement plus rythmée à ce passage. J’attrape sa main et place l’autre à sa taille et je danse avec elle comme le feraient deux danseurs de salon, mais avec beaucoup de dérision. Je la fais tourner et chante à tue tête sur la chanson, mêlant ainsi nos rires. Je me sens tellement bien, il est impossible qu’elle s’en aille, qu’elle aille vivre avec Rowan. Il n’en est pas question. Elle s’éclipse de mes bras pour aller vérifier la cuisson de notre repas et je continue de danser et de chanter comme une folle sous les rires de Leana. Je viens bouger mes fesses contre les siennes, dos à elle, et je m’en vais nous sortir des assiettes toujours en faisant la folle. Je reviens finalement me poster derrière elle et l’entoure de mes bras, récupérant ses mains pour la faire bouger et lâcher un peu ses plats. Je joue avec elle comme avec un pantin alors que je continue d’onduler derrière elle. On m’a perdue ça y est. Heureusement la musique se termine et je me calme un peu, déposant une nouvelle fois un baiser dans son coup, plus proche de sa nuque cette fois, et m’éloigne pour finir de mettre la table. Le repas prêt, Leana nous sert et je me dandine sur ma chaise. « Ça sent trop bon, j’ai une faim de loup ! » J’adore ce plat, de toute manière, tout ce qu’elle touche niveau culinaire se transforme en or. Elle pourrait vous faire un plat gastronomique avec trois fois rien. C’est complètement dingue, ça me fascine. Je goûte et ferme les yeux pour apprécier toutes les saveurs. « Hummm…. Hey ! » Je réouvre les yeux d’un coup pour regarder la jeune cuisinière. « Ratatouille ! T’as encore mis ton truc magique pendant que j’étais pas là ! T’en as profité ! Tu me diras pas ce que c’est hein... T’es vraiment une vicieuse ! » Je plisse les yeux comme pour la menacer mais une nouvelle bouchée me fait partir sur une autre planète et je laisse échapper un soupir de plaisir des papilles. « Je vais devoir t’épouser. Peut-être que si je te demande ta main avant Rowan ça lui fera les pieds ! » Je ris un peu, bien qu’au plus profond de moi, je suis plus sincère que j’en ai l’air. Nous finissons de manger sur un fond de musique et je me laisse tomber dans le dossier de ma chaise. « En fait, ça va être d’autant meilleur le spa, pendant la digestion là, on va dormir un peu pendant le massage, reprendre des forces dans les remous, et ce soir on sera fraiches comme des gardons ! » Je lui souris, ma bonne humeur toujours communicative. « Toujours partante ? » L’idée même de la voir en maillot de bain me met l’eau à la bouche… « Promis, j'essaierai de me tenir, de rester un peu en place. J'essaierai ! »

❝ Be my sun in this cloudy day ❞
dylan & leana

Leana reste évasive sur son envie de s’installer avec Rowan. Au fond, ça me fait plaisir parce que je me dis qu’elle a envie de rester ici. Je n’ai pas spécialement envie de les voir rompre, même si je suis persuadée qu’ils ne sont pas faits l’un pour l’autre. Mais j’aimerai simplement qu’elle ne soit pas aussi différente avec moi quand il est là. J’ai l’impression d’être inexistante quand Rowan est dans les parages, comme si elle avait peur de se montrer proche de moi. Du coup, ça ne me donne envie que de partir quand il est là. Je ne peux pas faire autrement, il y a une part de moi qui brûle quand je les vois ensemble, quand je les entends s’embrasser. J’ai envie de vomir. Je ne me l’explique pas, c’est comme ça. Et qu’on ne me parle pas de jalousie, ça n’a rien à voir avec ça. De l’incompréhension tout au plus. Mais je préfère ne plus parler de Rowan, ça vaut mieux. Je suis quelqu’un qui profite de la vie, coûte que coûte. J’ai perdu ma mère beaucoup trop tôt, et avec le métier que je fais, je me rends compte chaque jour que la vie ne tient qu’à un fil. Alors pourquoi la gaspiller avec de mauvaises pensées, de mauvaises intentions. Au lieu de ça, je préfère largement danser avec Leana, jouer avec elle, la faire tourner, lui faire des bisous, et profiter de notre complicité. J’adore toujours autant être près d’elle, contre elle, la voir rire, sourire à mes bêtises. C’est quelque chose de tellement agréable, je voudrais ne plus jamais m’en passer.

Nous passons finalement à table et j’ai presque du mal à me séparer d’elle. Ce moment était juste absolument parfait, et je vais faire en sorte qu’il dure toute l’après midi, jusqu’à ce qu’elle soit obligée de partir bosser. Je commence à goûter son plat et je gronde plus ou moins parce qu’elle a rajouté l’ingrédient mystère. Je n’ai pas le palais assez fin pour arriver à trouver ce que c’est, et elle me fait le coup à chaque fois. « Moi ?! Comment j’aurais pu faire ça, tu étais là tout le temps ! C’est pas comme si j’avais eu le temps de faire quoi que ce soit pendant ta micro absence… » Je plisse les yeux et la regarde sourire. Sale gosse. Je continue de manger et lui dis que je l’épouserai bien, si seulement il n’y avait pas Rowan. Je plaisante évidemment, mais il y a un fond de vérité. Si Rowan n’était pas là, les choses seraient sûrement différentes. « Si je n’arrive déjà pas à m’installer avec lui, je ne risque pas d’aller me marier. » Je reste interdite, bouche bée devant ce qu’elle vient de dire alors qu’elle s’empresse de baisser la tête. Dans cette phrase, il y a comme un goût d’amertume. Quelque chose qu’elle se retient de dire ou même de penser. Mais je ne relève pas, je n’en vois pas l’intérêt et puis je pense que ça la mettrait mal à l’aise plus qu’autre chose. Non. Il ne vaut mieux pas. Alors je choisis même carrément de changer de sujet, c’est plus judicieux. Je repars sur l’idée que le Spa sera très bien pour la digestion. « Fais pas de promesse que tu ne tiendras pas ! Laisse-moi juste le temps d’aller chercher mes affaires et on y va. Et on prend ma voiture ! » Je grimace en mimant un ‘gnagnagna’ et la regarde partir. Je finis mon verre d’eau, fais rapidement la vaisselle en prenant soin de tout bien ranger et je file rapidement mettre quelques affaires dans un sac avant de rejoindre Leana dans le salon. « C’est bon ? » « Ouep ! Je te suis ! » Nous fermons la maison puisqu’il n’y a plus personne et je monte côté passager. Je n’ai pas mon permis voiture et je n’en vois pas tellement l’utilité, je me débrouille très bien avec mon scooter. Un Vespa rouge 125cm3, que je bichonne comme je peux. Une fois dans la voiture, je gigote dans tous les sens, comme d’habitude, et je parle, trop. Mais tant que ça la fait sourire et que ça la saoule pas, tout va bien. Une fois arrivées et dans le parking souterrain, je descends de la voiture, faisant fi des klaxons et je file nous acheter nos entrées. Lorsqu’elle me rejoint, j’ai le droit à une remontrance. « T'es un vrai danger public quand tu t'y mets toi ! Merci. » Je ris un peu et lui attache le bracelet autour du poignet. « Fallait que je prenne les devants si je voulais payer, j’te connais toi, t’aurais été capable de me bousculer pour arriver à la caisse avant moi ! » Si, c’est tout à fait son genre.

Nous arrivons aux vestiaires et prenons chacune une cabine pour nous changer. Je me dépêche et enfile mon bikini noir, le plus simple qu’on peut trouver. Je sors et Je vois Lea de dos se dirigeant vers les toilettes. Mon regard glisse sur ses longues jambes fines et je soupire un peu, la laissant sortir tranquillement une fois fini. « C'est raté pour les massages… Dommage pour toi, tu n'auras pas le choix que de m'en faire un ! Mais t'as de la chance, je ne te le demanderai qu'après le sauna. » Je tourne la tête en direction de ladite pancarte et je soupire un peu. On se demande pourquoi on paye. J’avais une idée que je vais même pas pouvoir mettre à profit. Tant pis pour moi. Mais je n’ai pas le temps de réfléchir plus que je sens les mains de Lea m’agripper la taille pour me foutre sous la douche froide. Je me contracte d’un seul coup « Heyyy ! » « Désolée, c'est marqué obligatoire. » Je la regarde me sourire malicieusement, avec un clin d’oeil en plus de ça, et je reste un peu comme une conne, là sous la douche alors que l’eau glisse sur sa peau parfaite. Je me force à reprendre contenance et passe rapidement sous l’eau pour me rincer et je la laisse attraper ma main, la suivant jusqu’à la piscine. « Tu préfères quoi ? Nager un petit peu ou aller directement du côté des hammams et saunas ? » Je fais glisser naturellement mes doigts pour enlacer les siens et mon pouce caresse délicatement le haut de son pouce. « Euhm… » Je regarde la piscine au loin, ne sentant pas son regard sur moi, et alors que j’allais lui donner une réponse, me tournant vers elle, elle prend la décision à ma place. « J'ai la flemme de nager en fait. On va au hammam ? » Je hoche la tête. « Ouep, j’te suis ! » En même temps, je ne compte pas lâcher sa main alors je n’ai pas vraiment le choix que de la suivre. A l’entrée du sauna, petit bain de pieds et nous entrons, lâchant nos mains. La chaleur est saisissante. Je ne suis jamais venue ici et je trouve ça tout à fait mignon. Il y a un espèce de grand espace chauffé où tout le monde peut s’installer, et tout autour, plusieurs cabines plus intimistes où on peut régler nous même la température. Tout est en bois et c’est très chaleureux, enfin… sans mauvais jeu de mot bien sûr. Je regarde toutes les cabines et par chance, une d’elles est libre. Je reprends la main de Lea et l’entraîne à l’intérieur. « Parfait ! » Je lâche sa main et la laisse s’installer sur l’espèce de petit banquette. « Bon, c’est maintenant que je te fais un massage alors ? » Je souris, de toutes mes dents, et lui fais signe de s’allonger. Par chance, il y a à l’entrée des échantillons d’huiles essentielles, ça m’aider à lui faire un massage des plus parfaits. Lea s’allonge sur le ventre et je grimace un peu. « Chouchou, je vais pas aller loin si tu gardes ton maillot. Enfin, faudrait au moins baisser le haut. Je regarde pas. » Je me tourne et la laisse baisser le haut de son maillot de bain pour le faire descendre jusqu’à ce qu’elle n’ait plus qu’un semblant de culotte. « Ok, alors prépare toi. Après tu vas vouloir m’en demander tous les jours, et pas seulement quand tu auras mal au dos ! » Je prends place à califourchon au dessus de ses fesses en prenant soin de ne pas l’écraser ou lui faire mal, j’applique l’huile sur mes mains et les dépose délicatement sur le dos de Leana. « Si y’a un endroit qui est plus sensible, où tu sens que ça fait un peu mal, n’hésite pas à me dire. » Depuis gamine, je sais avoir un petit quelque chose particulier dans les mains. Maman appelait ça un don, elle avait la même chose et ma grand mère aussi. Un truc un peu guérisseur qu'on n'explique pas. Mes mains apaisent les douleurs, réchauffent les corps les plus froids, et guérissent certaines blessures et même les coups de soleil. Je m'applique à faire les choses bien et je peux sentir les frissons qui la parcourent sous mes doigts, ce qui me fait sourire. « Ça va ? » Je frôle ses côtes et la naissance de sa poitrine chaque fois que je passe sur le côté, et ça a tendance à me donner encore plus chaud. Du calme Dylan. Du calme.